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RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS EXERCICE 2019

RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE …

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RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS

EXERCICE 2019

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VILLE ET NATURE, VILLE ET BIEN-ÊTRE

L’écologie urbaine progresse dans notre Ville à un rythme plus soutenu.

Elle progresse dans la conscience que nos activités, nos pratiques, nos choix sont à la source, mais aussi à la résolution du problème.

Elle progresse au sens de l’attention de plus en plus grande que nous portons quotidiennement à notre environnement.

Et elle progresse vers l’amélioration globale de la qualité de vie sur notre territoire.

Cela grâce aux initiatives de la collectivité, des associations, des entreprises, à l’adhésion grandissante des citoyens, à la concentration des énergies.

Le lien entre ville et nature, nous le développons à Reims par la création de nouveaux espaces verts publics, tels que le parc des Châtillons ou les Promenades - revalorisées par les aménagements que nous avons programmés, mais aussi par des initiatives plus ciblées en faveur de la biodiversité - je pense par exemple à la 150e ruche urbaine au Cryptoportique qui classe Reims dans les villes labellisées bee friendly.

Le lien entre ville et bien-être est un autre sujet de premier rang dont Reims s’est emparé à travers par exemple l’opération « points noirs du bruit » comme à travers les projets pour la reconquête de la qualité de l’air, qui touchent aussi bien la mobilité que la rénovation énergétique des bâtiments.

Si les actions que nous menons localement ne sont pas suffisantes pour rétablir l’équilibre de notre écosystème et stopper le réchauffement climatique, elles sont en tous les cas nécessaires.

Continuons ici et maintenant à être inventifs et à trouver des solutions pour réduire les nuisances que nous infligeons à la planète, c’est-à-dire à nous-mêmes et aux générations à naître.

Le Maire de Reims

PRAGMATIQUES

Il n’y a pas plus concret que la politique de développement durable que mène la ville de Reims en s’appuyant sur ses domaines d’intervention.

Les efforts en matière de végétalisation de l’espace public sont une bonne illustration de ce pragmatisme.

Protéger l’environnement ne consiste pas seulement à préserver l’existant, mais aussi à redimensionner la part du végétal dans tous les quartiers de Reims. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à repenser la présence des végétaux dans chaque place, chaque square, chaque rue, chaque cour d’école à rénover.

Ces dernières années plus de 100 000 m2 d’espaces verts auront été créés et plus de 2 000 arbres plantés. Et nous voulons expérimenter maintenant de nouveaux systèmes de végétalisation hors sol, ayant la forme de jardins mobiles (esplanade Simone Veil) ou de corolles à plantes grimpantes (quartier Clairmarais) qui vont aussi favoriser la biodiversité urbaine et la lutte contre la pollution de l’air.

Notre démarche se veut au maximum participative, car plus l’habitant est associé aux projets, plus il se sent concerné et prêt à agir à son échelle. La preuve avec ces projets citoyens pour lesquels nous sommes sollicités et que nous accompagnons : végétalisation de façades, création de micro-jardins ou de jardins partagés, mise en place de bacs à fleurs devant les commerces, etc.

Plus les initiatives seront nombreuses, plus notre Ville sera verte, saine et aimable.

L’Adjointe au Maire, déléguée aux espaces verts,

aux espaces publics et à l’écologie urbaine

ÉDITORIAUX

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SOMMAIRE1. EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE ....................................................................................................... 5Une gestion durable des espaces verts ......................................................................................................................................... 7De nouveaux espaces sur la Coulée verte ...................................................................................................................................8Préserver le foncier pour protéger le paysage .........................................................................................................................9 Une végétalisation participative ............................................................................................................................................................9Promenades : des aménagements à valeur ajoutée ..........................................................................................................10Ma ville toujours plus verte ........................................................................................................................................................................ 11

2. ÉNERGIE – CLIMAT .............................................................................................................................................................................. 13Éclairage public : des solutions économiques et écologiques ...................................................................................... 13Encore plus d’énergie renouvelable pour le chauffage urbain Croix-Rouge .................................................... 14Quartier Europe : des études pour verdir la fourniture d’énergie ............................................................................ 15L’ambassadeur de la rénovation énergétique ........................................................................................................................ 15La rénovation énergétique des écoles .......................................................................................................................................... 16À la reconquête de la qualité de l’air ................................................................................................................................................17

3. ÉCONOMIE VERTE ................................................................................................................................................................................ 19Bioéconomie : la coopération s’organise ...................................................................................................................................... 19Les choix durables de la Caisse des écoles ..............................................................................................................................20

4. SOLIDARITÉ ET ÉPANOUISSEMENT ................................................................................................................................... 21Le renouvellement urbain assis sur ses trois piliers ............................................................................................................ 21 Le jardin Coup de pousse fructifie ...................................................................................................................................................23Résorber les points noirs du bruit .....................................................................................................................................................24Santé et environnement étroitement liés ..................................................................................................................................24Des maisons de quartier engagées et actives .......................................................................................................................25Le développement durable au cœur de l’éducation..........................................................................................................26

5. CONCLUSION ...........................................................................................................................................................................................29Excellence environnementale...............................................................................................................................................................29Énergie climat ...................................................................................................................................................................................................30 Économie verte ...............................................................................................................................................................................................30 Solidarité épanouissement ..................................................................................................................................................................... 31

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EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE

UNE GESTION DURABLE DES ESPACES VERTS

Les initiatives pour entretenir et enrichir les espaces verts contribuent à la qualité du cadre de vie et à la biodiversité urbaine.

Avec près de 324 hectares d’espaces verts auxquels on peut ajouter 178 hectares de terrains de sport, cours d’écoles, jardins familiaux et cimetières, la ville de Reims figure parmi les villes les plus vertes de France. Répartis dans les différents quartiers et accessibles à tous, une centaine de parcs, squares et jardins représentant à eux seuls près de 170 hectares ont été aménagés et sont entretenus au bénéfice des habitants. Régulièrement, ces espaces de proximité font l’objet de travaux d’amélioration ou de rénovation. On peut noter en 2019 l’ouverture de la 1re phase de réaménagement des Promenades sur près de 5 hectares, la rénovation de la place Amélie Doublié et la fin des études pour la rénovation du parc Saint-Remi qui débutera en 2020.

