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N° 2537 - JEUDI 13 JUIN 2019 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Votre quotidien national Les DEBATS L'EN tenu en échec par le Burundi Page 18 Placé sous mandat de dépôt Par Saâd Taferka C ertaines insuffisances ou malfaçons techniques qui ont grevé plusieurs ouvrages réalisés, à coup de mil- liards de dinars, au cours des 20 dernières années, commencent à valoir au budget de l’Etat, en pleine crise financière, de nouvelles dépenses pour leur entretien et leur réparation, tout en retardant leur rentabilisa- tion économique et sociale. Pire, certains tronçons bâclés de l’autorou- te Est-Ouest ont même été à l’origine d'acci- dents mortels. Quelques bâtiments récents de la ville de Boumerdès s’étaient trop facilement écroulés, comme un château de cartes, lors du séisme qui a frappé la région en 2003. On a assisté à des tabliers de ponts qui se sont cas- sés en deux - entrainent avec eux des véhi- cules - dès que le cours d’eau enjambé se trouve gonflé par le flux écumeux des eaux. D’autres anomalies, de gravité plus ou moins importante, sont constatées dans les aména- gements urbains, les réseaux d’adduction ou de transferts hydrauliques et d’autres infra- structures et équipements réalisés dans le cadre des plans quinquennaux mis en œuvre au cours des deux dernières décennies. Certaines de ces anomalies relèveraient d’actes de corruption, consistant en la récep- tion d’ouvrages qualitativement mal faits ou quantitativement en deçà de ce que prévoient les contrats. Certaines des affaires portées ces derniers jours devant la justice - impli- quant des hommes d’affaires et des respon- sables de l’administration - se rapportent à ces cas de figure. Le grand nombre d’ouvrages réceptionnés et installés au cours des plans quinquennaux constitue, a posteriori, une occasion d'évaluer les conditions de leur réalisation, et plus parti- culièrement, les conditions techniques. Cela suppose de s’intéresser au processus de réa- lisation physique, mais également et surtout, à la formulation et à la conception des projets telles qu’elles sont prises en charge par les maître de l’ouvrage (directions de wilaya, col- lectivités locales, établissements publics administratifs, entreprises publiques écono- miques…). Pages 4 et 5 Belmadi doit rectifier le tir Ils sont désormais "justiciables" Ould Abbes et Saïd Barkat renoncent à leur immunité parlementaire Rehausser le niveau des études et de l’expertise Sud du pays Page 24 Des narcotrafiquants arrêtés Page 3 Ahmed Ouyahia, ex Premier ministre, a été placé hier, en détention provisoire. Cette décision a été prise par le juge enquêteur de la Cour suprême, suite à son audition. Il s'agit d'une première dans l'histoire de l'Algérie. Ouyahia a passé, hier, sa première nuit à la prison d'El Harrach. Il est accusé de dilapidation de deniers publics, d'octroi et de bénéfice d'indus avantages et d'abus de pouvoir, apprend-on. Les défis de la fonctionnalité et de l’efficacité des ouvrages Ahmed Ouyahia incarcéré à la prison d'El Harrach Page 3

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les

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N ° 2 5 3 7 - J E U D I 1 3 J U I N 2 0 1 9 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Votre quotidien nationalLes DEBATS

L'EN tenu en échec par le Burundi

Page 18

Placé sous mandat de dépôt

Par Saâd Taferka

Certaines insuffisances ou malfaçonstechniques qui ont grevé plusieursouvrages réalisés, à coup de mil-liards de dinars, au cours des 20

dernières années, commencent à valoir aubudget de l’Etat, en pleine crise financière, denouvelles dépenses pour leur entretien et leurréparation, tout en retardant leur rentabilisa-tion économique et sociale.

Pire, certains tronçons bâclés de l’autorou-te Est-Ouest ont même été à l’origine d'acci-dents mortels. Quelques bâtiments récents dela ville de Boumerdès s’étaient trop facilementécroulés, comme un château de cartes, lors duséisme qui a frappé la région en 2003. On aassisté à des tabliers de ponts qui se sont cas-sés en deux - entrainent avec eux des véhi-cules - dès que le cours d’eau enjambé setrouve gonflé par le flux écumeux des eaux.D’autres anomalies, de gravité plus ou moinsimportante, sont constatées dans les aména-gements urbains, les réseaux d’adduction oude transferts hydrauliques et d’autres infra-structures et équipements réalisés dans lecadre des plans quinquennaux mis en œuvreau cours des deux dernières décennies.Certaines de ces anomalies relèveraientd’actes de corruption, consistant en la récep-tion d’ouvrages qualitativement mal faits ouquantitativement en deçà de ce que prévoientles contrats. Certaines des affaires portéesces derniers jours devant la justice - impli-quant des hommes d’affaires et des respon-sables de l’administration - se rapportent à cescas de figure.

Le grand nombre d’ouvrages réceptionnéset installés au cours des plans quinquennauxconstitue, a posteriori, une occasion d'évaluerles conditions de leur réalisation, et plus parti-culièrement, les conditions techniques. Celasuppose de s’intéresser au processus de réa-lisation physique, mais également et surtout, àla formulation et à la conception des projetstelles qu’elles sont prises en charge par lesmaître de l’ouvrage (directions de wilaya, col-lectivités locales, établissements publicsadministratifs, entreprises publiques écono-miques…).

Pages 4 et 5

Belmadi doitrectifier le tir

Ils sont désormais "justiciables"

Ould Abbes et Saïd Barkat renoncent à leur immunité parlementaire

Rehausser le niveaudes études et de l’expertise

Sud du pays

Page 24

Des narcotrafiquantsarrêtés

Page 3

Ahmed Ouyahia, ex Premier ministre, a été placé hier, en détention provisoire. Cettedécision a été prise par le juge enquêteur de la Cour suprême, suite à son audition. Ils'agit d'une première dans l'histoire de l'Algérie. Ouyahia a passé, hier, sa première

nuit à la prison d'El Harrach. Il est accusé de dilapidation de deniers publics, d'octroiet de bénéfice d'indus avantages et d'abus de pouvoir, apprend-on.

Les défis de la fonctionnalitéet de l’efficacité des ouvrages Ahmed Ouyahia incarcéré

à la prison d'El HarrachPage 3

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2 Les DEBATS N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019

EVENEMENT

L e projet du Plan directeurde résilience urbaine de lawilaya d'Alger (Pdru), lancé

en 2018, avance à un rythme sou-tenu dans sa mise en oeuvre et ceafin de mettre en place une basede données «exhaustive» et unecartographie 3D pour définir la listedes régions exposées aux risquesdes catastrophes naturelles et ce,dans l'objectif de prendre lesmesures préventives adéquates, aindiqué, mardi, M. MohamedSmaïl.

Dans une déclaration à l'APSen marge d'un atelier sur «Le rôledes médias dans le renforcementet la consécration de la culture de

prévention et la réduction desrisques en cas de catastrophesnaturelles» organisé à Alger, ledirecteur du projet Pdru, MohamedSmaïl a fait savoir que l'opérationavait enregistré une avancéenotable, en coordination avec lesdifférents secteurs et institutions,afin de fournir la wilaya et les insti-tutions publiques en données (unebanque de données et une carto-graphie 3D des différentes régionsd'Alger), pour réduire les risquesde catastrophes naturelles et ren-forcer la résilience urbaine. Le pro-jet est exécuté par des expertsrelevant des différentes institutionsnationales, en partenariat avec le

bureau d'études (EMI), a-t-il préci-sé. Dans l'objectif de garantir lapérennité de ce projet de 24 mois,des études techniques seront éla-borées, en coordination avec lesservices de 12 secteurs, outresept études analyses des risquesnaturels, dont les séismes, lesinondations, les glissements de ter-rains et les changements clima-tiques, a-t-il ajouté, soulignant que«la réalisation de ce plan permet-tra de garantir la résilience de lacapitale face aux catastrophesnaturelles et ce, grâce aux résul-tats des enquêtes, toutes tech-niques confondues».

Pour M. Smaïl, ce plan basé sur

une approche participative et impli-quant les autorités de la wilaya, lesresponsables, les services deSûreté, les élus, les représentantsdes entreprises spécialisées, lasociété civile, les universitaires,les médias et les associations serale fruit d'une coopération entre lescompétences nationales et étran-gères et les experts internatio-naux.

Le Pdru fournira à la wilayad'Alger «une vision commune pourune capitale résiliente et unefeuille de route réaliste» pour laprise de décision, à moyen et àlong termes, visant la réductiondes risques, a affirmé M. Smaïl.

Il a fait part de la mise en placed'un dispositif de vigilance auniveau des circonscriptions admi-nistratives, des communes et desdirections pour le suivi des inonda-tions et des autres catastrophes auniveau de la wilaya, permettantaux services techniques d'interve-nir immédiatement et d'éviter lesdifférents risques aux citoyens.

Le directeur du projet Pdru aestimé que les médias étaient unpartenaire essentiel dans l'actionde proximité, impliquant le citoyenet ce, afin de les informer des pra-tiques et comportements à adopteren cas de catastrophes.

H. T.

Al'occasion de la Journée mondialecontre l'exploitation économiquedes enfants, coïncidant avec le 12juin, le ministère de Solidarité a

exprimé, dans un communiqué, «sa détermi-nation à poursuivre ses efforts, en coordina-tion avec l'ensemble des départements minis-tériels, instances et institutions de la société,afin d'élever le niveau de conscience globaleau sein de la société, afin de former un frontnational pour la lutte contre toute forme d'ex-ploitation et de violence à l'égard des enfantset la garantie d'un environnement sain etsécurisé où nos enfants jouissent pleinementde leurs droits».

Cet objectif ne peut se réaliser qu'à travers«la consolidation du cadre institutionnel etlégal de la protection de l'enfance, l'élargisse-ment du champ d'inspection du travail auxmarchés parallèles, le renforcement de la pro-tection socio-économique de la famille et lasensibilisation des parents aux dangers liés àl'exploitation des enfants dans les fermes etles entreprises familiales, en les privant depoursuivre leurs études».

Pour atteindre cet objectif, le ministère arecommandé également «la réhabilitationdes enfants qui ont quitté les bancs de l'éco-le, en leur assurant un suivi psycho-médicalainsi que la création d'une base de donnéessur l'exploitation économique des enfants», aprécisé le communiqué.

Qualifiant l'exploitation économique des

enfants de phénomène social mondial multi-forme, le ministère a souligné qu'il a desconséquences désastreuses sur le santé phy-sique et morale des enfants».

Membre de la communauté internationale,l'Algérie est «engagée dans toutes lesconventions internationales, à travers les pro-grammes et plans nationaux et l'adaptation deses législations de manière à garantir lesdroits de l'enfant et sa protection de toutesorte d'exploitation», a ajouté la même sour-ce.

Le ministère de la Solidarité a rappelédans son communiqué, que l'amendementde la Constitution de 2016 a consacré la pro-tection de l'enfant contre toute forme d'ex-ploitation, conformément à l'article 69 qui sti-pule «l'emploi des enfants de moins de 16ans est puni par la loi».

La législation nationale «a consacré éga-lement le droit de l'enfant à la protectioncontre l'exploitation économique dans l'ar-ticle 02 de la loi 15-12 du 15 juin 2015 relati-ve à la protection de l'enfant».

Selon l'article 139 de cette loi, «est punid'un emprisonnement d'un an à trois ans etd'une amende de 50 000 DA à 100 000 DA,quiconque exploite économiquement unenfant. La peine est portée au doublelorsque l'auteur de l'infraction est un ascen-dant de l'enfant ou le responsable de sa sau-vegarde».

Quant à l'engagement de l'Algérie à res-

pecter les traités internationaux en la matiè-re, le ministère a rappelé «la conformité de lalégislation nationale à l'esprit de laConvention 138 de 1973, et celle de 1999n°182, notamment dans son article 15 stipu-lant que «l'âge minimum requis pour unrecrutement ne peut en aucun cas être infé-rieur à 16 ans, sauf dans le cadre decontrats d'apprentissage établis conformé-ment à la législation et la réglementation envigueur».

De même que «le travailleur mineur nepeut être recruté que sur présentation d'uneautorisation établie par son tuteur légal. Il nepeut être employé à des travaux dangereux,insalubres, et nuisibles à sa santé ou préju-diciables à sa moralité».

Selon l'article 28, «les travailleurs de l'unou de l'autre sexe, âgés de moins de 19 ansrévolus ne peuvent occuper un travail denuit».

Dans le même contexte, le ministère aréaffirmé «la détermination» de l'Algérie àrespecter ses engagements au sujet desODD 2030, tracés par les Nations uniesdans le but de relancer le développementsocial, la mise en place des mécanismes etdes procédures à même de contrôler, notam-ment les catégories vulnérables et sen-sibles, en ciblant les zones isolées ou cellespouvant constituer des poches de pauvretéet de privation. Un engagement clairementexprimé dans l'Objectif 8, visant à «encoura-

ger une croissance économique soutenue,partagée et durable le plein emploi productifet un travail décent pour tous», ou encorel'Objectif 7, à travers «la prise de toutes lesmesures pour éradiquer le travail forcé, l'es-clavage, la traite humaine, et les pires formesde travail des enfants, en mettant fin àtoutes formes de travail des enfants d'ici à2030», a conclu le communiqué.

Bilal L.

Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a réaffirmé, mardi, son engage-ment à poursuivre ses efforts afin d'élever le niveau de conscience globale au sein de la société à même de formerun front national de lutte contre toute forme d'exploitation et de violence à l'égard des enfants.

Exploitation et violence à l'égard des enfants

Beaucoup reste à faire en Algérie

Alger

Un plan pour définir les régions exposées aux risques

Montage automobile

Les dernières mesuressont «transitoires»

Les dernières mesures prises parle gouvernement algérien concernantle secteur automobile, sont «transi-toires» et visent à «réajuster la balan-ce des paiements», a affirmé, mardi àAlger, la ministre de l'Industrie et desMines, Djamila Tamazirt.

Lors d'une audience qu'elle aaccordée à l'ambassadeur duRoyaume d'Espagne en Algérie,Fernando Moran, la ministre a évoquéles dernières mesures prises par legouvernement algérien concernant lesecteur automobile et son impact surle projet Seat en Algérie.

«Il s'agit seulement d'une mesuretransitoire visant à réajuster la balan-ce des paiements et apporter des cor-rectifs à même de mieux orienter ledispositif d'incitation dédié à cettefilière», a-t-elle expliqué, selon uncommuniqué du ministère.

La ministre a rassuré la partieespagnole que «l'Algérie respecte sesengagements avec ses partenaires»,affirmant que le gouvernement algé-rien «tient toujours à accompagner cesecteur en pleine mutation pour arri-ver à une industrie automobile inté-grée».

Pour sa part, M. Moran a exprimé«la volonté de son pays de développerdes partenariats avec l'Algérie».

M. Moran a, par ailleurs, transmis àMme Tamazirt les salutations de sonhomologue espagnol qui l'invite àeffectuer, prochainement, une visitede travail en Espagne dans la pers-pective de la tenue de la prochaineRéunion de haut niveau entre lesdeux pays.

Au cours de cette audience, lesdeux parties ont passé en revue l’étatdes relations bilatérales et lesaspects de la coopération dans ledomaine industriel et celui des mines,a précisé la même source.

H. L.

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ÉVÈNEMENTN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 Les DEBATS

Placé sous mandat de dépôt

Ahmed Ouyahia incarcéré à laprison d'El Harrach

Par Massi Salami

Ouyahia a passé, hier,sa première nuit à laprison d'El Harrach.Il est accusé de dila-

pidation de deniers publics,d'octroi et de bénéfice d'indusavantages et d'abus de pouvoir,apprend-on.

Ahmed Ouyahia qui estaussi secrétaire général duRassemblement national démo-cratique (RND) a été transporté,aux coups de 17 h, à la prisond'El Harrach dans un fourgon dela Sûreté nationale. Un dispositifsécuritaire important a étédéployé aux alentours du siègede la Cour suprême.

Le mis en cause s'est pré-

senté dans la matinée à la Coursuprême où il a été entendu parle juge d'instruction.

Ahmed Ouyahia, souventqualifié de l'homme à la salebesogne, a été le personnagede l'Etat le plus décrié par lemouvement populaire. Depuis ledébut du «hirak», des millionsd'Algériens ont dénoncé sa ges-tion et ses décisions. La derniè-re en date était le déclenche-ment de la planche à billets enguise de solution à la crisefinancière que connaît le pays.Une mesure qu'il avait défenduebec et ongles malgré tous lesdangers qu'elle faisait peser surl'économie nationale. Aussi, lescitoyens, des milliers à marcherchaque semaine, pour revendi-

quer un changement politique etjuger les responsables de lasituation dans laquelle se trouveactuellement le pays, ont expri-mé le vœu de voir des person-nalités politiques dont, l'ex-Premier ministre, répondre deses actes devant la justice.

La nouvelle de son transferten prison avait fait le tour de laToile et était le sujet phare dediscussions des citoyens.Impopulaire, son incarcération aété bien accueillie par la popu-lation. Bien que pressentie suiteaux nombreux procès ouvertspar la justice contre de hautsresponsables politiques ethommes d'affaires poursuivispour des faits de corruption etde dilapidation, la décision du

juge de mettre Ouyahia souscontrôle judiciaire renseigne surla volonté d'effectuer une véri-table opération d'assainisse-ment au sommet de l'Etat etmettre tous les décideurs devantleurs responsabilités, indépen-damment de leur rang et despostes qu'ils avaient occupés.Et ce n'est que justice renduecompte tenu de l'ampleur desrévélations faites lors des précé-dents procès et de l'implicationavérée de nombreux ministreset hauts cadres de l'Etat dansdes affaires de corruption et defavoritisme au profit d'hommesd'affaires qui se sont enrichis dujour au lendemain.

Avant-hier, le procureur de laRépublique près le tribunal deSidi M'hamed (cour d'Alger) aordonné l'ouverture d'une infor-mation judiciaire à l'encontre de45 personnes physiques impli-quées dans l'affaire de l'hommed'affaires, Mahieddine Tahkout,a indiqué un communiqué duprocureur de la République quiprécise que le juge d'instructiona décidé de placer 19 per-sonnes en détention provisoire.Neuf personnes au vu de leursfonctions à la date des faits, il aété décidé de transmettre levolet de leur dossier au procu-reur général près la cour d'Algerpour prendre les mesuresnécessaires à leur encontre. Ils'agit d'un ancien Premier-ministre, deux anciensministres, un ministre en exerci-ce, cinq anciens walis et deuxwalis en exercice. Outre l'affaireTahkout, l'ex-Premier ministre,Ahmed Ouyahia, a été cité éga-lement dans l'affaire d’AliHaddad.

M.S.

Par S. A. Mohamed

La réunion à huis clos que devaittenir hier, le Bureau du Conseil dela nation pour statuer sur l'activa-tion de la procédure de la levée de

l'immunité parlementaire des deuxmembres, Saïd Barkat et Djamel OuldAbbès a été annulée. L'ex-secrétaire géné-ral du FLN a emboîté le pas à Barkat endécidant de renoncer à son immunité. Ilsdeviennent ainsi des «justiciables» commeles autres.

