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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A61 PO05 — Appareillage, IRC 167 Apport de la VNI dans la prise en charge chronique des insuffisances respiratoires restrictives A. El Moussaoui , F.Z. Elotmani , M. Serraj , B. Amara , M. Elbiaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc La VNI peut être indiquée dans le traitement des insuffisances respiratoires chroniques restrictives d’origine parenchymateuse ou extra parenchymateuses. Les principales étiologies sont : le syn- drome obésité-hypoventilation SOH, les déformations thoraciques, les séquelles de tuberculose, et les maladies neuromusculaires. Nous proposons à travers ce travail d’évaluer notre expérience de la VNI au long cours dans les maladies restrictives. Nous rapportons 20 cas de malades colligés au service de pneumolo- gie de CHU de Fès entre avril 2010 et août 2013 : 10 cas de SOH, 5 cas de fibrose pulmonaire, 3 cas de déformation thoracique, et 2 cas de maladies neuromusculaires. L’âge moyen de nos patients est de 61 ans avec 90 % des femmes. Tous nos patients ont bénéficié des GDS avant l’instauration de VNI, 8cas ont bénéficié d’exploration fonctionnelle res- piratoire, 11cas ont bénéficié d’un enregistrement polygra- phique ± polysomnographique. La principale indication de la VNI est la persistance l’hypercapnie après un épisode aigu, et les maladies neuromusculaires dans 10 % des cas. La moyenne de la SaO2 initiale est 76 %, 90 % ont une PaO2 < 55 mmHg au repos et en air ambiant, PaCO2 moyenne était : 61 mmHg. SAOS associé chez 3patientes. Tous nos patients ont été mis sous BiPAP, associée à l’OLD dans 40% des cas. On a noté l’amélioration clinique et gazométrique chez tous les patients, avec normalisation de la capnie chez : 4 malades. L’apport de la VNI dans les maladies restrictives est incontestable. Toutes les études retrouvent une amélioration significative du pro- nostic de survie, des symptômes, de bilan fonctionnel, du sommeil, et de la qualité de vie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.213 168 Ventilation non invasive : test de 3 masques faciaux sur le rinc ¸age du CO2 par la fuite intentionnelle C. Medrinal , G. Prieur , J. Quieffin Service de pneumologie, Le Havre, France Introduction.— Les constructeurs proposent de multiples inter- faces à fuites pour l’appareillage des patients. Cette fuite permet d’extérioriser le CO2 de l’interface. Objectif principal.— Comparer le rinc ¸age du CO2 de 3 masques faciaux de dernières générations (A : Quattro ® (Resmed) ; B: Amara ® (Respironics) ; C : Forma ® (Fisher&Paykel)). Objectifs secondaires.— Évaluer le confort des masques et comparer les paramètres respiratoires selon masque utilisé. Patients et méthode.— Dix-sept sujets sains ont été inclus dans une étude prospective randomisée, croisée, en double aveugle. Chaque sujet a ventilé avec un ventilateur Stellar ® (IPAP : 14 cmH 2 O ; EPAP : 4 cmH 2 O) consécutivement avec chaque masque. Une PtCO2 était monitorée pendant toute la durée de l’essai par un SenTec ® . Les sujets ont évalué le confort du masque avec une échelle analogique de 0 à 10 à la fin de l’essai. Résultats.— Les résultats ne montrent pas de différence de PtCO2 entre le masque A, B et C (respectivement : 25,57 ± 4,41 ; 26,06 ± 5,49 ; 26,5 ± 6,05 mmHg ; p = 0,91). Il n’y a pas de modifi- cation significative des paramètres respiratoires selon les masques (respectivement : Vt : 1156 ± 405 ; 988 ± 311 ; 1017 ± 471 mL ; p = 0,54, Fr : 15 ± 4; 15 ± 4; 15 ± 4 c/min ; p = 0,97 et ventilation minute : 17 ± 6 ; 15 ± 5 ; 14 ± 5 L/min ; p = 0,29), enregistrés par le logiciel. Le masque A a significativement le moins de fuites non intentionnelles (p < 0,01). Le masque C est ressenti le plus confor- table (p = 0,03). Conclusion.— Cliniquement les trois masques n’ont pas d’influence sur la PtCO2 des sujets sains. Les fuites non intentionnelles peuvent être majorées selon le masque utilisé. Cependant, le masque qui présente le moins de fuites non intentionnelles n’est pas le plus confortable. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.214 169 Profil des patients sous oxygénothérapie à domicile dans un centre tunisien W. Ketata , W. Feki , N. Bahloul , S. Sallemi , S. Kammoun , I. Yangui , S. Msaad , A. Ayoub Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.— L’insuffisance respiratoire chronique représente un problème de santé publique en Tunisie, par le nombre de cas en progression, la complexité de la prise en charge et l’impact éco- nomique. L’oxygénothérapie fait partie des moyens thérapeutiques lors des stades avancés de la maladie. But du travail.— Préciser les caractéristiques démographiques des patients sous oxygénothérapie de longue durée (OLD) et le profil des étiologies indiquant ce traitement. Patients et méthodes.— Étude rétrospective incluant tous les patients suivis au service et qui ont bénéficié d’une OLD sur une période de 4 ans. Résultats.— Il s’agissait de 54 patients avec un âge moyen de 62 ans et un sex-ratio de 2,6. La pathologie pulmonaire en cause était dominée par la bronchopneumopathie chronique obstructive (57 % des cas), la dilatation des bronches (15 % des cas), la fibrose pulmonaire (9 % des cas), l’asthme (4 % des cas), le syndrome d’obésité hypoventilation (4 % des cas) et les séquelles de tuber- culose (8 % des cas. La gazométrie sanguine ayant conduit à la prescription de l’OLD notait une hypoxémie avec une PaO2 moyenne de 52 mmHg. L’échographie cardiaque révélait une hypertension artérielle pulmonaire avec dilatation des cavités droites chez 17 patients. L’oxygène était administré à l’aide d’un concentrateur dans tous les cas avec une durée journalière moyenne de 18 heures. Trente malades étaient observants de leur traitement. Vingt et un patients étaient décédés, en moyenne 12 mois après la prescription de l’OLD. Conclusion.— L’OLD fait partie intégrante du traitement de l’insuffisance respiratoire chronique. Ses effets bénéfiques ne sont effectifs qu’au prix d’une bonne observance et d’une bonne indica- tion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.215 170 Bénéfices cliniques et tolérance à l’utilisation d’un concentrateur portable d’oxygène muni d’une valve à la demande chez les patients insuffisants respiratoires A. Couillard a , B. Melloni b , P. Cervantes c , M. Hayot d , A. Chambellan e , N. Heraud f , J.-F. Muir g a Fédération ANTADIR, Paris, France b Hôpital du Cluzeau, Limoges, France

