Atlas de la France toxique 2016 (pdf).pdf

7/25/2019 Atlas de la France toxique 2016 (pdf).pdf

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ARTHAUD

ATLAS DE

LA FRANCETOXIQUE

ASSOCIATION ROBIN DES BOIS

ATMOSPHRE POLLUE,SITES CONTAMINS,

EAUX EMPOISONNES

TOUS LESRISQUES

PRS DECHEZ VOUS


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ATLAS DE

LA FRANCE

TOXIQUE


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ROBIN DES BOISRdaction :Jacky Bonnemains avec Charlotte Nithart et Christine Bossard.Documentation :Charlotte Nithart, lodie Crpeau, Christine Bossard,Odile Malassis, Franois Gasnier, Tamara Vilarins, Alize Linro, ShubhaGanesan et lise Longcamp, sous la direction de Jacky Bonnemains.Coordination :Charlotte Nithart.


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ATLAS DE

LA FRANCE

TOXIQUE

ASSOCIATION ROBIN DES BOIS

CARTES DE JULIEN PERREAUT


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4

PAS DARMISTICE POUR LES DCHETS DE GUERRE. . . . . . . . . . . . . 8

PERCHLORATES : LES REVENANTS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

DCHARGES SOUS-MARINES DE MUNITIONS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12BOUESDE DRAGAGE, LE VICE CACH. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

COQUILLAGES INSALUBRES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

PCB : 717 SITES TERRESTRES POLLUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

PCB, PAS UN FLEUVE OU BASSIN PARGN. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

PARIS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

LYON. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

26STRASBOURG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

TOULOUSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

MARSEILLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

LA GRANDE BLEUE EN ROUGE ET NOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

LAMIANTE EN CORSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

LAMIANTE EN FRANCE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

DE PORT EN PORT, LA TRAME DE LAMIANTE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50LAMIANTE : UTILE POURTOUT, MORTEL POUR TOUS . . . . . . . . 52

INVENTAIRE DES DCHETS DE MARES NOIRES. . . . . . . . . . . . . . . 54

CONTENEURS : LA MONDIALISATION TOMBE LEAU. . . . . . . . 56

LA DFERLANTE DE 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

LA NOUVELLE-CALDONIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

SOMMAIRE


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5

LA GUYANE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

LE CHLORDCONE GRAVE AUX ANTILLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

LES PESTICIDES CANCROGNES, MUTAGNESET REPROTOXIQUES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

GLYPHOSATE, LE MIRACLE SELON SAINT MONSANTO ! . . . . . . . 72

LES ABEILLES NONIQUES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

A ROULE POUR LES MOUSTIQUES TIGRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

T 2015 : LES FEUX DE CHAUMESET DE FORTS . . . . . . . . . . . . . . 78

INCENDIES DLEVAGE : 749 118 MORTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

LE TOUR DE FRANCE DES CYANOBACTRIES . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

LA DROUTE DES MATIRES DANGEREUSES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

CRASHS DAVIONS EN RAFALE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

TRAVERSES DE CHEMIN DE FER :UN DCHET TOXIQUE CHEZ VOUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

CENTRALES NUCLAIRES :RSISTERONT-ELLES AUX AGRESSIONS EXTERNES ?. . . . . . . . . . 90

LA POCHETTE-SURPRISE DE LA RADIOACTIVIT . . . . . . . . . . . . . . 94CORRIDA : LA REINE PSYCHOTOXIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

ANNEXES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

PRINCIPALES SOURCES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126


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Conception graphique :Caroline Fortoul

Photogravure : QuatCoul

Flammarion, 2016Tous droits rservs87, quai Panhard-et-Levassor75647 Paris Cedex 13ISBN : 978-2-0813-6673-2N ddition : L.01EBNN000391.N001


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Robin des Bois est souvent cach, toujourspersistant et influent. Pour se battre, il faut

dune certaine manire ressembler sesennemis. a tombe bien, pour vivre heureux,les pollueurs vivent cachs et les pollutionssont toujours persistantes et influentes.

Les armes favorites de Robin des Bois sontlindpendance ne pas confondre avec liso-lement, la documentation ne pas confondreavec la paperasse et la capacit dtre surplusieurs fronts la fois grce des antennes

relais et de frquents changements dorbite.

Pour fter ses trente et un ans, lorganisa-tion a mis en chantier nuit et jour, six moisdurant, ce bateau danniversaire qui aide naviguer dans une France pleine de rcifs etde triangles des turpitudes.

INTRODUCTION


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ATLAS DE LA FRANCE TOXIQUE

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PAS DARMISTICE POURLES DCHETS DE GUERRE

Ctait 15 km de Verdun, dans la fortde Spincourt. partir de 1920, plus de

200 000 obus gaz ont t vidangs etbrls par le personnel sacrifi dun rcuprateur-recycleur de mtaux concessionnaire duministre de la Guerre. Presque cent ans aprs,sur 80 m de long et 40 de large, au lieu-ditPlace gaz, la fort est marque au fer rouge.Les arbres et les fougres refusent de sim-planter. Seul un tapis de mousse rasetolrante larsenic saventure sur le soldnud. La Place gaz est un mmorial

vivant de la guerre de 1914-1918. 5 kmde l, trois nouveaux sites de destructionde munitions viennent dtre localiss enpleins champs. En attendant dy voir plusclair, les crales et le lait sont dtruits etles vaches mises sous squestre.La France est une grande mutile deguerre. Elle nest pas sortie indemne detrois guerres durant lesquelles des armesde destruction massive ont t testes etcouramment utilises. Les munitions conven-

tionnelles ont t conues pour dchiqueterles corps et raser le bti, les munitionschimiques pour empoisonner, faire vomiret troubler la vue. Larsenal cach, soumis la corrosion, aux vibrations, aux dilatationsclimatiques, la dformation des horloge-ries internes depuis 75, 100 ou 150 ans pourla guerre de 1870, pollue et est en capacitde tuer. Les munitions rouilles librent

des composs toxiques persistants, solublesdans leau et par ailleurs utiliss comme

pesticides. Les munitions tires et non explo-ses dorment dans les forts, porte descueilleurs de champignons. Les sucreriesrcoltent chaque anne au bout des trieuses betteraves des centaines de grenadeset dobus. Dans des lacs, des grottes, des

gouffres et des terroirs loigns deslignes de front subsistent des dchargesdaprs-guerres. Les grands chantierssont retards aprs des dcouvertes de

bombes par les pelles mcaniques. Encinq ans, plus de 100 000 personnesont t vacues en attendant que lesdmineurs remplissent leur dlicate etimprieuse mission. ce rythme, lesquipes de dminage auront fini de scu-riser le sol franais dans 700 ans.

Ctait sur lle de Groix, dans la nuit du7 septembre 2014, dix jeunes gens allumentun feu de camp sur la plage des Sables Rouges.

