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APPEL DU MINISTRE - unicef.org · Promotion des meilleures pratiques d’alimentation du jeune enfant, en particulier lors ... le paludisme, des saignements excessifs, une alimentation

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Madame, Monsieur,

Malgré une production alimentaire abondante au Cameroun, les déficits nutritionnels sont une préoccupation de santé publique dans notre pays.

Les Enquêtes Nationales de Démographie et de Santé 1991 et 1998 et plus récemment celle de2004, l’Enquête Nationale sur l’Anémie et la Carence en vitamine A de l’an 2000 et l’évaluation de l’iodation du sel sur la population camerounaise effectuée en 2002, montrent que l’état nutritionneldes enfants camerounais et des femmes s’est significativement détérioré au cours des dix derniè-res années. Ces enquêtes montrent également que les taux de mortalité des enfants ont augmen-t ésignificativement sur la même période.

La volonté politique de s’attaquer à ces problèmes nutritionnels s’est traduite au niveau duGouvernement par un ensemble de mesures concrètes, notamment la prise en compte de la nutrition dans la stratégie sectorielle de santé.

Le Gouvernement camerounais, en collaboration avec ses partenaires traditionnels notammentl’OMS, l’UNICEF, HKI, PLAN Cameroun, a entrepris des efforts importants dans les domaines de lapromotion de l’allaitement maternel, la lutte contre la malnutrition protéino-énergétique et les caren-ces en micro-nutriments, la sensibilisation de la population sur les maladies non transmissibles liéesà la nutrition et l’intégration des aspects nutritionnels dans la prise en charge des personnes vivantavec le VIH/SIDA.

Ces actions devront se traduire dans les prochaines années par des bénéfices pour la santé desenfants et des femmes, celle des personnes vivant avec le VIH/SIDA et pour la croissance écono-mique de notre pays.

Aujourd’hui, il faut convenir que l’élimination des maladies nutritionnelles dans notre pays est l’unede nos grandes ambitions de santé publique, cohérente avec la promotion de la santé et du bienêtre de nos familles, chère au Président de la République, son Excellence M. Paul Biya, qui le réitè-re dans son discours à la Nation le 31 décembre 2003 “Aussi longtemps qu’un camerounais nemangera pas à sa faim, qu’il n’aura pas l’accès à l’éducation, qu’il ne recevra pas les soinsauxquels il a droit, notre tâche ne sera pas terminée”.

Ce Kit contient toutes les informations sur l’ampleur des problèmes nutritionnels des groupes à risque quesont les enfants et les femmes et les stratégies de lutte mises en place par le Gouvernement. Il vous estdestiné.

Je lance un vibrant appel à tous pour qu’ensemble, nous puissions nous engager pour vaincrela Malnutrition au Cameroun

Fiche 0APPEL DU MINISTRE

DE LA SANTÉ PUBLIQUE

POUR LA LUTTE CONTRE LA MALNUTRITION AU CAMEROUN

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Malgré une production alimentaire en plein essor au cameroun, l’état nutritionnel despopulations en général et celui des groupes vulnérables en particulier, composésparticulièrement des femmes enceintes et allaitantes et des enfants d’âge préscolai-re, s’est dégradé au cours de la dernière décen-nie à cause de la crise économique qui a secouéle pays et la survenue du VIH/ SIDA.

Les principales carences nutritionnelles obser-vées au Cameroun sont :

� l’apport insuffisant en aliments sources d’éner-gie et de protéines (kwashiokor et marasme) ;� la carence en vitamine A ;� l’anémie par carence en fer ;� la carence en iode.

Par ailleurs, avec les changements de mode devie, on assiste à l'émergence de maladies de civilisation que sont l’hypertension artérielle, lediabète, l’obésité.

Selon les résultats de l’Enquête Nationale de Démographie et de Santé auCameroun de 2004, 32% d’enfants de moins de cinq ans (soit un enfant sur trois)souffrent de la malnutrition chronique, dont 13% sous la forme sévère.

