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1. MÉDECINS : LES DISPARITÉS RÉGIONALES S'ACCENTUENT Par Pauline Fréour - le 29/11/2013 Le nombre total de médecins demeure stable en France mais leur répartition sur l'ensemble du territoire est inégale. L'atlas de l'Ordre des médecins recense les régions qui attirent et celles qui se vident. La France compte en 2013 215.865 médecins, généralistes et spécialistes confondus, révèle la troisième édition des Atlas régionaux de la démographie médicale présentés jeudi par l'Odre des médecins. Ces effectifs sont en très légère hausse par rapport à 2007 (+0,9%), ce qui peut rassurer après des années de tendance à la baisse. Néanmoins, cette relative stabilité masque un accroissement des inégalités entre les régions ou les départements, voire à un niveau encore plus local. Ces atlas révèlent les régions qui séduisent les professions médicales, avec une forte progression enregistrée en Bretagne (3,7%) ou en Rhône-Alpes (4,2%). À l'inverse, l'Ile-de-France est la région où la décrue est la plus forte (-4,2%), devant le Centre (-2,3%). La région francilienne conserve toutefois la plus forte densité de médecins par habitants. À l'intérieur d'une même région, d'importantes différences peuvent être constatées. C'est le cas par exemple des Pays-de-la-Loire, où la Loire-Atlantique enregistre une progression de 7%, alors que la Mayenne est en recul de 6,4% et la Sarthe de 5,2%. De façon générale, «ces disparités régionales et départementales s'accentuent», constate Jean-François Rault, en charge de la démographie au Conseil national de l'Ordre des médecins. Les projections réalisées pour estimer les effectifs en 2018 révèlent ainsi qu'en Picardie, la Somme verra ses effectifs augmenter (+3,2%) tandis qu'ils vont diminuer dans l'Oise (-2%) et l'Aisne (+3,2%). Autre enseignement sur la présence médicale en France: le nombre de médecins généralistes diminue au profit des spécialistes. Certains départements échappent toutefois à cette règle, comme la Savoie où l'on recense de nombreux généralistes. Cela s'explique par les «conditions de vie» mais aussi par «la géographie du département et son activité touristique», a expliqué Patrick Romestaing, vice- président du Cnom. La qualité de vie prime

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1.  MÉDECINS : LES DISPARITÉS RÉGIONALES S'ACCENTUENT

Par Pauline Fréour - le 29/11/2013

Le nombre total de médecins demeure stable en France mais leur répartition sur l'ensemble du territoire est inégale. L'atlas de l'Ordre des médecins recense les régions qui attirent et celles qui se vident.

La France compte en 2013 215.865 médecins, généralistes et spécialistes confondus, révèle la troisième édition des Atlas régionaux de la démographie médicale présentés jeudi par l'Odre des médecins. Ces effectifs sont en très légère hausse par rapport à 2007 (+0,9%), ce qui peut rassurer après des années de tendance à la baisse. Néanmoins, cette relative stabilité masque un accroissement des inégalités entre les régions ou les départements, voire à un niveau encore plus local.Ces atlas révèlent les régions qui séduisent les professions médicales, avec une forte progression enregistrée en Bretagne (3,7%) ou en Rhône-Alpes (4,2%). À l'inverse, l'Ile-de-France est la région où la décrue est la plus forte (-4,2%), devant le Centre (-2,3%). La région francilienne conserve toutefois la plus forte densité de médecins par habitants.À l'intérieur d'une même région, d'importantes différences peuvent être constatées. C'est le cas par exemple des Pays-de-la-Loire, où la Loire-Atlantique enregistre une progression de 7%, alors que la Mayenne est en recul de 6,4% et la Sarthe de 5,2%.De façon générale, «ces disparités régionales et départementales s'accentuent», constate Jean-François Rault, en charge de la démographie au Conseil national de l'Ordre des médecins. Les projections réalisées pour estimer les effectifs en 2018 révèlent ainsi qu'en Picardie, la Somme verra ses effectifs augmenter (+3,2%) tandis qu'ils vont diminuer dans l'Oise (-2%) et l'Aisne (+3,2%).Autre enseignement sur la présence médicale en France: le nombre de médecins généralistes diminue au profit des spécialistes. Certains départements échappent toutefois à cette règle, comme la Savoie où l'on recense de nombreux généralistes. Cela s'explique par les «conditions de vie» mais aussi par «la géographie du département et son activité touristique», a expliqué Patrick Romestaing, vice-président du Cnom.

