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ATELIER D’ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS MANUEL POUR ANIMATEURS ET ANIMATRICES

ATELIER D’ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS · Comment les droits humains sont-ils mis en œuvre ? 25 ... En effet, connaître les droits humains n’implique pas forcément d’en

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ATELIER D’ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINSMANUEL POUR ANIMATEURS ET ANIMATRICES

Impressum

Rédaction : Karin Widmer, Romana Benedetti, Aline Favrat

Traduction : Jessica Cuerq

Correction : Aline Favrat, Gil Oliveira

Mise en page : Victoria Gronwald

Date : octobre 2011 (version allemande), avril 2012 (version française)

Contact : pour tout commentaire, question ou correction, veuillez contacter [email protected]

Photos de couverture: forme modifiée du jeu «Un pas en avant», tiré de Repères (voir p. 12), pendant «Step into Ac-tion», Bâle, Février 2011. © AI

1Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Index

L’Education aux droits humains chez Amnesty International 2-3Education aux droits humains (EDH) 3

Objectifs de ce manuel 3

Un atelier d’EDH interactif 4-20Vue d’ensemble d’un atelier 4

Déroulement 5

Warm-up 6

Informations sur les droits humains 7

Le jeu des pantomimes 11

Informations sur Amnesty International 13

Questions et discussion (avec FAQ) 17

Action 20

Evaluation 20

Annexes 21-28Check-list pour une animation dans une classe 21

Les articles de la DUDH pour le jeu des pantomimes 22

Quand cela ne se passe pas comme prévu 23

Que signifient les droits humains ? 24

Comment les droits humains sont-ils nés ? 24

Comment les droits humains sont-ils mis en œuvre ? 25

Liens utiles 26

Aperçu du matériel à disposition 28

Index

GlossaireDUDH : Déclaration universelle des droits de l’hommeAmnesty : Amnesty InternationalCEDH : Cour européenne des droits de l’hommeCEDH : Convention européenne des droits de l’hommeFAQ : Frequently Asked Questions; Foire Aux QuestionsDH : droits humainsEDH : Education aux droits humainsONG : organisation non gouvernementaleUA : Urgent Action ( = Action urgente - AU)YOU&AI : le journal pour les jeunes de la Section suisse d’Amnesty International

2 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

L’éducation aux droits humains chez Amnesty International

Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme

Article premier

«Chacun a le droit de détenir, de rechercher et de recevoir des informations sur l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales et doit avoir accès à l’éducation et à la formation aux droits de l’homme.»

19 décembre 2011, Document de l’ONU: A/RES/66/137

Cours sur l’éducation aux droits humains «Train the Trainers», Zurich 2011 © AI

Jeu des pantomimes avec une classe à Ins (Berne), Septembre 2011 © AI

3Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

L’éducation aux droits humains

Selon le Conseil de l’Europe, le concept d’EDH comprend «des activités et programmes éducatifs visant à promouvoir l’égale dignité des êtres humains parallèlement à d’autres programmes de la Direction de la Jeunesse et du Sport - app-rentissage interculturel, participation, renforcement des droits des minorités et émancipation des jeunes minoritaires.» L’EDH réunit des définitions et des démarches pédagogiques variées. Un but commun à long terme ressort pourtant de toutes ces idées, celui de l’établissement d’une culture dans laquelle les droits humains seraient compris, défendus et respectés. En effet, seulement celles et ceux qui connaissent et comprennent les droits humains peuvent les respecter, les promouvoir et les défendre. Promouvoir une culture des droits humains va au-delà d’un apprentissage purement cognitif (basé sur les connais-sances et l’intellectuel). En effet, connaître les droits humains n’implique pas forcément d’en tenir compte dans ses interactions avec les autres. C’est pour quoi l’EDH se base sur un apprentissage global, sur l’interdépendance du savoir, de l’émotion et de l’action. Ainsi, l’EDH repose sur trois principes :• la transmission de connaissances, basées sur l’expérience (savoir cognitif/ tête)• la prise de conscience de problématiques (émotion / coeur) • l’introduction à l’action autonome (action / mains)

Sources : http://kompass.humanrights.ch; Jens Wetzel, groupe de coordination de l’EDH d’Amnesty : Pool de méthodes pour l’EDH, www.amnesty-bildung.de/Main/Materialien-MaterialienZumDownload (en allemand)

L’éducation aux droits humains chez Amnesty InternationalCette brochure est un manuel pour l’animation d’ateliers d’éducation aux droits humains (EDH) interactifs. Il contient une introduction aux droits humains (DH) et au travail d’Amnesty International. Ce manuel a pour but d’apporter du soutien et des exemples aux animateurs et animatrices qui font de l‘Education aux droits humains.

Les objectifs de ce manuel

Un des devoirs principaux d’Amnesty est d’informer la population et de la sensibiliser aux problématiques des droits humains. L’éducation aux droits humains est de ce fait un instrument important. Le but principal de l’EDH n’est pas l’acquisition de nouveaux membres, mais plutôt de familiariser les jeunes à leurs droits, de les amener à réfléchir au sujet des violations des droits humains et de leur montrer des possibilités d’action. Ce manuel propose d’une part un exemple d’un atelier d’EDH et d’autre part des informations de base qui peuvent vous être utiles comme outils pour atteindre ces buts. Le DVD ci-joint offre des vidéos et des photos que vous pourrez utiliser lors de vos ateliers. Ce DVD «Films et photos pour l’Education aux droits humains» est accompagné d’un index qui décrit brièvement les films qu’il contient, regroupés par thèmes.

Pour animer un atelier d’éducation aux droits humains, vous n’avez pas besoin de beaucoup de connaissances préala-bles. Votre engagement actif et bénévole transmet au public un message important et crédible. Vous êtes authentique et représentez un exemple d’engagement en faveur des droits humains. Jetez-vous donc sans crainte à l’eau ! Nous espérons que ce manuel et le DVD qui l’accompagne vous apporteront un soutien utile.

Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir au cours de vos ateliers !

L’éducation aux droits humains chez Amnesty International

4 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Thèmes : les droits humains en général (DH) la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) Amnesty International (Amnesty)

Durée : 90 minutes

Groupe cible : élèves du niveau Secondaire I et II, de 12 à 20 ans

Buts : les élèves…• découvrent la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et son

contenu;• se familiarisent avec les droits humains (DH);• savent que des violations des DH se produisent et qu’Amnesty International est

une des organisations qui s’engagent pour la défense des DH; • savent comment une ONG comme Amnesty International travaille;• connaissent différentes possibilités d’action pour s’engager en faveur des DH.

Un atelier d’EDH interactif (90 minutes)

Ce manuel se base sur différentes sources écrites, mais aussi sur les expériences de collaborateurs, collaboratrices et membres d’Amnesty. Il s’agit ici d’un atelier donné à titre d’exemple pour une animation d’EDH de 90 minutes. Vous pouvez et devez bien sûr l’adapter selon votre public, mais aussi selon le temps et l’espace à disposition.

Vue d’ensemble d’un atelier

Tête, coeur, main - Savoir cognitif, émotion, action © AI

5Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Durée Contenu, thèmes

Déroulement, méthodes Interaction Moyens, matériel Commentaires, objectifs

partiels

10’AccueilWarm-upExplication du déroulement

Se présenter

Faire un warm-up, par ex. jeu des positions

Expliquer la suite du déroulement

En plenum Oral

Briser la glace

Activer les connaissances préalablement acquises

Préparer les élèves à la suite du contenu de l’animation

10’Informations sur les DH

Les DH, c’est quoi au juste ?

La DUDH

Les violations des DH

En plenumBeamer, présenta-tion Powerpoint, ordinateur portable

Transmettre des connaissan-ces

40’Jeu des panto-mimes

DVD avec les mimes de Carlos Martínez (extraits)

Découverte de la DUDH

Jeu des pantomi-mes

En plenum et travail en petits groupes

DVD, beamer, ordinateur portable, DUDH simplifiée, articles de la DUDH

Réfléchir de manière ludique autour du thème des DH

10’Informations sur Amnesty

Naissance d’Amnesty

Organisation

Manière de tra-vailler

Formes d’actions

En plenum

Beamer, présenta-tion Powerpoint, ordinateur portable, clip vidéo sur les actions de lettres

Transmettre des connaissan-ces

Mettre en évidence différen-tes formes d’actions

5’Questions et discussion

Répondre à des questions en sus-pens

Discuter

En plenum Oral

Compléter les connaissances

Permettre d’exprimer des doutes, des incertitudes et de les résoudre

10’ Action Faire une action

En plenum, travail en groupes ou individuel

Lettres, cartes postales, action en ligne...

Apprendre en agissant

Montrer des pistes, exemples de possibilités d’action cont-re les violations des DH

5’EvaluationConclusion

Merci pour votre attention !

Demander une évaluation: faire écrire les aspects positifs et négatifs de l’atelier sur un post-it

En plenum et/ou individuel-lement

Post-its

Résumer puis évaluer l’atelier

Revenir sur les objectifs de l’atelier et donner des pistes pour en savoir plus.

Déroulement d’un atelier

6 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Warm-up Buts: introduire les thèmes, briser la glace, connaître le comportement des élèves et leurs connaissances sur les droits humains.Durée: 5 - 10 minutesInformations: le warm-up est un élément important d’un atelier. Il ne doit pas servir uniquement à briser la glace, mais doit aussi permettre à l’animateur ou à l’animatrice de se faire une première idée des connaissances préalables et des différentes positions ou incertitudes des participant·e·s au sujet du thème.Les warm-ups doivent si possible être dynamiques. Lorsque les participant·e·s se lèvent ou doivent se déplacer vers un endroit précis, ce ne sont pas seulement leurs corps mais aussi leurs idées qui se mettent en route! L’enseignant·e peut volontiers participer. Durant les warm-ups, les ques-tions peuvent être pour la plupart laissées sans commen-taires. Le contenu ou les résultats des jeux de warm-ups devraient être repris durant la suite de l’atelier.

Le jeu des positionsTrois affirmations (ou plus) doivent être préparées pour ce jeu. Ces affirmations doivent être formulées de manière à ce que les participant·e·s puissent prendre position en étant soit d’accord, soit pas d’accord avec leur contenu. Demandez aux participant·e·s de se lever. Dites-leur de se positionner sur une ligne selon leur avis personnel sur les affirmations que vous leur lirez à haute voix. Par exemple tout à gauche s’ils sont d’accord et tout à droite s’ils ne sont pas d’accord. Les indécis·e·s peuvent se placer au milieu. Chaque personne doit pouvoir justifier sa position. Lisez la première affirmation. Dès que les participant·e·s se sont positionné·e·s, demandez à plusieurs d’entre eux pourquoi ils ont décidé de se positionner ainsi. Poser la question à des personnes qui se sont positionnées différemment. Selon le temps que vous avez à disposition, une conversa-tion peut prendre place, ou alors vous lisez directement la prochaine affirmation. Lorsque le jeu est terminé, résumez les résultats et donnez quelques informations sur la suite du programme. Vous pouvez vous faire des notes afin de re-venir sur certains points des résultats du jeu des positions lorsque vous discuterez durant l’atelier.

Exemples d’affirmations :• Aller à l’école est un droit humain.• Les droits humains sont respectés en Suisse.• Les droits humains sont valables partout, en tout temps

et pour tout le monde.

CONSEIL: ici, on ne met pas de limites à l’imagination ! Dans les encadrés gris ci-dessous, vous trouverez des informations pour d’autres warm-ups ludiques. Si vous pensez à un jeu intéressant, essayez-le lors de votre pro-chain atelier d’EDH ! Vous trouverez aussi des liens vers d’autres jeux dans les annexes.