L’Enquête Nationale sur la Vitamine A et l’Anémie réalisée en 2000, montre que 40%des enfants de moins de cinq ans souffrent de la carence en vitamine A. Par ailleurs,57% des enfants de 1 à 5 ans et 53% des femmes enceintes sont anémiques.

Les problèmes nutritionnels sont à l’origine de milliers de décès de jeunes enfants etde femmes, d’une réduction drastique du potentiel intellectuel et d’énormes pertes économiques. Ils représentent un véritable frein pour le développement de notrepays et compromettent les efforts de lutte contre la pauvreté.

Fiche 1PRINCIPAUX PROBLEMES

DE NUTRITION AU CAMEROUN

Ensemble, engageons nous pour vaincre la malnutrition au Cameroun

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Une analyse des conséquences descarences nutritionnelles sur la surviedes enfants et des femmes, la producti-vité des population et le développementdu cameroun, a été réalisée en 2002.Elle montre qu’en l’absence d’interven-tions appropriées dans la lutte contreles différentes formes de carencesnutritionnelles rencontrées auCameroun, la valeur des pertes de pro-ductivité qui en découle entre 2002 et2011 s’élèvera à 583 milliards de FCFA.

A ces pertes économiques énormes, s’ajouteront à l’horizon 2011 : plus de 218.000 décès d’enfants de moins

de cinq ans, suite à la malnutrition pro-téino-énergétique ; plus de 132.000 décès d’enfants de moins de cinq ans, suite à la carence en vitamine A; plus de 5.000 décès maternels suite à l’anémie ; plus de 424.000 nouveau-nés souffrant de retard mental, à cause de la carence en iodedurant la vie intra-utérine.

Dans la perspective de réduire d’ici l’an 2011 d’un tiers la prévalence de l'anémie chez lesenfants et chez les femmes en âge de procréer ; de réduire de moitié la prévalence de la mal-nutrition protéino-énergétique chez les enfants de moins de cinq ans et d’éliminer la carenceen vitamine A chez les enfants de moins de cinq ans et la carence en iode dans la popula-tion, cette analyse révèle que l’atteinte de ces objectifs permettra au Cameroun de gagner lasomme de 148 milliards de FCFA.

A ces gains économiques, s’ajouteront : plus de 55.000 vies d’enfants de moins de cinq ans sauvées suite à la réduction desniveaux de malnutrition protéino-énergétique ; plus de 62.000 vies d’enfants de moins de cinq ans sauvées suite à l’élimination de lacarence en vitamine A ; plus de 215.000 nouveau-nés sauvés du retard intellectuel suite à l’élimination de la carence en

iode.

Seul un engagement soutenu de la part de tous, en faveur de l’amélioration de l’état nutrition-nel de la population camerounaise produira des bénéfices considérables pour la santé desenfants et des femmes, pour l’éducation des nouvelles générations et pour la croissance éco-nomique du pays, trois conditions clés pour la réduction de la pauvreté au Cameroun.

Fiche 2NUTRITION ET LUTTE

CONTRE LA PAUVRETE

Ensemble, engageons nous pour vaincre la malnutrition au Cameroun

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L’allaitement maternel assure dès la naissance, le bon état nutritionnel du nourrisson et le protège contre de nombreuses infections. La pratique de l’allaitement maternel au Cameroun fait encore face à de nombreux problèmes, responsables pour 29% des décès d’enfants camerounais de moins d’un an.

Les principaux problèmes auxquels fait face lapratique de l’allaitement maternel auCameroun sont :

La faible proportion des femmes qui allai-tent exclusivement au sein pendant less i xpremiers mois comme recommandé parL’OMS, UNICEF et le Ministère de laSanté Publique. En 2004, seules deuxmamans sur dix (21%) le font.

Le faible taux de mise au sein dans l’heu-re qui suit la naissance : 38% en 2004 ;

L’introduction d’aliments de complément avant six mois dans l’alimentation du nourris-son. En 2004, les résultats l’EDS montrent que plus d’un enfant sur quatre (26,5%)reçoit déja un aliment de complément avant six mois ;

L’utilisation du biberon. En 2004, 15% des mères (3 sur 20) utilisent encore le biberon à sixmois.