La qualité de vie prime

L'atlas remet aussi en question les idées reçues sur l'attractivité de certaines zones. L'Ile-de-France, région la mieux dotée en médecins, voit désormais ses effectifs diminuer: Paris, en particulier, enregistre la plus forte baisse, surtout chez les médecins généralistes: -20% entre 2007 et 2013. «Indiscutablement, les villes ne font plus recette» chez les médecins, estime Patrick Romestaing. «Les régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui ont beaucoup attiré les médecins, ne séduisent plus en raison du fort coût de l'immobilier, des problèmes de transport et de sécurité, explique au Figaro Jean-François Rault. En privilégiant la côte atlantique, les jeunes professionnels qui s'installent font d'abord le choix de la qualité de vie. Pour preuve: le premier choix des internes n'est plus Paris, mais Bordeaux». En outre, les jeunes diplômés ont tendance à s'installer dans le département de leurs études, au détriment de ceux qui n'ont pas de faculté de médecine.

Le rôle croissant des retraités actifs

Ces documents révèlent enfin l'importance croissante des retraités gardant une activité professionnelle, qui, avec 56.000 personnes concernées, représentent désormais 19,5% des retraités. Les médecins en activité, hors retraités, ont 51,6 ans en moyenne et unquart a 60 ans ou plus. L'Ordre prévoit que le nombre de retraités actifs va tripler d'ici à 2018. Toutefois, l'augmentation du nombre d'étudiants formés ces dernières années devrait permettre d'éviter la crise. Selon Jean-François Rault, «ça risque d'être un peu difficile jusqu'en 2018, mais ensuite les nouvelles générations vont apporter de l'oxygène».

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2. LA CROATIE CATHOLIQUE ET CONSERVATRICE DIT NON AU MARIAGE GAY

Zagreb (AFP) - 02.12.2013 14:01 - Par Lajla VESELICALes militants pour les droits de l'Homme déploraient lundi le résultat du vote au référendum organisé la veille, lors duquel les Croates ont dit non au mariage homosexuel, dans ce pays catholique et conservateur, membre de l'UE depuis juillet.Près de 66% des votants se sont prononcés en faveur d'un amendement de la Constitution définissant le mariage comme "l'union entre un homme et une femme", selon les résultats officiels.La Constitution dans son état actuel ne contient aucune définition du mariage."Il s'agit d'un pas dangereux pour la société car une institution démocratique (ndlr: le référendum) a été utilisée pour nuire à la démocratie", a déclaré à l'AFP Zoran Pusic, figure de proue locale du combat pour les droits de l'Homme."Cet amendement est contre l'esprit de la Constitution qui devrait protéger et garantir l'égalité, la liberté et la justice", a-t-il ajouté faisant valoir que l'amendement vise une minorité dont les droits ne menacent pas ceux des autres.Le scrutin a eu lieu à l'initiative d'un groupe conservateur "Au nom de la famille", une démarche soutenue par la puissante Eglise catholique croate et par 700.000 personnes qui ont signé une pétition, permettant au Parlement de convoquer le référendum.Les conservateurs ont expliqué leur démarche par les craintes que suscite l'intention du gouvernement de centre gauche de présenter au Parlement une loi sur "le partenariat entre personnes du même sexe".Le taux de participation au référendum, 38% des quelque 3,8 millions d'électeurs, n'a pas reflété les débats enflammés sur ce sujet entre conservateurs et défenseurs des droits de l'Homme, qui ont qualifié la tenue du scrutin de discriminatoire.En vertu de la loi, les résultats du référendum sont validés quel que soit le taux de participation."Afin de protéger la stabilité du système politique (...) le pouvoir devrait le plus vite possible modifier la loi sur le référendum et empêcher que des sujets tels que ceux liés aux droits de l'Homme puissent faire l'objet de tels scrutins", faisait valoir lundi l'influent quotidien Jutarnji List.Lundi, un groupe d'anciens combattants croates a annoncé avoir réuni le nombre de signatures requis par la loi - 10% de l'électorat -, pour demander la convocation d'un référendum qui réduirait les droits des minorités, dont principalement la minorité serbe de Croatie.Aux termes de cette initiative, une minorité pourra utiliser sa langue maternelle et son alphabet seulement dans les régions où elle représente au moins 50% de la population.L'initiative vise notamment à empêcher l'utilisation de l'alphabet cyrillique, utilisé par la minorité serbe, à Vukovar (est), ville quasiment rasée par les forces serbes durant le conflit croato-serbe (1991-95).La loi actuelle prévoit l'utilisation de la langue et de l'alphabet d'une minorité dans les localités où celle-ci représente un tiers de la population, ce qui est le cas pour les Serbes à Vukovar, où ils sont 35% des 28.000 habitants.Le faible taux de participation au référendum de dimanche, l'un des plus bas de l'histoire du pays, témoigne aux yeux des analystes, du fait que l'attention de la population est concentrée sur d'autres problèmes tels la grave crise économique qui touche le pays depuis plusieurs années."Les citoyens veulent vivre mieux et voir le pays trouver des solutions à la crise économique. Ce référendum a été vécu comme une tentative de l'élite politique de détourner l'attention des problèmes fondamentaux", a noté l'analyste politique Zoran Kurelic.Les résultats du vote ont démontré, par ailleurs, que la Croatie restait une société conservatrice sous forte influence de son Eglise. Près de 90% de ses 4,2 millions d'habitants sont catholiques."Ce référendum est un pas en arrière", a déclaré Dragan Zelic, un militant pour les droits de l'Homme.La Croatie a parcouru un long chemin depuis sa première Gay Pride, en 2002, lorsque les participants à la marche avaient été agressés par des extrémistes.Depuis, l'attitude envers les droits des homosexuels s'est graduellement améliorée.En 2003, la Croatie a accordé aux couples de même sexe les mêmes droits qu'aux hétérosexuels vivant en union libre, dont une sorte de reconnaissance de la communauté de biens.

