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Julien Morice N° d’étudiant : 20504026 Matière : modèle d’apprentissage et TIC Les logiciels d’apprentissage : panoplie ou éventail ? Erica de Vries Mots clé : apprentissage, artefacts, fonctions pédagogique, logiciel, affordances Erica de Vries est chercheur en sciences de l’éducation à l’université Pierre Mendes France à Grenoble. Elle a beaucoup œuvré sur des sujets tels que les représentations externes, la résolution de problème et sur les technologies de l’apprentissage. C’est dans le cadre de ce dernier domaine de recherche qu’elle s’intéresse aux logiciels d’apprentissage. En se posant la question de la panoplie ou de l’éventail, l’auteur tente d’élaborer une typologie des logiciels d’apprentissage à la lumière des sciences de l’éducation. Elle regrette le manque d’information sur la manière dont les matières sont enseignées dans nombre de typologies relatives aux logiciels d’apprentissage. En guise d’introduction Erica de Vries redéfinie la place de l’ordinateur dans l’enseignement comme médium, matière et outil de production. C’est sur le qualificatif de médium que porte son étude puisqu’en ces termes, le rôle de l’ordinateur concerne le domaine de l’apprentissage. Ensuite, c’est en abordant la notion d’artefact qui caractérise l’ordinateur comme un outil à multiples fonctionnalités qu’elle s’engage dans sa typologie des logiciels. Cette typologie se définit par trois aspects : la tâche qui concerne l’action même de l’utilisateur (lire, écrire…), le statut des connaissances, et enfin, le point de vue théorique de l’enseignement directement inspiré des sciences de l’éducation. Ainsi, certains logiciels sont de types behaviouristes lorsqu’ils concernent l’apprentissage par répétitions alors que d’autres sont orientés vers le constructivisme lorsque l’individu par son action est au centre de son apprentissage, selon la formule « learning by doing ». Les logiciels visant quant à eux l’apprentissage par acquisition de nouvelles connaissances sont de nature cognitiviste, voire de cognition située lorsqu’il s’agit d’apprendre en communiquant. L’auteur conclut sur l’évaluation de ces logiciels, qui se pose en terme de valeur ajoutée de l’informatique par rapport aux autres outils tels que les manuelles scolaires.

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Les logiciels d’apprentissage : panoplie ou éventail ? Erica de Vries Mots clé : apprentissage, artefacts, fonctions pédagogique, logiciel, affordances Il est intéressant, de faire le parallèle entre logiciels et format d’apprentissage en étudiant le texte d’ Eric Jamet, Olivier Le Bohec et Cédric Hidrio intitulé : Comment présenter l’information dans les documents numériques éducatifs ? Dans ce texte, les auteurs s’intéressent à l’efficacité des formats sur l’apprentissage.

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Julien Morice

N° d’étudiant : 20504026

Matière : modèle d’apprentissage et TIC

Les logiciels d’apprentissage : panoplie ou éventail ?

Erica de Vries

Mots clé : apprentissage, artefacts, fonctions pédagogique, logiciel, affordances

Erica de Vries est chercheur en sciences de l’éducation à l’université Pierre Mendes France à

Grenoble.

Elle a beaucoup œuvré sur des sujets tels que les représentations externes, la résolution de

problème et sur les technologies de l’apprentissage. C’est dans le cadre de ce dernier domaine

de recherche qu’elle s’intéresse aux logiciels d’apprentissage.

En se posant la question de la panoplie ou de l’éventail, l’auteur tente d’élaborer une

typologie des logiciels d’apprentissage à la lumière des sciences de l’éducation.

Elle regrette le manque d’information sur la manière dont les matières sont enseignées dans

nombre de typologies relatives aux logiciels d’apprentissage.

En guise d’introduction Erica de Vries redéfinie la place de l’ordinateur dans l’enseignement

comme médium, matière et outil de production. C’est sur le qualificatif de médium que porte

son étude puisqu’en ces termes, le rôle de l’ordinateur concerne le domaine de l’apprentissage.

