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Résumés/Abstracts 23
Méthodes.— Onze participants (6 femmes, 5 hommes) jeunes(24,8 ans ± 5,9) ont été invités à participer à deux sessions expéri-mentales, avant et après une nuit sans sommeil. Chaque sessionétait composée du Karolinska Sleepiness Scale (KSS), du KarolinskaDrowsiness Test (KDT) ainsi que d’une tâche de lecture de texte.Pour le KDT, l’EEG a été enregistré pendant 9 min (3 yeux ouverts,3 yeux fermés puis 3 yeux ouverts). Une analyse spectrale de l’EEGdans la bande de fréquence de l’alpha (7,9—12,6 Hz) a été réalisée,le ratio de la puissance de l’alpha yeux fermés/ouverts a étéutilisé comme indice de vigilance. La voix a été enregistrée avecun microphone de proximité et un magnétophone numérique lorsde la tâche de lecture du texte qui avait pour particularité d’êtresans valence émotionnelle.Résultats.— Comme attendu, les résultats montrent une augmenta-tion significative du score de somnolence (KSS) et une diminutiondu ratio alpha yeux fermés/ouverts après la privation de sommeil.L’analyse acoustique des voyelles segmentées dans le discours meten évidence une diminution du rapport entre l’énergie harmoniqueet l’énergie du bruit, une augmentation du centre de gravité spec-trale et des perturbations relatives aux fluctuations locales de lafréquence fondamentale après privation.Conclusion.— Les résultats préliminaires suggèrent que la mélodieet le timbre de la voix sont modifiés par une privation de som-meil. L’instabilité à court-terme de la fréquence fondamentalepeut témoigner d’un contrôle moins opérant. Des déplacementsd’énergie dans le spectre se produisent peut-être sous l’effet d’unemoins grande précision dans l’articulation. Enfin, l’augmentation debruit dans la prononciation est un indice de raucité de la voix. Defutures analyses permettront de déterminer s’il existe un lien entreles variations des paramètres acoustiques et celles de la vigilance.Déclaration d’intérêts.— aucun.Ce poster a recu le prix Elsevier pour la revue « Médecine du Som-meil ».
http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.051
PO 06Aspect descriptif du sommeil desadolescents en milieu scolaire dansdes établissements de la régionPoitou-CharentesJ. Paquereau a,∗, M. Deguen a, V. Picq b, M. Cauet c, C. Bernard d,F. Delhomme e, X. Drouot f
a Réseau Veille Sommeil en Poitou-Charentes, Poitiers, Franceb Lycée Berthelot, Châtellerault, Francec Lycée Pilote Innovant, Chasseneuil-du-Poitou, Franced Syndicat des infirmières scolaires Poitou-Charentes, Poitiers,Francee Lycée Pierre-de-Ronsard, Poitiers, Francef Faculté de médecine, Poitiers, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Paquereau)
Objectif.— Connaître les horaires, la durée et la qualité du som-meil de collégiens et lycéens de la région Poitou-Charentes afin defaciliter une approche préventive personnalisée des comportements« sommeil » dans cette catégorie d’âge.Méthodes.— Distribution de questionnaires « sommeil » (horaires,qualité, somnolence-fatigue, troubles du sommeil, sieste, environ-nement) à des classes de 6e, 5e, 4e, 3e, 2nd, 1re, terminale, enpartenariat avec 9 établissements de la région Poitou-Charentessélectionnés en raison d’une demande d’intervention sur le sommeilau Réseau-Veille Sommeil en Poitou-Charentes (ReVeS en Po-Ch). Lamajorité des établissements était située en milieu rural.Résultats.— Les heures de coucher et lever variaient en fonction desclasses, de la période (semaine, week-end, vacances) et des établis-sements. En période de vacances, les levers se retardaient (jusqu’àplus de 4 h pour des secondes) plus que les couchers (jusqu’à plus