D’autre travaux incluant des plantations ont été réalisés ou sont en cours, que ce soit dans le cadre du renouvellement urbain des quartiers (place de Fermat, secteur Georges Hébert, secteur Sainte-Thérèse) ou en accompagnement de rénovations de places et/ou de voiries (place Saint-Remi, place René Claire, place Anquetil, rue Perseval). La Ville mène aussi une politique de renouvellement et de développement de ses arbres d’alignement ou d’emprises vertes dans le cadre de la création ou de la rénovation de voiries, comme par exemple cette année sur le boulevard Henri Vasnier ou la Cité-Jardin du Chemin Vert.

La gestion de l’ensemble de ces espaces verts s’inscrit dans une démarche vertueuse. Anticipant l’interdiction entrée en vigueur au 1e janvier 2017, Reims a atteint dès 2011 l’objectif du « zéro phyto » en substituant aux désherbants et insecticides non biologiques des produits et techniques alternatifs plus respectueux de l’environnement. Seuls certains fongicides restent très ponctuellement utilisés avec discernement dans les serres municipales. Pour mener ce projet à bien, un important travail de végétalisation se poursuit dans les cimetières de Reims avec

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PRÉSERVER LE FONCIER POUR PROTÉGER LE PAYSAGE

En parallèle à la démarche de préservation et de développement des espaces verts exposée ci-dessus, la collectivité s’efforce de lutter contre l’étalement urbain, à travers notamment le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et le Plan Local de l’Habitat (PLH), pilotés par le Grand Reims, qui fixent tout deux des objectifs chiffrés à ne pas dépasser en termes de consommation foncière et de production d’habitat.

De manière opérationnelle, ces principes sont appliqués à chaque opération d’aménagement.

Cela passe ainsi par la reconquête des friches urbaines, à l’exemple du quartier du Port Colbert, dont l’objectif est notamment de permettre une valorisation des espaces à proximité du canal, à haut potentiel alors qu’ils sont aujourd’hui peu qualitatifs. Ce quartier se veut une vitrine de l’innovation architecturale et environnementale, mettant en œuvre une sobriété énergétique. L’aménagement apportera également des réponses en matière de mobilités durables et d’aménagements paysagers contribuant à la réduction des îlots de chaleur urbains. Il créera des porosités entre la ville existante et le canal dont les espaces à proximité doivent faire l’objet d’un traitement qualitatif. Ce quartier mettra en avant la présence de l’eau, pour en faire un outil de reconquête et de pacification des berges.

L’aménagement Reims Grand Centre est lui aussi un exemple de reconquête de friche urbaine, permettant de minimiser l’impact foncier en extension, de même que le projet urbain Rives de Vesle, dont la densification permettra de répondre aux objectifs d’optimisation des ressources foncières

UNE VÉGÉTALISATION PARTICIPATIVE

Pour créer un environnement urbain de plus en plus agréable, sain et durable, Reims s’est lancée dans une végétalisation méthodique de la Ville qui implique les habitants.

Mobilisant les conseils de quartier, les associations et les habitants, la politique de végétalisation de la Ville se cristallise sur les voiries en rénovation et les façades des particuliers. La collectivité met en place dans les rues qui s’y prêtent des espaces de plantation devant les maisons ou les immeubles et fournit les premiers plants et le substrat, en échange de quoi les riverains s’engagent à entretenir la végétation. L’expérimentation se poursuit. Des demandes sont à l’étude rue Danton, dans le secteur de la place Sainte-Claire et rue Lecointre.

l’engazonnement progressif des allées secondaires. Au cimetière de la Neuvillette, un dispositif de tri a été installé il y a un an pour valoriser les déchets verts des usagers et une activité d’éco-pâturage mise en place sur les réserves foncières prévues pour son extension future.

À travers des campagnes d’information et de sensibilisation, la Ville cherche à rallier à cette cause les autres acteurs de la ville. Ainsi le jardin de simples aménagé au parc de Champagne présente aux visiteurs l’intérêt thérapeutique de certaines plantes et les invite à porter un autre regard sur ces végétaux parfois qualifiés d’indésirables. Les animations mises en place autour du rucher pédagogique permettent aussi d’expliquer l’importance de l’écologie et du respect du vivant, notamment aux 4 000 enfants accueillis chaque année.

DE NOUVEAUX ESPACES SUR LA COULÉE VERTE

La reconquête et la valorisation de la Coulée verte permettent d’étoffer progressivement un patrimoine diversifié, que le nouveau parc des Châtillons complète de ses espaces verts et de son verger.

De nouveaux parcs, aires de détente et de sport ainsi que des kilomètres de cheminements doux composent la Coulée verte entre la Vesle et le canal. S’ajoutent 55 hectares de jardins familiaux, les massifs fleuris et les autres espaces verts disséminés sur le domaine public. Les nouveaux aménagements effectués en 2018 et 2019 portent sur l’extension du réseau de cheminements, notamment à Reims dans le secteur du Bois d’Amour et sur le parc des Châtillons.

Ce parc de 1,5 hectare situé entre la rue de Louvois et la rue Ledru Rollin a été aménagé de novembre 2018 à fin 2019. Il comprend un verger composé de 16 arbres fruitiers de variétés différentes choisies et plantées par les habitants, ce qui est une première pour les espaces verts de Reims. Près de 1,5 km de cheminements éclairés et adaptés aux personnes à mobilité réduite y ont été réalisés, ainsi qu’une haie d’essences variées et des plantations multiples. Six tables de pique-nique, deux boulodromes et un citystade seront également intégrés pour répondre à la demande sociale de la population.

