Atelier

Atelier de cration 1 Stphane Alias Gallay ([email protected])

Le but de ce document ne pas de parler de la cration elle-mme, mais de ses

outils : traitement de texte, mise en page, impression, etc. Il na pas la prtension

de vous aider crer le contenu. Dautres personnes vont a beaucoup mieux que

moi, mme si jai la lointaine impression que, fondamentalement, il y a autant de

mthodes de cration quil y a de crateurs.

Comment crer son jeu de rle ?

Un atelier technique

Dernire mise jour: le septembre .

2 Atelier de cration Stphane Alias Gallay ([email protected])


Techniques zen de cration

La cration e souvent un grand bouillonnement qui demande un tantinet de

discipline avant dtre utilisable. Ce valable aussi pour la partie technique.

Ceux qui piquent des crises dahme la seule mention du mot discipline (je

peux vous le faire en allemand aussi, si vous voulez) vont sans doute penser que

ce genre dapproche ne rien dautre quune conspiration des Puissances de la

Raison pour touffer leur imaginaire dbordant. Ce ne pas le cas ; ce mme

le contraire.

La discipline, ce sont des habitudes prendre, des automatismes. Une fois quils

sont acquis, ces automatismes permettent de se concentrer exclusivement sur la

cration seule. En fait, ces habitudes sont simplement l pour vous faciliter la vie.

Rester simple

Plus ce compliqu, plus a casse facilement. Comme, en gnral, ce plus long

mettre en place, a fait perdre dautant plus de temps. Si en plus on travaille

avec plusieurs personnes, on a le risque que des incompatibilits apparaissent.

Sparer les tches

Un traitement de texte ne pas un outil de mise en page, non plus quun logiciel

de dessin. Pas la peine donc de se lancer dans les colonnes multiples et les inclu-

sions dimages si, de toute faon, on na pas encore fini de taper le chapitre.

Sauvegarder, sauvegarder, sauvegarder

Dans leur grande majorit ce--dire hors catarophe majeure les apprentis-

crateurs qui perdent leur texte nont que ce quils mritent ! Il faut toujours avoir



au moins une, voire plusieurs copies de sauvegarde de prfrence pas au mme

endroit que loriginal. Et faire souvent des copies. a prend cinq minutes, mais

on dort mieux aprs.

Savoir ce quon veut

Un document prvu pour tre diffus sur le Web, imprim en offset ou pas dif-

fus du tout (un document de travail ou qui doit tre repris par quelquun dautre)

ne se prparent pas de la mme manire. Mieux vaut dfinir ses besoins avant de

se lancer et dvelopper ce dont on a besoin. Pas besoin, par exemple, de numri-

ser des images en haute rsolution si ce pour faire un site Web

Par contre, sachez aussi que qui peut le plus, peut le moins : on peut facilement

convertir un document dein limpression offset en document pour le Web.

Le contraire e nettement moins vident.



Textes

Fondamentalement, nimporte quel diteur de texte peut servir crire : mme

un Notepad ou un Stickies peut tre utilis. Cependant, ce genre doutil atteint

vite ses limites souvent mme des limites physiques : les fichiers tant limits

une certaine taille.

Au minimum, lauteur cherchera utiliser un outil qui peut lire et crire le format

RTF (Rich Text Format), ce qui autorise des facties telles que le gras ou litali-

que. Nanmoins, il e plus que recommand surtout pour de longs documents

de rechercher un outil qui permet de travailler avec des feuilles de yle.

Travailler avec style

Les feuilles de yle sont un outil de formatage global pour les paragraphes. Sils

sont bien appliqus, les feuilles de yle assurent que deux paragraphes utilisant

la mme feuille de yle auront la mme apparence : mme police de carare

utilise, mme marges, mme interlignage, etc.

Les feuilles de yles ont deux intrts principaux : unifier lapparence dun document

et ruurer hirarchiquement ce document. En effet, la plupart des programmes

utilisant les feuilles de yle permettent lusage de diffrents niveaux de titres, d-

pendant les uns des autres. Titre dsigne le titre du document, Titre le titre

dun chapitre du document, Titre le titre dune seion dun chapitre, etc.

Microsoft Word, par exemple, permet une visualisation dun document par sa

ruure et, si les yles de titres sont correement appliqus, de remanier cette

ruure en dplaant seulement les titres (les niveaux infrieurs suivent auto-

matiquement).

Un avantage secondaire de lutilisation des titres et des feuilles de yle e que a

permet une exportation plus facile, soit vers le format HTML (pour publications

sur Internet), soit vers un programme de mise en page.



Vous navez pas besoin de tant de yles que a : le yle Normal pour les paragra-

phes de texte, les yles de titre Titre , Titre , etc., plus un yle Normal-petit

(notes, encadrs), Normal-retrait (exemples, citations), Normal-lie (pour les

lies de matriel, par exemple). Les plus prvoyants peuvent crer un yle Indi-

cation, qui ne sera utilis que pour des informations de mise en page et qui peut

ainsi facilement tre effac ensuite.

Le principe de base e que chaque paragraphe doit avoir un yle et sy tenir. Le

formatage local qui consie changer les rglages sur un seul paragraphe doit

tre proscrit. Les seules choses acceptables sont lusage de gras ou ditalique. Si

un paragraphe doit absolument tre diffrent, autant crer un yle qui lui soit

spcifique et/ou rflchir la pertinence de cette particularit.

chacun son modle

Une autre bonne ide consie crer un modle de document. Les modles

templates sont des fichiers de base, contenant dj une proto-mise en page, les

feuilles de yle ad hoc, les en-tte et pieds de page, etc.

Un modle peut par exemple tre dfini comme ayant des marges de cm gauche

et droite, cm en haut et en bas, avec un en-tte contenant le titre du fichier et un

pied de page qui indique la date de modification et le numro de page. Les marges

indiques ici sont une moyenne optimale ; on peut rduire ou agrandir volont,

mais attention la limite physique de votre imprimante. Les imprimantes laser ont

une marge physique vers . cm, voire . cm sur certains modles, les imprimantes

jet dencre ont en gnral des marges minimales plus faibles, de quelques millimtres,

sauf en bas, o il faut compter au moins . cm (certaines imprimantes jet dencre

impriment franc-bord, mais pour du texte, ce ne pas forcment recommand).

Placez-y vos yles ; limportant pour les yles, ce quils soient lisibles pour

vous. Si vous aimez travailler sur du texte en script, taille huit, rglez votre yle

Normal ainsi mais faites ces rglages dans le yle. Le Tout sleionner doit

tre banni de vos outils ( part pour faire du copier-coller, et encore).



Reez simple : plus vous ferez dans le complexe, plus les risques que a dconne

augmentent. Ce texte e un document de travail ; il ne doit pas tre beau, il doit

tre lisible et utilisable. Une certaine lgance e un bonus, mais pas un but pre-

mier ; en gnral, une mise en page propre et lisible e lgante.