JEU DES CHAISES (10 – 15 MIN)Placez des chaises en cercle: même nombre de chaises que de participant·e·s, moins un. Toutes les personnes sauf une s’asseyent sur une chaise. La personne qui ne s’est pas assise se place au milieu du cercle. Elle pose une question qui la préoccupe (par exemple sur les DH, sur un thème spécifique en lien avec les DH, sur les attentes autour de l’atelier d’EDH, etc.) Toutes les personnes qui se posent la même question doi-vent alors se lever et chercher une nouvelle chaise. La personne qui a posé la question doit aussi à ce moment-là chercher une chaise. Une personne restera forcément debout. C’est donc à son tour de poser une question et ainsi de suite. Prenez des notes sur les questions posées. A la fin, les résultats seront résumés et cela permettra de faire un lien avec la suite du programme.

JEU DES IMAGES (15 – 25 MIN)Choisissez différentes images, par exemple de belles et serei-nes photos de personnes dans des situations du quotidien, tout comme des photos dans lesquelles la violence, la tristesse ou la fuite de personnes sont reconnaissables (adaptées au thème qui sera développé durant le reste de l’atelier). Etalez toutes les images sur une table et demandez aux participant·e·s de choisir une image parmi elles. Il n’y a pas de critère de choix, chaque personne doit réfléchir seule à la raison pour laquelle elle trouve l’image intéressante. Ensuite, demandez à chaque personne pourquoi elle a choisi cette image. Ecrivez au tableau (ou sur un flipchart) les réponses données. Il en ressortira for-cément des raisons en lien avec les droits humains, au sujet desquelles vous pourrez ensuite discuter. De cette manière, une introduction au thème principal de l’atelier peut avoir lieu et vous pouvez faire un lien avec la suite du programme. Ce jeu des images peut aussi être utilisé comme jeu plus long, sous une forme légèrement modifiée, au cours d’un atelier sur un thème spécifique des droits humains. Vous trouverez sur le DVD d’EDH d’Amnesty Suisse qui accompagne ce manuel dif-férentes photos et images qui conviennent pour ce jeu.

MIND-MAPS (15 MIN)Les participant·e·s doivent créer des mind-maps au sujet des droits humains en petits groupes. Ils et elles écrivent sur une grande feuille tout ce qui leur vient à l’esprit sur les droits humains. A la fin de l’atelier, les mind-maps peuvent être com-plétées grâce à tout ce qu’ils et elles ont appris au cours de l’atelier et permettre de faire un lien avec le programme global.

Warm-up

7Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

But: transmission de connaissancesIntroduction générale sur le thème des droits humains: les élèves doivent savoir ce que sont les droits humains (DH) et la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).Durée: 10 minutesInformations: à l’aide d’une présentation Powerpoint, d’un flip-chart, ou de tout autre support, les élèves reçoivent une courte introduction sur le thème des droits humains et de la DUDH. Il est important de simplifier, étant donné que les droits humains sont une construction dynamique et complexe. Sur les pages suivantes, nous vous proposons un exemple de présentation. Sur les diapositi-ves figurent uniquement les principes généraux. Les animateurs et animatrices doivent présenter oralement ces informations de base, en prenant en compte le temps, les connaissances préalables du public et le public lui-même. Les informations supplémentaires de-vraient vous aider dans votre préparation. Il est important d’utiliser un langage simple et clair durant l’atelier d’EDH.

CONSEIL: selon l’atelier d’EDH, le point fort peut être soit les DH en général, soit un thème spé-cifique des DH, soit le travail d’une ONG tel-le qu’Amnesty. Vous trouverez la présentation Powerpoint intégrée sur ces pages sur le DVD ci-joint. Elle peut et doit être adaptée selon le public-cible et le temps à disposition. Vous trou-verez également d’autres photos sur le DVD qui pourront vous servir pour adapter la présenta-tion. Des informations supplémentaires sur les DH et des liens utiles se trouvent en annexe.

La partie «Informations sur les droits humains» correspond aux diapositives 1 à 7 de cette pré-sentation Powerpoint.

Informations sur les droits humains

Pour commencer la présentation, vous pouvez demander aux jeu-nes de citer des exemples de droits humains qu’ils connaissent.

[Texte détaillant le contenu de la diapositive ci-contre: proposition]Les droits humains t’appartiennent! Ils protègent les individus des abus que peut commettre un Etat. Les Etats sont responsables du respect des DH. Les DH protègent la dignité des personnes et sont valables pour chaque être humain. Les DH sont valables pour tou-tes et tous, sans distinction d’origine, de sexe ou de religion. Les DH sont universels et valables en toutes circonstances. Il y a 30 articles dans la DUDH. Cette déclaration protège les individus de la torture, des mauvais traitements et des discriminations, entre autres. Elle te garantit le droit d’exprimer ton opinion, par exemple. Personne ne peut te prendre tes DH.

Pourtant, les droits humains sont violés, nous parlerons de cela en-suite. Et les DH peuvent être limités. Qui peut trouver un exemple de situation qui expliquerait la limitation d’un droit humain? [Attendre les réactions de la classe, ensuite donner des exemp-les ou développer un exemple donné par un élève, éventuellement donner un exemple personnel]: Mon droit d’exprimer librement mon opinion est limité, par exemple, par ton droit de ne pas être discriminé·e. Les droits humains d’un tiers peuvent donc limiter mes propres droits humains. [Un autre exemple: une personne légalement condamnée peut voir son droit à la liberté limité, lorsqu’elle doit être mise en prison]. Quelques DH ne peuvent jamais, en aucun cas, être limités par quoi que ce soit ; ils sont valables d’une manière absolue. Par ex-emple, l’interdiction de la torture appartient à ce genre de droits.

Informations sur les droits humains

LES DROITS HUMAINS, C’EST…

Les droits humains t’appartiennent !

Les droits humains protègent les individus des abus que peut commettre un Etat et chaque Etat doit respecter les droits fondamentaux

Protection de la dignité des personnes toute personne peut exiger le respect de ses droits humains, partout et en tout temps

Ils sont valables pour tout le monde, indépendamment de l’origine d’une personne, de son sexe ou de sa religion

Les droits humains sont universels et valables en toutes circonstances

8 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Vous trouverez d’autres organisations présentes en Suisse qui sont actives dans le domaine des droits humains sur www.humanrights.ch > Acteurs pour les DH > Liste des acteurs pour les DH en Suisse (http://www.humanrights.ch/fr/Acteurs-pour-les-DH-/Liste-des-acteurs-pour-les-droits-humains/index.html)

Ces diapositives ont aussi pour but de donner une vue d’ensemble, sans se perdre dans les détails. Selon la situation, vous pouvez lais-ser de côté les exemples de documents légalement contraignants ou seulement en mentionner un oralement.

La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1948, après la 2e Guerre mondiale. Elle est la première codification des DH au niveau international. Traduite dans 366 langues, elle est le texte le plus tra-duit au monde. La DUDH contient tant les droits civils et politiques que les droits économiques, sociaux et culturels. Par exemple, le droit à la vie, l’interdiction de la torture et de l’esclavage, la liberté d’expression et de religion appartiennent aux droits civils et poli-tiques. Les droits économiques, sociaux et culturels comprennent entre autres le droit à la sécurité sociale, le droit au travail, le droit à l’éducation tout comme le droit au repos et aux loisirs. [Ici, donnez des exemples ou, éventuellement, lancez une courte discussion: Pour de nombreuses personnes parmi nous, le droit au repos va de soi, mais saviez-vous que cela représente un DH? Pou-vez-vous imaginer que, par exemple, pour des enfants soldat·e·s, ce droit-là, tout comme le droit à l’éducation, ne coule pas de source et qu’ils et elles n’ont pratiquement aucune possibilité de bénéfcier de leur droit au repos et aux loisirs?] La DUDH est comme une ébauche de la protection des DH con-temporaine, moderne. Elle représente la base des documents lé-galement contraignants développés plus tard au niveau internatio-nal, comme par exemple la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant. En Europe, la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) a une fonction très importante. Les articles in-scrits dans la CEDH peuvent être utilisés par la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. D’autres exemples de traités régionaux contraignants sont la Convention américaine relative aux droits de l’homme ou la Charte africaine des droits de l’homme.

Il existe donc des droits humains et ils sont valables pour toutes et tous. Ils sont pourtant aussi violés. Les gouvernements ne res-pectent pas tous les droits humains. Les exécutions, la torture, la pauvreté, l’esclavage, la discrimination ou la traite d’êtres humains existent dans de nombreux pays. En Europe et en Suisse aussi, des DH sont bafoués. [Eventuel-lement, tentez de lancer une discussion: pouvez-vous donner des exemples de violations de DH commises en Europe ou en Suisse?] Les DH sont souvent violés en secret et les personnes qui sont victimes de ces violations sont souvent celles qui sont le moins capables de se défendre.C’est précisément pour cette raison que des organisations telles qu’Amnesty, qui s’engagent pour le respect et la promotion des DH, sont nécessaires. Il existe aussi beaucoup d’autres ONG qui s’engagent pour les drois humains. [Demandez des exemples: con-naissez-vous d’autres ONG de ce type?]

Informations sur les droits humains

LES DROITS HUMAINS SONT BAFOUÉS

Les gouvernements ne respectent pas tous les droits humains

Les exécutions, la torture, l’esclavage et la traite des êtres humains existent encore et toujours dans de nombreux pays

Les violations des droits humains ont souvent lieu en secret

LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME (DUDH)

La DUDH a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1948, après la 2e Guerre mondiale

▪ Droit à la vie, interdiction de la torture, liberté d’expression,…

▪ Droit à l’éducation, droit aux loisirs,…

Elle sert de base pour d’autres documents légalement contraignants:

▪ Internationaux (ONU): la Convention des droits de l’enfant,…

▪ Instruments régionaux: la Convention européenne des droits de l’homme, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples,…

9Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Les images suivantes ont pour but de donner des exemples de violations des droits humains et de pousser les élèves à la réflexion. Il s’agit uniquement de propositions. Pour chaque image, vous pouvez poser des questions aux élèves, par exemple «De quoi s’agit-il?»,«Quels droits sont bafoués?»

A propos de la torture: les traitements inhumains sont interdits, et pourtant, dans de nombreux pays, des personnes subissent des mau-vais traitements tant physiques que psychologiques. L’interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants est un droit humain absolu et sans exception. Malgré cela, dans au moins 81 pays, des personnes sont torturées et subissent des mau-vais traitements. De nombreux gouvernements torturent de manière ciblée et systématique leurs propres citoyen·ne·s. La torture est utilisée comme punition, pour obtenir des aveux, pour humilier ou encore pour intimider. Toute forme de torture et de mauvais traite-ment est une atteinte à la personalité et à la dignité de la victime. Elle détruit le noyau de dignité humaine et laisse des traumatismes psychologiques, qui durent bien plus longtemps que les douleurs physiques et les blessures. (Vous trouverez plus d’informations sur www.amnesty.ch/fr/themes/torture).

A propos de l’image: Mexique, La Montaña: Raúl Lucas Lucía montre la position dans laquelle il devait se tenir pendant que des soldats le rouaient de coups en novembre 2003. Raúl Lucas Lucía apparti-ent à la communauté El Charco. Après que la rumeur selon laquelle il faisait partie de la guerilla a circulé, des soldats sont venus chez lui et l’ont battu. Ils l’ont menacé de mort, ainsi que sa famille, s’il les dénonçait. Il les a accusé auprès de la Commission des droits de l’homme, mais rien ne s’est passé. Le 22 février 2009, son corps a été retrouvé à Ayutla de los Libres, à côté de celui du défenseur des DH Manuel Ponce Rosas. Peu de temps avant sa mort, Raúl Lucas Lucía avait rencontré une délégation d’Amnesty.

En Europe et en Suisse aussi, des violations de DH se produisent. Par exemple, le système de l’aide d’urgence viole les DH en Suisse.