Vers 2 heures du matin, cest le drame. Un

homme de 26 ans est tu sur le coup, un autreest grivement bless. Un obus franais de1915 enfoui dans le sable stait chauff etavait fini par exploser. Les citoyens ont droit linformation sur les risques majeurs auxquelsils sont soumis. Groix et le Morbihan sontmarqus par le risque des engins de guerre,mais ni la mairie ni la prfecture ne dlivrentdinformation prventive.


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MERMDITERRANE

OCANATLANTIQUE

0 100 km

Dchets de guerre (bombes, obus, mines, grenades, etc.)

Site de regroupementSite de destruction en activit

Ancien site de destructionDcharge

Dchets

Dcouvertes

Nord et Pas-de-Calais

23 sites de destruction desmunitions et de recyclagedes mtaux en activitde 1919 1941

Angers

Brest

Lille

Paris

Caen

Le Havre

Strasbourg

etz

VerdunVerdun

Besanon

Lyon

Saint-tienne

Bordeaux

Toulouse

Avignon

Marseille

Toulon

Nice

les dchets de guerre


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PERCHLORATES :LES REVENANTS

Dans le Nord et le Pas-de-Calais,la nouvelle est tombe en 2012

quelques jours avant la comm-moration de la fin de la Premire Guerremondiale. Finis les biberons avec du lait enpoudre et de leau du robinet pour les bbs

jusqu 6 mois ! Finis les verres deau et lacuisine avec leau du robinet pour les femmesenceintes et allaitantes ! Les sels de perchlo-rate dans leau potable dpassent les seuilsfixs par les autorits sanitairesdans 544 communes de ces deux

dpartements. La cible favoritede ces perturbateurs endocri-niens est la glande thyrode.Selon les dernires recherches,ils retardent le dveloppementintellectuel des enfants.Un sicle aprs, 1914-1918 frappe encore.Les pollutions de la guerre ne font jamaisla trve. Les restrictions daccs leaupotable se sont propages dans dix dparte-ments. Les perchlorates taient utiliss par

les armes allemandes, franaises et alliescomme propulseur et comme explosif dansles bombes et les munitions dartillerie. Plusdun milliard dobus ont t tirs.Chacun des deux belligrants croyait en uneguerre clair. Elle a mut en guerre dusure.Lpuisement rapide en Allemagne et enFrance des rserves stratgiques de nitrateimport du Chili a pouss les industries de

poudres et dexplosifs formuler des produitsde substitution.

La cartographie des communes touchespar la pollution des eaux se confond avec leslignes de front et avec les sites de neutra-lisation des obus aprs la guerre. Desferrailleurs avaient alors regroup les muni-tions abandonnes en surface et en faibleprofondeur et exploit des dchetteries deplein air o elles taient tries, dmontes,

vides au pril des travailleurs.Le cuivre, ltain, lacier taient

recycls et les poudres explosivesutilises comme engrais danslagriculture.Limpact chimique des troisguerres de 1870, 1914-1918 et1939-1945 sur les sols, sous-

sols et les eaux souterraines na jamais tmthodiquement tudi. Des anomalies encuivre et en zinc avaient bien t represdans les eaux souterraines au sud de Verdunds 1975, mais elles avaient t vite rel-

gues au rang de curiosits historiques etoccultes.Le reprage rcent des perchlorates dans leaualimentaire prfigure dautres dcouvertesfcheuses comme larsenic et lantimoineutiliss comme durcisseurs des balles, ou lemercure et le plomb utiliss comme amorcesdans les obus, si toutefois les recherches sontpoursuivies.


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Lille

Arras

Pronne

Beauvais

Soissons

Charleville-Mzires

Chlons-en-Champagne

Bar-le-Duc

Verdun Metz

Nancy

pinal

VOSGES

ALLEMAGNE

LUXEMBOURG

BELGIQUE

MOSELLE

MEURTHE-ET-

MOSELLE

MEUSE

SOMME

AISNE

OISE

PAS-DE-

CALAIS

NORD

ARDENNES

MARNE

Premire Guerre mondialeEnviron 700 000 tdexplosifs perchlorats

De 0 4 g/l

De 4,1 g/l 15 g/l

Plus de 15 g/l

Non analys

TENEUR EN PERCHLORATESDE LEAU DU ROBINET

0 50 km

Relevs effectus

en 2013 et 2014

les Perchlorates


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DCHARGES SOUS-MARINESDE MUNITIONS

Aprs 1914-1918 et 1939-1945, la mera t considre comme le meilleur

dpotoir pour assurer la scurit desgnrations futures. Locan a t pris pour undessous de paillasson. Aprs novembre 1918,des millions de munitions chimiques ouconventionnelles ont t immerges. Aprsseptembre 1945, des cargos remplis darmesont t torpills. Soixante-dix ans plustard, les paves se dlabrent. Autour, rienne pousse et rien ne bouge ; lesteneurs en arsenic dans les sdi-

ments approchent 100 mg/kg.Seuls des filets de pche fantmesagripps aux coques volent aufil de leau. Les pcheurs sont lesplus exposs lorsque les chaluts crochent ces paves ou lors-quils remontent des bombes aumilieu des poissons.La vitesse moyenne de corrosion des muni-tions est de 1 mm par an. Entre 100 et1 000 ans, elles seront manges par la rouille

et les poisons contamineront sans entrave lafaune et la flore des fonds marins. Lappella-tion de bombe retardement leur convientparfaitement.Quant aux dangers immdiats, ils proviennentdes activits de pche, des dragages et deschocs susceptibles de rveiller les munitionsdormantes. Dans la Manche, en face descentrales nuclaires de Penly et de Paluel, un

sisme de 4,4 degrs sur lchelle de Richtera sem le trouble. La destruction volontaire

dune bombe amricaine par un chasseur demines avait entran par contagion lexplo-sion dune pave pleine de munitions. Ctaiten 1999. Aprs les temptes, des munitionsroulent et schouent sur les plages.Certes, plusieurs pays europens ainsi quela Russie sinquitent des effets diffrs decette erreur stratgique, mais limmobi-

lisme rgne. La Convention sur lesarmes chimiques signe en 1995

exempte les pays signataires detoutes obligations pour les muni-tions immerges avant 1985.La France est lun des paysqui en fait le moins ce sujet.Depuis 2003, le Code de lenvi-ronnement autorise limmersion

des munitions ne pouvant tre limines terre sans prsenter de risques graves pourlhomme et son environnement. Cest seule-ment en 2017 que lusine SECOIA (Site

dlimination des chargements dobjets iden-tifis anciens), Mailly-le-Camp dans lAube,devrait raliser ses premiers essais de destruc-tion scurise des munitions chimiques.Depuis les deux dernires guerres mondiales,les dcharges sous-marines ont prospret se sont enrichies de munitions primesou invendues, de boues de dragage et danscertains cas de dchets nuclaires.