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Les premières implantations de potagers « à partager » ont fait leur apparition au printemps 2017 à l’initiative du collectif des Incroyables comestibles. Il s’agit de parcelles ou de bacs mis à la disposition de tous, où sont cultivés par les habitants eux-mêmes des fruits et légumes en mode biologique, signalés par le panneau « Nourriture à partager ! Servez-vous librement, c’est gratuit ». L’intérêt est dans le partage des efforts et de la production, mais aussi dans la poussée de la nature en ville, la diffusion des méthodes de jardinage « propres » et le développement des liens sociaux.

Désireuse d’encourager les démarches qui vont dans le même sens que la sienne, la Ville a édité, avec l’aide de l’ensemble des gestionnaires de jardins partagés de Reims, un guide expliquant le principe de ce nouveau concept venu d’Angleterre, son historique, ses atouts et les premières étapes pour monter son propre projet. Cette année un nouveau jardin partagé - le « clos Maryse » - a été créé au sein du parc Maryse Bastié, à l’initiative d’un collectif d’habitants. Des micro-jardins sont également apparus place de Fermat, place Nicolas Bergier, square des Cordeliers, place Sainte-Claire ou encore dans le quartier de la Verrerie.

PROMENADES : DES AMÉNAGEMENTS À VALEUR AJOUTÉE

L’important travail paysager en cours depuis 2018 sur les Promenades renforce l’attractivité et le potentiel écologique de ce grand parc public central.

Le réaménagement des Promenades (environ 10 hectares) est un projet en train de redonner toute sa vocation d’espace de détente et de promenade à ce site en plein cœur de la Ville qui sera libéré des usages automobiles. À terme, ce sont ainsi près de 3 hectares jusqu’ici réservés au stationnement qui seront récupérés afin d’augmenter la surface plantée et d’assurer de meilleures conditions de développement des arbres. Outre la replantation d’arbres d’essences plutôt locales, tels le chêne de Bourgogne, le charme ou le tilleul, le projet intègre dans sa phase 1 de nombreuses démarches environnementales. En compensation des 161 marronniers abattus en 2018 en raison de leur état phytosanitaire, 272 arbres sont replantés et des nichoirs mis en place. Les 250 000 plantes vivaces et bulbes à installer représentent une centaine de variétés choisies pour leur adaptation au contexte et leur compatibilité dans le temps, validée par un phyto-sociologue. L’enrichissement du patrimoine végétal contribue au renforcement du corridor écologique identifié dans les études faunes et flore.La maîtrise de la consommation d’eau est assurée par la mise en place d’un

arrosage automatique avec gestion centralisée, permettant d’adapter les cycles d’arrosage au plus près des besoins du végétal et des conditions météorologiques. Afin de limiter l’évaporation, la mise en place de paillis a été effectuée sur l’ensemble des surfaces plantées. Des dispositifs favorisant l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle ont été mis en œuvre sur l’ensemble du site. Le choix de la Ville s’est également porté sur des fontaines en circuit fermé qui recyclent l’eau en continu et sur un éclairage peu énergivore (LED), orienté vers le bas pour limiter la perturbation nocturne des riverains et de la faune séjournant dans les arbres. L’intégration de la piste cyclable existante dans la frange nord ainsi que la création d’une nouvelle piste en frange sud et leur raccordement au réseau des quartiers limitrophes complètent le réseau cyclable en centre-ville. L’installation de 60 arceaux vélos incite à la pratique de ce mode de transport. Après les travaux et l’ouverture des Promenades Jean-Louis Schneiter en septembre 2019, les études pour la 2e phase de réaménagement sont lancées pour un démarrage des travaux au 2e semestre 2020.

MA VILLE TOUJOURS PLUS VERTE

La ville de Reims accorde son soutien aux quatre associations qui ont répondu avec pertinence à l’appel à projets écologiques 2019.

Chaque année la ville de Reims propose aux habitants actifs dans leurs associations de participer à un grand appel à projets écologiques. Les lauréats de « Ma ville en vert », sélectionnés au travers d’un système de vote électronique ouvert à tous, bénéficient d’un soutien financier.

Cette année, quatre projets ont été proposés aux votes : le réaménagement d’un jardin partagé rue Libergier (Les Amis de la Source), une sensibilisation à l’écologie dans les jardins familiaux des Trois Rivières (Marchons utile), la fabrication d’hôtels à insectes disséminés un peu partout dans la ville pour développer la biodiversité (Jeune Chambre Économique) et un spectacle chorégraphique qui aborde la problématique des déchets plastiques auprès du jeune public (Compagnie La Licorne). Pendant l’été, près de 700 personnes se sont mobilisées sur les réseaux sociaux pour soutenir leur projet préféré, montrant ainsi l’intérêt des Rémois pour les questions environnementales.

Suite à ces votes, le jury a décidé cette année de récompenser par un soutien financier l’ensemble des candidats. La cérémonie de remise des prix s’est tenue le samedi 28 septembre 2019 au marché des halles du Boulingrin.

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ÉNERGIE – CLIMAT

ÉCLAIRAGE PUBLIC : DES SOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET ÉCOLOGIQUES

Les sources de nouvelle génération, les variations de puissance nocturnes, la télégestion permettent d’augmenter l’efficience de l’éclairage public en réduisant la facture énergétique.

Anticipant la directive européenne de 2015 qui en a interdit l’usage, la collectivité procède depuis 2009 à la suppression des quelque 10 000 points lumineux équipés en ballons fluorescents à vapeur de mercure (BF) sur Reims et les autres communes de l’ex-Reims Métropole. Planifié sur 10 ans, leur remplacement par des luminaires éco-conçus permet de réduire la facture énergétique en diminuant la consommation électrique (- 30 %), de garantir un éclairement de qualité supérieure, adapté à l’usage, et de limiter la pollution lumineuse. Au 1er mars 2019, il reste moins de 1 500 ballons à déposer.