Auce : la plupart des traitements de texte utilisant les feuilles de yle autorisent

aussi de joindre ces yles un raccourci-clavier. Ce un excellent outil pour

vous faciliter la vie.

Le poids des mots, le choc des typos

On peut tre un auteur gnial et tre un brle en orthographe et en grammaire.

Par contre, ce un peu comme pour tout : faut pas se faire gauler. Tout ceci pour

dire quil ne fait pas hsiter faire appel des petits camarades plus dous que soi

pour la releure des textes, leur correion et, si ncessaire, leur rcriture.

Je sais que, parfois, a donne des rsultats douloureux pour lego, mais rien ne fait

plus amateur quun document mal relu, rempli de fautes de frappe et incom-

prhensible pour cause de langage approximatif.

Quel programme choisir ?

L je suis un peu embt, parce que fondamentalement, je nen connais quun :

Microsoft Word. Cela dit, ce un des plus courants et, si on le prend dans le sens

du poil, un des plus performants pour cette tche.

Il gre les feuilles de yles (avec raccourcis-clavier), importe et exporte dans une

tripote de format, a un correeur orthographique et grammatical bien pratique

et possde plein de petits trucs pour vous faciliter la vie.

Il ne pas sans dfaut : pour qui ne la pas de base sur sa machine, il cote un

prix prohibitif. Ce aussi un monre, qui prend un espace-disque monumental,



rapport au fait quune quantit invraisemblable de fonions plus ou moins utiles

y ont t rajoutes travers les ges.

Il a de plus une sale tendance se croire plus intelligent que son utilisateur ce

qui e souvent le cas, mais ce une attitude qui nerve. Enfin, ce un produit

Microsoft, avec tout ce que a comporte comme andards corrompus, comporte-

ments erratiques et pousses durticaire idologiques. Mais, pour le crateur, ce

un excellent point de dpart.

Je conseille nanmoins lutilisateur lambda de se plonger dans les prfrences et

dsaiver un grand nombre des fonions dauto-formatage des lies, titres et

autres liens Internet. Si vous arrivez aussi flinguer laide en ligne, ce un gros

bonus

Lautocorreion na pas que des mauvais cts : elle permet dviter les doubles

capitales, les trop-plein despaces et rajoute ces abominables demi-espaces ins-

cables, propres la typographie franaise, avant les grands signes de ponuation.

Elle rgle aussi correement les mises en exposant des ordinaux (er, e, etc.).

Les aficionados de lopen source iront jeter un coup dil sur OpenOffice.org, qui

e une suite bureautique similaire celle de Microsoft, mais en gratuit ; de

mon point de vue, elle ne pas sans dfauts : jai dj vu passer des documents

formatts par OpenOffice.org et ctait peu encourageant. De plus, elle ne pas

disponible pour toutes les plate-formes en version finale (surtout pas pour le Mac,

en fait).

Dautres alternatives exient : AbiWord (open source aussi), AppleWorks, Mellel,

Mariner Write, etc. Tant que le programme gre les feuilles de yle et peut au

moins lire et crire le RTF, on peut travailler avec.



Quelques petites rgles de

typographie

La typographie, ce souvent du coupage de cheveux en quatre pour pinailleur

monomane, mais ce aussi un moyen damliorer sensiblement lapparence dun

document peu de frais.

Flinguez les doubles !

Une des premires rgles, ce celle des pas-double : pas de double espace, pas

de double retours de chariot, pas de double tabulation. Fondamentalement, tout

ce genre despacements peut se rgler autrement quen rajoutant manuellement

des carares qui, au final, posent plus de problmes quils nen rsolvent.

Espaces : on peut utiliser les rglages despacement entre mots, ou, le plus sou-

vent, lespacement se rgler tout seul, via le programme.

Retours de chariot : on peut rgler lespacement entre les paragraphes pour ob-

tenir le mme effet. Quelques points avant (ou aprs ; mais avant e plus utile)

permettent de sparer visuellement les paragraphes.

Tabulations : une seule tabulation, rgle par les taquets de tabulation (tab marks)

permet des alignements prcis sans avoir recourt des tabulations ou espace-

ments multiples.

Indenter ou pas

Il e important que les paragraphes soient visuellement spars les uns des autres

de faon claire, de manire en faciliter la leure. Pour ce faire, il y a ceux qui

aiment espacer les paragraphes et il y a les amateurs de lindentation, ce dire

davoir la premire ligne qui commence quelques millimtres de la marge.



Sachez dabord que ce lun ou lautre : espacer et indenter e une faute de got.

Il e dailleurs commun de voir des paragraphes dun chapitre indents, sauf le

premier. Pour le ree, ce une queion de got. Pour des textes longs et plutt

littraires, lindentation e prfrable, mais pour des lies, des rgles courtes ou

de textes de ce genre, lespacement e plutt recommand.

Une bonne indentation se doit dtre raisonnablement courte : pas plus de

de la largeur de la colonne de texte.

On notera aussi la pratique de la lettrine : une grande majuscule en dbut de

chapitre, qui englobe la premire (plus rarement une ou deux autres) lettre

dun chapitre ; parfois elle e compose en un carare et/ou dans un couleur

diffrents. Il e aussi courant de mettre tout le premier mot, voire la premire

ligne, en majuscule, petite majuscule et/ou gras. Ce un lment graphique

assez fort : veillez ce quelle ne soit pas trop grande, pour ne pas manger tout

lespace.

Au passage, nhsitez pas privilgier des paragraphes raisonnablement courts

( lignes) plutt que des gros pavs de textes ; ce simplement plus lisible.

Une petite remise en forme

La plupart des traitements de texte modernes proposent des habillages de texte

de plus en plus sophiiqus : ombrs, double souligns, effets technicolor des

films des annes Tout cela e fort joli, mais a ne fait pas trs srieux.

Le rdaeur srieux sera bien avis doublier toutes ces fioritures et se concentrer

seulement sur le gras et litalique. Personnellement, jutilise le gras pour tout ce

qui concerne la mise en vidence de portions de textes (ou emphase ) et lita-

lique dans le cas de mots non-franais et de titres douvrages ; certaines person-

nes utilisent aussi litalique pour lemphase, ce un choix personnel. Lessentiel,

comme pour beaucoup des rgles nonces ici, e de dcider une fois pour toutes

et de sy tenir.



Je reviendrai nanmoins sur deux formatages particuliers, qui magacent parce

quils sont obsoltes et peu ehtiques : le soulign et les majuscules. Souligner

un mot dans le corps du texte e une survivance des annes machine crire :

cela signifiait, suivant le contexte, mettre en gras (emphase) ou en italique (titre) ;

avec les traitements de texte et la PAO, ce ne plus ncessaire. On peut souli-

gner les titres et sous-titres, mais en ce cas, on privilgiera les outils Ligne sous

paragraphe des programmes de mise en page.

