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« Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin 9 sept 2009 royalismesocial.com

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« Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin

N° 9 sept 2009 royalismesocial.com

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Albert de MUNAlbert de MUNAlbert de MUNAlbert de MUN

Extrait du discours prononcé à Vannes, dans une réunion d’électeurs du département du Morbihan, le 8 mars 1881.

L LE ROI PÈRE DES PAUVRES :

Ce livre, à la confluence de l’histoire religieuse et de l’histoire politique, propose d’étudier comment la charité, vertu chrétienne, est devenue aux derniers siècles du Moyen-Âge une fonction politique : elle recouvre alors toutes les preuves de l’amour que le roi doit porter à ses sujets, notamment aux plus pauvres d’entre eux. La figure du roi, père des pauvres, devient ainsi un des fondements qui légitime le pouvoir monarchique. Grâce à une documentation riche et variée comme les Miroirs des princes, les chroniques, les comptes, les ordonnances, les testaments ou encore l’iconographie, l’auteur confronte l’élaboration du discours théorique sur la charité avec l’attitude des rois et des reines de France à l’égard des indigents entre le XIIIè et le XVè siècle. L’étude met en lumière les

moyens utilisés par les théoriciens du pouvoir politique – auteurs de Miroirs comme théologiens – pour présenter la charité envers les pauvres. Intégrée à chaque acte de gouvernement, celle-ci participe de la définition de la royauté idéale. L’analyse des temps, des lieux et des modalités d’expression de la charité royale révèle ensuite la grande variété de la pratique des souverains français envers les indigents (dons en argent ou en nature, soin des malades…). Enfin, l’attention portée aux pauvres est rendue visible et publique par leur participation à différents types de cérémonies comme celle du lavement des pieds des pauvres le Jeudi Saint. Les indigents sont ainsi intégrés aux temps festifs et rituels de la vie du royaume. Le Roi, père des pauvres de Priscille Aladjidi aux éditions PUR

Nos maîtres : Hyacinthe de Gailhard-Bancel

P 2, 3 et 4 L’UMP nous vole le dimanche

Michel FROMENTOUX P 5, 6 et 7 Les sénateurs à la lanterne !

Michel FROMENTOUX P 7 et 8 Choisir un modèle

d’agriculture

Guillaume CHATIZEL P 8 et 9 Les cours ne font pas tout

Patrice MALLET P 10 Il y a dix ans : la crise

Alliance-sociale.org P 11 et 12 Les transporteurs routiers et

l’UE

Jean-Philippe CHAUVIN P 13 Les producteurs de fruits

victimes du libéralisme

Jean-Philippe CHAUVIN P 14 Le G.A.R. en mouvement

Frédéric WINKLER P 15, 16 et 17 Base doctrinale : La division du travail

P 18

Les origines de la législation

sociale en France

P 19 Contact : [email protected]

SOMMAIRE

Eh bien ! Messieurs, je ne consentirai pas, quant à moi, à m’asseoir sur le tombeau de la France ! Nous périssons parce que nous ne voulons pas nous sauver, et que nous sommes un peuple partagé en deux parts : l’une qui s’endort au lendemain de chaque tempête, sans souci de la tempête du lendemain, sous la tente qui lui offre un abri de passage ; l’autre qui use ses forces contre la Révolution, sans point d’appui suffisant pour la vaincre, et qui roule ainsi sans espoir le rocher sous lequel elle retombe épuisée. Messieurs, je parle aux uns et aux autres, mais peut-être à ceux-ci plus encore qu’aux premiers, et je leur dis : Il n’y a plus d’illusion, plus d’hésitation possible! Si nous laissons les générations qui grandissent entre les mains de la République, elle tuera en elles l’âme de la France. Hâtons-nous ! Le temps presse ! Le mal est déjà profond, demain il pourrait être sans remède.

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Hyacinthe de Gailhard-Bancel était né, le jour de la Toussaint de l’an de grâce 1848, à Allex, dans cette partie de la Drôme qui sert de Marche commune à la Provence et au Dauphiné. Le village repose dans un lit de la rivière, à mi chemin entre son confluent avec le Rhône et la ville de Crest dont le fier donjon commandait la porte du Diois. C’est dans ce cadre villageois que grandira Hyacinthe ; c’est à l’école communale, alors dirigée par des Frères, qu’il apprendra à lire et à écrire. Mais l’enfant inquiète ses parents par une trop grande nervosité qui semble l’épuiser ; ils se demandent s’il pourra supporter le régime, alors assez rude, de l’internat pendant ses études secondaires. A quel conseiller sûr s’adresser autre que le saint prêtre dont la réputation de visionnaire prodigieux attire alors de véritables foules vers un misérable hameau des Dombes ? La mère, en compagnie de l’enfant trop fluet, prend donc le chemin d’Ars, et s’en revient rassurée. L’abbé Jean-Baptiste Vianney a posé sa main sur la jeune tête blonde, et a dit simplement : « Madame vous pouvez mettre cet enfant au collège. Il guérira et il vous donnera beaucoup de consolations.» Une fois de plus l’homme de Dieu aura été bon prophète, Hyacinthe deviendra exceptionnellement robuste ; il vivra longtemps, et ce n’est pas seulement pour sa mère qu’il sera une source de consolations. Le voilà donc élève à Montgré, près de Villefranche-sur-Saône, dans le célèbre collège que la Société de Jésus à créé pour la jeunesse du Sud-Est. H. de Gailhard-Bancel y fera connaissance avec toute l’élite de sa génération et y nouera bien des amitiés qu’il retrouvera plus tard toutes prêtes à faire équipe avec lui. Généreux, ouvert, vif, cordial, incapable de feindre, intrépide aussi, l’adolescent promet déjà tout ce que l’homme fait tiendra. Après le baccalauréat, c’est la Faculté de Droit de Grenoble, puis l’inscription au stage du Barreau de Paris. Nous sommes en 1872, à l’heure où La Tour du Pin et Albert de Mun, sous l’impulsion de M. Maignen, décident de faire de l’œuvre des cercles Catholiques d’Ouvriers l’instrument pratique de la doctrine sociale catholique, et ce sera la grande chance de la vie de H. de Gailhard-Bancel que sa rencontre avec ces deux hommes dont il deviendra le disciple, l’ami et le compagnon de luttes. C’est la Tour du Pin qui le marquera le plus de son influence et qui le poussera vers les réalisations sociales

pratiques dans le cadre de la profession et du terroir ; et, lorsque, trente ans plus tard, la fragilité de sa gorge obligera Albert de Mun à ne plus aborder la tribune que pour de rares et brèves interventions, H. de Gailhard-Bancel, devenu son collègue, prendra le relais du grand parlementaire catholique. Mais nous n’en sommes pas encore là.� � Brusquement, la mort soudaine du chef de famille met fin à cet apprentissage providentiel. Hyacinthe de Gailhard-Bancel dépouille la toge et abandonne la chicane pour venir remplir à Allex la tâche que Dieu avait dévolue aux siens : guider tout un petit monde rural, le conseiller, l’aider, l’entraîner vers le mieux, être enfin ce que Frédéric Le Play a défini une « autorité sociale », ne tenant son ascendant

que des services rendus. Comme il prend dès le début son nouveau rôle au sérieux, il s’affilie dès ce moment à la Société d’Agriculture de France qui vient d’être reconnue d’utilité publique et qui s’applique à développer et à répandre dans tout le pays les meilleures méthodes de culture. Mais cette action générale, il voudrait la décentraliser, la faire pénétrer dans les campagnes les plus reculées grâce à des associations locales de paysans. …Mais M. le préfet de la Drôme, en rappelant à M. Gailhard-Bancel que la loi française interdisait les associations de plus de vingt personnes et en lui refusant l’autorisation demandée, eut tôt

fait de le ramener à une vue plus exacte des possibilités que la IIIè République offrait aux chimériques de son espèce ! Par bonheur, le vote de la loi du 21 mars 1884 allait lui permettre de reprendre espoir. Ce n’est pas que les auteurs de cette loi aient eu le moins du monde l’intention de permettre aux paysans de se grouper pour la défense de leurs intérêts professionnels : lorsque son texte parvint sur le bureau du Luxembourg, aucun député n’avait songé, au cours des longs débats qu’il avait suscités au Palais-Bourbon, d’y insérer une clause qui intéressât les agriculteurs. Dans l’ouvrage attachant où il a réuni les souvenirs de sa vie syndicale et parlementaire. Les Syndicats Agricoles aux champs et au Parlement, M. de Gailhard-Bancel nous conte par quel heureux hasard un modeste sénateur, qui n’eut pas, au cours de sa vie parlementaire, d’autre occasion de passer à la postérité, devint le père du syndicalisme agricole :