Apport de la VNI dans la prise en charge chronique des insuffisances respiratoires restrictives

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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A61

PO05 — Appareillage, IRC

167Apport de la VNI dans la prise encharge chronique des insuffisancesrespiratoires restrictivesA. El Moussaoui , F.Z. Elotmani , M. Serraj , B. Amara , M. Elbiaze ,M.C. BenjellounService de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc

La VNI peut être indiquée dans le traitement des insuffisancesrespiratoires chroniques restrictives d’origine parenchymateuse ouextra parenchymateuses. Les principales étiologies sont : le syn-drome obésité-hypoventilation SOH, les déformations thoraciques,les séquelles de tuberculose, et les maladies neuromusculaires.Nous proposons à travers ce travail d’évaluer notre expérience dela VNI au long cours dans les maladies restrictives.Nous rapportons 20 cas de malades colligés au service de pneumolo-gie de CHU de Fès entre avril 2010 et août 2013 : 10 cas de SOH, 5 casde fibrose pulmonaire, 3 cas de déformation thoracique, et 2 cas demaladies neuromusculaires.L’âge moyen de nos patients est de 61 ans avec 90 % des femmes.Tous nos patients ont bénéficié des GDS avant l’instaurationde VNI, 8cas ont bénéficié d’exploration fonctionnelle res-piratoire, 11cas ont bénéficié d’un enregistrement polygra-phique ± polysomnographique.La principale indication de la VNI est la persistance l’hypercapnieaprès un épisode aigu, et les maladies neuromusculaires dans 10 %des cas. La moyenne de la SaO2 initiale est 76 %, 90 % ont unePaO2 < 55 mmHg au repos et en air ambiant, PaCO2 moyenne était :61 mmHg. SAOS associé chez 3patientes.Tous nos patients ont été mis sous BiPAP, associée à l’OLD dans 40 %des cas.On a noté l’amélioration clinique et gazométrique chez tous lespatients, avec normalisation de la capnie chez : 4 malades.L’apport de la VNI dans les maladies restrictives est incontestable.Toutes les études retrouvent une amélioration significative du pro-nostic de survie, des symptômes, de bilan fonctionnel, du sommeil,et de la qualité de vie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.213

168Ventilation non invasive : test de3 masques faciaux sur le rincage duCO2 par la fuite intentionnelleC. Medrinal , G. Prieur , J. QuieffinService de pneumologie, Le Havre, France

