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Architecture Religieuse Au Xxe Siècle, France - Encyclopédie Universalis

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1.  Montmartre : deux chantiers fondateurs

Sacré-Cœur de Montmartre, Paris, les coupoles

Les coupoles néo-byzantines de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, Paris.

Encyclopædia Universalis, le portail de la connaissance

ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU XXe SIÈCLE, France 

L'architecture religieuse moderne souffre, en France, d'un profond discrédit. Il semble que les fidèles ne sereconnaissent plus guère dans les églises construites à leur intention ; la période médiévale leur apparaît commeun âge d'or et, pour les architectes, elle fait figure de référence permanente. La progressive déchristianisation du pays est-elle seule à l'origine de ce moment de doute sans précédent ? Il semble plutôt que la notion demodernité ait eu à affronter, à travers le programme de l'architecture religieuse, un double obstacle ; la ruptureopérée avec le XIXe siècle se situe en effet, dans ce domaine, à deux niveaux principaux. L'emploi du béton armé,qui s'impose dès les années 1920 comme principal matériau de construction, suscite un débat sur l'essence du lieude culte en même temps qu'il provoque un véritable front du refus de la part des fidèles, de certains architectes etd'une partie du clergé. En outre, les possibilités illimitées de la construction en béton armé, ajoutées à uneévolution sensible des mentalités, ont contribué à renouveler une réflexion sur la forme de l'église et, partant, sur 

la liturgie qu'elle accueille.Le poids démographique fut tel que jamais le besoin d'églises n'avait été aussi fort qu'au XXe siècle ; parallèlement, jamais l'art d'église n'eut autant de difficultés à se faire accepter. Faut-il alors parler de crise del'architecture religieuse ? Nombreux sont ceux qui, architectes ou critiques, se sont émus de la pauvreté artistiquedes nouvelles églises ; certains parmi eux ont d'ailleurs milité pour un renouveau radical de l' art sacré, postulantque la qualité de l'œuvre ne dépend pas nécessairement des croyances de son auteur. Le bilan qualitatif desquelques milliers de lieux de culte – essentiellement catholiques – construits en France au XXe  siècle n'est certes pas, comparé à celui d'autres pays européens, des plus spectaculaires. Et pourtant, dans ce que certains jugentcomme un concert de médiocrité, nombreux sont les projets et réalisations qui témoignent de la constante vitalitéde l'art sacré en France.

Si la loi sur la « séparation des Églises et de l'État » (1905) représente un moment crucial dans l'évolution du processus de construction des églises en France – le clergé devient alors seul maître d'ouvrage –, deux datessemblent fondamentales, qui marquent la fin d'importants chantiers, sur la butte Montmartre à Paris.

En 1910, Lucien Magne achève en effet l'immense entreprise que son aîné Paul Abadie n'avait pu mener à sonterme : la basilique du Sacré-Cœur. Par-delà son caractère symbolique, cet édifice conçu en 1875 fera figure decatalyseur de la mode romano-byzantine, puis s'imposera comme source d'inspiration pour une génération entièred'architectes au début du XXe  siècle. L'année 1904 est aussi une date clé : après dix ans de travaux et de polémiques, l'église Saint-Jean-l'Évangéliste est enfin livrée par Anatole de Baudot. Sa structure de brique armée(système breveté par l'ingénieur Paul Cottancin), appliquée pour la première fois à un lieu de culte, confère àl'édifice une légèreté inédite. Fidèle à la théorie rationaliste de son maître Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc,l'architecte s'est inspiré de l'architecture gothique ; ce choix, qui lui vaudra quelques critiques, s'inscrit pourtantdans une démarche parfaitement cohérente, qui confirme par ailleurs le rôle prédominant des architectes desMonuments historiques dans la construction des églises au début du XXe siècle.

L'influence d'Anatole de Baudot est d'ailleurs perceptible dans d'autres églises parisiennes : à Saint-Joseph-des-Épinettes (1910), Louis Thomas lui emprunte ses cabochons de grès flammé, tandis que, pour Saint-Léon(1913-1933), Émile Brunet songera dans l'une de ses études à reprendre la forme du clocher de Saint-Jean-l'Évangéliste.

