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Arnaud Dautzenberg - ddata.over-blog.comddata.over-blog.com/xxxyyy/0/16/48/72/dossier-mastication.pdf · Musique Yorgos Delphis ... par Anne Laure Liégois avec laquelle il a traduit

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Arnaud Dautzenberg

Cyril Aubin

Karine Mauran

Elodie Monsenert

Fabrice Carlier

Philippe Moutte

Pierre-Marie Carlier

Une pièce de Patrick Kermann

Mise en scène Pierre-Marie Carlier

Lumières Christophe Botiaux

Production Cie Même le Dimanche

Musique Yorgos Delphis

O R A T O R I O I N P R O G R E S S

Avec le soutien de l’

Spectacle crée au Festival de Fréjus en août 2005 Reprise du 25 janvier au 3 avril 2006 au Ciné 13 Théâtre

Ce spectacle permettra de présenter pour la première fois ce texte sur Paris. Nous le dédions à la mémoire de nos amis, Lily Boulogne et Yves Belluardo.

L ‘étude et le choix de passages de son « Oratorio in Progress » nous emmènent sur le chemin de la démystification de l’un des épisodes majeurs de nos existences mais aussi vers la notion rassurante d’immortali-té de l’âme… L’univers de Kermann est sans concessions, brillant, tendre et violent. C’est un voyage à nul autre pareil, au cours duquel l’auteur nous dresse avec humour noir et tendresse le portrait d’une société rurale qui lui est chère…

L’imagination de tous les intervenants, acteurs, spectateurs, metteur

en scène n’est jamais prise en otage au cours de cette chronique où les connexions d’existences au goût d’inachevé se révèlent peu à peu révélant une réalité crue et grinçante.

On rit, on pleure - sur les destins de ces personnages qui nous pla-

cent face à nous même et à nos tabous – pour finir par s’interroger sur le sens de nos existences.

« Apprenez à aimer… à respecter l’autre et sa différence… la vie sera

plus douce », semble-t-il nous crier par-delà l’infini, au travers de sa prose. Nous sommes persuadés que cette œuvre est un témoignage essen-

tiel d’une période charnière, celle que nous vivons, celle de ce début de mil-lénaire en quête de spiritualité…

Debout les morts ! Il est grand temps de livrer vos mystères, vos

bonheurs et vos peines… Et qui sait si en vous écoutant, nous ne vous ré-conforteront pas de vos blessures inconsolables de vivants…

E n 1999, peu avant sa mort, Patrick Kermann écrit ce texte, véritable invitation à la réflexion sur nos vies conditionnées par nos relations à autrui, au pouvoir et à la société… Nous nous proposons de travailler à faire vivre encore un peu, sur l’espace sacré de la scène, cet auteur remarquable trop tôt disparu.

L E P R O J E T

O R A T O R I O I N P R O G R E S S

Il a écrit : - Naufrage 1989 - Great Disaster 1993 - Blessure de l’Ange - Tristes Champs d’Asphodèles 1997 - Thrène 1998 - Merci 1998 - Oratorio in Progress (Mastication des morts) 1999

Il met fin à ses jours le 29 février 2000 à l’age de 39 ans. Mastication est sa dernière oeuvre.

J’entends le crissement des pas sur le gravier J’entends le merle chanter Le vent se lever Dans les cyprès Et je réfléchis Et parfois Il me faut l’avouer Je doute, oui je doute…

Patrick Kermann

P atrick Kermann, agrégé d’Allemand, récemment disparu a écrit de nombreux textes dont « La Mastication des Morts »

mise en scène de Solange Oswald à la Chartreuse lors du Festival d’Avignon 1999. Il bénéficiait d’une bourse d’écriture du Ministère de la Culture à la Chartreuse. « The Great Disaster » a été mis en scène par Anne Laure Liégois avec laquelle il a traduit et adapté « Électre » et le « Festin de Thyeste ».

L’AUTEUR

N ous avons choisi de travailler sur une scénographie épurée, basée sur le symbolisme et la lumière, mettant en valeur le corps des acteurs. Ils inter-préteront une fraternité accueillante par-delà le temps et l’espace au travers d’une cérémonie de résurrection comme il en existait dans l’Égypte an-cienne et dans toute société initiatique.