Pour l’ensemble du parc d’éclairage public, la collectivité s’est orientée vers des sources de nouvelle génération (LEDs, cosmo) plus performantes, tant en termes de niveau d’éclairement que d’économies d’énergie, et vers des appareillages électroniques qui assurent une stabilité de la tension et une préservation des sources. L’abaissement de puissance de 50 % opéré chaque nuit entre minuit et 5 h entraîne une légère baisse de la consommation, tout en prolongeant la durée de vie des lampes et en maintenant une uniformité d’éclairement pour le confort des usagers. Dans le cadre de la recherche permanente de solutions économiques et écologiques, le parc s’équipe également d’un système de télégestion à l’armoire. Une réflexion est menée sur cette action afin de trouver un système qui permettrait de gérer à distance le fonctionnement des points lumineux, mais aussi de vérifier en temps réel la consommation d’énergie ainsi que les pannes présentes sur le réseau avec l’intention d’éclairer au plus juste le domaine public.

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QUARTIER EUROPE : DES ÉTUDES POUR VERDIR LA FOURNITURE D’ÉNERGIE

Aujourd’hui le paysage énergétique national est en pleine mutation du fait de l’ampleur des rénovations thermiques, catalysés par la loi Transition Énergétique Pour une Croissance Verte (TEPCV). Ces travaux vertueux permettent une baisse de la demande d’énergie.

À ces changements impactant la demande en énergie, s’ajoute le développement des Énergies Renouvelables (EnR) découlant des engagements nationaux, traduits dans la loi TEPCV, qui encourage en particulier le développement des réseaux de chaleur. Pour ces raisons la communauté urbaine du Grand Reims a réalisé un schéma directeur de réseau de chaleur entre 2017 et 2018 qui a été adopté en 2019.

Les études qui ont permis la réalisation de ce schéma directeur ont mis en évidence un potentiel fort de création d’un réseau autour du quartier Europe.

Ainsi, la collectivité poursuit ces études de faisabilité sur les conditions techniques, économiques et environnementales de mise en œuvre d’un réseau supplémentaire de chaleur renouvelable.

L’AMBASSADEUR DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE

Établie au 12 avenue Bonaparte à Reims, la plateforme de la rénovation énergétique (EDDIE) participe de la politique publique globale de sensibilisation, d’information et de qualification dans le domaine de la maîtrise de l’énergie.

Les missions de la plateforme de la rénovation énergétique se répartissent entre deux publics ciblés : d’une part, les propriétaires privés qu’elle informe et qu’elle peut guider dans leurs projets de travaux de A à Z ; d’autre part, les professionnels du bâtiment dont elle a soutenu la montée en compétence à travers un cycle de formations proposé en 2017 et 2018.

En 2018, l’Espace Développement Durable Info Énergie (EDDIE) a mené 39 actions en direction d’un large public. Au cours de celles-ci, 959 conseils spécifiques ont été donnés pour permettre aux particuliers de mener à bien leur projet de travaux. En 2019, il a participé à la fête de la science (du 8 au 11 octobre), à la semaine bleue (du 13 au 27 octobre 2019) organisée par la ville de Reims et a tenu un stand au salon « Carrément Habitat et Déco » (11, 12 et 13 octobre) au parc des expositions.

ENCORE PLUS D’ÉNERGIE RENOUVELABLE POUR LE CHAUFFAGE URBAIN CROIX-ROUGE

Le réseau de chaleur Croix-Rouge prépare une nouvelle mutation. Le projet, qui devrait voir le jour début 2022, permettra de fournir de la chaleur issue à 90 % d’énergie renouvelable et de récupération pour 17 000 équivalents logements. Le charbon sera alors supprimé grâce à l’entrée en service d’un nouvel équipement permettant de valoriser énergétiquement le « bois B » ou bois de récupération (notamment issus des meubles).

L’introduction de ce nouveau combustible dans le mix énergétique répond aux critères suivants :

• combustible d’Énergies Renouvelables et de Récupération (EnR&R) ;• provenance locale ;• ayant un tarif permettant de faire baisser le coût de la chaleur.

L’introduction du bois de type B en centrale permettrait d’obtenir d’un point de vue environnemental :

• une fourniture d’EnR&R fiabilisée à hauteur de 90 % pour 17 000 équivalentslogements ;

• une diminution des rejets atmosphériques entrant pleinement dans le PPA ;• une division par 6 des émissions de CO2 ;• une division par 8 des oxydes de soufre ;• une division par 2,5 des oxydes d’azote ;• une division par 5 des poussières.

Ce projet a également des impacts sociétaux :• en valorisant une énergie issue de la filière locale (générateur d’emplois) ;• en introduisant un combustible dont le prix est compétitif pour les abonnés.

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adaptées au contexte de chaque projet : conception bioclimatique des volumes et des espaces, orientation des façades et optimisation des surfaces vitrées pour favoriser les apports d’énergie gratuite (lumière et chaleur solaire), isolation par l’extérieur, limitation des ponts thermiques, toitures terrasses végétalisées…

À LA RECONQUÊTE DE LA QUALITÉ DE L’AIR

Malgré une qualité de l’air globalement satisfaisante, Reims fait face, comme de nombreux centres urbains, à des pics de pollution. Face à cette réalité, la ville de Reims a mis en place une stratégie de reconquête de la qualité de l’air avec le Grand Reims et en concertation avec l’État.

Déjà engagés en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air à travers le plan de protection de l’atmosphère piloté par l’État et la convention « Ville respirable en 5 ans », la ville de Reims et le Grand Reims ont établi avec les partenaires locaux une nouvelle feuille de route validée par l’État en 2018. Destinée à accélérer le mouvement, cette feuille de route se décline en une trentaine d’actions complémentaires dans les domaines de la mobilité et du transport, de l’aménagement, de l’habitat, mais aussi de la communication.

Les actions et les études lancées portent notamment sur l’intensification des mesures d’apaisement de la circulation (aménagement de zones 30, développement du parc électrique, encouragement de la pratique cyclable…) et sur la délimitation d’ici fin 2020 d’une zone à faibles émissions (ZFE) qui s’accorderait avec de nouveaux modes de gestion du « dernier kilomètre » pour les livraisons en cœur d’agglomération.

