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Guide santé CARTEBLANCHE La santé gagnante Document non contractuel/01-06-2015/ Réalisation : Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris/ Source images : Fotolia - Couverture : © contrastwerkstatt © Monkey Business Guide prévention du mal de dos au travail Le médecin du travail rencontre tous les salariés. Il a ainsi pour mission de procéder à des examens médicaux réguliers et donner son avis sur l’aptitude des salariés à exercer leurs tâches. Le médecin du travail peut être sollicité par un salarié. Outre la visite d’embauche et les visites régulières (tous les 24 mois), il est aussi possible de demander à voir le médecin du travail lorsque l’on estime que son mal de dos est lié à son travail (poste mal conçu, par exemple). Le médecin du travail est tenu au secret professionnel. Cela ne l’empêche pas de faire des propositions à l’employeur s’il estime que le poste est effectivement mal adapté. Selon l’article L. 4624-1 du Code du Travail, le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que des mutations ou des transformations de poste justifiées par des considérations relatives à l’âge, à la résistance physique ou à l’état de santé des travailleurs. Sources : Sécurité sociale : les troubles musculo-squelettiques, www.ameli-sante.fr/ troubles-musculo-squelettiques-tms/definition-troubles-musculo-squelettiques.html ; «The global burden of low back pain: estimates from the Global Burden of Disease 2010 study», D. Hoy and al., Ann Rheum Dis doi:10.1136/annrheumdis-2013-204428 http:// ard.bmj.com/content/early/2014/02/14/annrheumdis-2013-204428 ; «Prévention des douleurs de dos», Médecine Physique et de réadaptation de Nantes, www.nantes-mpr. com/rachis/lomb_inf.htm ; Prévention des TMS, exemples de réalisations : www.travail- ler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/BROCHURE_TMS_2009-2.pdf ; Ministère du travail : «Tra- vailler mieux : la santé et la sécurité au travail» : www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/ pdf/Fiches_reperes_sur_les_facteurs_de_risque.pdf ; Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : «Travail et lombalgie, du facteur de risque au facteur de soin», 2011 : www.inrs.fr/media?refINRS=ED%206087. Ce que le dos n’aime pas… Selon les normes internationales, tout maintien d’une position pendant de plus de 4 secondes est considéré comme une pos- ture. Or des gestes répétitifs associés à des efforts excessifs et des postures extrêmes sont néfastes pour la colonne vertébrale. La position à retenir En cas de position debout statique prolongée, il faut essayer de garder une posture symétrique favorisant la bonne répartition du poids (par exemple, avec les pieds légèrement écartés et parallèles). Rester statique étant très contraignant pour le corps, bouger à intervalles réguliers est recommandé. A faire Sur son lieu de travail : l’amélioration passe volontiers par un audit dans chaque filière afin d’établir la liste des contraintes spécifiques auxquelles sont soumis les salariés et d’y répondre. De nombreuses expériences sont menées dans ce sens en France. L’audit doit être réalisé par des spécialistes en ergono- mie, avec le concours des salariés et des cadres de l’entreprise, pour tenir compte à la fois des contraintes réelles et des objectifs de performance. En effet, il n’y a pas de solution unique. L’ob- jectif est d’éliminer la contrainte en modifiant l’activité lorsque c’est possible (par une réorganisation, une automatisation, etc.) ou sinon, de la réduire en modifiant son intensité et la durée d’exposition des salariés. Ces derniers doivent être informés des risques et des moyens de les prévenir. A titre personnel : plus on effectue un travail physique et contraignant pour le dos, plus il est important de garder une bonne hygiène de vie pour ne pas grossir, chaque kilo en trop étant une contrainte supplémentaire pour la colonne. Il est aussi essentiel de veiller à sa forme physique en général, d’entretenir ses muscles abdominaux en particulier et de faire au moins cinq minutes d’étirements par jour. EN USINE OU SUR UN CHANTIER Le médecin du travail, pour quoi faire ? Postures, mouvements, tâches effectuées… Tout compte !

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Guide prévention du mal de dos au travail

Le médecin du travail rencontre tous les salariés. Il a ainsi pour mission de procéder à des examens médicaux réguliers et donner son avis sur l’aptitude des salariés à exercer leurs tâches.

Le médecin du travail peut être sollicité par un salarié. Outre la visite d’embauche et les visites régulières (tous les 24 mois), il est aussi possible de demander à voir le médecin du travail lorsque l’on estime que son mal de dos est lié à son travail (poste mal conçu, par exemple).