Pour combattre ces problèmes, le Gouvernement met en œuvre les stratégies suivantes :

Promotion de l’allaitement maternel optimum en vue de la réduction de la malnutrition;Formation de base et continue au niveau institutionnel et communautaire sur les bon-nes pratiques d’allaitement maternel et de sevrage ;Collaboration multisectorielle ;Mise en place d’une législation favorable à l’allaitement maternel ;Soutien aux initiatives “Hôpitaux et Communautés Amis des Bébés” ;Recherche opérationnelle sur les freins à l’allaitement maternel ;

Formation sur le conseil en alimentation des enfants en situation de VIH/SIDA.

A l’horizon 2011, ces actions permettront de sauver la vie de plus de 128.000 enfants de moins d’unan.

Fiche 3ALLAITEMENT MATERNEL

Ensemble, engageons nous pour vaincre la malnutrition au Cameroun

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Les malnutritions proteino-énergétiques sont les maladies carentielles causées par unesupplémentation alimentaire inadéquate du nour-risson.

Au Cameroun, seulement 43% des enfants desix à douze mois reçoivent des aliments de com-plément d’origine animale indispensables à leurcroissance et développement. Les données issues de l’Enquête Nationale deDémographie et de Santé de 2004, montrentque 32% d’enfants de moins de cinq ans (unenfant sur trois) souffrent de malnutrition chro-nique, dont 13% sous forme sévère. Cette pré-valence est plus élevée dans la tranche d’âge 12à 23 mois (43%). Les provinces septentrionales sont les plus touchées (35,7% en moyenne).

Les malnutritions proteino-énergétiques sontégalement la cause sous-jacente de 38% de décès d’enfants d’âge préscolaire.

Les stratégies actuellement mises en place par le Gouvernement sont les suivantes :

Protection, promotion et soutien de l’allaitement maternel exclusif durant les 6 pre-miers mois de la vie;Promotion d’une alimentation de complément à l’allaitement maternel adéquate à partir du sixième mois, tout en soutenant l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 24mois et plus;Promotion des meilleures pratiques d’alimentation du jeune enfant, en particulier lorsde la maladie et la convalescence;Promotion de la surveillance de la croissance à base communautaire des enfants de0 à 3 ans;Recherche opérationnelle sur la mise au point des repas types à base d’aliments locaux,en fonction des zones écologiques.

A l’horizon 2011, ces actions devront permettre de sauver la vie de 218.000 enfants demoins de cinq ans.

Fiche 4MALNUTRITIONS

PROTEINO-ENERGETIQUES

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L’anémie est souvent causée par une infestation d’ankylostomes et d’autres parasites intesti-naux, le paludisme, des saignements excessifs, une alimentation inappropriée, une carence encours de grossesse chez la mère, la carence en vitamine C, en vitamine B-12, les grossesserapprochées.

L’anémie constitue une préoccupation majeure de santé publique au Cameroun. L’EnquêteNationale sur l’Anémie de l’an 2000 a montré que 53% des femmes enceintes (un peu plusqu’une femme sur deux) souffrent d’anémie. Les résultats de l’EDS 2004 montrent que 45%de femmes âgées de 15 à 49 ans sont anémiées, dont 33% sous la forme légère et 12% d’anémie modérée. La survenue de l’anémie en cours de grossesse est à l’origine desbébés de petits poids, des accouchements prématurés, des décès périnatals, fœtals etmaternels.

L’enquête EDS 2004 révèle que la carence en fer affecte 68% d’enfants de moins de cinq ans,dont 23% sous la forme d’anémie légère et 40% d’anémie modérée. La carence en fer a desconséquences néfastes sur la croissance,le développement mental et les capacitésd’apprentissage des enfants.

La perte de quotient intellectuel observéechez les enfants anémiés est très sou-vent irréversible. l’anémie constitue ainsiun handicap majeur au rendement scolai-re des enfants camerounais.