Mme chose pour ce qui e des majuscules, ce aussi une forme demphase qui

date de la mme poque et qui e obsolte pour les mmes raisons. Si on doit

absolument mettre un texte en majuscule (pour un titre, par exemple), on privi-

lgiera le formatage mise en majuscule , prsent dans nombre de traitements

de texte, qui a lavantage dtre rversible sans avoir tout retaper. Tant qu faire,

prfrez les petites capitales aux majuscules classiques, plus ehtiques.

Pinaillages divers

La typographie franaise e mi-chemin entre lart et la science. Sil e vrai

que a requiert un coup dil particulier pour un certain nombre de choses, elle

comporte aussi un certain nombre de rgles ries quil vaut mieux connatre. Je

ne vais pas les indiquer ici, mais je vous recommande chaudement un guide, tel

que le anuel de typographie franaise, dYves Perrousseaux, qui e petit, concis

et trs bien fait.

Vous y connatrez les dtails des tirets longs et courts, les rgles despacement

de la ponuation, les rgles de capitalisation des noms et acronymes et la raison

pour laquelle, contrairement la croyance populaire, il faut accentuer les majus-

cules. Louvrage contient aussi pas mal de conseils sur lutilisation des polices de

carares et une petite hioire de la typographie.

Un truc simple, dj, pour avoir des documents qui ne font pas dbutant au

premier coup dil : utilisez les guillemets et aporophes typographiques. Ce

ne pas lidal pour les pages Web, mais pour le texte imprim, ce un mu.



Ce dautant plus que la plupart des traitements de texte permettent de rgler

automatiquement ce dtail ou, au pire, la plupart des programmes de mise en

page proposent de convertir les guillemets typographiques lors de limportation.

Mfiez-vous seulement dun dtail : la dfinition de guillemet typographique

varie dune langue lautre ; donc vrifiez si votre document e bien rgl pour

le langage dans lequel vous crivez.

Enfin, il y a le sempiternel dbat des majuscules accentues. Personnellement,

je suis pour : ce techniquement possible, les limites poses par la typographie

plomb nexient plus dans la PAO moderne, et a rend le texte plus lisible ; fon-

damentalement, il ny a aucune bonne raison de ne pas le faire. Je sais que lAca-

dmie franaise ne pas de mon avis, mais jai limpression que personne ne leur

a jamais dit que Diderot e mort



Illustrations

Techniquement, il exie deux types dilluration : les images au point (bitmap) et

les images veorielle ; dans les premires, on trouve la plupart des illurations et

les photos ; en gros, tout ce qui peut tre numris avec un scanner. Les secondes

sont des illurations cres direement sur lordinateur, laide programmes de

dessin veoriel ; elles sont bases sur des formes gomtriques et conviennent de

fait trs bien aux plans, aux logos et, ventuellement, des dessins techniques.

Les images au point forment cependant le gros des illurations dun jeu. On va

donc sy intresser de plus prs. Si on travaille sur ordinateur, mieux vaut utiliser

des formats numriques et donc numriser les images pour les ocker dans le

machine. Pour cela, on emploie un scanner ; on y reviendra.

Taille, format, rsolution

Une chose quil faut absolument matriser avant de commencer la numrisation

de ses images, ce de bien comprendre la relation entre la taille de limage, sa

rsolution, et lusage final que lon compte en faire. Ce pourquoi il e raison-

nablement important de savoir quelle sera la taille finale de limage dans la mise

en page ; autrement, il y a de fortes chances que lon doive la renumriser.

La taille relle de limage (sa largeur et sa hauteur) e une chose, la rsolution en

e une autre. La rsolution, ce en gros une mesure de la qualit de la num-

risation de limage ; plus la rsolution e leve, plus le scanner aura captur de

dtails. On mesure la rsolution en dots per inch (dpi), ou points par pouce ; plus

raremement en points par centimtres (. dpi = points par centimtre)

La rsolution optimale dune image dpend de lusage quon compte en faire : si

ce pour afficher lcran (ou sur un site web), dpi suffisent ; pour imprimer

sur une imprimante bon march (jet dencre ou laser), compter dpi ; pour une

impression offset, on ne discute pas moins de dpi. Une exception cette

rgle : les dessins au trait (lineart), autrement dit le noir-blanc pur. Pour cela, il



vaut mieux scanner au maximum de la rsolution possible : dpi. On gagnera,

dans ce cas, bien nettoyer limage ensuite, pour enlever tous les points su-

perflus apparus lors de la numrisation.

Seulement voil : augmenter la rsolution ne suffit parfois pas. Il faut que lorigi-

nal soit de bonne qualit au dpart (les anglophones disent arbage in, garbage

out , ou GIGO ; nous dirions plus prosaquement quon ne fait pas du pain avec

de la merde). De plus, il vaut quil ait une taille raisonnable ; en gnral, il vaut

mieux avoir rduire une image que lagrandir.

Taille et rsolution sont interdpendantes : si on agrandit une image numrise,

on perd de la rsolution ; de mme, si on rduit cette image, la rsolution aug-

mente. En fait, limportant ne pas la taille (en centimtres ou en pouces) de

limage finale, mais sa taille en pixels. Si on prend la taille en pixels et quon la

divise par la rsolution en dpi, on a la taille finale, en pouce : pixels

dpi quivaut (/) pouces, soit environ centimtres.

En fait, une bonne rgle e de dire que pixels font centimtre une rsolu-

tion raisonnable pour de limpression offset ( dpi). Ainsi, si la seule chose que

vous savez dune image e quelle fait x pixels, vous pouvez dduire

que vous pouvez la passer en x cm dpi sans perdre de qualit.

Transparences et dtourage

Parmi les effets cools que lon peut obtenir avec les images, il y a la notion de dtou-

rage. En gros, a consie dcouper autour dune partie de lilluration pour

enlever le fond. On dtoure une image soit pour faire un montage (replacer le sujet

sur un autre fond), soit pour ne garder que le sujet principal (et faire de jolis effets

dhabillage la mise en page, en faisant passer le texte autour de limage).

Dans un programme comme Photoshop, il e souvent recommand dutiliser les

outils veoriels (la plume) pour tracer les contours du dtourage. Notez que

ce ne pas le genre de choses qui se bricolent en deux minutes : la manipulation



se doit dtre prcise. Nhsitez pas travailler avec un fort zoom ().

Une fois votre trac termin, sauvez-le : vous pourrez ensuite vous en servir dans

le programme de mise en page.

Si vous effacez le fond, utilisez le trac comme base de sleion, mais rajoutez un

petit coup de flou sur les bords de la sleion pour adoucir leffacement. Ce

particulirement important si vous replacez le sujet dans un autre contexte : il sy

intgrera dautant mieux que ses bords seront moins tranchs.

Il e souvent recommand de sauver un fichier dtour en EPS, avec le chemin

de dtourage (le trac la plume mentionn prcdemment) enregir en lip-

ping ath, mais la plupart des programmes de mise en page modernes nen ont

plus besoin.