Édouard Bérard, lauréat du concours pour la construction de Saint-Jean de Montmartre – avant que l'abbé Sobaux

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2.  Reconstruire autrement

3.  Notre-Dame du Raincy

ne lui préfère Baudot – avait présenté pour sa part un projet d'inspiration Renaissance, utilisant le système breveté en 1892 par l'entrepreneur François Hennebique, un système d'étriers qui maintiennent les tiges de fer coulées dans le béton. Cet épisode fut alors l'occasion d'une confrontation de deux approches de l'architecturereligieuse, mais également de deux manières de construire avec un matériau dont les modes de mise en œuvreconstituaient encore un enjeu économique. En 1906, Bérard bâtira à Rungis (Val-de-Marne) une église de bétonentièrement préfabriquée, inspirée du système Cottancin – ce qui prouvait, à cette date, l'intérêt décroissant pour la notion de système. Et pourtant c'est bien l'entreprise Hennebique qui, grâce à l'efficacité de la stratégiecommerciale mise au point par son fondateur, prendra en charge l'étude structurelle de nombreuses églises en

France après 1919.

Comment fallait-il en effet reconstruire les centaines de lieux de culte, partiellement ou entièrement détruits pendant la Première Guerre mondiale ? L'architecte Paul Noulin-Lespès exprimait en 1919, dans les colonnes dela revue  Le Béton armé  fondée par Hennebique, une opinion commune à la majorité de ses confrères : « [...] denombreux problèmes peuvent se poser à cette occasion, et notamment ceux concernant le choix du style, le plande l'édifice, le mode de construction et la nature des matériaux. Il nous a paru que, dans l'impossibilité de refaireles églises telles qu'elles étaient avant la guerre, on devait songer à s'inspirer à la fois des grandes leçons d'art du passé et à utiliser des procédés de construction modernes plus rapides, moins coûteux, plus souples que ceux denos devanciers, et peut-être mieux adaptés à la destination actuelle de ces monuments religieux. » Ainsi l'emploidu béton armé s'imposerait comme une évidence – le recours exclusif au métal par Claude Robbe en 1939 pour l'église Sainte-Barbe de Crusnes-Cité (Meurthe-et-Moselle) doit, en dépit de son intérêt, être considéré comme unévénement marginal.

Il restait cependant à définir les conditions de mise en œuvre d'un matériau jugé dépourvu de noblesse, et pour certains (Gaston Bardet, par exemple) fondamentalement antireligieux. Le parement de briques sera certes unexcellent succédané à la pierre de taille ; son faible coût et les motifs décoratifs qu'il autorise – Dom Bellot,moine architecte, fut un maître en la matière – sont des atouts qui favoriseront son emploi quasi systématique.

Mais les églises reconstruites dans les régions dévastées ne témoignent pas toutes, loin s'en faut, de cetterecherche d'une nouvelle alliance entre les matériaux : habitants et architectes demeurent profondément attachés àla pierre ; dans l'Aisne par exemple, Édouard Monestès à Ciry-Salsogne, Charles Halley à Nanteuil-la-Fosse,Georges Grange et Louis Bourquin à Mont-Notre-Dame lui redonnent sa primeur d'antan, ce qui n'empêche pas le premier, pour les clochers de Quessy et de Tergnier, de faire un usage apparent du béton. Ce matériau est encore

utilisé pour la sculpture des clochers, à Martigny-Courpierre (Albert-Paul Müller), à la suite des expériencesmenées en Île-de-France par Julien Barbier (Bécon-les-Bruyères et Paris) et Paul Tournon (Villemomble etÉlisabethville), avec les sculpteurs Gabriel Dufrasne et Carlo Sarabezolles.

Une église allait, à elle seule, orienter d'une manière radicalement différente le débat sur l'architecture religieuse.Construite en 1923 au Raincy (Seine-Saint-Denis) par Auguste et Gustave Perret, Notre-Dame-de-Consolation estélevée à la mémoire des morts de la bataille de la Marne. Le souci d'économie, mais surtout la conviction que le béton armé peut égaler, voire surpasser la pierre en puissance d'expression, conduit les architectes-entrepreneurs àconcevoir une église sans autre matériau que cette concrétion. La nef, couverte par une voûte surbaissée, estflanquée de quatre rangées de poteaux, galbés et cannelés, qui soutiennent à même hauteur les voûtes   des bas-côtés ; celles-ci sont renforcées par des nervures qui évitent le recours à tout système de contrefort. Ainsi les

murs extérieurs, formés de claustras de béton sertis de vitraux, ne portent-ils rien d'autres qu'eux-mêmes.Charles-Henri Besnard proposera, pour l'église Saint-Christophe de Javel à Paris (1930), un système constructif radicalement opposé, tous les éléments porteurs étant moulés en usine, puis assemblés sur le chantier.

