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et les réponses qu’y apporte la science
60 questions
étonnantes sur
les parents
IN PSYCHO VERITAS
JEAN-BAPTISTE DAYEZ – ANNE-SOPHIE RYCKEBOSCH
Sommaire
Avant-propos
6
1. Parents et enfants en devenir
Ce qui se joue déjà durant la grossesse 8
2. Les parents, des êtres transformés
Les effets insoupçonnés de la parentalité 26
3. La parentalité, que du bonheur ?
Les facteurs influençant la satisfaction
parentale
46
4. Parents, mais aussi partenaires
Les effets de la parentalité sur la relation
de couple… et inversement 64
5. Tel père, tel fils ; telle mère, telle fille ?
L’influence des comportements
des parents sur ceux des enfants 82
6. Tous les enfants sont-ils égaux ?
Les traitements différenciés des parents
à l’égard de leurs enfants 104
7. Parents juges et parents jugés
Ce que pensent les parents,
ce qu’on pense des parents 122
Nota bene
142
Avant-propos
Des chercheurs en psychologie étudient, de par le monde, des milliers de facettes de notre comportement. Les auteurs de la collection In psycho veritas opèrent, parmi ces études, une sélection drastique ; ils pointent pour nous les plus percutantes, les plus pertinentes, les plus étonnantes, celles qui sont susceptibles de répondre à nos préoccupations.
À des questions sérieusement drôles, des réponses drôlement sérieuses !Et nous voici embarqués dans un voyage initiatique au sein de l’univers de la recherche en psychologie… À partir de questions faussement anodines, voire légèrement provocantes, les auteurs nous amènent, mine de rien, à réfléchir en véritables scientifiques. Question posée, mise en contexte, méthode, résultat, conclusion, source.Le premier petit miracle est que toute cette démarche est ici ramassée sur une double page ; le deuxième miracle est que les auteurs ont trouvé un ton léger, drôle et précis pour rendre cela intelligible.
Des évidences pas si évidentes…À la question « Papa et Maman favorisent-ils toujours le petit dernier ? », vous seriez tenté(e) de répondre en fonction de votre expérience personnelle ou de l’observation de votre entourage. Seule une véritable recherche permet de répondre objectivement à cette question. Peut-être vous arrivera-t-il aussi de contester certains résultats, d’invoquer des contre-exemples… Une plongée dans le déroulement de la recherche risque de vous amener à bousculer certaines idées reçues ; vous verrez vos convictions tantôt renforcées, tantôt ébranlées… tel est également l’objectif de la collection In psycho veritas !
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Une question, mille questionsBien sûr, la problématique de la parentalité ne se résume pas en 60 questions. Bien sûr, chacune des thématiques abordées comporte d’autres facettes, d’autres angles d’approche.In psycho veritas se veut ici déclencheur ; les 60 questions posées dans le livre en appellent 60 autres qui, elles-mêmes, en appelleront 60 nouvelles – pour lesquelles nous aurons appris à distinguer « ce que j’en pense » de « ce qu’en dit la science »…
Petit clin d’œilLe titre de la collection est bien sûr inspiré de l’expression latine In vino veritas ; elle nous dit qu’un verre de vin enlève certaines inhibitions et nous fait dire, parfois malgré nous, la vérité (ou du moins certaines vérités). Par association d’idées, In psycho veritas, en vous plongeant au cœur du travail de chercheurs en psychologie, vous aidera à mieux comprendre certains comportements et vous permettra de décoder certaines « vérités ».Gageons que vous y prendrez autant de plaisir qu’à déguster un bon verre de vin… et à le partager !