Le sénateur Djamel Ould Abbes «a faitpart à son entourage de sa volonté d'emboî-ter le pas à Saïd Barkat, en renonçant luiaussi à son immunité parlementaire», selonle site ALG24 qui cite une source proche dusénat. L'ancien secrétaire général du FLN arédigé sa demande de levée d'immunitéqu'il a déposée au niveau du Bureau duConseil de la nation, explique cette source.Le Bureau du Conseil de la nation avait, eneffet, décidé de se réunir à huis clos, hier,pour statuer sur la demande du ministre dela Justice, garde des Sceaux, relative à l'ac-tivation de la procédure de la levée de l'im-

munité parlementaire des deux membres,Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès, indiqueun communiqué de la haute chambre duParlement. Le Bureau du Conseil de lanation a tenu, lundi, une réunion présidéepar le vice-président, Salah Goudjil, consa-crée à l'échange des vues sur certainesquestions organisationnelles et administra-tives en lien avec le fonctionnement duConseil, a précisé la même source. Aprèsavoir examiné «le rapport transmis par lacommission des affaires juridiques, admi-nistratives, des droits de l'homme, de l'orga-nisation locale, de l'aménagement du terri-toire et du découpage territorial, sur lademande du ministre de la Justice concer-nant l'activation de la procédure de la levéede l'immunité parlementaire des deux séna-teurs, Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès, leBureau a décidé de se réunir à huis clos,hier, pour statuer sur cette question et ce,conformément aux dispositions de l'article125 (alinéa 04) du Règlement intérieur duConseil de la nation», avait fait savoir lamême source. Ainsi donc, la réunion a étéannulée, car ne figurant plus au programmeaffiché au niveau de la chambre haute du

Parlement. Selon toujours ALG24, le minis-tère de la Justice a demandé, hier, auBureau du Conseil de la nation d'entamer laprocédure pour la levée de l'immunité parle-mentaire de deux autres membres, à savoirle sénateur du tiers présidentiel, AmarGhoul, président du parti TAJ etBoudjemaâ Talaï, ex-ministre desTransports et des Travaux publics. Pourrappel, plusieurs hommes politiques et dumonde des affaires sont actuellement enprison à l'instar de Saïd Bouteflika, le frèrede l'ex-président, les ex-DRS, AthmaneTartag et Mohamed Mediène dit Toufik,ainsi que les hommes d'affaires Ali Haddad,ex-président du FCE, le patron du groupeCevital, Issad rebrab et tout récemmentMahieddine Tahkout. Louisa Hanounesecrétaire générale du Parti des travailleursqui a démissionné de l'APN est égalementen prison. D'autres personnalités sontconvoquées par la justice, comme les deuxex-premiers ministre, Abdelmalek Sellal etAhmed Ouyahia ainsi que des cadres del'Etat.

S.A.M.

Ils sont désormais «justiciables»

Ould Abbes et Saïd Barkat renoncentà leur immunité parlementaire

Ahmed Ouyahia, ex-Premier ministre, a été placé hier, en détention provisoire. Cettedécision a été prise par le juge enquêteur de la Cour suprême, suite à son audition.Il s'agit d'une première dans l'histoire de l'Algérie.

FLN

Les députés appellentBouchareb à déposer sa démission

L es députés du groupe parlemen-taire du parti du Front de libéra-tion nationale (FLN) à

l'Assemblée populaire nationale (APN)ont réitéré, mardi à Alger, leur appel auprésident de l'APN, Mouad Bouchareb,afin de déposer sa démission et de«se conformer aux décisions duparti».

Dans une déclaration finale ayantsanctionné les travaux de la réuniondes deux groupes parlementaires quia été présidée par le secrétaire généraldu parti, Mohamed Djemaï au siège duFLN, Les députés du groupe parle-mentaire du FLN à l'APN ont appelé leprésident de l'APN, Mouad Boucharebà «être lié à la discipline imposée parle statut et le règlement intérieur duparti et à se conformer à ces décisionset ce, en réponse aux revendicationsdu peuple ayant été exprimées explici-tement lors de son mouvement paci-fique».

Ils ont mis l'accent, en outre, surl'impératif de «faire prévaloir l'intérêtdu pays sur ses aspirations person-nelles», estimant que la conjonctureque vit l'Algérie actuellement «n'estpas une période de postes, mais plutôtune période de stabilité pourl'Algérie». Les membres du groupeparlementaire ont fait part de «leurvolonté inébranlable» afin de «rétablirla légitimité volée de la présidence del'APN au sein de l'unité et la cohésionentre les députés et ce, de manière àgarantir l'éfficacité de l'organe législa-tif».

Ils ont dénoncé, en outre, toute ten-tative «d'atteinte à l'unité des dépu-tés», la qualifiant de «faute grave etune atteinte à la règle de la disciplinepartisane, ainsi qu'une attaque directeaux décisions et aux positions duFLN», soulignant leur engagement deconcrétiser les instructions du SG duFLN.

Saluant, par ailleurs, «le rôle axialdu commandement de l'Armée natio-nale populaire (ANP) dans l'accompa-gnement du mouvement populaire etses aspirations légitimes dans la réa-lisation du changement via desmoyens pacifiques tout en évitant aupays tout risque de dérapage vers l'in-connu», les membres du groupe parle-mentaire ont dénoncé «les attaquesciblant l'ANP et menaçant les posi-tions braves de son commandement».

Ils ont affirmé, également, que lesoutien à l'institution militaire était«un devoir national constitutionnel,car étant en liaison avec la sécurité dupays». les députés du FLN ont plaidépour «un dialogue constructif, honnê-te, fructueux et sans exclusion aucu-ne, regroupant toutes les compo-santes de la société (partis, organisa-tion, personnalités nationales, élites etmédias) afin de réunir les conditionspropices à l'organisation d'une élec-tion présidentielle dans les plus brefsdélais, étant la solution adéquate poursortir de la crise et avorter tous lesplans visant à faire perdurer la crise etintroduire le pays dans les labyrinthesdes périodes de transition», faisantétat de leur engagement à examiner«toutes les questions nationalesvisant à trouver une solution consen-suelle à la crise».

Prononçant une allocution à cetteoccasion, le SG du FLN, MohamedDjemaï, a réitéré son appel à MouadBouchareb pour se retirer de sonposte, car étant inadmissible de lapart des militants du FLN, révélant, àla presse, que sa formation politique«a épuisé tous les moyens fraternels,mais ce dernier maintien sa position».Il a appelé les députés du groupe par-lementaire à l'APN à «rester unis et àéviter les conflits», mettant l'accentpour eux sur l'impératif de «ne pasautoriser une autre partie à diviserleurs rangs». G. R.

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ACTUELN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019Les DEBATS

Rehausser le niveau des études et de l'expertise

Les défis de la fonctionnalité et de l'efficacité des ouvrages

Par Saâd Taferka

Pire, certains tronçonsbâclés de l'autorouteEst-Ouest ont mêmeété à l'origine d'acci-

dents mortels. Quelques bâti-ments récents de la ville deBoumerdès s'étaient trop facile-ment écroulés, comme un châ-teau de cartes, lors du séismequi a frappé la région en 2003.On a assisté à des tabliers deponts qui se sont cassés en deux- entrainent avec eux des véhi-cules - dès que le cours d'eauenjambé se trouve gonflé par leflux écumeux des eaux. D'autresanomalies, de gravité plus oumoins importante, sont consta-tées dans les aménagementsurbains, les réseaux d'adductionou de transferts hydrauliques etd'autres infrastructures et équi-pements réalisés dans le cadredes plans quinquennaux mis enœuvre au cours des deux der-nières décennies. Certaines deces anomalies relèveraientd'actes de corruption, consistanten la réception d'ouvrages quali-tativement mal faits ou quantitati-vement en deçà de ce que pré-voient les contrats. Certainesdes affaires portées ces derniersjours devant la justice - impli-quant des hommes d'affaires etdes responsables de l'adminis-tration - se rapportent à ces casde figure.

Le grand nombre d'ouvragesréceptionnés et installés aucours des plans quinquennauxconstitue, a posteriori, une occa-sion d'évaluer les conditions deleur réalisation, et plus particuliè-rement, les conditions tech-niques. Cela suppose de s'inté-resser au processus de réalisa-tion physique, mais également etsurtout, à la formulation et à laconception des projets tellesqu'elles sont prises en charge

par les maître de l'ouvrage(directions de wilaya, collectivi-tés locales, établissementspublics administratifs, entre-prises publiques écono-miques…). Les maîtres de l'ou-vrage ont généralement recoursà l'expertise de bureaux d'étudesalgériens ou étrangers pour réa-liser les études de faisabilité, lesétudes d'exécution et l'impactenvironnemental des projets enquestion.

Dans ce contexte, le Codedes marchés algériens - dansses différentes versions, jusqu'àla dernière, celle de septembre2015 - mentionne en bonneplace la nécessité, pour lesordonnateurs du budget de l'Etatde procéder, avec précision, à cequi est appelé la déterminationdes besoins. C'est une obligationlorsqu'il s'agit de programmerune dépense publique. Celapasse nécessairement par desétudes préalables maturées, àmême d'établir la faisabilité ounon d'un projet, d'évaluer lesvrais besoins d'un secteur, d'unepopulation ou d'un territoire enmatière d'infrastructures etd'équipements publics et, enfin,de concevoir, par le biais d'uncahier des charges, le moded'exécution des travaux oud'autres prestations prévues. Lamission est naturellementconfiée à des bureaux d'étudesqui touchent pratiquement tousles créneaux d'activité (travauxpublics, hydraulique, génie civile,architecture, énergies renouve-lables, nouvelles technologiesde l'information et de la commu-nication…). Etudes de faisabilité,études socio-économiques,technico-commerciales, étudesd'impact environnemental,études d'exécution, constituentautant de jalons devant encadrerla réalisation de projets publicset garantir leur exploitabilité, leur

efficacité et leur rentabilité.

La facture salée dedouteuses expertisesétrangères

Néanmoins, il est loisible deconstater que depuis que le dis-cours sur la «rationalisation desdépenses» et l'annulation ou gelde projets d'équipements publicsa dominé dans les institutionsadministratives et dans lesmédias, peu d'intérêt a été mani-festé pour la réduction desdépenses publiques par lemoyen de la maîtrise techniqueet managériale des projets.Pourtant, un flux non négligeablede critiques a été décoché aucours de ces dernières annéesen direction des maîtres d'ouvra-ge qui sont parfois amenés àréévaluer les projets jusqu'à500% de sa valeur initiale.Plusieurs rapports de la Coursdes comptes, relatif au contrôlede l'exercice des Lois definances sont revenus opportu-nément sur le sujet. Cette façonde consacrer la mauvaise ges-tion et la dilapidation des denierspublics de façon «légale» - car laprocédure de réévaluation estprévue dans la législation desmarchés publiques - est souventimputée à des études «non-maturées» (justification qui reve-nait comme un leitmotiv dans labouche de l'ancien ministre desFinances, Karim Djoudi), sansque personne ne daigne expli-quer cette situation ou à en faitele procès.

Mieux, ou pis encore, unefacture salée de 12 milliards dedollars par an est payée depuisle milieu des années 2000 jus-qu'au début de la crise financièreactuelle, pour importer desétudes et des expertises étran-gères, dont la validité techniquen'est pas au-dessus de tout

soupçon. L'ancien président dela République avait même trans-mis une directive, en 2010, auxdifférents maîtres d'ouvragespour les obliger à contracter desmarchés d'études avec des opé-rateurs nationaux. Dans cemême courrier, en faisant le pro-cès des études faites par desbureaux d'études étrangers, ilest fait état d' «études virtuellesou fictives qui font l'objet d'uncommerce auprès d'opérateursnationaux. Ces derniers, malinformés, paient le prix fort endevises pour ces études». Entout cas, un certain nombre deprojets d'infrastructures sont làpour témoigner du manque defiabilité des prestations d'étudescommandées auprès de parte-naires étrangers.

Le coût et les coupsdes…surcoûts

Après avoir investi plus de800 milliards de dollars dans lesinfrastructures et les équipe-ments publics, l'Algérie a visible-ment tiré peu de leçons à partirdes difficultés qui ont grevé lamarche et la qualité des projetsréalisés. Outre la faiblesse del'outil national de réalisation -entreprises publiques et privées -mise en relief dès le début desplans quinquennaux et dont leconstat a été maintes fois réitéré,la faiblesse et la fragilité caracté-risant les bureaux d'études natio-naux demeure un problème defond auquel on n'a pas pu tracerde meilleures perspectives aprèsque, ceux qui sont supposésdévelopper et mettre en pratiqueune expertise nationale, eurentété «battus à plate-couture» parl'importation d'études et d'exper-tises étrangères étalées sur unequinzaine d'années. Le montantannuel de telles dépensesdépasse celui de la facture ali-

mentaire. Les prestations portentsur des opérations de consulting,d'études techniques prélimi-naires relatives à la faisabilité,des études relatives à l'impactenvironnemental des projets, etd'études d'exécution dont se ser-vent directement les entreprisesde réalisation retenues pour lesprojets.

Outre les études livrées endocuments graphiques, les pres-tations de ces bureaux étrangersportent également sur le suivi deréalisation en fonction desétudes. Donc, le marché initialavec le maître de l'ouvrage peutêtre limité à l'étude, supposantque le suivi fera l'objet d'uneautre procédure de consultation;ou bien encore, le marché porte-ra directement sur les deux seg-ments - étude et suivi - alternati-ve généralement adoptée parl'administration du maître de l'ou-vrage pour des questions de«commodité», sachant qu'unbureau d'études ayant produitune étude sur un projet est sup-posé mieux placé pour conduirel'opération de suivi.

L'autre option - un bureaud'études suivant un projet dontl'étude est faite par un autre par-tenaire - risque de réserver dessurprises dans le sens où lechargé de suivi peut, le caséchéant, remettre en cause l'étu-de. Mais c'est aussi une optionqui a ses avantages, du faitmême qu'elle comporte ce risquede pouvoir remettre en causel'étude initiale. La confrontationqui s'ensuivra, quitte même à cequ'elle prenne une dimensioncontentieuse, passible d'un trai-tement judiciaire, serait uneforme de «procès technique» quidissuaderait bien des aventuriersà se lancer dans des études fan-taisistes. Pourtant, c'est malheu-reusement à ce genre de phéno-mène - des études fantaisistes -qu'une partie des projets d'inves-tissements publics algériens onteu affaire au cours des annéesfastes où les investissementspublics en infrastructures et équi-pements - allant d'un simplestade de proximité, centre desanté ou kit solaire, jusqu'auxgrands transferts hydrauliques,barrages et autoroutes - mobili-saient des enveloppes finan-cières colossales qui se mon-taient parfois jusqu'à des mil-liards de dollars. Les preuves ensont fournies continuellement surle terrain et par les observationsqui émanent des experts natio-naux et même de certains res-ponsables officiels.

Comment réhabiliterl'outil nationald'études ?

Au sein du corps des bureauxd'études et dans les cercles aca-démiques, on avance, au pis-aller, un seuil de tolérance de20% en matière de réévaluationd'un projet. Au-delà de ce taux,l'étude initiale est considérée,non seulement non maturée,mais carrément bâclée.

Certaines insuffisances ou malfaçons techniques qui ont grevé plusieurs ouvrages réalisés, à coup de milliards dedinars, au cours des 20 dernières années, commencent à valoir au budget de l'Etat, en pleine crise financière, denouvelles dépenses pour leur entretien et leur réparation, tout en retardant leur rentabilisation économique etsociale.

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ECONOMIEN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 Les DEBATS

Agriculture

Des mesures pour la réussite de la campagne de récolte céréalière

Lors d'une rencontreavec les représen-tants de la filièrecéréalière, les direc-

teurs des directions des ser-vices agricoles (DSA) descoopératives de céréales etde légumes secs (Ccls) auniveau des wilayas et lessecrétaires généraux desChambres d'agriculture, M.Omari a affirmé que lesmesures indispensables à laréussite de la campagne decollecte des céréales, notam-ment l'orge, avaient été prises.Celle-ci sera suivie par lacampagne de collecte desblés dur et tendre, a-t-il préci-sé.

Ces mesures, explique leministre, ont été prises auniveau du ministère del'Agriculture, au sein del'Office algérien interprofes-sionnel des céréales (Oaic),dans l'objectif d'assurer la dis-ponibilité et la qualité de laproduction nationale, dans lecadre de la consolidation de la

sécurité alimentaire du pays. M. Omari a également évo-

qué les mesures de facilitationet incitatives au profit desagriculteurs portant sur la col-lecte des céréales, à l'imagede l'ouverture des portes desCcls et centres de collecte decéréales de 6h à 20h, avecpossibilité d'ouverture la nuit,s'il est nécessaire, outre l'oc-troi de facilités et d'avantagesincitatifs, notamment finan-ciers.

Le ministre a égalementrappelé les mesures adminis-tratives simplifiées prises auprofit des agriculteurs, sous ladirection des directeurs desservices d'agriculture auniveau des wilayas.

Aussi, rappelle le ministre,des instructions ont été don-nées à l'Oaic et ce, à l'effet derenforcer les moissonneuses-batteuses, notamment dansles régions du Sud, de l'Est etdu Centre, où l'opération demoisson-battage a déjà étélancée.

M. Omari a, d'autre part,fait savoir, qu'un débat seraouvert, dans les prochainsjours en vue de réunir tous lesintervenants de la filièrecéréalière à l'effet de prendrecertaines mesures supplé-mentaires qui devront amélio-rer la collecte des céréales,dans le but de compter, àl'avenir, sur notre productionnationale en cette matièreessentielle et riche.

Le ministre s'est dit, enoutre, optimiste quant àl'abondance de la productioncette année du fait des condi-tions météorologiques favo-rables, des mesures prisesdurant la période de labour etde semaille, de la subventiondes engrais et des semenceset des mesures prises anté-rieurement.

Il a rappelé également quel'Etat, par le biais duministère de l'Agriculture,notamment l'Oaic, avait prisune série de mesures relativesau matériels, machines et

logistique, et à la mobilisationdes capacités humaines envue de faciliter la campagnede moisson-battage au profitdes agriculteurs et exploitantsagricoles afin de relever ledéfi, réduire les importations,renforcer la sécurité alimentai-re et augmenter les capacitéslocales.

Par ailleurs, le ministre aprécisé que la campagnemoisson-battage avait étélancée dans le Sud et cer-taines régions de l'Ouest, etque près de 130 000 quintauxavaient été collectés jusqu'àce jour, faisant savoir que lacampagne de collecte de l'or-ge sera lancée officiellementle 15 juin en cours et durerajusqu'au début juillet.

Il a rappelé, en outre, laréussite de la campagne desemaille lancée l'année der-nière, qui prédit d'une produc-tion abondante, contribuantainsi à l'encouragement duproduit national.

Bilal L.

Toutes les procédures et mesures indispensables à la réussite de la campagne derécolte céréalière pour cette saison, ont été prises, a annoncé, mardi à Alger, leministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari.

Elle est remise en cause defacto. Donc, les réévaluationssuccessives, décidées presqueà l'infini, pour des projets d'en-vergure nationale, ne peuventêtre justifiées techniquement.Cela appelle aussi des sanc-tions pour les partenairesd'études, aussi bien sur le plande l'accès à la commandepublique pour les consultationset avis d'appels d'offres sui-vants, que sur le plan judiciaire.

C'est en vain que plusieursministres des Finances qui sesont succédé à ce poste ont étéplusieurs fois interpellés par laCour des comptes, des dépu-

tés, des universitaires sur lesréévaluations successives -avec travaux complémentaireset supplémentaires - qui grè-vent, depuis plusieurs années,les projets d'investissementspublics.