Hyacinthe de GAILHARD-BANCEL

Nos maîtres

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« Ce sénateur, M. Oudet, entrait dans la salle des séances au moment où le Président donnait lecture du texte de l’article 3 de la loi, qui était ainsi conçu : « Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des intérêts économiques, industriels et commerciaux. » - Et pourquoi pas agricole ? demanda M. Oudet, dans une interruption. - Pourquoi pas, en effet ? Et le Sénat à l’unanimité décida que le mot agricole serait introduit dans le texte de l’article 3. » Il faudra un second hasard, non pas pour que M. de Gailhard-Bancel songe à utiliser ce texte pour créer un Syndicat Agricole à Allex, mais pour qu’il s’y décide. Le jeune maître des Ramières passe ses journées dans les champs à cette époque printanière, et, le soir venu, n’a guère le loisir de lire ce qui s’est déjà fait ailleurs dans cet ordre d’idées, ni l’envie de jeter sur le papier des projets de statuts. Heureusement, la Providence intervient à nouveau : un cheval ombrageux et effarouché, une voiture qui verse dans le fossé, un bras gauche cassé…, et voilà réunies les conditions de quinze jours d’arrêt forcés à la chambre, au bout desquels la rédaction des statuts du Syndicat Agricole d’Allex sera achevée ! Ils seront déposés le 6 décembre 1884, trois mois après ceux des Syndicats Agricoles de Poligny et de Die qui leur ont servi de modèle ; et c’est le moment de prendre acte que les trois premiers fondateurs de syndicats agricoles : MM. Louis Milcent, de Fontgalland et de Gailhard-Bancel sont trois catholiques et royaliste fervents. Grâce à sa réussite dans le cadre de sa paroisse, il ne fut pas difficile à M. de Gailhard-Bancel de faire proliférer le syndicalisme agricole en Bas-Dauphiné. Dès 1885, le village voisin de Grane crée son syndicat; en 1886, toutes les communes appartenant aux deux cantons de Crest se constituent en sections syndicales du syndicat de Crest. En 1881, la contagion gagne les cantons voisins, si bien que cette année-là est marquée par la fondation de l’Union des Syndicats de la Drôme, sous la présidence de M. de Fontgalland. M. de Gailhard-Bancel avait une autre idée de la doctrine sociale chrétienne. Etant partisan, au contraire, d’une organisation corporative unitaire, il ne lui fût pas venu à l’esprit d’accoler l’épithète de catholique aux Syndicats Agricoles qu’il préconisait. Mais, il trouvait naturel que ces Syndicats, fondés dans n pays où le catholicisme était la religion très largement dominante, fussent imprégnés de la même atmosphère chrétienne que les villages où ils s’instituaient. Un esprit aussi profondément croyant que le sien ne pouvait imaginer qu’il en fût autrement. C’est dans sa foi que lui-même trouvait le jaillissement intarissable de son dévouement envers son prochain ; comment eût-il pu penser qu’il en fût autrement chez autrui ? : « Quand le bon Dieu, se plaisait-il à redire, donne à un homme de l’influence, de la fortune, de la vigueur, des loisirs, ce n’est pas uniquement pour son profit personnel qu’il les lui donne, c’est pour

qu’il les mette au service de ses citoyens. »���� � Exigeant pour lui, indulgent pour les autres, il n’eût jamais songé à imposer à son entourage, comme une obligation, ce qui lui était nécessité personnelle. Mais il n’avait pas besoin d’exhorter pour entraîner, il lui suffisait d’obéir à sa règle de vie. Ce n’est pas lui qui proposa aux syndiqués de son terroir de faire une retraite fermée annuelle, c’est un des membres du syndicat d’Allex qui lui en donna l’idée en lui écrivant : « Vous nous avez rendu beaucoup de services matériels grâce au Syndicat, et nous vous en sommes bien reconnaissants ; mais vous ne nous en rendez pas au point de vue religieux, et pourtant ce serait bien nécessaire. Pensez-y ; nous sommes quelques-uns qui attendons de vous ce service. » De cette requête devait naître ces retraites

réservées aux membres des Syndicats et auxquelles la Trappe de N.D. d’Aiguebelle offrait son cadre discret et ombragé ; et aussi ces pèlerinages paysans à N.D. de l’Osier et à N.D. du Laus où l’exposé du conférencier agricole succédait au sermon du prédicateur. M. de Gailhard-Bancel avait les dons naturels de l’orateur populaire : la voix chaleureuse dont un léger blèsement ne gâtait nullement le charme, la phrase ample, harmonieuse et bien construite, l’éloquence simple et imagée, et, par-dessus tout cela, un accent de conviction ardente qui enflammait son auditoire. Rapidement, il devint le conférencier attitré des Congrès cantonaux catholiques où une place était toujours réservée aux problèmes ruraux. Le Dauphiné, la Provence, le Velay, le Lyonnais faisaient à l’envi appel à lui, et sa renommée devint si grande dans tout le Sud-Est que, lorsque les catholiques du Haut-Vivarais (où paradoxalement, il n’avait jamais été appelé !) cherchèrent, en 1898 un candidat capable d’enlever la première circonscription de Tournon à la franc-maçonnerie, c’est à M. de Gailhard-Bancel qu’ils firent appel. L’apôtre du syndicalisme agricole s’était toujours défendu d’avoir des visées politiques, afin de garder à son action corporative un caractère totalement désintéressé. L’argument du danger grandissant que faisait courir à la France la politique de décatholicisation méthodique poursuivie par le gouvernement de la République n’eût pas suffi à le déloger de cette position de principe. Il y fallut les instances pressantes du saint évêque de Viviers, et, finalement l’ordre formel donné à sa conscience de fils de l’Eglise par Mgr Bonnet.

« Quand le bon Dieu, donne à un homme de l’influence, de la fortune, de la vigueur, des loisirs, ce n’est pas uniquement pour son profit personnel qu’il les lui donne, c’est pour qu’il les mette au service de ses citoyens. »

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Vainement objecta-t-il :� « Mais, Monseigneur, je suis royaliste ! » Il s’entendit répondre :� « Pas plus que moi, cher M. de Gailhard ! Je ne vous demande pas de ne plus l’être. Je vous demande simplement d’être candidat de défense religieuse et d’action sociale dans le cadre des institutions que la France s’est donnée. »� � � � Cette formule édulcorée de ralliement est la seule qu’il accepta jamais ; encore fut-elle pour lui un sacrifice méritoire !� � Sa candidature de 1898 fut un très honorable échec, qui eut bientôt sa revanche, à l’occasion d’une élection partielle. Le 31 décembre 1899, Hyacinthe de Gailhard-Bancel était élu député de Tournon. Il devait représenter jusqu’en 1924 cette pittoresque région des Boutières, peuplée de montagnards rudes et énergiques que, depuis les guerres de religion, le dualisme confessionnel fait s’affronter farouchement.� � � Les catholiques du Haut-Vivarais, qui retrouvaient en lui leur foi intransigeante, l’adoptèrent avec enthousiasme et lui vouèrent une fidélité dont le temps n’usa point la ferveur. Chaque année, au premier dimanche d’août, ils accouraient par milliers sur le haut sommet où repose le corps de Saint-Jean-François Régis qui garda leurs ancêtres de l’hérésie huguenote, et, après la messe, célébrée en plein air dans le site grandiose de Lalouvesc, ils acclamaient passionnément leur député exaltant en termes magnifiques leur métier et leur croyance. C’est là que nos yeux et nos oreilles d’enfant ont vu et entendu celui dont le nom éveille

encore chez nous l’écho d’une reconnaissante admiration.� � � Tel fut le précurseur de l’Action Catholique Rurale.� La Providence devait lui envoyer des épreuves à la mesure de sa grade âme : la Grande Guerre lui prit trois de ses fils et sa fille unique, religieuse en exil. Cependant, la mort miséricordieuse, qui venait le prendre, après quatre-vingt-six ans de vie bien remplie, le 22mars 1936, épargnerait à ses yeux de chair l’affreux spectacle de la mort de son fils Henry, ancien officier de marine, devenu à son tour le maître des Ramières et l’animateur des Syndicats de la Drôme, arrêté par les F.F.I. à la Libération pour le crime majeur d’être syndic départemental de la Corporation Paysanne, arraché à la prison de Valence par un assaut de P.T.P. communistes, sauvagement abattu sur une place de la ville, avec défense à quiconque de recueillir le pauvre corps martyrisé et livré pendant vingt-quatre heures aux outrages de la populace…

La soupe du Roi Un mercredi sur deux, esplanade de la Gare Montparnasse à Paris nous nous retrouvons : soit devant, entre la Gare et la Patinoire, selon la place, ou soit entre le Manège et le Kiosque de 19h à 20h30 - 21h. Des royalistes et catholiques apportent un repas complet chaud, fabrication " maison " à ceux qui ont faim, mais aussi une écoute et si possible une solution pour les petites misères etc. Les vêtements chauds, sur-vestes, anoraks, pulls, pantalons, sur vêtements, sous vêtements, écharpes, bonnets, gants, chaussettes, chaussures, duvets, couvertures, tout ce dont on a besoin lorsque l’on dort dehors sont les bienvenus pour nos amis du bitume. Marie-Laure 06 08 80 53 66 Pour assurer ce service à la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ, et par devoir à l'égard des pauvres, nous avons besoin de votre soutien, de votre aide, de vos adhésions, de vos dons, chèques à nous faire parvenir à :

« Association Nos Seigneurs les Pauvres et les Malades » 15 avenue de la Gare 78690 LES ESSARTS LE ROI.

