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Communications orales 75
éléments étudiés étaient la longueur, la largeur et l’épaisseur desmembranes in situ et après prélevement, ainsi que l’orientation deleurs fibres.En ce qui concerne la membrane interosseuse antébrachiale, lalongueur moyenne in situ était de 13,3 cm et passait à 12,8 unefois prélevée. La largeur était maximale au niveau de la jonctiontiers moyen-tiers inférieur avec une moyenne de 1,7 cm en placeet de 1,45 cm prélevée. L’épaisseur était de 1 mm en moyenne.Les fibres antérieures étaient obliques distalement et médialementalors que les fibres postérieures étaient obliques distalement etlatéralement. En ce qui concerne la membrane interosseuse cru-rale, la longueur moyenne in situ était de 24, 75 cm et passait à23,9 cm une fois prélevée. La largeur était maximale au niveau dela jonction tiers supérieur-tiers moyen avec une moyenne de 2,3 cmen place et 1,85 cm prélevées. L’épaisseur était en moyenne de0,5 mm. Les fibres antérieures étaient plutôt obliques distalementet latéralement et les fibres postérieures obliques distalement etmédialement.La longueur et la largeur plus importante de la membrane cruraleautorisent son utilisation comme substitut de la membrane antébra-chiale lésée ; le sens d’orientation de ses fibres rendrait nécessaireson retournement en cas de prélèvement ipsilatéral ou le prélè-vement sur la jambe controlatérale à l’avant-bras ; par contre, sarelative finesse laisse à penser que ses qualités biomécaniques pour-raient être moindres. Un travail biomécanique est nécessaire pourévaluer la réponse de ce procédé thérapeutique potentiel aux dif-férentes contraintes biomécaniques qu’exige la reconstruction dela membrane interosseuse de l’avant-bras.
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.037
CO7Étude anatomique pour leprélèvement percutané del’hémi-tendon du muscle courtfibulaire en chirurgie orthopédiqueF. Molinier ∗, A. André , J.-L. Tricoire ,J. Moscovici , F. LauwersLaboratoire d’anatomie, faculté de médecine, universitéPaul-Sabatier, Toulouse, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Molinier)
Mots clés : Muscle court fibulaire ; Ligamentoplastie ; PercutanéIntroduction.— La ligamentoplastie de cheville selon Castaing, uti-lisant la moitié du court fibulaire, est une technique pour la priseen charge chirurgicale de l’instabilité chronique latérale. Un pré-lèvement percutané rétrograde du transplant tendineux permet dediminuer la taille de l’incision. Ce geste réalisé à l’aveugle néces-site un bon positionnement de l’instrument afin de récupérer untransplant de longueur satisfaisante. L’objectif de notre étude ana-tomique était d’étudier l’aponévrose du muscle court fibulaire afinde sécuriser le geste.Matériels et méthodes.— L’étude a été réalisée sur trente corpsfrais non injectés. Nous avons étudié : la position de l’aponévrose,la longueur (LA) de la pointe de la malléole latérale au sommetproximal de l’aponévrose, l’angle de pennation musculaire (AP), lalargeur de l’aponévrose à la jonction tiers moyen tiers distal (lA1)et à la jonction tiers moyen tiers proximal (lA2) ; enfin la longueurdu muscle (LM). Cinq essais de prélèvements percutanés ont étéensuite réalisés au laboratoire d’anatomie.Résultats.— L’aponévrose est située sur l’ensemble des cassur la face ventro-latérale du muscle ; LA moyen = 16,4 cm ;AP moyen = 39,3◦ ; lA1 moyen = 1,15 cm ; lA2 moyen = 1,67 cm ; LMmoyen = 27,75 cm. Sur les essais au laboratoire, en positionnant lestripper dans la partie ventro-latérale du tendon (après section de la
moitié), nous avons prélevé un transplant de longueur et de qualitésatisfaisante pour la ligamentoplastie.Discussion et conclusion.— La stabilisation latérale de la chevilleselon la technique de Castaing modifiée montre de bons résultatscliniques. La tendance actuelle en chirurgie du pied est le dévelop-pement de techniques chirurgicales par voies minimales invasives.Un prélèvement percutané de la moitié du tendon du muscle courtfibulaire nécessite une validation anatomique afin de sécuriser legeste. Cette étude anatomique de l’aponévrose du court fibulaire,permet de réaliser le prélèvement rétrograde de manière plus sûre.
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.038
CO8Articulation sub-talaire : biométrie etincidences mécaniquesF. Bonnel a,∗, E. Toullec b, M. Maestro c,J.-A. Colombier d
a Conservatoire d’anatomie, service d’orthopédie, cliniqueMutualiste, Montpellier, Franceb Service orthopédie, Polyclinique du Tondu, Bordeaux, Francec Service orthopédie, IM2S, Monaco, Franced Clinique de L’Union, service orthopédie, Saint-Jean, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Bonnel)
Mots clés : Articulation sub-talaire ; Biométrie ; Biomécanique ;PiedObjectifs.— Les données biométriques précises de l’articulationtalo-calcanéenne n’avaient pas fait l’objet de rapport exhaustif.Notre objectif était de préciser sa morphologie et en déduire soncomportement mécanique.Les descriptions anatomiques classiques ne permettaient pas derépondre aux interrogations sur son comportement mécanique etson instabilité. Notre analyse biométrique multifactorielle princepsbasée sur la classification de Bunning avait pour objectif de pré-ciser les caractéristiques des éléments osseux constitutifs pour lediagnostic des instabilités.Matériel et méthode.— Cette étude anatomique portait sur la bio-métrie de 54 calcanéus, 30 talus dépareillés de pièces anatomiquesde sujets adultes de sexe inconnu indemnes de toute patholo-gie, de calcanéus vieux de 4000 ans et d’un calcanéus fossilePaleostherium. Elle était complétée par l’évaluation de 15 blocstalo-calcanéens et leurs correspondances morphologiques selon lestypes. Les mesures à l’aide d’un ruban métrique de haute précisionet d’un comparateur permettaient de renseigner sur la longueur etla largeur des surfaces articulaires. Le comparateur déterminait labande de roulement et les rayons de courbure dans les deux axesprincipaux.Résultats.— Les résultats mettaient l’accent sur les variations despièces osseuses. La répartition des types selon la classification deBunning était conforme à nos constatations. Nous proposons deuxmorphotypes fonctionnels l’un avec modélisation sous la forme dedeux cônes et l’autre avec un cône et une sphère. Ces résultatsétaient destinés à formuler des hypothèses permettant de trouverdes réponses aux constatations dans les différents travaux expéri-mentaux antérieurs et futurs.Discussion et conclusion.— Cette approche biométrique malgréles difficultés dans leur évaluation devrait inciter à améliorer lesméthodes d’exploration et la poursuite de recherches fondamen-tales de toutes les structures osseuses de l’arrière pied destinéesà clarifier les différentes situations pathologiques et une adap-tation raisonnée des protocoles thérapeutiques. La stabilité del’articulation sub-talaire est essentielle dans la construction del’arrière pied.
http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.039