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le dOlron

le de R

le d'Yeu

le de Noirmoutier

Belle-le

le de Groix

Jersey

Guernesey

Ouessant

Pointe du Raz

MER DUNORD

OCANATLANTIQUE

MANCHE

MERMDITERRANE

lesdHyres

0 100 km

Munitionsconventionnelles

Munitionschimiques

Au large deSaint-RaphalImmersion de bombesau gaz moutarde et larsenic par lUS Navy

en 1946

Quimper

Saint-Brieuc

Cherbourg

BrestMorlaix

Saint-Malo

Caen

Dieppe

Le Havre

DunkerqueCalais

Boulogne-sur-Mer

Rouen

Nantes

Bordeaux

La Rochelle

Les Sables-d'Olonne

Saint-Nazaire

Arcachon

MarseilleToulon

Cannes

Frjus

Biarritz

Golfe de GascogneImmersion de 100 000 grenadeset autres munitions chimiquespar lAllemagne en 1960 et 1962et de 810 t de munitions problmes entre 1954 et 1972

Nord Gascogne

Sabordage de 12 cargos chargsde munitions chimiques entreseptembre 1946 et juin 1949

les dcharges sous-marines de munitions


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BOUESDE DRAGAGE,LE VICE CACH

a ressemble un champignonatomique renvers. Cest une bombe

chimique et bactriologique, uneavalanche qui recouvre en quelques minutesles peuples du fond de la mer. La catastrophese passe en face de chez vous jour et nuit par10 20 mtres de fond. La flore est tue surle coup, la petite faune suffoque. Une drague

vient de faire son travail et recommenceradans quelques heures. Depuis quil y a desarmateurs, des amiraux et des pouvoirspublics, les dragages sont prsents comme

indispensables la scurit dela navigation. Cest la dictaturedu tirant deau. Du porte-conte-neurs au voilier de course,les navires sont gagns par legigantisme. Il faut toujours pluscreuser les ports et les chenaux daccs.Chaque anne, 60 millions de tonnes deboues sont extraites dans les fonds desports de commerce et militaires, des portsde pche et de plaisance, des embouchures

et des estuaires. Les eaux ctires repr-sentent 7 % de locan et produisent plus dematires vivantes que les 93 % restants. Cestici, sur les ctes, que les boues de dragagesont immerges. Moins on va loin, moins acote cher.Les boues de dragage ne sont plus les gadouesque des maries-salopes allaient nagurebalancer hors des ports. Aujourdhui, elles

contiennent des antibiotiques, des pesti-cides, du fioul. Les vases des estuaires et des

ports sont la lie de la socit de consomma-tion. Le cocktail est toxique pour le mondemarin. Bon an mal an, la France, par sesdragages, immerge dlibrment dans leseaux littorales 3 t de mercure industriel, soit3 millions de grammes. Quelques milliar-dimes de grammes suffisent nuire auxplanctons, base des chanes alimentairesmarines.Limmersion des sdiments portuaires

rveille et disperse les cellulesdormantes phytoplancto-niques, tel Alexandriumminutum, ennemi des ostricul-teurs. De mme, des bactriesE. coli et dautres pathognes

attendent des jours meilleurs dans la matricedes sdiments. Remobiliss par les dragageset immergs, ils trouvent dans les dchargessous-marines des nutriments et des condi-tions favorables leur reviviscence. Gare

aux gastros dt, mme si par prcaution lesdragages prs des stations balnaires sontsuspendus de mai septembre.Lexposition des ufs de poissons, des larves,puis des juvniles aux eaux troubles desdragages provoque une mortalit excessiveet perturbe la reproduction et la croissance.Le monde de la mer a besoin de transpa-rence.


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Seine

Estuaire dela Gironde

MERMDITERRANE

OCANATLANTIQUE

MANCHE

Bordeaux

Marseille

Le Havre

Dunkerque

Bayonne

Rouen

Moins dun millionde tonnes par an

SITES DIMMERSIONDE DBLAIS DE DRAGAGE

Plus dun million

de tonnes par an

0 100 km

DE DBL

o nde to

Plus

N

lleir e

Nantes - Saint-Nazaire

Marseille - Fos

7 millions de tonnesimmerges/an dansla grande rade de la Loire

11 millions de tonnesimmerges entre 2007et 2009 dans le golfede Fos

Bordeaux

15 millions de tonnes

immerges/an sur17 sites dans la Girondeet lestuaire

Ports de Rouen

et du Havre

20 millions de tonnesimmerges/an dans

la baie de Seine

les boues de dragage


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COQUILLAGES INSALUBRES

Deux millions et demi de Franaispratiquent la pche de loisir. Le

pillage est gratuit. Des cars venusde toute la France dbarquent au momentdes grandes mares, y compris sur lesplages interdites pour des raisons sanitaires.Cratres dans le sable, pierres bascules, laplage ressemble un champ de mines aucrpuscule aprs le dpart des gratteurs .En Mditerrane, le ramassage seffectueaussi la nage.

Aux huit millions dhabitants

vivant sur le littoral, sajoutent desmillions de touristes en priodeestivale. Chacun rejette chaque

jour 180 l deaux uses chargesde germes pathognes doriginefcale, de rsidus de mdicamentset de produits dhygine corporelle. Ces eauxuses sont pour la plupart canalises vers lesstations dpuration, mais les fonctionne-ments dgrads et les dbordements y sontfrquents. Les lus prfrent courageusement

accuser les fientes de cormoran, les crottinsde cheval et mme les bouses des lphantsde cirque en promenade sur la plage. Il suffitdun litre deaux uses pour polluer 50 000 ldeau de mer.

Avant dtre prlevs, les oursins, lespalourdes, les coques, les praires, les tellines,les moules et les hutres ont dj t victimesde trois agressions :

les germes pathognes, bactries et virus,principalement responsables de gastro-

entrites, diarrhes, nauses et vomisse-ments. Une cuisson longue est obligatoire. les planctons toxiques dont le dveloppe-ment est accru par les rejets de dragage etqui mettent des toxines diarrhiques, para-lysantes et amnsiantes. Celles-ci rsistent la cuisson. les polluants chimiques et radioactifs venusde lindustrie, de lagriculture et des acci-

dents maritimes. Une consommation

prolonge peut induire des maladiesgraves sur le long terme.Aux interdictions permanentessajoutent des interdictions tempo-raires aprs des orages, desinondations, des rejets accidentels

ou des arrives massives dalgues vertes.Dans certains cas, les limites dinterdictionsarrtent comme par miracle aux frontiresdune commune. La vigilance simpose. Lesmairies sont encore peu communicantes dans

ce domaine. Les prfectures, les directionsinterrgionales de la mer et la presse localesont les meilleures sources dinformation.Une quarantaine dpisodes dintoxicationsalimentaires collectives sont recenss chaqueanne en France. Les intoxications individuellessont innombrables. Le plus prudent est desapprovisionner auprs des professionnelsde la conchyliculture.


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le de R

le dYeu

Noirmoutier

Belle-le

Jersey

Guernesey

Ouessant

MER DUNORD

OCANATLANTIQUE

MANCHE

Vannes

Quimper

Morlaix

Lorient

Saint-Brieuc Saint-Malo

Dieppe

Calais

Boulogne-sur-Mer

Nantes

La Rochelle

Les Sables-dOlonne

Caen

Brest

Bordeaux

PCHE DE LOISIR AUX COQUILLAGESClassement sanitaire des zones surveilles -dbut 2016

Interdite au moins pour une espce(bulots, coques, moules, etc.)