A propos de l’aide d’urgence: en Suisse, les personnes à qui le droit d’asile a été refusé reçoivent seulement l’aide d’urgence. Avec le système de l’aide d’urgence, l’Etat veut rendre le séjour en Suisse des débouté·e·s de l’asile tellement difficile qu’ils et elles quittent rapidement le pays. Pourtant, pour beaucoup de ces personnes, le départ est impossible, par exemple parce qu’elles n’ont pas de pa-piers ou parce qu’elles risquent d’être persécutées dans leur pays d’origine. La manière dont l’aide d’urgence est mise en place en Suisse viole plusieurs droits fondamentaux ainsi que plusieurs trai-tés internationaux que la Suisse a ratifiés. Par exemple, les person-nes vivant sous le régime de l’aide d’urgence reçoivent seulement environ 7 CHF par jour et elles n’ont souvent pas de sphère privée, car elles doivent partager une chambre avec toute leur famille ou avec d’autres personnes. (pour plus d’informations: www.amnesty.ch/fr/themes/asile-migration/aide-urgence; www.campagne-urgence.ch).

A propos de l’image: une famille dans un centre d’aide d’urgence en Suisse, à Altstätten (ZH), le 2 octobre 2010.

Informations sur les droits humains

© Jacek Pulawski

L’AIDE D’URGENCE EN SUISSE

© Guillaume Herbaut

TORTURE

10 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Ici, vous pouvez par exemple demander aux élèves: «Où pensez-vous que cela se déroule?», «Quand et où cette photo a été prise?»

A propos de l’image: Un campement rom à Belgrade, en Serbie, en 2011. Les Roms, une des plus grandes et plus anciennes minori-tés d’Europe, subissent très fréquemment une discrimination sys-tématique et l’exclusion. Les gouvernements ne protègent que peu leurs droits, leur rendent souvent impossible l’accès à une éducation de qualité ou les expulsent de force. Comme leur droit à un héber-gement convenable n’est pas respecté, près d’un tiers des Roms à Belgrade n’ont pas d’autres choix que de vivre dans des bidonvilles, où ils n’ont aucun accès à l’eau, à des installations sanitaires ou encore à des prestations de services publics. S’ajoute à cela le fait que ces personnes ne sont pas reconnues comme des citoyen·ne·s de Belgrade, ce qui veut dire qu’elles n’ont aucune chance de trouver du travail, de bénéficier des assurances sociales ou d’avoir accès au système de santé ou éducatif. (pour plus d’informations: www.amnesty.ch/fr/themes/racisme-et-discrimination/europe).

A propos de la pauvreté: La pauvreté est souvent la cause et la conséquence de violations de DH. Elle touche la plupart du temps des personnes qui ne peuvent pas se défendre. La discrimination et l’exclusion vont souvent de pair avec la pauvreté. Les personnes vivant dans la pauvreté sont aussi souvent victimes d’une absence d’accès aux services médicaux, à de la nourriture ou à de l’eau pota-ble. Entre autres, leurs droits à la sécurité sociale, à la vie, au bien-être ou à une vie digne sont bafoués.

Vous trouverez d’autres photos sur le DVD pour l’EDH en annexe.

Informations sur les droits humains

PAUVRETÉ ET DROITS HUMAINS

© AI

11Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Le jeu des pantomimesBut: activité interactive en lien avec les droits humains • Grâce à deux courtes vidéos, les élèves apprennent que

les droits humains ont différentes dimensions, mais qu’ils sont pourtant indivisibles et interdépendants.

• Les élèves connaissent le contenu d’articles de la DUDH présélectionnés et savent qu’en plus des droits, la DUDH contient aussi des devoirs.

• Les élèves réfléchissent à comment représenter le con-tenu d’articles choisis de la DUDH en pantomimes.

Durée: env. 40 minutesInformations: ce jeu est l’une des nombreuses possibilités de rendre un atelier interactif. Il est constitué de trois par-ties: la projection de deux scènes de pantomimes jouées par Carlos Martínez, la présentation de la DUDH et la rep-résentation d’articles de la DUDH en pantomimes. Sur le DVD de Carlos Martínez, il y a 11 scènes, dont les trois suivantes, qui conviennent très bien pour de l’EDH (Les combinaisons suivantes font particulièrement du sens: la scène 1 avec la scène 9 ou la scène 2 avec la scène 9).

Pour plus d’informations au sujet de Carlos Martínez: www.carlosmartinez.esVous pouvez aussi commander le DVD de Carlos Martínez auprès de la Section suisse d’Amnesty: www.amnesty.ch > Boutique > Sons et images > DVD

Scène 1: Bienvenue au monde (Article 2 de la DUDH, interdiction de toute discrimination)

Cette scène représente le fait que tout le monde peut revendiquer les droits inscrits dans la DUDH. Mar-tínez examine des bébés à la chaî-ne et en tue certains parce qu’ils ne répondent pas à ses exigences.

Scène 2: Derrière les barreaux(Article 3 et 5 de la DUDH, droit à la vie et à la liberté et interdiction de la torture) Martínez joue un prisonnier qui su-bit des traitements inhumains et est pendu à la fin de la scène.

Scène 9: Un rêve humain (Article 24 de la DUDH, droit au repos et aux loisirs)

Martínez représente le rêve de tout travailleur ou de toute travailleuse: pouvoir partir librement en vacan-ces. Un rêve qui ne peut pas se réaliser lorsque le droit au repos et aux loisirs n’est pas respecté.

1. Visionnage et discussion des scènes (10 minutes) Pendant qu’un animateur ou une animatrice met en route le DVD d’EDH de la Section suisse d’Amnesty (sur lequel se trouve ces scènes) le second animateur ou la seconde animatrice peut présenter matériel apporté pour les élèves (sans le distribuer). Les jeunes pourront l’emporter à la fin de l’atelier. Il faut aussi demander aux élèves s’ils savent ce qu’est une pantomime et si ce n’est pas le cas, le leur expliquer.

Après avoir visionné les scènes ensemble, vous pouvez poser les questions suivantes qui seront discutées soit en ple-num soit en petits groupes de travail: • De quoi parlaient les scènes?• Quelque chose vous a-t-il choqué·e, étonné·e, ou touché·e?• Les scènes ont-elles soulevé des questions? Est-ce quelque chose n’est pas clair?

Le jeu des pantomimes

12 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

2. La DUDH simplifiée (10 minutes)Placez le poster de la DUDH sur le tableau et distribuez la DUDH simplifiée à la classe (vous pouvez mentionner à ce moment-là la version de poche de la DUDH, que vous distribuerez à la fin. L’animateur ou l’animatrice demande à un élève de lire un article à haute voix. Nous vous proposons de discuter à ce moment-là des articles suivants, afin d’éviter toute redondance avec le jeu des pantomimes: articles 1, 14, 15, 20, 21, 29. Une fois l’article lu, l’animateur ou l’animatrice pose une question par article, qui peut être ensuite discutée en plenum.

3. Pantomime (20 minutes)Divisez la classe en deux groupes. Expliquez les règles du jeu. Les élèves peu-vent poser des questions à la fin des explications.

Les règles du jeu: Une personne du groupe 1 tire au sort un papier avec un ar-ticle des droits humains et a 1mn30 pour le représenter en mime. L’animateur ou l’animatrice se tient à disposition en cas d’incertitudes. Le groupe 1 a deux chances de trouver de quel article il s’agit. S’il devine juste, il gagne un point. Sinon, le groupe 2 a droit à une chance pour deviner l’article une fois le temps donné au premier groupe écoulé. Ensuite, c’est au tour du groupe 2 de tirer au sort un article. Le groupe qui a deviné le plus d’articles a gagné. Toute tentative de tricher en parlant ou en montrant le numéro de l’article donne des points de pénalité.

A la fin, vous pouvez discuter brièvement du jeu, en posant, par exemple, les questions suivantes: Comment étaient les mimes? Quels articles étaient faciles à mimer, lesquels étaient plutôt difficiles? Pourquoi? etc.

CONSEIL: Pour diviser la classe en deux groupes, il est éventuelle-ment conseillé d’en discuter au-paravant avec l’enseignant·e. Au cas où il existerait des difficultés au sein de la classe, il est aussi possible que l’enseignant·e dé-cide de la répartition des élèves dans les groupes à l’avance. Si-non, laissez-les simplement se répartir en deux groupes égaux.

Propositions de questions:• Quand est-ce que ce droit est bafoué dans ton quotidien? • Qu’est-ce qui changerait dans ta vie si tu n’avais pas ce droit? • Est-ce que ce droit est reconnu et respecté partout dans le monde?• Dans quelles situations des individus se voient refuser l’accès à ce droit?• Dans la vie de tous les jours, quand as-tu recours à ce droit? • Quelles raisons pourraient expliquer le fait que ce droit n’est pas encore mis en oeuvre partout dans le monde?

Le Tabou des droits humains (30 minutes) Pour ce jeu, des élèves reçoivent la DUDH simplifiée et doivent décrire des articles choisis sans utiliser certains mots. Les au-tres élèves doivent essayer de deviner le droit humain dont il s’agit.

Source: www.amnesty-bildung.de/Main/Materialien-Materiali-enZumDownload (all. uniquement)

Un pas en avant (45-60 minutes) Ce jeu permet d’aborder les inégalités sociales, la discriminati-on et la capacité d’identification. Chaque élève doit se mettre dans la peau de quelqu’un, par ex. un·e réfugié·e afghan·e. Au cours du jeu, les nombreux droits et choses qui lui sont refusés deviendront clairs et les distances se creuseront.

Source: http://eycb.coe.int/compass/fr/chapter_2/2_38.asp (fr)http://eycb.coe.int/compass/en/chapter_2/2_38.asp (angl.)

Fonder un Etat (25 minutes)La classe est divisée en petits groupes de 3-4 personnes. En 5 minutes, chaque groupe doit avoir élaboré 5 droits qu’il dési-rerait avoir dans un Etat qu’il aurait fondé. Les résultats sont écrits sur des petites cartes par groupes et affichés au tableau. Ensuite, l’animateur ou l’animatrice affiche les 30 articles de la DUDH au tableau et les élèves doivent classer leurs droits dans les différents articles. A la fin, la classe peut discuter de droits supplémentaires, de droits qui auraient été oubliés ou de tout droit qui ne fait pas l’unanimité.

Prise de positions (50 minutes)Grâce à ce jeu, les élèves apprendront la différence entre les droits civils et politiques d’une part et les droits économiques et sociaux d’autre part. Ils et elles doivent prendre position face à des affirmations telles que «Avoir un toit au dessus de sa tête est plus important que de pouvoir dire tout ce qu’on pense» et discuter sur ce sujet. Source: http://eycb.coe.int/compass/fr/chapter_2/2_47.asp (fr.) et http://eycb.coe.int/compass/en/chapter_2/2_47.asp (angl.)

D’autres propositions de jeux (voir aussi les liens en annexe)

Le jeu des pantomimes

CONSEIL: Vous trouverez en annexe un document à photocopier avec les articles de la DUDH.

13Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Informations sur Amnesty InternationalBut: Transmission de savoirLes élèves doivent savoir ce qu’est Amnesty, comment cette orga-nisation travaille et comment ils et elles peuvent s’engager pour les droits humains. Durée: 10 minutesInformations: Durant cette partie de l’atelier, les élèves recev-ront des informations sur Amnesty International. Ils et elles ap-prennent comment Amnesty a été fondée, les faits importants tout comme la manière de travailler d’Amnesty. La partie sur les possibilités d’engagement et les actions photos devraient amener à l’action qui suit. © AI

En présentant ces diapositives, vous pouvez donner plus ou moins d’informations complémentaires, selon l’atelier d’EDH. Le plus im-portant est de parler de la fondation d’Amnesty. Conseil: Prenez la coupure de presse «The Forgotten Prisoners» (vous pouvez la commander auprès de la Section suisse d’Amnesty en écrivant à [email protected]).

Pendant les années 50-60, les dictatures étaient nombreuses, y compris en Europe et un grand nombre de personnes étaient emprisonnées pour leur opinion si celle-ci était contraire à leur gouvernement. Cette situation révoltait l’avocat londonien Peter Benenson (sur la photo): il ne pouvait plus assister sans rien faire à l’emprisonnement de personnes à cause de leurs idées. Il voulait agir. C’est pour cette raison qu’il a écrit un long article de presse, paru le 28 mai 1961 dans le journal anglais «The Observer», inti-tulé «The Forgotten Prisoners» (les prisonniers oubliés). Dans cet article, Benenson mettait en évidence le destin de prisonniers qui étaient emprisonnés, torturés et assassinés à cause de leurs vues politiques. L’avocat appelait ses lecteurs et lectrices à s’engager pour ces personnes en écrivant aux gouvernements concernés. Avec cette action, Amnesty est née.

