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jacques
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Introduction
Cet atlas traite essentiellement de cette chirurgie récente et originale concernant l’intimité
masculine, et dont le principal objet est la pénoplastie esthétique d’agrandissement.
Cette chirurgie ne saurait être entreprise par le professionnel sans une parfaite connaissance de
l’anatomie chirurgicale, de la physiologie, des implications psychologiques, et bien entendu de la
pathologie du système génital masculin. D’un autre côté, le patient doit faire l’objet d’une
information parfaitement claire.
Cet atlas ne peut contribuer que partiellement à cette immense perspective d’aider patients et
praticiens intéressés par la chirurgie esthétique intime masculine.
La chirurgie esthétique du sexe de l’homme ou pénoplastie esthétique est pratiquée surtout
depuis 1990. Elle répond à une demande d’agrandissement esthétique du pénis.
Née à partir de principes techniques et scientifiques en grande partie d’origine française, elle
connaît actuellement un engouement particulièrement important en Amérique du Nord, en
Australie, en Europe… où des dizaines de milliers d’interventions ont déjà été effectuées.
Cette intervention est en voie de devenir une intervention esthétique particulièrement sollicitée
par l’homme ; cette sollicitation semble atteindre les niveaux de demande de traitement d’une
calvitie ou d’une rhinoplastie, même si le praticien s’évertue à atténuer l’ardeur de la demande.
Vingt pour cent des hommes seraient intéressés !
L’homme candidat se présente souvent bien timidement. Cependant, nous assistons
actuellement à une demande plus affranchie. La demande peut même émaner de la partenaire.
L’homme, de tout temps, a rapporté sa virilité aux dimensions de son pénis. Si le pénis est petit et
surtout s’il s’agit d’un micro-pénis, il le vit mal… Il se sent en état d’infériorité et de
déconsidération. Toute attache sociale ou de couple devient difficile, voire insurmontable.
La pénoplastie esthétique, en constante évolution en ingéniosité technique, améliore l’aspect
génital et déclenche ainsi dans la majorité des cas l’émergence d’une nouvelle dimension de la
personnalité. Cependant, cette intervention ne peut répondre à une demande de mensurations
excessives et toute exigence démesurée sera écartée. Le taux de satisfaction est néanmoins fort
intéressant… de l’ordre de 90 % soit un taux proche de la chirurgie esthétique courante.
« Un centimètre de plus dans le pénis produirait un kilomètre dans la tête ».
1
Chapitre
Généralités
2 Atlas de chirurgie esthétique du sexe de l’homme
Quoi qu’il en soit, un accompagnement psychologique nous semble indispensable. Certains vont
traduire leur handicap par un véritable état psychotique.
Au petit ou micro-pénis peuvent s’adjoindre d’autres anomalies ou difformités génitales, ou
encore des difformités de voisinage, telles une affection au niveau des bourses, un abdomen
pendulum… ou des troubles sexuels fonctionnels tels qu’une éjaculation précoce, des troubles
érectiles, des difficultés d’intromission ou des problèmes d’infertilité pour les cas majeurs !
D’où la nécessité d’une longue écoute et d’un bilan complet préalable, explorant la motivation
de la demande, l’état génital et général du patient.
Outre l’homme souffrant de petit pénis, nombreux sont ceux qui malgré une taille relativement
correcte de leur sexe souhaitent un agrandissement. Cette dysmorphophobie est rencontrée
notamment dans le domaine du sport et en particulier du body building, en raison de la trop
grande disparité entre une forte musculature et une structure génitale ne pouvant bénéficier du
même développement.
À l’image de la femme qui souvent exprime sa féminité par sa poitrine, l’homme, avec beaucoup
plus d’angoisse, semble fort préoccupé par les dimensions de son appareil génital.
Historique
La pénoplastie esthétique a pris son essor en Californie et en Floride, mais on ne connaît pas
précisément le promoteur de la méthode. Chacun des premiers praticiens, vraisemblablement
américains et asiatiques, a dû apporter sa pierre à l’édifice, en quasi-confidentialité. Cette méthode
fut connue par voie de presse et de communiqués médiatiques aux États-Unis mais également, plus
tard, en Europe et en France.
L’intervention a pour but d’augmenter le volume et la taille de la verge. L’idée princeps pour
augmenter le volume de la verge semble bien découler de l’utilisation en autogreffe du tissu
graisseux ou dermograisseux, que celui-ci soit prélevé par lipoaspiration ou par bandelettes.