01.34.84.85.45 / 06.82.44.10.83 ou Paul 01 34 86 36 61 / 06 50 29 27 26

Pour un virement, les coordonnées sont les suivantes : CRCA LES ESSARTS LE ROI, Banque 18206, guichet 00089, n° de compte 509 445 4 001, n° IBAN FR76 1820 6000 8950 9445 5400 182, BIC AGRIFRPP882. " Nos Seigneurs les Pauvres et les Malades " vous en seront reconnaissants. Les dons par chèque ou par virement bénéficient de la réduction d’impôt de 66%. Un reçu fiscal vous sera envoyé pour votre déclaration d’impôt. N'hésitez pas à vous engagez dans cette oeuvre charitable à l'égard des pauvres, surtout à une époque ou l'appauvrissement de la France et le règne de l'argent, contrôlé par une minorité qui impose tout, se fait de plus en plus ressentir... Contactez le président de l'association : [email protected]

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La bataille du dimanche a été chaude tout au long de la semaine dernière (en juillet) à l'Assemblée nationale. Sur un sujet qui ne présentait aucune urgence (on sait qu'au moins 55 % des Français se prononcent contre le travail le dimanche), l'affaire a été menée tambour battant en minutant le temps de parole de chaque groupe politique, comme la Constitution, réformée l'an dernier, le permet. Tout est donc prêt depuis le soir du vendredi 11 juillet pour que les députés adoptent ce mercredi 15 la quatrième mouture du projet de loi de l'UMP Richard Maillé - un texte rendu embrouillé au possible afin de vaincre en douceur les réticences des plus hostiles pour leur faire prendre les vessies pour des lanternes...

Le cabas de Mme Obama

M. Sarkozy, on le sait, s'accroche à ce projet de travail le dimanche avec un entêtement quasi démentiel. Il croit mordicus que cette atteinte aux mœurs sociales, familiales et religieuses de la France a été le fleuron de ses promesses électorales, pratiquement la seule qui vaille la peine d'être tenue... Dans son élan, il ne rate pas une occasion de dire une ineptie... Par exemple, le mardi 30 juin, profitant d'une table ronde sur le développement du quartier de la Défense, il a demandé : « Est-ce normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je doive passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? » Façon d'apprendre à tous qu'il a le bras long et qu'il peut même contourner la loi pour permettre à une grande dame de remplir son cabas... sans souci évidemment du sort des caissières obligées soudainement de faire garder leurs enfants... Non content d'afficher un tel mépris du peuple, le président élève à sa façon le débat : « Quel principe républicain cela remet-il en cause ? » Républicain ? Nous ne savons pas. Mais nous savons qu'au-dessus de la République et au-dessus de l'agité du bocal élyséen, il existe des lois non écrites, dictées par l'ordre naturel qui veut que l'homme ne vive pas seulement de pain et de rentabilité et qu'il puisse disposer chaque semaine d'un jour pour se délasser, se cultiver, se consacrer à sa famille et prendre soin de son âme. Voilà des préoccupations hors de portée d'un président qui n'a jamais le temps de regarder vers le ciel...

L'illégalité légalisée Nul doute que le texte sur le travail le dimanche sera voté ce mercredi par la majorité UMP, avant de partir vers le Sénat. Nous en savons déjà les grandes lignes. D'abord la dose obligatoire d'hypocrisie : il n'est pas question de remettre en cause le repos dominical, c'est promis, juré par M. Xavier Darcos, nouveau ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité. C'est aussi rassurant que la loi Veil affirmant garantir « le respect de tout être humain dès le commencement de la vie »... Mgr Aillet, évêque de Bayonne, l'a dit dès le 8 juillet : « Ce n'est pas la première fois qu'en France, le législateur affirme solennellement un principe, qu'il vide en fait de son contenu en autorisant des dérogations qui sont telles que la règle ne tarde pas à devenir l'exception. » En dépit des protestations véhémentes de la gauche et de quelques députés UMP encore courageux (Véronique Besse, Jacques Myard, Lionnel Luca...),

L’UMP nous vole le dimanche

Le président de la République s'obstine à tenir l'une des pires promesses de sa campagne électorale. Non sans hypocrisie, puisqu'il n'est pas question de remettre en cause le repos dominical, c'est promis, juré... La généralisation des dérogations annonce pourtant un changement de société.

Dimanche 1er jour de la semaine. Dimanche : Ce mot est issu du latin dies Dominicus, signifiant «jour du Seigneur», devenu plus tard diominicu. En Italien, doménica, en Espagnol et en Portugais domingo et en Français, dimanche. Les Russes appellent le dimanche: le jour de la résurrection et, en effet, on commémore ce jour là la résurrection de Jésus d'entre les morts, événement capital sur lequel se fonde la foi des croyants. Ce fut le premier dimanche de l'histoire… Les Romains associaient ce jour au Soleil (dies solis) ; on retrouve encore cette étymologie dans les mots anglais Sunday ou allemand Sonntag. Ce jour là n'étant pas chômé, les croyants dont beaucoup étaient esclaves étaient obligés de réunir avant de se rendre au travail ou après. Dispersés, souvent épiés, les chrétiens éprouvaient le besoin de se retrouver, de se soutenir mutuellement, de prier ensemble et de chanter au Seigneur. Tout le crime que le romain Pline reconnaît aux chrétiens est «de se réunir à date fixe, avant le lever su soleil et de chanter des cantiques à Christ comme à Dieu ! Puis de se réunir tard le même jour pour partager un repas.»

LE SAVIEZ-VOUS ?

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les dérogations seront de deux sortes. Les premières toucheront les grandes zones commerciales de plus d'un million d'habitants, comme Paris, Lille et Marseille : ici, les autorisations aux établissements de vente au détail seront accordés pour cinq ans dans chaque zone caractérisée par « des habitudes de consommation dominicale » et qu'on appellera « PUCE » (périmètre d'usage de consommation exceptionnelle). Lyon, où tous les élus locaux sont contre, n'en fait pas partie comme si les Lyonnais n'avaient pas d'habitudes de consommation dominicale... ; gageons qu'ils ont la sagesse de faire leurs courses le samedi ! Dans ces zones à "puces", les salariés "volontaires" bénéficieront d'un repos compensateur et d'une rémunération double de celle d'un jour de semaine. En fait le projet revient à une amnistie pour les contrevenants, puisque, par exemple, Plan de Campagne, sur les terres de M. Maillé, se trouve dans l'illégalité depuis quarante ans chaque dimanche et ne le sera plus !

Un changement de société

Les autres dérogations concerneront les communes touristiques. On était là dans un tel flou qu'il a fallu inventer une expression nouvelle. Comme "communes touristiques" désignait 500 sites selon le code du Travail, et 6 000 selon le code du Tourisme, on parlera désormais de « communes d'intérêt touristique » - concept qui deviendra vite élastique... Dans celles qui obtiendront avec ce label le droit d'ouvrir le dimanche toute l'année, le texte de loi ne prévoit pas de contrepartie pour les salariés qui travailleront ce jour-là tout naturellement : on devra vite dénouer bien des imbroglios entre patrons et syndicats. Sur le papier, le volontariat reste de règle, il est même déclaré « réversible » pour ceux qui voudront cesser de sacrifier leur dimanche. Mais qui peut croire qu'il sera facile de résister aux pressions de l'employeur masquées sous des avantages financiers ou aux moqueries des collègues de travail ? Le cas d'Oyonnax, où des employés d'un magasin viennent d'être licenciés pour « insubordination » parce qu'ils ont invoqué des raisons familiales de rester chez eux le dimanche, n'est qu'un avant-goût de ce que va engendrer ce texte compliqué quand il sera livré à l'interprétation de tous les pinailleurs de plus ou moins bonne foi.

Le dimanche comme jour de repos dans la culture gréco-latine remonte à un décret de l'empereur Constantin Ier, le 7 mars 321: " Au jour vénérable du soleil, que les magistrats et les habitants se reposent et que tous les ateliers soient fermés ". Du fait que ce jour est aussi le jour de la résurrection du Christ, "Soleil de justice" selon les chrétiens, il l'imposa aussi aux chrétiens de Rome. Par ce décret, il établissait une conciliation entre les deux principales religions de Rome et de l'empire : c'était bien dans l'esprit de l'Édit de Milan (313) qui était un véritable édit de tolérance. PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE : En France, le calendrier grégorien fut supprimé, sous la Convention nationale, par une commission spécialisée. La Révolution française mit en place un calendrier républicain, avec des semaines de dix jours. Le dimanche était donc supprimé. Cela posa des problèmes de repos dans les campagnes, puisqu'on n'avait qu'un jour sur dix pour se reposer. Cela causa aussi des difficultés dans les régions frontalières, pour les échanges économiques. On instaura le culte de la Raison et de l'Être Suprême, ainsi que diverses mesures de déchristianisation. Les églises étaient fermées en France, et transformées en entrepôts, temples de la paix... Le calendrier grégorien et le dimanche furent rétablis en 1806. La France fit ainsi une expérience relativement unique dans l'Histoire des civilisations, de tentative de remplacement du calendrier à sept jours, avec ce qui correspondait au repos dominical.

RÉTABLISSEMENT DU REPOS DOMINICAL :

En 1906, la loi du repos dominical a consacré le dimanche comme jour de repos en France.