Depuis, plus de 3,2 millions de personnes s’engagent pour les droits humains avec Amnesty International. Amnesty mène des re-cherches dans plus de 150 pays. Cette organisation non gouverne-mentale est organisée en sections et structures. Il existe environ 7500 groupes de par le monde. Amnesty est devenue la plus gran-de ONG qui s’engage pour les droits humains.

Amnesty est financée exclusivement par des dons privés et ne reçoit aucune subvention d’Etat. Elle garantit ainsi son indépen-dance. Amnesty s’engage pour le respect et la promotion des droits humains dans le monde, en se basant sur la DUDH.

Idéologiquement indépendante de tout gouvernement, d’idéologies politiques, d’intérêts économiques, de religions. Financièrement indépendante grâce au soutien de ses membres et de ses donateurs et donatrices.

Informations sur Amnesty International

Cette partie se réfère aux diapositives 8 à 26 de la pré-sentation Powerpoint, que vous trouverez dans le DVD ci-joint.

AMNESTY INTERNATIONAL

A été fondée en 1961 par Peter Benenson

Est une organisation non-gouvernementale (ONG), non partisane et indépendante

Est soutenue par 3.2 millions de membres dans le monde entier

Mène des recherches sur 150 pays

Compte env. 7500 groupes bénévoles©AI

14 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Le travail d’Amnesty consiste à faire des recherches sur la situation des droits humains dans le monde et à dévoiler les violations. En écrivant des rapports sur les violations des droits humains, Amnesty informe et interpelle le public. De plus, l’organisation exerce une pression sur les gouvernements, afin qu’ils respectent au mieux les droits humains et réparent les torts. Le travail de sensibilisation a pour but de que toutes et tous connaissent leurs droits pour que tout le monde puisse les défendre.

A propos de l’image: Près de 100 personnes ont protesté à Berne en novembre 2010 contre l’exécution imminente de l’Iranienne Sakineh Ashtiani. Elle est condamnée à mort par lapidation pour «adultère».

Le but d’Amnesty est de ne plus avoir à exister. Les faits et chiffres de l’année 2010 donnés sur cette diapositive montrent malheureu-sement que nous en sommes encore bien loin: • En 2010, Amnesty a documenté des cas où la liberté

d’expression a été réduite illégalement dans 89 Etats. • Depuis 1961, Amnesty s’engage pour les personnes qui sont

emprisonnées à cause de leurs convictions. Actuellement, Amnesty exige la libération de prisonniers et prisonnières poli-tiques pacifiques dans 48 pays.

• En 2010, Amnesty a documenté des cas de torture et d’autres formes de mauvais traitements dans 98 pays.

• En 2010, Amnesty a documenté des procès inéquitables dans 54 pays.

• Ces chiffres sont souvent en dessous de la réalité car Amnesty ne publie que les informations qu’elle a pu vérifier elle-même.

En plus de son siège international à Londres, pour qu’Amnesty puis-se bien fonctionner, il est nécessaire qu’elle ait des sections et des structures dans les pays. En 2011, la Section suisse d’Amnesty était soutenue par 125’000 personnes, dont 45’000 membres. Environ 2’000 membres sont des membres actifs ou actives. Un bon nombre de ces militant·e·s sont impliqué·e·s dans environ 75 groupes locaux. Il existe aussi en Suisse environ 20 groupes jeunes et universitaires.

A propos de l’image: Des militant·e·s de la Section suisse d’Amnesty à l’Assemblée générale de 2010 à Fribourg.

Tout le monde peut fonder un groupe jeunes: http://youth.amnesty.ch

Personnes qui soutiennent Amnesty: donateurs et donatrices.Membres: payent une cotisation de membre et ont le droit de voter lors des Assemblées générales.

Informations sur Amnesty International

AMNESTY INTERNATIONAL EN SUISSE

125’000 donateurs et donatrices, dont 45’000 membres (en 2011)

Env. 2000 militant·e·s s’engagent dans 75 groupes, dont environ 20 groupes jeunes et universitaires

48 postes fixes au secrétariat

© Fabrice Praz

FAITS ET CHIFFRES 2010

Non-respect du droit à la liberté d’expression dans 89 pays

Des prisonniers et prisonnières d’opinion dans 48 pays

Torture et autres formes de mauvais traitements pratiqués dans 98 pays

Des procès inéquitables dans 54 pays

TRAVAIL D’AMNESTY INTERNATIONAL

Faire des recherches sur la situation des droitshumains dans le monde

Ecrire et diffuser des rapports sur les violationsdes droits humains

Agir en faveur des droitshumains, faire pression surles autorités

Sensibiliser aux droitshumains

©Susanne Keller

15Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Les Actions urgentes (Urgent Actions, UA) sont le moyen le plus rapide et efficace pour aider des personnes en danger. Dès qu’Amnesty prend connaissance d’une grave violation des droits humains, elle lance une Action urgente et active son réseau d’UA d’environ 100’000 personnes dans le monde. Ces personnes com-mencent immédiatement à écrire des e-mails, des fax et des lettres pour mettre la pression sur les autorités responsables. Dans près de la moitié des cas, les Actions urgentes réussissent à faire améliorer la situation de la personne concernée.

Vous pouvez projeter à ce moment-là la vidéo sur les signatures qui montre comment les Actions urgentes fonctionnent. Vous la trou-verez soit sous http://www.amnesty.ch/fr/devenir-active/ecrire-des-lettres/marathon-de-lettres/videos ou sur le DVD de l’EDH.

La manière de travailler d’Amnesty doit aussi être montrée à tra-vers des exemples concrets. Ici, nous donnons l’exemple de Norma Cruz, une défenseuse des droits humains au Guatemala.

Norma Cruz (sur la photo en haut à droite) dirige l’organisation pour femmes Fundación Sobrevivientes (fondation des survivan-tes) à Guatemala (ville). Cette femme au courage sans borne reçoit régulièrement des menaces de mort depuis 2008, parce qu’elle s’engage contre la violence faite aux femmes et pour la justice. Sa fille et son fils ont aussi été menacés. Amnesty a lancé une action de lettres pour Norma Cruz. Comment est-ce qu’une telle action de lettres se déroule?• Tout commence avec une recherche d’informations. Ce sont les

chercheurs et les chercheuses (photo en haut à gauche) du Se-crétariat international d’Amnesty à Londres qui s’en chargent en collaboration avec des personnes de contact dans différents pays (photo en haut à droite)

• Les informations et les Actions urgentes pré-préparées sont en-voyées aux différentes sections d’Amnesty, par exemple à la Section suisse (photo en bas à gauche, la directrice générale de la Section suisse, Manon Schick).

• Les sections nationales traduisent les lettres et les informa-tions et les envoient à leurs membres (photo en bas à droite) et les diffusent sur internet.

• Un grand nombre de personnes voient cet appel et écrivent des lettres aux autorités ou des messages de solidarité aux person-nes concernées par les violations des droits humains.

Les autorités sont ainsi mises sous pression. Grâce aux messages de solidarité, les personnes victimes de violations des droits hu-mains peuvent reprendre courage. Tant exiger concrètement des changements qu’exprimer sa solidarité aux victimes est important.

Voici une citation de Norma Cruz. Elle montre à quel point les actions de solidarité sont importantes. Vous pouvez soit lire cette citation à haute voix soit demander à un·e élève de la lire.

Dans le dossier sur les droits des femmes du DVD pour l’EDH, vous trouverez une vidéo avec le discours de Norma Cruz lors de l’Assemblée générale d’Amnesty Suisse à Soleure, en avril 2011 (en espagnol uniquement). La viédo «Le cauchemar de Mindi» con-tient aussi un témoignage de Norma Cruz, plus court mais avec des sous-titres en français, en lien avec le récit très dur d’une victime.

Informations sur Amnesty International

ACTIONS DE SOLIDARITÉ

« Merci beaucoup à toutes les personnes qui se sont engagées pour nous. Mes collègues et moi sommes vraiment impressionnées face au nombre de messages de solidarité que nous avons reçus du monde entier. Nous sommes touchées. Toutes les lettres et cartes postales que nous avons reçues décorent à présent les murs de nos bureaux et ceux des foyers pour femmes, afin qu’elles nous rappellent que nous ne sommes pas seules dans notre lutte.

Norma Cruz, Janvier 2011

© René Worni

J’aimerais avoir le temps de remercier une à une toutes les personnes qui se sont engagées en notre faveur. »

VOICI COMMENT AMNESTY TRAVAILLE CONCRÈTEMENT

AutoritésPersonnes concerné·e·s

par les violations des DH

Infos

Infos &AU

Modèles de lettres, propositions d’actions Lettres d’appel

Actionsde solidarité

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ACTIONS URGENTES (AU)

16 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Il existe plusieurs moyens de s’engager. Dans cette présentation Powerpoint sont montrés quelques exemples d’actions organisées par Amnesty en Suisse. Vous trouverez des informations sur ces photos dans les notes de la présentation. Les photos ont pour but de donner une idée des différentes possibilités d’engagement. Le but de ces actions est toujours de rendre visibles les violations des droits humains. Selon les possibilités, vous pouvez introduire dans ces diapositives des images d’actions et d’événements régionaux et des articles de journaux locaux. Les animateurs et animatrices expérimenté·e·s peuvent glisser quelques éléments de leurs expéri-ences d’engagement. Cela motive énormément les jeunes. Vous trouverez plus de photos d’actions sur le DVD pour l’EDH.

Il existe différentes manières de s’engager pour les droits humains avec Amnesty. Souvenez-vous: l’appel à l’écriture de lettres est à la base de la naissance de l’organisation. Des lettres sont encore écrites de nos jours. Entre-temps, il est aussi devenu possible de s’engager pour les droits humains en ligne. Il est possible de s’inscrire à un réseau thématique et ainsi de recevoir régulièrement des informations sur ce thème ainsi que sur les actions en cours par e-mail. De plus, les sms ou encore Facebook sont des moyens supplémentaires pour s’engager pour les droits humains. S’engager collectivement avec des personnes partageant les mêmes idées est possible dans le cadre d’un groupe local, ou dans un groupe engagé pour un thème ou un pays spécifique. Le but de toutes ces activités, qu’elles soient en ligne ou non, est de rendre les violations des droits humains publiques et de mettre ainsi les gouvernements responsables sous pression, mais aussi de faire preuve de solidarité avec les personnes victimes de violations. Pour plus d’informations: http://www.amnesty.ch/fr/devenir-active

A ce moment-là, vous pouvez faire référence au site pour les jeunes de la Section suisse d’Amnesty. Sur ce site, on peut trouver les rap-ports d’actions organisées par les groupes jeunes, des informations sur les possibilités d’engagement, des conseils pour les travaux scolaires sur les droits humains et des liens utiles.

Si une connexion internet est disponible dans l’Ecole, c’est une bonne idée de montrer la page Youth et de surfer directement des-sus pour montrer des infos actuelles sur les activités jeunesses.

Pour clore la partie sur les informations sur Amnesty, voici une citation de Peter Benenson:

«A une époque, les camps de concentration et les prisons du mon-de étaient dans l’obscurité. A présent, ils sont éclairés par la lumi-ère de la bougie d’Amnesty; la bougie dans le barbelé. Lorsque j’ai allumé la bougie d’Amnesty la première fois, j’avais en tête le vieux proverbe chinois: Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.» (Peter Benenson)

Tout le monde peut s’engager pour les droits humains !

Informations sur Amnesty International

«Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.»