A l’aide de cinq cierges, sur un plateau nu, sera virtuellement dessi-

né un pentagramme flamboyant, espace de jeu symbolisant le lieu où repo-sent et vont « évoluer » les nombreux personnages/protagonistes de cette chronique villageoise.

Symboliquement, au sein de celui-ci, tout « nouveau venu » sera ac-

cueilli pour y subir la cérémonie d’initiation ultime… un lieu dont certains personnages ont été exclus par la folie humaine comme ce juif parti en suie lors de sa déportation et venant témoigner hors espace scénique…

Un devoir de mémoire… Un spectacle sobre, sans artifice, placé sous le signe du sens, basé

sur un texte fort laissant l’imaginaire vagabonder. Le jeu des comédiens se-ra, comme toujours dans notre recherche théâtrale, privilégié… La chair de l’acteur est essentielle ; son énergie, sa sonorité, son rythme portera la puissance et l’étrangeté de l’incarnation-désincarnation propre à ce specta-cle. Une « Mastication » charnelle, corporelle, sensuelle… qui contrebalan-cera le souffle parfois glacial s’engouffrant par la porte entrouverte…

La lumière comme les caractères sera fluctuante, vacillante, entre

ombre et illumination, déterminante pour soutenir les forces en présence… Un spectacle qui parle de la vie en évoquant la mort… étape indis-

pensable à cette renaissance qui nous rapproche du spirituel et nous libère du matérialisme pesant si fort sur nos vies terrestres.

Un spectacle dramatiquement comique, appelant à une vie intérieure

plus intense, à une connaissance plus riche des choses de l’esprit. Dans quel état se trouve la conscience du mort et par extension…

dans quel état se trouve notre conscience… Pierre-Marie Carlier

SCENOGRAPHIE

MISE EN SCENE

Plateau nu C’est la lumière Qui plante le décor Qui ouvre et ferme le rideau Ce n’est pas seulement la lumière froide du fluo des morgues Ou la chaleur des chandelles des chapelles Ce n’est pas seulement l’obscurité d’outre tombe Ou La pénombre de cimetières Ou encore cette lumière qui brille au bout… Paraît-il… C’est aussi la lumière des décors de nos souvenirs Celle qui, invisible, accompagne depuis la nuit des temps L’errance de nos esprits En création à Fréjus, en extérieur, profitant de l’humidité Et de la fumées des cierges, j’ai privilégié la lumière scénographique. Vu l’espace, il était intéressant de travailler l’image, les volumes, tout En isolant ponctuellement les comédiens dans leur monologues. Dans l’intimité d’un théâtre, le travail n’est plus le même. Il faudra compter sur le rapport scène-public et privilégier Le regard du comédien. Ce n’est alors plus la source, Ni la direction de la lumière qui nous intéresse, Mais le rendu sur un visage, une main ou une silhouette…

Sans jamais oublier que la lumière reste au service

De la mise en scène et des acteurs. Elle accompagne Discrètement… Sans abus de Pouvoir…

Christophe Botiaux

LUMIERES

Pierre-Marie Carlier - metteur en scène

comédien

A près des études de médecine à la faculté Lariboisière St Louis (Paris VII) et un diplôme en poche, découvre le théâtre et obtient les premiers prix d’interprétation classique et mo-derne du cours Nicole Mérouze. Il jouera ensuite Camus (Caligula), Molière (Alceste, Dom Juan…), Pinter (Bill - La col-lection), Feydeau , Marivaux (Dorante et Arlequin), Racine(Assuerus)… au travers de rencontres avec des metteurs en scène comme Youssef Chahine ou Jacques Dacqmine… Il joue également de nombreux rôles pour la télévision.

En 2000, il met en scène son premier spectacle dont il est l’auteur et l’interprète au Petit théâtre de Paris et au Théâtre Petit Hébertot. En 2002- 2003, il met en scène et interprète « Un Dom Juan » au Lucernaire Fo-rum pour une série de 180 représentations. En 2004, il adapte et met en scène « Mademoiselle Julie » au Théâtre Daniel-Sorano de Vincennes . En 2005, il met en scène et interprète « Mastication » aux Festival des Nuits Auré-liennes de Fréjus – direction artistique Jean-Claude Dreyfus. Il interprète égale-ment à l’Espace Rachi, Jaime I Roi d’Espagne dans « La Disputation de Barce-lone » , mise en scène de Serge Dekramer. Tout en préparant la nouvelle mise en scène de « Mastication » pour le Ciné 13 Théâtre il travaille sur la scénographie de son prochain spectacle : « SAUVé » de Jonathan Kerr, ainsi que sur la réalisation du moyen métrage dont il est l’auteur pour Marenostrum Productions avec Jean-Claude Dreyfus dans le rôle titre.