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3. INFANTICIDES: LEUR NOMBRE SOUS-ESTIMÉ, SELON LA PÉDIATRE ANNE TURSZ

Paris (AFP) - 02.12.2013 16:01 - Par Cécile AZZARO

Le nombre d'infanticides dans les statistiques officielles est "sous-estimé", affirme à l'AFP la pédiatre Anne Tursz, directrice de recherche à l'Inserm et spécialiste de la maltraitance des enfants, après la mise en examen d'une mère pour assassinat à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Question: Quelles sont les statistiques en matière d'infanticide?

Réponse: "J'ai fait un travail de recherche sur les morts suspectes de nourrissons. J'ai enregistré sur une période de cinq ans (1996-2000), dans tous les départements de trois régions françaises, tous les décès qui avaient fait l'objet d'une saisine du procureur de la République ou les bébés de moins de un an qui avaient été transférés pour investigation dans des hôpitaux.

J'ai comparé les chiffres que j'obtenais aux statistiques officielles de mortalité, et ça donne des choses assez surprenantes. Dans la période considérée, si on extrapole à la France entière, il y avait dans les statistiques officielles de mortalité en moyenne 17 homicides d'enfants de moins de un an, par an. Moi, avec les chiffres que j'ai trouvés, j'arrive à 255.

La différence est considérable, et je n'ai pas compté les +néonaticides+, c'est-à-dire les homicides des premiers jours de la vie, car ils ne figurent quasiment pas dans les statistiques officielles. Moi j'en avais plein dans mon enquête mais dans les statistiques officielles, ce sont des enfants qui le plus souvent, bien que ce soit légalement obligatoire, ne sont ni déclarés vivants, ni déclarés morts, donc ils n'existent pas.

Le nombre d'infanticides est sous-estimé".

Q: Comment l'expliquez-vous?

R: "Beaucoup de cas ne sont pas signalés, beaucoup de cas sont sous-investigués scientifiquement. Et il y a des erreurs de diagnostic, ils passent pour des morts accidentelles, pour des morts subites du nourrisson.

Ils sont mal repérés, surtout si ça se passe au domicile et qu'on appelle juste le médecin de famille, qui n'y voit rien et signe le certificat le décès avec une cause comme la mort subite du nourrisson ou un accident de literie."

Q: Y a-t-il des particularités dans l'infanticide de Berck?

R: "La mère dit elle-même qu'elle aimait cette enfant, qu'elle a des remords. C'est le profil qu'on a rencontré dans les néonaticides: des femmes qui avaient le sentiment qu'elles ne pouvaient absolument pas se permettre cet enfant là, et qui étaient déprimées, avec des carences affectives majeures, des peurs de l'abandon par le conjoint. Ce n'étaient pas du tout des malades mentales, ni des femmes violentes.

Dans les cas les plus violents, notamment le syndrome du bébé secoué, c'est plus souvent des pères que des mères.

Ce qui existe aussi, même si c'est extrêmement rare, ce sont les maladies mentales. Tant que cette personne n'aura pas été vue par un expert, on ne pourra pas se prononcer."