Pour combattre efficacement ce fléau, lesstratégies mises en place par leGouvernement sont les suivantes :Renforcement de la politique de sup-plémentation systématique en fer et acide folique de toutes les femmes enceintes lorsdes consultations prénatales;Mise en place des stratégies de distribution à base communautaire de suppléments defer et acide folique pour les femmes en âge de procréer et les enfants;Exploitation des possibilités de supplémentation hebdomadaire en fer et acide foliquedes adolescentes dans les écoles ;Lutte contre les helmenthiases et la schistosomiase ;Prévention du paludisme grâce à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée ;Réflexion nationale sur les possibilités d’enrichissement en fer d’aliments consomméslocalement a été engagée ;Promotion de la production et la consommation d’aliments locaux riches en fer, tant d’origine animaleque végétale.

Grâce à ces interventions, plus de 5.000 femmes seront sauvées de la mort des suites de grossesse à l’horizon 2011.

Fiche 5CARENCE EN FER

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L’iode est essentiel au développement du cerveau du fœtus. la carence en iode entrave le développement intellectuel des enfants. Les résultats de différentes études montrent qu’en-viron 3% des nouveau-nés de mères carencées en iode souffrent de retard mental sévère,10% présentent un retard mental modéré et87% un déficit mental léger.

Le goître est le principal signe clinique decarence en iode.

Le gouvernement camerounais a entreprisdepuis 1993 une série d’actions visant à élimi-ner ce mal, notamment :

l’adoption d’une norme sur le sel qui aconsisté à l’adjonction de l’iode dans lesel de consommation humaine et animale;l’institution d’un contrôle du sel à la production et à l’importation.

Il s’agit d’une expérience réussie en matière de santé publique car elle a permis l’améliora-tion de la prévalence du goitre et celle de la couverture des ménages en sel iodé. L’enquêted’évaluation de l’impacte de l’iodation du sel sur la population camerounaise réalisée en2002, montre que le niveau de consommation du sel iodé est passé de 53,5% en 1992 à90,1% en l’an 2000. La prévalence des troubles dues à la carence en iode chez les enfants de10 à 18 ans est passée de 29,4% en 1991 à 5,4% en l’an 2000. La prévalence moyenne dugoitre chez les femmes enceintes est de 7%.

Pour la pérennisation de ces acquis, le gouvernement a retenu les stratégies suivan-tes :

Offre permanente à la consommation de sel adéquatement iodé dans tous les ménages,grâce au renforcement du mécanisme opérationnel de contrôle de qualité du sel à l’impor-tation, à la production, au niveau des grossistes, des détaillants et des ménages en insis-tant sur le taux d’iodation, le conditionnement, le stockage et la conservation.

Développement des activités de communication pour la promotion de la consommation etla conservation du sel iodé et des aliments riches en iode.

Ces interventions permettront de sauver à l’horizon 2011 plus de 424.000 nouveau-nés dedéficit mental à cause de la carence en iode durant la vie intra-utérine.

Fiche 6CARENCE EN IODE

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Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de six à 59 mois représentent les grou-pes les plus à risque pour une carence en vitamine A (CVA).

La CVA chez l’enfant l’expose à de nombreuses infections, accroît le risque de décès et decécité. Au Cameroun, l’enquête nationalesur l’anémie et la carence en vitamine Aréalisée en 2000 a montré que 40% d’enfants de moins de cinq ans sont affec-tés par la CVA.

La CVA est la cause sous-jacente de 23%de leurs décès.

La province du Nord présente le taux leplus élevé avec une prévalence de 62,5%.

Les stratégies mises en place par leGouvernement pour lutter contre la CVAsont les suivantes :

Protection, promotion et soutien de la pratique de l’allaitement maternel exclusif jusqu’àsix mois et sa continuation jusqu’à l’âge de deux ans et plus;Supplémentation pendant les Journées Nationales de Vaccination (JNV) aux enfantsde 6 mois à 5 ans 2 fois par an depuis 1998, d’abord dans les provinces à haut risque(Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) et dans tout le pays depuis 2002 ;Introduction progressive de la supplémentation en vitamine A dans le PEV de routineet en TIDC ;Développement des supports éducatifs pour l’éducation nutritionnelle ;Administration des suppléments de vitamine A à toutes les femmes en post-partum envue d’augmenter la teneur du lait maternel en vitamine A ;Administration systématique des suppléments de vitamine A aux enfants malades (mal-nutrition sévère, rougeole, diarrhée persistante) conformément au protocole national ;Promotion de la consommation d’aliments riches en vitamine A, par exemple l’huile depalme rouge (non blanchie), les fruits et tubercules à chair jaune-orangée, les légumesverts, les œufs, la margarine, le beurre, le foie.