LA COMPAGNIE

Christophe Botiaux - créateur Lumière

C hristophe fête ses 20 ans de spectacle. Comédien, régisseur, il se consacre depuis 10 ans à la création lumière. Il ne manque jamais de re-trouver son ami comédien et metteur en scène et signe la lumière de cha-cune de ses créations : « Mastication » / Fréjus 2005 ; « Mademoiselle Ju-lie » / Vincennes et tournée 2004 ; « Un Dom Juan » / Lucernaire et tour-née 2002. Accompagne en tournée internationale les compagnies Anoma-lie (nouveau cirque) et MZDP Zurich (cirque, danse) dont il est le créateur et le régisseur lumière. Régisseur général de Bobino 1994/1998. Créateur lumière de la plupart des concerts Europe2. Conception lumière de : « Richard II » Laurent Terzieff ; « L’antichambre » J.P Miquel ; « NINI » Alfredo Arias ; « L’idée fixe » B.Murat, C.Arditi ; « Le Legs et les Sincères » J.Rochefort ; « Le monde vu de l’Extérieur » Nikolaus.

Bertrand Liebert - assistant à la mise en scène

B ertrand suit Pierre-Marie Carlier comme comédien et assistant depuis leur ren-contre en septembre 2001. Au théâtre, au cinéma ou à la télévision, on a pu le voir aux côtés d’artistes aussi variés que Maria Casarès, Virginie Pradal, Jean-Marie Pro-slier, Michel Roux, Gérard Caillaud et Henri Tisot sous la direction de Lucian Pintillé, Philippe Rondest, Michel Fagadau, Paul Vecchiali ou encore de Jean-Luc Godard. Il vient de signer sa première mise en scène avec « Rio-Roubaix », une comédie de Benjamin Lefebvre qui s’est jouée en juin et juillet dernier au Théâtre Clavel.

Karine Mauran – comédienne

U ne licence de lettres en poche, elle suit des cours avec Yves Lemoigne, Mario Gonzalez et Francis Huster. Elle entre à l’ENSATT où elle aura Aurélien Recoing, Jacques Kraemer et Jean-Pierre Bouvier comme professeurs. Elle a joué Molière (Elvire) Musset

(Un caprice), Strindberg (Julie), Racine (Esther), Feydeau, Gabriel Arout… et de nombreux rôles à la télévision. Après Elvire et Mademoiselle Julie, elle re-trouve, avec « Mastication », Pierre-Marie Carlier pour la troisième fois.

Arnaud Dautzenberg – comédien

A près un second prix d’interprétation au Conservatoire Royal de Liège, il joue Racine, Molière, Giraudoux, Sophocle au Théâtre, sous la direction entre autres de J. Delcuvellerie, Henri Ronse et Pierre-Marie Carlier qui lui avait confié le rôle de Pierrot dans « Un Dom Juan ». On a pu le voir à la télévision dans « Commissaire Cordier »

pour TF1 et au cinéma dans « Vénus Beauté » de Tonie Marshal. Il a également mis en scène « Faire sans dire » de Musset au Théâtre du Nord-ouest.

Cyril Aubin – comédien

A joué au cinéma sous la direction de Caro et Jeunet, de Pinoteau, Tachella, Jean Girault… A la télévision pour André Cayatte, Jean Sagols, Caroline Huppert… Au théâtre, il joue Shakespeare (Puck) , Marivaux (Arlequin), Beaumarchais (Figaro), Molière, Grumberg… ou des créations de Marc Le-sage ou Gilles Tourman. Il a mis en scène deux spectacles de Gilles Tourman : « La petite boutique du prêt à penser » et « Lily Boulogne en solo ».

Philippe Moutte – comédien

M arionnettiste depuis plusieurs années il travaille aujourd’hui aux Guignols de l’info sur Canal +. Il a d’abord fait sa formation au cours Simon puis au Studio Pygmalion. Il a joué Shakespeare, Horowitz,

Céline, Koltés, Wilde, Molière, Dubillard, Monsieur Dimanche dans « Un Dom Juan ». « Mastication » est son deuxième spectacle avec Pierre-Marie Carlier.