Les ministres interpellésrépondent presque machinale-ment en avançant la «non-maturité» des études. Celaentraîne inéluctablement desglissements successifs descoûts jusque, dans certainscas, à pouvoir financer un autreprojet avec les rallonges bud-gétaires qui sont mobilisées.Incontestablement, cette façonde faire perturbe, voire faussecarrément toute forme de pro-

jection et de planification,comme elle dénature jusqu'àmême la définition de ce qui estappelé le «plan quinquennal».Les prévisions budgétairesbouleversent complètement ladonne suite aux différentesréévaluations.

Les insuffisances tech-niques, les défauts «acceptés»lors de la réception, les éven-tuels dangers que comportentles ouvrages et les différentesréévaluations accordées auxprojets, trouvent, en grandepartie, leur origine dans lamédiocrité et la mauvaise qua-lité des études. Il est vrai que,au cours de la phase de réali-sation, des dérapages, plus ou

moins graves, peuvent surve-nir, y compris parfois avec lacomplicité des agents publicschargés de la réception. Cela aun nom : la corruption, unterme qui domine l'actualitéjudiciaire de ces dernièressemaines.

Aujourd'hui, il s'agit de tirerla leçon des errements enregis-trés pendant plus de 15 ans enmatière d'études techniques. Ilsemble que la dérive la plusgrave qu'il y a lieu de corriger etde dépasser rapidement, c'estcette propension quasi- machi-nale à contracter des marchésd'études avec des bureauxétrangers pour des prestationset des expertises que les

bureaux algériens peuvent réa-liser. Pour rompre définitive-ment avec cette pratique -saufdans des cas précis requis parla complexité technique ouscientifique avérée d'une étude- il y a lieu de travailler sérieu-sement à la réhabilitation del'outil d'expertise national, etcela par le moyen de la promo-tion des métiers qu'exercent lesbureaux d'études, par une poli-tique du crédit et de la fiscalitéplus incitative à l'endroit desporteurs de projets dans cedomaine, et enfin, par le sou-tien des opérations de mise àniveau technique et managéria-le.

S. T.

Pétrole

Le panier de l'Opep à 62,56 dollars le baril

Le prix du panier de quatorze pétrolesbruts, qui sert de référence àl'Organisation des pays exportateurs depétrole (Opep), a reculé mardi à 62,56 dol-lars le baril, contre 63,01 dollars, la veille(lundi), a indiqué mercredi l'Opep sur sonsite Web. Introduit en 2005, le panier de référence depétrole brut de l'Opep (ORB) comprendactuellement le Sahara Blend (Algérie),Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente(Equateur), Zafiro (Guinée équatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),BasraLight (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), ArabLight (Arabie Saoudite), Murban (Emiratsarabes unis) et Mery (Venezuela). Mardi, les cours du pétrole montaient unpeu lors des échanges européens dans unmarché qui restait prudent face aux incerti-tudes autour des tensions commercialessino-américaines. Dans l'après-midi, le baril de Brent de lamer du Nord pour livraison en août valait62,56 dollars à Londres, en hausse de 27cents par rapport à la clôture de lundi. A New York, le baril de WTI pour livraisonen juillet cotait pour sa part 53,77 dollars,en hausse de 51 cents. «Les cours du pétrole peinent à trouverleur direction (mardi), mais ils bénéficientau moins du soutien des mesures del'Opep+», a expliqué un analyste, en réfé-rence aux limites de la production mises enplace par les pays exportateurs de l'Opep,Arabie Saoudite en tête, et par leurs parte-naires, dont la Russie. Après s'être retrouvés à Moscou lundi, lesdeux piliers de l'accord, les ministresrusse et saoudien de l'Energie, ont affirméque les négociations continueraient,notamment lors du G20, fin juin au Japon. «En l'absence d'un événement marquant, lemarché pourrait rester peureux jusqu'à lafin du mois, les restrictions de l'Opep com-pensant l'incertitude autour des tensionscommerciales américano-chinoises» quipèsent sur la demande mondiale, a ajoutél'analyste. Les décisions de Washington sur lesconflits commerciaux pèsent en effet surles perspectives de demande. Les sanc-tions infligées à deux grands exportateursde pétrole, l'Iran et le Venezuela, font toute-fois diminuer l'offre, ce qui soutient les prixdu pétrole. «Les inquiétudes grandissantes relatives àla demande et les faiblesses de l'économiemondiale vont peser sur les prix à courtterme», a estimé un autre analyste. Les opérateurs commençaient aussi à sepréparer à la publication des données heb-domadaires sur les réserves des Etats-Unis arrêtées au 7 juin, attendues hier parl'Agence américaine d'information surl'Energie (EIA). Pour rappel, la prochaine réunion del'Opep+ est officiellement toujours prévuepour la fin du mois de juin, mais la Russiea demandé à ce qu'elle soit reportée.

R. O.

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ENVIRONNEMENTN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019Les DEBATS

Selon un rapport

Au menu, 5 grammes de plastique ingéré par semaine

Selon ces résultats,compilation de 50études menées sur l'in-gestion humaine de

plastiques, chaque homme avale-rait environ 2 000 micro-pièceset particules chaque semaine, soitquelque 250 gr annuellement.

Des études ont précédemmentmontré que les humains ingèrent et

respirent une nuée de particulesde plastique chaque année, maisle défi pour les chercheurs austra-liens était d'en évaluer le poids.

«Alors que la prise deconscience grandit quant à l'exis-tence des microplastiques et àleur impact sur l'environnement,cette étude fournit pour la premiè-re fois un calcul précis des taux

d'ingestion», a expliqué ThavaPalanisami, professeur àl'Université de Newcastle. Ce qui«contribuera à cerner les poten-tiels risques toxicologiques pourles humains».

Première source de ce plas-tique ingurgité, l'eau, surtout si elleest embouteillée.

Parmi les autres produits de

consommation analysés, les fruitsde mer, la bière et le sel contien-nent le plus fort taux.

Selon une étude canadienneparue le 5 juin, basée sur le modede vie d'un Américain moyen, unadulte ingère jusqu'à 52 000micro-particules de plastique paran, auxquelles s'ajoutent 90 000supplémentaires s'il boit unique-

ment de l'eau en bouteille (et 4 000s'il se contente de l'eau du robi-net).

Et si l'on prend en compte lapollution de l'air, et donc l'inhala-tion, ce chiffre passe à 121 000 -ces estimations variant individuel-lement selon le mode et le lieu devie, ajoutait cette étude paruedans la revue EnvironmentalScience and Technology.

Pour le WWF, «c'est un signald'alarme pour les gouvernements:les plastiques ne polluent pasjuste nos rivières et océans, ils netuent pas seulement la vie marine,mais ils sont en chacun d'entrenous», souligne Marco Lambertini,directeur général du WWFInternational, dans un communi-qué.

«Alors que la recherche étudieles potentiels effets négatifs duplastique sur la santé humaine, ilest clair que c'est un problèmemondial qui pourra être résolu seu-lement si l'on s'attaque aux racinesde la pollution : si nous ne voulonspas de plastique dans notre orga-nisme, il faut stopper les millionsde tonnes qui continuent àéchouer dans la nature chaqueannée», a-t-il ajouté.

Il a appelé à agir «au niveaudes gouvernements, des entre-prises, des consommateurs» et àtrouver «un traité mondial» contrela pollution de l'océan, avec desobjectifs nationaux.

Les micro-plastiques, venus dela dégradation de produits aussidivers que les vêtements synthé-tiques, les pneus, les lentilles decontact..., se retrouvent désormaispartout sur la planète, sur les plushauts glaciers comme dans lesfailles marines.

T. F.

Un individu moyen pourrait ingérer jusqu'à 5 gr de plastique chaque semaine, soit le poids d'une carte de crédit, selonun rapport commandé par le WWF à l'université de Newcastle (Australie), et publié mardi.

PPoolllluuttiioonn

Plus forte hausse des émissions de CO2 dans le monde en 2018 L es émissions de CO2 ont augmenté de

2,0% dans le monde en 2018, la haus-se la plus forte depuis sept ans, relève

mardi le géant pétrolier BP dans un rapportsur l'énergie, inquiétant pour la lutte contre leréchauffement climatique.

Cette hausse est la plus élevée depuis2010-2011, explique le groupe britannique,alors que les émissions avaient progresséplus lentement, voire stagné, depuis cettepériode.

«Il y a un décalage de plus en plus grandentre l'exigence d'actions contre le change-

ment climatique dans nos sociétés et les pro-grès réalisés en la matière, avec une deman-de d'énergie et une hausse des émissionscarbone au plus haut depuis des années»,souligne Spencer Dale, économiste en chefde BP.

Le groupe s'inquiète du fait que plus lesémissions augmentent, plus les mesuresnécessaires pour les enrayer sont coûteuses.

Cette tendance pourrait compromettre leschances de succès de l'accord de Paris sur leclimat de 2015, qui vise à limiter le réchauffe-ment à +2 C, voire à 1,5 C, par rapport au

niveau de la Révolution industrielle. Selon les experts de l'ONU, il est matériel-

lement possible d'atteindre cet objectif de 1,5C en changeant notre mode de vie, les sys-tèmes énergétiques et les réseaux de trans-port.

La demande d'énergie dans le monde aprogressé, quant à elle de 2,9%, souligne lerapport de BP. La consommation et la produc-tion d'énergie renouvelable ont augmentépour leur part de 14,5%, proche du recordenregistré en 2017, mais elles ne représen-tent que le tiers de la hausse totale de la

demande énergétique.De son côté, le gaz naturel a progressé de

5% en 2018, un des taux les plus élevésdepuis 30 ans.

De même, la consommation de charbonest en hausse (+1,4%), tout comme sa pro-duction (+4,3%), pour la seconde annéeconsécutive, alors même qu'elles avaientreculé entre 2014 et 2016.

Par région, les Etats-Unis ont connu laprogression la plus forte pour le pétrole et legaz naturel, en raison du boom du schiste.

L. T.

AAffrriiqquuee dduu SSuudd

Plainte contre le gouvernement pour des «niveaux mortels» de pollution D eux organisations de

défense de l'environne-ment ont annoncé lundi

avoir assigné en justice le gouver-nement sud-africain pour avoir«violé le droit» des citoyens à respi-rer un air sain dans le nord-estcharbonnier du pays.

Le gouvernement a «échoué àréduire les niveaux mortels de pol-lution de l'air» dans la région duHighveld, située à cheval entre lesprovince du Mpumalanga et duGauteng, ont estimé les organisa-tions GroundWork et Vukani.

Il «a violé le droit constitutionnel

à un environnement sain pour lapopulation», ont-elles ajouté dansun communiqué conjoint.

GroundWork, organisationd'Afrique australe, et Vukani, baséeen Afrique du Sud, exigent desautorités «des mesures urgentespour traiter la forte pollution de l'airet pour protéger notre droit à un airpropre».

Le Mpumalanga abrite 83% dela production de charbon del'Afrique du Sud et l'entreprisepublique d'électricité Eskom possè-de, dans le Highveld ou à proximi-té, 12 de ses 15 centrales à char-

bon. Selon une enquête indépen-dante citée par les deux ONG, ces12 sites plus une raffinerie depétrole et une centrale de liquéfac-tion du charbon ont été respon-sables de l'essentiel de la pollutionatmosphérique dans la région en2016, où elles ont causé cetteannée-là de 305 à 650 décès pré-maturés.

Etre exposé à des produitstoxiques émis par les usines àcharbon, comme le dioxyde desoufre, des métaux lourds commele mercure et des particules fines,conduit à des maladies chroniques

telles que l'asthme et les bron-chites, des cancers du poumon etcontribue à des accidents vascu-laires cérébraux et des naissancesprématurées, affirment les organi-sations.

«Les hauts niveaux de la pollu-tion de l'air dans et autour» duHighveld «constituent un dangerde santé publique immédiat etsignificatif», a affirmé Peter Orris, àla tête du département de médeci-ne environnementale de l'universitéaméricaine de l'Illinois, cité par lesONG.

«Il s'agit d'une crise de santé

publique qui ne peut plus être igno-rée», a estimé le directeur deGroundWork, Bobby Peek, quireproche au gouvernement de nepas tenir «les gros pollueurscomme responsables».

Les deux ONG accusent enoutre le gouvernement de ne pasrespecter ses engagements enterme de pollution.

Fin mai, l'Afrique du Sud, pre-mière puissance industrielled'Afrique et premier pollueur ducontinent, a instauré une taxe car-bone pour les entreprises.

T. H.

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SOCIÉTÉN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 Les DEBATS

Saison estivale 2019

L'exploitation des ressources nautiques, créneau porteur

Dans son allocution d'ouvertured'une rencontre nationale sur ledéveloppement du tourismenautique, organisée en marge

du lancement officiel de la saison estiva-le 2019, à partir du Port de plaisance deSidi Fredj, M. Benmessaoud a plaidépour une "exploitation significative" desressources nautiques de l'Algérie, et aappelé à l'encouragement de l'investis-sement dans ce type de créneaux, qu'il aqualifié de "porteur", rappelant l'existen-ce d'une dizaine de marinas sur l'en-semble du littoral national.

Se réjouissant de ce que le pays dis-pose d'une "eau très douce et trèspropre", le ministre a précisé l'existenced'au moins une trentaine de stationsd'épuration des eaux usées à travers leterritoire national, relevant, en outre, quel'Algérie est "l'un des rares pays aumonde et le seul méditerranéen où aucu-ne goutte d'eau usée ne se déverse dansle littoral" et ce, a-t-il souligné, grâcenotamment à une loi qui "protège" celui-ci.

Il a ajouté que le pays est égalementle seul du pourtour méditerranéen à

s'être conformé aux "exigences interna-tionales en matière de développementdurable".

Procédant, par ailleurs, au lancementofficiel de la saison estivale, M.Benmessaoud a estimé que celle-ci"sera différente et ouverte pour toutes lescouches de la société".

"Nous sommes fin prêts pour cettesaison qui sera celle de la synergie entreles différents ministères", a-t-il souligné.

Tout en mettant, en exergue les offresproposées par le Centre de thalassothé-rapie de Sidi Fredj qu'il avait visité dans

la matinée, il a émis le souhait que lesprestations de services ainsi que les prixsoient à "la portée de tous" et ce, a-t-ilrelevé, d'autant plus que "beaucoupd'argent" a été dépensé pour la restaura-tion de cet établissement.

En début de sa tournée, M.Benmessaoud avait procédé à l'inaugu-ration officielle de l'Académie desmétiers de plaisance et activités nau-tiques, sise au Port de Sidi Fredj, il a visi-té la 2ème Régate nationale de plaisan-ciers à moteur et à voile et a assisté à del'animation sportive nautique et subaqua-tique.

Le plastique en tête despollueurs de la mer

Présente lors de cette journée à traversun stand installé au niveau dudit port,l'Agence nationale des déchets entend s'im-pliquer dans la sensibilisation des citoyensau respect de l'environnement et des règlesd'hygiène sur le littoral, à travers la présenta-tion des résultats d'une étude initiée en 2018-2019 par le ministère de l'Environnement etdes

Energies renouvelables sur la caractéri-sation des déchets marins et côtiers,explique sa représentante, Sabrine Beggar.

Cette récente enquête a révélé que 81%des déchets retrouvés sur le littoral algériensont des objets en plastique, alors que lepapier et carton représentent 8%, le métal4%, le verre 3% et le tissu avec 1%, alorsque la plus grande masse de déchets estcomposée de consommables à usageunique (paille, bouteilles, bouchons en plas-tique, etc.) " Ces objets représentent un dan-ger pour la population et menacent l'écosys-tème. Aussi, notre présence ici vise-t-elle àinciter les citoyens et estivants en particulieraux gestes de tri et au comportementcivique", explicite-t-elle, faisant savoir le lan-cement par l'Agence, durant la saison estiva-le, de campagnes nationales dans ce sens.

R. A.

Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, a plaidé, lundi à Alger, pour l'exploitation significa-tive des ressources nautiques dont dispose l'Algérie le long des 1 600 km de côte, qualifiant ce secteur de " porteur ".

Selon des experts

La pollution de l'air est due essentiellementaux émissions du trafic routier urbain

L es quelques 2 500 décès annuels enAlgérie liés à la pollution de l'air sontdus essentiellement aux émanations

toxiques du trafic routier urbain, ont averti,lundi à Alger, des experts nationaux, soute-nant que la pollution de l'air en Algérie estdevenue une "réalité".

Tirant la sonnette d'alarme sur l'impactnégatif de cette pollution sur la santé descitoyens, ces experts ont affirmé, lors d'unejournée d'information et d'évaluation sur lalutte contre la pollution de l'air, à l'occasionde la célébration de la Journée mondiale del'environnement, que le carburant émanantdes véhicules engendrait des particuleschargés de matériaux lourds dont le plombpouvant atteindre le système respiratoirehumain et provoquer des AVC, ainsi que lesdifférents cancers à l'instar du cancer despoumons".

Le Dr Youcef Laïd, du ministère de laSanté, de la Population et de la Réformehospitalière, a affirmé que la charge de mor-bidité liée à la pollution de l'air était de 24%à l'échelle mondiale ais avait atteint les 25%dans les pays en voie de développementdont l'Algérie qui enregistre chaque année 2500 décès liés à la pollution de l'air dont lacause essentielle est les émanations auto-mobiles en milieu urbain.

Il a souligné que les personnes les plusvulnérables à la pollution de l'air sont ceuxporteurs de maladies chroniques non trans-missibles (le taux en Algérie va dépasser les60%), ainsi que les personnes atteintes demaladies transmissibles (le taux est comprisentre 16 et 18%), ajoutant que la qualité del'air doit impérativement être améliorée pouraugmenter l'espérance de vie de cettepopulation vulnérable.

Le Dr Laïd a relevé qu'un nombre impor-tant de décès d'enfants et de mères defamille serait dû à la pollution dite "domes-

tique" (pollution intérieure) causé par uneintoxication aiguë au monoxyde de carboneet de maladies respiratoires chroniques tellel'aggravation de l'asthme.

Pour sa part, l'expert et chercheur,Menouar Boughedaoui a souligné l'urgenced'agir rapidement contre les facteurs causantla pollution de l'air en Algérie, relevant quecette pollution "énorme" existant ne contami-nait pas seulement l'air, mais aussi les eauxde surfaces, les sols, l'agriculture et peutmême causer des problèmes de navigationaérienne.

"Le niveau des particules chargées deplomb émanant du trafic routier urbain dansla ville d'Alger dépasse celui des Etats-Unis,d'ou l'urgence d'agir très vite pour réduire lesrisques de la pollution de l'air", a martelé lechercheur, tout en proposant de mettre enplace en urgence une stratégie nationale deprotection de la qualité de l'air ainsi qu'uneloi sur la qualité de l'air.

Il a, notamment appelé à la création d'unréseau de mesures de la qualité de l'air(actuellement inexistant en Algérie) en seréférant aux expériences acquises dans cedomaine dans les pays voisins à l'instar de laTunisie.

S'agissant des dispositions déjà prisespar les différents secteurs de l'Etat poutatténuer les effets négatifs de la pollution del'air, le directeur général de l'Agence natio-nale des déchets (AND), Karim Ouamane, arappelé la mise en place d'un grand pro-gramme d'éradication de décharges sau-vages (en cours d'exécution) qui a permis larécupération d'une superficie de près de300 ha.

