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VÉGÉTALISER NOS VILLES POUR CHANGER D’AIR VIVRE MIEUX, AGIR ET LUTTER CONTRE LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE

Outre le succès des grands parcs d’Ile-de-France, les Franciliens plébiscitent la Nature en ville. La coloration très verte des projets des Parisiens pour le budget participatif a montré une appétence pour les questions d’écologisation. Les urbains savent qu’on vit mieux dans une ville plus verte, que les enfants y grandissent en meilleure santé, qu’il y fait bon vivre. La présence de la Nature constitue aujourd’hui un critère d’attraction important pour les villes françaises. Après le mouvement historique d’éloignement des campagnes et des contingences naturelles, les citadins sont aujourd’hui convaincus que leur qualité de vie passe par un lien constant avec la végétation. Pour leur santé comme pour le climat, nous devons les accompagner.

En effet, en Ile-de-France, nous ne serons pas épargnés par les bouleversements climatiques qui se sont manifestés très récemment au cours des inondations du sud-est de la France. Les dernières études sont formelles. D’ici à 2030, nos étés deviendront de plus en plus caniculaires, causant des problèmes sanitaires et des sécheresses importantes, menaçant nos ressources en eau et notre système agricole. Les événements météorologiques violents de ces dernières semaines vont se multiplier. Notre région est également confrontée à un risque majeur de crue de la Seine, qui pourrait coûter jusqu’à 25 Milliards d’euros d’après l’OCDE.

Le constat est donc inquiétant, mais des solutions existent. Nous pouvons faire de l’Île-de-France la première Région résiliente de France, c’est-à-dire le premier grand espace européen à lutter et à s’adapter face au dérèglement climatique. Pour cela, les solutions sont connues : remettre de la Nature en ville, prendre soin de la ressource en eau, capter le surplus de carbone dans notre air.

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PROTÉGER LA TERRE, PLANTER DES ARBRES

Les inondations violentes dans le Sud-Est viennent le rappeler avec force : l’imperméabilisation des sols fragilise nos villes et accroit la violence des phénomènes météorologiques. C’est pourquoi nous voulons redonner toute sa place à la Nature en ville, limiter l’étalement urbain anarchique, arrêter le bétonnage des terres agricoles et multiplier les espaces de respiration en zone dense. Planter des arbres (1 million d’arbres supplémentaires sur la région), c’est la meilleure façon de protéger la terre et d’offrir des espaces verts sanctuarisés, sur un temps long. Avec des arbres, on absorbe le surplus de carbone de notre air pollué, on permet à l’eau de s’infiltrer, on offre une « climatisation naturelle » à nos villes denses. Chaque alignement peut devenir une forêt urbaine.

LA NATURE, C’EST LA SANTÉ

Plusieurs études montrent qu’on vit en meilleure santé si on a un espace vert à proximité. Pour ne pas être entièrement hors-sol, les petits citadins ont besoin pour grandir de retrouver le sens des saisons et le tempo de la Nature. Les plus modestes d’entre nous, celles et ceux qui ne partent pas en vacances, ont besoin d’espaces de respiration. Toutes et tous, dans des villes très minérales, nous avons besoin d’être entourés d’arbres, de verdure, de végétal... La Nature en ville, c’est une condition de vie en bonne santé.

Nous avons tous en mémoire la catastrophe sanitaire de l’été 2003. Végétaliser nos villes, cela va permettre de faire baisser la température. Les étés caniculaires en zone dense, la température peut être de 8 à 10°c supérieurs à la grande couronne. Et la nuit, la température ne baisse pas. Végétaliser, refaire circuler de l’eau en ville (1000 fontaines, miroirs d’eau, brumisateurs, réserves d’eau), c’est faire baisser la température pour le profit immédiat des plus sensibles aux canicules (enfants et seniors isolés).

A notre grand programme de rénovation énergétique des bâtiments en Ile-de-France, nous allons adjoindre un volet de végétalisation pour utiliser les capacités isolantes des végétaux. Nous engagerons donc la création de 1000 hectares de toits et façades végétalisés pour isoler nos bâtiments et réinstaller de la biodiversité au plus près des citoyens.

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REMETTRE DE LA NATURE EN VILLE, UN MOUVEMENT POPULAIRE ET CITOYEN

La végétalisation de nos villes va également permettre de créer plus de solidarité entre les Franciliens. Les projets pour remettre de la Nature en ville doivent s’appuyer sur les dynamiques citoyennes. Ils ont la capacité de retisser des liens sociaux et de redonner un sens positif à la « communauté ». Faire et produire ensemble, jardiner, prendre soin des autres et de la Nature, c’est déjà commencer à inventer une société plus humaine, plus solidaire et bienveillante.