Peter Benenson

PHOTOS D’ACTIONS

©Dan Marti

©AI

©AI

©AI© AI

© AI

http://youth.amnesty.ch

COMMENT EST-CE QUE JE PEUX M’ENGAGER? Ecrire des lettres

En ligne Actions en ligne

Réseaux thématiques

Par SMS

Nous suivre sur Facebook

Engagement collectif Dans un groupe jeunes, universitaire ou régional

Pour un thème spécifique

Pour un pays spécifique

17Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Questions et discussionBut: répondre aux questions ouvertes, donner une possibi-lité de discussion aux participant·e·s.Durée: 5 minutesInformations: au cas où la thématique est nouvelle pour les élèves, il y aura certainement un besoin de discussion. Il est important de laisser assez de temps pour cela. A ce moment-là, vous pouvez revenir sur les résultats du jeu des positions du début de l’atelier. Pour vous préparer, vous trouverez ci-dessous une liste de questions qui sont souvent posées.

D’où vient le nom Amnesty International?• Le 28 mai 1961, l’avocat Peter Benenson a publié un article dans un journal sous le titre «Les prisonniers oub-

liés». Dans cet article, il lançait un appel à l’amnistie (au retrait des peines) pour 6 prisonniers politiques paci-fiques. C’est cette action qui a fait naître Amnesty et encore aujourd’hui, l’organisation porte ce nom.

• Attention: il ne s’agit pas de demander une amnistie (retrait des peines) pour des personnes emprisonnées pour avoir commis un crime. Au contraire, depuis les années nonante, Amnesty lutte contre l’impunité dans les cas de violations des droits humains.

Que signifie le symbole d’Amnesty avec la bougie entourée de barbelés?• «Aujourd’hui, nous avons allumé une bougie qui ne s’éteindra plus jamais», a dit Peter Benenson, le fondateur

d’Amnesty, le 10 décembre 1961 après avoir allumé la première bougie de la liberté dans l’église St. Martin-in-the-Fields, au centre de Londres.

• Il a expliqué le choix de ce symbole en ces termes: «A une époque, les camps de concentration et les prisons du monde étaient dans l’obscurité. A présent, ils sont éclairés par la lumière de la bougie d’Amnesty; la bougie dans le barbelé. Lorsque j’ai allumé la bougie d’Amnesty la première fois, j’avais en tête le vieux proverbe chinois:Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.»

• La bougie symbolise l’espoir que la lumière pénètre même les recoins les plus obscurs du monde, là où les droits humains sont piétinés et où règne une totale impunité. Le fil barbelé symbolise la persécution et l’emprisonnement.

A quel point le travail d’Amnesty a-t-il du succès?• La raison pour laquelle la situation des droits humains s’améliore dans un pays ou pour une personne en particulier

ne peut pas toujours s’expliquer exactement. Souvent, l’engagement d’Amnesty et de ses membres constitue un élément important pour ces améliorations.

• Nous entendons sans cesse des personnes que nous avons essayé d’aider nous dire que la pression exercée par Amnesty sur leurs gouvernements et autorités ont amélioré leur situation. Le travail d’Amnesty a un effet à travers le monde: des prisonniers et prisonnières d’opinion sont libéré·e·s, des condamnations à mort sont commuées, des bourreaux sont amenés devant des tribunaux ou encore des lois violant les droits humains sont abolies.

Pourquoi est-ce qu’Amnesty dépense de l’argent?• Amnesty dépense de l’argent pour mener ses recherches de par le monde, pour la réalisation d’actions, le travail

média et la présence publique, le travail des secrétariats, qui permettent à l’organisation de fonctionner, l’écriture de rapports sur les droits humains, la coordination des actions de lettres, etc., pour faire avancer la cause de la protection des droits humains.

Amnesty n’a pas le droit de travailler dans de nombreux pays, parce que leurs autorités ne l’autorisent pas. Comment est-ce que le travail d’Amnesty sur les droits humains est possible dans ces cas?• Là où Amnesty ne peut temporairement pas entrer ou être représentée localement, la pression est maintenue de

l’extérieur. De plus, Amnesty travaille partout avec des partenaires locaux sur le terrain. Des exemples connus de gouvernements qui interdisent la présence d’Amnesty dans leur pays sont la Chine et l’Iran.

Step into Action 2011 © AI

Questions et discussion

18 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

A quoi ça sert d’écrire des lettres?• Il existe deux types d’actions de lettres: les Actions urgentes et

les Lettres contre l’oubli. • Les Lettres contre l’oubli ont pour but de ne pas laisser des

victimes de violations des droits humains tomber dans l’oubli. Ces lettres sont efficaces, parce qu’elles parviennent aux auto-rités sur une longue durée et en grandes quantités et retiennent ainsi l’attention des responsables.

• Les Actions urgentes sont le moyen le plus rapide et efficace pour aider des personnes en danger. Dès qu’Amnesty prend connaissance d’une grave violation des droits humains, elle lance une Action urgente et active son réseau d’UA d’environ 100’000 personnes dans le monde. Ces personnes commen-cent immédiatement à envoyer des e-mails, des fax et des lett-res pour mettre la pression sur les autorités responsables.

• Pour les personnes concernées, les lettres sont souvent le seul signe d’espoir et de solidarité. • Dans près de la moitié des cas, les Actions urgentes réussissent à faire améliorer la situation de la personne con-

cernée. A quoi ça sert d’envoyer une lettre en français ou en anglais au gouvernement, par exemple, indonésien? • Des milliers de personnes écrivent des lettres à des gouvernements de par le monde pour s’engager en faveur de

personnes en danger. • Le nombre de lettres et le nom des personnes concernées dans les lettres sont importants pour pouvoir exercer

une pression. Les autorités responsables voient ainsi que, dans le monde, des milliers de personnes s’engagent pour un cas en particulier.

• Si les lettres-modèles sont rédigées à l’avance dans la langue des personnes qui les envoient, plus de personnes participent et elles comprennent ce qu’elles signent.

• Les ambassades sont chargées de traduire les lettres reçues et de les acheminer dans leur pays respectif. Nous savons par expérience qu’elles le font régulièrement.

Ne serait-ce pas mieux de changer les systèmes plutôt que de s’engager uniquement pour des cas individuels?• L’amélioration générale de la situation des droits humains et la prévention des violations des droits humains est

une partie essentielle du travail d’Amnesty. • Entre autres, c’est grâce à l’engagement d’Amnesty que les ONG ont de nos jours le statut d’observateurs auprès

de l’ONU. • Amnesty mène aussi un travail de lobbying auprès des gouvernements. • Le travail pour des cas individuels peut aussi changer fondamentalement la situation générale d’un pays. • Les défenseurs et défenseuses des droits humains sont souvent celles et ceux qui font avancer les changements

dans leur pays. Les soutenir signifie aussi soutenir la situation des droits humains dans leur pays, et ce de l’intérieur et non de l’extérieur.

• Amnesty prend très au sérieux le destin de chaque personne victime de violations des droits humains: les douleurs d’une victime de torture sont les mêmes, que cette personne soit la seule a avoir été torturée dans son pays ou si des milliers d’autres l’ont aussi été.

Est-ce que les droits humains sont une idée purement occidentale?• Les valeurs sur lesquelles se basent les droits humains se trouvent dans toutes les cultures. Toutes les cultures

accordent une grande valeur à la dignité humaine et il n’existe pas de culture qui estime que les exécutions arbi-traires, les génocides ou la torture soient des valeurs dignes d’être défendues.

• La première rédaction de textes sur les droits humains a commencé avec la philosophie des lumières en Europe et cette idée a été principalement développée par les représentant·e·s d’Etats occidentaux. Cependant, la DUDH a été rédigée par un groupe de personnes du monde entier. Par exemple, un Chinois a aussi pris part à sa rédaction. De plus, elle a été adoptée par tous les Etats membres de l’ONU, pas seulement par les Etats occidentaux.

Est-ce que l’Islam est une religion contraire aux droits humains?• Dans le Coran, la dignité humaine et l’amour de son prochain sont des principes centraux. • Il faut distinguer l’Islam de l’interprétation de la charia pratiquée dans certains pays. • D’autres religions peuvent aussi être interprétées comme contraires aux droits humains.

© Susanne Keller

Questions et discussion

19Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Que faire si un·e participant·e pose une question à laquelle je ne sais pas répondre?

Personne ne peut attendre de qui que ce soit d’avoir une réponse à tout! Il n’y a aucun problème de dire que vous ne connaissez pas ces faits-là en particulier et de chercher une réponse avec les participant·e·s. Essayer toujours de repo-ser les questions au groupe: «Qu’en pensez-vous?».

Vous pouvez aussi proposer de faire une petite recherche sur la question et transmettre la réponse plus tard à l’enseignant·e ou alors conseiller un site internet sur lequel il est possible de trouver la réponse.

N’oubliez pas que les réponses aux questions sur les droits humains sont rarement simples. On ne peut pas répondre à des questions morales complexes par «oui» ou par «non». Du point de vue pédagogique, il est tout aussi important de poser une question que de donner une réponse. Aborder ensemble avec des jeunes des thèmes complexes leur donne la capacité de réfléchir de manière indépendante à ce genre de questions dans leur vie future.

Source: http://eycb.coe.int/compass/fr/chapter_1/1_4.html#143; Romana Benedetti

La torture ou la menace de torture n’est-elle pas nécessaire pour obtenir des informations de celles et ceux qui ont commis des attentats terroristes ou qui ont enlevé des personnes?• La torture ne peut jamais être un moyen employé par un Etat. Les exceptions à l’interdiction de la torture, comme

par exemple celles qui ont été discutées dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme», ont ouvert la porte à tous les abus.

• Les aveux ou les informations soutirés par la torture ne sont pas forcément corrects.• Au cœur de l’interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements se trouve un consensus éthique mon-

dial, selon lequel de telles méthodes sont exécrables et immorales. Les droits humains se basent sur des valeurs qui créent des zones taboues – il y a des choses qu’aucune personne n’a le droit de faire à une autre personne, même si elle a commis un crime horrible et même dans des situations extrêmes.

La peine de mort n’est-elle pas l’unique possibilité de protéger une population face à un meurtrier ou une meurtrière?• Une procédure en justice peut aussi faire face à des difficultés qui peuvent mener à commettre des erreurs judi-

ciaires qui, lorsque la peine de mort est appliquée, ne peuvent plus être corrigées. • La DUDH attribue à chaque personne le droit à la vie et déclare que «Nul ne sera soumis à la torture, ni à des

peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.» La peine de mort viole ce droit humain fondamental. • Tuer ne peut jamais être juste, même lorsque cela a été ordonné par un Etat. Un gouvernement ne peut pas

d’une part interdire les meurtres légalement et d’autre part tuer lui-même pour montrer qu’il ne faut pas tuer. Les normes de droits de l’homme internationales, qui protègent la vie de toute personne, prévalent sur tout droit national.

Est-ce que les droits humains peuvent être limités?• Certains droits humains particulièrement importants sont absolus et n’ont le droit d’être limités en aucune cir-

constance. Des exemples typiques sont l’interdiction du génocide, l’interdiction de la torture, de traitements ou peines inhumains ainsi que le principe «pas de peine sans loi». Le fait que ces droits soient absolus leur donne la garantie que même en temps de guerre ou en état d’urgence étatique, ils ne peuvent pas être suspendus.

• La plupart des droits humains ne sont cependant pas valables de manière absolue. Par exemple, un Etat a le droit, pour préserver l’intérêt général ou dans des situations d’urgence, de limiter la liberté d’expression.

• Pour chaque droit, il est clairement stipulé sous quelles conditions et dans quelles proportions ce droit peut être limité.

Sources: Amnesty International Allemagne: Informations sur les visites dans les écoles, www.amnesty.de; le groupe de coordi-nation EDH de la Section suisse, www.amnesty.ch; Institut de droit public de l’Université de Berne: Was sind Menschenrechte?; l’équipe de rédaction.