Ensuite, c’est en abordant la notion d’artefact qui caractérise l’ordinateur comme un outil à

multiples fonctionnalités qu’elle s’engage dans sa typologie des logiciels.

Cette typologie se définit par trois aspects : la tâche qui concerne l’action même de

l’utilisateur (lire, écrire…), le statut des connaissances, et enfin, le point de vue théorique de

l’enseignement directement inspiré des sciences de l’éducation.

Ainsi, certains logiciels sont de types behaviouristes lorsqu’ils concernent l’apprentissage par

répétitions alors que d’autres sont orientés vers le constructivisme lorsque l’individu par son

action est au centre de son apprentissage, selon la formule « learning by doing ».

Les logiciels visant quant à eux l’apprentissage par acquisition de nouvelles connaissances

sont de nature cognitiviste, voire de cognition située lorsqu’il s’agit d’apprendre en

communiquant.

L’auteur conclut sur l’évaluation de ces logiciels, qui se pose en terme de valeur ajoutée de

l’informatique par rapport aux autres outils tels que les manuelles scolaires.

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Par rapport à votre formation et vos perspectives professionnelles, que vous apporte ce

texte ?

C’est pendant la seconde guerre mondiale, et finalement peu de temps après l’invention du

premier ordinateur (1942), que l’informatique a été utilisé pour l’apprentissage. A l’époque, il

s’agissait de former le plus vite possible les pilotes d’avions pour les besoins de la guerre.

Aujourd’hui, c’est de d’éducation et de d’apprentissage de nos enfants dont il est question.

Il existe une vaste panoplie d’outils, et notamment de logiciels parmi lesquels il est très

difficile de se retrouver.

L’idée de Erica de Vries de faire une typologie des logiciels en fonction de critères validés par

les sciences de l’éducation est de ce fait plus pertinente qu’un simple classement en fonction

de la matière, du niveau et des technologies utilisées.

J’y vois par rapport à ma formation un intérêt double.

D’une part, ce texte me permet de faire le lien entre les connaissances acquises en licence,

concernant les grandes théories de l’éducation, et mes études en master professionnel, ayant

trait à l’utilisation des nouvelles technologies. D’autre part, ce document me permet de me

détacher de l’outil pour m’intéresser davantage à la qualité de l’enseignement.

Car c’est surtout sur la question de l’évaluation que ce texte m’a beaucoup interpellé. En effet,

il s’agit de mesurer la valeur ajoutée du logiciel par rapport aux medias classiques en terme de

qualité de l’apprentissage.

Cette question peut paraître évidente au premier abord, mais finalement, elle est peu posée.

De fait, je pense que l’outil exerce une certaine attraction, voire une certaine fascination qui à

pour défaut d’atténuer l’aspect critique face à son utilisation. Cependant, il faut en avoir

conscience, ce n’est pas parce que la technique est plus avancée que l’outil est plus efficace.

Il est intéressant, de faire le parallèle entre logiciels et format d’apprentissage en étudiant le

texte d’ Eric Jamet, Olivier Le Bohec et Cédric Hidrio intitulé : Comment présenter

l’information dans les documents numériques éducatifs ?

Dans ce texte, les auteurs s’intéressent à l’efficacité des formats sur l’apprentissage.

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Ces deux documents sont complémentaires puisque finalement, un format de qualité qui est

en adéquation avec l’enseignement, contribue à apporter de la valeur ajoutée à l’utilisation de

l’informatique, au sens d’Erica de Vries, et donc aux logiciels.

Un nouvel axe de recherche pourrait d’ailleurs porter sur la pertinence des formats en fonction

du type d’enseignement proposé. Le fait de savoir que certains formats correspondent mieux à

un enseignement de type béhavioriste et que d’autres sont plus adaptés au type constructiviste

pourrait contribuer à améliorer la qualité des logiciels.

Toutes ces questions sont, par rapport à mon objectif professionnel, qui concerne la

conception de documents pédagogiques, d’une importance capitale. De plus, le fait qu’elles

soient transversales à l’éducation et aux nouvelles technologies, m’apporte, dans le cadre de

mon master professionnel, un apport doublement utile et pertinent.