Édifice monolithique, « Sainte-Chapelle du béton armé », synthèse des styles gothique et classique, l'église duRaincy fut immédiatement prise pour modèle : Charles Duval et Emmanuel Gonse à Moreuil et à Roye (Somme),Marc Brillaud de Laujardière et Raymond Puthomme à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Pierre Pouradier-Duteil auséminaire de Voreppe (Isère), enfin Dimitrou Rotter (Saint-Jean-Bosco) et Léon Azéma (Saint-Antoine-de-Padoue) à Paris s'en sont largement inspirés. Toutefois les emprunts sont le plus souvent formels : on yretrouve en effet davantage le dessin du clocher ou l'utilisation des claustras que la structure de l'église duRaincy, pourtant l'élément le plus novateur. Albert et Jacques Guilbert, à Versailles ou encore à Domfront (Orne),conçoivent pour leur part, entre 1923 et 1926, deux églises qui, tout en trahissant un évident intérêt pour l'œuvredes frères Perret, expriment un tout autre choix typologique : le plan centré.

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4.  Le renouveau du plan centré

5.  Foyers régionaux

6.  La mosquée de Paris

7.  Les Chantiers du Cardinal

Au débat sur les matériaux de construction s'ajoute en effet, au sortir de la Première Guerre mondiale, uneintense réflexion sur la question du modèle. En 1913, l'architecte rémois Alphonse Gosset publiait, dans la revue L'Architecture, une série d'articles intitulée « De l'esthétique des églises ». Sous couvert d'étude historique, sonambition était bel et bien de démontrer l'obsolescence du plan basilical, dont toutes les adaptations avaient étéselon lui épuisées ; en revanche, l'église à plan centré, coiffée d'une majestueuse coupole – Sainte-Sophie de

Constantinople en est le plus célèbre exemple – rend la célébration des offices « plus grandiose, rapproche lesfidèles » ; c'est, de surcroît, la disposition « la plus chrétienne, celle issue du sermon sur la montagne » ; enfin,« les voûtes sphériques sont les plus simples, les plus résistantes, les plus faciles à construire ». Gosset se voyaitd'ailleurs conforté dans sa position par des réalisations contemporaines : l'église Saint-François à Saint-Étienne, par Noulin-Lespès (1910), de même que Saint-Louis de Vincennes, par Jacques Droz et Joseph Marrast (1913), etSaint-Dominique à Paris par Georges Gaudibert (1912-1921), témoignaient d'un regain d'intérêt pour l'architecturechrétienne d'Orient, qui ne fera que croître pendant l'entre-deux-guerres. Outre la basilique Sainte-Thérèse deLisieux (Calvados), élevée par Louis-Marie Cordonnier, Saint-Chrysole de Comines (Maurice Storez et DomBellot) et Saint-Martin à Hénin-Beaumont (Maurice Boutterin), dans le Nord, sont deux exemples parmi les plusimposants et les plus spectaculaires de cette tendance.

Une telle évolution tend alors à rapprocher l'église catholique des temples protestants, où l'unité spirituelle qui lieles fidèles est l'une des composantes fondamentales du projet. Pour autant, loin de s'inspirer des exemplesallemands d'Otto Bartning et de Dominikus Bœhm, les architectes français, tels Charles Letrosne à Reims (1912)ou Charles Wulffleff et Verrey au temple protestant d'Auteuil (1933), ont privilégié un plan basilical.

La reconstruction des églises dans les régions dévastées est assurément la plus vaste entreprise d'architecturereligieuse en France avant 1945. Toutefois, l'entre-deux-guerres est aussi le moment où émergent, dans d'autresrégions, quelques foyers d'art sacré, plus ou moins structurés.