Un mot sur la couleur

Si vous avec lintention dimprimer en couleur (= si vous avez des sous claquer

), noubliez pas de sauvegarder vos images au format CMJN (CMYK). Mfiez-

vous jue dun truc : le passage de RVB (RGB ; le format de base des images) en

CMJN a tendance faire changer les couleurs : les rouges et les bleus intenses,

notamment, peuvent saffadir. Mais ce a, ou avoir droit une explication de

gravure gratine avec votre imprimeur

Ne chipotez pas non plus avec la profondeur des couleurs : moins de travailler

sur des logos ou des plans, nhsitez jamais travailler en couleurs relles

(millions de couleurs, bits). Pour les dessins en niveaux de gris, bits (

niveaux) suffisent.

Cela dit, on peut obtenir de trs jolis effets avec le noir/blanc et le niveau de gris.

Sachez entre autres que, si vous voulez faire un effet de teinte sur une image en

gris, mieux vaut faire cela avec le programme de mise en page que sur limage

elle-mme notamment pour des queions de place et pour viter les fcheux

problmes de conversion RVB/CMJN.



Du bon emploi du scanner

Posons dj les choses clairement : si vous ne comptez pas travailler en offset avec

une rsolution de barge et/ou sur des documents o la prcision des couleurs e

primordiale, vous navez pas besoin de dpenser des mille et de cents pour un

scanner ; un simple modle USB euros suffira largement. La techno-

logie a fait dnormes progrs depuis les Temps Hroques o le moindre scanner

plat noir-blanc cotait un demi-bras et, dsormais, les scanners bas de gamme

de marquent sont souvent capables de rsultats trs honorables.

Nallez pas non plus chercher des rsolutions improbables, genre dpi ; il ny

a de toute faon que peu de chances que vous ne dpassiez jamais les dpi

En fait, ce dont vous avez besoin, ce un appareil avec un bon rendu de couleurs,

une rsolution raisonnable, des drivers compatibles avec votre machine et une

vitesse dcente. Consultez votre magazine informatique prfr pour des tes

comparatifs rcents, ce la meilleure solution pour trouver ce quil vous faut.

En gnral, les scanners viennent avec deux types de drivers : un programme

spcifique et un plug-in pour Photoshop (et compatibles). Le plus difficile avec

la numrisation dimage e souvent de se retrouver dans la terminologie et dans

les interfaces anti-intuitives de ces beioles. L, il ny a pas de miracle : Lisez Le

Manuel ! Sans rire. Mme moi, qui en moyenne mange trois numrisations avant

le petit-djeuner, il marrive de my perdre.

Un conseil gnral, cependant : ne faites pas forcment confiance aux rglages

de base du driver. Notamment, vitez de le laisser accentuer les images tout seul,

surtout si vous devez les manipuler derrire ; mfiez-vous aussi de leurs algo-

rithmes de correion des couleurs : ils sont parfois trs biens, mais souvent aux

fraises. Utilisez donc des rglages les plus neutres possibles et faites le travail de

correion avec Photoshop (ou assimil), qui connat mieux son boulot.

Ah, et aussi gardez la vitre propre, et notamment la petite bande en bas de la

vitre principale, qui sert calibrer les capteurs. Utilisez si possible des chiffons

pour crans, dfaut une peau de chamois pour lunettes, voire des petits pin-



ceaux poussire. a vous vitera des puces disgracieuses et pnibles retirer

sur le fichier.

Sauvegarde

Un point important grer, avec les images, ce sont les diffrents formats de fi-

chier. la base, mieux vaut se concentrer sur des andards : TIFF, JPEG, EPS ;

ventuellement PNG pour les puries Personnellement, je recommande le

TIFF, qui e andard, reconnu par presque tous les programmes et peut tre

utilis pour tout ce qui e fichiers bitmap. Il e un peu lourd (A couleur,

dpi : - Mo), mais quand le moindre ordi e fourni dusine avec un disque de

plus de Go, on ne va pas chipoter non plus.

vitez le GIF, qui ne pratique que pour le Web (et passablement difficile g-

rer) ; vitez aussi les formats abscons, genre compression fraale, qui, mme sils

permettent davoir des tailles plus petites, ne sont reconnus que par une poigne

de programmes. Si vous imprimez en offset, vrifiez aussi avec votre imprimeur

sil na pas dincompatibilits : certains naiment ni le JPEG, ni le TIFF com-

press (voir plus bas).

En parlant de compression, il exie deux types majeurs de compression de

donnes pour les images : avec ou sans perte de qualit. Le JPEG utilise une

compression perte : une image sauve dans ce format accusera toujours une

perte de qualit ; suivant le rglage et le type dimage, cette perte sera plus ou

moins visible. videmment, comme il ny a pas de petit-djeuner gratuit, plus la

compression e forte, plus le fichier e petit mais plus la qualit se dgrade.

Mfiez-vous aussi dune autre blague : recompresser en JPEG un fichier JPEG

entrane des pertes de qualit bien plus grandes.

Le TIFF peut utiliser une compression LZW , qui nimplique aucune perte

de qualit mais ne efficace que si limage comporte de grandes surfaces ho-

rizontales de couleur unie (des aplats). Ce pourquoi il e important de bien

nettoyer une image en TIFF quon veut compresser en LZW, pour optimiser



cette compression ; ainsi, mme dpi, une image au trait peut prendre peu

despace-disque.

Si on a la place pour a, ce une trs bonne ide de garder un fichier brut de

scan , sans modifications, en format non-compress (TIFF) en rserve de scu-

rit, au cas o les oprations de nettoyage, retouche, ou une sauvegarde malheu-

reuse en JPEG dtriorerait limage.

Quel programme choisir ?

Le Vrai Pro naura quun mot la bouche : Adobe Photoshop. Avertissement :

comme tous les produits Adobe, ce un monre ! Il peut tout faire : depuis les

fichiers .ico pour sites web jusquaux poers x cm en haute rsolution (voire

plus, si affinits). Corollaire : ce facile de sy perdre. Pour ceux qui nont pas

besoin des options les plus avances, comme la geion des couleurs CMJN, la

version Elements e, parat-il, trs bien et cinq fois moins chre.

Cela dit, si vous avez les moyens, Adobe propose des coffrets ublishing ol-

leion , contenant Photoshop, Illurator, InDesign et Acrobat, pour un prix

peine plus lev que celui de Photoshop seul. Si vous avez accs aux tarifs du-

cation , ce encore moins cher !

Si on na pas envie de cracher des nombres quatre chiffres, on peut aussi se

rabattre sur des alternatives meilleures marchs : sur Macintosh, Graphic Con-

verter remporte les suffrages. Les geeks irrcuprables sattaqueront avec dlices

au gratuit e Gimp, qui a le dfaut dtre plutt opaque (et de ne pas grer la

base le CMJN non plus ; ya un plug-in pour, mais ce pas lidal).



Mise en page

Lart de la mise en page consie mettre ensemble texte et images, de faon ce

que lun soit lisible et lautre visible. Jai bien dit art pas tant parce que je suis

un incurable snob qui prfre se la donner artie maudit plutt que davouer

tre un obscur tcheron, mais bien parce que, malgr toutes les recettes possibles

et imaginables, le rsultat final dpend beaucoup de lil de lauteur et de celui

du speateur.