Dconseille ou avec prcaution(cuisson recommande)

0 100 km

Bretagne -Nord des Pays-de-la-LoireInterdictions multiplesen raison de pollutionsbactriologiques oude prolifrations deplanctons toxiques

Seine-Maritime

Prolifrations deplanctons toxiques

!

!

Bassin dArcachon

Prolifrations deplanctons toxiques

!

Corse

Narbonne

Montpellier

Marseille

Toulon

!Mditerrane

Prolifrations de planctonstoxiques et alertes

bactriologiques aprsles inondations et les crues

la pche de loisir aux coquillages


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PCB :717 SITES TERRESTRES POLLUS

Les polychlorobiphnyles PCB sontdes tueurs en srie. Ces hydrocarbures

chlors taient, dans les annes 1930,produits aux tats-Unis par Monsanto. Ilsse prsentent sous la forme dune huile

visqueuse, odorante et incolore virant versle jauntre. Ils se sont rpandus dans lemonde entier avant dtre bannis laube delanne 2000. leur manire, les PCB sontdes cousins de lamiante, des bons tout quieux aussi se sont introduits dansles maisons et les usines. Rsis-

tants au feu, la rouille, la pluie,ils ont reu plusieurs mdailles.Les lectriciens et les assureurs lesont adors. Mettre du PCB dans untransformateur lectrique, ctait y mettre unpompier. Stabilisants, plastifiants et liants,les PCB ont t trs sollicits. Ils ont t asso-cis des pesticides, des peintures, des encres,des textiles, des mastics, des caoutchoucs, desbitumes, des adhsifs, du linolum et mmedes chewing-gums. Monsanto les commercia-

lisait sous la marque Asbestol, Westinghousesous le nom dInerteen. Rhne-Poulenc,principal producteur franais install Pont-de-Claix dans lIsre, avait trouv le nomgnial et doux de pyralne. Les agences decommunication avaient uvr pour effacer lessouvenirs traumatisants du chlore, premirearme chimique du XXesicle : tentative russied dulchloration !

En ralit, le pyralne est un mchant. Ds1937, Monsanto savait que les PCB taient

toxiques et provoquaient en cas de contact oudexposition prolonge des dermatoses spci-fiques, les chloracns.

Aujourdhui, les PCB sont classs commecancrognes certains par le Centre inter-national de recherche sur le cancer etreconnus par lONU, les conventions inter-nationales et lUnion europenne comme

des polluants majeurs, persistants,transfrontires et transgenres.

Ils saccumulent dans les chanesalimentaires, retardent la crois-sance, abaissent les dfensesimmunitaires et les capacits de

reproduction. Seuls ou en bande organiseavec dautres polluants, les PCB entravent lescapacits intellectuelles des jeunes enfants.En prime, pris dans des incendies, ils dgagentdes nuages de dioxines et de furannes qui sedposent sur les vgtaux, les voiries et lesbtiments et aggravent la contamination

sanitaire, environnementale et urbaine.Rassembles en grappes ou dissminessur les territoires, des centaines de frichesindustrielles continuent de distiller goutte goutte les PCB dans les sols et dans leseaux. Les transformateurs abandonns sont

vandaliss pour en extraire le cuivre et lesPCB liquides sont alors vidangs dans lessols et les cours deau.


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MER DUNORD

MER

MDITERRANE

OCANATLANTIQUE

MANCHE

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Somme

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Seine

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Indre

Seine

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Site isol

Concentrationde plusieurs sites

SITES TERRESTRESPOLLUS AUX PCB

Site iso

Concende plus

POL U S A

0 100 km

AN

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Bassin Artois-Picardie

95 sites pollusBassin Rhin-Meuse

85 sites pollus

Bassin Seine-Normandie152 sites pollus

Bassin Adour-Garonne47 sites pollus

Bassin Loire-Bretagne109 sites pollus

Bassin Rhne-Mditerrane229 sites pollus

Atoll de Hao(Polynsie)

GuadeloupeGu

LilleValenciennes

Parisa

e

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ReimsMetz

Nancy

Le Havre

Rouen

Nantes

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Limoges

Bordeaux

Toulouse

Marseille

Grenoble

LyonSaint-tienne

Mulhouse

Strasbourg

Orlans

Martinique

La Runion

pcb : les sites terrestres


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PCB, PAS UN FLEUVEOU BASSIN PARGN

En 1966, le biologiste Sren Jensendtecte en Sude dans les viscres

de 200 brochets et dans les plumesdun aigle prdateur de poissons une myst-rieuse molcule. Entre sournoisement dansles milieux aquatiques, elle a la vie dure etrsiste un bain de plusieurs heures dansde lacide sulfurique en bullition. Jensenredoute quelle ne soit diffuse partout. Il ena la preuve en analysant les cheveux de sonpouse et de ses trois enfants. Dtailinquitant, cest dans les cheveux de

la petite dernire en cours dallai-tement que les traces sont les plusimportantes. Aprs des recherchesfbriles et des changes avec desindustriels de la chimie allemande,Jensen dcouvre lidentit des enva-hisseurs. Il sagit des PCB.Deux ans plus tard, aux tats-Unis et en

Angleterre, les PCB sont reprs dans les foieset les ufs des oiseaux de mer. Au dbut, cettehistoire de mouettes empoisonnes est prise

la lgre par ltat-major de Monsanto, maisla plaisanterie tourne vite court. Deux ans plustard, les PCB sont dcouverts dans les ufsdes manchots Adlie en Antarctique et dansles poissons des lacs canadiens en Arctique.Monsanto comprend vite le danger. Redou-tant des actions en justice aux tats-Unis ouun appel linterdiction totale des PCB loc-casion de la Confrence des Nations unies sur

lenvironnement de 1972, la multinationaleannonce quau plus tard en mars 1971, toutes

les livraisons destines des usages ouvertset dispersifs seront dfinitivement arrtes. Nous voulons rester matres de notre destinplutt que dtre submergs par un raz demare dmotions populaires. Lobjectif dela manuvre tait de sauver 70 % du march,celui des quipements lectriques qualifisde systmes clos confinant les PCB et les

empchant de sintroduire dans lenvi-ronnement global.

Monsanto a russi imposer sa doctrinepionnire de lusage contrl desPCB. Cest seulement en 1976 que leur

vente a t totalement interdite auxtats-Unis et en 1987 en France.Pourtant, ds 1975, des teneurs fortesen PCB avaient t dceles dans les

vases, les mousses et les algues du Furans,un petit affluent du Rhne. De la perche aubrochet, tous les poissons taient contaminspar deux sources locales, un gout communal

et une usine de charcuterie.Aujourdhui, les PCB npargnent aucun fleuveet bassin versant. Les chanes alimentairesaquatiques sont imprgnes. Les anguilles qui

vivent prfrentiellement dans la vase sont lesplus contamines. Les excrments des loutresqui raffolent des anguilles sont pleins darteset de PCB. Mme les sardines et les crabes dela baie de Seine sont empoisonns.


