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Atelier d’écologie Territoriale : sols et biodiversité
3 mai 2016
Gestion et restauration des berges
du Lez
Mise en œuvre d’un contrat Natura
2000 sur le secteur du Martinet
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Le contexte
• Le Lez classé en site Natura 2000 (linéaire de 14 kilomètres entre la source et le Domaine
de Méric).
• Lancé en 1992 par l'Union Européenne, le réseau Natura 2000 regroupe des sites
écologiques qui contribuent à maintenir la biodiversité.
• Les actions mises en place visent à protéger les habitats et les espèces inscrites dans les
directives habitats et oiseaux.
• Le DOCOB du site Natura 2000 «Le Lez» constitue le document de référence pour la gestion
du site.
• Il comprend un programme d’actions portant notamment sur la gestion des espèces et des
habitats.
3 La gestion et restauration des habitats rivulaires :
un objectif prioritaire dans
la gestion du site
• Une fiche action (GEH 01) porte sur le
maintien des habitats naturels rivulaires
et des corridors biologiques aquatiques.
• 1,3 hectares (soit 25%) de ripisylves
sont dans un état de conservation jugé
mauvais
• Le DOCOB fixe un objectif de 1 hectare
de ripisylves à restaurer.
• Son objectif est l’entretien ou la
restauration de la ripisylve (maintien
de la qualité de l’eau, stabilisation des
berges, augmentation de la diversité
d’habitats).
4 Le projet de restauration
des berges du Martinet
• Projet localisé dans un secteur présentant
des portions de forêts riveraines encore
bien préservées.
• Linéaire : 120 m
• Surface : 1000 m2
• Maître d’ouvrage : propriétaire privé
• Assistance technique : SYBLE
• Réalisation des travaux : GECO-ingénierie
• Période de réalisation : du 1er février au
15 mars 2016
• Opération financée dans le cadre d'un
contrat Natura 2000.
• Aide de l'Etat pour un montant de 58 956 €
correspondant à 100% du coût du projet.
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• Suite aux crues répétées de l’automne
2014, une section d’une centaine de
mètres linéaires de berges a subi
d’importants dégâts, occasionnant une
érosion et une fragilisation des talus.
Zone de remblais avec peuplement
monospecifique de Canne de
Provence
Etat initial du site
• Cette zone présentait un état de
conservation mauvais avec comme
végétation principale des espèces
invasives telles que la canne de
Provence ou l’Ailante.
Berge dominée par le Bambou
Berge érodée. On note la
présence des espèces invasives
Berge non stabilisée
envahie par l’Ailante
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Principe des travaux réalisés
Jeunes plants à racines nues d’essence indigènes et adaptées ;
hauteur 60/90cm ; densité 1 pièce/ml en massif et disséminé.
Ensemencement des surfaces travaillées en berge (Mélange grainier
spécifié)
Fixation de treillis avec échalas en acacia, longueur totale 40 cm ;
1 pièce/m2
Couverture des surfaces de travail au moyen de treillis tissé de
géotextile biodégradable de coco de type H2M5 ; 740 g/m2
Pieux en châtaignier ; diamètre 90 ;
longueur 1.4m
Fagots de saules composés de branches de 2
à 5 cm de diamètre ; longueur > 200 cm
Branches anti-affouillement non capables
de rejeter ; diamètre 0.5 à 1.5cm ; longueur
> 70 cm ; 10 pièces/ml
Pente de 2/1 à 3/1
Vitesse < à 3 m/s
Apport de terre du site sur 30 cm
d’épaisseur sur l’ensemble des surfaces végétalisées
Boutures de saules, longueur > 80cm, densité 5 pièces/ml
en massif de de manière disséminée
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Mise en œuvre technique
Débroussaillage et élimination des
espèces invasives
• Opérations réalisées mécaniquement
et manuellement à l’aide d’une pelle
de 10 tonnes, de débroussailleuses
portées et de tronçonneuses.
• Végétaux indésirables évacués et stockés
sur la plateforme de Languedoc
Roussillon Matériaux pour retraitement
(incinération des végétaux).
• Tri des terres effectué à l’aide d’une
mini pelle équipée d’un râteau Fleco afin
d’éliminer au maximum les rhizomes de
Canne de Provence et de Bambou.
• Un tri mécanique a été complété par une
intervention manuelle.
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Mise en œuvre technique
Terrassement
• Reprofilage des berges afin de coucher
les pentes pour limiter l’érosion lors des
crues et permettre l’implantation de la
ripisylve.
• Evacuation des remblais (gravats, déchets…)
et substitution par des terres de bonne
qualité.
• Au total 300 m3 de terres impropres et
de gravats ont été évacués.
• Les opérations de déblai/remblai ont
permis de valoriser les terres de bonne
qualité récupérées sur le site. Aucun
apport de terre extérieur n’a été
nécessaire.
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Mise en œuvre technique
Mise en place d’un dispositif antiérosif
en pied de berge
• Sur les cinquante mètres amont,
implantation d’une fascine de saules
couplée à une fascine de bois morts
pour une meilleure résistance.
• Sur les soixante-dix mètres aval, la
fascine de saules est associée à l’arrière
d’une couche de branches à rejets.
• Battage de pieux de 2 mètres en
châtaignier disposés en quinconce.
• Mise en place de branches vivantes de
saules entrelacées et maintenues avec
une corde en fibre coco complétées par
des branches anti-affouillement non
capables de rejeter.
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Mise en œuvre technique
Stabilisation des zones terrassées
• Mise en place d’un géotextile
biodégradable en fibres coco fixé sur
le sol à l’aide d’échalas.
• Ancrage du géotextile en pied de berges
sous la fascine de saule.
• Sur les 70 mètres aval le géotextile a été
mis en œuvre au-dessus de la couche de
branche qui reste en contact avec le sol.
• Ensemencement des zones terrassées
avec un mélange prairial de plantes
autochtones adaptées aux conditions
écologiques du site.
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Mise en œuvre technique
Reconstitution du couvert végétal
• Bouturage du pied de berges à une
densité de 5 pièces par mètre
linéaire.
• Les saules (Salix purpurea, Salix triandra,
Salix cinerea) ont été récupérés sur la
Mosson, principal affluent du Lez,
garantissant ainsi la provenance locale
des taxons.
• Plantation d’arbres et arbustes adaptés
au milieu pour recréer un corridor
écologique et accélérer la recolonisation
par la végétation ligneuse.
• Plantations réalisées en plein avec mises
en œuvre de plants forestiers sur les
pentes et de baliveaux sur le haut de
berge.
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Merci de votre attention