Personnellement, jai tendance aimer les mises en pages sobres et claires ; les

grands aplats de noir, les filigranes complexes et les changements de fontes tous

les trois paragraphes, jen suis revenu. En plus, a prend moins de temps faire et

a a moins de chances de finir par un caca de proportion biblique.

oriquement, si vous avez suivi les conseils des deux premiers chapitres, vous

devriez avoir tout prt pour entamer les hoilits. Un peu de patience, on arrive.

Modle II : Le Retour

La premire chose faire, ce de mettre au point un modle. Oui, encore ;

rassurez-vous, on va aussi reparler de feuilles de yle.

Commencez dj par rgler le format du document ; logiquement, ce sera de

lA ( x mm) ou de lUS Letter ( x mm). Rien ne vous empche

de donner dans lexotique mais, par exprience, je peux vous dire tout format

dbordant un tant soit peu des andards va entraner des hurlements de la part

des imprimeurs et une faure en consquence. Si ce pour faire du PDF, un

compromis consie travailler en x mm ; de fait, le document tient sur

le format A et le format US Letter.

Ensuite, dcidez-vous sur le nombre de colonnes sur lesquelles va courir votre do-

cument. Une colonne, ce un peu large, quatre, souvent trop troit. Une variante

plaisante e de faire une mise en page sur trois colonnes et nutiliser que les deux



colonnes intrieures , laissant la troisime pour des notes en marge, ou des illus-

trations (mordant sur une ou les deux colonnes). On peut aussi faire son cacou en

basant sa mise en page sur un modle cinq colonnes, dont les quatre intrieures

supportent le texte sur deux colonnes (voir illuration, parce que l je crois que je

vous ai un peu perdu). Rajoutez un en-tte et/ou un pied de page, si ncessaire.

O lon reparle, donc, des styles

Une fois que vous tes content de lapparence gnrale de votre mise en page,

prenez un de vos textes et importez-le dans votre modle (vous avez sauv, au

moins ?). Si vous avez un programme qui vaut son pesant de cacahutes (et en

admettant que vous ayez coch loption ad hoc dans les options dimportation,

mais elle le le plus souvent, par dfaut), vous verrez que la brave bte vous a

aussi import les yles de votre document.

Ds lors, il ne vous ree plus qu ajuer les yles pour que votre texte mis

en page prenne des contours plaisants. Cela implique en gnral une taille aux

alentours des pour le corps du texte, avec un interlignage entre et

de la taille du carare. Ne sous-eimez pas linterlignage : ce ce qui fait la

lisibilit du texte ; mieux vaut souvent un carare plus petit et un interlignage

plus grand. Une autre rgle concernant linterlignage e que, plus les colonnes

sont larges, plus linterlignage doit tre important.

Pour les sous-titres, tchez davoir une taille suffisante pour tre lisible, mais pas

trop grande, pour ne pas vous retrouver avec des sous-titres sur quatre lignes ou

plus (lautre option consie crire des sous-titres de taille raisonnable, mais

je sais par exprience que ce dur, alors je ne vais pas non plus vous jeter la

pierre). Si ncessaire, on peut rogner sur linterlignage des sous-titres, tant que

les lettres ne se rentrent pas dedans.

Si vous voulez ruser, faites en sorte que linterlignage de vos sous-titres et leur

espace avant et/ou aprs soit un multiple entier de linterlignage ; du coup, vos li-

gnes seront naturellement ajues face face, ce qui e trs pro. Loption flem-



mard consie jouer avec la grille de base et faire en sorte que les paragraphes

collent cette ligne de base, mais ce pour les gens qui savent ce quils font

(dautant plus que cette mthode a aussi ses inconvnients).

Une fois que ce fait, virez le texte mis en page (si vous tes du genre conservateur

ou prudent, sauvez-en une copie avant) et sauvez le rsultat comme un modle.

Vous avez appel la police

Le choix des polices de carares dpend en grande partie de vos prfrences

personnelles et de latmosphre que vous souhaitez donner au texte. Quelques

recommandations cependant : nutilisez pas plus de trois ou quatre polices dif-

frentes dans un mme texte ; deux e un optimum (une pour le corps du texte,

une pour les titres). Certaines polices ayant des variantes en graisse (plus ou

moins gras) ou en condensation, on peut facilement en jouer pour avoir des effets

diffrents sans flinguer la cohrence graphique de la publication.

Tchez aussi davoir une police de carare lisible ; a peut paratre idiot, mais

lire cinquante pages en carares grunge , a use. En fait, ce une rgle de

base : si vous devez choisir entre le joli et le lisible, choisissez toujours le lisible,

ce plus sr Un principe souvent appliqu e dutiliser une police Serif

(ou empattement , comme Times ou Palatino) pour le corps du texte et une

police Sans Serif ( sans empattement , comme Arial ou Helvetica) pour

les sous-titres ; les avis sont partags sur linverse, car beaucoup de graphies

considrent les polices sans empattement comme tant moins lisibles pour des

textes longs.

Il exie deux types principaux de polices : TrueType et PoScript. Si possible,

pour des documents deins tre imprims professionnellement, il e prf-

rable dutiliser le format PoScript ; le TrueType peut tre utilis pour les docu-

ments de travail ou les documents en PDF. Il exie depuis quelques temps un

troisime type, OpenType, dvelopp par Adobe, et qui permet de faire aisment

des facties typographiques, telles que des ligatures ou des initiales calligraphies.



Pour le moment, ma connaissance, seul Adobe InDesign (et quelques diteurs

de textes sous MacOS X) permet de grer facilement ce genre de blagues.

Pour des documents PDF, on peut facilement gagner un peu de place en nuti-

lisant que des polices andards (Times New Roman, Palatino, Arial, etc.) :

on peut ainsi partir du principe que la plupart des leeurs les ont inalles et

ainsi viter de les inclure dans le document. Cela dit, vitez Times, qui e con-

sidre comme une police tellement bateau que son usage e mme considr

comme un pch capital par certains graphies extrmies

Voir page 657

De votre modle, vous pouvez dduire une atiique trs importante : le nom-

bre de carares par page. Ce important parce que, arm de cette donne,

vous allez pouvoir calculer au pif combien de pages fait votre document sans

illurations, mais ce dj un dbut.

Pour un jeu de rle classique , le andard, ce pages, plus les quatre pages

de couverture. On peut monter plus haut en nombre de pages, jusque vers

(, pour tre prcis), mais ce un peu le maximum envisageable, pour des

raisons de cots et de marketing.

Pourquoi ou , au fait, et pas ou ? Ce une limitation propre

aux presses offset, qui impriment par cahiers de pages. De fait, on sarrange pour

avoir un nombre total de pages qui soit un multiple de . On peut faire moins,

mais en gnral, on paye le mme prix que le suprieur Bien videmment, si

on fait de la photocopie classique, ce une limitation qui tombe. Nanmoins, il

vaut mieux reer dans lordre dide dun maximum de page .