L’exploitation de notre potentiel industriel pour la fortification d’aliments en vitamine A, (l’hui-le de cuisine, le sucre, les farines et les bouillons en cube...) est en étude.

Grâce à ces actions, la vie de plus de 132.000 enfants de moins de cinq ans sera sauvéeà l’horizon 2011.

Fiche 7CARENCE EN VITAMINE A

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Les maladies non transmissibles liées à la nutrition (MNTN), notamment le diabète, l'hypertension artérielle, l'obésité, la goutte, les lithiases et certains cancers sont deplus en plus diagnostiquées dans les formations sanitaires et observées dans les commu-nautés.

Ces maladies sont en augmentation progressive auCameroun.Les données actuellement disponibles montrentque la prévalence du diabète est passée de 1%en 1994 à 6% en 2003. Celle de l'hypertensionartérielle est passée de 13% en 1994 à 24% en2003.La prévalence de l'obésité dans la populationgénérale est de 16% et le surpoids 27% soitune population à risque de 43% (2003).

Les principaux facteurs de risque pour lesMNTN sont :

les mauvaises habitudes alimentaires : • faible consommation des fruits et de légumes

; • abus de la consommation du sel et des

graisses animales) ;l'inactivité physique (92% en zone urbaine) ;la consommation de l'alcool (82%) ;

le tabagisme (5%).

Une bonne nutrition associée à un programme efficace de lutte contre ces facteurs derisque, diminuera l’incidence de ces maladies.

Les actions de prévention et de traitement mises en place sont :

Promotion des bonnes pratiques alimentaires et de modes de vie sains : • consommation régulière des fruits et des légumes de préférence tous les jours ; • réduction de la consommation du sel ;• réduction de la consommation des graisses animales ; • préférence des huiles végétales sans cholestérol aux graisses animales ;

Dépistage des MNTN dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté ;Sensibilisation sur ces maladies au sein de la communauté et dans les écoles pour les

enfants d’âge scolaire.

Fiche 8MALADIES NON TRANSMISSIBLES

LIEES A LA NUTRITION

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L’Enquête Démographique et de Santé de 2004 revèle que la prévalence nationale duVIH/SIDA sur toute la population est de 5,5% au Cameroun, soit environ un million depersonnes infectées.

Le VIH/SIDA accroît les besoins nutritionnels des personnes infectées. Il réduit également les apports alimentaires par la survenue de l’anorexie, les nauséeset vomissements, la malabsorption au niveau de l’intestin, les problèmes de mastica-tion et de déglutition.

Les aspects nutritionnels doivent être intégrés dans la prise en charge des malades.Une bonne nutrition contribuera à :

ralentir la progression dela maladie du VIH

vers le SIDA ;

prévenir lamalnutritionchez les per-sonnes infec-tées par le virusdu SIDA ;

assurer la récupération nutritionnel-le des personnes vivant déjà avec le VIH/SIDA.

Les stratégies du Gouvernement portent notamment sur :

Promotion de la supplémentation en micro-nutriments des personnes infectées(vitamines A, B12, B6, B1, C, E, fer, Folates, Ca, Mg, Se, iode…) ;Promotion des pratiques alimentaires adaptées au contexte du VIH/SIDA ;Recherche opérationnelle sur l’alimentation et la nutrition des personnes vivantavec le VIH/SIDA.

Ces mesures permettent de réduire le coût des soins médicaux, d’améliorer la répon-se aux traitements médicamenteux, de maintenir les personnes infectées en activitél e u rpermettant ainsi de prendre soins d’eux-mêmes, de leur famille et d’élever leurs

enfants.

Fiche 9NUTRITION DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA

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