Introduction.— Les constructeurs proposent de multiples inter-faces à fuites pour l’appareillage des patients. Cette fuite permetd’extérioriser le CO2 de l’interface.Objectif principal.— Comparer le rincage du CO2 de 3 masquesfaciaux de dernières générations (A : Quattro® (Resmed) ; B :Amara® (Respironics) ; C : Forma® (Fisher&Paykel)).Objectifs secondaires.— Évaluer le confort des masques et comparerles paramètres respiratoires selon masque utilisé.Patients et méthode.— Dix-sept sujets sains ont été inclus dans uneétude prospective randomisée, croisée, en double aveugle. Chaquesujet a ventilé avec un ventilateur Stellar® (IPAP : 14 cmH2O ; EPAP :4 cmH2O) consécutivement avec chaque masque. Une PtCO2 étaitmonitorée pendant toute la durée de l’essai par un SenTec®. Lessujets ont évalué le confort du masque avec une échelle analogiquede 0 à 10 à la fin de l’essai.Résultats.— Les résultats ne montrent pas de différence dePtCO2 entre le masque A, B et C (respectivement : 25,57 ± 4,41 ;

26,06 ± 5,49 ; 26,5 ± 6,05 mmHg ; p = 0,91). Il n’y a pas de modifi-cation significative des paramètres respiratoires selon les masques(respectivement : Vt : 1156 ± 405 ; 988 ± 311 ; 1017 ± 471 mL ;p = 0,54, Fr : 15 ± 4 ; 15 ± 4 ; 15 ± 4 c/min ; p = 0,97 et ventilationminute : 17 ± 6 ; 15 ± 5 ; 14 ± 5 L/min ; p = 0,29), enregistrés par lelogiciel. Le masque A a significativement le moins de fuites nonintentionnelles (p < 0,01). Le masque C est ressenti le plus confor-table (p = 0,03).Conclusion.— Cliniquement les trois masques n’ont pas d’influencesur la PtCO2 des sujets sains. Les fuites non intentionnelles peuventêtre majorées selon le masque utilisé. Cependant, le masque quiprésente le moins de fuites non intentionnelles n’est pas le plusconfortable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.214

169Profil des patients sousoxygénothérapie à domicile dans uncentre tunisienW. Ketata , W. Feki , N. Bahloul , S. Sallemi , S. Kammoun ,I. Yangui , S. Msaad , A. AyoubService de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction.— L’insuffisance respiratoire chronique représente unproblème de santé publique en Tunisie, par le nombre de cas enprogression, la complexité de la prise en charge et l’impact éco-nomique. L’oxygénothérapie fait partie des moyens thérapeutiqueslors des stades avancés de la maladie.But du travail.— Préciser les caractéristiques démographiques despatients sous oxygénothérapie de longue durée (OLD) et le profildes étiologies indiquant ce traitement.Patients et méthodes.— Étude rétrospective incluant tous lespatients suivis au service et qui ont bénéficié d’une OLD sur unepériode de 4 ans.Résultats.— Il s’agissait de 54 patients avec un âge moyen de62 ans et un sex-ratio de 2,6. La pathologie pulmonaire en causeétait dominée par la bronchopneumopathie chronique obstructive(57 % des cas), la dilatation des bronches (15 % des cas), la fibrosepulmonaire (9 % des cas), l’asthme (4 % des cas), le syndromed’obésité hypoventilation (4 % des cas) et les séquelles de tuber-culose (8 % des cas. La gazométrie sanguine ayant conduit à laprescription de l’OLD notait une hypoxémie avec une PaO2 moyennede 52 mmHg. L’échographie cardiaque révélait une hypertensionartérielle pulmonaire avec dilatation des cavités droites chez17 patients. L’oxygène était administré à l’aide d’un concentrateurdans tous les cas avec une durée journalière moyenne de 18 heures.Trente malades étaient observants de leur traitement. Vingt et unpatients étaient décédés, en moyenne 12 mois après la prescriptionde l’OLD.Conclusion.— L’OLD fait partie intégrante du traitement del’insuffisance respiratoire chronique. Ses effets bénéfiques ne sonteffectifs qu’au prix d’une bonne observance et d’une bonne indica-tion.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.215

170Bénéfices cliniques et tolérance àl’utilisation d’un concentrateurportable d’oxygène muni d’une valveà la demande chez les patientsinsuffisants respiratoiresA. Couillard a, B. Melloni b, P. Cervantes c, M. Hayot d,A. Chambellan e, N. Heraud f, J.-F. Muir g

a Fédération ANTADIR, Paris, Franceb Hôpital du Cluzeau, Limoges, France