L’éditeur
01 | Faut-il manger des pizzas pour avoir un garçon ? L’impact du régime alimentaire maternel sur le sexe de l’enfant
02 | Les pères désengagés nuisent-ils à la grossesse ? Le lien entre la rareté des hommes et la proportion de naissances prématurées
03 | Pourquoi votre femme enceinte vous pique-t-elle vos chaussures ? L’impact de la grossesse sur la taille des pieds d’une femme
04 | Les mamans stressées donnent-elles naissance à des asthmatiques ? L’effet du stress maternel durant la grossesse sur le risque d’asthme du bébé
05 | Peut-on regarder L’Exorciste quand on est enceinte ? Les réponses du fœtus aux émotions maternelles
06 | Les femmes déprimées engendrent-elles des ados à problèmes ? L’impact de la dépression anténatale sur le comportement antisocial des enfants
07 | La grossesse fait-elle perdre la tête ? Les problèmes mnésiques des femmes enceintes
08 | Pourquoi votre chéri a-t-il pris du bide depuis que vous êtes enceinte ? Le syndrome de la couvade et ses manifestations
07
La grossesse
fait-elle perdre
la tête ?Les problèmes mnésiques
des femmes enceintes
Vous l’avez sans doute déjà remarqué :
les femmes enceintes sont un peu tête en
l’air. Elles-mêmes le reconnaissent et s’en
inquiètent parfois : elles oublient tout !
Elles perdent leurs affaires, descendent à
la cave et, une fois en bas, ne savent plus ce
qu’elles venaient y chercher, omettent de
sortir la lessive de la machine, etc. Rien ne
va plus ! Jusqu’à récemment, aucune étude
scientifique n’avait réussi à établir un lien
entre grossesse et problèmes de mémoire.
Mais face aux plaintes constantes des femmes
enceintes et de leur entourage, des chercheurs
britanniques ont souhaité réexplorer la
question.
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méthode
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Les chercheurs ont recruté 61 femmes enceintes (70,59 % d’entre elles pour la première fois) et 24 femmes qui ne l’étaient pas. Toutes ont été invitées à répondre à des questions sur la perception subjective de leur mémoire. Ensuite, elles ont réalisé, chacune sépa-rément, plusieurs tests de mémoire en laboratoire. Elles devaient, par exemple, se remémorer des mots qu’elles venaient d’entendre. Enfin, elles ont également réalisé des exercices de mémoire chez elles (appelés tests « sur le terrain »). Elles devaient, par exemple, ne pas oublier de passer des appels téléphoniques à différents moments précis de la semaine. Les chercheurs ont également évalué d’autres aspects pouvant avoir des effets sur la mémoire (l’humeur dépres-sive, l’anxiété, la fatigue...).
Les résultats montrent que les femmes enceintes rappor-taient, plus que les autres femmes, faire l’expérience de difficultés de mémoire. Cependant, dans les tests de mémoire réalisés en labo-ratoire, il n’y avait pas de lien entre la grossesse et les mesures de la mémoire. Les seules mesures objectives de la mémoire qui ont pu prouver que la grossesse était liée à de moins bonnes capacités mné-siques étaient les tests « sur le terrain ». En effet, les femmes enceintes obtenaient de moins bons résultats à ces tests que les autres femmes.
Cette étude soutient l’idée selon laquelle les femmes enceintes rencontrent des difficultés de mémoire dans leur vie quo-tidienne. Bien qu’elles ne soient pas plus mauvaises que les autres pour réaliser des tests de mémoire en laboratoire, elles rapportaient plus de difficultés mnésiques et avaient de moins bons résultats aux tests sur le terrain. La grossesse n’entraverait donc pas la mémoire dans un contexte où les femmes peuvent focaliser leur attention sur une seule chose (comme c’est le cas dans un laboratoire, où il n’y a pas de distractions possibles). En revanche, dans leur environne-ment, les femmes enceintes rencontrent bel et bien des difficultés à se concentrer sur une seule chose et, par conséquent, des difficultés de mémoire. Qu’elles se rassurent, cependant : cela ne dure que le temps de la grossesse !
Source : Cuttler, C., Graf, P., Pawluski, J. L., & Galea, L. A. (2011). Everyday life memory deficits in pregnant women. Canadian Journal of Experimental Psychology, 65(1), 27-37.