" Un deuxième programme d'éradicationde décharges sauvages ayant pour ambi-tion, cette fois de récupérer plus de 300 hava être annoncé très prochainement afind'améliorer considérablement la qualité de

l'air dans le pays", a-t-il assuré, ajoutant que"pour la collecte et le transport des déchets,des camions seront dotés de combustibledurable vert".

La représentante du ministère del'Energie, Zahra Bouhouche, chargée d'étu-de auprès de ce secteur, a énuméré, pour sapart, les actions qui ont été menées par lesecteur de l'énergie pou faire face à la pollu-tion de l'air, dont la promotion des carburantspropres par la conversion de véhiculesessence en GPL/c.

"L'explosion du parc automobile national(principale cause de la pollution de l'air) etsa forte diésélisation, nous imposent de nou-velles contraintes que nous nous attachonsà lever progressivement", a-t-elle assuré.

Elle a rappelé, également, les initiativesprises en matière de valorisation énergé-tique et de prévention à la source desdéchets qui appellent à un développementde filières couvrant l'ensemble de la chaînede la collecte à la valorisation de tout type dedéchets.

"La valorisation énergétique des volumestrès importants des boues de fond de bacspour les transformer en combustibles permetl'économie de gaz naturel et d'éliminer desdéchets", a t-elle ajouté.

Mme. Bouhouche a relevé, dans lemême cadre, que la promotion des énergiesrenouvelables au quelle le secteur de l'éner-gie a accordé une grande importance, estappelée également à contribuer à l'améliora-tion de l'air dans le pays.

"Le secteur s'est engagé dans une actionde solarisation des sites industriels à hau-teur de 1 à 1,3 GW, raccordés au réseauélectrique de Sonelgaz et des installation dechantier pour alléger le réseau électriquecorrespondant, d'ou une économie d'éner-gie", a t-elle indiqué à titre d'exemple.

H. B.

Annaba

Plus de 330 surveillantsde baignade mobilisés

Au total, 73 surveillants de plageprofessionnels et 260 autres saison-niers ont été mobilisés pour assurerla surveillance des baignades dans lawilaya de Annaba durant la saisonestivale 2019, a-t-on appris, lundi,auprès de la cellule de communica-tion de la direction locale de laProtection civile. Cet effectif devront assurer la sur-veillance des 21 plages autorisées àla baignade dans cette wilaya et ce,dans les communes de Annaba,Seraïdi, El Bouni de Chetaïbi , selonla même source qui a fait savoir quela Protection civile a aussi mobilisésix ambulances et cinq bateaux semi-rigides pour intervenir rapidement encas de besoin. Disposant d'un littoral long de 70 km,la wilaya de Annaba compte sixplages non autorisées à la baignade.En absence des éléments de laProtection civile chargés de la sur-veillance, celles-ci enregistrent biensouvent des cas de décès de jeunes,inconscients des dangers de ce genrede plages, notamment dans deszones rocheuses. La direction de la Protection civileprévoit d'organiser une campagne deprévention et de sensibilisation surles dangers de la mer et la baignadeafin d'inculquer aux citoyens la cultu-re de la prévention du risque de noya-de dans les plages interdites, a-t-onajouté.

L. F.

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Cette augmentation s’expliquenotamment par les conditions cli-matiques «favorables» ayantcaractérisé la période considérée

mais également par l’amélioration de l’appli-cation des itinéraires technique par lescéréaliculteurs le, a précisé MokhtarBouabdelli en marge du lancement de lacampagne moissons battages dont le coupd’envoi a été donné à partir d’une exploita-tion agricole de la région d’El Amra verséedans la céréaliculture.

Evoquant l’actuelle campagne moissonsbattage, M.Bouabdelli a indiqué qu’il estescompté une production de l’ordre de 2,1millions qx, soit 7,15 % de plus par rapport àla campagne 2017/2018.

Cette production sera engrangée sur unesuperficie de 78 500 ha dont 58 00 haconsacrés au blé dur, a-t-il encore ajouté.

35 points de stockage dont 16 relevantde la coopérative des céréales et légumessecs (CCLS) de Khémis Miliana, 14 réquisi-tionnés par le wali et 5 se rapportant à lalocation ont été réservés à cet effet, a-t-ilsouligné.

«La campagne moissons battages encours verra l’utilisation de quelque 404moissonneuses batteuses», a-t-il fait savoir,signalant que chacun de ces engins prendraen charge une superficie de 200 ha.

«Au regard des contraintes qui lui sontpropres, notamment la chaleur et le faitqu’elle soit limitée dans le temps (3

semaines), la campagne moissons battagesest assurément loin de constituer une pro-menade de santé, mais la conjugaison desefforts de tous nos partenaires (Sonelgaz,services de sécurité et protection civile) per-mettra, à coup sûr, de la mener dans

les meilleures conditions», a-t-il prédit. Se félicitant des résultats obtenus par la

wilaya dans le domaine de la céréaliculture,le wali de Aïn Defla, Azziz Benyoucef a

exhorté les responsables du secteur agrico-le à se surpasser pour que cette branche del’agriculture puisse avoir la même efficiencequi caractérise la filière se rapportant aumaraîchage.

Le chef de l’exécutif a, par ailleurs, ins-truit les responsables de la CCLS deKhémis Miliana de tout faire pour assurer lesmeilleures conditions possibles à même depermettre aux céréaliculteurs de décharger

leur production «en toute sérénité et loin detoute pression».

«Il est absolument nécessaire de réunirtoutes les conditions à même de permettreaux céréaliculteurs de décharger leur pro-duction en toute + sérénité+ d’autant quenombre d’entre eux se sont plaint les annéespassées des lenteurs et des files intermi-nables à l’entrée de la CCLS», a-t-il observé.

B. K.

8 N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019Les DEBATS

REGIONSAïn Defla

La production céréalière aconnu une augmentation deplus de 35 % durant les 4 der-nières saisons agricoles à AïnDefla, passant de 1,26 mil-lions qx en 2014 et 2015 à 1,96millions qx la saison derniè-re, a indiqué lundi le direc-teur des services agricoles dela wilaya (DSA).

Hausse de la production céréalière

Un total de 328 hectares de travaux syl-vicoles au titre de la saison 2018-2019

ont été réalisés dans le wilaya de Tébessapar la conservation des forêts, a indiqué lechargé des feux de des forêts au niveau decette conservation, Mounir Smida.

«Ces travaux ont concerné l’éliminationdes arbres morts et des déchets de plantessèches sur 328 hectares sur un total de 500hectares programmés par la conservationdes forêts pour lutter contre les feux forêt,réduire leur nombre et leurs risques, enparticulier pendant l’été», a déclaré àl’APS, le même responsable.

En outre, les mêmes services ont tracéun programme de réalisation des travauxde nettoiement de 600 hectares de patri-moine forestier, l’ouverture des tranchéesde lutte contre les incendies de 180 hec-

tares, a ajouté le responsable, soulignantque tous les moyens nécessaires matérielset humains ont été mobilisés pour assurerle succès de ces travaux.

De plus, sept postes de vigie ont étéinstallés au niveau des zones forestières,et un autre en cours de réalisation, opéra-tionnel «dès juillet prochain» , a-t-on enco-re détaillé, soulignant que 38 points d’eauet un important réseau de routes ont étéidentifiés pour faciliter l’intervention dessapeurs-pompiers en cas d’incendies.

M. Smida a révélé que 28 comités com-munaux, 12 comités de daïra et 100 comi-tés de riverains ont été installés, pourconjuguer les efforts et garantir une inter-vention rapide et un signalement immédiaten cas d’incendie

Une campagne de sensibilisation a été

récemment organisée en coordinationavec divers secteurs sur la lutte et la pré-vention contre les feux de forêts qui a cibléplusieurs établissements scolaires, afin desensibiliser les citoyens, les scolarisésnotamment sur l’importance de préserver lecouvert forestier.

Au cours des dix premiers jours de juinen cours, deux incendies ayant provoquéla décimation de 6 hectares d’Alfa etmaquis ont été enregistrés, a indiqué lamême source, rappelant que 10 incendiesont été enregistrés en 2018 à Tébessa, où24 hectares de couvert végétal ont étéravagés.

A noter que la wilaya de Tébessa comp-te 211 000 hectares de couvert forestier,dont 96% de pin d’Alep, Alfa et maquis.

Tébessa

Des travaux pour prévenir les feux de forêts

La production prévisionnelle de fraise del’actuelle saison 2018/2019 dépassera

dans la wilaya de Skikda les 27.000 quin-taux avec un rendement moyen à l’hectarede 90 quintaux, apprend-on auprès de laDirection de wilaya des services agricoles(DSA).

Cette production obtenue sur 303 hec-tares devra ainsi être identique à celle de lasaison passée, selon les mêmes servicesqui soulignent que l’actuelle saison a étécaractérisée par «des conditions clima-tiques favorables et une pluviométrie abon-dante».

Le niveau de production dépasse consi-dérablement celui de la saison

2016/2017 qui avait été marquée parune récolte de seulement 12.985 quintaux,production limitée en raison de la sécheres-se et l’apparition de certaines maladies pourla même surface cultivée, précise la mêmesource.

Cette production importante ne s’est pasrépercutée sur le prix de ce fruit embléma-tique de Skikda cédé depuis le début de larécolte en mai passé entre 350 et 450 DAle kilogramme contre 150 à 250 DA le kilo-gramme l’été 2016.

Les difficultés de cueillette et l’absencede piste desservant les vergers situés enzones montagneuses et forestières seraientderrière cette hausse du prix de la fraise, de

l’avis de nombre de vendeurs. Plusieurs variétés de fraise sont culti-

vées sous serres par les quelque 600 frai-siculteurs de la wilaya de Skikda dont laplus célèbre et la plus appréciée demeurela Rusicada ou El-Mekerkba (l’arrondie).

Les variétés Tioga et Douglas, intro-duites dans la région depuis 1970 parl’Institut technique des cultures maraî-chères, sont plus volumineuses que la pre-mière et à teneur plus élevée en acide etprésentent en outre l’avantage d’être plusrésistantes au transport et de supporter uneplus longue durée de stockage atteignantles quatre jours, explique-t-on à la

DSA.

Skikda

Production prévisionnelle de plus de 27.000 quintauxde fraise

Réseau électrique d'Illizi

Réalisation d'une extension

Le réseau électrique de la wilaya d’Illizi aété renforcé, depuis le début de l’année2019, par une extension de 28,22 Km sur untotal de 34 km, prévu au titre de cette année,a fait savoir, lundi, la Direction locale de dis-tribution d’électricité et du gaz relevant de laSociété de distribution du gaz et de l’électri-cité (Sonelgaz).

L’extension du réseau électrique a portésur 27 Km de lignes de haute tension et de1,2 de lignes de basse tension avec installa-tion de six transformateurs, mis en exploita-tion, a précisé la même Direction dans uncommuniqué.

Dans le même contexte, la Sonelgaz aassuré qu’elle s’attèlait d’année en année àl’amélioration des prestations offertes à sesclients et au traitement des lacunes enregis-trées au niveau des différentes phases dedistribution d’électricité et du gaz.

L’effort d’amélioration se manifeste aussibien à travers le programme annuel demaintenance mis en oeuvre par la Directiond’Illizi que par le travail d’extension duréseau électrique (haute tension et bassetension), y compris la mise en place de nou-velles centrales, ajoute la Sonelgaz.

Par ailleurs, la Direction de distributiond’électricité et du gaz d’Illizi a programmétrois journées «Portes ouvertes» pour faireconnaitre aux citoyens son travail et leur per-mettre de voir de près les divers équipe-ments en leur fournissant toutes les informa-tions nécessaires, outre la distribution de1500 dépliants, joints aux factures, afin desensibiliser les mères de familles.

Ces actions s’inscrivent dans la cadre dela stratégie de la Sonelgaz visant à simplifierles notions et à se rapprocher du citoyen,conclut la même source.

M. T.

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CONFLITSN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 Les DEBATS

Liban

Des réfugiés syriens sommés de détruire leurs modestes logis

Au milieu des montagnesd'Arsal, région aride etpauvre frontalière de laSyrie, les réfugiés

syriens installés dans des campsinformels s'activent dans un fracasincessant de tôles et de béton pourraser les abris construits en dur.

Les autorités libanaises, quicraignent une installation perma-nente des réfugiés, ont ordonné ladémolition de ces constructions

considérées comme illégales, auto-risant uniquement l'utilisation debois et bâches en plastique.

La date butoir a été repousséepar l'armée du 9 juin au 1er juillet.

Dans le camp d'Al-Nour, deshommes juchés sur les toits dévis-sent les tôles ondulées. D'autres,avec un marteau ou des barresd'acier, abattent les murs en par-paing de ces pièces d'à peine cinqmètres sur cinq.

Ici, une trentaine d'abris ontdéjà été détruits et les allées sontjonchées de béton. Au milieu desdécombres, l'évier en fer d'une cui-sine tient encore debout.

«On vivait dans cette pièce, onn'en revenait pas, on était satisfait,on se disait «il y a des gens quirêvent d'un tel abri», déplore AbouMohamed, 37 ans, coiffé d'un kef-fieh rouge et blanc pour se proté-ger du soleil.

Aujourd'hui, lui, sa femme etleurs cinq enfants dorment dans latente d'un ami, avec d'autres réfu-giés.

«On est quatre familles, les unssur les autres, il y a plus de 16enfants», se lamente le trentenaireà la barbe rêche.

Originaire de Homs, dans lecentre syrien, il a débarqué auLiban à l'été 2013. «Je veux ren-trer, mais pour aller où ? On n'aplus de maison en Syrie. Elle a étédétruite».

«Là-bas, les poules vivaientdans une pièce en meilleure état

que celle-ci. Au moins elles ne seprenaient pas la pluie en hiver»,ironise-t-il, en désignant sa proprepièce qu'il est contraint de démolir.

Pas d'implantation Les abris se transforment en

fournaise en été et ne protègentpas complètement des pluies dilu-viennes l'hiver. Mais ils restent plussolides que des tentes battues parle vent et perméables.

Au total, quelque 35 000 réfu-giés syriens au Liban sont poten-tiellement concernés par cesdémolitions, dont 15 000 seule-ment à Arsal, dans le nord-est dupays, selon le Haut commissariatde l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Dans ce secteur, 4 000 struc-tures sont visées, explique à l'AFP,le chef de la municipalité, Basselal-Houjeiri.

«L'objectif caché de la décisiondes autorités est d'empêcher lesSyriens de s'implanter durablementau Liban», reconnaît-il. «En tantque municipalité, nous appliquonsla décision prise par l'Etat».

Pour une grande partie despoliticiens et des Libanais, l'heuredu départ a sonné pour ces réfu-giés, souvent jugés responsablesdu marasme économique du pays.

Avec une population de quatremillions d'habitants, le Libanaccueille entre 1,5 million et deuxmillions de Syriens, chassés par laguerre qui ravage leur pays depuis2011, dont près d'un million inscritscomme réfugiés auprès de l'ONU.

Régulièrement, des respon-sables gouvernementaux dénon-cent violemment la présence desréfugiés, et des campagnes sontlancées pour protester contre l'em-ploi de Syriens.

Illustrant ce contexte tendu,quelque 600 réfugiés ont été chas-sés début juin du village de Deir al-Ahmar (centre), après une alterca-tion qui a dégénéré, selon l'ONGAmnesty. Aucun des villages alen-tours n'a accepté d'accueillir lesréfugiés, qui ont toutefois fini partrouver où s'installer.

AFP

La guerre en Syrie a détruit sa maison et fait de lui un réfugié. Six années après son arrivée au Liban, Abou Mohameddoit maintenant abattre au marteau la chambrette en béton qu'il avait construite pour donner un toit à sa famille.

L a coalition anti-rebelle au Yémen, diri-gée par l'Arabie Saoudite, a promisune riposte «rapide et ferme» à une

attaque au missile contre un aéroport inter-national saoudien qui a blessé hier, 26 civilsde différentes nationalités.

L'attaque, deux jours après l'interceptionpar la défense anti-aérienne saoudienne dedeux drones lancés par les rebelles houthisdu Yémen, risque de provoquer une escala-de militaire au moment où l'ONU tente derelancer un processus politique.

26 civils ont été blessés hier matin dansl'explosion d'un «projectile» tiré contre l'aéro-port d'Abha, dans le sud-ouest de l'ArabieSaoudite, a annoncé la coalition qui inter-vient militairement au Yémen.

Trois femmes - une Saoudienne, uneIndienne et une Yéménite -, ainsi que deuxenfants saoudiens, figurent parmi les bles-sés, a précisé son porte-parole, le colonelTurki al-Maliki. Huit des blessés ont été hos-pitalisés et les autres soignés sur place.Leprojectile a légèrement endommagé la salle

d'arrivée de l'aéroport par laquelle «transi-tent des milliers de voyageurs tous lesjours», selon le colonel Maliki.

Plusieurs vols ont été retardés dans lamatinée, selon le site Internet de l'aéroportqui a annoncé plus tard une reprise du traficaérien. La chaîne de télévision Al-Massirah,contrôlée par les Houthis, a fait de son côtéétat d'un tir de missile de croisière sur l'aéro-port d'Abha ayant atteint son «objectif».

Le colonel Maliki a indiqué que les autori-tés n'avaient pas encore identifié le projecti-le.

Il a dénoncé une attaque dirigée contredes civils qui «équivaut à un crime de guer-re».

C'est la preuve que les rebelles yémé-nites «continuent de recevoir des armes nou-velles et sophistiquées», a-t-il ajouté enaccusant «le régime iranien de continuerd'apporter, au-delà de ses frontières, sonsoutien aux actions terroristes».

L'officier saoudien a promis une riposte«rapide et ferme à ces actions de manière à

dissuader les milices terroristes et à protégerles civils».

A l'instar des Emirats arabes unis, alliésde Riyad, le gouvernement yéménite acondamné l'attaque par la voix du ministrede l'Information, Mouammar al-Iryani, selonqui le tir a été effectué «sous la supervisiond'experts iraniens».

Le porte-parole des Houthis, MohammedAbdelsalam, a affirmé que le tir sur l'aéroportd'Abha était de l' «autodéfense», alors quese poursuivent le «blocus» du Yémen, la fer-meture de l'aéroport de Sanaa et «l'agres-sion».

Un porte-parole militaire rebelle a de nou-veau menacé d'attaquer les aéroports des«pays de l'agression», en référence àl'Arabie Saoudite et aux Emirats, et ademandé à la population de s'en éloigner.

Les rebelles yéménites ont intensifié cesdernières semaines les attaques de dronescontre le Royaume saoudien qui intervientmilitairement depuis 2015 au Yémen à latête d'une coalition progouvernementale.

Lundi, des drones ont pris pour cible laville garnison de Khamis Mushait, dans lesud-ouest de l'Arabie Saoudite, mais n'ontpas fait de victimes ni de dégâts, selon lacoalition.

Les rebelles avaient affirmé avoir visé labase aérienne du roi Khaled, près de KhamisMushait.

Le mois dernier, les Houthis avaientrevendiqué une série de tirs de drones versl'Arabie Saoudite, dont une attaque ayantendommagé, le 14 mai, deux stations depompage d'un oléoduc.

Deux jours plus tôt, quatre pétroliers,dont deux saoudiens, avaient été endomma-gés par des «actes de sabotage» attribuéspar Riyad à l'Iran.