Dans ce cadre, à partir de 2020, la moitié des bus renouvelés de la flotte CITURA seront remplacés par des bus faiblement émissifs (donc fonctionnant autrement qu’avec une motorisation diesel), pour atteindre 100 % en 2025. Le Grand Reims a engagé ce processus depuis plusieurs années. Depuis juillet 2015, deux navettes 100 % électriques desservent l’hyper centre-ville de Reims. Ces véhicules offrent une capacité d’accueil de 22 passagers et disposent d’une autonomie d’environ 120 kilomètres.Depuis le 30 septembre 2019, deux bus au GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) circulent sur la ligne 3 du réseau CITURA.

RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / ÉNERGIE - CLIMAT16

Par ailleurs, le travail partenarial initié par l’EDDIE avec la direction de la politique de la Ville et de l’habitat dans le cadre du nouveau programme de renouvellement urbain dans le quartier Orgeval s’est poursuivi en 2018. Il a permis de rechercher des solutions financières adaptées pour aider à la rénovation énergétique de quatre copropriétés fragiles.

Ouverte en janvier 2019 au 31-33 rue Cérès à Reims, la maison de l’habitat est une association qui a pour objectif principal la gestion et la connaissance partagée de la demande locative sociale. C’est également un lieu d’information autour des questions liées au logement. C’est à ce titre que les conseillers de la plateforme EDDIE y tiennent depuis le début de l’année 2019 des permanences hebdomadaires pour accueillir et informer tout public sur les questions relatives à la rénovation énergétique et à la lutte contre la précarité énergétique.

LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES ÉCOLES

Pour les travaux qu’elle engage dans les établissements scolaires, la ville de Reims a prioritairement en vue les économies d’énergie et le confort des usagers.

La ville de Reims possède 300 bâtiments, dont une centaine d’écoles. Tous les ans, nombre d’entre elles bénéficient d’une remise à niveau, maintenance ou rénovation complète. L’investissement annuel est de l’ordre de 900 K€ en ce qui concerne la rénovation énergétique, selon la programmation pluriannuelle des investissements. Sont traités en priorité les bâtiments les plus énergivores. La nature des travaux est de plusieurs types : isolation, huisseries, distribution (radiateurs), production (chaufferie) et régulation (électronique). Cette dernière est systématique dans la mesure où un chauffage bien réglé permet de réduire la consommation de 30 à 40 % et qu’un groupe scolaire n’est chauffé qu’une quarantaine de jours par an. Les groupes scolaires Prieur de la Marne et Jean Macé ont été les derniers concernés. Entre 2000 et 2018, l’économie d’énergie globale dans les établissements a atteint 32 %, la consommation passant de 20,5 à 13,9 GWh, pour un objectif de 10 GWh.L’amélioration des performances énergétiques, conformes à la réglementation thermique RT 2012, est un enjeu majeur intégré par la ville de Reims dans ses opérations de construction, de restructuration et de réhabilitation des établissements scolaires. Plusieurs principes de base guident sa démarche : la réduction des besoins en énergie des bâtiments, le choix de systèmes de chauffage limitant la consommation, le confort thermique, visuel, acoustique des usagers, la qualité de l’air intérieur… Elle les applique en recherchant les solutions techniques les plus

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Par rapport au diesel le GNV permet de réduire de : • 80 % les émissions de gaz à effet de serre ; • 14 % le dioxyde de carbone ; • 30 % l’oxyde d’azote Nox ; • 90 % les particules fines Pm.

Toujours concernant les transports en commun rémois, on peut également noter l’ouverture tout début 2018 d’une nouvelle station sur la ligne de tramway, au droit de la nouvelle polyclinique Courlancy à Bezannes, favorisant le report modal pour accéder à cet important établissement de santé.

Pour sensibiliser le public à la préservation de la qualité de l’air, deux documents ont été édités en 2018 et diffusés lors des conseils de quartiers de Reims : une brochure d’information détaillant les actions entreprises par la collectivité et une plaquette intitulée « Agissez simplement, respirez mieux » qui propose aux habitants des pistes d’action à leur portée. Par ailleurs, un parcours pédagogique sur les pollens et les lichens comme bio-indicateurs de la pollution atmosphérique a été mis en démonstration lors de la semaine européenne du développement durable, du 30 mai au 5 juin.

RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / ÉNERGIE - CLIMAT RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / ÉCONOMIE VERTE

ÉCONOMIE VERTE

BIOÉCONOMIE : LA COOPÉRATION S’ORGANISE

En tant que principal centre urbain et universitaire de la Marne, Reims pèse de tout son poids pour soutenir les projets de développement de la bioéconomie sur le territoire.

La ville de Reims fait partie, aux côtés du Grand Reims et de 25 autres acteurs publics et privés, du consortium qui porte le projet InnoBioÉCO2. Celui-ci matérialise l’ambition du triangle marnais (Châlons-Épernay-Reims) d’être un territoire leader d’une agriculture et d’une viticulture répondant de manière plus durable aux besoins des citoyens et de la planète. Cette ambition s’exprime au travers de solutions écoresponsables, utilisant le carbone renouvelable des végétaux pour la production durable de nourriture humaine et animale, d’énergie, de molécules à valeur ajoutée et de matériaux biosourcés. Le projet porte également l’ambition de développer une filière territoriale sur les bio-intrants et le bio-contrôle pour remplacer à terme les pesticides de synthèse. Cela s’intègre de manière cohérente avec les démonstrateurs que sont Terralab (sur l’ex BA112) pour l’agriculture et Vitilab (domaine de Plumecoq à Chouilly) pour la viti-viniculture.

Le projet InnoBioÉCO2 a été sélectionné comme « territoire d’innovation de grande ambition » lors de la première phase de l’appel à manifestations d’intérêt lancé en 2017 par l’État dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. Le consortium s’est mobilisé pour répondre à l’appel à projets suivant, lancé le 23 novembre 2018. Si sa candidature n’a finalement pas été retenue par le jury, le projet InnoBioÉCO2 a permis d’amorcer une dynamique de coopération prometteuse entre les acteurs académiques, industriels et institutionnels du triangle marnais autour de projets de bioéconomie.