Questions et discussion

20 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

ActionBut: montrer les différents moyens d’agirVous devez montrer à ce moment-là qu’il est rapide et fa-cile d’agir. Les jeunes doivent être motivé·e·s à s’engager. Durée: 10 minutesInformations: Vous pouvez leur proposer de participer à une action d’une campagne actuelle d’Amnesty ou vous pouvez rassembler des idées avec eux de ce qu’ils et elles peuvent faire pour les droits humains. Ensuite les élève peuvent choisir une idée d’action et planifier les différentes étapes pour l’organiser.

CONSEIL: Vous pouvez vous renseigner sur les campagnes actuelles sur l’Extranet de la Section suisse d’Amnesty: http://extranet.amnesty.ch

ATTENTION: Avant le début de l’atelier, discutez avec l’enseignant·e pour savoir si vous avez le droit de faire une action en classe. De plus, demandez à l’école si elle prend en charge le prix des timbres en cas d’actions de lettres ou de cartes postales.

EvaluationBut: Réflexion au sujet de l’atelierLes feedbacks des élèves permettent de s’améliorer pour la prochaine fois.Durée: 5 minutesInformations: Une évaluation devrait toujours être fai-te, même lorsqu’il ne reste que peu de temps à la fin de l’atelier. Chaque élève reçoit deux post-its, l’un pour écrire ses impressions positives et l’autre pour ses impressions négatives sur l’atelier d’EDH. Les commentaires devraient si possible être discutés ensemble ou alors les animateurs et animatrices les dépouillent brièvement et les complètent avec leurs propres impressions.Dans les encadrés ci-contre, vous trouverez d’autres idées pour faire une évaluation.

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Jeu de la fin (3 à 4 minutes par tour)

1. Demandez aux participant·e·s de s’asseoir en cercle. 2. Procédez à un bref rappel de leurs activités. 3. Choisissez une des déclarations binaires formulées ci-

dessous. 4. Faites le tour du cercle des participant·e·s et demandez

à chacun·e de compléter les deux parties de la décla-ration en question - en interdisant tout commentaire ou toute discussion.

5. Répétez l’exercice si vous en avez le temps ou si vous souhaitez obtenir davantage de feedbacks.

Exemples de déclarations: • Le meilleur élément de telle activité était... Et le pire

aspect était... • L’aspect le plus intéressant était... Et l’aspect le plus

ennuyeux était... • Ce qui m’a le moins plu, c’était... Ce que j’ai le plus

apprécié, c’était... • L’élément le plus drôle était... L’aspect le plus sérieux

était... • J’aurais préféré davantage de... Et moins de... • Ce que j’ai préféré faire, c’était... Et ce que j’ai le moins

aimé, c’était... • Ce qui m’a mis le plus à l’aise, c’était... Et le moins à

l’aise, c’était...

Source: http://www.eycb.coe.int/compass/fr/contents.html

Points de vue (10-5 minutes)

Préparez 3 ou 4 questions, par exemple: «Est-ce que les ac-tivités t’ont plu?», «As-tu appris quelque chose de nouveau?»Affichez sur chacun des quatre murs de la salle des feuilles avec «Oui», «Non», «Je ne sais pas» et «Je veux dire quelque chose à ce sujet». Posez les questions à tour de rôle et deman-dez aux élèves de se positionner vers la réponse de leur choix. Celui qui veut dire quelque chose doit le faire à ce moment-là. Seules les personnes qui se sont mises vers le mur «Je veux dire quelque chose à ce sujet» ont le droit de parler.

Source: http://www.eycb.coe.int/compass/fr/contents.html

Action & évaluation

21Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Check-list pour l’animation dans une classeAvant votre atelier d’EDH, veillez à clarifier les points suivants avec l’enseignant·e ou la personne de contact:

• Temps: date et heure exacte? Durée?• Lieu: où aura lieu l’atelier d’EDH? Quelle est l’adresse exacte?• Animation: qui fait cet atelier d’EDH? combien de personnes ? (si possible, il faudrait au moins deux personnes).• Personne de contact/ enseignant·e: adresse, e-mail, numéro de téléphone, meilleur moment pour appeler,...

• Matériel technique: quel matériel est disponible? Que devez-vous organiser vous-même? (ordinateur, beamer, lecteur DVD, lecteur audio, rétroprojecteur, etc.).

• Coûts: pour les écoles, les organisations de jeunesse et les paroisses, les visites sont gratuites. Les éventuelles dépenses (transports, café, etc.) doivent toutefois être prises en charge. Signalez aussi la possibilité de faire un don à Amnesty pour soutenir notre travail d’EDH (dire que c’est possible de faire un don en ligne sur notre site www.amnesty.ch, et prendre un bulletin de versement précisant EDH).

• Combien d’élèves participeront?• Quel âge ont les élèves?• Que connaissent les élèves? Qu’ont-ils déjà étudié en classe? Connaissent-ils la DUDH? Que savent-ils sur le

thème que vous allez éventuellement approfondir? Quels sujets en lien avec le sujet ont-ils déjà abordés en classe? Qu’est-ce qui devrait aussi être abordé dans le cadre de l’atelier d’EDH d’Amnesty? (Vérifiez si l’enseignant·e a défini un objectif ou si vous êtes complètement libre dans votre choix du thème).

• Y a-t-il des élèves venant d’autres pays dans la classe? Demandez si vous devez prendre en considération quelque chose en particulier pour l’atelier (par exemple, si un·e élève de la classe vient du pays sur lequel vous allez tra-vailler pendant l’atelier?) Est-ce qu’un certain thème en lien avec les DH est délicat pour les élèves de la classe? (par exemple est-ce qu‘une situation de violations des DH concerne directement l’un·e des élèves?).

• Clarifiez si l’enseignant·e sera présent·e durant l’atelier (c’est souhaitable).• Clarifiez si vous devez vous concentrer sur les droits humains ou sur Amnesty.• Discutez à l’avance des activités concrètes: par exemple, avez-vous le droit de proposer une action de récolte de si-

gnatures dans le cadre de l’atelier d’EDH? L’enseignant·e doit éventuellement en informer les parents/ le directeur ou la directrice de l’école et obtenir une autorisation.

A prendre

Selon les ateliers d’EDH, vous devrez prendre divers matériels avec vous. Voici une liste de choses basiques qui, selon vos besoins, peut être complétée (cf. le formulaire de commande de matériel en annexe).

• Ordinateur portable, clef USB avec la présentation powerpoint et le câble pour le beamer (en particulier si vous utilisez un mac), chargeur pour ordinateur, év. rallonge électrique

• Le DVD pour l’EDH (avec des spots sur les actions de lettre (Actions urgentes), le témoignage de Norma Cruz et des scènes de pantomimes)

• DVD de Carlos Martínez «Human Rights» (pas nécessaire si vous utilisez seulement extraits présents sur DVD EDH)• La DUDH en format de poche• Un nombre suffisant de copies de la DUDH simplifiée (une par élèves)• Poster de la DUDH (un par classe, que vous pouvez laisser sur places, aux murs)• Le YOU&AI actuel• Des posts-its• Fiches avec les articles des droits humains pour le jeu des pantomimes• Stylos Amnesty• Flyers Amnesty• Bulletin de versement de la Section suisse d’Amnesty (pour les écoles, avec une indication de possibilité de don)

Annexe

22 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Les articles des droits humains pour le jeu des pantomimesModèle pour les copies

Droit à l’éducationTu as le droit à une éducation scolaire et, durant la période où l’école est obligatoire, tu as le droit d’avoir des cours gratuits. Cela doit te permettre d’apprendre un métier ou de poursuivre ton éducation comme tu l’entends. L’école doit te permettre de développer toutes tes capacités; dans le cadre de l’école, tu dois apprendre à comprendre des personnes qui n’ont pas les mêmes convictions religieuses que toi ou qui n’ont pas les même origi-nes que toi.

Droit au travail, à un salaire équitableTu as le droit d’avoir un travail, de le choisir librement ainsi que de recevoir un salaire pour ton travail qui te permet de subvenir à tes besoins ainsi qu’à ceux de ta famille. Quand un homme et une femme font le même travail, ils doivent recevoir le même salaire. Toutes les personnes qui travaillent ont le droit de se syndiquer pour défendre leurs intérêts.

Interdiction de la torturePersonne n’a le droit de te torturer, c’est-à-dire de te maltraiter et toi non plus tu n’as pas le droit d’infliger de mauvais traite-ments à qui que ce soit.

Interdiction de l’esclavage et de la traite d’esclavesPersonne n’a le droit de te réduire en esclavage et toi non plus tu n’as pas le droit de réduire quelqu’un en esclavage.

Sphère privée individuellePersonne n’a le droit de s’immiscer arbitrairement dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance de quelqu’un. Tu as le droit à une protection juridique contre de tels empiéte-ments.

Droit à la propriétéComme tout le monde, tu as le droit de posséder des choses et personne n’a le droit de te les prendre.

Droit au mariage, droit à fonder une familleTu as le droit de te marier et de fonder une famille. La couleur de ta peau et ton origine ne jouent aucun rôle. Les hommes et les femmes ont les mêmes droits lorsqu’ils et elles sont marié·e·s et après un divorce. Personne ne doit être forcé au mariage. Le gouvernement doit protéger ta famille.

Liberté de religionTu as le droit de choisir librement ta religion. Tu as aussi le droit de changer de convictions religieuses et de pratiquer ta religion comme tu l’entends, seul·e ou à plusieurs.

Interdiction de toute discriminationTous les droits dont on parle ici sont valables pour toutes les per-sonnes du monde, même si elles ne parlent pas la même langue que toi, n’ont pas la même couleur de peau, ne pensent pas comme toi, n’ont pas la même religion que toi, sont plus riches ou plus pauvres que toi ou viennent d’un autre pays que toi.

Droit à la présomption d’innocenceTu dois être considéré·e innocent·e jusqu’à ce qu’on puisse prou-ver que tu es coupable. Quand tu es accusé·e, tu as toujours le droit de te défendre. Personne n’a le droit de te condamner ou de te punir pour quelque chose que tu n’as pas fait.

Droit à la sécurité socialeLa société dans laquelle tu vis doit t’aider à te développer, afin que tu puisse prendre part à la culture de ton pays.

Droit au bien-être Tu as le droit de recevoir un soutien lorsque tu ne peux pas tra-vailler, parce qu’il n’y a pas de travail, parce que tu es malade ou parce que tu es trop âgé·e. Tu as le droit recevoir ce soutien aussi quand tu te retrouves dans le besoin sans que cela soit de ta faute.

Annexe

23Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Quand cela ne se passe pas comme prévu Parfois, les activités ne se déroulent pas comme prévu ou com-me elles sont décrites dans ce document. C’est la récompense, mais aussi le défi, d’un travail avec des activités participatives! Les animateurs et animatrices en EDH doivent réagir à ce qui se passe de manière indépendante, spontanée, responsable et adaptée à la situation.Planification du temps: il peut arriver que tout le monde soit très concentré et occupé alors que le temps passe… Discutez alors avec le groupe s’il veut arrêter dans 5 minutes ce qu’il est en train de faire ou alors s’il veut régler le problème autrement.Coup de barre: De temps à autre, surtout dans le cadre de longues animations, insérez une activité de détente ou proposez une pause.Discussions difficiles: parfois, des discussions peuvent s’embourber. Vous devrez dans ce cas chercher pourquoi. Il y a de nombreuses raisons qui peuvent provoquer un blocage dans une discussion, par exemple parce qu’on a fait le tour du sujet ou alors parce que le sujet est trop émotionnel. Vous devez déci-der si vous voulez réagir avec une question qui change la direc-tion de la conversation ou qui au contraire la poursuit. Vous ne devez pas avoir des réponses ou des solutions toutes faites aux questions ou aux problèmes des participant·e·s. Le groupe doit trouver ses propres réponses en s’écoutant et en discutant. Bien sûr, les participant·e·s peuvent vous demander votre avis ou des conseils, mais le groupe doit prendre ses propres décisions.Résistance: par «résistance», nous voulons dire ici un compor-tement destructif intentionnel. Chaque animateur ou animatrice fait l’expérience une fois ou l’autre de l’opposition de certain·e·s participant·e·s d’un groupe. Cela peut prendre plusieurs formes. Comment pouvez-vous atténuer leur opposition?• Faites attention à chaque membre du groupe et aux su-

sceptibilités qui peuvent être déclenchées par une activité en particulier ou un rôle précis dans un jeu de rôle ou une simulation.