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Et qui ne voit que, même encadrées, ces dérogations, allant bien au-delà du cas des commerces de première nécessité que tout le monde reconnaît, entament à tout jamais le respect du repos dominical ? M. François Cherèque, secrétaire général de la CFDT, s'est montré très lucide au Grand Jury RTL le 5 juillet dernier : « Quand vous aurez cela en région parisienne, en région marseillaise, et dans 500 villes ou plus touristiques, on aura une forme de généralisation du travail du dimanche sans s'en rendre compte, qui changera la vie de beaucoup de personnes. On aura créé un changement de société. » On s'oriente en effet vers une semaine uniforme et blafarde où tous les jours seront les mêmes, voués à faire du fric, sans jamais un sourire d'en-haut. Pire encore, le jour de loisir de tel employé ne coïncidera plus avec celui de son conjoint, ni avec celui de ses enfants. Ce texte est une prime intolérable à l'individualisme et à la négation du droit de la famille. Toutes ces destructions pour rien, car malgré les délires de M. Darcos, le travail le dimanche n'enrichira ni les entreprises ni la société et ne créera pas d'emplois : le porte-monnaie des ménages n'est pas extensible et ce qu'ils auront acheté le dimanche il ne l'achèteront plus le reste de la semaine. On risque seulement de les inciter à se surendetter... Une fois de plus, en s'écartant de la sagesse traditionnelle chrétienne, on livre les salariés au totalitarisme du marché. Il y a un siècle et demi que les catholiques sociaux, le plus souvent royalistes, le disent et le montrent. Changer la société n'est pas du ressort de l'État. En croyant attacher son nom à la suppression du Jour du Seigneur, M. Sarkozy risque de rester dans l'Histoire comme l'homme ayant préparé le retour de l'esclavage.

Michel FROMENTOUX AF2000 N°2775

Comme nous pouvions le prévoir avec regret dans notre dernier numéro, les députés ont voté, de justesse, le mercredi 15 juillet par 282 voix contre 238, la loi sur le travail du dimanche. On comptait sur la Chambre Haute pour au moins freiner (à un "train de sénateur"...) les ardeurs antichrétiennes des courtisans de Nicolas Sarkozy. On a même cru un temps que, ce mercredi 22 juillet, au palais du Luxembourg la gauche parviendrait à faire passer l'un de ses 140 amendements qui eût bloqué la machine en nécessitant une commission mixte interparlementaire pour rédiger un nouveau texte...

Un peu de finesse Une fois n'est pas coutume, reconnaissons que les élus socialistes et communistes ont su trouver les formules justes. Même Martine Aubry réussit à montrer un peu de finesse : « Nous demandons le respect du dimanche pour que chacun, croyant ou non croyant, puisse le consacrer à son ouverture aux autres, à toutes les activités non marchandes qui font la grandeur de notre société. » Plusieurs autres voix se sont élevées pour défendre le dimanche, ce jour que les Français doivent avoir en commun pour se donner à la famille, aux amis, aux loisirs, aux activités culturelles, à la transmission entre générations... Ce jour-là, la gauche française n'était pas « la plus bête du monde », tandis qu'à droite, en dépit de l'UMP Marie-Thérèse Hermange qui a osé crier (citée par le site du Salon Beige) : « Le dimanche c'est le jour du rendez-vous avec l'autre, pour les chrétiens, le Christ appelle à un rendez-

vous », peu d'élus du parti du président eurent le courage de résister.

Majorité étriquée C'est ainsi que dans la nuit du 22 au 23, les sénateurs ont voté la loi sans la moindre modification, à une majorité, reconnaissons- le, plus étriquée qu'à l'Assemblée nationale. 165 contre 159 : si seulement six élus avaient eu quelque

Les sénateurs à la lanterne !

Par six voix de majorité, le Sénat a adopté la loi multipliant les dérogations contre le repos dominical. Désormais, la balle est dans le camp du Conseil constitutionnel. Retour sur les derniers épisodes de la bataille parlementaire.

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chose dans le ventre, le dimanche aurait été sauvé. La démocratie, c'est cela : tout se joue comme sur un coup de dés... Là-dessus, députés et sénateurs se sont souhaités bonnes vacances. Gageons que tous n'iront pas bronzer la conscience tranquille... Plus que jamais envoyons-les "à la lanterne" !

Une loi inapplicable

Faut-il pour autant baisser les bras ? Point du tout ! Il reste un espoir. Le Conseil constitutionnel est d'ores et déjà saisi par les parlementaires socialistes, lesquels ont un argument de poids pour attaquer la loi : selon le texte voté, comme nous le disions dans le dernier numéro, les salariés travaillant le dimanche dans un périmètre déclaré d'usage de consommation exceptionnelle (PUCE) toucheront une rémunération double, tandis que les autres, ceux des zones déclarées touristiques et thermales, ne recevront aucune contrepartie obligatoire. Ces derniers seront donc à la merci du bon vouloir de leurs employeurs, maîtres absolus des jours et des heures, qui pourront les traiter en esclaves... Cette inégalité entre salariés est absolument contraire au droit du travail. Le Conseil constitutionnel devra examiner cet argument comme aussi celui du manque de lisibilité d'une loi qui définit mal quelles communes ont le droit de se déclarer zones touristiques. À tout le moins, apparaissent déjà les énormes difficultés d'application de la loi ficelée à la va-vite seulement pour ne pas déplaire au capricieux locataire de l'Élysée qu'anime une maladive frénésie antichrétienne....

Tyrannie De toute façon, quoi qu'en pense la Conseil constitutionnel, disons-nous bien qu'une loi aussi contraire au bien commun ne mérite aucun respect et que contraindre quiconque à lui obéir relèverait de la tyrannie. Faire du fric le dimanche est de l'ordre de la loi écrite qui passe, se reposer l'âme et l'esprit ce jour-là est de l'ordre de la loi non écrite qui demeure ; Antigone nous montre depuis l'Antiquité que cette dernière vaut tous les sacrifices. Contre le "temps marchand", contre le primat de l'économique sur l'humain, contre cette volonté d'empêcher les Français de vivre au rythme de leur famille, un front du refus ne manquera pas de se créer, dans le but d'envoyer cette loi inique « au placard » selon l'expression de Civitas qui organise déjà la riposte. Une fois de plus, en matière sociale, les chrétiens, héritiers des catholiques sociaux qui défendirent jadis les ouvriers contre le grand capital, doivent faire entendre leur voix, une voix qui n'est en rien celle de la "droite"...

Michel FROMENTOUX - AF2000 N° 2776

À chaque fois qu'ils se lèvent le matin pour assurer la traite du troupeau, les producteurs laitiers sont assurés de perdre de l'argent : selon les organisations professionnelles, les charges des exploitations sont estimées au minimum à 260 euros pour 1 000 litres de lait produit, alors que le lait livré aux coopératives ou aux industriels privés atteint un niveau historiquement bas, à 210 euros les 1 000 litres. Dans toute la France, les éleveurs laitiers sont mobilisés pour protester contre un effondrement des cours de 30 % en un an, et sensibiliser les consommateurs à la question des marges des industriels et des distributeurs.

La dérégulation à l'origine de la crise C'est un double problème européen et national qui est à l'origine de cet effondrement des cours. Au niveau européen, l'Union européenne a engagé, depuis 2004, le démantèlement progressif des outils de régulation du secteur. La taxe à l'importation, les restitutions à l'exportation et les aides à l'incorporation de lait écrémé dans les poudres animales ont peu à peu été supprimées. Même si la suppression de ces aides a été accompagnée d'une aide directe laitière sous forme de DPU (droits à paiement unique), elle n'a pas été intégralement compensée. Et la perspective d'une réforme de la politique agricole

Choisir un modèle d’agriculture

La crise des producteurs laitiers préfigure celle qui guette l'ensemble de l'agriculture. La dérégulation et le libéralisme ne permettront pas la survie du modèle paysan de nos exploitations familiales alors que les grands groupes s'organisent déjà pour industrialiser la production de matières premières agricoles.

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commune a également été accompagnée d'un assouplissement des quotas laitiers qui augmenteront de 9 % sur huit ans, avant leur suppression totale prévue en 2015. Bien au delà de la crise française, la question du prix du lait concerne donc l'ensemble des 100 000 producteurs de lait européens regroupés au sein de l'European milk board.

Organiser les marchés

Et à quelques jours des élections européennes du 7 juin, le problème embarrasse particulièrement Michel Barnier, qui conserve sa double casquette de ministre de l'Agriculture et de responsable de la campagne européenne de l'UMP. D'autant que c'est au cours de la présidence française de l'Union européenne qu'a été décidée l'augmentation progressive des quotas laitiers, même si le ministre déplore aujourd'hui que le commissaire européen à l'Agriculture, Mme Mariann Fischer Boel, refuse de revenir sur le compromis négocié à l'époque et estime nécessaire de « préserver d'une manière ou d'une autre » un système de maîtrise du prix du lait. La crise du lait prend ainsi place au coeur de la campagne européenne et pour Germinal Peiro, secrétaire national PS à l'Agriculture, la crise du secteur laitier est un des « exemples des dérives libérales de la politique européenne cautionnée par Nicolas Sarkozy et Michel Barnier ».

Mais pour le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, il serait injuste d'attribuer à l'Union européenne l'entière responsabilité du problème. Le leader centriste dénonce la « décision désastreuse » de la direction générale de la concurrence et de la consommation qui, en mai 2008, a enjoint l'interprofession laitière de cesser toute recommandation d'évolution du prix du lait, jugeant cette pratique anticoncurrentielle. Avant cette intervention de la DGCCRF, producteurs et industriels se mettaient d'accord pour lisser les effets des marchés sur douze mois, à la hausse comme à la baisse, pour éviter les à-coups du cours des marchés mondiaux. « Si l'on veut sauvegarder pas seulement les productions mais les producteurs, pas seulement des volumes de lait mais les exploitations qui les produisent, il faut que la France défende activement l'idée d'une organisation des marchés. Je suis pour, à l'échelon européen, le maintien des quotas laitiers et à l'échelon national la reprise du travail sérieux qui était conduit depuis des décennies et permettait de définir des prix de référence : ils étaient un atout pour les industriels parce qu'ils effaçaient les prix hauts du marché et un atout pour les producteurs parce qu'ils effaçaient les prix bas, ce qui a sauvé le métier de producteur laitier, les exploitations » a déclaré François Bayrou.