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RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / SOLIDARITÉ ET ÉPANOUISSEMENT

LES CHOIX DURABLES DE LA CAISSE DES ÉCOLES

Par ses choix plus durables et le renouvellement de ses pratiques, la Caisse des écoles contribue à la transition alimentaire et écologique.

En valorisant le bio dans la restauration scolaire de Reims, la Caisse des écoles publiques favorise les circuits courts et donc le développement économique territorial puisque l’essentiel des produits biologiques sélectionnés sont d’origine locale ou régionale. L’ensemble représente 22 % des aliments servis dans les cantines de Reims. À raison de 9 000 repas par jour en 2018, cet engagement dans la transition alimentaire est particulièrement significatif. La Caisse centrale reste également mobilisée contre le gaspillage alimentaire, les excédents de production et les denrées non consommées étant mis à la disposition de la Banque alimentaire qui les redistribue aux associations locales, dont l’épicerie sociale et solidaire. Depuis l’automne 2018, le service de lingerie emploie par ailleurs des produits lessiviels écolabellisés pour l’entretien des tenues et linges de cuisine, draps des écoles et des centres aérés.

D’autres avancées sont en préparation pour 2020 : la valorisation, grâce à la mise en place d’une nouvelle filière de recyclage, des quelque 950 000 barquettes en fibre de cellulose utilisées chaque année depuis 2016 par la cuisine centrale pour la livraison des repas ; le remplacement de tous les contenants et couverts en plastique par des solutions alternatives meilleures pour l’environnement ; l’acquisition de deux véhicules de livraison électriques en remplacement d’un camion frigorifique diesel arrivant en fin de vie.

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SOLIDARITÉ ET ÉPANOUISSEMENT

LE RENOUVELLEMENT URBAIN ASSIS SUR SES TROIS PILIERS

Les trois piliers du développement durable imprègnent les politiques menées sur les quartiers de Reims en renouvellement urbain dans le cadre du nouveau programme amorcé en 2018.

Sur le plan environnemental, d’importants travaux de réhabilitation du patrimoine social sont engagés par les bailleurs dans les quartiers Orgeval, Croix-Rouge, Châtillons et Europe. Au terme des chantiers, environ 1 200 logements à très faible performance énergétique auront été détruits et 2500 logements auront bénéficié d’une profonde rénovation, notamment thermique, pour un investissement de 35 000 € en moyenne par logement, avec à la clef un gain énergétique et une baisse de charges tangibles. L’implantation de panneaux solaires ou la création de logements dans des bâtiments à basse consommation apportent à certaines opérations une touche d’innovation.Concernant le volet économique, le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU) validé le 20 décembre 2018 impose une clause sociale dans les marchés de travaux, voire d’ingénierie. Ainsi, 5 % des heures sur les chantiers (et sur certaines études ou missions d’ingénierie) seront affectées aux personnes éloignées de l’emploi, issues des quartiers prioritaires. La clause est d’ores et déjà activée sur les chantiers de démolition du Foyer Rémois sur Croix-Rouge, sur les chantiers de réhabilitation de Plurial Novilia dans le quartier Châtillons et sur l’aménagement par le Grand Reims de la rue Raoul Dufy à Croix-Rouge. Par ailleurs, un projet de village artisanal sur Croix-Rouge (lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt ANRU+) est en cours d’étude par la collectivité.

Au titre du pilier social, 500 000 € sont budgétés chaque année par le Grand Reims, dans le cadre du contrat de ville, en faveur de projets dans les quartiers répondant à des objectifs de lien social, de développement économique, de réussite éducative et de réduction des inégalités d’accès aux soins. Par ailleurs, des conseillers citoyens issus des quartiers sont associés à tous les projets prévus sur leur territoire : actions

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du contrat de ville, concertation autour des projets d’aménagement, etc. Des « maisons du projet » ont été mises en place dans les quatre quartiers en NPRU afin d’informer les habitants sur le projet urbain, les travaux en cours ou à venir ou bien encore les projets du contrat de ville. Des actions de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité (GUSP) sont menées dans les quartiers NPRU par les bailleurs sociaux et les collectivités. Par exemple, des actions de sur-entretien, via des chantiers d’insertion « Tremplin », sont cofinancées par la Ville, le Grand Reims et les bailleurs. Les bailleurs font intervenir des équipes de jeunes en décrochage, à l’intérieur de leur patrimoine, pour la remise en peinture des halls notamment. La collectivité y a également recours sur les espaces publics pour des opérations de nettoyage, d’enlèvement des encombrants, d’entretien des espaces verts…

Par ailleurs, dans le cadre de la conduite du Programme Local de l’Habitat, la collectivité développe une stratégie d’amélioration énergétique tant sur la programmation de l’habitat neuf, que dans ses politiques de rénovation de l’habitat avec une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) multi-sites, prolongée d’une année et la préparation de nouveau programme OPAH et/ou PIG (Programme d’Intérêt Général) à venir.

LE JARDIN COUP DE POUSSE FRUCTIFIE

Le jardin Coup de pousse continue de favoriser le rapprochement des générations dans le cadre d’un projet éducatif et récréatif autour de la nature cultivée.

Situé rue de la Roseraie dans l’espace privilégié de la Coulée verte, le jardin Coup de pousse sert depuis 2012 de support à des ateliers de jardinage et de découverte respectueuse de la nature organisés par la ville de Reims. De fin février à début juillet, ces ateliers ont régulièrement réuni d’une part les écoliers de cinq classes primaires (écoles Tournebonneau, Sainte-Madeleine, Notre-Dame, Galilée et IME L’Éveil) et d’autre part des seniors représentant leur association (maisons de quartier Trois Piliers et Arènes du Sud, ORRPA, AVF, Lire et faire lire, ARFo) ou s’étant portés volontaires à titre individuel.