La guerre au Yémen oppose des forcespro-gouvernementales, soutenues parl'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis,aux rebelles appuyés par Téhéran et quicontrôlent une bonne partie du nord etl'ouest du pays ainsi que la capitale Sanaa.

AFP

Yémen

Riyad promet de riposter à une attaque rebelle sur un aéroport saoudien

Le PAM alarmé par la poursuite des hostilités à Idlib, Hama et Alep Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'est inquiété de la poursuite des hostilités dans le nord-ouest de la Syrie, forçant plus de 300.000 per-

sonnes à fuir à nouveau. "Le nord-ouest de la Syrie a connu une escalade dramatique du conflit depuis fin avril dans le nord de Hama, les gouverno-rats d'Idlib et l'ouest d'Alep", a déclaré Hervé Verhoosel, porte-parole du PAM dans une note à la presse mardi à Genève.

Selon le PAM, la recrudescence de la violence a d'ailleurs entravé ses opérations dans plusieurs zones. "En raison du conflit, le PAM et ses parte-naires ont parfois dû interrompre temporairement les distributions dans le sud d'Idlib", a fait valoir M. Verhoosel.

Dans ces conditions, les partenaires du PAM n'ont pas été en mesure depuis mai d'atteindre quelque 7.000 personnes dans la région du château deMadiq, dans le nord du gouvernorat de Hama.

Plus préoccupant encore, l'agriculture a également été durement touchée. Des évaluations faites par satellite ont montré qu'au moins 7.000 hectaresde terres agricoles ont été brûlés au cours des dernières semaines.

"Bien que des feux aient parfois provoqué des incendies pendant une saison chaude et sèche, des informations non confirmées font état de l'utilisa-tion d'armes incendiaires sur des terres agricoles", a précisé le porte-parole du PAM.

"Dans le reste de la Syrie, des incendies sur des terres agricoles ont été signalés aussi en raison d'une chaleur excessive cette saison". Dans tous les cas, ces derniers développements pourraient avoir "de graves conséquences sur la sécurité alimentaire à long terme dans une zone

déjà vulnérable", a-t-il ajouté. Bien que la situation reste extrêmement instable, le PAM se dit prêt à faire face à toute nouvelle détérioration de la situa-tion avec le pré-positionnement de ses stocks de produits alimentaires. R. K.

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10 N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019Les DEBATS

FRICA INESSoudan

Reprise prochaine des négociations après troisjours de désobéissance civile

L'Alliance pour la liberté et lechangement (ALC), fer de lancede la contestation, a aussitôtappelé les Soudanais à

"reprendre le travail mercredi", après plus detrois jours de quasi paralysie de la capitale.

Le Conseil militaire de transition, au pou-voir depuis la destitution par l'armée du pré-sident Omar el-Béchir après des mois demanifestations, a "dans un geste de bonnevolonté, accepté de libérer tous les détenuspolitiques", selon Mahmoud Drir, représen-tant du Premier ministre éthiopien AbiyAhmed qui s'était rendu vendredi à Khartoumpour tenter une médiation.

"L'ALC a accepté de mettre fin au mouve-ment de désobéissance civile à partir d'au-jourd'hui" et "les deux parties ont accepté dereprendre prochainement les discussions, adéclaré mardi M. Drir.

Dans la soirée, le Conseil de sécurité desNations unies a condamné fermement la vio-lence au Soudan et appelé les militaires aupouvoir et le mouvement de contestation àoeuvrer pour trouver une issue à la crise.

Dans un communiqué, les membres duConseil ont demandé la fin immédiate desviolences contre les civils et souligné l'impor-tance du respect des droits humains.

Après la chute d'Omar el-Béchir, lesmanifestants ont maintenu un sit-in installédepuis le 6 avril devant le QG de l'armée pourdemander le transfert du pouvoir aux civils.Les deux camps avaient alors entamé desdiscussions sur la période de transition sansréussir à s'entendre sur la composition d'unenouvelle instance dirigeante.

Le bras de fer a pris une tournure san-glante avec la violente dispersion du sit-in àKhartoum le 3 juin. Après quatre jours derépression, et malgré la médiation de M.Ahmed, la contestation avait lancé dimancheun mouvement de désobéissance civile.

118 mortsL'annonce de la reprise des négociations

intervient alors que les meneurs de la contes-tation avaient annoncé lundi soir qu'ils publie-raient prochainement la composition de leurpropre instance dirigeante avec un Premierministre.

Elle intervient également au lendemain del'annonce de la venue cette semaine dusecrétaire d'Etat américain adjoint chargé del'Afrique, Tibor Nagy. Le Département d'Etata précisé que l'émissaire appellerait "à la findes attaques contre les civils".

Selon un comité de médecins proche de

la contestation, 118 personnes sont morteset plus de 500 ont été blessées depuis cettedate, la majorité dans la dispersion du sit-in.Les autorités estiment à 61 le nombre demorts, dont 49 par des "tirs à balles réelles" àKhartoum.

Mardi, des véhicules équipés demitrailleuses des Forces de soutien rapide(RSF) -- des paramilitaires accusés par lacontestation d'être à l'origine de la dispersiondu sit-in et de la répression qui a suivi -- ontcontinué de patrouiller dans plusieurs quar-tiers de la capitale, pour la plupart déserts.

Des autobus publics, avec des passagersà leur bord, circulaient dans certains secteurset quelques marchés étaient ouverts mais lesprincipaux quartiers d'affaires étaient atones,selon un correspondant de l'AFP.

"Durant les trois derniers jours, nousavons perdu beaucoup d'argent" en raison del'absence de réservation de vols, a déploréIbrahim Omar, qui travaille pour un tour-opé-rateur.

Les agences de voyage ont été particuliè-rement touchées lundi à cause de coupuresquasi totales d'internet, avant le rétablisse-ment dans la nuit des lignes de connexion deSudatel, le principal fournisseur d'accès auSoudan.

En réaction au lancement du mouvementde désobéissance civile, l'armée avait promisdimanche un "renforcement de la sécurité",en accusant la contestation des "récents etmalheureux incidents" et de "l'obstruction desroutes", en référence aux barricades que lesmanifestants dressent sur les routes.

"De manière pacifique"Au sein de la contestation, qui était parve-

nue à paralyser en partie le pays en décré-tant une grève générale de deux jours finmai, certains se sont félicités d'une réussitede la désobéissance civile.

"Cela montre clairement ce que nous pou-vons faire, et de manière pacifique", a estiméIshraga Mohamed, une sympathisante.

D'après l'ALC, "le Conseil militaire et sesmilices ont perdu leur légitimité".

Née en décembre d'une colère contre letriplement du prix du pain, la contestation arapidement pris une tournure politique.

Au cours de la semaine de répression,trois figures de la contestation ont été arrê-tées. Des médias soudanais avaient annon-cé leur libération quelques jours plus tard,version contestée par les intéressés dont l'una affirmé qu'ils ont en fait été "expulsés" auSoudan du sud.

La libération des personnes arrêtées fai-sait partie des exigences des leaders de lacontestation durant la visite du Premierministre éthiopien, en plus d'un enquête inter-nationale sur le "massacre" du sit-in.

Par ailleurs, neuf personnes ont été tuéeslundi dans le village d'al-Dalij au Darfour(ouest), région meurtrie depuis 2003 par uneguerre civile, selon le comité de médecins quitient pour responsable les milices Janjawid,accusées d'atrocités dans la région.

Les RSF sont considérés par la contesta-tion et par des experts comme une "nouvelleversion" des Janjawid.

Dans un éditorial cosigné avec le militantdes droits humains John Prendergast etpublié dans Politico, l'acteur américainGeorge Clooney, très engagé concernant leDarfour, a exhorté la communauté internatio-nale à traquer l'argent sale provenant duSoudan dans l'espoir que les militaires chan-gent d'attitude face aux manifestations.

AFP

La contestation soudanaise a accepté de mettre fin au mouvement de désobéissance civile lancé après le début d'unerépression meurtrière et de reprendre les discussions avec les militaires au pouvoir afin de trouver une issue à la crise.

Ouganda

Premier cas confirmé d'Ebola U n garçon de cinq ans, traité en

Ouganda pour Ebola, constitue lepremier cas de cette maladie dans le

pays depuis l'apparition de l'épidémie enRépublique démocratique du Congo il y a dixmois, a annoncé mardi l'Organisation mon-diale de la santé.

"Le cas confirmé est celui d'un enfantcongolais de cinq ans qui est venu de RDCavec sa famille le 9 juin 2019. L'enfant et safamille sont entrés dans le pays en passantpar le poste-frontière de Bwera et ont cher-ché à recevoir des soins", a écrit l'OMS surTwitter.

La ministre ougandaise de la Santé, RuthAceng, a précisé à l'AFP que l'enfant étaitparti de Kasese (ouest de l'Ouganda) avec safamille pour assister à des funérailles enRDC et qu'il était tombé malade à son retouren Ouganda.

Le ministère ougandais de la Santé etl'OMS ont envoyé une équipe de spécialistesdans la ville de Kasese pour essayer deretrouver d'autres cas probables de la mala-die et de vacciner ceux qui auraient pu entreren contact avec l'enfant malade, selon l'OMS

L?Ouganda s'était mis en état d'alertedepuis le début de l'épidémie dans l'est de laRDC, où plus de 2.000 cas d'Ebola ont étéenregistrés. Les deux tiers de ces maladessont morts.

Selon l'OMS, l'Ouganda a vacciné prèsde 4.700 membres du personnel de santéavec un vaccin expérimental.

L'Ouganda a déjà connu des épidémiesd'Ebola. La plus récente remonte à 2012.Deux cents personnes avaient trouvé la morten 2000 au cours d'une épidémie dans lenord du pays.

En RDC, l'épidémie actuelle est la dixiè-

me depuis 1976 et la deuxième la plus gravedans l'histoire de la maladie après lesquelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest(Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.

Des membres du personnel soignant surle terrain ont été menacés et même tués. Unepartie des habitants résistent à la lutte anti-Ebola (déni de la maladie, refus des vaccinsou des enterrements dignes et sécurisés...).

Deux ONG, Oxfam et la Croix-Rouge/Croissant-rouge, ont demandé de"réinitialiser" la réponse.

"Il est clair que la réponse actuelle pouraffronter Ebola (...) ne marche pas (...). Noséquipes rencontrent toujours des gens auquotidien qui ne pense pas qu'Ebola existe",avait indiqué l'ONG Oxfam.

AFP

Tunisie

Le terrorisme est loind'être éradiqué

La Tunisie n'a pas complètementéradiqué le "fléau du terrorisme", mal-gré des succès sécuritaires rempor-tés, a averti lundi le ministre tunisiende la Défense, Abdelkarim Zbidi,notant qui il existe encore des loupsisolés et que les opérations terro-ristes continuent.

Intervenant lors des festivités célé-brant le 63e anniversaire de l'arméetunisienne, il a assuré que la situationétait stable et que "le pays vit lameilleure période de stabilité sécuri-taire depuis des années".

M. Zbidi a en outre déclaré que lafrontière avec la Libye, pays voisin encrise, était sécurisée via le déclenche-ment d'un état de vigilance maximale,d'autant plus que la Tunisie "est enétat d'alerte permanente afin d'enassumer tous les risques".

"La Libye vit dans une ingérenceétrangère et des intérêts divergentsse chevauchent", a-t-encore indiqué.

H. T.

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Les protestataires, vêtus de noir, pourla plupart des jeunes gens et des étu-diants, encerclaient les bâtiments dugouvernement dans le centre de l’île

de Hong Kong afin d’exiger le retrait du projetsoutenu par Pékin. La circulation était paraly-sée tandis que la Bourse reculait de plus de1,5%. Les rangées de policiers anti-émeutesdéployées pour l’occasion étaient bien moinsnombreux que les protestataires.

Ces derniers s’étaient mobilisés en vue del’examen en deuxième lecture par le Conseillégislatif (Legco, Parlement local) du projet deloi. Mais alors que la foule enflait, le présidentde cette assemblée dominée par les députéspro-Pékin a annoncé que les débats étaientreportés à une «date ultérieure».

Comme en écho à l’immense mouvementpro-démocratie de l’automne 2014 qui avaitparalysé des quartiers entiers de la mégapolependant plus de deux mois, les manifestantsont envahi des voies principales de circulationdu centre-ville, bloquées à l’aide de barrièresmétalliques. Certains protestataires arra-chaient des pavés sur les trottoirs.

Des policiers gardant le LegCo ont faitusage de gaz au poivre et de canons à eau,brandissant également des pancartes pouravertir les manifestants qu’ils étaient prêts àutiliser la force.

L’ex-colonie britannique fut le théâtredimanche de la plus importante manifestationjamais organisée depuis sa rétrocession à laChine en 1997, réunissant selon les organisa-teurs un million de personnes.

Hymne national chinois huéMais cette mobilisation spectaculaire dans

une ville de sept millions d’habitants n’a pasfait bouger la cheffe du gouvernement localCarrie Lam, qui a rejeté toute éventualité de

retirer le projet de loi. Elle a également mis engarde l’opposition contre toute «action radica-le».

Matthew Cheng, l’adjoint de Mme Lam, aappelé les protestataires à lever leur barri-cades et à se retirer pacifiquement, premièreréaction officielle à la dernière manifestation.«J’appelle également les citoyens à faire preu-ve de retenue» et «à ne pas défier la loi», a-t-il déclaré.

Le texte a suscité les critiques de paysoccidentaux ainsi qu’une levée de boucliers deHongkongais qui redoutent une justice chinoi-se opaque et politisée, et pensent que cetteréforme nuira à l’image internationale et l’at-tractivité du territoire semi-autonome.

Au terme de l’accord de 1984 entreLondres et Pékin qui a présidé à son retourdans le giron chinois, Hong Kong jouit d’unesemi-autonomie et de libertés n’existant pasen Chine continentale et ce, en théorie, jus-qu’en 2047.

La ville est cependant depuis une dizained’années le théâtre d’une forte agitation poli-tique en raison de l’inquiétude générée parl’ingérence grandissante de Pékin dans sesaffaires intérieures. Plus d’une centaine d’en-treprises et de commerces avaient annoncé

leur fermeture en signe de solidarité avec lesopposants au texte. Les principaux syndicatsétudiants ont appelé au boycottage des cours.

Des enseignants, infirmières et travailleurssociaux ont également fait part de leur volontéde cesser le travail dans ce territoire où lesgrèves sont rares.

Des supporteurs de football hongkongaisont hué l’hymne national chinois lors d’unmatch à domicile contre Taïwan mardi soir.

Il y aura du «sang»«C’est le gouvernement qui force les gens

à l’escalade», assurait hier, Lau Ka-chun, unmanifestant de 21 ans.

«Ce n’est pas suffisant de reporter laréunion», disait Charles Lee, étudiant de 23ans. «Gagner du temps n’est pas notre butultime. Ils doivent le retirer. Les affrontementssont inévitables s’ils gardent cette attitudeenvers leurs citoyens».

Le projet doit permettre les extraditionsvers toutes les juridictions avec lesquellesaucun accord bilatéral n’existe, y compris laChine continentale.

Un vote final sur le texte était attendu le 20juin. Les autorités n’ont pas annoncé de datepour la reprise des débats au LegCo.

«La seule chose responsable à faire à pré-sent c’est que Carrie Lam retire ce projetmaléfique, ou au moins le mette au placardpour résoudre la crise», a déclaré le députédémocrate Fernando Cheung. «Si elle passeen force, si elle demande à la police de faireusage de la violence, j’ai peur que les enfantsde Hong Kong ne soient blessés, qu’il y ait dusang».

Le projet, disent les autorités, doit comblerun vide juridique et faire que la ville ne soitplus un asile pour certains criminels. Ellesassurent que des garde-fous existent enmatière de droits humains et qu’il ne viserapas les opposants politiques.

Mais après des années de tensions,nombre de Hongkongais ne croient plus auxpromesses de leur exécutif et se méfient desintentions du gouvernement chinois.

Lors du «Mouvement des parapluies» dela fin 2014, les manifestants avaient réclamél’élection du chef de l’exécutif au suffrage uni-versel. Pékin n’avait rien lâché. Pékin a répli-qué en apportant son «ferme» soutien autexte, dénonçant également les «ingérencesextérieures» dans les affaires de Hong Kong.

AFP

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019

Les manifestants paralysent Hong Kong,report de l'examen d'un texte controverséDes dizaines de milliers demanifestants ont paralysé lecoeur de Hong Kong hier, pro-voquant le report de l'examend'un projet de loi controversévisant à autoriser les extradi-tions vers la Chine.

La Cour suprême du Brésil a reporté sinedie le jugement d’une demande de libération del’ex-président Lula prévu mardi, deux joursaprès des révélations sur la partialité de ceuxqui l’ont condamné pour corruption.

Cette demande faisait partie de sujets àl’ordre du jour de cinq des 11 juges de la Coursuprême réunis mardi, mais la session s’estachevée sans qu’il ne soit abordé.

Dimanche, dans des articles explosifs, lesite internet The Intercept a dénoncé desmanoeuvres de responsables de l’enquêteanticorruption «Lavage express» pour empê-cher l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva dese présenter à la présidentielle de 2018, pourlaquelle les sondages lui promettaient la victoi-re. Des échanges sur la messagerie Telegramrendus publics par ce site d’investigation mon-trent que le ministre de la Justice Sergio Moro,alors juge chargé des dossiers de «Lavageexpress» et normalement tenu à la plus totaleimpartialité, a fourni conseils et directives auxprocureurs en défaveur de Lula.

En juillet 2017, Sergio Moro avait condam-né en première instance l’ex-président degauche, pour corruption et blanchiment d’ar-gent.

Un an et demi plus tard, il a abandonné la

magistrature pour rejoindre le gouvernementdu président d’extrême droite Jair Bolsonaro,élu fin octobre. Selon des analystes, les révéla-tions d’Intercept ont motivé l’inscription à l’ordredu jour de l’examen de la demande de libéra-tion de Lula, qui était initialement prévu dansles prochaines semaines.

Le jugement n’a finalement pas eu lieu,mais les magistrats de la Cour suprême ont fixéau 25 juin le jugement d’un autre recours de ladéfense de l’ex-président visant à obtenir salibération.

Ce recours, qui remet justement en causel’impartialité de Sergio Moro en raison de saprésence ultérieure au gouvernement, a étédéposé bien avant les révélations d’Intercept.

Certains analystes considèrent qu’il auraitplus de chances d’aboutir que celui qui devaitêtre jugé mardi et qui portait sur des critèresplus techniques. Il pourrait aussi revenir àl’ordre du jour le 25 juin.

«Confiance totale»En attendant que la Cour suprême tranche

sur le cas Lula, le scandale autour de «LavageExpress» a exacerbé la polarisation de lapopulation brésilienne déjà fortement diviséeau moment de la présidentielle de 2018.

Si les appels à la démission du ministreMoro ont fusé, aussi bien de la part d’éditoria-listes des grands médias que sur les réseauxsociaux, de nombreux internautes réclamaientl’expulsion du journaliste américain, GlennGreenwald, cofondateur de The Intercept et quiréside au Brésil.

Mais les Brésiliens ne semblaient pas parti-culièrement choqués par ces révélations. Unemanifestation en faveur de Lula n’a réuni quequelques dizaines de personnes lundi soir àBrasilia. «La population en général sembleconsidérer que des barrières éthiques ont étéfranchies, mais cela ne devrait pas susciter lemême degré d’indignation que des scandalesde corruption», explique Robert Muggah, direc-teur de recherche à l’institut Igarape, un centrede réflexion ayant son siège à Rio de Janeiro.