S'inspirant des expériences parisiennes des Artisans de l'autel (fondés en 1904) ou de l'Arche (fondée en 1916),l'architecte James Bouillé crée, en 1927, l'Atelier breton d'art chrétien, regroupant des architectes et des artistesde toutes spécialités, capables « tant d'élever des églises, sanctuaires, monuments religieux divers, que de lesagencer jusque dans les moindres détails ». Bouillé est notamment l'auteur, en 1936, de la chapelle de l'InstitutionSaint-Joseph à Lannion (Finistère), où il allie arc parabolique en béton armé et parement de granit local. Autreréalisation bretonne marquante, le grand séminaire de Cesson à Saint-Brieuc (Côte-d'Armor), construit par Georges-Robert Lefort entre 1924 et 1928, qui est la synthèse complexe d'influences multiples ; le décor de lachapelle (fresque et pâte de verre), d'une grande richesse, est particulièrement révélateur de cette recherche. À Nice, l'église Notre-Dame-Auxiliatrice (Jules Febvre, 1924-1933) témoigne d'une semblable frénésie décorative ;dans la même ville, Sainte-Jeanne-d'Arc (Jacques Droz, 1913-1933) est mieux connue en raison de l'effet procuré par ses voûtes ellipsoïdales : le mariage d'esprit gothique et de formes d'influence africaine fait de cet édificel'une des réponses structurelles les plus originales apportées au problème de l'espace sacré, et ce malgré lesdimensions très modestes de l'édifice. À Rouen (reconstruction, avec Émile Gaillard, de l'église Saint-Nicaise,incendiée en 1934) et à Mont-Cauvaire (chapelle de l'ancien collège de Normandie), Pierre Chirol jouehabilement des particularismes régionaux et parvient à créer un authentique style moderne, d'inspiration gothique.Quant à l'église du Sacré-Cœur de Cholet (Maurice Laurentin, 1937-1941), la variété de ses matériaux (béton, brique, tuile et granit) et la richesse de son décor incitent à y voir une exception dans sa région, au demeurantriche d'églises anciennes.

Un autre chantier marque l'architecture religieuse en France au début du XXe  siècle : la construction de lamosquée de Paris, achevée en 1926 par Charles Heubès, Robert Fournez et Mantout. Plus qu'un simple lieu deculte, cet ensemble formant l'Institut musulman est destiné à manifester « l'amitié de la France pour l'Islam » ; àce titre, la place qu'il occupe au cœur de Paris (7 500 m 2) peut être lue comme la preuve d'un certain souciœcuménique de la République. L'architecture de l'édifice, largement inspirée de celle de la grande mosquée deFès au Maroc, a bénéficié du concours d'artistes et d'artisans maghrébins, travaillant avec des matériaux importés.

Le poids démographique et, partant, l'enjeu politique représenté par la Région parisienne impliquaient la mise enœuvre d'un programme particulier. Le cardinal Verdier, nommé archevêque de Paris en 1929, en prendra

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8.  L'appel aux « grands »

l'initiative en 1931, dans le but avoué de favoriser l'évangélisation des classes laborieuses et de lutter contre lamontée du communisme. Les Chantiers du Cardinal se substituaient alors à la modeste « Œuvre des chapelles desecours de la banlieue parisienne », instituée en 1901 mais qui, depuis la séparation des Églises et de l'État,devait se satisfaire de dons pour chacune de ses constructions.

En moins de dix ans, plus de cent nouveaux lieux de culte seront élevés dans les arrondissements périphériquesde la capitale et en banlieue. La plupart des églises sont modestes et peu d'entre elles reflètent un réel soucid'innovation ; on notera d'ailleurs que, pour beaucoup, le programme décoratif l'emporte en ambition sur les

formes architecturales. Les deux architectes les plus prolifiques, Henri Vidal et Charles Venner, se distinguent par un emploi exclusif de la pierre en façade, et donnent à leurs créations l'allure d'églises de campagne (une nef etun clocher en façade) ; pour autant, les charpentes métalliques ou de bois lamellés qu'ils utilisent fréquemment,sont de bons exemples d'application de procédés de construction économiques à l'architecture religieuse. OutreSainte-Agnès de Maisons-Alfort, on retiendra parmi les œuvres les plus remarquables : Notre-Dame-des-Missionsà Épinay par Paul Tournon (reconstruction du pavillon des Missions à l'Exposition des arts décoratifs de 1925),Saint-Stanislas des Blagis à Fontenay-aux-Roses (Georges Braive) ou encore Sainte-Jeanne-d'Arc à Gennevilliers(Marcel Favier), rare témoignage de l'influence allemande dans les églises de France.

