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Association caritative loi 1901 – 13 rue St Guénolé 49300 Cholet contact : [email protected] - www.libami.org
Le 11 octobre 2015 s’est déroulé la 4e RANDO LIBAMI
Elle rassemble toujours plus d’amis acquis à la démarche auprès des enfants de Nabaa. Les pâtisseries libanaises reçoivent toujours un franc succès.
Journal N° 17 – novembre 2015
Cholet
« Nous nous sentons responsables des Syriens qui ont pris refuge dans notre pays » nous dit dans son témoignage, Mona, une maman libanaise aidée par LIBAMI à Beyrouth. Vous vous intéressez à la vie des libanais, dans le contexte très particulier qui est le leur, depuis qu’ils accueillent des réfugiés syriens. 1 500 000 syriens se sont réfugiés au LIBAN depuis 2 ans. Le LIBAN est un petit pays de 4 500 000 habitants. Ce journal met un focus sur l’impact au quotidien de l’arrivée des réfugiés syriens au LIBAN, aussi bien avec le regard d’une maman libanaise que celui d’une maman réfugiée syrienne. Nous avons aussi relevé quelques articles de presse qui relatent les souffrances des uns et des autres, et aussi beaucoup de fraternité entre libanais et syriens. Et nous que pouvons-nous faire, que faisons-nous ? Opération : lait urgence bébé Nous vous avons lancé un appel, en avril dernier, pour aider LIBAMI Beyrouth à donner du lait à des bébés sous-alimentés. Vous êtes nombreux à avoir répondu à cet appel et nous avons collecté 6380 €. Les mamans vous en remercient par la voix de Nohad AZZI présidente de LIBAMI- BEYROUTH Opération : 100 parrainages pour les 30 ans de LIBAMI le 19 mars 2016 Plus que jamais nous croyons que l’aide à une éducation de qualité est la condition indispensable au développement des jeunes, pour que demain ils construisent leur avenir dans leur pays. Nous vous proposons des parrainages pour l’éducation des jeunes de NABAA dans les fiches jointes au journal, 90 parrains financent aujourd’hui la scolarité de 90 enfants de NABAA, nous serions très heureux d’atteindre cet objectif de 100 enfants parrainés pour la soirée de notre 30è anniversaire le 19 mars prochain. Merci pour votre soutien et au 19 mars 2016 au Théâtre St LOUIS pour une soirée exceptionnelle ! Georges Marie LEROUX - Président
édito
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FISCALITE DES DONS La loi vous permet de déduire 66% de vos dons sur votre revenu
imposable. Pour 100 € versés à Libami , seulement 34 € sont à votre charge,
(Selon la législation en vigueur).
www.libami.org
SOMMAIRE Page 1 : Edito – nouvelles brèves Page 2 : Le quotidien avec Libami Beyrouth Page 3 : Quelques articles de presse du Liban Page 4 : Hussein, le regard de l’Espoir Pour les fêtes de fin d’année
530 kg de chocolats arrivent du Liban Il reste quelques boites disponibles.
Dépêchez-vous !
Libami Cholet fête ses 30 ans le 19 mars 2016 au Théâtre Saint Louis
Allez voir sur le site : www.libami.org
Assemblée Générale du 15 novembre 2015
le nouveau Conseil d’administration
Barré Claudine Delalande Gilles Barré Jacky Delalande Evelyne Baumier Louis-Marie Kouche Françoise Bodet Jacques Kouche Oussama Bodet Monique Leroux Georges-Marie Boussion Elisabeth Leroux Germaine Breteaudeau Chantal
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Le quotidien avec Libami Beyrouth
L’Atelier de Chocolat Grâce à la commande chocolat de Libami Cholet, plus de 26 femmes sont rémunérées et présentes chaque jour, depuis mi-septembre, à l’atelier: Auprès du four, à griller les noisettes et les pistaches. Dans la cuisine, à faire fondre le chocolat, préparer le mélange et le renverser dans les moules. Dans la salle de travail à emballer et à mettre les étiquettes. Les femmes enchaînent un travail très bien organisé.
« Une famille syrienne musulmane vit depuis deux
ans chez un libanais chrétien qui habite seul à Achrafieh
(quartier chrétien de Beyrouth).
Nour travaillait dans la petite entreprise de Joseph depuis
plus que quatre ans. Quand la guerre est devenue trop
dangereuse pour sa famille restée en Syrie (son épouse et ses 3 enfants de 3, 6 et 9 ans),
il lui a proposé de les faire venir et de vivre chez lui.