Seulement des fermes-usines ? Si une solution n'est pas trouvée, c'est le modèle français des exploitations familiales qui pourrait se trouver menacé alors que, dans le monde entier, se développent des fermes usines rassemblant plusieurs milliers de bovins. Face à la hausse du prix du lait « plusieurs leviers peuvent être actionnés et notamment le développement de fermes géantes » estime le groupe Danone qui, en Arabie Saoudite, a contribué à installer tout près de ses usines la plus grande ferme du monde, qui compte 30 000 vaches. Reste à savoir si, en France, c'est ce modèle de développement que souhaitent les citoyens...

Guillaume CHATIZEL

SACR TV la télévision internet 100 % royaliste:

www.sacr.fr

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L'optimisme, toujours l'optimisme... S'il y a une chose qui réunit les adeptes du grand marché mondialisé, c'est bien la croyance indéfectible dans le caractère fondamentalement bienfaisant des mécanismes économiques et financiers laissés à leur libre cours. Pour ces doctrinaires, il s'agit d'attendre qu'une "main invisible" – directement sortie d'une caricature de la pensée d'Adam Smith – fasse son office et rééquilibre un système dont la splendeur passée renaîtra de ses cendres après la purge nécessaire. Illustration : ils nous affirment que la reprise économique n'est pas loin en relevant ici le petit rebond actuel des cotations boursières ou là une réduction marquée des écarts des taux d'intérêts entre actifs risqués et moins risqués.

Naïveté coupable Selon les plus hautes autorités du FMI, la situation serait donc en voie de stabilisation et le retour de la croissance se profilerait pour 2010. Déjà, des voix se font entendre dans notre pays pour évoquer la gestion de l'après crise économique, notamment sur les questions des prélèvements obligatoires et de la gestion des déficits publics. Croire que le pire est derrière nous est faire preuve d'une naïveté bien coupable. Certes, le rythme du déclin économique ralentit, mais envisager aujourd'hui un redressement semble relever de l'utopie. En effet, aux États-Unis ou au Japon, la chute de la production manufacturière peut se comparer à celle observée après le krach de 1929. Si la planète ne connaît pas de dépression comparable à celle des années trente, le mérite en revient à l'intervention des États et à l'ampleur de leurs plans de relance. L'effort de la puissance publique est à ce titre considérable. En effet, le déficit budgétaire réel de la zone OCDE devrait atteindre, l'année prochaine, 8,7 % du produit intérieur brut pour un déficit structurel de 5,2 %. Ces chiffres s'élèveraient respectivement à 11,9 % et à 8,2 % pour les États-Unis. Parallèlement, trois des plus grandes banques centrales du monde – Fed, banques centrales du Japon et d'Angleterre – conduisent des politiques non conventionnelles et ont adopté des taux directeurs proches de zéro pour tenter de raviver le crédit. Il est impossible qu'un tel activisme ne donne pas de résultat et que nous n'assistions pas à une normalisation partielle des marchés financiers.

Faillite du crédit Mais sur le fond la situation de l'économie mondiale reste inchangée. Les quelques mesures symboliques, prises au niveau international, sur le contrôle des fonds spéculatifs et des paradis fiscaux n'auront que peu d'impact. Pire encore, il est malheureux de constater que si la majorité des mesures permettent d'amoindrir les conséquences de la crise, elles ne constituent nullement une réponse à ses véritables origines. En effet, alors que l'attention médiatique était portée sur la spirale descendante des marchés financiers, rares sont ceux qui ont souligné qu'il s'agissait avant tout d'une faillite du crédit, et notamment du crédit aux ménages. Avec une dette moyenne de 170 % du revenu disponible brut au Royaume-Uni ou de 140 % aux États-Unis, il était inévitable que l'insolvabilité des débiteurs éclate au grand jour en balayant tous les artifices financiers et, en particulier, celui des subprimes. Ainsi, au-delà du fonctionnement erratique des marchés financiers, la principale difficulté qui doit être surmontée aujourd'hui est une crise de la demande mondiale.

Le spectre de la déflation Comme nous l'avons vu, le recours au crédit n'a pu apporter qu'une solution temporaire et extrêmement coûteuse à cette crise de la demande. Le problème reste aujourd'hui entier, car en organisant le transfert de la production manufacturière vers des territoires toujours moins coûteux, la mondialisation des échanges a mis en place d'énormes surcapacités de production tout en affaiblissant la demande globale, par la compression de la rémunération du travail dans tous les pays de la planète. La contraction de plus d'un tiers du volume du commerce international, au cours du premier trimestre 2009, donne une idée de l'ampleur des ajustements qui sont en train de s'effectuer. À ce rythme, une autre menace risque de s'abattre sur l'économie mondiale. Il s'agit de la déflation, ce cycle au cours duquel l'économie est paralysée par l'atonie de la demande et qui rend impossible toute relance par les outils monétaires. Ce cycle dont le Japon a souffert durant plus de dix ans à la suite de l'éclatement de sa bulle spéculative en 1991. En bref, les optimistes en seront pour leurs frais.

Patrice MALLET AF 2000 N°2770

Les cours ne font pas tout

La stabilisation des marchés financiers indique-t-elle la fin prochaine de la crise économique ? Rien n’est moins sûr et la désillusion risque d’être cruelle. La chute de la production se compare à celle observée après 1929...

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En octobre 1998, Maurice ALLAIS, prix Nobel d’économie en 1988, publiait 3 longs articles dans « le Figaro » sur ce que l’on appelait déjà la crise financière mondiale. A l’époque, de gros mouvements sur les monnaies avaient entraîné l’effondrement des bourses asiatiques et russes. Quelque temps avant, en 1992, les spéculations d’un G. SOROS avaient obligé la Grande Bretagne à dévaluer la Livre. On constatait aussi des évolutions de cours de bourse très importantes d’un jour sur l’autre. 1ère remarque de M. Allais : « Les grandes institutions internationales sont bien plus occupées par les pertes des spéculateurs (indûment qualifiés d’investisseurs) que par le chômage et la misère engendrés par cette spéculation. »

Il accuse en premier lieu le mécanisme de création monétaire ex nihilo par les banques d’augmenter les risques financiers. C’est aussi une constatation faite par l’Alliance Sociale qui préconise depuis ses débuts l’exclusivité de la création de monnaie par les banques centrales. 2ème proposition : « L’efficacité de l’économie, comme l’équité, implique que les engagements réciproques soient respectés… et que ni les créanciers ni les débiteurs ne soient spoliés ». A cet effet, il préconisait l’indexation de tous les emprunts, « réductrice d’incertitude quant à l’avenir.» A propos de la spéculation, il écrivait : « le monde est devenu un vaste casino où les tables de jeu sont réparties sur toutes les longitudes et toutes les latitudes. Le jeu et les enchères, auxquelles participent des millions de joueurs, ne s’arrêtent jamais. Aux cotations américaines se succèdent les cotations à Tokyo et à Hong-Kong, puis à Londres, Francfort et Paris. Partout, la spéculation est favorisée par le crédit puisqu’on peut acheter sans payer et vendre sans détenir. » Comme on peut le constater en cette fin d’année 2008, la spéculation aboutit à « une dissociation entre les données de l’économie réelle et les cours nominaux » engendrés par ladite spéculation. « L’économie mondiale tout entière repose aujourd’hui sur de gigantesques pyramides de dettes prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile »… « Toutes les grandes crises du XIXème et du XXème siècle ont résulté du

développement excessif des promesses de payer et de leur monétisation. ». M. Allais dénonçait déjà « l’instabilité potentielle permanente du système bancaire… dans l’incapacité absolue de faire face à des retraits massifs des dépôts à vue ou des dépôts à terme arrivant à échéance, leurs actifs n’étant disponibles qu’à des termes plus éloignés. » Autrement dit, les banques utilisent leurs dépôts à vue ou à court terme pour faire des prêts à long terme Pour sortir de ce « cancer qui ronge irrémédiablement les économies de marché de propriété privée », M. Allais proposait de revenir au droit régalien des états de battre monnaie, d’interdire donc à toutes les autres institutions financières d’en faire autant, puis d’empêcher de prêter à long terme de l’argent déposé à vue ou à court terme (3ème proposition). Pour diminuer les mouvements erratiques des bourses, il suggérait de supprimer les spéculations sur les indices et les produits dérivés qui sont des moyens de gagner (ou de perdre) de l’argent virtuel mais monétisable, ces opérations s’apparentant plus à des jeux de casino qu’à des placements. Quand empêchera-t-on la création de revenus non gagnés, ne correspondant pas à des services rendus ? Depuis dix ans, la généralisation d’internet a facilité grandement les mouvements boursiers puisqu’en quelques «clics» on peut acheter ou vendre tous les produits boursiers offerts depuis chez soi. Si on le désire, on peut faire

Il y a dix ans : la crise

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plusieurs dizaines ou même centaines d’opérations tous les jours, d’où l’amplification des écarts de cours d’un jour voire d’une heure à l’autre. N’oublions pas non plus que la plupart de ces affaires peut se faire à crédit. M. Allais avait déjà senti que la cotation continue des valeurs était néfaste et il préconisait une seule cotation par jour sur chaque place. Les coûts seraient dès lors diminués. Enfin, exhortant nos responsables à tenir compte des enseignements du passé, il réclamait la création « d’institutions monétaires et financières appropriées, permettant un fonctionnement efficace et équitable d’une économie de marchés. » (4ème proposition). En conclusion, il dénonçait la « succession de doctrines dogmatiques, toujours soutenues avec la même assurance, mais tout à fait contradictoires les unes avec les autres, tout aussi irréalistes et abandonnées les unes après les autres sous la pression des faits. » Réaliste cependant, il constatait « la tyrannie du statu quo » et craignait à juste titre que l’arrivée de grands malheurs soit nécessaire pour faire les réformes indispensables.