L'œuvre des Chantiers du Cardinal est incontestablement plus riche à Paris, où la générosité de l'archevêché a desurcroît bénéficié de quelques faveurs de la Ville – quand ce n'était pas des conseils des architectes municipaux.Si, pour des raisons de coût, le plan basilical domine largement en banlieue, Paris se fait au contraire le terraind'élection du style romano-byzantin. Saint-Pierre de Chaillot s'inspire du roman périgourdin, tandis que l'église dela Cité universitaire (rattachée aujourd'hui à Gentilly), placée sous le vocable du Sacré-Cœur, ne cache pas sesemprunts à la basilique de Montmartre. Quant à l'église du Saint-Esprit, de Paul Tournon, dans leXIIe  arrondissement, n'est-elle pas considérée comme une réplique de Sainte-Sophie – bien qu'elle soit plus proche, en l'occurrence, de la mosquée de Schezadé également à Istanbul ? Malgré une situation urbaine peuenviable, les portées offertes par la construction en béton armé ainsi que le considérable ensemble de peinturesmurales qu'il accueille font de cet édifice le plus réussi des années 1930.

Le bilan des Chantiers du Cardinal fut sévèrement jugé par la critique moderniste. Le manque d'audace del'archevêché dans le choix des maîtres d'œuvre, l'ignorance quasi totale des progrès réalisés à l'étranger  – l'Allemagne et la Suisse alémanique sont alors le plus riche foyer d'art sacré moderne – conduisent certainsarchitectes à se joindre au critique d'art Joseph Pichard, fondateur de la revue  L'Art sacré   en 1935 : RobertMallet-Stevens et Georges-Henri Pingusson, dont les projets destinés aux Chantiers du Cardinal ne rencontreront pas d'échos, comptent parmi les principaux défenseurs d'un art sacré sobre et porteur de valeurs essentielles.

Au demeurant, était-il encore opportun de construire des églises ? Deux rédacteurs de la revue  L'Architecture

d'aujourd'hui  (Pierre Vago en 1934, Rémi Le Caisne en 1957) en ont longtemps douté, l'un regrettant le profondmatérialisme de ses contemporains, l'autre constatant surtout, après la Seconde Guerre mondiale, l'incapacité del'architecture religieuse à exprimer les drames de son temps.

Une autre question allait dominer le débat des années 1950 : faut-il, pour que l'œuvre soit réussie, que l'artiste oul'architecte soit nécessairement croyant ? Le philosophe chrétien Jacques Maritain avait soulevé le problème, dansson ouvrage  Art et scolastique   (1920) ; c'est toutefois le père Couturier qui sera, après 1945, le principal artisande ce renouveau théorique. Décidé à pallier la médiocrité de l'art sacré produit par ses contemporains, ce peintredevenu dominicain – et directeur, avec le père Régamey, de la revue  L'Art sacré  – choisira d'en appeler auxcréateurs vivants les meilleurs, quelles que soient leurs convictions.

L'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du plateau d'Assy (Haute-Savoie, 1944-1950), conçue par Maurice Novarinaet décorée par Léger, Braque, Chagall, Rouault, Jean Lurçat et Matisse, ainsi que la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire à Vence (1951), entièrement conçue par ce dernier (conseillé par Auguste Perret), sont de ce point de vuedes moments décisifs. Plus éloquents encore sont la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp (Haute-Saône,1950-1955), œuvre lyrique dans laquelle Le Corbusier   donne la pleine mesure de son sens du sacré, et lecouvent de la Tourette à l'Arbresle près de Lyon (1953-1960), où le même architecte confère à la lumière, toutautant qu'au béton brut, le rôle de matériau essentiel, répondant parfaitement aux besoins des Dominicains.Auguste Perret   et André Lurçat contribuent eux aussi à renouveler l'esthétique de l'église : Saint-Joseph duHavre (1951-1954), ultime œuvre monumentale de l'architecte du Raincy, est encore l'occasion, pour cetagnostique, de prouver son indéfectible attachement à l'art sacré – il y concrétise en outre son projet d'église-tour à plan centré, proposé en 1926 pour la basilique Sainte-Jeanne-d'Arc à Paris ; Saint-Pierre de Maubeuge(1948-1958), unique lieu de culte conçu par Lurçat, est la manifestation la plus évidente et la plus originale de lafascination de cet architecte, proche du Parti communiste, pour l'art baroque.