Une petite note, en passant, concernant la reliure : la plupart des ouvrages pr-

sentent une reliure, dite dos coll . Les diffrents cahiers sont colls une tran-

che ; ce qui veut dire quil faut aussi prvoir quelque chose imprimer sur cette

tranche, si on veut que la publication soit plus visible en rayonnage. En-dessous



de pages, on peut prfrer davoir une reliure par agrafes, qui e un peu moins

chre et un peu plus solide mais moins classieuse. La reliure en anneau (Wiro

pour les versions en mtal) e souvent jolie et trs pratique pour des documents

qui doivent tre lus souvent, mais cote beaucoup plus cher ; la solution bon mar-

ch (Ibico) e moins jolie et moins pratique (on ne peut pas tout avoir).

En passant, ce une bonne ide de dire que les chapitres commencent, soit sur

une page de gauche, soit sur une page de droite et de sy tenir. Quitte avoir

des pages blanches sur lesquelles on peut toujours mettre des illurations,

dailleurs. Personnellement, je recommanderais de toujours commencer les

chapitres sur une page de gauche, de faon avoir un dbut net et, si le chapi-

tre prcdent e un peu court, avoir une page de droite sur laquelle mettre

une illuration.

Le petit rliste illustr

Revenons aux illurations. En rgle gnrale, plus un jeu e illur, mieux il

sera considr. Ce upide, mais ce comme a. Une rgle communment

accepte, ce davoir au moins un lment graphique par double page mais

cet lment na pas forcment tre une illuration : un tableau, un encadr ou

un logo peut aussi convenir. Pour un jeu correement illur, on compte une

page dillurations pour quatre pages de texte ; donc, si vous avez un document

qui fait pages de texte, il faut compter pages de plus pour les illurations.

Donc pages ; le monde e bien fait, quand mme

Une autre rgle importante e de dire que ce qui e beau mrite dtre grand. En

dautres termes, rservez vos meilleures illurations pour des pleines pages, et les

plus moches pour des petits bouche-trous. Ce aussi pour cela quil e impor-

tant de planifier lavance : vous pourrez ainsi faire un tri dans vos illurations

et dcider lesquelles iront en pleine page, avant de les numriser. Il ny a rien de

plus frurant que de devoir caser une pleine page en haute rsolution dans un

espace de x cm sinon peut-tre de navoir quun timbre-poe mettre dans

une pleine page



Annexe: Formats de mise en page classiqueset un peu moins classiques

La page de base; la partie en gris est le miroir

Deux colonnes, version classique Trois colonnes, toujours classique. Mais une peut servir de sidebar

Quatre colonnes ; bon, cest pas tout a, mais on semmerde

Deux colonnes, mais calques sur trois : texte et sidebar

Cinq colonnes. Oui, mais bon, l, faut vraiment vouloir

Mais avec cinq colonnes, on peut aussi en faire deux et un sidebar

De mme, avec une mise en page en sept colonnes...

on peut faire pareil (voire ten-ter trois colonnes et un sidebar)



Un petit mot encore sur les marges : moins de pouvoir sortir les document di-

reement de lordinateur sur la machine, ne perdez pas de vue que votre impri-

mante a ses limitations physiques. Pour une imprimante laser, il e rare de pouvoir

imprimer moins de cm du bord ; les imprimantes jet dencre ont souvent des

bords moins importants, sauf en bas o a peut manger plus de cm. Prvoyez

donc votre mise en page en consquence et ce spcialement important pour les

dessins franc bord , ce--dire allant jusquau bord de la page. Il e dailleurs

recommand dajouter un dbord dau moins mm, autrement dit de faire en sorte

que limage dpasse du cadre de la page dau moins mm, de faon ne pas avoir

de problmes lors de la coupe du papier.

Visuellement, il e recommand davoir les illurations pleine page sur les pages

de droite, car ce la premire chose quon voit en feuilletant louvrage.

La vengeance du stylo rouge

Ce bon, tout e fini ? Pas si vite ! Un dernier passage par un releeur simpose.

Je sais : si vous avez suivi mes conseils prcdents, vous avez dj eu droit un,

voire plusieurs passages en releure. Ce bien.

Le problme, ce que le processus de mise en page implique aussi son lot de ma-

nipulations sur le texte, qui en retour peuvent engendrer des erreurs. Mieux vaut

les reprer avant de passer chez limprimeur. Notamment, il y a le terrible voir

page XX (variante : voir tableau XX ) ; ne riez pas : jen vois rgulirement

dans des produits soi-disant professionnels.

Faites aussi attention aux lignes qui sautent en bas de page (ou en fin dencadr

ou de tableau) ; ce genre de problme peut tre rgl par certains utilitaires de

programmes de mise en page. Enfin, mfiez-vous des dtourages dimage et ha-

billages dicelles, qui parfois ont tendance manger du texte, eux aussi.



Quel programme choisir

Dans la mise en page, deux coles saffrontent : les anciens et les modernes. En

dautres termes, les utilisateurs de Quark XPress et ceux qui sont passs Adobe

InDesign.

Quark XPress e plus ou moins le logiciel andard de lindurie graphique. peu

prs tous les graphies ont eu sen servir au moins une fois et la plupart peuvent

mme faire les raccourcis-clavier spcifiques ce soft dans leur sommeil.

XPress peut tout faire raisonnablement bien, mais e quelque peu vieillissant et,

plutt que de chercher renouveler ses capacits purement presse papier , a

dcid de se tourner vers le Web en offrant des capacits de plus en plus pointues

pour lexportation HTML et XML. Il cote aussi un prix prohibitif (pas loin

de euros) et e dot de dispositifs anti-copie de plus en plus paranoaques

ce qui e comprhensible, sauf quand a emmerde mme les utilisateurs lgi-

times

InDesign e le nouveau venu ; conu par Adobe, il a la prtension de remplacer

le vieillissant PageMaker et de marcher sur les plate-bandes de XPress. Et il peut

le faire ! Dot de capacits typographiques thermonuclaires globales (surtout

avec des polices OpenType (voir plus haut), il a aussi des outils graphiques per-

mettant des effets de transparence et dombres portes, entre autres blagues. Ra-

joutons a une intgration quasi-parfaite avec les autres logiciels de chez Adobe

et la possibilit dexporter nativement en PDF.

a, ce sont les bons cts (mentionnons aussi quil e presque moiti moins cher

que XPress). Le problme e quInDesign a des apptits froces en ressour-

ces machine (prvoyez une bcane de concours) ; corrolaire : il e trs lent

et a mme une tendance planter assez dsagrable pour un logiciel utilis en

produion Signalons aussi que, avant sa version ., InDesign e quasiment

inutilisable, pour cause de problmes majeurs ; tout ne visiblement pas rgl,

mais a ree au moins utilisable.