de 2 heures). Quelle que soit la classe, le temps au lit augmen-tait entre 0h50 (6e) et 2h00 (seconde) entre la période scolaireet les vacances. Une augmentation progressive était notée pour :(i) la mauvaise qualité du sommeil (plus de 3 mauvaises nuits parsemaine) en passant de 12,7 % (6e) à (29 %, terminale), (ii) Lasomnolence-fatigue le matin évoluait entre 15 % (6e), 32 % (3e) et39 % (1re). Les difficultés d’endormissement (3 soirs et plus) étaientprésentes entre 29 % (terminale) et 41 % (3e). La présence du télé-phone portable dans la chambre progressait de la 6e (19 %) à la 3e
(57 %). La TV était dans la chambre pour 40 à 50 % des collégiensquelle que soit la classe et l’ordinateur passait de 20 % en 6e à61 % en 3e. Le stress était rapporté chez 3 % (6e) à 15 % (3e) desélèves. L’insomnie était le trouble du sommeil mentionné le plusfréquemment entre 22 % (terminale) et 28 % (3e).Conclusion.— Ces données confirment qu’en Poitou-Charentes lestroubles du sommeil de l’adolescent sont comparables à ceuxd’autres enquêtes : retard de phase important, insuffisance de som-meil, électronique dans la chambre. Le besoin de sommeil enpériode vacances a été évalué ici à 10 heures.Déclaration d’intérêts.— aucun.
http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.052
PO 07Performances de conduite réelles vssimulées d’un deux-roues motorisé :influence de la privation totale desommeil et de l’heure de la journéeC. Bougard a,∗, D. Davenne b, S. Moussay b, S. Espie c
a IRBA - EA VIFASOM, Brétigny-sur-Orge, Franceb Inserm, COMETE U1075, Caen, Francec IFSTTAR-SIMU, Marne-la-vallée, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Bougard)
Objectif.— L’objectif de cette étude était de valider un simula-teur pour l’étude des effets respectifs ou combinés d’une privationtotale de sommeil (PTS) et de l’heure de la journée (HJ) sur lesperformances de conduite d’un deux roues motorisé (2RM) lors dela réalisation de manœuvres critiques.Méthodes.— Douze sujets masculins ont participé à 8 sessions detests de conduite à 06:00 h, 10:00 h, 14:00 h et 18:00 h après unenuit normale de sommeil (NN) et après une PTS. Ils devaient réa-liser une manœuvre de freinage d’urgence et d’évitement à 20 et40 km.h-1 sur un véhicule instrumenté en situation réelle aména-gée et sur un simulateur dynamique. Pour chaque manœuvre, ladistance nécessaire était enregistrée.Résultats.— Concernant la manœuvre de freinage d’urgence, l’effetde la PTS dépendait de la situation de conduite (F(1,11) = 6,35 ;p < 0,05). Les distances d’arrêt étaient plus courtes sur simulateuret dans cette situation, plus courtes après la NN (5,41 ± 2,47 m)qu’après la PTS (6,23 ± 3,38 m). Les effets de l’HJ dépendaient éga-lement de la situation de conduite (F(3,33) = 7,12 ; p < 0,01), lesperformances s’améliorant l’après-midi, uniquement en situationréelle. Les effets combinés de la PTS et de l’HJ (F(3,33) = 0,82 ;p = 0,49) étaient toutefois comparables entre les deux situations deconduite. Concernant la manœuvre d’évitement, les effets de laPTS (F(1,11) = 1,12 ; p = 0,31), de l’HJ (F(3,33) = 0,69 ; p = 0,56), toutcomme leurs effets combinés (F(3,33) = 0,68 ; p = 0,59), n’étaientpas déterminés par la situation de conduite.Conclusion.— La comparaison des situations de conduite (réelle vssimulée) ne révèle pas de différence significative concernant la miseen évidence des effets combinés de la PTS et de l’HJ sur les perfor-mances de conduite d’un 2RM. Ceci valide le simulateur pour notrethématique de recherche. Toutefois, les performances obtenues ensituation simulée sont, conformément à la littérature, plus sensiblesaux effets de la PTS. Le manque de restitution sensorielle, la sen-sation d’invulnérabilité sur simulateur, contribuent probablement