Le médecin du travail est tenu au secret professionnel. Cela ne l’empêche pas de faire des propositions à l’employeur s’il estime que le poste est effectivement mal adapté. Selon l’article L. 4624-1 du Code du Travail, le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que des mutations ou des transformations de poste justifiées par des considérations relatives à l’âge, à la résistance physique ou à l’état de santé des travailleurs.

Sources : Sécurité sociale : les troubles musculo-squelettiques, www.ameli-sante.fr/troubles-musculo-squelettiques-tms/definition-troubles-musculo-squelettiques.html ; «The global burden of low back pain: estimates from the Global Burden of Disease 2010 study», D. Hoy and al., Ann Rheum Dis doi:10.1136/annrheumdis-2013-204428 http://ard.bmj.com/content/early/2014/02/14/annrheumdis-2013-204428 ; «Prévention des douleurs de dos», Médecine Physique et de réadaptation de Nantes, www.nantes-mpr.com/rachis/lomb_inf.htm ; Prévention des TMS, exemples de réalisations : www.travail-ler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/BROCHURE_TMS_2009-2.pdf ; Ministère du travail : «Tra-vailler mieux : la santé et la sécurité au travail» : www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/Fiches_reperes_sur_les_facteurs_de_risque.pdf ; Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : «Travail et lombalgie, du facteur de risque au facteur de soin», 2011 : www.inrs.fr/media?refINRS=ED%206087.

Ce que le dos n’aime pas…Selon les normes internationales, tout maintien d’une position pendant de plus de 4 secondes est considéré comme une pos-ture. Or des gestes répétitifs associés à des efforts excessifs et des postures extrêmes sont néfastes pour la colonne vertébrale.

La position à retenirEn cas de position debout statique prolongée, il faut essayer de garder une posture symétrique favorisant la bonne répartition du poids (par exemple, avec les pieds légèrement écartés et parallèles). Rester statique étant très contraignant pour le corps, bouger à intervalles réguliers est recommandé.

A faireSur son lieu de travail : l’amélioration passe volontiers par un audit dans chaque filière afin d’établir la liste des contraintes spécifiques auxquelles sont soumis les salariés et d’y répondre. De nombreuses expériences sont menées dans ce sens en France. L’audit doit être réalisé par des spécialistes en ergono-mie, avec le concours des salariés et des cadres de l’entreprise, pour tenir compte à la fois des contraintes réelles et des objectifs de performance. En effet, il n’y a pas de solution unique. L’ob-jectif est d’éliminer la contrainte en modifiant l’activité lorsque c’est possible (par une réorganisation, une automatisation, etc.) ou sinon, de la réduire en modifiant son intensité et la durée d’exposition des salariés. Ces derniers doivent être informés des risques et des moyens de les prévenir.

A titre personnel : plus on effectue un travail physique et contraignant pour le dos, plus il est important de garder une bonne hygiène de vie pour ne pas grossir, chaque kilo en trop étant une contrainte supplémentaire pour la colonne. Il est aussi essentiel de veiller à sa forme physique en général, d’entretenir ses muscles abdominaux en particulier et de faire au moins cinq minutes d’étirements par jour.

EN USINE OU SUR UN CHANTIER

Le médecin du travail, pour quoi faire ?

Postures, mouvements, tâches effectuées… Tout compte !

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De quoi s’agit-il ?Un salarié passe en moyenne 35 heures par semaine au travail en plus de ses heures de transport. Artisans, commerçants et certains cadres travaillent encore davantage. Cela finit donc par compter sur la santé du dos, surtout si durant ces horaires il faut accomplir différentes tâches à risque comme porter des charges lourdes, travailler sur un engin vibrant -marteau-pi-queur par exemple-, dans des positions inconfortables et/ou pour des tâches répétitives. En outre, le stress et le froid sont des facteurs aggravants, car ils favorisent la contraction des muscles des épaules et du cou.

Quel est le problème ? En dehors de tout traumatisme, le mal de dos banal est d’ori-gine musculaire et habituellement de courte durée. En cas de correction des facteurs ayant conduit à son apparition, il guérit spontanément. Mais lorsque les causes de ce mal de dos ne sont pas corrigées, un risque existe de passage à un mal de dos chronique, voire à une invalidité permanente.