• Plusieurs fois, dites clairement au groupe que personne n’est obligé de dire quoi que ce soit sur lui-même ou elle-même ni de révéler quelque chose qui pourrait les rendre mal à l’aise.

• Laissez aux participant·e·s assez de temps pour s’habituer à un nouveau thème ou à une nouvelle situation avant chaque activité et pour se détendre.

• Planifiez assez de temps pour des discussions et des dé-briefings, afin que chacun·e ait le sentiment que l’on pren-ne bien en compte son point de vue et sa participation.

Vous devez décider vous-même comment vous y prendre avec une situation difficile, mais n’oubliez pas que la meilleure stra-tégie de résolution d’un problème est la plupart du temps de discuter ouvertement du problème et de donner l’opportunité au groupe dans son ensemble de trouver une solution. Ne vous

lancez pas dans de longues discussions ou des disputes avec des participant·e·s en particulier. Cela pourrait rendre les autres de mauvaise humeur et les frustrer, au point qu’ils perdraient de l’intérêt pour ce que vous voulez aborder d’important. Gestion d‘un conflit: des conflits peuvent survenir. C’est tout à fait normal, et vous devez aider les participant·e·s à les surmonter. Des conflits se génèrent parfois lorsque les personnes ne sont pas sûres de savoir comment gérer leurs sentiments et leurs valeurs, lorsqu’elles ont un problème à travailler en groupe, lorsqu’elles abordent des thèmes de manière complètement dif-férente les unes des autres ou parce qu’il existe parmi elles différents systèmes de valeurs. Restez dans tous les cas calme et ne vous laissez pas embourber dans un conflit avec un·e ou plusieurs participant·e·s.• Pensez au fait que les conflits peuvent aussi être utiles et

créatifs. • Prévoyez assez de temps pour un débriefing et une discus-

sion finale. Si nécessaire, prenez encore plus de temps pour cela.

• Aidez les participant·e·s à exprimer leurs points de vue, leurs avis et leurs intérêts.

• Tentez d’atténuer les tensions dans le groupe. Divisez le groupe en petits sous-groupes pendant trois minutes.

• Invitez les participant·e·s à s’écouter les un·e·s les autres. • Soulignez les aspects qui unissent les personnes concer-

nées plutôt que les différences entre elles. • Recherchez le consensus. Amenez les participant·e·s à se

mettre d’accord sur des intérêts communs, plutôt qu’à ac-cepter forcément des compromis - autrement dit, à avancer par rapport à leur position de départ.

• Cherchez des solutions aux problèmes qui ne nourrissent pas de nouveau le conflit.

• Demandez aux personnes en conflit de trouver un autre mo-ment pour discuter entre elles.

Pour les conflits plus sérieux et profonds, il est parfois plus judicieux de mettre la recherche de solution au second plan et d’attendre une opportunité pour résoudre le problème. Entre-temps, vous pouvez réfléchir à une manière d’aborder le pro-blème sous un autre angle, par exemple à travers un jeu. En remettant à plus tard la recherche de solution du conflit, vous donnez du temps aux personnes concernées d’y réfléchir et de trouver par elles-mêmes des solutions ou des nouvelles appro-ches. Les conflits au sein d’un groupe et leurs potentielles stratégies de résolution du conflit permettent de mieux comprendre les raisons de conflits mondiaux. Réciproquement, une discussion sur des conflits internationaux peut permettre d’aborder les dif-ficultées rencontrées sur place.

Source: http://eycb.coe.int/compass/fr/chapter_1/1_4.html#1410

Annexe

24 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

Que signifient les droits humains ?Les droits humains internationaux sont constitués par les exigences des personnes à l’encontre d’un Etat ou de tou-te formation analogue, visant à la protection fondamen-tale de la personne humaine et de sa dignité, en temps de paix comme en temps de guerre. Ces exigences sont garanties par le droit international.Les droits humains (DH) ont pour but de protéger la dig-nité de chaque être humain de l’arbitraire de l’Etat. Des garanties sont dues à chaque être humain sur la base de son humanité même. C’est pourquoi les DH sont définis comme innés, inviolables, inaliénables et indépendants de l’appartenance nationale.

Comment les droits humains sont-ils nés ?Le débutLa conception moderne des DH est née à l’époque des Lumières, au 18e siècle. La «Virginia Bill of Rights» (1776), en Amérique du Nord, et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), en France, ont été les premières déclarations des DH sur un plan national. Elles ont constitué la base pour leur développement ultérieur. Elles se fondaient sur le principe que tous les êtres hu-mains naissent libres et égaux en droit même si les escla-ves, les peuples indiens et les femmes n’étaient alors pas concerné·e·s.Les DH n’ont joué quasiment aucun rôle dans les rela-tions interétatiques aux 18e et 19e siècles. Dans le droit international public, le principe de base était la souver-aineté absolue des Etats. C’est l’effroi provoqué par la deuxième Guerre mondiale qui a conduit à la reconnais-sance que l’individu ne doit pas seulement être protégé des mauvais traitements infligés par d’autres Etats, mais également par son propre Etat. Au vu des événements, la souveraineté nationale et le principe de non-ingérence ne pouvaient plus être invoqués.

La DUDHL’ancrage des DH pour toutes et tous dans la Charte des Nations unies de 1945 a fait faire un pas décis-if au mouvement moderne des DH. Dans le préambule (l’introduction), ces droits ont été définis comme «l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et les nations». Ainsi ils ont été déclarés cause internationale. Le premi-er article de la Charte pose comme un de ses buts pre-miers le développement et l’encouragement du «respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion». Pour la première fois dans l’histoire, le respect et la réalisation des DH étaient considérés comme des

conditions du bien-être, de la stabilité et des relations pacifiques entre les Etats.Le contenu spécifique des DH a été défini dans la Dé-claration universelle des droits de l’homme (DUDH), éla-borée par un groupe de travail de l’ONU et adoptée par l’Assemblée générale le 10 décembre 1948. Jusqu’à aujourd’hui, elle constitue la base du droit inter-national pour la protection des êtres humains. Bien que la DUDH n’ait légalement pas de force obligatoire, son importance morale n’a fait que croître au fil des ans. Sur le plan juridique, elle est considérée comme un droit cou-tumier, c’est-à-dire comme une pratique juridique dans l’ensemble reconnue et appliquée et, de ce fait, valable judiriquement.Ses dispositions ont été reprises dans d’innombrables constitutions nationales et donc exigibles par voie judi-ciaire. A partir de la DUDH, progressivement, des traités de droit international public, de force obligatoire, ont été adoptés sur des thèmes spécifiques ou en faveur de per-sonnes ayant des besoins spéciaux. Ces traités sont con-nus sous le nom de conventions ou de pactes.

La guerre froideLe début de la Guerre froide a cependant rendu impos-sible l’émergence d’un instrument juridique unique et contraignant, qui aurait dû compléter la Déclaration uni-verselle des droits de l‘homme. La guerre idéologique a conduit à l’adoption en 1966 du Pacte international re-latif aux droits économiques, sociaux et culturels (Pacte social ou Pacte I) et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pacte civil ou Pacte II).Les Etats occidentaux se concentraient sur les droits civils et politiques, qui trouvaient leur origine dans les déclarations des droits de l’homme américaine et fran-çaise et qui avaient joué un rôle central au 19e siècle dans l’émergence des Etats. Pour les Etats socialistes, les droits économiques, sociaux et culturels étaient au premier plan. En effet, ils considéraient l’Etat comme une collectivité chargée d’attribuer et de distribuer les presta-tions sociales aux individus. Les deux pactes sont entrés en vigueur dix ans plus tard seulement, en 1976, lorsque les 35 adhésions nécessaires avaient été rassemblées.

La globalisation des droits humainsAvec la décolonisation et la naissance de nouveaux Etats, de nombreux pays neufs sont devenus membres des Na-tions unies; dans les années 60, les Etats africains y for-maient le bloc le plus puissant. Etant donné leur passé colonial, ils étaient fortement intéressés à la question des droits humains.Aujourd’hui, presque tous les Etats dans le monde ont ratifié une ou plusieurs conventions sur les droits de l’homme. Ainsi ces droits, en tant que concepts juridi-quement contraignants, sont devenus véritablement uni-versels.

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25Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Développements régionauxParallèlement au développement international, les droits humains se sont aussi développés à l’échelle régionale. En 1951, la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui siège à Strasbourg, ont été créées. Depuis les réformes de 1988, chaque personne résidant dans un des Etats signataires peut porter devant la Cour une violation des droits reconnus dans la Convention européenne. Les Etats membres ne font que rarement usage de la possibi-lité de déposer des plaintes.Jusqu’à l’apparition des Cour américaine et africaine, la protection juridique européenne était extraordinaire. Ent-re-temps, des systèmes similaires se sont développés en Amérique, dans le monde arabe et en Afrique.

Sources: http://www.amnesty.ch/fr/themes/droitshumains/intro-duction-aux-droits-humains; http://www.humanrights.ch

Comment les droits humains sont-ils mis en œuvre ?Les Etats sont les principaux responsables du respect des droits humains: ils n’ont pas le droit de violer ces droits - par exemple ils ne peuvent ni torturer, ni arrêter arbit-rairement ni réduire en esclavage qui que ce soit - et ils doivent faire en sorte de garantir les droits fondamentaux de tout le monde, comme le droit à la liberté d’expression ou le droit à l’éducation.

Mise en œuvre nationaleSi un Etat a signé un traité sur les droits humains, il doit l’ancrer dans son propre système de loi et s’efforcer de faire respecter ces droits. De nombreux Etats ont de ce fait instauré une Commission nationale des droits hu-mains qui a pour but de les soutenir dans la mise en application d’un traité sur les droits humains et de veiller à son respect. En 2010, le Centre suisse de compétence pour les droits humains a été fondé.

La protection des droits de l’homme internationaleLe quotidien nous montre cependant que les droits hu-mains sont malgré tout violés. Pour cette raison, un mé-canisme de surveillance a été mis en place au niveau in-ternational. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU surveille la situation des droits humanis dans chaque pays. De plus, l’ONU a créé de nombreux organes qui ont pour but de contrôler le respect de conventions spé-cifiques (par exemple la convention contre le racisme, la convention des droits de l’enfant etc.)Tous les Etats qui ont signé une convention doivent rendre régulièrement des rapports à propos du respect de leurs devoirs dans leur pays. Du fait que les Etats essaient sou-

vent de dépeindre la situation des droits humains dans leur pays sous un meilleur jour qu’elle ne l’est en réalité, ces rapports sont comparés avec les «Schattenberichten» rédigés par les ONG telles qu’Amnesty. A la fin de ce processus, des recommandations sont données à l’Etat en question, concernant les améliorations nécessaires en matière de droits humains dans son pays.

La Cour pénale internationaleLe Conseil de sécurité de l’ONU a créé des tribunaux ad hoc pour juger les responsable de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en ex-Yougoslavie et au Rwanda. Pour juger ces crimes particulièrement graves, il existe depuis juillet 2003 la Cour pénale internationale à la Haye (Pays-Bas). Cette Cour peut demander des comptes directement aux personnes responsables de ces crimes lorsque leurs propres Etats ne peuvent ou ne veulent pas le faire. Des exemples connus de personnes inculpées sont le président soudanais Omar al-Bashir, Mouammar Kadhafi et son fils ainsi que l’ancien chef des services secrets libyens, Abdullah al -Senussi.

La Cour européenne des droits de l’hommeParallèlement, il existe des organes de surveillance régi-onaux. En Europe, c’est la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg qui veille au respect de la Convention européenne des droits de l’homme. Les Etats, mais aussi tout·e citoyen·ne européen·ne, peuvent porter plainte auprès de cette Cour. Les sentences de la Cour sont contraignantes juridiquement pour les Etats.