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MER DUNORD

MERMDITERRANE

OCANATLANTIQUE

MANCHE

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Somm

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Seine

Loire

Durance

Cours et plansdeau pollusZone maritime concernepar une restriction sur lessardines et les crustacs

RESTRICTION DE PCHE OU DECONSOMMATION DES POISSONSLIE AUX PCB

0 100 km

Bassin Artois-Picardie6 arrts

Bassin Rhin-Meuse

5 arrts

Bassin Seine-Normandie18 arrts

Bassin Adour-Garonne21 arrts

Bassin Loire-Bretagne17 arrts

Bassin Rhne-Mditerrane91 arrts

pcb : les sites aquatiques


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PARIS

Vingt-deux kilomtres de Seine, debassins et de canaux pollus par les

PCB. Dans le canal Saint-Martin,poisons et poissons sont encore plus prochesque dans le dictionnaire.

LES ENFANTS DE PLOMBEntre 1995 et le premier semestre 2014, lIns-titut de veille sanitaire a dpist 7 527 casde saturnisme dont 2 162 Paris. Les pein-tures au plomb, les cailles, les poussires,les dcapages sans prcaution

des logements et des partiescommunes sont en cause. Le satur-nisme serait en rgression, maisles experts estiment quil est troptt pour baisser la garde. Malgrune interdiction prononceen 1949, lusage des peintures auplomb par les professionnels sestpoursuivi jusquen 1974 et par les particuliers

jusquen 1983. Le plomb est toxique. Chezles enfants, il diminue le quotient intellec-

tuel, induit des troubles du comportement,de lhumeur et des retards de croissance. Lessignes cliniques de la contamination ne sontpas spcifiques ou immdiatement percep-tibles. Le saturnisme avance masqu.

PARIS ASSIGLes pollutions agressent le patrimoine.Notre-Dame, construite en calcaire luttien

comme le Louvre et lglise Saint-Eustache,se desquame sous laction des suies char-

ges dacides sulfurique et nitrique et secouvre de crotes noires et grises. Lairde Paris au XXIesicle ressemble celui duXVIII

e sicle. Airparif rappelle que les parti-cules disperses dans lair sont misesnotamment par le chauffage au bois. Lesstatues des rois de Juda au-dessus des troisportails de la cathdrale ont t dcapitesen 1793. Les ttes ont t retrouves lors

de travaux souterrains en 1977.

Elles portent sur les visagesdes taches sombres provenantde lexposition aux suies de lacombustion de bois.Pour le dioxyde dazote, pneumo-gne, lobjectif de qualit sanitaireest couramment dpass sur600 km de voiries et dans leur

zone dinfluence. Deux millions dhabitantssont touchs. Pour le benzne cancrogne,lobjectif de qualit est dpass le long de

90 km de rues et daxes routiers. Pour lesparticules ultrafines, tous les poumonsdes mammifres parisiens sont eux aussiconfronts au dpassement des objectifs dequalit.Intramuros o prolifrent des chantiers sansgne, de plus en plus de cobayes ressententles particules de bruits, mises par le traficou les activits domestiques, entrer par


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PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

PB C

B

Pollutionatmosphrique(dont benzne)

Po utiontmosph

(do t benroutire

ferroviaire

et arienne

iquene)

outi

er oviai

et arien

Pollutionsonore...

Crmatoriumdu Pre-Lachaise

Levallois-Perret

Vanves

Ivry-sur-Seine

Champs-lyses

Place dela Bastille

MontmartreMontmartre

MontparnasseMontparnasse

Seine

Seine

TourEiffel

Notre-Dame

0 1 km

V

Entreposage de dchets

radioactifs

Chausses contenantde lamiante

Jardin partag(sur site pollu)

Eau pollue aux PCB

Ligne trs haute tensionsouterraine (225 000 volts)

Risque plomb

PCB

Entr

adi

Chade l

Jard(sur s

paris 105,4 km2/2 240 621 habitants (2012)


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effraction dans leurs oreilles et traverserleurs membranes corporelles. Les bruits sont

des perturbateurs endocriniens. Ils peuventrendre dpressif ou agressif. Chaque Pari-sien perdrait 7,3 mois de vie en bonne santpar la faute des mix de dcibels terrestreset ariens.

PRE-LACHAISELe crmatorium est en surchauffe. Malgrlinstallation en 2008 de filtres hauteperformance en sortie des chemines

trop courtes, le Pre-Lachaise est dans lepeloton de tte des metteurs industriels demercure de la rgion parisienne avec linci-nrateur dordures mnagres de Crteil,dans le Val-de-Marne. Le mercure gazeuxdu Pre-Lachaise provient en partie de lafusion des amalgames dentaires. Le crma-torium historique est habitu aux matiresdangereuses. Dans la dcennie 1900-1910,

il consommait 50 m par mois de toiledamiante qui permettait lincinration

des corps sans mlanger les cendres et lescombustibles.

SUR LES PAVS LAMIANTELes ingnieurs des Ponts et Chausses ontparfois des ides gniales. On connat lesronds-points, on connat moins lapplica-tion principalement sur les chausses pavesdenrobs amiants entre 1970 et 1995.Lamiante tait cens rsister labrasion

du trafic routier et prolonger la dure de viedes revtements. Les fibres damiante ontcontribu lempoussirement de Paris. Lecadavre a t sorti du placard en 2013, alorsque les inventaires obligatoires damiantepour les lieux accueillant du public devaienttre achevs fin 2003. En ltat actuel desconnaissances, 836 000 m2de voiries amian-tes sont identifis.


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PARIS

ENFANTS SUR TENSION

Cas unique en France, 85 km de lignes trs haute tension (THT) de 225 000 volts

se faufilent sous Paris dans des galeries peine souterraines affleurant lestrottoirs et les rues, 3 m des rez-de-chausse, des entresols, des terrassesde caf et autres lieux publics. Elles mettent des champs lectromagn-tiques dextrmement basse frquence (EBF) classs depuis 2002 commecancrognes possibles pour lespce humaine. Les champs EBF sont enparticulier souponns de favoriser le dclenchement de leucmies infantileset pourraient tre impliqus dans le dveloppement de pathologies neuro-dgnratives. LAgence nationale de scurit sanitaire de lalimentation, delenvironnement et du travail recommande de ne pas installer de nouvellescrches et coles primaires proximit immdiate des lignes THT arienneset de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels tablissementssensibles. LAgence sanitaire na pas pris en compte les lignes THT qui passentau-dessous et na pas de mot pour les familles qui lvent des enfants duberceau au vlo quelques mtres dune ligne THT enfouie. Son altesse EDFtoute dvoue lintrt gnral et au renforcement de la capacit lec-trique au sein de la Ville lumire crase les intrts particuliers. Elle cartedun revers tous les risques sanitaires des lignes THT enfouies ainsi que les

risques acoustiques, vibratoires et chimiques des 38 sous-stations lec-triques souvent comprimes sur 300 m2 dans un tissu urbain dense, alorsquen milieu rural elles stalent sur 2 ha protgs lcart des habitations.