Or l’étude et l’utilisation de ce tissu comme implant de comblement en cas de perte de substance
remontent à plusieurs décennies. La technique du médecin français P. Fournier et ultérieurement
du docteur S.R. Coleman, permettant l’extraction du tissu adipeux à la seringue, à partir d’un site
donneur, suivie de son injection en un site receveur, ont certainement facilité l’imagination et le
développement de la méthode. D’autres auteurs utilisent ou ont utilisé des bandelettes
dermograisseuses, ou des vastes nappes de tissu dermograisseux venant envelopper en sous-cutané
le corps pénien.
Quant à l’allongement pénien, il découle des principes du désenfouissement pénien bien connus en
chirurgie urologique pédiatrique dans le cadre des anomalies congénitales de la verge ; chez l’adulte, le
désenfouissement est également de circonstance lorsque ces anomalies congénitales nont pas été
traitées dans l’enfance ; ou bien s’agit-il d’anomalies acquises telle la fibrose de la maladie de
Lapeyronie ; ou enfin, le même accès chirurgical peut être nécessaire pour traiter certaines maladies du
col vésical, ou du sphincter strié.
La méthode est loin d’être simple et les résultats n’étant pas jugés constamment probants,
certains collègues urologues s’en émeuvent et semblent reprocher l’aspect mercantile imprégnant
Généralités 3
cette intervention. D’autres auteurs la considèrent comme expérimentale. Mais les méthodes
s’affinent et évoluent… et des praticiens qui déconsidéraient cette intervention la pratiquent
désormais…
En comparaison, les implants mammaires ont soulevé bien plus d’émotion ; ils ne sont pas
uniquement indiqués pour les agénésies ou en reconstruction mammaire ; leur aspect esthétique
n’est pas pérenne ; et leur mise en place derrière un organe à très fort potentiel de cancérisation
avait de quoi certainement inquiéter. Cependant, toute polémique a cessé.
En matière de pénoplastie néanmoins, la prudence doit demeurer de règle ; le consentement
éclairé doit être rigoureux.
Nous agissons sur un organe-symbole extrêmement sensible, auprès de candidats souvent
psychologiquement fragiles, et des résultats esthétiques estimés insuffisants ou inacceptables par le
patient peuvent à tout moment faire basculer l’intervention dans les méandres du contentieux et
des procès.
Plus qu’ailleurs, primum non nocere.
Dysmorphophobie ou réel handicap
À l’époque actuelle, nous sommes soumis à la recherche d’une représentation idéale, narcissique et
performante en tout domaine. L’homme moderne, porté par cette image idyllique, médiatique,
d’homme demeurant jeune, beau, au physique dessiné, musclé et toujours dynamique… se révèle
également souvent préoccupé par l’aspect de son appareil génital, symbole de force, de conquête,
de virilité. Cette préoccupation du morphotype sexuel se rencontre fréquemment, au même titre
que celle d’une quête de réussite professionnelle, intellectuelle ou financière.
Elle peut concerner tout homme, quel que soit son âge, avec une prédominance chez l’homme
encore jeune, et de tout secteur catégoriel, sans épargner ni le milieu ouvrier ni le secteur tertiaire
incluant commerçants, avocats, médecins, pilotes…
Les activités sportives ont pris ces dernières années un développement considérable mettant à
rude épreuve les hommes appréhendant l’exposition de la nudité de leur appareil génital. Ces
hommes sont animés d’une exigence plastique qui ne laisse pas de place à un quelconque
amoindrissement physique. L’athlète, fier de sa forte musculature, ne peut se contenter d’un sexe
d’apparence sous-dimensionnée. L’aspect génital leur semble affligeant au moins au même titre
qu’une calvitie ou qu’une difformité nasale. Et se présenter ainsi au regard de l’autre avec un
sentiment d’insuffisance, au vestiaire ou dans son intimité, est extrêmement mal vécu. Certains
vont esquiver toute situation les amenant à exposer leur nudité. Ils arrivent en effet habillés pour
le sport, et repartent habillés, sans passer par les douches, pour ne pas avoir à se mesurer en pure
perte à l’équipement génital des autres athlètes. Certains vont fuir la salle de gymnastique et ses
douches, ou la piscine et le maillot, et n’effectuer que des sports où l’on ne se découvre pas, et où
ils n’ont pas à subir l’épreuve du passage au vestiaire. À ce titre, ce complexe est communément
désigné de « syndrome du vestiaire ». Cette attitude narcissique les isole non par une volonté
délibérée, mais par une exigence personnelle. Il n’est pas rare de voir ainsi ces hommes évoluer dans
un triste célibat, et abandonner le sport.