Nous allons lancer un « appel à végétaliser » dans le cadre d’un Budget Participatif régional, pour financer les initiatives locales, en pieds d’immeuble, sur les trottoirs, les pieds d’arbres et tous les interstices de la ville. Chaque habitant, chaque association, chaque amicale de locataires des bailleurs sociaux pourra être accompagné par la Région pour mettre en œuvre son projet d’amélioration du cadre de vie. Nous engagerons également la création de 1000 jardins partagés et d’un potager pédagogique par lycée.

Bâtir une Île-de-France résiliente, c’est donc construire une région plus verte et plus solidaire, où chacune et chacun vit mieux. C’est ainsi inventer tous ensemble des solutions concrètes, efficaces et locales pour s’adapter et agir contre le dérèglement climatique.

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VÉGÉTALISER LES VILLES 10 MESURES POUR CHANGER D’AIR EN ILE-DE-FRANCE

PLANTER 1 MILLION D’ARBRES SUPPLÉMENTAIRESCréer des forêts urbaines dans les interstices de la ville, les délaissés urbains, mais également sur les toits, les espaces disponibles dans les emprises foncières des grands bailleurs sociaux, de la SNCF, de l’armée, de l’AP-HP...

1000 HECTARES DE TOITS ET TERRASSES VÉGÉTALISÉSConçu dans le cadre du plan de rénovation énergétique des bâtiments et des logements dans toute la région (bailleurs sociaux, co-proprietés, services publics…), la végétalisation des toits et terrasses va également contribuer à renforcer la biodiversité en ville.

LANCEMENT D’UN « APPEL À VÉGÉTALISER »,

DANS LE CADRE DU BUDGET PARTICIPATIF DE LA RÉGION

Potager au pied d’immeubles de logements sociaux, simple végétalisation de pieds d’arbres, prairie sur les toits... Les franciliens ont des idées pour végétaliser leur ville, la Région va les accompagner dans le cadre d’un budget participatif régional.

CRÉATION DE POINTS D’EAU : 1000 FONTAINES À EAU, MIROIRS D’EAU, BRUMISATEURS, RÉSERVES D’EAU...

Pour lutter contre les îlots de chaleur en ville, il faut refaire circuler de l’eau. C’est à la fois une condition pour faire baisser les températures en cas de canicule et un moyen de rendre nos villes plus agréables à vivre.

CRÉATION DE 1000 JARDINS PARTAGÉSPour des usages citoyens, pédagogiques, thérapeutiques, en veillant à leur accessibilité et à l’intégration des personnes porteuses de déficits sensoriels. des bailleurs sociaux une ceinture maraichère avec la participation citoyenne.

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CRÉATION D’UN POTAGER PÉDAGOGIQUE PAR LYCÉE1 potager pédagogique à destination des grands adolescents dans chacun des 471 établissements que compte la région.

POURSUITE ET DÉVELOPPEMENT DES « CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES » (DITES TRAMES VERTES POUR LA VÉGÉTATION ET TRAMES BLEUES POUR L’EAU)Développer les trames vertes et bleues qui assurent une continuité écologique entre les espaces urbanisés, naturels et agricoles et favorise la biodiversité.

VERS DES VILLES ZÉRO PHYTOIntroduire une éco-conditionnalité des aides apportées par la Région aux projets d’aménagement des collectivités avec mise en place d’un plan de réduction de l’usage des produits phytosanitaires pour aller vers le « zéro phyto ».

PLAN DE PRÉVENTION DES CRUES DE LA SEINE PAR UNE MEILLEURE GESTION DES EAUX DE PLUIEPour prévenir une crue centennale de la Seine qui pourrait être dévastatrice, il faut une volonté politique et des moyens dérisoires par rapport aux risques encourus (les dégâts s’élèveraient entre 30 et 50 milliards d’euros). Il faut mettre en place des bassins de stockage de l’eau dans les cent kilomètres au sud est de paris et réhabiliter les zones humides (notamment celle de la Bassée, aux alentours de Provin).

SOUTIEN RENFORCÉ AUX PARCS NATURELS RÉGIONAUXIl faut préserver et développer ces poumons verts des zones denses, capteurs de CO2, réserve de biodiversité, mais aussi zones de découvertes et de détente pour de nombreux franciliens.

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