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9.  Formes nouvelles

10.  Le retrait des architectes

Dans leur commun désir de mettre fin à la production éclectique du XIXe  siècle, les architectes des années1920-1930 avaient eu l'intime conviction d'être les artisans d'une rupture ; on serait plutôt tenté de voir dans cette période un moment de transition, une étape préparatoire. Les dommages provoqués par les bombardements de laSeconde Guerre mondiale furent tels, qu'une politique nationale dut être mise en place pour la reconstruction deséglises françaises – 4 000 étaient sinistrées. Coordonnée par l'architecte Paul Koch (architecte en chef de l'Union

nationale des coopératives de reconstruction des églises sinistrées) et relayée par les commissions diocésainesd'art sacré, elle favorisa fréquemment le recours aux techniques les plus avancées. Certains lieux de culte desannées 1950-1960 affectent en effet une liberté formelle inédite, qui doit essentiellement aux possibilitéscroissantes offertes par la construction en béton armé. Ainsi l'ingénieur Bernard Laffaille met-il ses recherchessur les paraboloïdes hyperboliques et les poteaux-coques en forme de V, au service des églises de Villeparisis(Maurice Novarina, 1954-1958), de Royan (Guillaume Gillet, 1954-1958) et de Bizerte en Tunisie (Paul Herbé etJean Le Couteur, 1948-1953) ; ainsi Eugène Freyssinet, l'un des inventeurs du béton précontraint, sera-t-ilassocié à la création de la basilique souterraine Saint-Pie-X, à Lourdes (Pierre Vago, Pierre Pinsard et André LeDonné, 1955-1958). À des fins moins spectaculaires, Arthur Georges Héaume et Alexandre Persitz confient àRené Sarger le soin de mettre en œuvre des voiles de béton brut « en accordéon », pour la chapelle Saint-Joseph-des-Épinettes à Paris (1964) – l'ingénieur avait cependant, quelques années plus tôt, utilisé le matériau aux limitesde ses possibilités, sur le chantier de la basilique du Sacré-Cœur d'Alger (Herbé et Le Couteur, 1955-1961).Quant au vaste parapluie d'acier, de bois et d'aluminium qui couvre l'église de Mazamet (Tarn, 1960), il est le

fruit de plusieurs années de collaboration entre son concepteur, Joseph Belmont, et le constructeur Jean Prouvé.Mais dès lors qu'aucune contrainte technique ne limitait plus l'imagination des architectes, la réflexion sur lafonction même de l'église n'était-elle pas reléguée au second rang ? Il fait peu de doute que de nombreux lieux deculte des années 1950-1970 ne répondent plus au vœu émis en 1945 dans les colonnes des Cahiers de l'art 

 sacré  : « Il faut que l'église apparaisse spontanément comme un édifice religieux » ; c'est particulièrement le casde Sainte-Bernadette de Nevers (1963-1966), que Claude Parent et Paul Virilio conçoivent comme un bunker aux planchers inclinés. Est-ce pour autant que leurs concepteurs ont omis de réfléchir à la portée symbolique du plan ? Bien au contraire : l'un des phénomènes les plus marquants de l'après-guerre est l'évolution rapide etmassive des dispositifs spatiaux des églises. On peut considérer à cet égard que la réforme liturgique consécutiveau IIe  concile du Vatican (1962-1965) ne fera qu'entériner une mutation amorcée plusieurs années auparavant.L'église Saint-Antoine de Boust (Moselle), achevée par Pingusson   en 1962, est significative de ce moment :reprise d'un projet pour Arcueil datant de 1938, cet édifice circulaire, dont l'autel est placé au centre, se veutl'expression d'une Église plus démocratique – tous les fidèles y sont sensiblement à distance égale de l'officiant – et d'un retour au modèle originel absolu (le Saint-Sépulcre de Jérusalem), l'architecte étant parfaitement conscientde rompre, en cela, avec l'analogie entre le plan basilical et la croix du Christ. Figure d'exception dans sa formela plus radicale – le choix de Pingusson fut au demeurant très critiqué –, le plan centré n'en est pas moins l'undes dispositifs les plus appréciés depuis 1945. Circulaire, triangulaire ou trapézoïdale, l'église n'est plussystématiquement identifiable comme telle, même si Michel Marot, à Fontaine-les-Grès (Aube, 1956), apporte la preuve d'une synthèse possible entre mutation typologique (plan triangulaire) et tradition locale (clocher imitant lemodèle champenois du Moyen Âge).