Le président Bolsonaro a affiché son sou-tien à son ministre, qui était à ses côtés mardià l’occasion d’une cérémonie militaire àBrasilia.

«Pas de jugement impartial»La défense de Lula, pour sa part, espère

renverser la vapeur, après avoir vu la plupartde ses recours rejetés. «Ces articles ne fontque renforcer le fait que l’ex-président n’a pas

eu droit à un jugement impartial», a affirmémardi l’avocat Cristiano Zanin après avoirrendu visite à Lula dans sa prison de Curitiba(sud).

Il a ajouté que Lula «avait été surpris par larapidité avec laquelle la vérité était révélée».

L’ex-président de gauche (2003-2010)purge depuis avril 2018 une peine de huit anset 10 mois de prison pour corruption et blanchi-ment d’argent.

Accusé d’avoir reçu un appartement enbord de mer de la part d’une entreprise de bâti-ment pour la favoriser dans l’attribution de mar-chés publics, il a toujours clamé son innocen-ce, s’estimant victime d’un complot pour l’em-pêcher de revenir au pouvoir.

Célèbre pour avoir rendu publiques lesrévélations d’Edward Snowden sur l’agenceaméricaine de renseignement NSA, GlennGreenwald avait interviewé Lula, de sa prison,le mois dernier.

Il est marié à David Miranda, un député degauche qui a remplacé au Parlement JeanWyllys, un des principaux défenseurs de lacause LGBT au Brésil. Ce dernier s’est exilé endébut d’année, se sentant menacé depuisl’élection de Jair Bolsonaro, coutumier desdérapages homophobes. AFP

Brésil : le réexamen du cas Lula reporté, pression sur le ministre de la Justice

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Si les primaires démocrates sonttrès ouverts, Joe Biden reste, pourl’heure, le favori des sondagespour affronter le milliardaire répu-

blicain, en quête d’un deuxième mandat dequatre ans.

S’exprimant en même temps, depuisCouncil Bluffs et Mount Pleasant, deuxvilles distantes de quelque 400 km, lesdeux septuagénaires aux parcours radica-lement différents se sont tous deux posésen défenseurs infatigables des intérêts desfermiers américains. Mais ont aussi multi-plié les piques.

«Il est le plus faible mentalement» descandidats en lice, avait asséné le présidentaméricain avant même de s’envoler pourl’Iowa, qualifiant son possible adversairedémocrate de «crétin».

Très remonté, le locataire de la Maison-Blanche a semblé mettre en cause lacapacité à gouverner de l’ancien vice-pré-sident de Barack Obama. «Il a l’air diffé-rent, il se comporte différemment, il estmême plus lent qu’avant. Je ne saispas...», a-t-il lâché, dans une formulationpleine de sous-entendus.

«Les autres ont beaucoup plus d’éner-gie», a-t-il ajouté, dans une référence à lavingtaine d’autres hommes et femmes quiespèrent décrocher l’investiture démocra-te.

De son côté, l’ancien sénateur démo-crate a attaqué frontalement l’ex-hommed’affaires de New York sur sa politiqueéconomique, l’accusant d’avoir oublié lesplus défavorisés, qui ont contribué à sa vic-toire-surprise de 2016, et d’être déconnec-té de l’Amérique qui souffre.

«Facile de jouer les durs»«Il joue à l’homme intraitable», a-t-il dit,

évoquant le prix de la guerre commercialeque le président américain a déclarée àPékin. «Mais c’est facile de jouer les dursquand ce sont d’autres qui payent les potscassés. Trump ne comprend pas les don-nées de base (de l’économie)».

«Je pense que Trump représente unemenace existentielle pour l’Amérique», a-t-

il lâché dans un discours prononcé sur unton un peu monocorde.

Depuis le lancement de sa campagne,Joe Biden tente de se positionner au-des-sus de la mêlée, comme le seul capabled’attirer le vote des cols bleus dans plu-sieurs Etats-clés remportés par DonaldTrump en 2016.

Mais le vieux lion démocrate, omnipré-sent dans la vie politique américainedepuis près d’un demi-siècle, doit d’abordpasser par la case des primaires. Et laroute s’annonce difficile, comme l’a prouvésa récente volte-face sur le financementfédéral de l’avortement, qui l’a placé en dif-ficulté face à ses jeunes rivaux.

Signe inquiétant : son avance dansl’Iowa - premier Etat à voter dans le long

processus de la primaire démocrate - seréduit sur ses adversaires, selon un sonda-ge Des Moines Register/Mediacom/CNNpublié ce week-end.

Dans cette étude, il est crédité de 24%des intentions de vote des électeurs del’Iowa (contre plus de 30% à l’échellenationale), tandis que derrière lui trois can-didats émergent nettement, au coude-à-coude : Bernie Sanders, Elizabeth Warrenet Pete Buttigieg.

L’Iowa oscille depuis un quart de siècleentre démocrates et républicains : il a étéremporté par Donald Trump en 2016, parBarack Obama en 2012 et 2008, parGeorge W. Bush en 2004, par Al Gore en2000...

AFP

N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 13Les DEBATS

Pour Macron, " l'Europe doitdialoguer avecla Russie "

«L’Europe doit dialoguer avec la Russie»,laquelle doit de son côté «faire des efforts», aaffirmé Emmanuel Macron dans une interviewmardi soir à la chaîne publique suisse RTS.

«L’Europe, dans cet ordre multilatéral que jedéfends, a besoin de rebâtir une nouvelle gram-maire de confiance et de sécurité avec la Russieet ne doit pas exclusivement passer par l’Otan»,a estimé le chef de l’Etat.

«Il y a eu un geste militaire, on ne peut pasfaire comme si rien ne s’était passé», a-t-il dit enréférence à l’annexion de la Crimée. Pour lui,«sans avancée claire et tangible sur le proces-sus de Minsk» (pour cesser les combats dansl’est de l’Ukraine), «il ne peut y avoir une refor-mation du G8», qui était redevenu G7 sans laRussie après l’annexion.

«Mais il doit y avoir une discussion straté-gique. C’est pour cela que cette semaine j’auraià nouveau une longue discussion, nourrie, avecVladimir Poutine, à la fois en tant que présidentde la France et du G7», a précisé M. Macron.

Vladimir Poutine n’a pas été invité, ni laRussie mentionnée par les présidents françaiset américain lors des cérémonies du 75e anni-versaire du Débarquement de Normandie.

«Nous avons des désaccords mais on tra-vaille ensemble», a assuré M. Macron, citantnotamment la coopération pour une solutionpolitique en Syrie. Et «on se tromperait à laisserla Russie se tourner vers la Chine», a-t-il plaidé.

Pour M. Macron, la Russie «est un grandpays, qui a vécu des drames avec nous» et il nefaut «jamais oublier ce qu’ils ont payé» pendantla Seconde Guerre mondiale.

Le président Macron a par ailleurs plaidépour que «les Européens s’équipent européen»pour leurs matériels stratégiques comme l’arme-ment ou les télécoms, dans un souci de «souve-raineté européenne». «Si l’Europe veut exister,on ne peut pas dire qu’on doute de l’engage-ment des Etats-Unis et ne pas acheter d’équipe-ments européens», a-t-il lancé. «On doit pouvoirdire à nos concitoyens qu’on sait produire cedont on a besoin pour fonctionner en autono-mie», citant «les télécoms, les câbles sous-marins, la défense, l’information et la manière dese déplacer».

Interrogé par ailleurs sur ses favoris pour lesfuturs dirigeants de l’UE, il a seulement souhaitéque deux hommes et deux femmes accèdentaux quatre postes-clés (présidence duParlement, de la Commission, du Conseil etreprésentant diplomatique de l’UE).

Il a aussi assuré, à propos d’une hypothé-tique candidature d’Angela Merkel, «le voudrait-elle, je la soutiendrais».

Quant à la mort du petit chêne offert àDonald Trump l’an dernier, «j’en enverrai unautre» , a-t-il promis. «Le symbole était de leplanter ensemble. Le pauvre n’a pas survécu,car il a été soumis à un régime un peu dur», a-t-il souri (l’arbre est mort après avoir été placé enquarantaine), mais «il ne faut pas voir un symbo-le là où il n’y en a pas».

AFP

Trump traite Biden de " crétin ",le ton est donné dans l'Iowa

Donald Trump et Joe Biden ne se sont pas croisés mardi dans l'Iowa, Etat agri-cole du Midwest, mais leur affrontement à distance - tendu, agressif - avait unavant-goût de leur possible duel lors de la présidentielle de 2020.

L’ancien chef guérillero, Jesus Santrich,dont les Etats-Unis réclament l’extraditionpour trafic de drogue, a prêté serment commedéputé mardi en Colombie, ainsi que le pré-voit l’accord de paix signé en 2016 avec l’ex-rébellion marxiste Farc et malgré l’oppositiondu gouvernement.

L’ex-négociateur de cet accord historique,qui a mis fin à plus de 50 ans de confrontationarmée, a prêté serment devant le premiervice-président de la chambre basse duCongrès, Atilano Giraldo, lors d’une discrètecérémonie organisée au Parlement à Bogota.

C’est un «nouveau pas dans la lutte et ladéfense de la paix en Colombie», a déclaréJesus Santrich à la presse à sa sortie.

Ce siège de député a été réservé à cet ex-commandant rebelle, qui a toujours claméson innocence face aux accusations de la jus-tice américaine, dans le cadre de l’accordayant permis le désarmement de la plusancienne guérilla du continent américain,transformée en parti politique sous le nom de

Force alternative révolutionnaire commune(Farc).

Jesus Santrich, 52 ans et malvoyant,n’avait pas pu prêter serment jusqu’à présent,car il avait été arrêté en avril 2018, à la suited’une demande d’extradition des Etats-Unis.

Il a cependant été remis en liberté le 31mai sur ordre de la Cour suprême, qui s’estdéclarée compétente dans ce dossier du faitde son mandat de député.

L’affaire Santrich a suscité une polémiquepolitique et judiciaire en Colombie. Le paysest divisé par l’accord de 2016, que certainsjugent trop laxiste envers les anciens guérille-ros auteurs de crimes graves.

Lundi, le président Ivan Duque s’est décla-ré opposé à l’entrée de l’ex-chef guérillero auCongrès et a demandé la suspension de sonmandat.

«Comment peut-on prétendre voir unmafieux prêter serment comme parlementai-re», a-t-il lancé.

La juridiction de paix (JEP), créée par l’ac-

cord de 2016 pour juger les crimes les plusgraves commis pendant la confrontation entreles Farc et l’Etat, avait ordonné la libérationde Jesus Santrich à la mi-mai.

Mais il avait été à nouveau arrêté, la portede la prison à peine franchie, sous de nou-velles inculpations liées à son intention présu-mée d’expédier de la cocaïne aux Etats-Unisaprès l’entrée en vigueur de l’accord de paix.Jesus Santrich affirme être la cible d’un com-plot de Washington et du Parquet colombien.

Appuyé par l’ONU, l’accord de 2016, qui apermis le désarmement de quelque 7 000guérilleros, prévoit des peines alternatives àla prison pour les auteurs de crimes graves,anciens rebelles et militaires, à conditionqu’ils disent la vérité, dédommagent les vic-times et s’engagent à ne plus recourir à la vio-lence.

Mais la protection qu’il prévoit contre l’ex-tradition est sans effet pour ceux qui auraientrécidivé après l’entrée en vigueur de l’accordle 1er décembre 2016. AFP

Colombie : un ex-chef guérillero, que les USAveulent juger, devient député

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Au cours des deux heures suivantes,cet employé du gouvernementdéverse dans ces réceptacles sonréservoir de 12.000 litres de ce liqui-

de vital dans la chaleur implacable de l’été dugéant d’Asie du Sud, qui connaît l’une de sespires sécheresses depuis des années.

«Nous travaillons sans arrêt», expliqueGajanand, 41 ans, qui effectue quatre tour-nées de livraison d’eau par jour dans deslocalités autour de Shahapur (Maharashtra,ouest). Il est l’un des 37 conducteurs decamions-citernes des autorités à opérer danscette zone à une soixantaine de kilomètres dela capitale économique Bombay.

Les camions-citernes d’eau y opèrent septjours par semaine de mars à juin, saison laplus chaude et sèche en Inde où l’eau vient àse faire rare dans de nombreuses régions.

L’été s’est montré particulièrement rudecette année, avec des températures dépas-sant même les 50°C dans l’État du Rajasthan(nord).

Plus de la moitié du territoire indien, partieoù vivent plus de 500 millions de personnes,fait face à des conditions de sécheresse enraison de précipitations pré-mousson insuffi-

santes cette année, selon les services météo-rologiques indiens.

Dans le village de Shakar Pada, lesniveaux des puits sont dangereusement bas,ce qui fait que l’arrivée du camion deGajanand est vue comme un soulagement.Sitôt arrêté, il branche un tuyau et remplit lesrécipients amenés par les habitants, généra-lement des femmes en sari.

«Il y a un manque d’eau depuis un mois»,explique à l’AFP Pramila Shewale en trans-portant sur sa tête un pot tout juste remplid’eau. «S’il n’y avait pas les camions-citernes,nous devrions dépendre du puits, ce qui seraittrès difficile», ajoute la jeune femme de 25ans.

De 03H00 à 19H30

La centaine de familles de ce village vit del’agriculture, principalement du riz et deslégumes qu’elles vendent sur les marchésdes villes voisines. Durant la sécheresse, iln’y a pas d’eau pour les cultures ou le bétail.

La baisse des nappes phréatiques et unsystème d’irrigation insuffisant font que cespopulations sont extrêmement dépendantesde la mousson, qui dure de juin à septembreet donne à l’Inde le gros de ses précipitationsannuelles.

Or trois des cinq dernières moussons ontété en-dessous de la moyenne. Et bien queles prévisions annoncent une mousson nor-male cette année, celle-ci est déjà en retardd’une semaine sur le calendrier habituel, cequi inquiète les agriculteurs.

«Chaque année la sécheresse empire. Jeprie Dieu qu’il y ait assez d’eau» cette année,dit à l’AFP Naresh Rera, un agriculteur de 32ans. Gajanand Dukre continuera ses tour-nées de livraison d’eau jusqu’à ce que lamousson ait atteint sa pleine puissance auMaharashtra, normalement à la fin du mois dejuin.

Chaque nuit, lui et ses collègues dormentdans leur véhicule sur un terrain vague où lescamions sont alignés à côté d’une rivière.

Ils se réveillent 03H00 du matin, remplis-sent leur réservoir avec de l’eau de la rivièrevenant d’un barrage non loin. Ils y ajoutentensuite du chlore pour l’assainir puis se met-tent en route pour les villages assoiffés.

Une fois vides, ils reviennent et font leplein d’eau à nouveau. Gajanand ne finit passes tournées avant 19H30.

«C’est un travail dur mais mon c?ur sesent bien car j’aide les gens», dit-il.

AFP

14 N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019Les DEBATS

KIOSQUEInde

Dans la sécheresse, le ballet des camions-citernes d'eau

Kim Jong Nam, le demi-frère de Kim JongUn qui a été assassiné en 2017 en

Malaisie, était un «informateur» de la CIA,selon une nouvelle biographie du dirigeantnord-coréen publiée mardi.

Héritier déchu du pouvoir, Kim Jong Nama rencontré ses «officiers traitants» de l’agen-ce de renseignement américaine en Asie dusud-est peu avant d’être empoisonné en2017, raconte la journaliste Anna Fifield dansson livre, «The Great Successor».

Il est mort en février 2017 après qu’on luieut projeté au visage du VX, un agent neuro-toxique hautement mortel, alors qu’il se trou-vait à l’aéroport international de KualaLumpur, où il attendait un avion pour Macao.

Juste avant sa mort, des images de«vidéosurveillance le montrent dans l’ascen-seur d’un hôtel avec un homme de type asia-tique» qui serait «un agent américain de laCIA», selon la journaliste, spécialiste de laCorée du Nord pour le Washington Post.

Kim Jong Un, qui a accédé au pouvoir en2011, «aurait considéré que le fait de parler àdes Américains était un acte de trahison»,écrit Anna Fifield.

Le Wall Street Journal, citant «une per-sonne informée du sujet», a également affir-mé mardi que Kim Jong Nam avait rencontréplusieurs fois des agents de la CIA.

Le quotidien précise toutefois que lesdétails de ces rencontres ne sont pas complè-tement clairs. Le Nord-Coréen s’était renduen Malaisie pour rencontrer son contact à laCIA, mais cela pourrait ne pas avoir étél’unique but de ce voyage.

«Le sac à dos que portait Kim Jong Namcontenait 120.000 dollars en liquide», affirmede son côté Anna Fifield, suggérant que cesoit un paiement pour ses informations ou del’argent pour ses activités de joueur.

Selon la journaliste, il gérait des sitesinternet de jeu et «vivait au milieu desparieurs, des gangsters et des espions», touten conservant certains liens avec le pouvoirnord-coréen.

Disneyland TokyoMais «plusieurs anciens responsables

américains» ont dit au WSJ que Kim JongNam «n’aurait pas été capable de donner desdétails sur le fonctionnement interne du pays»en raison de ses années d’exil.

Donald Trump a pour sa part affirmé qu’iln’aurait pas laissé la CIA entrer en contactavec Kim Jong Nam. Le président américaina assuré mardi entretenir de «très bonnesrelations» avec Kim Jong Un, avec lequel ilnégocie un accord de dénucléarisation. «Jelui dirais que cela n’arriverait pas sous monpatronage, c’est sûr, je ne laisserais pas faire

ça», a-t-il ajouté.Deux jeunes femmes, une Vietnamienne

et une Indonésienne, avaient été arrêtées etinculpées après l’assassinat de Kim JongNam. Mais elles n’ont cessé d’affirmé avoirété recrutées pour participer à ce qu’ellescroyaient être une farce du style «caméracachée» et qu’elles avaient été flouées,entraînées dans un complot fomenté par desagents nord-coréens.

Le parquet malaisien a finalement aban-donné les accusations de meurtre à leurencontre et les deux femmes ont été libérées.De son côté, la Corée du Sud a imputé cetassassinat au Nord, ce que Pyongyang adémenti.

Surnommé le «petit général», Kim JongNam avait été un temps pressenti pour succé-der à son père Kim Jong Il à la tête du paysreclus. Mais il était tombé en disgrâce aprèsavoir été arrêté en 2001 à l’aéroport de Tokyomuni d’un faux passeport dominicain avecdeux femmes et un enfant. Il aurait alorsdéclaré aux autorités qu’il voulait visiter leparc d’attraction Disneyland de la capitalejaponaise. C’est son demi-frère, Kim Jong Un,qui a hérité du pouvoir à la mort de leur pèreen décembre 2011.

Il avait ensuite essentiellement vécu avecsa famille à Macao, à Singapour ou en Chine,et avait multiplié les critiques contre le régimede Pyongyang.

Avant même cette succession, il avaitaffirmé que le pouvoir ne l’intéressait pas ets’était dit en octobre 2010, dans un entretienen coréen à la chaîne japonaise Asahi TV,«opposé à la transmission héréditaire à unetroisième génération de la famille».