4 Atlas de chirurgie esthétique du sexe de l’homme
Nous constatons donc que l’aspect subjectif et psychologique est prédominant et pourtant, bien
souvent, de telles appréhensions ne semblent pas outre mesure justifiées ni aux yeux de leurs
partenaires ni à notre appréciation médicale.
Le suivi par un thérapeute s’avérera utile pour les aider à relativiser, et à les accompagner dans
leur option chirurgicale dont ils auront préalablement intégré les possibilités. En effet, il ne faut pas
que leur attente soit excessive en espérant un surdimensionnement comme en attestent certaines
publicités. De même il faudrait dépister et écarter le candidat souffrant de difficultés sexuelles, de
dysfonctionnement érectile, d’éjaculation précoce… ou le candidat qui recherche la performance.
Cependant, il existe des cas où le handicap est indiscutable :
« Docteur, j’ai 2 à 3 cm au repos, et 8 à 10 cm en érection ; peut-on parler de micro-pénis et trouver
une aide auprès d’une prise en charge ? »
Dans ce cas, le pénis est demeuré à l’évidence infantile et le simple fait de se prêter à l’examen du
médecin est une épreuve pour ce patient. Outre la nécessité d’un recours chirurgical, justifié dans
de telles circonstances, une psychothérapie d’accompagnement est nécessaire pour prévenir toute
attente excessive et toute décompensation qui risquent d’accentuer la fragilité de tels patients. Il est
difficile de parler ici de chirurgie cosmétologique alors qu’il s’agit d’un handicap majeur justifiant
de toute évidence une intervention chirurgicale réparatrice susceptible de procurer une
amélioration. Fort heureusement, la majorité des patients vus en consultation pour d’autres motifs
avec un sexe de taille modeste ne s’en plaint pas, ou tout du moins n’en parle pas.
La taille peut varier selon les ethnies. Dans certaines ethnies, nombreux sont ceux qui présentent
une dimension pénienne au repos plutôt modeste, sans en être pour autant affectés. D’autres
ethnies au contraire, dont les membres sont pourtant réputés pour être généreusement
dimensionnés, peuvent être également concernées par une demande d’agrandissement pénien.
En somme, si cette démarche devient répandue, elle est comme toute chirurgie esthétique
volontaire et souvent subjective. Cependant, il est impératif de prendre en considération cette
demande de chirurgie esthétique d’agrandissement du sexe, car le plus souvent il s’agit d’une
demande insistante, angoissée, espérée depuis de nombreuses années ; il ne s’agit donc nullement
d’une demande à considérer à la légère.
La demande peut porter essentiellement sur la taille pénienne ; néanmoins, il faudrait
reconnaître et prendre en considération les anomalies ou pathologies concernant l’ensemble du
système génital ou d’autres disgrâces de voisinage notamment l’existence d’une autre dysmorphie
telle qu’une besace abdominale dont le traitement se révélera indispensable.
Généralités 5
Évaluation de la demande
Type de demande
Docteur,
« Ma question est la suivante : j’ai entendu dire qu’il y avait maintenant des moyens très efficaces
qui consistent à rallonger le sexe masculin de 1 à 4 cm. Mon sexe en érection mesure 14 à 15 cm et
ça ne me convient pas ; je le trouve plutôt petit au repos, ça fait des années que ça me perturbe et je
voudrais y remédier.
Pouvez-vous me dire si cette méthode existe bien, quels en sont les risques et le tarif.
Je vous remercie… »
Docteur,
« Depuis mon adolescence, je souffre de la petite taille de mon pénis. Et encore aujourd’hui, dans
mon univers intime, professionnel et même de loisirs, ce souci permanent m’empêche de m’épanouir
et même de pratiquer des activités sportives (port du maillot de bains, douche collective après le
sport, être nu devant son conjoint…)
Je recherche donc un chirurgien pratiquant la chirurgie esthétique génitale. Je compte vraiment sur
vous pour trouver enfin une réponse à ma souffrance quotidienne.