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4. SIDA: LE PAPE FRANÇOIS DEMANDE L'ACCÈS AUX SOINS POUR TOUS LES MALADES

Cité du Vatican (AFP) - 01.12.2013 11:35

Le pape François a demandé dimanche, le 1 décembre, l'accès aux soins pour "tous les malades,

aucun exclu" à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, exprimant sa

"proximité" aux personnes touchées par cette maladie.

"Aujourd'hui est célébrée la journée mondiale de lutte contre le sida. Nous exprimons notre

proximité aux personnes qui en souffrent, plus spécialement aux enfants", a-t-il dit après la

prière de l'Angélus devant la place Saint-Pierre au Vatican.

"Nous prisons pour tous, également pour les médecins et chercheurs. Chaque malade, sans

aucune exclusion, doit pouvoir accéder aux soins dont il a besoin", a conclu le pape.

En 2012, 35,3 millions de personnes dans le monde -- 70% en Afrique subsaharienne --

vivaient avec le VIH, 2,3 millions ont été infectées et 1,6 million sont décédées de maladies

liées au VIH, selon le rapport annuel d'Onusida publié en septembre.

Il y avait eu 1,8 million de décès en 2011 contre 2,3 millions en 2005.

En 2012 toujours, un nombre estimé de 2,3 millions de nouveaux cas sont apparus, contre 2,5

millions en 2011, une réduction globale de 33% par rapport à 2001.

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5. ARGENTINE: PREMIER MARIAGE DE TRANSSEXUELS ATTENDANT UN BÉBÉ

Buenos Aires (AFP) - 30.11.2013 09:42

Un couple de transsexuels argentins, dont l'un est enceint de 36 semaines, s'est marié vendredi à Victoria, au nord-est du pays, une première en Argentine autorisée par la nouvelle législation.

L'épouse, Karen Bruselario, est née avec le sexe masculin, mais a choisi - conformément à la loi - de s'identifier comme une femme, selon sa convenance. L'époux, Alexis Taborda, est né avec le sexe féminin, et il a fait une démarche similaire pour obtenir une carte d'identité d'homme, conforme à ses voeux. Lorsqu'ils se sont mariés civilement, vendredi, Alexis était enceint de 36 semaines d'un premier enfant attendu par ce couple de militants transsexuels et transgenres.

"C'était un jour plein d'émotion, unique, vraiment spécial car le rêve est devenu réalité pour nous", a déclaré Alexis, 26 ans, par téléphone à l'AFP.

Alexis et Karen, 28 ans, souhaitent maintenant se marier à l'Eglise catholique.

C'est pourquoi ils ont envoyé un mail au pape François, d'origine argentine. Ils n'ont pas encore reçu de réponse.

Ils affirment être le premier couple de deux transsexuels qui se marient sans avoir subi de chirurgie rectificatrice.

Alexis donnera naissance le 22 décembre par césarienne à une petite fille que le couple veut prénommer Genesis Angelina.

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6. PRÈS D'UN FRANÇAIS SUR CINQ A DÉJÀ TESTÉ LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE

Paris (AFP) - 02.12.2013 10:16

Environ dix millions de Français, soit près d'un Français sur cinq, ont déjà testé la cigarette électronique, selon une enquête Ipsos réalisée pour Clopinette, le leader sur le marché en France, et publiée lundi.

Selon l'enquête, réalisée en novembre, 21% des Français âgés de 18 ans et plus déclarent avoir déjà utilisé une cigarette électronique. Une proportion encore plus importante chez les 18-25 ans puisque deux jeunes sur cinq ont déjà "vapoté".

Par ailleurs, 43% des Français estiment que la cigarette électronique est un moyen efficace pour diminuer ou arrêter de consommer du tabac. Une proportion encore plus importante chez les jeunes (49% chez les moins de 35 ans), et chez les utilisateurs réguliers (63%).

Les Français sont 44% à déclarer ne pas être inquiets de l'impact de la cigarette électronique sur la santé, dont près de 19% ne se montrent pas inquiets du tout. Chez les vapoteurs, ils sont 57%.

Commercialisée dès 2011 en France, la cigarette électronique fait l'objet d'une réflexion sur un projet de loi visant à encadrer son utilisation.

Il n'y a pas de chiffres officiels sur le nombre de vapoteurs, mais l'Office français de prévention du tabagisme (OFT) parle d'un million d'utilisateurs réguliers.

Sondage réalisé les 22 et 23 novembre auprès d'un échantillon de 969 personnes, représentatif de la population française adulte et suivant la méthode des quotas.