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LYON

Vingt-deux kilomtres de Sane etde Rhne pollus par les PCB. Sont

interdites la pche en vue de laconsommation humaine et animale et lacommercialisation des anguilles, brmes,barbeaux, silures, carpes, chevesnes ainsique des brochets de plus de 2,5 kg. Lyon,les quenelles de brochet sont en voie dedisparition.

LE VIIeARRONDISSEMENT :UN POINT CHAUD

P4 : le virus du secret se dveloppe Lyon. Cest ce quannonaitRobin des Bois, le 5 mars 1999dans un de ses communiqus. Cepalais des virus o les recher-cheurs sont en qute de vaccinshberge les vecteurs des piresmaladies contagieuses : Ebola,grippes aviaires, peste et cholra sont emma-gasins derrire ces murs banals, peineplus protgs que les avoirs des clients dune

agence bancaire. P4 entrepose ses virusmortels en plein cur de Lyon, 150 m duRhne. Comment la Fondation Mrieuxa-t-elle pu imposer la ville et ltat unetelle bombe bactriologique potentielle-ment dissminatrice, sans enqute publique ?Mme la Chine, qui nest pas trs regar-dante en matire de distance de scurit,a construit son P4 lcart du centre-ville

de Wuhan. Ngligence, malveillance, dfail-lances dans les modalits de transport des

souches malfiques, dans lhyginisationdes cadavres danimaux expriments ou lagestion des eaux et litires contamines, lesfacteurs de risques sont multiples. Celui dubioterrorisme est sans nul doute apprci sa

juste valeur au sommet de lappareil dtat.Le pilote de Germanwings a volontairementcras son Airbus 77 km dun complexenuclaire. Aujourdhui, les meilleurs experts

en cindynique, la science des

dangers, estiment que linstalla-tion sensible la plus vulnrabledans ce spectre de risques est leP4 de Lyon. Le btiment secretet discret a t construit juste ct dun ex-Chimicolor baignantdans le trichlo et dune veillestation-service Total trempant

dans le benzne. En 2006, dans le cadre dela requalification du quartier en tertiairescientifique, des ouvriers ont t svre-

ment intoxiqus en creusant des parkings.Face au P4, le laboratoire Biomnis entreposedes dchets radioactifs.

2 MILLIONS DE MTRES CARRSDE FRICHES INDUSTRIELLESElles sont en cours de reconversion usagesrsidentiel, rcratif, tertiaire ou univer-sitaire. Par le tapage sur la haute qualit


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PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

A7

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Place

Bellecour

Parc de

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Stade de

Gerland

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Laboratoire P4

0 1 km

Entreposage dedchets radioactifs

Site pollu(hydrocarbures,mtaux lourds, etc.)

Site p( ydrom au

Site Seveso

Risque infectieux

Eau pollue aux PCBPCB

Villeurbanne

Vnissieux

Pierre-Bnite

Pollutionatmosphrique

Pollutionatmosp rique

Gare Lyon-Part-Dieu

lyon 47,9 km2/496 343 habitants (2012)


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environnementale et par des maquettes flat-teuses, ces programmes de renouvellement

urbain attirent les classes moyennes danstoutes les mtropoles et Lyon en particu-lier. Les primo-accdants la proprit sontmal informs des insalubrits rsiduelles etdes risques sanitaires induits par le dga-zage des sols, laccumulation des vapeursorganiques dans les premiers niveaux desimmeubles, les envols de poussires dans les

jardins partags et les espaces verts priva-tifs. La plupart du temps, ils dcouvrent

les servitudes et les inconvnients aprs lasignature du compromis de vente ou par lebouche--oreille aprs leur installation. Prisau pige de la pnalit environnementale,

ils se taisent pour ne pas dprcier la valeurde leur patrimoine. Quant aux heureux

bnficiaires de logements sociaux enfinsortis dune interminable file dattente oupromus par un coup de piston, il ne fautpas compter sur eux non plus pour se lancerdans des ptitions de protestation contre lesdcharges internes recouvertes par 30 cm deterre vgtale et parsemes darbres de bassetige. La loi du silence unit les occupants, lespromoteurs dbords sur le terrain par despollutions suprieures celles qui taient

escomptes sur papier et les diles satisfaitsdengranger des taxes foncires. Cest aussipar ce biais immobilier que se dveloppe Lyon et ailleurs le virus du secret.


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LYON

LA POLLUTION ATMOSPHRIQUELa Commission europenne a engag un contentieux contre la France pour

le dpassement des valeurs limites en particules et dioxyde dazote dans lairlyonnais. Deux dcouvertes rcentes modifient ce profil traditionnel. Lyon estpollu par lagriculture. Lexcs de particules en suspension dans lair vientdans les premiers mois de lanne des apports de nitrates dammonium. Lori-gine pressentie de cet intrant inattendu dans les poumons des Lyonnais seraitla volatilisation de lammoniac aprs les pandages de lisiers et dengrais dansles rgions limitrophes et dans les trois pays voisins, lAllemagne, la Suisseet lItalie. Un autre alien olien plane sur Lyon : le lvoglucosan. Ce nest pasun polluant proprement parler, cest la signature spcifique de la filirebois-nergie en dveloppement dans le couloir Sane-Rhne. La combus-tion du bois en chaufferie industrielle ou dans les foyers domestiques metdes arosols dhydrocarbures et de benzne cancrognes. Les efforts pourremettre dans sa bote le diable de la pollution atmosphrique manquent decohrence. Dune main, lUnion europenne et la France limitent la teneurde benzne dans lessence, de lautre, elles font de la combustion du bois unpilier de la transition nergtique. Les jours dhiver, le chauffage au bois peutcontribuer jusqu 70 % la pollution atmosphrique dans la rgion lyonnaise.

Lyon intramuros, les dcs anticips cause de la pollution atmosphriquesont estims 110 par an et les hospitalisations pour motifs respiratoires etcardiovasculaires 330 par an.


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STRASBOURG

Dix-sept kilomtres de Rhin et 13 kmdIll pollus par les PCB. Il est interdit

de consommer des anguilles pches Strasbourg. Linterdiction est largie auxcarpes dans lIll et ses bras.

41 SITES POLLUSLes polluants dominants sont les hydrocar-bures et les solvants chlors. Ils font pesersur lalimentation en eau potable de la villedes risques importants. Les jardins

vivriers en portent lempreinte.

Dans la Robertsau, 700 parcellessont soumises une interdic-tion darrosage. Leau souterrainesent le fioul. Tout ct, le portaux ptroles (85 ha) a t mis enservice en 1923, rquisitionn parlAllemagne pour stocker le carbu-rant des U-Boot et bombard en 1944. lapollution historique sajoutent les fuiteschroniques des bacs, des pipelines et desflexibles de transvasement du trafic fluvial.