Cordialement. »
Toute demande sera très sérieusement évaluée et étudiée en prenant en compte les aspects suivants :
– importance du handicap morphologique : sur le plan morphologique, nécessité d’une mesure
bidimensionnelle, en longueur entre la racine et l’extrémité pénienne, verge à l’état flaccide et en
traction ; en largeur, mesure du diamètre par un pied à coulisse. Une évaluation morphologique
globale est souhaitable ;
– importance ou non d’un handicap sexuel : on précisera la stabilité affective, les changements de
partenaires, avec d’éventuelles remarques quant à l’aspect génital de la part de celles-ci ;
– retentissement objectif sur la personnalité du patient ;
– importance de la motivation : son historique, médecins consultés ;
– importance de l’exclusion personnelle et sociale, de l’exercice sportif avec esquive des vestiaires,
de la piscine, ou de se mettre en maillot de bain… ;
– crainte de ne pas être à la hauteur ;
– crainte de ne pas pouvoir se réaliser en couple ;
– évaluation psychologique : retentissement sur la personnalité, la vie professionnelle, la vie rela-
tionnelle ;
– prise en considération de la prise de médicaments, de drogues, ou autres procédés déjà tentés…
Très souvent l’atteinte de la personnalité et de la vie relationnelle est très marquée et le désir de
correction est impératif. La composante psychologique semble donc essentielle, une étude
préalable est vivement conseillée, et un soutien psychologique est essentiel.
6 Atlas de chirurgie esthétique du sexe de l’homme
Aspects cliniques des morphotypes péniens
Le morphotype du sexe est aussi varié que celui du visage. Les patients candidats à l’intervention
vont présenter divers aspects de leur sexe selon la taille, l’épaisseur et la silhouette.
Selon la taille
Le micro-pénis a parfois l’aspect d’un bourgeon au-dessus d’un scrotum, lui-même de volume
souvent réduit. Se surajoute souvent un surpoids, voire une franche obésité, avec un repli
abdominal en cache-sexe, réalisant ainsi le cas typique du syndrome adiposo-génital. La fonction
sexuelle, d’intromission et de reproduction, est parfois compromise, et le sujet, même pour uriner,
est amené à soulever cette « besace » abdominale, voire à uriner en position assise. Il s’agit là des
cas les plus graves de micro-pénis, de traitement bien difficile. En effet, les gestes esthétiques sont
insuffisants et il faut recourir à une intervention plus importante susceptible de justifier la mise en
place de prothèses péniennes. Cette dernière décision sort du domaine de l’esthétique et relève de
la chirurgie urologique réparatrice.
D’autres cas sont moins graves, car la verge est en quelque sorte seulement « dégantée ». Elle est
enfouie de façon relative par la chute de la paroi abdominale donnant cet aspect de pseudo
micropénis ; la verge gagne en longueur lorsque le patient relève sa paroi, ou lorsqu’il est allongé
sur le dos, le ventre de ce fait s’étale vers le haut et sur les côtés.
Les patients porteurs d’un pénis de petite taille représentent des cas intermédiaires et de
traitement moins complexe. La verge est de 5 à 6 cm au repos, et son épaisseur est variable. Même
si certains praticiens pensent qu’une prothèse est indiquée, une pénoplastie de désenfouissement
peut se révéler suffisante et bien moins délétère.
La verge aux environs de 7 cm de long est l’indication la plus judicieuse, améliorable par la
chirurgie esthétique. Cette situation est particulièrement fréquente dans le monde du sport. La
multiplication du nombre de gymnases et de piscines à laquelle nous assistons rend compte de la
fréquence de la demande. En fait, depuis que cette intervention est médiatisée, la demande s’est
particulièrement développée. À telle enseigne que pratiquée il y a quelques années
confidentiellement par seulement quelques praticiens, la chirurgie esthétique pénienne figure
actuellement sur bien des listes des interventions proposées par les plasticiens et les urologues.
Dernier cas de figure, les patients à sexe de taille normale. Esthétiquement parlant, doit-on leur
refuser l’intervention de l’agrandissement pénien ? C’est un problème non résolu à ce jour, pas plus
que celui de la femme à la poitrine harmonieuse qui désire de plus gros seins. Le fait essentiel est
donc l’obligation d’exposer tous les tenants et aboutissants de cette intervention, toutes ses
complications. Les patients apprécient alors cette loyauté et ont à décider en toute connaissance de
cause, en toute quiétude.