Sources: www.amnesty.ch/de/themen/menschenrechte/wie-werden-die-menschenrechte-umgesetzt; www.humanrights.ch; www.icc-cpi.int

ILa Cour pénale nternationale © Daan Zuijderwijk

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26 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

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Liens utilesLES LIENS D’AMNESTY INTERNATIONAL

Amnesty SuisseAmnesty AllemagneAmnesty AutricheAmnesty FranceAmnesty ItalieAmnesty International (site internet international)

www.amnesty.chwww.amnesty.dewww.amnesty.atwww.amnesty.frwww.amnesty.itwww.amnesty.org

Informations de base et dossiers sur divers thèmes. En plus du site internet de la Section suisse, il est conseillé de jeter un coup d’oeil aussi sur les sites d’autres sections ainsi que celui du Secrétariat international.

Amnesty Youth http://youth.amnesty.chLe site pour les jeunes de la Section suisse d’Amnesty est spécialement conçu pour les jeunes âgés de 12 à 20 ans, comme les élèves qui participent à nos ateliers d’EDH. Il contient des informations tant pour inciter à l’action que sur divers thème des droits humains et pour inviter à des rencontres ou formations pour les jeunes.

L’espace enseignants d’Amnesty Belgique www.amnestyinternational.be > Militer > Militer près de chez vous > Les groupes Ecoles > L’Espace enseignants

Vous trouverez sur cette page des propositions de cours pour différents niveaux scolaires et beaucoup d’informations.

Le matériel pédagogique d’Amnesty Canada www.amnistie.ca > Documents et Archives > Education aux Droits Humains

Cette page offre un volume important de matériel et d’information pour des cours.

Amnesty Deutschland Bildungsseite www.amnesty-bildung.deCette page de la Section allemande d’Amnesty offre beaucoup d’informations et du matériel pour l’EDH. Document recommandé: la brochure «Amnesty macht Schule» (en allemand uniquement).

Le site pédagogique d’Amnesty Italie www.amnesty.it > Cosa facciamo > Educazione > Scuola

Vous trouverez ici des cours en italien et en anglais sur toute sorte de sujets.

Le site pédagogique d’Amnesty Royaume Uni www.amnesty.org.uk > Our work > EducationLa Section du Royaume Uni d’Amnesty offre du matériel sur différents thèmes et des dossiers à télécharger.

Le site pédagogique d’Amnesty USA www.amnestyusa.org > (en haut) Member Center > Find resources > Educators

Cette page d’Amnesty USA offre, en anglais, divers guides pour enseignant·e·s pour utiliser des films, par exemple Hotel Rwanda ou Blood Diamond, mais aussi sur d’autres thèmes des droits humains.

Le site Extranet de la Section suisse d’Amnesty http://extranet.amnesty.chL’Extranet est le site internet pour les militant·e·s de la Section suisse d’Amnesty. Vous y trouverez des informations sur les actions actuelles, les possibilités de formations, le matériel d’action à commander et bien plus encore.

Wissen gegen Willkür www.wissen-gegen-willkuer.de

Wissen gegen Willkür (le savoir contre l’arbitraire) est une campagne de la Section allemande d’Amnesty en colla-boration avec Stiftung Lesen (Fondation lire), au cours de laquelle a été élaborée une brochure avec des textes à but didactique écrits par des expert·e·s sur différentes thématiques des droits humains. Le site offre également du matériel divers et des documents à copier en format PDF et Word (en allemand uniquement, mais très intéressant!)

27Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

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D’AUTRES LIENS SUR L’ÉDUCATION AUX DROITS HUMAINS, LES ONG ET DES PROJETSTous différents – tous égaux www.alleanders-allegleich.ch

«Tous différents – tous égaux» est une campagne du Conseil de l’Europe, datant de 2006-2007, promouvant la diversité, l’égalité et la participation. Dans la documentation, vous trouverez des informations sur le thème du racisme ainsi que les commandes possibles de matériel utile.

International UNESCO Education Server for Democracy, Peace and Human Rights Education www.dadalos.org

Ce serveur met à disposition tout une panoplie de matériel d’information, de cours dans le domaine de l’éducation poli-tique et de l’éducation à la paix.

Repères = Manuel de référence pour l’EDH !!! http://eycb.coe.int/compass/fr/contents.html

Repères est l’instrument d’EDH du Conseil de l’Europe par excellence pour le travail tant scolaire qu’extrascolaire avec les adolescent·e·s et les jeunes adultes. Outre les conseils pédagogiques et les informations sur les droits humains et l’EDH, ce site offre des informations sur une sélection de 15 thèmes des droits humains et 49 activités interactives pour des groupes. Ces dernières peuvent être sélectionnées selon le thème, la complexité, le temps à disposition et la taille des groupes. Chaque activité contient une introduction, une description du matériel nécessaire, des conseils pour la modération de l’activité et des propositions pour des suites de l’activité. Toutes ces activités peuvent être obtenues en format PDF. Elles conviennent très bien pour animer des ateliers d’EDH interactifs sans être expérimenté !

Haut Commissariat aux droits de l’homme www.ohchr.org > Publications and resources > Publications > Training and education

Sur cette page officielle de l’ONU, vous trouverez de nombreuses publications pour l’EDH ainsi que des informations complémentaires dans de nombreuses langues.

Humanrights.ch www.humanrights.chCette plateforme d’informations offre des nouvelles sur la politique des droits humains nationale et internationale ainsi que des informations sur la protection des droits humains au niveau international. Vous trouverez également différents dossiers thématiques et des liens vers du matériel didactique dans les différentes langues nationales.

Education aux médias: e-media www.e-media.chTélévision, radio, presse écrite, internet et cinéma : recommandations et fiches pédagogiques

Fondation Education et Développement www.globaleducation.chLe site du centre de compétence national sur l’éducation à la citoyenneté mondiale offre un large panel d’informations de base sur l’éducation à la citoyenneté mondiale, l’éducation au développement durable, l’éducation politique, les moyens d’apprentissage, les aides financières pour des projets en Suisse et de nombreuses autres possibilités de soutien pour les écoles et les enseignant·e·s. Une vraie mine d’informations utiles !

Films pour un seul monde www.filmeeinewelt.ch«Films pour un seul monde», propose un abondant catalogue en ligne de films selon des critères d’évaluation, avec ma-tériel d’accompagnement pour certains films. Possibilité d’acheter ou de louer. Pour aborder les questions Nord-Sud de manière nuancée. Offre aussi des infos en lien avec des films projetés dans les salles et dans les festivals.

Alliance Sud http://katalog.alliancesud.chCe centre de documentation en ligne propose des mini-dossiers, des revues de presse, des articles en lien avec des thèmes sous le feu de l’actualité (développement durable, relations Nord-Sud, droits humains, etc.)

youngCARITAS www.youngcaritas.chSur ce site, vous trouverez des offres pour les écoles, des propositions de cours et des informations sur les thèmes autour des droits humains présentées par le programme jeunesse de Caritas.

Zentrum für Menschenrechtsbildung der Pädagogischen Hochschule Luzern

www.dienstleistungen.luzern.phz.ch > Zentrum Menschen-rechtsbildung

Le centre pour l’EDH de la Haute école pédagogique de Lucerne propose différentes possibilités de formations et des formations continues en EDH. Du matériel pédagogique divers peut aussi être commandé.

28 Amnesty International - Manuel d‘Education aux droits humains

La Section suisse d’Amnesty International propose du matériel divers, utile pour animer des ateliers d’EDH, dont vous trouverez un aperçu ci-dessous. La plupart de ce matériel est disponible en français et en allemand, parfois aussi en italien. Vous pouvez passer commande par email à [email protected] ou par téléphone au 031 307 22 22.

Vous trouverez plus d’informations et de matériel à commander sur notre site : www.amnesty.ch/ecole

• Le DVD pour l’EDH de la Section suisse d’Amnesty, incluant tant des vidéos que des photos avec son index ex-plicativ : « Films et photos pour l’Education aux droits humains», version 2012 (DVD ci-joint à ce manuel).

• La version de poche de la Déclaration universelle des droits de l’homme (français, allemand, italien et anglais)

• Le poster de la Déclaration universelle des droits de l’homme en grand format (A1)

• La DUDH en version simplifiée (format A4)

• L’article de journal «The Forgotten Prisoners» (les prisonniers oubliés) publié dans le journal «The Observer» en 1961 par le fondateur d’Amnesty International, Peter Benenson

• Des YOU&AI, le journal pour les jeunes d’Amnesty, sur les thèmes suivants, entre autres : Droit à la santé (n° 1, 2010)/ Discriminations contre les Roms (n° 2, 2010)/ Non à la peine de mort (n° 3, 2010) / Contre les expulsi-ons forcées (n°4, 2010)/ Aide d’urgence (n° 1, 2011)/ 50 ans d’Amnesty (n° 2, 2011)/ Les droits humains (n° 3, 2011) / La liberté d’expression (n°4, 2011) / Multinationales et droits humains (n°1, 2012)

• Exposition de photos «Défenseurs et défenseuses des droits humains: témoigner à tout prix» avec des portraits et des citations de défenseurs et défenseuses des droits humains. Exposition disponible soit avec 10 portraits, soit avec 20 portraits et les citations qui les accompagnent.

• Dossiers thématiques en ligne sur différents thèmes des droits humains www.amnesty.ch > Thèmes > Droits humains = Introduction aux droits humains, excellent dossier avec un ’Questions-réponses’ extrêmement utile !) ; droits humain en Suisse ; pauvreté et droits humains ; économie et droits humains ; peine de mort ; torture ; sécurité et droits humains ; droits des femmes ; orientation sexuelle ; racisme et discrimination ; asile et migrationswww.amnesty.ch > Pays > faire son choix dans liste de pays ou sur carte du monde = Informations de fond et dossiers régulièrement actualisés : très utiles pour vous mettre facilement à jour et trouver rapidement les statis-tiques, dates historiques, jalons marquants qui résument une thématique. www.amnesty.ch > Sur Amnesty > Questions & réponses = Questions les plus fréquentes sur le mouvementDossiers encore plus complets sur le site www.amnesty.org pour infos récentes sur les droits humains: www.amnesty.org > Connaître les droits humains > Droits humains par thèmes ou par pays = les derniers rap-ports, communiqués de presse, ainsi que les actions en cours en lien avec un pays, un thème spécifique

• Dossier pédagogique 2011 d’Amnesty Belgique sur la liberté d’expression, très bien fait, accompagné d’un dossier d’exercices fait en trois niveaux (débutant, intermédiaire et avancé): version pdf à télécharger sur www.amnesty.be: Accueil du site > Militer > Militer près de chez vous > Les groupes Ecoles > L’Espace enseignants > Dossier pédagogique 2011: Liberté d’expression

Aperçu du matériel à disposition

Annexe

CONSEIL : le YOU&AI est le journal pour les jeunes de la Section suisse d’Amnesty. Il paraît deux fois par an, sur divers thèmes des droits humains. Sur le site Youth http://youth.amnesty.ch se trouvent des numéros en ligne. Les jeunes peuvent s’y abonner gratuitement. Les écoles peuvent aussi commander ce journal en écrivant à [email protected].

29Amnesty International - Manuel d’Education aux droits humains

Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme

Article 10

«Différents acteurs au sein de la société, notamment les établissements d’enseignement, les médias, les famil-les, les communautés locales, les institutions de la société civile, dont les organisations non gouvernementales, les défenseurs des droits de l’homme et le secteur privé ont un rôle important à jouer dans la promotion et la prestation de l’éducation et de la formation aux droits de l’homme.

2. Les institutions de la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes concernées sont encou-ragés à dispenser à leur personnel l’éducation et la formation aux droits de l’homme voulues.»

19 décembre 2011, Document de l’ONU: A/RES/66/137

Annexe

Equipe d‘Education aux droits humains des groupes jeunes et universitaire de Bâle, 2011 © AI