Maintenant, ct de tout cela, il y a encore la foule des prtendants : le mme-

pas-mort Adobe PageMaker (pour dbutants), Microsoft Publisher (un mot :

Microsoft ; si votre imprimeur vous accueille coups de fusils, ce ne sera pas

mon problme), RagTime (disponible gratuitement pour une utilisation non-

commerciale), etc.

Alors que choisir ? Ce principalement une queion de gots et de moyens.

Personnellement, je prfre nettement InDesign, plus moderne et moins cher,

mais les gens allergiques Adobe vont probablement renauder (et, soit dit en

passant, devrait peut-tre songer un autre mtier que le graphisme).



Impression

Mise en page finie et relue ? Bien, il e donc temps de passer aux choses srieu-

ses : la publication. lauteur amateur soffrent fondamentalement deux routes

(qui, dailleurs, ne sont pas incompatibles) : Internet et la version papier.

tre la page

Soyons clair : Internet e probablement la mthode la plus simple pour publier.

Il suffit davoir un accs Internet, un espace Web (qui e souvent gratuit, quoi-

que pourri de bannires de pub) et un diteur de texte. Bon, et bien sr une

connaissance non nulle du HTML.

Oui, je sais : il exie une foule de programmes Microsoft FrontPage en tte

qui permettent de faire des pages Web sans connatre une broque de HTML.

Malheureusement, il exie une foule de programmes Microsoft FrontPage en

tte qui crent du code ignoble

On va me rpliquer que crer du code ignoble e encore un pinaillage de ma-

niaque. Jaimerais bien. Croyez-moi sur parole : faire des choses sales en vitesse,

ce bien si on peut ensuite senfuir en courant, mais si on doit vivre avec, ce

une nettement moins bonne ide. En gros, la premire fois, a marche, mais les

fois suivantes, ce le cauchemar !

Autant faire les choses propres tout de suite : il suffit de sparer contenu et conte-

nant. Je ne vais pas vous faire un expos ex cathedra sur le HTML, les CSS et ce

genre de choses, mais sachez que la meilleure manire e de faire comme pour la

mise en page : crer un modle dans lequel il vous suffira de placer le texte.

Le plus gros du travail consiera ensuite convertir le texte en HTML. L en-

core, si on a pris soin de suivre mes conseils du dbut (rappelez-vous : feuilles de

yle et tout le toutim), ce sera plus simple. Mais pas trivial : Word, pour ne citer

que lui, e incapable de faire les choses simplement. Il va vous convertir votre



texte de telle manire dupliquer aussi toute sa mise en forme (marges et autres) ;

il va falloir ensuite repasser derrire avec un diteur de texte classique, pour tout

nettoyer.

Le problme principal vient en fait de tous les carares accentus prsents

en franais. Officiellement, il faudrait convertir tous ces , et en

, et ; on appelle a des entits HTML .

La mthode simple consie dclarer dans lintitul de la page quon utilise des

carares ad hoc :

On peut mettre dautres codes ; les puries jurent par Unicode (UTF-), mais

arrangez-vous jue pour avoir quelque chose qui puisse tre reconnu par tout le

monde. En parlant des tags META, ce une bonne ide dindiquer un rsum

et des mots-cls en META, hioire que les moteurs de recherche puissent plus

facilement indexer les pages.

Si vous voulez vraiment faire votre cacou, passez vos pages dans les validateurs

HTML de la WC (..), lorganisme en charge des andards du

Web. Ce ne pas vident, mais a vaut plein de geek points

Arrte de faire lacrobate !

Sil e vrai quon peut publier son texte sur Internet en format Word, RTF,

HTML ou mme texte pur, si on a pris le temps de faire de la mise en page,

autant y aller plein pot et faire un PDF.

Le PDF (pour ortable ocument ormat), e aussi appel format Acrobat ,

simplement parce quon se sert le plus souvent du programme Adobe Acrobat

pour le crer. Ce ne pas la seule manire : il exie plusieurs autres solutions

pour cracher du PDF, certaines gratuites, la plupart en tous cas moins chre

quune version complte dAcrobat



Lavantage du PDF e que ce un format qui, correement rgl, prserve

compltement lapparence dun document (mise en page, images, polices de

carare), tout en le rendant accessible pour la multitude (le leeur e gratuit),

et ce avec un poids raisonnable. Lautre avantage du format, ce quen lieu et

place de la multitude de fichiers (texte, image, mise en page, polices), tout tient

en un seul paquet. Les imprimeurs lont bien compris et, de plus en plus souvent,

lutilisent comme format de travail.

On peut y adjoindre des signets (bookmarks ; pour aller vers dautres documents

ou des sites Web), une table des matires et on peut bloquer certaines des ses

fonions (impression, copie, etc.) avec un mot de passe (pratique dans une ide

bassement mercantile : le client peut tlcharger le document gratos, mais doit

payer pour le mot de passe permettant de limprimer).

Limprimeur est votre ami

Si vous avez dcider de vous lancer dans ldition papier, le conseil principal

se rappeler, ce : Faites confiance aux professionnels ! En dautres termes,

mieux vaut prendre conta avec un imprimeur (pour commencer), et ce le plus

vite possible. Techniquement, ce serait mme la premire chose faire, ne serait-

ce que pour savoir ) combien a cote et ) ce dont il aura besoin pour imprimer

votre uvre.

En rgle gnrale, un imprimeur e un individu de bon conseil. Le papier, il en

mange tous les jours ; les mises en page immondes, avec des formats abscons et

des indications approximatives, il en voit passer des douzaines. Cela signifie quil

sait ce quil ne faut pas faire et quil sera votre meilleur pote si vous lui fournissez

un produit dcent. La plupart ont aussi une certaine fiert professionnelle qui fait

quils nhsiteront pas vous donner ces conseils judicieux surtout si a peut

leur faciliter la vie

Bref, prenez conta avec un imprimeur. Nhsitez pas tre franc avec lui : on

e entre pros. Dites-lui que vous avec un budget de tant, que vous aimeriez sor-

tir un produit avec tant de pages intrieures, avec une couverture comme a et

comme a, N exemplaires ; prenez des exemples. Sil nclate pas de rire, ce

bien engag. La rencontre avec limprimeur, ce un peu le crash-te du projet :

ce l quon voit ce qui e possible et ce qui ne le pas.

Si possible, contaez un des grands imprimeurs de la place. Un des principes de

limprimerie comme dune grande partie de lconomie en gnral, dailleurs

ce que plus ce gros, moins a cote ( lunit, donc). De plus, il y a des

chances que cette grosse entreprise matrise plusieurs mthodes dimpression

numrique, photocopie, offset dire, etc. dont une serait particulirement

avantageuse pour votre projet.

Dans tous les cas, demandez un devis crit et prcis et vitez de finaliser (= si-

gner) quoi que ce soit tout de suite.