Généralités 7
Selon l’épaisseur
Un autre problème morphologique est celui de l’épaisseur pénienne indépendamment de la
longueur. La mensuration habituelle est de 10 à 12 cm de circonférence. Le cas n’est pas rare de se
trouver devant une verge particulièrement fine qui complexe le patient, et dont il souhaite
l’épaississement, sans vouloir chercher forcément plus de longueur. La disproportion est d’autant
plus marquée lorsque l’aspect du gland est par rapport au diamètre pénien trop large en parabole,
ou d’épaisseur encore plus réduite.
Dans d’autres situations, le défaut d’épaisseur se surajoute au manque de la longueur. L’objectif
recherché est alors celui d’une double correction.
Selon la silhouette
La « silhouette » de la verge peut également poser quelques difficultés psychologiques et techniques,
notamment en ce qui concerne le gland. Si le gland est de bon diamètre, le résultat esthétique
faisant suite à l’épaississement sera plus harmonieux que si le gland est de volume réduit. Dans ce
dernier cas, les gestes d’épaississement doivent être dégressifs en distal.
En conclusion, l’aspect clinique initial détermine les indications, l’esthétique, et le rendu
définitif. Le patient sera informé de ce que seront les gestes et de ce que pourra être le résultat
postopératoire.
Choix du praticien. Formation requise
L’agrandissement pénien relève d’une chirurgie spécialisée concernant le pénis. Outre le problème
pénien, les annexes génitales sont parfois également porteuses d’anomalies. Cette intervention
suppose des compétences en chirurgie plastique et en chirurgie uro-génitale.
S’agissant de chirurgie esthétique, l’improvisation et les complications sont à éviter ; elles
peuvent conduire à des situations conflictuelles et contentieuses fort délicates. C’est d’autant plus
délicat que toutes les sociétés savantes ne semblent pas avoir abouti à un consensus sur l’intérêt de
cette indication chirurgicale.
En ce qui concerne l’allongement pénien, le chirurgien uro-génital est le plus habilité et le plus
habitué à aborder cette zone anatomique ; son action peut en outre se révéler nécessaire lorsqu’il
existe des anomalies annexes telles que phimosis, déformations péniennes, palmures, pathologie
intra-scrotale… ou de voisinage telles qu’une hernie inguino-scrotale, une pathologie abdominale
ou pariétale abdominale… Comme pour toute chirurgie, il est souhaitable de ne la pratiquer qu’en
ayant une parfaite connaissance de la pathologie de l’organe et de la chirurgie environnante, afin
de pouvoir faire face à toute éventualité ou complication incidente.
8 Atlas de chirurgie esthétique du sexe de l’homme
Quant à l’épaississement pénien, il suppose un matériel et une technicité tout à fait particuliers
qui relèvent usuellement d’un chirurgien plasticien. Bien entendu, ces praticiens figurent sur la liste
du Conseil de l’Ordre des médecins au titre d’urologues ou de plasticiens au vu de la loi du 4 mars
2002 ; ils disposent d’une assurance civile professionnelle.
Selon la législation française, un devis préalable doit être établi et un délai de réflexion d’un
minimum de quinze jours doit être respecté ; le chirurgien, lors des consultations préopératoires,
détaille l’intervention, ses possibilités et ses éventuelles réserves et limites.
Il n’est pas exclu de voir le patient rechercher une autre alternative à la chirurgie, un remède
médical, nutritionnel ou physiothérapique.
Sur le plan médical, devant un cas de pénis demeuré infantile ou d’un syndrome adiposo-génital,
un bilan hormonal sera de mise explorant l’antéhypophyse, les surrénales, les testis… Le recours à
un endocrinologue sera fort utile. Le recours à la testostérone ou aux gonadotrophines est sans
efficacité chez l’homme adulte. Quant aux compléments nutritionnels et à la physiothérapie, les
parapharmacies et les sites Internet présentent une panoplie aussi large qu’inefficace.
Dans l’immense majorité des cas, seule la chirurgie est contributive.
Il n’est pas inutile de rappeler d’avoir volontiers recours à l’avis et au suivi d’un
psychothérapeute.