Ce mardi d’octobre, en visitant l’atelier de chocolat, j’ai rencontré Hussein AFARA !ans. Il accompagnait sa maman à son travail. Très surpris qu’il ne soit pas à l’école, je l’interroge : « Es-tu malade ? » Avec tristesse il m’a répondu : « Maman n’a pas l’argent pour m’acheter ma tenue pour aller à l’ école, mais ça va bientôt s’arranger car elle travaille à l’atelier Libami. Octobre 2015 - Oussama Libami Cholet en visite à Beyrouth
Le lait au soutien scolaire : A LIBAMI, les 70 enfants du soutien scolaire, ont le plaisir de boire un verre de lait tous les après-midi.
Entretien avec Samar, 29 ans, mère de 4 enfants réfugiée syrienne Samar vient à notre Association Libami pour demander une aide pécuniaire. Sa situation s’avère difficile surtout avec le chômage de son mari. Samar commence à parler de ses besoins et de ses problèmes. «Mon plus grand souci est comment nourrir mes enfants». Ce matin, n’ayant rien à manger, elle va chez un voisin libanais et rapporte une petite assiette d’olives, du pain et du thé. «Les enfants demandent toujours plus à manger, mais je n’ai rien d’autre à leur donner.» Elle affirme : « les libanais me traite comme une libanaise, avec beaucoup de respect et de tendresse. Ils m’aident à acheter le lait pour mon petit et m’orientent vers les ressources médicales et sociales spécialisées pour mes besoins ». Comme Samar, un grand nombre de syriennes sont très entourées et aidées par la société libanaise et les ONG. Samar dit : « Quand je suis arrivée en territoire libanais, j’étais sans vêtements, sans maison, sans argent, sans rien ». Pourtant musulmane, elle a été accueillie par une famille libanaise chrétienne. Elle a habité pendant 9 mois chez elle jusqu’à ce qu’elle trouve une location dans la région couverte par l’Association Libami. Sans le support de cette famille libanaise, Samar, son mari et ses enfants auraient été dans la rue. L’hospitalité libanaise, affirme Samar, est très grande et ce qu’on dit à propos des libanais est vrai : « Ils ont un grand cœur et ils aiment tout le monde surtout les plus démunis. Ils les aident et les supportent comme cela s’est passé avec moi. Un grand merci pour le Liban, le peuple libanais qui a déployé un grand effort pour me protéger avec ma famille et pour m’aider à survivre grâce à des Associations comme Libami ».
Le soutien scolaire : Après avoir pris le déjeuner préparé et offert par Libami, les enfants commencent à étudier. « Le but principal du soutien scolaire à Libami est de permettre à 70 enfants de progresser et de leur donner toutes les chances de réussite scolaire. 10 éducateurs rémunérés sont présents pour aider les élèves à avoir confiance en leurs capacités et à surmonter leurs difficultés d’apprentissage ».
Entretien avec une maman libanaise: Mona 44 ans – 2 enfants « Mon mari travaille comme chauffeur journalier. Je suis secrétaire à mi- temps car je dois être à la maison avant le retour de l’école de mes enfants. J’ai deux fils : le premier est retardé mental et le second est épileptique. C’est dommage pour ces réfugiés qui ont quitté leur pays par la force. Le grand afflux de ces réfugiés dans le petit territoire libanais a causé de grands problèmes au niveau des loyers et du travail. Le libanais ne trouve plus de possibilité d’embauche. « Je suis triste car je vois que les réfugiés sont aidés par plusieurs ONG et les libanais ont, eux aussi, besoin d’une grande aide à ce stade. Pourtant, nous nous sentons des responsables des syriens qui ont pris refuge dans notre pays. Je me pose la question toujours, et si jamais c’était nous qui étions réfugiés libanais en Syrie ? Bien sûr qu’ils nous traiteraient avec respect et dignité et nous aideraient à dépasser nos difficultés. Pour moi, je traite autrui, quelles que soient sa nationalité, sa couleur ou sa religion, comme j’aurai voulu que les autres me traitent ! Mais en fait, je n’ai pas les moyens financiers étant donné que je suis moi-même aidée par l’Association Libami. Sans elle, mes deux fils n’auraient pas été à l’école et je n’aurais pas pu assurer leur traitement seule. Si tout le monde pensait ainsi, nous vivrions beaucoup mieux avec moins de tension et plus d’amour ».
Traduit par Zeina Wehbé Libami Beyrouth
Des articles de presse du Liban
Des artistes libanais et syriens reflètent leur point de vue sur la crise syrienne à travers leur art.