Élodie Monsenert – comédienne

A près avoir suivi les cours Jean Périmony, Élodie a poursuivi sa for-mation en Australie à la Black Swann Company et au Théâtre du Soleil sous la direction d’Ariane Mnouchkine. Elle a joué Victor Hugo, Musset et de nombreuses créations et participé à plusieurs court-métrages.

Fabrice Carlier – comédien

A suivi une formation chez Vera Gregh (filiation de Tania Balachova), puis explore le buto, approche le travail de Grotowski... Il a joué Duras, Pinter, Dostoïevski, Koltès, Baudelaire... Au cinéma on a pu le voir dans de petits rôles sous la direction de Philippe Harel, Claire Denis, Ismaél Merchant ainsi que dans plusieurs court métrages. Il écrit et interprète « Sauvage d’esprit » dirigé par Jean-Claude Dreyfus à l’espace La Comédia, à Liège, au Festival de Fréjus, au Théâtre Clavel... Récemment il à joué « Rictus » aux cotés de Jean-Claude Dreyfus dans mise en scène de ce dernier au Théâtre Molière-Maison de la Poésie à Paris et dans divers festivals d'été.

Même le Dimanche La gazette de la Compagnie

Jeune compagnie née en 1999 de la rencontre entre Pierre-Marie Carlier et Yvette Delcambre.

2 0 0 0 : C r é a t i o n d u spectacle « Lacher de Ballons » écrit

et interprété par P i e r r e - M a r i e Carlier, au Petit Théâtre de Paris et repris au Théâtre Petit Hébertot. Tournée dans le sud de la France.

Avril 2002 -

Mars 2003

R eprise de ce spectacle, dans une mise en scène re-maniée, intitulée « Un DOM JUAN » au Lucernaire à Paris. 180 représentations de ce spectacle au-ront lieu à Paris puis en tournée en pro-vince devant 15000 spectateurs.

REPRISE 150ème

Non content d’être un metteur en scène inventif, Pierre-Marie Carlier campe un Dom

Juan à la présence électrique, à la violence brute et à la sensualité animale. Michèle Bourcet

Pierre-Marie Carlier joue magnifiquement ce Dom Juan là, bien loin des préciosités

des metteurs en scène qui se veulent inspirés, et qui ne perd rien de sa dimension philosophique… André Fetet

Pierre-Marie Carlier, et c’est son honneur, monte cette pièce

comme un vrai créateur. Jean-Luc Jeener

La transposition de la pièce dans notre siècle fracasse le mythe

pour lui rendre sa vérité. Arnaud de Montjoye

En s’affranchissant de toute convention, le

jeune metteur en scène revivifie ce mythe aux résonances universelles. Myriem Hajoui

De formidables interprètes, une mise en scène moderne et intelligente font de ce

surprenant « Dom Juan » une réussite mémorable. (…) La modernité de Molière est troublante, celle de Pierre-Marie Carlier sert l’auteur avec le dévouement d’un Sganarelle. Croyant ou pas, il faut venir assister aux miracles que cette troupe parvient à faire sur la scène du Lucernaire. Philippe Escalier

Un Dom Juan sulfureux : Pierre-Marie Carlier nous emporte dans les tourments d’une âme boule-versée et bouleversante. Agnès Dalbard

2001 : Mise en scène contemporaine du « Dom Juan »

de Molière à l’Aktéon Théâtre de Paris.

Yves Belluardo et Pierre-Marie Carlier

2006 : Nouvelle mise en scène durcie de « Mastication » au Ciné 13 Théâtre à Paris 18ème.

2005 : Création pour les Nuits Auréliennes de Fréjus dirigées par Jean-Claude Dreyfus de :

« Mastication » difficile pour des morts bien vivants ! Décor macabre pour des acteurs remarquables et pari réussi pour Jean-Claude Dreyfus ! Dans le cadre des nuits Auréliennes et devant plus de sept cents spectateurs, était présentée, en création à Fréjus, la pièce du très tourmenté et défunt Patrick Kermann. La jeune compagnie Même le Dimanche nous retrace, avec humour, les vies et les morts de personnages singuliers.