Voici maintenant les déclarations de G. Soros, qui se vante d’être un spéculateur ; Dans « Le défi de l’argent »(1996), il reconnaît « qu’il y a quelque chose d’obscène dans le fait qu’on puisse comme lui, gagner autant d’argent avec de l’argent en comparaison avec le salaire d’un ouvrier ». Il continue ainsi : « Le culte du succès, ultime critère de valeur aujourd’hui, est devenu une source d’instabilité, car il annihile la capacité à établir la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux… L’argent devient valeur ultime… dangereuse absurdité ! … sans valeurs communes et sans équilibre des pouvoirs, notre civilisation va être anéantie. » Dans « La crise du capitalisme mondial » (1998), il insistait : « l’élévation du profit au rang de principe moral est une absurdité » et il allait jusqu’à traiter le libéralisme de « darwinisme social », Marx et Freud « d’alchimistes sociaux» ! Aux critiques qui lui reprochaient des activités en contradiction avec ces déclarations, il rétorquait qu’il avait toujours été respectueux des lois et que, si les lois permettaient toutes ces transactions financières douteuses, il fallait s’en prendre aux hommes politiques. Manifestement, nos sociétés ne sont pas encore soumises au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ…

Alliance-sociale.org

« Partout se manifeste une régression des valeurs morales, dont une expérience séculaire a montré l’inestimable et irremplaçable valeur. Le travail, le courage, l’honnêteté ne sont plus honorés. La réussite économique, fondée trop souvent sur des revenus indus, ne tend que trop souvent à devenir le seul critère de la considération publique. »

M. Allais : « L’Europe face à son destin » (1992)

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La libéralisation des transports voulue et désormais imposée par l’Union Européenne n’est pas toujours une bonne chose, loin s’en faut, sans doute parce qu’elle est faite sans forcément en penser les conséquences sociales… Dernières victimes en date : les transporteurs routiers français qui, depuis le 1er mai dernier, doivent faire face à l’ouverture du cabotage routier à 7 nouveaux pays de l’UE, principalement d’Europe centrale et orientale. Le cabotage consiste à acheminer des marchandises d’une ville française à l’autre, et cela sur des parcours souvent mal ou pas desservis par les trains de fret, parfois en raison d’un surcoût d’exploitation trop important mais aussi du simple fait que n’existe aucune ligne de chemin de fer reliant ces deux villes. Ainsi, le cabotage permet une « desserte fine » au sein du territoire français, et il est difficile de le remplacer dans de nombreux cas. Mais cette libéralisation, déjà existante pour les sociétés de transport d’une bonne quinzaine de pays de l’UE depuis quelques années et encore renforcée le 1er mai, risque d’avoir un effet pervers, c’est de rendre le ferroutage ou le transport fluvial financièrement moins attractifs entre certaines villes aujourd’hui correctement connectées entre elles, et d’encombrer encore plus les routes de France, déjà surchargées. Mais sur le plan social, la situation est encore plus inquiétante, car elle risque d’entraîner la mort de nombreuses entreprises de transports et la destruction de milliers d’emplois français. Effectivement, les transporteurs français ne sont pas à égalité avec leurs collègues des autres pays européens, pour la bonne (façon de parler…) et simple raison que la législation européenne se veut plus « libérale » que la française, et qu’elle privilégie « la liberté du travail » (chère aux constituants de 1791 dans notre pays) au détriment (dans ce cas précis mais aussi dans beaucoup d’autres) des droits de ceux qui travaillent. En effet, comme le rapporte « Le Figaro » (samedi 2-dimanche 3 mai 2009), « à la différence des autres pays européens, la France a en effet conservé sa législation du travail pour les conducteurs de poids lourds. Le droit français comptabilise comme temps de travail « tout le temps passé au service de l’employeur », alors que la législation européenne exclut les temps d’attente qui sont légion dans ce métier.

Du coup, un conducteur français coûterait 1 000 à 1 200 euros plus cher par mois qu’un conducteur d’un autre pays européen. « Les prix des concurrents européens sont 15 à 20 % moins chers que les nôtres dans un secteur où les marges sont de 1,5 % », explique Jean-Paul Deneuville, délégué général de la FNTR. Conséquence : les entreprises françaises perdent des parts de marché sur leur sol et ne peuvent même pas aller caboter à l’étranger puisqu’elles ne sont pas compétitives. » On voit là le problème que peut poser une législation européenne qui « uniformise sans distinguer », au risque de revenir sur des « droits sociaux acquis » qui, dans ce cas précis, n’ont rien d’injustes ou de choquants quand on connaît le travail des chauffeurs routiers. En somme, la législation de l’Union semble niveler les droits

particuliers des uns et des autres acquis au sein des Etats qui, tous, ont une histoire sociale différente dans le temps comme dans les applications, au seul motif d’un libre-échange et d’une libre concurrence qui ne reconnaîtrait plus (ou avec mauvaise grâce) de droits collectifs catégoriels. Néanmoins, il n’y a pas de fatalité à cette situation et la France peut encore, en arguant du principe de subsidiarité inscrit dans le traité de

Maëstricht, légiférer pour protéger ses entreprises et ses emplois du transport routier, comme le réclament d’ailleurs les routiers français. Cela peut aussi s’accompagner d’une stratégie visant à favoriser un meilleur et plus fréquent recours des routiers au ferroutage, au transport fluvial et au merroutage, en échange d’un texte législatif protecteur, ce qui aurait l’avantage de diminuer l’impact des activités de transport sur les réseaux routiers et sur l’environnement : d’une pierre deux coups ! D’autre part, la France doit aussi savoir dire « non » à la Commission européenne quand celle-ci lui enjoint de libéraliser à tout crin : toute libéralisation n’est pas forcément bonne en soi. Là encore, ce n’est pas l’idéologie économique (dans un sens comme dans l’autre d’ailleurs car l’étatisme et l’assistanat sont tout aussi néfastes) qui doit primer mais la juste conciliation entre la raison économique et le cœur social.

Jean-Philippe CHAUVIN

Les transporteurs routiers et l’UE

Les routiers français sont confrontés à la concurrence de sept nouveaux pays européens. Cela ne sera pas sans conséquences sociales, voire écologiques. Or, qu'elle soit libérale ou étatiste, ce n'est pas l'idéologie économique qui doit primer, mais la juste conciliation entre la raison économique et le coeur social.

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Le monde agricole est un peu plus inquiet encore, si cela était possible au regard des nombreuses crises qui le touchent durement depuis quelques temps (crise du lait, problème de l’écoulement des fruits de saison, attitude peu accommodante des grandes surfaces et centrales d’achat, etc.) : les producteurs de fruits et légumes français sont mis en cause par la Commission européenne dans une affaire d’aides versées par l’Etat français entre 1992 et 2002. Ainsi, la Commission de Bruxelles demande le remboursement d’environ 500 millions d’euros, sous peine de condamner la France à lui payer des astreintes financières lourdes.

Et pour quelle raison l’Union européenne intervient-elle dans une affaire intérieure ? Une fois de plus, c'est le principe majeur du libéralisme qui est mis en avant par la Commission européenne, c'est-à-dire « la libre concurrence non faussée » (sic, quand on connaît la réalité...) inscrite dans le marbre du droit communautaire de l’UE, pour s'en prendre aux producteurs français à nouveau montrés du doigt et fustigés par tous ceux qui s’en prennent aux « privilégiés » (sic, quand on connaît là encore la situation de ces producteurs !). Soyons clair : ces subventions n'ont pas été volées, loin de là, et il suffit de voir les conditions de travail, de revenus et de vie des agriculteurs pour le constater (à part quelques "gros" qui, eux, n'ont rien à craindre de

l'UE...). N’oublions pas que ces aides sont intervenues dans un contexte difficile pour les producteurs français qui devaient faire face à une concurrence fort indélicate des producteurs espagnols et italiens (le coût de la main d’œuvre n’est pas exactement le même de ce côté-ci des Pyrénées et des Alpes, et cela fausse bien des échanges…) et à la pression des grandes surfaces pour vendre moins cher et dégager plus de profits ! La Commission européenne qui s'en prend déjà régulièrement aux produits du terroir et a poussé à une "modernisation" qui a mené au productivisme (il suffit de relire les rapports sur la PAC des années 60-70 pour s’en convaincre, c'est édifiant !) et à l'élimination sur le terrain de millions d'exploitations en Europe (une chanson de Gilles Servat le rapportait déjà très bien dans les années 70 !) poursuit son sale boulot de « libéralisation », politique qui ne favorise que les grands intérêts, cette « fortune anonyme et vagabonde » caractéristique de la globalisation contemporaine : triste, vraiment triste... Mais il est aussi triste de voir l’aplatissement du ministre français de l’agriculture devant les oukases de Bruxelles : où est l’indépendance, la liberté de notre pays et, surtout, son droit de protéger ses fils, paysans ou autres, lorsque ceux-ci sont dans la difficulté ? Décidément, la France mérite mieux que cette République qui passe son temps à trahir ses enfants, ses métiers, ses terroirs…

Jean-Philippe CHAUVIN

Les producteurs français de fruits et légumes victimes du libéralisme

Louis XVI ressuscitant cent quarante quatre corporations se justifiait, devant TURGOT, par cet argument : “ En faisant cette création, nous voulons donner aux ouvriers les moyens de défense, nous voulons qu’ils puissent jouir en commun de leur intelligence, qui est le bien le plus précieux de l’homme ”.