09 | Les parents deviennent-ils insensibles aux microbes ? Les effets de la parentalité sur la résistance au rhume
10 | Pourquoi Maman passe-t-elle ses journées sur Facebook ? Les effets de la parentalité sur l’utilisation de Facebook
11 | Les enfants protègent-ils du suicide ? Les liens entre le nombre d’enfants et le décès par suicide des mères
12 | Les mères ont-elles particulièrement bon cœur ? L’effet de la parentalité sur la pression artérielle
13 | Père rime-t-il avec cancer ? Le lien entre la paternité et le risque de cancer de la prostate
14 | Pourquoi Papa et Maman sont-ils obèses ? L’effet de la parentalité sur l’évolution de l’indice de masse corporelle
15 | Aimez-vous moins votre job depuis que vous avez un enfant ? L’impact du premier enfant sur la satisfaction professionnelle
16 | Les bad boys deviennent-ils de gentils papas ? L’effet de la paternité sur les comportements délictueux et addictifs
17 | Se rapproche-t-on de ses parents quand on a un enfant ? Le lien entre la parentalité et la similitude intergénérationnelle
16Les bad boys
deviennent-ils
de gentils
papas ?L’effet de la paternité
sur les comportements délictueux
et addictifs
Lorsqu’un homme devient père, il est sujet,
avant même la naissance de son enfant, à une
pression sociale l’encourageant à devenir
un homme meilleur. En effet, ses proches le
poussent en général à trouver du travail (pour
subvenir aux besoins de sa future famille),
à rester fidèle à sa compagne (pour le bien
du bébé, qui doit pouvoir grandir entouré de
ses deux parents) et à se montrer exemplaire
dans ses actes (il servira bientôt de modèle
à un petit être en formation). Cette pression
sociale est-elle suffisante pour transformer
un homme ? Les durs à cuire peuvent-ils
devenir des pères doux comme des agneaux ?
Des scientifiques américains se sont posé la
question.
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Pour y répondre, les scientifiques ont étudié le comporte-ment de 206 hommes dits « à risque ». Ceux-ci ont été sélectionnés lorsqu’ils étaient adolescents (à 12 ans) dans des écoles de quar-tiers chauds des États-Unis et ont été suivis pendant 19 ans, jusqu’à leur 31e anniversaire. Chaque année, ils ont reçu différents ques-tionnaires à compléter, visant à mesurer leur degré de délinquance et la fréquence de la consommation d’alcool, de tabac et de mari-juana. Les chercheurs voulaient observer s’il existait des change-ments dans leurs trajectoires de comportements délictueux et si ces changements pouvaient être attribués au fait de devenir père.
Les résultats indiquent que, durant l’année qui a suivi la naissance de leur premier enfant, les hommes qui avaient 20 ou 30 ans au moment de devenir pères ont fortement diminué leur consom-mation d’alcool et de cigarettes ainsi que leurs comportements délic-tueux. En outre, plus les hommes étaient âgés au moment de devenir pères, plus les diminutions dans les comportements délictueux et la consommation d’alcool étaient importantes, et moins les diminutions dans la consommation de tabac et de marijuana l’étaient.
Un homme a en effet tendance à s’assagir à la naissance de son premier enfant. Il semble donc que la pression sociale ait un effet non négligeable sur le jeune père. En effet, sortir avec des amis, faire la tournée des bars ou encore se droguer sont autant de com-portements fortement réprimés pour un père. Certaines assuétudes font également l’objet de recommandations sévères. C’est le cas de la consommation de tabac : de nos jours, les mises en garde contre les effets dévastateurs du tabagisme passif pour l’enfant sont légion et il est difficile de feindre l’ignorance à ce sujet. De plus, dès lors que les mères doivent cesser de fumer et de boire pendant la gros-sesse, il est de bon ton que le futur père veille au moins à diminuer sa propre consommation. La criminalité et l’abus de substances étant généralement assez résistants au changement, il semble que la paternité soit donc un moment particulièrement propice pour se défaire de ces vilaines habitudes. Une occasion à ne pas manquer !
Source : Kerr, D. C., Capaldi, D. M., Owen, L. D., Wiesner, M., & Pears, K. C. (2011). Changes in at-risk American men’s crime and substance use trajectories following fatherhood. Journal of Marriage and Family, 73(5), 1101-1116.
