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APPRENDRE A PENSERMettre en mots le temps
Amélie ALLETRU, Chantal BOLOTTE
IUFM – Université de Nantes
Congrès FNAME – 25 octobre 2012
Quelques situations problèmes
pour construire
les compétences temporellesles compétences temporelles
Grande Section de Maternelle
1
Les représentations graphiquesLes représentations graphiques
du temps qui passe
Les représentations graphiques du temps qui passeLes représentations graphiques du temps qui passe
« Là, tu es né ;
Là, tu as eu 1 an ;
Là, tu as eu 2 ans ;Là, tu as eu 2 ans ;
Là, tu as eu 3 ans ;
Là, tu as eu 4 ans ;
Là, tu as eu 5 ans ;
Et là, tu vas grandir encore… »
Les représentations graphiques du temps qui passeLes représentations graphiques du temps qui passe
Il est plus petit
que les autres
Il est plus grand
que les autres
J’avais 2 ans Maintenant
j’ai 6 ans
que les autres
Les représentations graphiques du temps qui passeLes représentations graphiques du temps qui passe
Là, c’est quand
je suis néLà, c’est quand
on est mort
Là, c’est quand j’avais 2 ans, 3 ans…
On dirait la tempête ; ça fait avancer, alors ça fait grandir
Les représentations
graphiques du temps
Les représentations
graphiques du temps
Quand on est arrivé
au bout, on doit
continuer dans
l’autre sensgraphiques du temps
qui passe
graphiques du temps
qui passe
C’est toutes les
saisons qui passent,
ça fait grandir
Les représentations
graphiques du temps
Les représentations
graphiques du temps Là, on dirait graphiques du temps
qui passe
graphiques du temps
qui passe
Là, on dirait
que je suis
plus grand
Les représentations
graphiques du temps
Les représentations
graphiques du temps
Un thermomètre qui montre le temps
Le trait montre où le temps est arrivé
Là, c’est quand on a 7 ans
graphiques du temps
qui passe
graphiques du temps
qui passe
Les représentations graphiques du temps qui passeLes représentations graphiques du temps qui passe
Si j’avais 10 ans ou 9 ans, je
pourrais grandir encore plus.
Si on mettait un trait ici, ça
voudrait dire que j’ai grandi.
Si j’avais 1 an, on pourrait
mettre le petit trait là.
2
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Quel jour sommes-nous ?
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
� Recherche d’une réponse argumentée à la question :
« Quel jour sommes-nous ? »
� En l’absence des repères habituels de la classe (salle de
motricité)motricité)
� Chaque enfant a une feuille et un crayon
� « Réfléchir dans sa tête » avant d’écrire
� Réponses écrites individuelles
� Echanges collectifs sur la base des réponses individuelles
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
� Est-ce la même chose qui est écrite sur toutes les feuilles ?
� Qui a écrit cette feuille ?� Qui a écrit cette feuille ?
� Quel jour de la semaine as-tu voulu écrire ?
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Un élève : Jeudi.
L’enseignante : Pourquoi ?
L’élève : Le mercredi, il n’y a pas d’école.
Le dimanche, il n’y a pas d’école non plus…Le dimanche, il n’y a pas d’école non plus…
Un autre élève : Parce que “ mardi, mercredi, jeudi”.
Un autre élève : On pourrait chanter la comptine.
Un élève : Comment on fait pour se dire “C’est jeudi”, je
ne sais pas comment expliquer… Parce que dans
ma tête j’ai chanté la chanson ; parce que hier,
c’était mercredi, demain vendredi.
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Un autre élève : Je ne sais pas comment j’ai réfléchi.
Un jour au hasard !
L’enseignante : Tu aurais pu mettre casserole ?…
Il y a un autre jour avez-vous dit où il n’y a Il y a un autre jour avez-vous dit où il n’y a
pas d’école, c’est le dimanche et après c’est
lundi. Pourquoi avez-vous choisi jeudi et pas
lundi ?
Un élève : Pour dimanche, il y a deux jours de repos, pas
pour mercredi.
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Un autre élève : On est jeudi. On a fait la piscine mardi,
deux nuits et on est jeudi.
Un autre élève : On est jeudi, hier, j’avais musique et après
il y a toujours école.il y a toujours école.
Un autre élève : Hier on est allé à la plage, il n’y avait pas
école.
Un autre élève : On peut y aller après l’école, après le
coucher du soleil !…
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
L’enseignante : Mais comment faire pour être sûr ?
Des élèves : On peut regarder le calendrier.
Un élève souligne le changement de mois.
On ne s’occupe que du jour.L’enseignante : On ne s’occupe que du jour.
� Un élève dit tous les jours
� D’autres se réfèrent à la comptine, certains
proposent de choisir l’étiquette du jeudi.
L’enseignante : Quelqu’un a-t-il une autre façon de faire ?
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Un élève se réfère à la ronde des jours : cela sert à savoir
quel jour on est ; on tourne la flèche.
Un autre élève : Il y a un ordre des jours. Trois jours sont
passés. Vendredi ce n’est pas passé...passés. Vendredi ce n’est pas passé...
Il y a eu des milliers, des centaines de dimanche,
de vendredi… Pendant les vacances, pas de
lundi, pas de mardi, si pas de maîtresse qui
invente les jours.
Un autre élève : Quand on se réveille, qu’il fait encore nuit,
c’est encore le même jour, à minuit, ça change
de jour.
Quel jour sommes-nous ?Quel jour sommes-nous ?