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Le Groupe d’Action Royaliste n’est pas un mouvement, c’est une structure et un réseau destiné à répandre les saines solutions royalistes dans notre désordre contemporain, associé à l’Action Sociale Corporative. Notre but est de chercher à fédérer des volontés différentes vers un travail commun. Nous ne sommes affiliés à aucun mouvement et sommes parfaitement autonomes. Notre devise est pour cela significative, « Nous-mêmes » définition du mouvement irlandais le « Sinn Fein » en gaélique. Lors de la création de notre groupe d’action, nous avons occupés un espace devenu malheureusement vide et sans

but concurrentiel aux autres mouvements. Nous avons fait progresser les idées. Un énorme travail fut fait dans le développement de la communication par de multiples outils mis à votre disposition par internet. Un portail d’entrée du Groupe d’Action Royaliste, regroupant différents « blogs » et liens amis avec une boite aux lettres : [email protected]. Celui-ci est une vitrine axée sur l’actualité. A partir de là, personne n’est isolé, où qu’il soit en province où à l’étranger. - Des informations doctrinales - Des tracts à télécharger et une bibliothèque virtuelle - Des dates de réunions et des annonces à travers des visuels de qualités - Une Radio-Fréquence-Royaliste animé par l’un d’entre nous et diffusant des émissions sur la Toile. - Une télévision « SACR-TV », diffuse des émissions en boucle sur la « Toile ».Celle-ci est animée par deux d’entre nous.

- Des vidéos « SACR-VIDEOS », diffuse des clips d’actualité ou historiques sur « YOUTUBE ou DAILYMOTION ». Nous en sommes presque à 40 clips dont certains eurent plus de 20.000 visites - Un « Blog » nommé « Royalisme social » ou « Action Sociale Corporative » diffusant les préoccupations sociales d’hier et d’aujourd’hui des royalistes et le monde du travail : « Sociaux parce que Royalistes » - Un « Blog » nommé « Histoire des Camelots du Roi » destiné à regrouper tout ce qui à trait à cette formation de combat royaliste du XXème siècle et les continuateurs, que nous essayons d’être d’aujourd’hui à travers les «Camelots et Volontaires du Roi». Pourquoi les Camelots ? Parce que nous nous situons dans la continuité de ces hommes, champions de la communication à leur époque. De même l’esprit de panache tout droit sortit de l’ancienne France, Des chevaliers aux mousquetaires, des hussards aux compagnies franches de la marine au Canada, des chouans aux compagnons de Jéhu en passant par les muscadins. Les camelots issus des jeunesses royalistes de l’avant-garde du début du XXème siècle, restent notre exemple. Les oublier, serait les enterrer deux fois, ces hommes qui ont mis leur jeunesse et parfois leur vie pour le Roi. Nous avons voulu faire à travers le site : www.camelotsduroi.com, une sorte de musée virtuel et une base de documentation tant par l’image que par des témoignages des grands anciens. Nous ne voulons pas refaire, ce qui a existé en dans le passé, mais retrouver une dynamique nouvelle adaptée à aujourd’hui. Maître Murat, aujourd’hui disparu, comme Guy Steinbach ont vu en nous des continuateurs modernes, par notre travail dans la rue et dans les médias. Un ami m’a dit : « Tu as ramassé un blason dans la poussière et tu l’as relevé », merci de cet honneur.

Le G.A.R. en mouvement

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Notre groupe comprend aussi depuis sa création ce que nous appelons les « Camelots et Volontaires du Roi » qui sont, comme je viens de le mentionner précédemment des héritiers des Camelots du Roi. Ils maintiennent dans la rue les traditions de ventes de journaux. - 3 points de ventes sont tenus dans Paris et plusieurs centaines de journaux furent vendus - Plusieurs milliers de nos tracts sur la crise furent distribués dans les rues

- Deux de nos vendeurs subirent 4 gardes à vue pour maintenir notre présence dans la rue - Des affiches de notre groupe furent collées, de la peinture sur des murs aussi - Nous avons fait éditer et avons collé 30.000 autocollants de 5 types différents - Nous faisons des déjeuners appelés « Banquets Camelots », tous les deux mois qui réunissent des royalistes de divers horizons, qui discutent et chantent, des amitiés se lient et des groupes de travail se créent. - Nous avons participés à la « Fête de Jeanne d’Arc » de mai 2009 ou pour célébrer les 100 ans, nous avions prit l’initiative de

déposer notre propre gerbe de fleur ou il y était inscrit: « 100 ans, souvenir des Camelots du Roi ».Il fallait marquer le coup pour cette fête imposé par les Camelots du Roi au prix de 10.000 jours de prisons entre 1909 et 1912. - Nous avons été les seuls à commémorer en novembre 2008 le centenaire de la fondation des « Camelots du Roi » avec un banquet de 40 convives et la création d’une petite carte à cet effet. - Depuis deux ans nous avons relancé la commémoration de l’entrée du roi Henri IV dans Paris avec dépôt de fleurs, discours et banquet. - Nous avons fournis une liste de volontaires à l’occasion du mariage du Prince Jean sur la demande transmise par le doyen des Camelots du Roi, M. Guy Steinbach, président d’honneur de l’association « Marius Plateau », vieille association d’AF de 1930. Nous étions une dizaine pour aider à l’organisation de ce grand jour. - Nous avons réédité, sur demande de Guy Steinbach, sa brochure « Histoire des Camelots du Roi ». - Nous avons également édité : « Les Camelots du Roi aux inondations de Paris en 1910 », page oublié de l’intervention de ceux-ci pour aider les ouvriers sinistrés. -Nous avons édités : « Le Redressement économique et financier de la France sous Henri IV » de Firmin Bacconnier, expliquant que de tout temps, les principes de rénovation restent les mêmes.

- Nous publions un trimestriel : « L’Action Sociale Corporative » - Nous avons repris l’appellation du « Denier de Jeanne D’Arc » pour constituer une petite caisse noire et lancé le réseau Lescure afin de financer nos activités et notre matériel. Fidèle au principe d’aider les bonnes initiatives et du « on entre par où on peut » nous avons soutenu la campagne des élections de « L’ALLIANCE ROYALE ». Certains d’entre nous étaient sur les listes. N’est ce pas Maurras qui disait qu’il serait dommage qu’une de nos voix ait manqué à aider

et que nous devons être citoyens et non des «émigrés de l’intérieur ». Nous sommes parmi les premiers a avoir relayé et soutenu « Les assises du royalisme » de nos amis de Monarchiste.com

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Enfin tout cela pour dire que notre action n’est pas que virtuelle. Sans parler de notre présence au « Pèlerinage de Chartres », de la création de bannières pour notre groupe, de la remise d’une plaque de « Chef de Groupe Camelot» au responsable du GAR par Guy Steinbach en reconnaissance de notre travail effectué. Tout cela en un an.

Nous sommes conscients des réalités d’aujourd’hui. Nous ne croyons plus, même si cela est regrettable, aux grosses structures politiques où défilaient des groupes compacts de ligueurs lors des défilés de Jeanne d’Arc. Le travail doit être fait par de petits groupes structurés et décidés, se faisant confiance et travaillant dans la détermination du but à atteindre. Rappelez-vous « Nous-mêmes ». Nous avons fait une de nos premières réunions dans un restaurant où autour de la table se côtoyaient un informaticien, un professeur d’Université, un étudiant en Droit, un travailleur social, un cheminot et des mères de famille. D’abord amis de longue date, tous différents de

tempérament et qui, sans le GAR seraient éparpillés ailleurs. Le but est de travailler en commun et en autonomie, chacun apporte sa pierre pour le Roi. Je le dis lors des banquets, n’attendez pas des ordres, ni que l’on vous prévienne, ni que l’on donne des consignes. Vous devez, où que vous soyez, vous prendre en main et agir. Suivre les informations et nos idées diffusées sur le site et nos blogs. Télécharger les outils que nous vous mettons à disposition et à vous-mêmes d’entrer en action pour le Roi. Je vais choquer en disant que les autres tendances royalistes nous importent peu. Nous ne travaillons pas pour eux. Notre objectif consiste à être à l’écoute de ce qu’il reste du « Pays Réel ». De tenter de se greffer sur le tissu local et social pour répandre nos solutions aux problèmes du quotidien de tous. Ainsi pour cela, fidèles à notre détermination, nous aiderons toute bonne initiative d’où qu’elle vienne. Nous travaillons sur la manière de diffuser nos idées à la majorité de la population française à qui nous avons le devoir de faire connaître l’alternative royaliste. Le Prince Jean d’Orléans connaît nos activités. Nous lui écrivons et il nous répond par des encouragements, parfois des regrets de ne pouvoir être parmi nous aux banquets comme lors de la fête d’Henri IV. Bref il nous faut convaincre, avoir envi d’agir, puis entreprendre, se demander le soir, ce que l’on a fait pour faire avancer la cause durant la journée, pour le Roi. Nous avons encore beaucoup de projets pour l’année 2009-2010, nous n’attendons que les volontaires du Roi pour les mener à terme ! C'est-à-dire avec vous ! Frédéric Winkler

"Personne n'a le droit, quand il a entrevu une fois la vérité religieuse ou politique de s'y soustraire sous le fallacieux prétexte qu'il est difficile de l'obtenir."