Dans une optique de rencontre et d’enrichissement mutuel, les binômes intergénérationnels ont fait fructifier ensemble le jardin en suivant les conseils et les bonnes pratiques diffusés par l’animatrice de l’École des jardiniers. Le surplus des produits récoltés a été offert à l’épicerie sociale et solidaire de Reims. Deux temps forts ont émaillé l’année : en avril, la signature en présence des seniors, des enfants et de leur famille de la charte Coup de pousse qui rappelle les objectifs de cette démarche intergénérationnelle et, au début de l’été, la fête partagée qui a clôturé la saison sur le site voisin du Temps des Cerises.

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RÉSORBER LES POINTS NOIRS DU BRUIT

Dans le cadre de son plan de prévention du bruit dans l’environnement, la collectivité a engagé en 2013 avec l’ADEME une opération de résorption des points noirs du bruit qui s’est poursuivie en 2018. Destinée à améliorer le confort acoustique des habitants, elle cible les secteurs urbains affectés par un haut niveau de nuisances sonores en provenance des trafics routier, ferroviaire ou de l’industrie. Les propriétaires répondant aux critères de l’ADEME (bâtiment sensible, dépassement des seuils, date de construction) sont accompagnés dans la réalisation des travaux de renforcement de l’isolation phonique de leurs façades (portes et fenêtres) les plus exposées au bruit extérieur. En 2018, 15 dossiers, concernant principalement le secteur Chanzy-Gambetta nouvellement identifié, ont été soutenus.

SANTÉ ET ENVIRONNEMENT ÉTROITEMENT LIÉS

La ville de Reims et ses partenaires ont renforcé leurs pratiques collaboratives en matière de protection de la santé, dans la perspective de soutenir et d’amplifier les initiatives locales.

Porté par la ville de Reims et l’agence régionale de santé, le nouveau Contrat Local de Santé (CLS) a été signé le 12 avril 2018 avec tous les partenaires pour la période 2018-2020. Il permet de coordonner l’action des différents acteurs publics engagés dans l’amélioration de la santé de la population selon les axes prioritaires définis. À ce titre, la Ville dispose dans ses effectifs d’un conseiller médical en environnement intérieur. Se rendant sur prescription médicale au domicile des personnes qui souffrent de maladies respiratoires ou allergiques, il est chargé d’établir gratuitement un diagnostic des risques liés à leur environnement, de rechercher avec elles les moyens d’éliminer les sources d’allergènes et de polluants et, plus généralement, de les conseiller sur les pratiques pouvant améliorer la qualité de l’air intérieur. Complémentaire de cette action, un autre dispositif du CLS vise à augmenter les compétences des différents acteurs mobilisés sur la qualité de l’air intérieur (Atmo, Int’air agir) grâce à un meilleur partage de leurs connaissances et au renforcement de leurs partenariats.Le bruit constituant un véritable problème de santé publique, une source de désagrément majeure pour nos concitoyens, génératrice de conflits, le CLS valorise la lutte contre les nuisances sonores dans les établissements diffusant de la musique : bars, discothèques, restaurants, salles polyvalentes. L’objectif de

cette mesure est de recenser plus complètement l’ensemble des établissements concernés et de vérifier leur conformité vis-à-vis de la réglementation. En 2018, 73 % d’entre eux ont été reconnus conformes, 17,5 % sont en cours de mise en conformité. Le CLS prend également en compte l’émergence des problèmes liés aux perturbateurs endocriniens et centre les efforts sur des actions de sensibilisation de la population. Les futurs ou jeunes parents sont tout particulièrement alertés sur les dangers de ces substances qui peuvent provoquer des malformations fœtales, des cancers, des maladies neurologiques et métaboliques, ainsi que des problèmes de développement. L’objectif est d’apprendre aux participants à éviter les produits dangereux et à rechercher des solutions alternatives, comme fabriquer leurs propres produits au cours d’ateliers animés par la direction des déchets.

DES MAISONS DE QUARTIER ENGAGÉES ET ACTIVES

Orientations communes à toutes les maisons de quartier de Reims, le développement durable et l’éducation à l’environnement se traduisent en actes.

Les bases concrètes d’un développement plus durable de l’Association des Maisons de quartier ont été posées dès 2007 et n’ont cessé depuis de nourrir sa démarche. Cette ambition, réaffirmée en 2016 par son conseil d’administration, est travaillée depuis 2008 au sein d’une commission « Développement durable » chargée d’assurer la cohérence des actions développées sous cet angle. Celle-ci est devenue en 2017 le groupe projet thématique transversal « développement durable et éducation à l’environnement », sous l’impulsion duquel 25 fiches-actions ont été lancées en 2018. Sur la période 2018-2021, plusieurs maisons de quartier ont parallèlement intégré dans leur projet social la notion de développement durable.

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Parmi les actions mises en œuvre dans les maisons de quartier, certaines relèvent de la sensibilisation aux éco-gestes (utilisation du vélo, cosmétique naturel, fourniture de couches bio dans des multi-accueil…), de la prévention des déchets (collecte des bouchons plastiques et du pain, boîtes à dons, ateliers de réemploi…), de la préservation de la biodiversité (butinages, hôtel à insectes, poulailler…). Sont également menées des animations d’éducation à l’environnement, telles que celles réalisées autour du carré de biodiversité, Grain d’Org, dans le quartier d’Orgeval, des expériences de jardin partagé, d’ateliers d’insertion sociale et de soupe solidaire composées de légumes récupérés. Les pratiques continuent d’évoluer dans ce sens en 2019, avec l’engagement commun d’abandonner l’utilisation des gobelets plastiques et de recourir à des produits d’entretien écologiques.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU CŒUR DE L’ÉDUCATION

Ouverts aux classes rémoises, les centres de la Rosière et de la Volière font auprès des écoliers un important travail d’éducation à l’environnement.