Une autre tendance apparaît dans l'architecture religieuse française de l'après-guerre, dont les maîtres d'œuvreferont, pendant quelques années, leur véritable credo : l'ascèse. Vécue comme une démission des architectes et du

clergé, cette attitude a, il est vrai, été portée par certains jusqu'à son paroxysme, soit la disparition totale del'édifice, l'acte de prier n'étant plus désormais que le seul critère pris en compte. C'est pourtant à des fins moinsminimalistes qu'André Le Donné ou Pierre Pinsard ont conçu leurs églises et couvents. À Paris (Sainte-Claire, àla porte de Pantin), Mulhouse ou Strasbourg-Meinau, Le Donné ambitionne de bâtir, avec des moyens réduits etselon un plan des plus simples (rectangle ou carré), des « maisons de prière », proches des églises-maisons des premiers siècles du christianisme. Assurant que « nos églises ne seront pas des machines à prier », Pinsards'inscrit quant à lui dans la lignée de l'Allemand Rudolf Schwarz : il s'impose une humilité et une économieformelle qui, loin de prendre la forme d'un renoncement, sont le fruit d'un savant travail sur la dimensionspirituelle de l'espace et des matériaux de construction, utilisés dans leur nudité. Le couvent dominicain de Lille(1952-1966), conçu avec l'architecte Neil Hutchison, l'ingénieur Bernard Laffaille et le maître verrier GérardLardeur, est l'expression la plus aboutie de cette recherche. Figure centrale de l'architecture religieuse de l'après-guerre, Pinsard est néanmoins l'un des artisans d'un sensible retrait des architectes dans la construction des églisesà partir des années 1960 : ses églises polyvalentes (à Nantes ou à Périgueux) se veulent en effet le reflet « de

nouvelles conceptions de l'existence qui s'élaborent en dehors de toute conception religieuse ».Outre les nombreux lieux de culte aménagés dans des locaux existants, la période de la croissance est enfin

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11.  Un regain monumental

marquée par l'émergence des églises mobiles, concept qui, par excellence, dit combien l'église a perdu alors sonstatut de monument, de repère urbain. C'est bien cette nouvelle approche liturgique que la Constitution conciliaireissue du IIe concile du Vatican, entend officialiser : les édifices sacrés doivent désormais favoriser la« participation active des fidèles » ; aussi l'autel occupera-t-il une place centrale dans l'église, le plus souventsurélevé et s'avançant fréquemment jusqu'à la croisée du transept. En dépit des recommandations concernant laconservation du patrimoine religieux, la transformation des églises françaises sera l'occasion d'un pillageartistique sans précédent (décors masqués, mobilier volé).

Depuis les années 1980, une tendance au retour de l'église dans la cité est pourtant nettement perceptible. Lacathédrale   d'Évry (Essonne), livrée en 1995 par le Suisse Mario Botta au terme d'un long débat – portantnotamment sur la légitimité de son financement partiel par les pouvoirs publics –, symbolise ce renouveaumonumental. Cône tronqué paré de briques et coiffé d'une rangée d'arbres, l'édifice a notamment pour mission destructurer l'espace dans lequel il s'inscrit, de marquer de son sceau une ville nouvelle en quête de lieux fortementchargés de signification. À Paris dans le XVe  arrondissement, l'église Notre-Dame-de-l'Arche-d'Alliance(1986-1998), conçue par l'agence Architecture Studio, témoigne pour sa part d'un souci d'adéquation entrel'architecture de l'édifice et le vocable sous lequel il est placé.

Faut-il cependant voir dans cette attitude la traduction logique d'un regain de la foi en France ? Le recours à desarchitectes de renommée internationale (tel le Japonais Tadao Ando pour l'espace de prière de l'U.N.E.S.C.O., à

Paris) ne serait-il pas aussi le signe d'un impérieux besoin de qualité architecturale, indépendant de l'évolutiondes croyances ? S'il est probable qu'un élan de spiritualité a marqué la fin du XXe  siècle, il n'est pas exclu, enrevanche, que la construction de nouveaux lieux de culte joue, aujourd'hui, un rôle tout autant symbolique quereligieux. À ce titre, un tel phénomène suggère une réflexion d'ensemble sur les composantes de la ville ; par-delà leur fonction de lieu de prière, les nouvelles églises apparaissent en effet comme l'un des éléments les plus révélateurs de l'évolution urbaine.