L 'expérience de la vie... après la mort. Telle pourrait être résu-mée la pièce qui s'est jouée dans la douce soirée de jeudi au

théâtre romain, à l 'occasion des Nuits Auré liennes. Imaginez-vous un instant, vous retrouver dans la pos-ture du défunt commentant sa pro-pre disparition, avec pour unique compagnie d'autres morts faisant de même dans un vacarme assourdissant. Que pourriez-vous ressentir ? Comment réagiriez-vous ? Et que faire, à présent que l'éternité se profile à l'horizon ? A peine vous êtes vous remis de votre réveil d'outre-tombe, ce serait peut-être des préoccupations toutes ordinaires qui occuperaient les premiers ins-tants, comme un pied de nez moqueur fait à la grande Faucheuse. Il y a ceux qui considèrent le coût de leur enter-rement exorbitant ou retrouvent avec soulagement un proche déjà disparu. Prenant soudainement une tonalité plus grave, des soldats morts au front masquent mal la réalité terrifiante et inhu-maine d'une « mort pour la France» . Même de l'au-delà, l'insupportable et dérisoire gâchis de leur vie sacrifiée ne peut être envisagé sans effroi.

SAMEDI 23 JUILLET 2005 Saint-Raphaël - Fréjus

profondes restent obsédantes : « La mort est-elle la fin de tout ? Les pensées sont-elles immortelles ? La vie com-mence-t-elle après la mort ? Et que faire dans ce cas de l'éternit é ? » . Une seule certitude, la vie est trop courte pour se permettre de la gaspil-ler... pour le reste, nous verrons bien le moment venu. Y R.

Souffrance et dérision. Et puis il y a ceux dont la mort l ibère des hypocrisies, des secrets ina-vouables et des souffrances intoléra-bles ; ceux que les plaisirs charnels des vivants rendent nostalgiques ou qui expriment encore les re-grets d'une vie sans passion. Enuméra-tion sans fin d'existences brutalement interrompues, faites de renonce-ment, de soumission, de bonheur tiède et sans saveur, auxquelles succède une clameur tantôt morne, tantôt enjouée. Comme une réponse dérisoire et désinvolte à l'absurdité d'une vie, qui n'a d'égale que l'inéluctabilité de sa fin. Que deviennent alors toutes ces expériences, toutes ces histoi-res, tous ces instants une fois la mort survenue ? Ces fantômes « masti-quent », pendant près d 'une heure et demie, les aliments de leur itinéraire personnel que la mort permet difficilement de digérer, tant leur pro-pre jugement peut paraître sévère une fois là-haut. La mise en scène de Pierre-Marie Carlier alterne ainsi habilement stupeur et émotion, hu-mour et dérision, et les questions

M A S T I C A T I O N

Phot

o :

Philipp

e Arn

assa

n

Elodie Monsenert, Cyril Aubin, Arnaud Dautzeberg, Karine Mauran

Pierre-Marie Carlier -adaptation et mise en scène- et Fabrice Carlier.

Superbe drame sur l’aliénation mené de main de maître par Pierre-Marie Carlier.

Une interprétation remarquable ! J. Meffre

Chaleur, pulsions sexuelles, manipula-tion, choc des classes et des phantas-

mes… Une Mademoiselle Julie touchante et sulfureuse ! Sandrine Martinez

Transposée dans les Indes occidentales françaises, l’œuvre du suédois Strindberg

ne perd rien de sa perversité. Dans une mise en scène à la fois violente et sensuelle, Karine Mauran campe une made-moiselle Julie à la folie ravageuse. Michèle Bourcet

Aussi émouvante que noire, cette «Mademoiselle Julie» est de toute beauté. Pierre-Marie Carlier a choisi de transférer l'intrigue aux Indes françaises occiden-

tales à la tin du XIXe siècle. L'esprit du texte d'August Strindberg en ressort d'autant plus fortement. Lise de Rocquigny

e

2004 : Création de « Mademoiselle Julie » de Strindberg au théâtre Daniel Sorano de Vincennes, dans une nouvelle adaptation française et mise en scène de Pierre-Marie Carlier.

La compagnie MEME LE DIMANCHE - Pierre-Marie Carlier 12 Chemin de la Vieille Rue 95810 EPIAIS RHUS

01 34 66 68 90 / 06 15 02 81 91 e-mail : [email protected]