L’année scolaire 2018-2019 a été marquée par un excellent taux de participation au regard des capacités d’accueil des centres de la Rosière et de la Volière : 61 classes des écoles publiques rémoises et 2 classes extérieures ont bénéficié d’un séjour d’une durée moyenne de 3,4 jours. Cela représente au total 963 élèves pour 3 300 journées-enfant. S’ajoutent les quelque 2 000 écoliers qui ont été accueillis à Villers-Allerand dans le cadre du nouveau dispositif journées EDD (Éducation au Développement Durable). Lors des classes de découvertes ou classes vertes, des animateurs spécialisés (labellisés par la Région) du Parc

naturel régional de la Montagne de Reims et de la Maison de la Nature de Boult-aux-Bois interviennent régulièrement en complément des personnels en régie affectés à l’animation des diverses activités de pleine nature conduites auprès des élèves à la Rosière et à la Volière.

Dans la centaine d’écoles de Reims, les opérations « jardins » poursuivent leur développement. Après l’expérimentation de l’école Barthou, le concept de jardin partagé (mutualisation pour plusieurs groupes scolaires) s’étend. La volonté est de faciliter une généralisation du label E3D (École en Démarche de Développement Durable). Ainsi, une cellule spécifique constituée d’animateur-coordinateurs de la direction de l’éducation développe actuellement de nouvelles propositions d’éducation au développement durable en direction des temps scolaires et périscolaires. Le travail partenarial et complémentaire avec le groupe Marne Sciences de l’Éducation nationale est reconduit. Cette collaboration est amenée à se renforcer dans les mois à venir. Rappelons qu’il s’agit de l’un des axes du PEDT (Projet Éducatif de Territoire) de la ville de Reims.

Pour réduire l’empreinte carbone liée aux déplacements des élèves sur les lieux de leurs découvertes, l’optimisation de la capacité des véhicules de transport est systématiquement recherchée. De plus, les allers-retours à vide des véhicules ont été éliminés en synchronisant la dépose du groupe suivant avec la reprise du groupe précédent (particulièrement visible sur les classes de mer à l’île de Ré). Cette logistique particulière est désormais bien intégrée dans le pilotage du service.

RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / SOLIDARITÉ ET ÉPANOUISSEMENTRAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / SOLIDARITÉ ET ÉPANOUISSEMENT26 27

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5 CONCLUSION

EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE

Pour construire un territoire d’excellence environnementale, la Ville a inscrit son action dans une démarche de progrès continu qu’elle applique en particulier pour la gestion de ses espaces verts.

Ayant atteint très en avance l’objectif « zéro phyto », elle continue de développer les techniques alternatives, comme l’éco-pâturage ou l’engazonnement des cimetières. Le challenge est d’autant plus relevé que la superficie des espaces verts à entretenir est en augmentation, avec par exemple la création au sein de la Coulée verte du parc des Châtillons, assorti d’un verger.

L’aménagement des Promenades, dont la phase 1 s’est achevée, est aussi porteur de progrès. Le système d’infiltration des eaux pluviales à la parcelle, les fontaines en circuit fermé, le nombre d’arbres et le choix des essences mais aussi les espaces de stationnement libérés au profit de la végétation font de ce parc central un modèle du genre.

La Ville s’emploie à faire adhérer et participer la population à ses projets. Le mouvement de végétalisation qui gagne les rues et les façades, le développement des jardins partagés reposent sur ce principe. Elle soutient aussi les initiatives associatives, notamment à travers l’appel à projets écologiques « Ma ville en vert » dont la dernière promotion de lauréats s’est concentrée sur la sensibilisation des publics, la biodiversité et la solidarité.

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RAPPORT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET D’ÉCOLOGIE URBAINE DE LA VILLE DE REIMS / CONCLUSION

ÉNERGIE CLIMAT

À travers la politique de déplacement, la gestion de l’éclairage public ou encore les programmes de rénovation des écoles, la collectivité trouve des moyens d’action pour tendre vers une meilleure maîtrise des consommations d’énergie.

Ce combat est à relier à la reconquête de la qualité de l’air à laquelle elle s’est attelée avec ses partenaires. La nouvelle feuille de route compte une trentaine d’actions visant à améliorer la situation, notamment dans les domaines de la mobilité avec l’extension des zones 30 ou le projet de Zone à Faibles Émissions (ZFE) au centre-ville.

Le bras armé de la Ville et du Grand Reims auprès des particuliers et des professionnels reste la plateforme de rénovation énergétique, EDDIE. Les permanences d’information et de conseil qu’elle tient à la maison de l’habitat lui permettent de toucher un nouveau public.

ÉCONOMIE VERTE

Partie prenante de la dynamique de coopération à l’œuvre sur le triangle marnais, la ville de Reims est l’un des 27 porteurs du projet InnoBioÉCO2 qui vise à développer dans l’écosystème agriviticole des solutions écoresponsables utilisant le carbone renouvelable des végétaux.

Par ses choix durables et le renouvellement de ses pratiques, la Caisse des écoles contribue pour sa part au développement de l’agriculture biologique et des producteurs locaux, à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’émergence d’une nouvelle filière de recyclage pour certains emballages utilisés pour la livraison des repas.

SOLIDARITÉ ÉPANOUISSEMENT

Essentielle pour faire évoluer les comportements dès le plus jeune âge, l’éducation à l’environnement se pratique sous la forme de classes de découvertes avec les centres de la Volière et de la Rosière ou autour des jardins partagés mis en place dans les écoles de Reims, mais aussi au jardin Coup de pousse où la connaissance et le respect de la nature passent par le rapprochement des générations.

Dans le cadre du Contrat Local de Santé, la ville de Reims diagnostique et conseille sur la qualité de l’air intérieur, la sensibilisation aux perturbateurs endocriniens, le bruit des établissements diffusant de la musique.

Au nom de la protection contre le bruit extérieur, la collectivité a étendu à un nouveau quartier de Reims le dispositif permettant à des propriétaires de renforcer l’isolation phonique de leur logement.

Inscrites dans une logique de développement durable depuis 10 ans, les maisons de quartier profitent de leur proximité avec la population pour mettre en œuvre de nouvelles actions de sensibilisation aux éco-gestes, à la prévention des déchets ou à la préservation de la biodiversité.

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VILLE DE REIMS - DIRECTION DE LA COMMUNICATION - CRÉDITS PHOTOS : VILLE DE REIMS ET FOTOLIA.