Espace d’espoir de Lena Merhej
Le choix de Mohamad Khayata
Face à la catastrophe… de Mayssam el-Hindi
Les dieux de la guerre de Ahmad Naffory
Fathiyé la couturière : l’histoire d’une déplacée syrienne devenue chef de famille Fathiyé Hussein Diab est une réfugiée Syrienne au Liban. C’est à partir de sa tente dans les montagnes frontalières qu’elle a pu émerger et se surpasser. Elle a appris le métier de couturière qui l’a aidée à résister et à faire face aux difficultés de la vie, après qu’une maladie eut laissé son mari avec un lourd handicap. La responsabilité de subvenir au besoin de sa famille, cinq personnes, lui incombait désormais. « Sans l’aide d’associations caritatives libanaises, ma famille et moi serions morts de faim ». Même si elle assure que les habitants des villages voisins ont toujours pourvus à ses besoins. « Ils nous ont toujours fait sentir que nous étions des leurs », elle a voulu s’en sortir par elle-même. Fathiyé a participé à une cession de couture organisée par une ONG libanaise qui apprend la couture et la broderie à des femmes libanaises et syriennes. Elle a vite appris. Elle a acheté une machine à coudre en empruntant la somme de 200 000 livres (130 dollars). Aujourd’hui, elle s’attelle à confectionner des jupes longues destinées à celles qui doivent cacher leurs formes en travaillant aux champs. Fathiyé travaille 10 heures par jour. Elle gagne 5 à 10 dollars par jour « Aujourd’hui, nous mangeons à notre faim et nous remboursons la somme empruntée pour l’achat de la machine à coudre ».
Photographe et correspondant du daily Star et le l’associated press (ap)
MIGRANTS OU REFFUGIÉS ? (Oussama – octobre 2015) J’ai profité de mon voyage familial au LIBAN, pour rendre visite à l’association LIBAMI, où j’ai rencontré les membres du bureau dirigeant. Nous avons échangé sur la dramatique situation que supporte le Liban, et avons discuté des moyens à mettre en œuvre pour leur venir en aide, pour faire face aux problèmes récurrents de la présence des syriens dans le quartier de NABAA : Hébergement, travail, santé, scolarité, alimentation, vêtements (l’hiver est proche)….. En effet, à Nabaa comme sur l'ensemble du Liban, les Syriens sont partout présents, mendiant dans la rue pour les uns, ouvrant de petites échoppes et commerces en tout genre pour les autres. Certains acceptent un petit travail pour un salaire réduit pénalisant la main-‐d’œuvre libanaise, contraignant à partager les maigres ressources locales, d’où un appauvrissement des deux populations. Depuis plus de 4 ans que cette injuste guerre existe, le Liban a accueilli des réfugiés fuyant les massacres... voilà aujourd’hui ces migrants installés dans un pays qui souffre déjà d’une crise politique et sociale sans précédent. L’association LIBAMI continue à faire son travail humanitaire, sans distinction de l'origine des demandeurs, pour la survie au quotidien (nourriture, couvertures, vêtements…) sans oublier le travail constant de présence auprès de nos familles libanaises et de leurs enfants pour un support scolaire et nutritionnelle sans relâche. Trop d’années ont passé depuis l’indépendance du Liban et de la Syrie, au cours desquelles les populations respectives se vouaient une méfiance réciproque malgré les liens de parenté, notamment dans les zones frontalières. Une méfiance entretenue en raison de considérations politiques et économiques, motivées par la nature des pouvoirs qui présidaient aux destinées des deux pays. Cette situation allait bien entendu empirer durant la période de la tutelle , au cours de laquelle Damas a exercé une influence sans partage sur son petit voisin. Au delà des souffrances et du malheur frappant aujourd’hui les Syriens et du malaise angoissant qui habite les Libanais, s’il fallait enregistrer un seul aspect pouvant cautériser quelque peu la blessure béante provoquée par la guerre en Syrie, c’est bien la rencontre indépendante de la volonté de deux peuples qui ont appris à se connaître et, dans de nombreux cas à coopérer ensemble. Une attitude commune qui force l’admiration. Pour autant, les cas de friction restent importants.
Au delà des souffrances… De Gaby Nasr
Directeur des éditions spéciales – L’Orient- le jour
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Ce mardi d’octobre, en visitant l’atelier de chocolat, j’ai rencontré Hussein AFARA 8 ans. Il accompagnait sa maman à son travail. Très surpris qu’il ne soit pas à l’école, je l’interroge : « Es-tu malade ? » Avec tristesse il m’a répondu : « Maman n’a pas l’argent pour m’acheter ma tenue pour aller à l’école, mais ça va bientôt s’arranger car elle travaille à l’atelier de chocolat Libami. Octobre 2015 - Oussama (Libami Cholet) en visite à Beyrouth.
Le regard de l’Espoir.
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