La règle d’or : Respecter sa colonne vertébrale, c’est prendre l’habitude de toujours chercher un contre-appui, d’éviter les positions ex-trêmes et/ou prolongées. Pour réaliser un acte isolé susceptible d’exercer des pressions nocives sur les vertèbres, la position de verrouillage consiste à se grandir en rentrant le ventre, en basculant le bassin vers l’avant et en serrant les fesses. Cette manœuvre doit être réalisée sur le temps expiratoire, c’est-à-dire en soufflant.

MAL DE DOS : première cause d’incapacité dans le monde

Ce que le dos n’aime pas…Assis dans un véhicule durant des heures, on double le risque : la fonte musculaire en raison d’une immobilité prolongée et la prise de poids. En cas de mauvais réglages -rétroviseur mal positionné, feux d’éclairage déréglés, siège trop rapproché ou trop éloigné, volant trop haut ou trop bas, etc.- le conducteur peut également être ame-né à se contorsionner pour mieux voir ou à prendre des positions inconfortables répétées. Idem si les amortisseurs sont en mauvais état : les secousses et les vibrations sont alors maximales !

La position à retenirIl faut maintenir les courbures du dos dans leur position normale, à mi-chemin entre le dos cambré et le dos rond, sans inclinaison sur le côté ni rotation. C’est pourquoi prendre le temps de s’installer confortablement et de vérifier ses réglages est indispensable avant tout trajet. Lors de la conduite, les cuisses doivent être horizon-tales, les bras et les genoux légèrement pliés, les deux mains sur le volant, le haut du dos parfaitement calé dans le siège et le bas du dos éventuellement maintenu par une ceinture lombaire ou un petit coussin.

A faire Pour entrer dans un véhicule : il faut d’abord s’asseoir en po-sant les fesses sur le siège du véhicule –perpendiculairement au volant, avec les mains posées sur les cuisses pour prendre appui- puis rentrer les deux jambes en même temps tout en se servant de la portière du véhicule comme support. Pour descendre de voiture : reculer le siège au maximum et faire pivoter le corps d’un seul bloc avant de poser les deux pieds à terre.

Pour retirer une charge du coffre : se mettre en position de fente avant, le dos droit, et ramener la charge près du corps pour la porter.

Respecter des arrêts : faire une pause en moyenne toutes les deux heures -mais sans attendre autant en cas de douleur dans la nuque, signe de fatigue musculaire- afin de s’étirer et de marcher.

Ce que le dos n’aime pas…La posture assise immobile provoque des compressions rachi-diennes. Et si l’on se contorsionne pour attraper des objets hors de portée de main, le dos est aussi soumis à rude épreuve. Enfin, les muscles du cou et des épaules sont en première ligne lorsque l’on est stressé et/ou que l’on travaille avec un éclai-rage inadéquat.

La position à retenirComme il ne faut pas laisser le dos s’arrondir en arrière mais le conserver droit en respectant les courbes naturelles de la colonne vertébrale, mieux vaut trouver un appui de préférence pour le tronc ou pour les avant-bras, quitte à alterner assise classique (où le dos repose sur un dossier confortable) et as-sise à califourchon sur une chaise, le dossier étant en avant de façon à permettre au thorax de s’appuyer dessus. De même, un plan de travail légèrement incliné vers soi est un bon moyen d’éviter les tensions du cou, sources de céphalées.

A faire Pour s’asseoir : l’idéal est de s’appuyer sur les accoudoirs de la chaise s’il y en a ou, à défaut, de prendre appui sur ses cuisses avec les deux mains. Une fois assis, le dos doit reposer sur un dossier et les pieds sur le sol ou un repose-pied.

Changer de position : se lever régulièrement de son siège pour marcher et s’étirer. Changer si possible régulièrement de tâche à effectuer et pratiquer régulièrement des étirements permet également de lutter contre la tendance naturelle du corps à se recroqueviller s’il n’est pas sollicité.

Régler son siège : pour des raisons ergonomiques, il faut relever son siège de telle façon que le regard soit dirigé vers le bas quand on regarde un écran d’ordinateur (position la moins fatigante pour les muscles oculomoteurs). Et le clavier doit être situé plus bas que le niveau des coudes.

Ajuster son éclairage : travailler avec une source lumineuse au plafond et une source lumineuse de côté (à gauche pour un droitier) afin d’éviter les zones d’ombre sur la table de travail.

En voiture ou en camion Au bureau

LE CHIFFRE : en France,

la lombalgie est la première cause

de handicap avant 45 ans.