Cent soixante-deux jardins de lElsau sontau mme rgime sec. Leau souterraine sentle perchlorothylne. Rue de lUnterelsau,une blanchisserie industrielle a recouruau nettoyage sec entre 1956 et 1984. Unlitre de perchlo pollue un million de mtrescubes deau.Lcoquartier Danube est en gestation surdes remblais portuaires dorigine inconnue

et sur lemprise de lusine gaz inaugureen 1925 et dmolie en 1970. Sont reprs sur

le site du mercure, du benzne, des cyanures,du goudron librant des gouttes dhuiledans les eaux souterraines. Un seul niveaude sous-sol est creus et des dispositionstechniques sont appliques pour couper letransfert des vapeurs et des odeurs vers lairintrieur des 650 logements, de la maisonde retraite et de la rsidence tudiante. Le

cas particulier de lcole mater-nelle est soumis lexpertise de

lagence rgionale de sant.Lancienne brasserie Kronenbourga laiss dans les sols un cocktail demercure, darsenic et de PCB. Unepremire demande de lotissementavait t carte par les servicesde ltat. Une deuxime introduite

par Bouygues Immobilier huit ans plus tarda eu plus de succs. Le quartier des Bras-seurs sort des terres pollues.La loi du 3 aot 2009 sur la mise en uvre

du Grenelle de lenvironnement prescrit undiagnostic des sols des coles et crchesbties sur des sites pollus ou proxi-mit. Sur sept tablissements examins Strasbourg, quatre exigent des mesuresdamnagement correctives pour prserverdes risques sanitaires les enfants en bas ge,les lves, les enseignants ou personnelslogs sur place.


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A4

A351

ALLEMAGNE

Rhin

Rhin

Ill

Ill

ArodromeStrasbourg-

Neuhof

Cathdrale

Universit

Pont delEurope

PlaceKlber

Parlementeuropen

Port auxptroles

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3 entreposages

8 entreposages

0 1 km

Eau pollue aux PCBPCB

Entreposage dedchets radioactifs

Site pollu(hydrocarbures,mtaux lourds, etc.)

au pB

Site p(hydromtau

Site Seveso

cole surun site pollu

Jardins vivriers(sur nappe pollue)

PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

Pollutionsonore...


0 1 km


routire

ferroviaire et

industrielle

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A3

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strasbourg 78,3 km2/274 394 habitants (2012)


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ENTREPOSAGEDE DCHETS RADIOACTIFSQuand dans une ville existent des ruesMarie-Curie, Pierre-Curie ou Becquerel, ellesmnent souvent des laboratoires anciens ouexistants de recherches sur le nuclaire. Cestbien le cas au nord du quartier Cronenbourgo un racteur exprimental a t exploitde 1967 1997. Il est aujourdhui dmantel,mais les locaux restent sous surveillance.

proximit, sest rige partir de 1963une radieuse cit nuclaire de 2 000 loge-

ments. Dix-huit sites dentreposage de dchetsradioactifs sont inventoris Strasbourg.Faute de filire dlimination disponible, unentreposage va se prolonger : le CNRS dtientdes sources usages de radium 226 dont lacti-

vit radiologique globale est de 650 milliardsde becquerels soit 17 550 mg de radium 226.Lexposition rapproche 1 mg de radium estsusceptible de dclencher une lsion canc-reuse cutane.

POLLUTIONS ATMOSPHRIQUESET SONORESLa Commission europenne a engag uncontentieux contre la France pour le dpasse-ment des valeurs limites en dioxyde dazote Strasbourg. Plus de 25 000 personnes,13 tablissements denseignement et 4 tablis-sements sanitaires sont exposs aux bruitsroutiers dpassant la valeur limite, tandisque 2 800 personnes souffrent des bruits ferro-

viaires.

MICROPLASTIQUESVERS LA MER DU NORDLe Rhin au niveau de Strasbourg et deKehl en Allemagne charrie en surface plusde 250 000 particules de plastique par kilo-mtre carr, des fragments de dchets, defibres synthtiques et des granuls sphriquesutiliss par la plasturgie. Selon luniversit deBle, le Rhin rejette la mer 191 millions departicules de plastique flottantes chaque jour.


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STRASBOURG

LE PORT AUX PTROLESCest un bloc serr de sept sites Seveso : plus de 400 000 m3dhydrocarbures

stocks dans 86 bacs, une usine de production doxygne liquide et un incin-rateur de dchets dangereux et hospitaliers encercls par des mouvementsde matires dangereuses en pagaille, 1 100 camions, 10 ptroliers fluviaux et2 trains par jour. Malgr les risques connus, la pousse urbaine et les activitsde loisir sen rapprochent irrsistiblement et jouent avec le feu. La carte offi-cielle du plan de prvention des risques technologiques (PPRT) dlimite deszones concentriques. Le code couleur est clair. Il va du rouge pour un risquemortel au bleu pour les risques de blessures et de brlures avec en troisimeligne une zone raye qui doit pouvoir tre totalement et rapidement vacue.Le PPRT du port aux ptroles se plie aux contraintes du terrain et vite de

justesse lvacuation potentielle de lhpital Saint-Franois, de deux maisonsde retraite et dune crche. Les primtres de risques semblent gravs dansle marbre et donnent tort aux habitants et aux usagers qui en sont exclusdes garanties de scurit. La grande oublie est lAllemagne. Les risques sin-terrompent sur les pointills au milieu du Rhin, la ligne de dmarcation entreles deux pays. Il y a deux sites Seveso Kehl. partir du port aux ptroles,Prodair envoie du gaz par canalisation sous le Rhin. Sur le fleuve naviguent en

flux tendu des cargos fluviomaritimes, des barges bourres de conteneurs etdes navires de croisire. La coopration dans le domaine de la prvention et dela gestion des risques entre lAllemagne et la France reste insuffisante.


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TOULOUSE

Matelote danguilles : danger ! Dixkilomtres et demi de Garonne

sont pollus par les PCB et par leperchlorate dammonium.

COQUARTIER RIME MALAVEC SANTTrente-huit sites sont officiellement pollus.Prs de la Garonne, un polygone de tir, unepoudrerie et le Groupement industriel desarmements terrestres (GIAT) ontpollu 100 ha durant 200 ans. Le

polygone de la Cartoucherie a ten partie reconverti en Znith, pleuniversitaire, htelier et funraireau dbut des annes 2000. Lhabitattait alors exclu laplomb des solset des eaux plombs. Aujourdhui,les scrupules sanitaires ont disparu,3 100 appartements se vendent sur plan.Les premiers habitants sinstallent dans unclimat de guerre froide. Plus de 60 000 obusont t retirs des sols. Cinq fois plus quat-

tendu Les pollutions diffuses sont bien plusdifficiles cerner que les obus. La construc-tion du groupe scolaire de lcoquartier de laCartoucherie a dailleurs t diffre.En bordure du canal du Midi, Bouyguessest empar dune ex-usine de munitions.Les immeubles servent de couvercles unepoubelle o 62 000 t de dchets ont tentasses. Ferm en 2009, Nadal le ferrail-

leur tait l depuis 1946. Un raclage dessols et le confinement in situdes dchets ont

permis Bouygues de lancer une nouvelleopration immobilire.Sur lex-site Nobel-Bozel, un immeuble-usinea pouss. Une servitude permet en tout tempslaccs des inspecteurs des installations clas-ses. Sur ce site, le chrome rde.De son ct, Vinci vise le chemin de Lapujade une demi-heure de marche du Capitole. La

rue est pave de 25 ex-ateliers indus-triels potentiellement polluants.