 Simon TEXIER

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Thématique

Classification thématique de cet article :

ART SACRÉ

ART SACRÉ L', revue

MONASTIQUE ARCHITECTURE

NOVARINA MAURICE (1907-2002)

VAGO PIERRE (1910-2002)

Autres références

« ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU XXe SIÈCLE, France » est également traité dans :

 Auteur : Françoise PERROT 

Dans le chapitre "Quelques grands moments de l'entre-deux-guerres" : … catholicisme social, une situation à laquelle avait répondu

l'organisation de nouvelles paroisses. *La loi de séparation de 1905 mettait en quelque sorte l'Église face à elle-même : elle devaitassurer son œuvre édificatrice sans l'intermédiaire des services officiels de l'État. Pour le diocèse de Paris, une commission

d'architecture religieuse… Lire la suite

 Auteur : Françoise CAUSSÉ 

Dans le chapitre "Les grandes années (1945-1954)" : … de la scène artistique (figuration/abstraction ; socialité de l'art ; options de

restauration).* Mais on l'associa surtout aux édifices dont elle avait appelé la construction de ses vœux et dont l'achèvement presque

simultané (bénédictions d'Assy en 1950, de Vence et d'Audincourt en 1951) provoqua un battage médiatique à l'origine d'une « … Lire

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 Auteur : Carol HEITZ 

Dans le chapitre "Abbayes baroques en Autriche et en Allemagne du Sud" : … générale, la sécularisation a mis fin, dans bien descas, à une vie monastique encore florissante. *Depuis, y a-t-il eu une architecture monastique moderne ? À vrai dire non, car dans la

 plupart des cas les communautés monastiques rétablies se contentent des anciens cadres. Il y a cependant une brillante exception : le

couvent de La Tourette, au… Lire la suite

 Auteur : Claude MASSU 

… *Né en 1907 à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, Maurice Novarina a reçu d'abord une formation d'ingénieur à l'École spéciale

des travaux publics de Paris (1930), puis d'architecte à l'École nationale supérieure des beaux-arts dont il sort diplômé en 1932. Cette

double formation explique son intérêt pour les problèmes de construction comme en… Lire la suite

 Auteur : Simon TEXIER

… il construit, en se préservant de tout dogmatisme, plusieurs immeubles de logements et une église. *Ce dernier programme est

d'ailleurs fondamental dans son parcours. Après avoir douté, dans les années 1930, de la nécessité de nouveaux lieux de culte pour une

société qu'il jugeait dépourvue de spiritualité, ce catholique très lié à l'Église depuis… Lire la suite

Média

 Média de cet article dans l'Encyclopædia Universalis :

Bibliographie

 

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J. CAPELLADES, Guide des églises nouvelles en France, Cerf, Paris, 1969

S. R OBIN, Églises modernes. Évolution des édifices religieux en France depuis 1955 , Hermann, Paris, 1980

F. DEBIÉ & P. VEROT, Urbanisme et art sacré, une aventure du XX e siècle, Critérion, Paris, 1991

S.  DE LAVERGNE,  Art sacré et moderni té. Les grandes années de la revue « L'Art sacré », Culture et vérité, Namur, 1992

 L'Art sacré au XX e siècle en France, catal. expos., L'Albaron, Thonon-les-Bains, 1993

S. TEXIER   dir.,  Églises parisiennes du XX e siècle. Architecture et décor , Action artistique de la Ville de Paris, Paris, 1996.

Voir aussi

ANDRÉ LE DONNÉ  •  ARCHITECTURE DU XXe SIÈCLE  •  ARCHITECTURE RELIGIEUSE  •  BERNARD LAFFAILLE  •  BÉTON architecture  •  BÉTON

ARMÉ  •  ÉVANGÉLISATION  •  FER & FONTE architecture  •  JEAN VERDIER   •  LUCIEN MAGNE  •  MATÉRIAUX architecture  •  PAREMENT  •  PAUL

TOURNON  •  PIERRE architecture  •  PIERRE PINSARD  •  RENÉ SARGER   •  TECHNIQUES DE CONSTRUCTION

 

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