AFP

Corée du nord

Un livre révèle que le demi-frère assassiné de Kim Jong Un était un "informateur" de la CIA

Venezuela17 personnes détenues suite au soulèvementmanqué contre Maduro

Dix-sept personnes ont été arrêtées depuis le début de l’enquête sur le soulèvement mili-taire manqué le 30 avril contre le président Nicolas Maduro, a annoncé mardi le parquet géné-ral vénézuélien. «34 personnes sont poursuivies, dont 17 sont détenues et inculpées pour+tentative de coup d’Etat+», a déclaré le procureur général Tarek William Saab, lors de la pré-sentation à la presse du bilan de l’activité du parquet général.

Quinze députés, privés de leur immunité par l’Assemblée constituante, sont égalementpoursuivis par la justice pour avoir soutenu l’appel au soulèvement lancé par Juan Guaido, pré-sident de l’Assemblée nationale, aux côtés d’un groupes de soldats entrés en rébellion et d’unautre opposant, Leopoldo Lopez. Le vice-président de l’Assemblée nationale, EdgarZambrano, a été arrêté le 8 mai et les autres se sont réfugiés dans des ambassades, ont fui àl’étranger ou sont entrés dans la clandestinité. Juan Guaido, qui a dénoncé l’offensive du gou-vernement contre les députés comme une tentative pour «démonter le seul pouvoir aux mainsde l’opposition», n’est lui-même pas poursuivi par la justice pour son appel au soulèvement.

Tarek William Saab a également fait le point sur l’enquête concernant une attaque présu-mée aux drones visant le président Nicolas Maduro le 4 août 2018, à l’occasion d’un rassem-blement devant des milliers de partisans qui célébraient les 20 ans de la révolution bolivarien-ne. «38 personnes sont poursuivies, dont 31 sont privées de liberté ou font l’objet de mesuresde substitution», a indiqué le procureur général. Selon l’organisation de défense des droits del’Homme Foro Penal, le Venezuela compte plus de 900 «prisonniers politiques».

H. T.

Gajanand Dukre a tout justegaré son camion-citernedans un village indien frappépar la sécheresse que desdizaines de locaux accourentavec bidons, seaux et pots enfer blanc pour recueillir saprécieuse eau.

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CULTUREN° 2537 - Jeudi 13 juin 2019 Les DEBATS

Adrar

Le projet de préservation de la biodiversitédans les parcs culturels exposé aux médias

Organisée à la bibliothèque princi-pale de lecture publique, la ren-contre s'assigne comme objec-tifs la sensibilisation des diffé-

rents partenaires, associations et média, surl'importance des parcs culturels et les voiesde développement des mécanismes de priseen charge du patrimoine matériel et immaté-riel au niveau de ces espaces, a indiqué ledirecteur du parc culturel Touat-Gourara-Tidikelt, Mohamed Hamoudi.

Cette session de formation, encadréedurant trois jours par l'Office du parc cultu-rel Touat-Gourara-Tidikelt et des chercheursdu ministère de la Culture, vise aussi à pré-senter les textes réglementaires régissantles offices des parcs culturels, notammentles aspects culturels et naturels du parc cul-turel, en termes de composants du patrimoi-ne matériels et immatériels et les valeursmobiles et immobilières, a-t-il précisé.

Selon le même responsable, les cinqparcs culturels du pays occupent une super-ficie de plus de 1 million de km2, soit près dela moitié de la superficie du territoire natio-nal, parmi lesquels figure le parc culturel

Touat-Gourara-Tidikelt qui englobe le terri-toire de 26 communes de la wilaya d'Adrar etdont la gestion bute sur des contraintes etdes défis liés au manque de moyens.

La rencontre a été mise à profit pourexposer des échantillons d'objets fossiles,déterrés suite aux travaux de forage d'uneentreprise pétrolière au niveau du parc cultu-rel de la région et consistant en des fossilesd'animaux marins, de poissons et de troncsd'arbres pétrifiés.

Le répertoire du parc culturel renfermeégalement d'autres composantes, dont desmétéorites, à l'instar de la météorite ferreusede Tamentit, dont le site est encore visibleau ksar d'Ouled Ali Ben Moussa deTamentit, et dont l'importance particulièreavait amené les autorités coloniales àl'époque à la transférer au Musée de l'histoi-re naturelle de Paris

(France), tandis que le Niger l'a immorta-lisée par l'émission d'un timbre à son effigieintitulé " Météorite de Tamentit ".

L'occasion a donné lieu également à laprésentation d'un exposé sur le projet depréservation de la biodiversité en Algérie

(2014-2021), sous l'égide de l'Etat algérien,représenté par le secteur de la culture, enpartenariat avec le programme des Nationsunis pour le développement (Pnud) et leFonds mondial de l'environnement (FME),basé sur des méthodes de gestion efficacesdu patrimoine culturel et naturel dans l'inter-vention dans les parcs culturels au niveaude sites déterminés selon l'importance défi-nie par les études scientifiques, a expliqué lareprésentante du projet spécialisée en envi-ronnement, Wafa Ammoura.

Le programme se décline, selon un planméthodique, en plusieurs phases visant lagestion des offices des parcs culturels, sus-ceptibles d'assurer la préservation de la bio-diversité, la valorisation du patrimoine cultu-rel et l'implication des différents partenaires,organismes, associations et média, eu égardà la responsabilité collective de la préserva-tion du patrimoine.

Pour ce faire, des commissions de ges-tion du projet ont été mises en place, char-gée de la mise à jour, l'enrichissement destextes réglementaires, l'élaboration d'un pland'action étudié selon un cadre défini par un

document prévoyant les objectifs, résultatset évaluation à travers les différents parcsculturels d'Algérie.

Cette rencontre a permis, par ailleurs,d'identifier certains facteurs menaçant labiodiversité des parcs, dont le braconnage,l'arrachage illégale des végétaux et le surpâ-turage, avant de préconiser l'élaborationd'un système de données géographiques àmême d'établir un diagnostic de la situationdu parc et ses composantes par l'exploita-tion des nouvelles technologies.

Est préconisée aussi la gestion participa-tive et le développement des compétencesdes différents intervenants, sous la supervi-sion des collectivités locales et à travers desconventions de travail et de coopérationentre les différentes parties.

Le programme s'attelle également à lamise en exploitation des données et l'éta-blissement de la communication entre lesdifférents partenaires pour renforcer la coor-dination, en exploitant, entre-autres, lesréseaux sociaux de communication, lessites électroniques, l'échange de voyagesscientifiques et l'intensification de la forma-tion, a indiqué Narimen Saheb, chargée decommunication du projet de préservation dela biodiversité dans les parcs culturels enAlgérie.

K. F.

L e coup d'envoi des journées cinéma-tographiques des langues deMohamed Dib a été donné lundi soir à

la salle du cinéma Djamel-eddine Chandarlide Tlemcen. L'ouverture de cette manifesta-tion, organisée par le club Derb Cinéma del'association culturelle de la wilaya La grandemaison, a été marquée par la projection dufilm documentaire algérien Rihla (Voyage) duréalisateur Mehdi Drici de la wilaya deTlemcen qui raconte le voyage d'un groupede jeunes vers des pays arabes pourconnaître l'identité arabe, ainsi qu'un filmcanadien Lazhar auquel a pris part le comé-dien algérien Mohamed Fellag.

Cette manifestation, qui s'étale jusqu'au15 juin dernier, verra la projection de 17 films

dont cinq courts métrages et 12 longsmétrages en différentes langues de réalisa-teurs d'Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte,France, Russie, Roumanie, Corée etCanada, a indiqué un membre du club, NadirBenhamed, signalant la participation dequatre films algériens.

Cette manifestation vise à relancer le7ème Art et à réhabiliter les salles de ciné-ma, en plus de permettre au public deconnaître des oeuvres cinématographiqueset le rôle de l'artiste à faire passer un messa-ge en différentes langues, a-t-on souligné.

M. Benhamed a fait savoir que ces jour-nées cinématographiques inscrites dans lecadre de la préparation du centenaire de lanaissance du grand romancier Mohamed Dib

ont été précédées depuis janvier dernier parla projection de films mensuellement dethèmes traités par Mohamed Dib dont l'iden-tité, l'exil et autres.

Le romancier et écrivain algérien,Mohamed Dib, né en 1920 à Tlemcen etdécédé en 2003, est l'auteur d'oeuvrescélèbres dont la trilogie L'Incendie, LaGrande maison et Le Métier à tisser.

En octobre dernier, le 6ème Prix littéraireMohamed Dib a été décerné à trois romansécrits en arabe, en tamazight et en françaisque sont Moul El Hira en arabe d'Ismaïl Ibrir,Enza de Sami Messaoudène en tamazight etL'Echec de Mohamed Saâdoune en français.

R. B.

Le projet de préservation de la biodiversité dans les parcs culturels algériens a fait l'objet lundi d'une session de forma-tion à Adrar en direction des gens de la presse.

Tlemcen

Coup d'envoi des journées cinématographiquesdes langues de Mohamed Dib

Batna

Hommage posthume à sept artistes des Aurès

Une cérémonie d'hommage rendueà titre posthume à sept artistes deBatna disparus depuis la fin 2017 aété organisée lundi en présence d'in-tellectuels et personnalités verséesdans différents genres artistiques,théâtre, musique, chant et art plas-tique, a-t-on constaté. Il s'agit du sculpteur et moudjahidMohamed Demagh, spécialiste ensculpture sur bois, le plasticien ElAyach Sahli, les artistes de théâtre,Mahieddine Bouzid, appelé Mehiou etKaddour Mestour, le jeune clown, amides enfants, Mourad Yahiaoui, connusous le sobriquet de Mirou, et leschanteurs du patrimoine MohamedOubelaïd et Ali Khedda appelé Ali ElWajda. La cérémonie présidée par le wali,Farid Mehamdi a eu lieu dans le halldes expositions Chérif Merzouguidépendant de l'Ecole régionale desbeaux-arts du pôle sportif et culturelde la cité Kechida.Cette initiative s'inscrit dans le cadrede la célébration de la Journée natio-nale de l'artiste coïncidant avec le 8juin de chaque année, selon le direc-teur local de la culture, M. OmarKebour, qui a indiqué que l'hommageconstitue "une reconnaissanceenvers ceux qui ont animé la scèneculturelle locale et nationale". La disparition de ce groupe d'artistesen l'espace d'un an et demi constitueune "grande perte pour la culture etl'art". La cérémonie, chaleureusementaccueillie par les familles des artisteshonorés, a été ponctuée par desdéclamations de poèmes et unconcert musical et a été marquéeégalement par une exposition de 30toiles artistiques signées par le plas-ticien et spécialiste en communica-tion visuelle, le professeur MohamedSkander de l'Ecole régionale desbeaux- arts.

T. L.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019

Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Nadjib STAMBOULI

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«La solitude est un art.» Vilhelm Ekelund

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«La solitude désole le cœur et contentel'esprit.»

Camille BelguiseFEMMES

R anger rime souvent avec corvée,pour que cela ne soit plus le cas, sui-vez la méthode des pros du minima-

lisme. On la décrypte rien que pour vous.JE TRIE MES AFFAIRES

Pas de rangement possible, sans tri préa-lable. La loi des trois tas devrait vous aider àfaire le vide intelligemment chez vous. Cetteméthode consiste à vous munir de troisgrands cartons. Dans le premier, mettez-yl'ensemble des éléments que vous comptezgarder. Le second sera consacré aux affairesque vous allez jeter ou donner. Dans le der-nier carton, entreposez les choses que voushésitez à vous débarrasser. Si dans un mois,vous n'avez pas eu besoin de replonger le

nez dans le carton, c'est que vous pouvezmettre aux poubelles votre carton. En un riende temps, vous allez désemplir vos placardset gagner de la place. L'humain ayant tou-jours la fâcheuse tendance à emmagasiner,l'opération du tri est à renouveler au moinstrois fois par an.

BON À SAVOIR :Le principe des trois tas peut évidemment

s'appliquer à d'autres situations de votre vie.Autre exemple, à votre bureau, vous débor-dez de paperasses en tout genre. Faitesencore trois piles : une pour les tâches à trai-ter en priorité, une seconde pour celle à clas-ser et la dernière celle à déléguer.

LE RANGEMENT MAISON, LA MÉTHODEVie pratique

Actu-femmes

R ien à faire, vous avezbeau faire desefforts, vous ne pou-

vez pas vous empêcher devous ronger les ongles ! Sivous voulez que ça change,suivez nos conseils !

Ce problème a un nombizarre : l'onychophagie. Engénéral, ça commence dansl'enfance et ça peut traînertrès longtemps, voire tou-jours... Ça touche les enfantsun peu angoissés. Puis,quand ils grandissent, ilsreproduisent ce geste à lamoindre inquiétude, un peupar réflexe. La preuve, c'estque souvent vous le faitessans vous en rendre comp-te...

ETES-VOUS VRAIMENTMOTIVÉE POUR ARRÊTER ?

Pas facile de trouver labonne méthode : on a listéles trucs qui marchent pour

arrêter...Les faux ongles : si

vous vous collez des fauxongles, les vôtres serontrecouverts et vous ne pour-rez plus y toucher.

Les pansements : sivous avez un ongle fétichesur lequel vous vous achar-nez, posez un pansementdessus !

L'onglerie : prendresoin de ses ongles, c'est unbon truc pour arrêter de lesronger. Les esthéticiennesdes ongleries connaissentbien le problème. Dès la pre-mière visite, vous trouverezvos ongles plus jolis et vousn'aurez qu'une envie : que çadure !

Le chewing-gum : avoirun truc dans la bouche, çaévite que vous y mettez vosdoigts. En plus, mâcher duchewing gum, ça détresse.

L'élastique ou le trom-

bone à tripoter. Il vous occu-pe les mains et pendant cetemps, vous ne jouez plus aurongeur.

RONGER SES ONGLESNUIT

GRAVEMENT À LA SANTÉ !A force, vous allez vous

réveiller un matin avec dessaucisses en guise de doigt !Et le pire, c'est que ça vouspourrit la santé. Quand vousrongez vos ongles vous por-tez votre main à la bouche, etavant cela... vous avez pris lebus, avez serré la main à desamis, vous avez pris de lamonnaie pour faire voscourses, vous avez tapotésur votre clavier d'ordi... Bref,vous êtes en contact avecdes tas de microbes quevous allez gentiment déposerdans votre bouche, là où ilspeuvent se multiplier tran-quillement... En plus, à forcede vous ronger les ongles,vous pouvez vous retrouveravec une infection cutanée.La base de l'ongle devientdouloureuse et parfois suin-tante. Si vous ne vous soi-gnez pas (antibiotiques)l'ongle peut se déformer aufur et à mesure qu'il pousse,tomber et même ne jamaisrepousser... Enfin, c'est pasforcément votre cas, maiscertains rongeurs très éner-vés en viennent à avalerleurs ongles... beurk !

NE PLUS SE RONGER LES ONGLES !Bon a savoir

N os rythmes biolo-giques nous poussentà dormir la nuit, bien

sûr, mais aussi en milieu dejournée. La sieste n'est pasun signe de paresse.

C'est, pour certains, unatout forme indispensable.Nous n'avons pas tous som-meil après le repas de midi,car nous ne ressentons pastous de la même manièrecette rupture de rythme.Alors, si vous avez régulière-ment une baisse de tonus etde vigilance en milieu de jour-née, offrez-vous une pause. Ilsuffit d'un gros quart d'heurepour recharger les batteries.Même sur votre lieu de travail,essayez de vous éclipserpour vous reposer ou faire un

exercice de respiration ou derelaxation. Vous serez d'au-tant plus en forme le reste del'après-midi, et vous vous

sentirez beaucoup moins fati-gué le soir. D'où des nuitsencore plus reposantes.

LEESS BBIIEENNFFAAIITTSS DDEE LLAA SSIIEESSTTEE

Bien etre

TT ii mm ii dd ii tt éé ,, mm aa rr ii aa gg ee ee ttbb éé bb éé :: RR ii hh aa nn nn aa ss ee cc oo nn ff ii ee

ss uu rr ss aa vv ii ee pp rr ii vv éé ee

D'ordinaire très discrète sur savie privée, Rihanna a joué lejeu des questions-réponseslors d'une étonnante entrevue

pour le magazine Interview, publiée le lundi10 juin. Dans cette dernière, la chanteuse de31 ans s'est livrée à quelques confessionsavec son amie Sarah Paulson, qui a prispour l'occasion le rôle de la journaliste.Depuis leur rencontre sur le tournage deOcean's 8, les deux femmes sont, en effet,restées proches. Lorsque l'on évoque Riri,on pense star n°1 du RnB, reine du show,chanteuse la plus riche au monde, icône demode, femme d'affaires affirmée… maisaussi timide. C'est ce qu'elle a avoué à l'ac-trice de American Horror Story. "Je suis sitimide que je ne veux même pas que voussachiez que je suis timide." Un trait decaractère que Sarah Paulson a remarqué surle tournage du film de Gary Ross.L'interview s'est ensuite déroulée commeune conversation entre deux copines seconfiant leurs petits secrets. Lorsque SarahPaulson lui a demandé avec qui elle parta-geait sa vie, Rihanna lui a rétorqué :"Google-le". Avide d'en savoir un peu plus,son amie a poursuivi : "Est-ce que tu esamoureuse ?", ce à quoi la principale inté-ressée a répondu : "Evidemment que je lesuis". Sarah Paulson poursuit : "Est-ce quetu vas te marier ?". Une question qui a pro-voqué un long silence de la part de la starbarbadienne et qui a titillé la curiosité de l'in-terprète de Lana. Une curiosité qui n'a étécomblée que d'un petit : "Seul Dieu le sait,copine. Nous planifions et Dieu rit, non ?".La seule réponse concrète qu'elle a réussi àdécrocher d'elle est son aveu de vouloir êtremère "plus que tout dans la vie." Des confi-dences dans la demi-mesure donc et uneRihanna toujours aussi soucieuse de préser-ver sa vie privée.

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SPORTS18 N° 2537 - Jeudi 13 juin 2019

Les DEBATS

L’équipe nationale de football a ététenue en échec par le Burundi(1/1), lors d’un match comptantpour la préparation de la CAN

2019 du Caire qui débutera le 21 juin pro-chain et qui s’est déroulé avant-hier soir àDoha au Qatar. Les Verts étaient les premiersà ouvrir la marque à la 68’ par Bounedjah,avant qu’Amissi ne rétablisse l’équilibre à la73’ pour le Burundi. C’est donc de mauvaisaugures pour les Fennecs qui ne semblentpas prêts à cent pour cent pour le rendez-vous africain qui pointe du nez et où lesAlgériens n’auront pas droit à l’erreur s’ils nesouhaitent pas passer à côté et rater encoreune fois le coche. Le sélectionneur national,Djamel Belmadi aura, en tout cas, du pain sur

la planche surtout qu’il ne reste pas beaucoupavant l’entame de la CAN et qui débuterapour les Verts le 23 juin prochain face auKenya. Si Bounedjah a rassuré les fans desVerts et son coach en prouvant ses qualitésde buteur, la défense, quant à elle, reste lemaillon faible de la sélection, sachant qu’ellea encore failli lors de ce match amical face auBurundi. Le sélectionneur national devras’appliquer à trouver les solutions pour éviterce genre d’erreurs à la CAN, surtout qu’ellespeuvent être fatales face à de grosses sélec-tions comme le Sénégal. Il faut savoir queBelmadi a incorporé une équipe inédite lorsde ce match, en faisant incorporer, parexemple, Mandi en latéral gauche avant qu’ilne retrouve une place dans l’axe avec l’entrée

de Farés en deuxième période. Feghouli ajoué dans un autre registre inhabituel en évo-luant comme milieu récupérateur, alors qu’ilest plus porté vers l’offensive.