Et enfin…
L’enseignante : Dans trois jours, on sera … ?
Pour trouver le jour, avant de tourner la
flèche, on cherche dans sa tête.
Quel jour était-on il y a deux jours ?
…
3
Que lui conseillez-vous ?Que lui conseillez-vous ?
Que lui conseillez-vous ?Que lui conseillez-vous ?
Situation 1 :
Paul est un petit garçon de 3 ans.
Un dimanche, Paul pleure parce qu'il ne veut pas aller à
l'école. Sa maman n'arrive pas à le consoler.
Que conseillez-vous à sa maman ?Que conseillez-vous à sa maman ?
Situation 2 :
Titou le bébé de 1 an a essayé de s'habiller tout seul.
Il a mis son pantalon. Ensuite il a mis sa culotte. Puis il a
mis ses chaussures. Et maintenant il essaie de mettre des
chaussettes et n'y arrive pas.
Que lui conseillez-vous ?
4
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Monsieur Ours en avait assez de marcher dans la forêt. Ce matin-là, un LUNDILUNDI, il
décida de se faire une maison. Il prit des branches pour faire les murs, de la paille
pour faire le sol et se coucha. Le lendemain, le hum-hum (1), il se réveilla dans sa
hum-hum (2), et se rendit compte qu'il était tout mouillé parce qu'il avait plu toute
la nuit. Il partit ramasser des grandes feuilles et fit un toit. Quand la nuit arriva, il se
hum-hum (3). Mais il n'arrivait pas à hum-hum (4). Il se tournait et se retournait. Il
pensa qu'il lui manquait la télé. Le lendemain, le hum-hum (5), il se réveilla et se
fabriqua une hum-hum (6) avec des hum-hum-hum (7). Il attendit le soir. Quand la
nuit hum-hum (8), il regarda la hum-hum (9) et s'endormit. Le lendemain, le hum-
hum (10), un copain passa et lui dit « Oh la belle maison ! comment tu as fait ? ». Et
l'ours répondit " J'ai mis hum (11) jours pour la faire ".
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Le lendemain, le mercredi …
Un élève : Mercredi
L’enseignante : Est-ce qu’on met au hasard ?L’enseignante : Est-ce qu’on met au hasard ?
Un élève : J’ai regardé dans le cycle du temps.
Un autre élève : Il faut lire la comptine pour savoir.
L’enseignante : On recherche un indice pour savoir.
Un élève : Lundi matin.
…
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Le lendemain, le jeudi …
Un élève : Le jeudi.
L’enseignante : Pourquoi le jeudi ?
Un élève : Avec la comptine.
…
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Et l'ours répondit " J'ai mis 3 jours pour la faire ".
Un élève : 2 jours, 3 jours.
L’enseignante : On relit l’histoire en entier et on cherche dans L’enseignante : On relit l’histoire en entier et on cherche dans
sa tête.
Un élève : 4 jours : lundi, mardi, mercredi, jeudi.
Un autre élève : Il n’a pas mis quatre jours. Le lundi, il a décidé .
Le mardi, il a juste fait les murs et le parquet.
Le mercredi, le toit.
Le jeudi, la télévision, ça fait trois jours.
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Et l'ours répondit " J'ai mis 3 jours pour la faire ".
Un élève : Le jeudi compte pas comme un jour.
L’enseignante : On relit.L’enseignante : On relit.
Un élève : 4 jours : lundi, mardi, mercredi, jeudi.
Un autre élève : Le lundi, il prépare, il commence à fabriquer ;
le mardi c’est le 2ème jour ;
le mercredi, c’est le 3ème jour ;
le jeudi, c’est le 4ème jour, il ne fabrique plus ;
il a fini en trois jours.
Le jeu du « hum-hum »Le jeu du « hum-hum »
Et pour aller plus loin :
L’enseignante : Et si l’ours avait décidé de faire une maison le L’enseignante : Et si l’ours avait décidé de faire une maison le
vendredi ?
...
En synthèseEn synthèse
En synthèseEn synthèse
Le langage : place majeure pour la structuration du temps
Objectifs visés en fin de cycle :
↪mettre de l’ordre dans son expérience de vie
↪ organiser sa pensée
En synthèseEn synthèse
Progressivité des apprentissages :
Petite section :↪ questionnement sur ce qu’on a fait
↪ questionnement sur ce qu’on va faire
questionnement sur ce qu’on a dit qu’on allait faire↪ questionnement sur ce qu’on a dit qu’on allait faire
Moyenne section :↪ introduction des calendriers sous leur différentes formes
↪ explication de l’usage social
Grande section :↪ utilisation du calendrier pour aller vers un usage autonome
↪ situations-problèmes et activités langagières
En synthèseEn synthèse
Apprentissages en GS :
↪ Des activités qui aident à devenir élève
↪ Les images mentales précèdent le langage : articulation
↪ Réflexion sur l’action : de façon collective en GS
↪ Le temps de la réflexion
↪ Retour sur soi et connaissance de soi
↪Métacognition : distance réflexive du sujet, autorégulation
En synthèseEn synthèse
Activités collectives et médiation individuelle:
↪ interpsychique
↪ intrapsychique
« La conscience est un contact social avec soi-même »
Apprendre à penser :
↪ Le temps de suspension…
↪ … nécessaire aux apprentissages
APPRENDRE A PENSERMettre en mots le temps
Amélie ALLETRU, Chantal BOLOTTE
IUFM – Université de Nantes
Congrès FNAME – 25 octobre 2012