18 | Les « heureux » parents le sont-ils vraiment ? L’effet de la parentalité sur le bien-être, le bonheur et le sens de la vie
19 | Le bonheur d’être parent varie-t-il avec l’âge ? Le lien entre le nombre d’enfants et le bonheur parental selon l’âge des parents
20 | Le travail à temps partiel fait-il le bonheur des mères ? La relation entre le temps de travail de la mère et le bien-être familial
21 | Le bonheur de Maman est-il à son apogée durant sa grossesse ? Le bien-être maternel durant la grossesse et la petite enfance
22 | Les mères poules sont-elles malheureuses ? Les effets de la maternité intensive sur la santé mentale
23 | Les parents cessent-ils un jour de s’inquiéter pour leurs enfants ? Les liens entre les problèmes des enfants adultes et le bien-être des parents
24 | L’argent fait-il le bonheur des jeunes mères ? La dépression post-partum et ses facteurs d’influence
25 | Faut-il épouser d’urgence votre compagne enceinte ? L’effet du mariage sur la satisfaction conjugale des mères
18Les « heureux »
parents le sont-ils
vraiment ?
L’effet de la parentalité sur le bien-être,
le bonheur et le sens de la vie
Les études scientifiques évaluant le lien entre
la parentalité et le bonheur sont pléthore, mais
leurs résultats s’avèrent difficiles à synthétiser.
Il n’empêche, la question demeure toujours
aussi fondamentale : le niveau de bonheur des
parents et des non-parents est-il équivalent ?
Sommes-nous les esclaves d’un instinct nous
poussant à nous reproduire tout en contribuant
à notre malheur ou, au contraire, la parentalité
nous permet-elle de nous épanouir pleinement ?
La question est pour le moins sensible, mais
mérite indéniablement une réponse scientifique.
Des chercheurs ont examiné cette importante
question avec méthode et talent.
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Les chercheurs ont mené trois études différentes visant à vérifier si les parents évaluent leur vie plus positivement que les non-parents (étude 1), se sentent mieux au jour le jour que les non-parents (étude 2) et retirent plus de sentiments positifs du fait de s’occuper de leurs enfants que d’autres activités quotidiennes (étude 3). Dans l’étude 1, 6 906 participants ont répondu à des ques-tions sur leur satisfaction de vie, leur bonheur et leurs pensées par rapport au sens de la vie. Dans l’étude 2, 329 participants ont été invités à rapporter leurs émotions cinq fois par jour, pendant une semaine. Enfin, dans l’étude 3, 186 parents ont été conviés à décrire ce qu’ils avaient fait la veille et, pour chaque activité, à rapporter les émotions qu’ils avaient ressenties en s’y consacrant.
Les résultats de l’étude 1 indiquent que les parents disent être plus satisfaits de leur vie, être plus heureux et donner plus de sens à la vie que les non-parents. Cependant, ce résultat n’est pas valable pour les mères (aussi heureuses que les femmes sans enfant), de même que les parents célibataires et les parents de moins de 26 ans (moins heureux que les non-parents). Les résultats de l’étude 2 vont plus loin et montrent qu’au cours d’une semaine, les parents ressentent plus d’émotions positives et ont davantage l’impression que la vie a un sens. Enfin, les résultats de l’étude 3 révèlent que les parents ressentent davantage d’émotions positives quand ils s’occupent de leurs enfants que quand ils s’adonnent à d’autres activités.
Prises ensemble, ces trois études démontrent que, de façon générale, les parents sont plus heureux que les non-parents, ce qui se marque dans leur évaluation globale de leur existence comme dans celle des petits moments de la vie quotidienne. Ces études mettent donc à mal la croyance selon laquelle la parentalité rédui-rait le bien-être. Selon que vous êtes parent ou non, vous y verrez la confirmation que vous avez bien fait d’avoir des enfants ou, au contraire, une invitation à en concevoir sans tarder !
Source : Nelson, S. K., Kushlev, K., English, T., Dunn, E. W., & Lyubomirsky, S. (2013). In defense of parenthood: Children are associated with more joy than misery. Psychological Science, 24(1), 3-10.