Belmadi renvoie Belkabla après une vidéo indécente

Par ailleurs, un scandale vient d’éclaterdans le groupe des Verts, avant-hier soir etqui concerne le milieu de terrain brestois,Harris Belkabla. Ce dernier aurait été aperçudans une posture indécente dans une vidéopostée sur les réseaux sociaux. La réactiondu coach, Belmadi n’a pas tardé puisque cedernier a décidé de renvoyer le joueur aprèsavoir discuté avec lui en présence du capitai-ne, Riad Mahrez. Le driver des Verts a,ensuite, fait appel au milieu de terrain del’USMA, Mohamed Benkhemassa qui le rem-placera au pied levé dans la liste des 23convoqués pour la CAN 2019. Récent cham-pion d’Algérie en titre avec son club del’USMA, Benkhemassa est le mieux indiquédonc pour le remplacer surtout que les choixsont restreints à ce poste.

Imad M.

L'EN tenu en échec par le Burundi

Belmadi doit rectifier le tir

L’équipe nationale d’aviron se trouve enstage de préparation à la base nautique dubarrage de Béni Haroun à Mila en prévisiondes prochaines échéances officielles, a t-onappris mardi du directeur du stage BilalMehrez. Ce stage qui a lieu du 8 au 19 juincourant sous la direction de l’entraîneurnational Mohamed Riadh Garidi est le troisiè-me du genre organisée au niveau de cettebase nautique au profit de la sélection natio-nale d’aviron (4 athlètes), a précisé la mêmesource. Les athlètes Oussama Hebich etAmina Rouba ont interrompu le stage pourreprésenter l’Algérie aux premiers Jeux afri-cains de plage au Cap-Vert du 11 au 19 juin

en compagnie de l’entraîneur adjoint ChawkiDeriasse, selon la même source. Le stageest organisé par la Fédération algériennedes sociétés d’aviron et canoë kayak et s’ins-crit dans le cadre de la préparation deséquipes nationales pour les compétitionsinternationales dont la troisième phase de laCoupe du monde d’aviron prévue àRotterdam (Hollande) du 10 au 15 juillet pro-chain, a encore souligné le directeur dustage. Le barrage de Béni Haroun est uneespace «très convenable» pour les entraîne-ments et les préparatifs pour les compéti-tions de haute niveau permettant de dévelop-per leur endurance en ramant «sans aucun

obstacle» sur des distances de plus de20.000 mètres alors que les distances decompétition ne dépasse point les 10.000mètres, a ajouté M. Mehrez. La base nau-tique compte également une salle de muscu-lation qui dispose notamment d’un appareilergomètre de simulation de la rame utilisablepour la musculation des athlètes et lorsqueles conditions météorologiques ne se prêtentpas au travail en plein air, selon le mêmetechnicien. Un quatrième stage de la mêmeéquipe nationale est prévu au sein de cettebase nautique à partir du 1er août prochainen prévision notamment des Jeux africainsdu 19 au 23 août au Maroc.

En d'Aviron

Stage à la base nautique du barrage de Béni Haroun (Mila)

CCyycclliissmmee // 3311e PPrriixx ddee ll''OOffffiiccee dduu MMoouuvveemmeennttSSppoorrttiiff ddee PPaarriiss 1144e

Yacine Chalel parmiles 78 engagés

Le cycliste algérien Yacine Chalel,sociétaire du club français Paris CyclisteOlympique, fait partie des 78 athlètesengagés dans le 31e Prix de l’Office duMouvement Sportif de Paris 14e, prévumercredi soir (20h30 algérienne), surune distance de 74,4 kilomètres. «Lacourse est prévue sur un circuit de 1,2kilomètres, que les cyclistes devront par-courir 62 fois, pour un total de 74,4 kilo-mètres» a détaillé le Paris CyclisteOlympique, organisateur de cette com-pétition. Outre l’Algérien de 23 ans, lePCO a engagé 14 autres cyclistes danscette course, ce qui en fait, et de loin, leclub le mieux représenté. L’an dernier, lavictoire était revenue à StéphaneLombard, alors au Team EVAD-Quinoad’Anjou et qui évolue désormais au VSValletais.

Ministère de la Jeunesse et des Sports

Bernaoui à Paris pour une journée surle marché du sportdans le monde arabe

Le ministre de la Jeunesse et desSports (MJS), Raouf Bernaoui, a pris partmardi à Paris à la 3ème édition des ren-contres économiques, organisée parl’Institut du monde arabe (IMA) sur le mar-ché du sport dans le monde arabe. Leministre était accompagné du directeurgénéral du Comité d’organisation desJeux Méditerranéens Oran-2021,Mohamed El-Morro, et du conseiller duprésident de la Fédération algérienne defootball (FAF), chargé de la communica-tion, Salah-Bey Aboud. Outre le ministrealgérien, ont également pris part à cetévénement la ministre française desSports, Roxana Maracineanu, et sonhomologue tunisienne Sonia Ben Cheikh.Il y a lieu de rappeler que cette journéed’échanges et de débat intervient en lienavec l’exposition organisée par l’IMAautour du «Football dans le mondearabe» qui consacre une place privilégiéeà la mythique équipe de football du FLNet à l’équipe nationale de 1982, à l’origi-ne du changement de règlement dudéroulement de la phase finale de lacoupe du Monde. Intervenant dans unedes tables-rondes, Mohamed El-Moro aprésenté l’état d’avancement des prépa-ratifs des prochains JM d’Oran, assurantque l’Algérie respectera ses engage-ments internationaux dans l’organisationde cette échéance sportive «importante».Pour sa part, Salah-Bey Aboud a passéen revue les principaux projets de la FAFen matière de promotion de l’histoire dufootball algérien, notamment en ce quiconcerne le projet de création d’un centrede documentation numérique autour dece sport roi. En marge des travaux, leMJS a eu des entretiens avec le présidentde l’IMA, Jack Lang, et les ministres desSports de la France et de la Tunisie. «Lesrelations bilatérales dans le domaine dusport ont été abordées», a-t-on indiqué.Le ministre a visité par la suite l’expositionsur le football et le monde arabe qu’abri-te l’IMA jusqu’au 21 juillet. Le footballalgérien, à travers l’histoire de lamythique équipe du FLN (1958-1962) etl’épopée de la sélection algérienne de1982, y est à l’honneur, rappelle-t-on.

Tennis/Classement mondial féminin

Un gain de cinq places pour Inès Ibbou La tenniswoman algérienne Inès Ibbou a gagné cinq places dans le nouveau classement

mondial féminin, dévoilé lundi soir par la Fédération internationale de la discipline (ITF), seplaçant désormais au 213e rang. Il y a quinze jours, l’Algérienne de 20 ans avait réussi unbond spectaculaire de 172 places pour se placer au 214e rang, essentiellement grâce à sonbon parcours en Turquie, où elle avait disputé pas moins de cinq tournois consécutifs àAntalya, dont deux demi-finales et une finale. Cependant, le fait de s’être accordée un momentde répit après ce parcours du combattant lui a coûté quatre places dans le classement sui-vant, dévoilé la semaine passée, et dans lequel elle avait régressé à la 218e place. Mais le tira été rectifié ce lundi, avec le gain de ces cinq places qui ont valu à la championne d’Afrique«juniors» de 2015 une nouvelle ascension sur le plan mondial. De son côté, l’Oranaise AmiraBenaïssa, deuxième meilleure algérienne sur le plan mondial, s’est maintenue au 626e rang,devant les sœurs Boudjadi, Hanine et Yassamine, respectivement 1490e et 1713e. Le classe-ment de la Fédération internationale de tennis est toujours dominé par la Chilienne FernandaBrito, devant la Taïwanaise Lee Chen Hua et la Belge Lara Salden.

Athlétisme /Meeting de Cidade Lisboa

Deuxième place pour Bouhadda

sur le 200 mètres Le sprinter algérien Soufiane Bouhadda a

décroché la deuxième place sur le 200mètres du Meeting de Cidade Lisboa, dispu-té lundi soir au Portugal, avec un chrono de21.22. La course a été remportée par leBrésilien Jonathan Rodrigues, en 21.10,alors que le Portugais Carlos ManuelSampaio Naschimento a complété lepodium en 21.23. Cette course est la troisiè-me épreuve officielle pour Bouhadda cettesaison, après le Challenge régional deValence, disputé le 1er juin courant et danslequel il avait occupé la 3e place sur 400mètres, en 47.54, avant de revenir sur le 200mètres, lors du Meeting d’Angoulême, dispu-té le 7 juin et dans lequel il avait réalisé unchrono de 21.48. Deux autres algériensavaient participé au Meeting international deCidade Lisboa, à savoir Miloud Laredj, qui aterminé à la 4e place sur 400 mètres en47.41, et Salim Keddar, qui a terminé enseconde position sur le 800 mètres, avec unchrono de 1:49.20.

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 31 °C

OranEnsoleilléMin 15 °CMax 30 °C

AnnabaEnsoleilléMin 16 °CMax 33 °C

Sud du pays

Des narcotrafiquants arrêtés Trois narcotrafiquants, en possessionde grandes quantités de kif traité, ontété arrêtés mardi à Tlemcen, par desgardes-frontières en coordination avecdes éléments de la Gendarmerie natio-nale, alors que 39 orpailleurs ont étéappréhendés au sud du pays par desdétachements de l'Armée nationalepopulaire (ANP), indique hier dans uncommuniqué, le ministère de laDéfense nationale (MDN).«Dans le cadre de la lutte contre lacontrebande et la criminalité organi-sée, et dans la dynamique des opéra-tions de qualité visant à endiguer lapropagation du fléau des drogues dansnotre pays, des gardes-frontières encoordination avec des éléments de laGendarmerie nationale ont arrêté, le 11juin 2019 à Tlemcen/2e RM, trois narco-trafiquants en possession de 200 kg dekif traité, tandis que des garde-côtesont saisi, à El Ghazaouet et Beni-Saf,une autre quantité de la même substan-ce s'élevant à 105,7 kg», précise lamême source. Dans le même contexte,un détachement de l'ANP en coordina-tion avec les services des Douanes, ontsaisi, à Bordj Badji Mokhtar/6e RM, 23,4kg de kif traité, alors que des élémentsde la Gendarmerie nationale ont saisi8,680 kg de la même substance déte-nue par un narcotrafiquant à Sétif/5e

RM.T. L.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Un premier grouped'étudiants enmaster dans lagestion durable

des déchets et procédés detraitement de la Faculté detechnologie de l'universitéSaâd Dahleb de Blida bénéfi-ciera d'un stage de formationau niveau de l'université deRostock en Allemagne, a-t-onappris mardi auprès de cetétablissement de l'enseigne-ment supérieur.

Cette promotion, la pre-mière du genre, suivant uneformation en master, dans lagestion durable des déchetset procédés de traitements(spécialité créée en 2017)«bénéficiera d'un stage de for-mation de 12 jours (du 17 au28 du mois en cours) auniveau de l'université alleman-de de Rostock», a-t-on préci-sé de même source.

Ajoutant que ce stage estinscrit au titre d'une conven-tion de coopération signéeentre l'université Saâd Dahlebet celle de Rostock, visant le«développement de la forma-tion et de la recherche dans ledomaine de la gestion desdéchets et de la protection del'environnement». Le pro-gramme de cette mission deformation, dont la prise encharge financière sera assu-rée par le Bureau allemanddes échanges académiques,comporte la présentation deconférences au sein des uni-versités de Rostock et deHamburg, outre des visites defirmes allemandes spéciali-sées dans la collecte et la ges-tion des déchets, plus particu-lièrement celles dédiées à laproduction d'énergie à partirde la biomasse (déchets). Leséjour donnera également lieu

à l'animation d'un workshopdurant lequel les étudiantsalgériens et allemands donne-ront une présentation sur lethème de leur thèse deMaster, tandis que le week-end sera consacré aux activi-tés culturelles, notammentdes visites des lieux touris-tiques de la ville de Berlin.

L'université Saâd Dahlebde Blida a enregistré, durantl'année universitaire 2017-2018, l'ouverture d'un nou-veau master professionneldans la filière des Sciencesde l'environnement, axé sur lagestion durable des déchetset procédés de traitements, encollaboration avec l'universitéde Rostock en Allemagne etavec l'appui de l'Agence decoopération internationaleallemande pour le développe-ment (GIZ).

H. A.

A u total, 2 251 personnes faisant l'objetde mandats de justice ont été arrêtéesdurant les cinq premiers mois de l'an-

née en cours à travers le territoire national, aindiqué, mardi, la direction générale de laSûreté nationale (Dgsn) dans un communiqué,précisant que ces actions s'inscrivent dans lecadre de sa «nouvelle approche de réductiondu potentiel criminel».

«En plus de son action continue de luttecontre la criminalité sous toutes ses formes, laSûreté nationale a inscrit dans le cadre de sanouvelle approche de réduction du potentiel cri-minel, la traque des auteurs d'infractions à la

loi, objets de mandats de justice. Cetteapproche qui s'appuie sur l'engagement perma-nent de l'ensemble des services de police apour but la diminution du taux de la criminalitéet le renforcement du sentiment de sécuritéchez le citoyen», a affirmé la Dgsn.

Elle a indiqué que durant les cinq premiersmois de 2019, 2 251 individus ont été arrêtés«en vertu de mandats d'arrêt décernés par lesjuridictions nationales».

Parmi les individus arrêtés, «391 personnesrecherchées pour trafic et commercialisation illi-cites de stupéfiants et de substances psycho-tropes, 339 recherchées pour vols, 240 recher-

chées pour association de malfaiteurs. Septpersonnes recherchées pour homicides volon-taires, 37 recherchées pour tentatives d'homici-de. 33 personnes recherchées pour desaffaires de contrebande. 55 recherchées pourdes affaires de faux et usage de faux. Alors que123 autres personnes étaient recherchées pourescroquerie, 123 recherchées pour émission dechèques sans provision, 135 autres recher-chées pour coups et blessures volontaires,ainsi que 768 personnes recherchées pourdivers autres motifs tels que la fraude fiscale,l'abus de confiance et l'atteinte à l'économienationale». T. M.

France

Fin d'une prise d'otage dans une prison

de haute sécurité La prise d'otage qui a eu, mardi soir,pour cadre une prison de hautesécurité dans l'Orne en Normandie(Nord de la France) a pris fin dans lanuit par la reddition de son auteur,ont rapporté hier, les médiasfrançais. Deux surveillants, untitulaire et une stagiaire, avaient étépris en otage pendant près de cinqheures par un détenu armé d'uncouteau dans le centre pénitentiairede Condé-sur-Sarthe considérécomme la «prison la plus sécuriséede France», car abritant des détenusviolents et dangereux. Après avoir libéré peu avant minuitl'un des deux otages, le détenu, quisouffrirait de «troublespsychiatriques», a délivré le secondavant de se rendre au terme delongues négociations en présenced'éléments du RAID, une unité d'élitede la police nationale française. L'intéressé exigeait «sontransfèrement» à une prison de larégion parisienne, ont indiqué desmédias. D'après des syndicats desurveillants, le détenu, né en 1984,est un «coutumier» des prisesd'otage. Il est classé «DPS» (détenuparticulièrement signalé), selon leministère de le Justice. Incarcéré depuis l'âge de 16 ans dansune vingtaine de prisons différentesaprès des condamnations pour vols,viol et assassinat d'un codétenu, ilest aux yeux des personnels del'administration pénitentiaire le«champion de la prise d'otagecarcérale», son nom étant associé àau moins cinq autres prises d'otages. Il avait notamment retenu en 2006 unepsychiatre à la prison de Nancy, en 2009, un surveillant à Clairvaux(Aube), en 2010, un psychiatre à laSanté (Paris) et en 2011, un gardien àPoissy (Yvelines).

L. H.

Sénégal

Décès de l'ambassadeurrusse en poste à Dakar

L'ambassade de la Fédération deRussie au Sénégal a annoncé hier, ledécès de l'ambassadeur russe,Sergueï Krioukov, déplorant la «mortprématurée» d'un «professionnel deson domaine», ont rapporté desmédias locaux. «L'ambassadeur russe au Sénégal,Sergueï Krioukov, est décédé mardi11 juin à Dakar à l'âge de 59 ans», aindiqué l'ambassade russe, citée parl'agence Sputnik, sans toutefoisdétailler les circonstances de sa mort.Dans un communiqué publié sur soncompte Facebook, la représentationdiplomatique a précisé que SergueïKrioukov était en poste au Sénégaldepuis 2014, après avoir dirigépendant trois ans le département del'Afrique au sein du ministère russedes Affaires étrangères. «Le personnel de l'ambassade deRussie au Sénégal est attristé par lamort prématurée de l'ambassadeurde Russie en République du Sénégalet en République de Gambie, SergueïKrioukov», a ajouté la représentationdiplomatique, déplorant la disparitiond'un «homme brillant, professionnelde son domaine», a poursuiviSputnik. «A tous les postes qu'iloccupait, Sergueï Krioukov faisaitpreuve d'une grande responsabilitépersonnelle et de compétence,défendant les intérêts nationaux dela Russie et contribuant à laréalisation de la politique étrangèrede notre pays», a souligné, en outre,l'ambassade russe. La cérémonie de levée de corps s’estdéroulée hier, à l'hôpital principal deDakar, a fait savoir la représentationdiplomatique russe.

R. I.

Gestion des déchets

Des étudiants algériensen stage en Allémagne

Durant les cinq premiers mois de 2019

Arrestation de plus de 2 000 personnes

GHIR HAK [email protected]

Lac de Témacine à Ouargla

Opération de sauvetage d'un vautour fauve

Des éléments de la Conservation des forêtsde la wilaya déléguée de Touggourt ontréussi à sauver la vie d'un vautour fauveayant été coincé dans un lac, sur le territoirede la commune de Témacine (150 km aunord-est de Ouargla), a-t-on appris hier,auprès de cette institution. Lors d'unemission de surveillance effectuée par unepatrouille de la Conservation locale desforêts dans les zones humides de la région,le volatile a été découvert très mal en point etmenacé de noyade dans le lac dit El Bhour, aprécisé à l'APS, la responsable du secteurdes forêts à Touggourt. Les moyensnécessaires ont été mobilisés pour intervenirsur place et sauver la vie de ce rapaceprotégé qui a ensuite été pris en charge parun vétérinaire avant d'être relâché sain etsauf, raconte-t-elle. Bien que souventnécrophage (charognard), mais dont il ne fautpas négliger ses capacités en matière dechasse dans des cas très limités, le vautourfauve (gyps fulvus) est une espèce d'oiseaude grande taille répandue en Afrique duNord, précise Nedjela Adamou. Faisant une escale dans le lac d'El Bhour,cette espèce de rapace niche généralementau nord du pays dans les forêts et fréquentebeaucoup les zones montagneuses, tellesque les régions de Jijel, Béni Haroun (Mila) etDjurdjura (Kabylie) dans l 'Atlas tell ien,explique Mme Adamou. D'un corps de couleur brun-gris dont le poidsoscille entre 8 et 11 kg, le vautour fauveadulte est caractérisé aussi par ses longuesailes donnant une envergure de plus dedeux mètres, a-t-elle ajouté.

T. L.