Léon DAUDET

ASC – royalismesocial.com - 2009 17

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Adam Smith C’est en 1776 que parut un ouvrage capital pour l’économie politique : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. C’était l’oeuvre du fondateur de l’économie politique, l’écossais Adam Smith. Il avait 53 ans à la parution de son grand ouvrage. Libéral comme l’étaient la plupart des économistes de son temps, il fut un remarquable observateur et eut le mérite de poser clairement les premiers principes de l’économie politique. Pour l’exposition des idées d’Adam Smith, je me suis référé à l’ouvrage, paru en 1922 : Gide et Rist : Histoire des Doctrines Economiques Le chapitre concernant Adam Smith est le Rist. Le Travail. Quesnay, économiste français de la même époque, avait écrit : « L’agriculture est la source de toutes les richesses de l’Etat et de celles de tous ses citoyens. » Les autres productions en dépendaient. Rist fait remarquer que dès la

première phase de son livre, Adam Smith s’inscrit en faux contre cette idée : « Le travail annuel de chaque nation est le fonds primitif qui la fournit de tous les objets nécessaires et utiles à la vie, qu’elle consomme chaque année, et qui consistent toujours soit dans le produit immédiat du travail, soit dans ce que l’on achète avec ce produit aux autres nations. » La Fontaine le savait puisqu’il écrit dans la fable du Laboureur et ses Enfants :

« Travaillez, prenez de la peine C’est le fonds qui manque le moins »

Le fonds est ici synonyme de terre, laquelle a besoin pour porter des fruits d’être travaillée et soignée. D’ailleurs, la primauté du travail ne signifie nullement dans l’esprit d’Adam Smith que le travail est source unique de richesses. Mais « il affirme, dit Rist, qu’en définitive c’est l’activité de l’homme qui créé chaque année la masse des biens qu’il consomme, non les forces naturelles lesquelles, sans sa direction, demeureraient infécondes et inutiles. » Après cette introduction et des considérations sur la monnaie, Adam Smith passe à la notion fondamentale de son ouvrage : la division du travail. Alors que dans une société primitive, l’individu pourvoit à la totalité de ses besoins, dans nos sociétés civilisées, chacun de nus se spécialise et produit en quantité un même article pour l’échanger et obtenir en contre-partie ce qui lui est nécessaire. Par la division du travail, les hommes coopèrent. Cette coopération est à l’origine de la formation du produit national et c’est elle, dit Rist en manière de conclusion « la véritable source du progrès et du bien-être ». La Spécialisation Dès la plus haute antiquité, les hommes se sont spécialisés, qui d’une manière, qui d’une autre, dans les activités sociales. C’est ainsi qu’on a : des charpentiers, des ferronniers, et dans les professions libérales : des médecins, des avocats, des enseignants. Autant de métiers et des professions différentes. La spécialisation qui résulte de la division du travail, a deux conséquences : . Une amélioration de la qualité, d’une part ; . Un abaissement du coût d’autre part. En revanche, elle place chacun devant un double problème : produire et vendre (ou échanger), ce qui implique qu’on produise en fonction de la demande, autrement dit selon les besoins du marché, à des prix aussi bas que possible. On en connaît les conséquences. Tandis que pour satisfaire ses besoins il suffit à u homme d’être habile et travailleur, la spécialisation l’assujettit au marché et le place sans cesse devant le risque de la mévente. Situation dangereuse même pour le meilleur des artisans. La décomposition du travail Adam Smith examine aussi une autre forme de la division du travail qu’on a nommé ultérieurement le travail en série et qui se perfectionna dans les débuts du XXème siècle pour donner naissance au travail à la chaîne. Je désignerai cette méthode sous le nom de décomposition du travail parce qu’elle décompose la fabrication d’un objet simple en une suite d’opérations élémentaires. A l’opposé de la division du travail (sous la forme traditionnelle) elle ne s’est pas constituée spontanément : elle est une conséquence de l’étude rationnelle des gestes et des actes successifs pas lesquels naît un objet. C’est ainsi qu’Adam Smith cite l’exemple d’une manufacture où la fabrication d’une épingle nécessite 18 opérations successives, chacune effectuée par un ouvrier spécialisé soit au total 18 O.S. par épingle. Mais malgré l’accroissement des effectifs, le gain de production se révèle énorme quand on le compare à la production d’un artisan qui ferait à lui seul chaque épingle de bout en bout. Cette décomposition du travail qui commençait à se développer au temps d’Adam Smith eut un avenir extraordinaire et des effets à la fois bons et mauvais. Nous en reparlerons.

La division du travail

Base doctrinale :

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DATE

NATURE

INITIATIVE

OBJET

21 Mars 1841 22 avril 1850 18 juin 1850 15 juillet 1850 22 février 1851 1874 4 juillet 1876 Mars 1883 Juin 1883 2 février 1886 24 février 1886 29 mars 1886 Octobre 1886-87 11 juin 1888 23 novembre 1889 7 décembre 1889 7 décembre 1889 9 mars 1891 7 juillet 1891 Décembre 1891 1892 29 octobre 1892 27 décembre 1892 1893 1893 1894 1894 12 janvier 1895 1895 1895 1895 1895 1898 1898 1900 1900 1902 1905 13 juillet 1906 2 avril 1909 1910 1911 Mars 1912 1912 10 juillet 1915 19 novembre 1918 25 mars 1919 28 mars 1919 12 mars 1920 5 avril 1920 18 avril 1920 21 décembre 1920 Janvier 1922 1922 1922 1922

Loi Loi Loi Loi

Proposition de loi Loi

Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Proposition de loi

Proposition de loi Proposition de loi

Loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Loi

Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Loi Proposition de loi

Loi

Loi Loi Loi

Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi Proposition de loi

Montalembert A. de MUN Benoist d’AZY Benoist d’AZY A. de MUN E. Le KELLER Lockroy Mgr. FREPPEL A. de MUN A. de MUN et Mgr FREPPEL A. de MUN A. de MUN et Mgr FREPPEL A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN et Lecour Grandmaison A. de MUN A. de MUN, F. RAMEL , Lecour Grandmaison A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN Abbé Le MIRE F. RAMEL A. de MUN Abbé LEMIRE Dessausay A. de MUN A. de MUN Abbé LEMIRE Dausette F. RAMEL Abbé LEMIRE Dausette GAILLARD-BANCEL P. Lerolle A. de MUN A. de MUN A. de MUN A. de MUN Abbé LEMIRE A. de MUN J. Lerolle J. Lerolle J. Lerolle J. Lerolle M. Patureau Mirand F. RAMEL GAILLARD- BANCEL Roulleaux-Dugage De Castelnau De Castelnau et GAILLARD-BANCEL

Travail des femmes et des enfants dans les manufactures. Logements insalubres. Caisses de retraite. Sociétés de secoure mutuel. Contrats d’apprentissage. Travail des femmes et des enfants. Organisation des chambres syndicales. Retraites ouvrières. Syndicats mixtes. Accidents du travail. Interdiction du travail pour les jeunes avant 13 ans. Durée du travail limitée à 11 heures par jour. Retraites ouvrières. Maladie et vieillesse. Repos dominical. Salaire minimum légal. Journée de travail limitée à 10 heures. Conflit du travail et arbitrage. Accident du travail. Suppression du travail de nuit pour les femmes et les enfants. Caisses de retraites, maladie et vieillesse. Assurances sociales. Limitation de la journée de travail. Arbitrage temporaire et facultatif dans les conflits du travail. Limitation de la saisie-arrêt des salaires. Accidents du travail. Insaisissabilité du bien de famille. Extension de l’arbitrage. Insaisissabilité partielle du salaire. Création d’un ministère du Travail. Extension de la capacité syndicale. Reconnaissance de la capacité de posséder aux syndicats. Conciliation et arbitrage. Insaisissabilité du bien de famille. Extension de la capacité syndicale. Retraites des ouvriers mineurs. Assurance obligatoire contre l’invalidité et la vieillesse. Retraites ouvrières. Assurances vieillesse par des caisses professionnelles et régionales. Repos dominical. Salaire minimum légal. Retraites ouvrières. Réglementation du travail des employés. Semaine Anglaise. Institution du vote familial. Salaire minimum légal pour les travailleurs à domicile. Obligation de respecter accord conclu entre employeur et salarié pour une profession ou une région. Statut des conventions collectives du travail, dans le cadre de la liberté contractuelle. Interdiction du travail de nuit dans les boulangeries. Capacité de posséder reconnue aux syndicats. Accession à la petite propriété. Organisation du crédit commercial. Caisses de chômage. Assurances sociales. Vote familial. Logement des familles nombreuses. Organisation régionale et professionnelle des caisses d’assurances sociales.

Nous limitons ce relevé aux principales propositions de Loi ou Lois, sans vouloir être exhaustifs et sans mentionner les interventions au Parlement.

NB : Les personnages cités dans ce document étaient des catholiques sociaux ou royalistes.

LES ORIGINES DE LA LÉGISLATION SOCIALE EN FRANCE Relevé chronologique de 1841 à 1922.

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