Les « heureux »
parents le sont-ils
vraiment ?
L’effet de la parentalité sur le bien-être,
le bonheur et le sens de la vie
Les études scientifiques évaluant le lien entre
la parentalité et le bonheur sont pléthore, mais
leurs résultats s’avèrent difficiles à synthétiser.
Il n’empêche, la question demeure toujours
aussi fondamentale : le niveau de bonheur des
parents et des non-parents est-il équivalent ?
Sommes-nous les esclaves d’un instinct nous
poussant à nous reproduire tout en contribuant
à notre malheur ou, au contraire, la parentalité
nous permet-elle de nous épanouir pleinement ?
La question est pour le moins sensible, mais
mérite indéniablement une réponse scientifique.
Des chercheurs ont examiné cette importante
question avec méthode et talent.
26 | Les enfants sont-ils un tue-l’amour ? L’impact de la parentalité sur la satisfaction conjugale
27 | La paternité freinera-t-elle les ardeurs de votre homme ? Les effets de la parentalité sur le niveau de testostérone
28 | Pourquoi votre femme vous délaisse-t-elle au profit de votre fille ? L’évolution de l’importance des proches au cours de la vie
29 | L’accouchement sonne-t-il le glas de la vie sexuelle ? La relation entre le type d’accouchement et la reprise des activités sexuelles
30 | Un bon partenaire fait-il un bon parent ? Le lien entre les compétences romantiques et les compétences parentales
31 | Les couples très amoureux sont-ils plus enclins à devenir parents ? L’impact de la qualité de la relation entre les partenaires sur leur fécondité
32 | Qui ferait un père idéal pour vos futurs enfants ? Les effets de l’amorçage de la parentalité sur les attentes sentimentales
33 | Les parents divorcés sont-ils de mauvais parents ? L’impact du divorce sur les pratiques parentales
4. Parents,
mais aussi partenairesLes effets de la parentalité sur la relation de couple…
et inversement
34 | Aimez-vous Lady Gaga parce que votre mère adorait Madonna ? La transmission des préférences musicales parentales
35 | Les enfants des chauffards sont-ils des dangers publics ? La similarité entre la conduite automobile des enfants et celle des parents
36 | Est-on bénévole de génération en génération ? La transmission intergénérationnelle du volontariat
37 | Les parents en burnout ont-ils des enfants en décrochage ? Les liens entre le burnout des parents et l’épuisement scolaire des enfants
38 | Papa devrait-il amener son fils chez le dentiste ? La contagion de la peur du dentiste des parents aux enfants
39 | Les mères perfectionnistes font-elles des filles qui leur ressemblent ? La transmission intergénérationnelle du perfectionnisme
40 | La paternité précoce est-elle vouée à se répéter ? Le cycle intergénérationnel de la paternité adolescente
41 | Le divorce est-il héréditaire ? Les effets du divorce des parents sur l’engagement marital des enfants
42 | Les parents fumeurs poussent-ils leurs enfants à faire de même ? La transmission des habitudes tabagiques des parents aux enfants
43 | Le racisme se transmet-il par la mère ? L’alignement des enfants sur les attitudes raciales de leurs parents
5. Tel père, tel fils ;
telle mère, telle fille ?L’influence des comportements des parents
sur ceux des enfants
44 | Un père s’occupe-t-il plus d’un enfant qui lui ressemble ? L’effet de la ressemblance physique sur l’investissement paternel
45 | Les parents privilégient-ils leur enfant naturel sur leur enfant adopté ? L’investissement parental différentiel vis-à-vis des enfants adoptés et naturels
46 | Les parents donnent-ils plus d’explications scientifiques à leur fils ? Les interactions parents-enfants par rapport à un phénomène scientifique
47 | Papa et Maman favorisent-ils toujours le petit dernier ? Le lien entre le traitement parental différencié et les attributs des enfants
48 | La préférence de Maman pour un de ses enfants est-elle néfaste à vie ? La relation entre le favoritisme maternel et la dépression des enfants adultes
49 | Les mères s’occupent-elles mieux de leur bébé s’il est mignon ? Le lien entre la beauté d’un bébé et les comportements et attitudes maternels
50 | Les parents favorisent-ils les garçons quand il y a pénurie de nourriture ? Les écarts de genre en matière d’insécurité alimentaire chez les adolescents
51 | Mes parents refusent-ils de m’acheter une voiture parce que je suis obèse ? L’achat d’un véhicule à son enfant selon son indice de masse corporelle