Une fois ce premier entretien pass, ce le moment dendosser le coard du gros

ultralibral mesquin et faire jouer la concurrence. Contaez les autres impri-

meurs de la place et, sur la base du devis ralis par le premier imprimeur, faites

une demande de devis pour exaement la mme chose ; reprenez les termes

techniques au mot prs, ce important si on veut comparer ce qui e compara-

ble. Vous seriez surpris des diffrences qui peuvent apparatre

Une petite remarque, cependant : ce ne pas parce quun imprimeur ne pas

comptitif pour imprimer, disons, un ouvrage de pages, couverture cartonn,

quil ne sera pas intressant pour un autre projet genre, le paravent du MJ ou un

supplment pages couleur. Donc, une fois les devis envoys (et reus), gardez

prcieusement les contas ainsi faits. Notez le temps de rponse et quelques remar-

ques, sil y a lieu ; faites-vous un petit dossier. a peut toujours servir plus tard

Dernire vrification avant la fin du monde

Normalement, dans tout processus dimpression, une fois les documents remis

limprimeur, vous allez recevoir un bon tirer signer. Il sagit dune preuve

finale du document, souvent de faible qualit, mais qui sert principalement v-

rifier si rien na disparu entre deux ades de la conception du bidule.

Mfiez-vous : le bon tirer a souvent valeur de contrat, en ce sens quil libre

limprimeur de sa responsabilit. En dautres termes, sil y a une couille dans le

bon tirer et que vous ne le signalez/corrigez pas, ce pour votre pomme ! Il

vaut mieux donc y regarder deux fois avant de signer. De plus, si vous deman-

dez limprimeur de faire les correions, il risque de vous compter le temps de

travail (et le temps dun imprimeur, ce prcieux !).

Cela dit, nallez pas chercher la moindre tournure de phrase, le moindre millim-

tre de dcalage dans un bon tirer. Concentrez-vous sur les choses importantes :

les typos majeures (dans un titre), les voir page XX qui ont survcu, les dispa-

ritions de lignes (dans les tableaux, notamment) et les pages en trop.

Il e aussi prfrable, si possible, de passer auprs de limprimeur lors de la sortie

des premiers exemplaires pour vrifier sil ny a pas une crasse de dernire minute.

Et une palette, une !

Une fois votre uvre imprime, vous risquez une dernire mauvaise surprise : la livrai-

son. Pas tant au niveau financier (les imprimeurs locaux livrent souvent gratis dans un

rayon raisonnable, mais ce une bonne ide de poser la queion avant dans le devis,

par exemple), mais au niveau de la place. Le papier, ce lourd et ce volumineux.

Mieux vaut penser au pralable lendroit o vous aller entreposer vos cartons.

Privilgiez un endroit sec (a va sans dire, mais a va encore mieux en le disant) et

labri des rongeurs, raisonnablement facile daccs (pas au grenier) et, sil y a lieu,

avec des tagres solides. Encore une vidence, mais mieux vaut faire attention

toutes les sources potentielles dincendie (syme lerique, chemine, etc.).

Enfin, une excellente ide e de garder un inventaire ; deux, mme : un dans le

lieu dentreposage, o vous dcompterez simplement le nombre dexemplaires



reants, et un second plus dtaill (une base de donne ou mme une simple

feuille Excel sur votre ordinateur, par exemple), o vous indiquerez quel exem-

plaire e parti o.

Comptez un nombre raisonnable dexemplaires gratuits pour les contributeurs, la

famille, les amis et pour la promotion.



Petit glossaire entre amis

Un petit rcapitulatif des termes plus ou moins techniques employs dans ce

texte, avec leur quivalent anglais, sil y a lieu.

Approche de paire (kerning) : Espace entre deux carares donns (la paire en

queion) ; peut souvent tre modifi, aux risques et prils du graphie

Bon tirer : Document rendu par limprimeur, avant le tirage final de la publi-

cation ; sens rendre compte (en basse rsolution) du contenu et de lapparence

gnrale du document final, mais pas de la qualit finale. Signer le bon tirer

souvent valeur contrauelle.

CMJN ( ) : Cyan, Magenta, Jaune, Noir (yan, agenta, ellow, lack).

Espace de couleurs utilis par limpression. Ce un syme additif , savoir

quon part du blanc et quon y ajoute les couleurs ; soppose en cela au RVB.

Corps du texte (body size) : Taille de base du carare ; en points.

CSS : ascading tyle heet, ou feuille de yle en cascade ; feuilles de yle

pour pages Web.

Dbord (bleed) : Aion de faire dpasser une illuration de quelques millim-

tres (habituellement mm) pour en permettre la coupe en franc-bord.

Espacement horizontal (tracking) : Espace entre les carares ; un peu comme

lapproche de paire, mais plus gnral.

Franc-bord (full bleed) : Se dit dune publication ou dune image qui va jusquau

bord de la page. Ncessite lusage dun dbord.

HTML : yperext arkup anguage ; langage utilis pour crer les pages

Web. La dernire version la mode e le XHTML. Si on e quelquun de bien,

sutilise aussi avec des CSS.



Interlignage (leading ou line spacing) : Espace entre les lignes dun texte ; pour

une bonne lisibilit, il e recommand davoir un interlignage entre et

plus lev que le corps du texte.

Lettrine (drop cap) : Premire lettre dun paragraphe, plus grande que le ree du

corps du texte, pour attirer lattention.

Ligne de base (baseline) : Ligne invisible sur laquelle se placent les carares. La

grille de base (baseline grid) e compose de toutes les lignes de base dune page,

selon un certain interlignage. On peut dcaler des carares par rapport la

ligne de base (baseline shift) de faon, par exemple, crer des exposants et des

indices (mme sil exie des faons automatiques de le faire).

Modle (template) : Maquette vide dun document, prte accueillir le texte et

les illurations.

ppp (dpi) : points par pouce (dots per inch). Mesure de la rsolution des images.

RVB ( ) : Rouge, Vert. Bleu (ed, reen, lue). Espace couleur utilis, en-

tre autres, par les crans de tlvision. Ce un syme subraif , en ce sens

quon part du noir et quon y enlve des couleurs (en rajoutant de la lumire) ;

soppose en cela au CMJN.



Les sept pchs capitaux de la mise

en page

Utiliser une police difficilement lisible.

Utiliser Times.

Avoir des textes en majuscule.

Avoir des textes souligns.

Avoir un interlignage trop faible.

Avoir des colonnes aux lignes mal alignes.

Avoir des illurations en basse rsolution.


Ours (grargreugr, avec un argreu entre les deux gr...)Plein de geek points a qui trouvera la rfrence de la phrase prcdente...

Auteur (mgalomane) : Stphane Alias Gallay, qui met son nom partout.

Assiance technique : Matthias ias Wiesmann, ainsi que pas mal de gens sur la lie -@..

Illuration du chapitre ad hoc : Axelle Psyche Fiess.

Logiciels utiliss : Microsoft Word (traitement de texte), Adobe Photoshop (images), Adobe InDesign (mise en page).

Vous avez demand les polices, ne quittez pas : Adobe Caslon Pro, Arial.

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