6. Tous les enfants sont-ils égaux ?
Les traitements différenciés des parents à l’égard de leurs enfants
52 | Qu’y a-t-il de plus gratifiant dans la vie que d’élever un enfant ? L’effet du coût d’un enfant sur l’idéalisation de la parentalité
53 | Avez-vous conscience de ce que vos enfants font sur le Net ? L’estimation parentale des comportements à risque de leurs enfants sur Internet
54 | Les parents acceptent-ils que Tom joue à la Barbie ? L’effet de la parentalité sur les stéréotypes de genre envers les jouets
55 | Les parents mettent-ils des lunettes roses pour observer leurs enfants ? L’estimation parentale de l’inquiétude et de l’optimisme des enfants
56 | Les parents pensent-ils que leurs ados sont asexués ? Les constructions parentales de la sexualité adolescente
57 | Les fillettes sont-elles vraiment plus fragiles que les garçonnets ? Les stéréotypes de genre des parents à l’égard des nouveau-nés
58 | Juge-t-on plus durement les parents homosexuels ? Les préjugés à l’égard des parents de même sexe
59 | Les papas-gâteaux sont-ils mal vus au travail ? Les effets de la parentalité sur le harcèlement en milieu professionnel
60 | Allaiter votre bébé vous rend-il stupide ? La perception de la compétence des mères qui allaitent
Nota bene
Avant de vous laisser refermer ce livre, nous aimerions apporter quelques précisions relatives à la recherche en psychologie. En effet, un lecteur averti en vaut deux !
Dans la présentation des études, il a été nécessaire, faute de place, de passer sous silence certaines de leurs limites. Imaginez cet exemple fictif : « Une étude a démontré un lien entre la consommation de crèmes glacées et le taux de noyades ». Cela ne signifie pas forcément que plus on mange de crèmes glacées, plus on se noie. Cela signifie plus vraisemblablement que plus la température monte, plus on voudra manger des glaces et plus on ira à la piscine ou à la mer (et donc, plus le risque de se noyer est important). Les études présentent souvent des phénomènes qui varient de concert. Ces phénomènes sont en lien, certes, mais cela ne signifie pas forcément que l’un d’eux soit la cause de l’autre. Ce cas de figure est fréquent au sein de ce livre, et nous vous incitons donc à ne pas trop vite conclure à une causalité, mais à imaginer de possibles corrélations.
Une autre limite concerne les participants aux études. Pour pouvoir généraliser les résultats d’une étude à la population tout entière, ses participants doivent être représentatifs de sa diversité. Et, à ce sujet, il faut reconnaître que ce n’est pas toujours le cas : les participants aux recherches en psychologie sont, le plus souvent, originaires de sociétés occidentales, éduquées, industrialisées, riches et démocratiques. En cela, ils ne sont pas pleinement représentatifs de la population mondiale.
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Enfin, ce livre prend le parti de n’utiliser qu’une seule étude pour répondre à une question. Pourtant, souvent, il y en a d’autres qui ont été menées sur le même sujet – et celles-ci peuvent parfois avoir obtenu des résultats différents. En outre, une découverte qui fait aujourd’hui autorité pourrait être remise en question demain, dans 1 an, dans 10 ans… personne ne sait. Dans ce cadre, la seule posture réellement scientifique n’est pas la certitude, mais bien le doute !
Nous espérons que la lecture de ce livre vous a permis de mieux appréhender comment l’être humain pense, ressent et agit ; en somme, de mieux vous comprendre, et de mieux comprendre vos semblables.
Jean-Baptiste Dayez et Anne-Sophie Ryckebosch Directeurs de la collection In psycho veritas