Trois cents logements y sont enprojet.

CRCHES ET COLESSUR SITES POLLUSSoixante-huit crches et colesont t diagnostiques Toulouse.

Vingt et une sont considres comme saines,44 ne posent pas en ltat de problmes mais la condition imprative de veiller au bontat des dalles et autres revtements qui

empchent le transfert des polluants lin-trieur des btiments. Trois tablissementsont d faire lobjet de mesures correctives.Ce classement provient dune dmarchenationale exemplaire lance en 2009 parltat afin de vrifier que les enfants, lespersonnels et leurs familles ne sont pasexposs des risques sanitaires cause dessols pollus.


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A6

20

A620

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A61

A62 A68

AroportToulouse-Blagnac

Place du Capitole

Garonne

PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

PCB

Canal

latral

Canal

du Midi

Mmorial

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Pollutionsonore

nocturne

llutionsonore

nocturne

0 1 km

A61

Site pollu(hydrocarbures, mtaux lourds, etc.)

Site Seveso

Entreposage de dchetsradioactifs

Eau pollue aux PCB

Ballastires

PCB

cole sur un site pollu

toulouse 18,3 km2/453 317 habitants (2012)


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SITES SEVESOAu nord, Esso et STCM font courir des risques

thermiques et dexplosion aux entreprisesvoisines, aux habitants, aux usagers des pistescyclables, du canal latral et de la rocade A620.

Vigilance larrt de bus des lignes 15 et 59et Chez Francis, le restaurant de la zone.

DCHETS RADIOACTIFSDix sites dentreposage de dchets radioac-tifs sont recenss. Les universits, centres derecherches, laboratoires et hpitaux entre-

posent les dchets de tritium et de carbone 14avant de les expdier lincinrateur deMarcoule, dans le Gard, lorsquil est dispo-nible. Les transports se font par route. Desradionuclides liquides sont traits sur placepar dcroissance et rejoignent par les goutsla station dpuration de Ginestous. Les alguesde la Garonne sont marques par liode 131.

POLLUTIONS SONORESET ATMOSPHRIQUESDe 1781 2001, 10 boums industriels aumoins ont traumatis Toulouse et ls desdizaines de milliers doreilles. Le dernier,dont lexplosion a t entendue plusde 75 km la ronde, a dtruit lusine AZFet les quartiers environnants ; 31 personnesont trouv la mort et plus de 2 400 ont tblesses.Partout dans la ville, les bruits continus desdeux-roues, des voitures, des camions, des

trains et des avions de Blagnac irritent nuitet jour la cit par fuseaux et par cercles.La pollution acoustique va de pair avec lapollution atmosphrique par le dioxydedazote. De la rue de Metz en centre-villeaux rocades priurbaines, les particulesfines irritent les voies respiratoires et laCommission europenne.


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TOULOUSE

LES BALLASTIRESToulouse conserve un legs militaire dans quatre tangs en bordure de la

Garonne plus connus sous le nom des ballastires de Braqueville . Desmilliers de tonnes de nitrocellulose y ont t immerges aprs la fin de laPremire Guerre mondiale. Ctait une mesure de prcaution et de gestion,un entreposage industriel garantissant moyen terme la sret et la dispo-nibilit des explosifs en cas de besoin. Une partie du stock a dailleurs tutilise pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les ballastires se sont nouveau remplies aprs 1945. Les poudres de nitrocellulose sont aujourdhuides dchets ; elles sont sorties de leurs caisses en bois et en zinc et se sontrpandues dans les fonds. Cent vingt mille tonnes de vases, de graviers etde dbris vgtaux sont contamines. Les rsidus de nitrocellulose sontinflammables et explosifs ltat sec. La profondeur moyenne des ballas-tires est de 3 m. Depuis 95 ans, les carts de niveaux oscillent entre 57 cmet 1,05 m. Si les tangs, cause dun ala climatique ou gologique, venaient se vider, ce serait une nouvelle catastrophe pour le sud de Toulouse etles communes riveraines. Cette situation est dautant plus anxiogne quesi lon prend de la hauteur, on trouve quelques centaines de mtres le siteSeveso Herakles, ex-Socit nationale des poudres et des explosifs, et la

friche pollue dAZF et reconvertie en vaste centre de recherches et de trai-tement du cancer accueillant ds maintenant des milliers de chercheurs, demdecins, dinfirmiers et de patients.


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MARSEILLE

Onze kilomtres de lHuveaune, lefleuve ctier, pollus par les PCB.

Trente-cinq kilomtres de littoralquil faut protger et dont il faut se protger.

52 SITES POLLUSDe la Madrague aux calanques de Callelongue,les usines dacide sulfurique et les fonderiesde plomb se sont enracines ds le XIXesicle.

Aujourdhui, les rsidus de plomb dpassentles seuils dalerte dans les sols et lescoquillages. Le dpistage du satur-

nisme infantile qui a t instituen 2005 a confirm que les enfantsde moins de 6 ans encourent desrisques sanitaires aprs une frquen-tation rgulire dune demi-journepar semaine de la plage de Samna,une plage dsormais interdite aupublic mais o la baignade reste autoriseLa pollution du sable est reconnue, pas cellede leau de mer.Mistral et tramontane agitent les poussires.

Lair local est pollu par les friches indus-trielles. Dans le quartier de la Madrague,Oceanis Promotion sentte construire285 logements et 35 maisons de pcheurs .Les vases du port de la Lave et de lanse delEstaque sont teintes darsenic et de mercureprovenant de Metaleurop qui, jusquen 2001,produisait du trioxyde darsenic dans uneusine juche sur la falaise.

Plus les sites sont pollus, plus leur valeurfoncire est leve et plus ils sont maquills

en coquartier. Cest le cas du projet Smartseille . Llot dmonstrateur seraau-dessus de lex-usine gaz. Les canalisa-tions goudron sont restes en place. Deschampignons amateurs de goudron sontchargs de les nettoyer. Les terres polluesseront enfouies sous la voirie.

PLAGES POLLUESLHuveaune prend sa source dans

la Sainte-Baume. Il parcourt 51 kmdont 20 en zone urbaine colmatepar le bitume. Pendant les pluiesdorage, les trombes mditerra-nennes font brutalement enflerle niveau de ce cours deau qui enpassant du rgime sec au rgime

crue, lessive tout sur son passage. La plagede lHuveaune dite pluchures Beach et lesplages du Prado, de Borely et de Bonneveinesont alors envahies par les germes fcaux.

Seize plages de Marseille sont soumises ces alas rares mais rguliers. Le parcbalnaire accueille 2 millions dusagers paran. Le respect des interdictions de baignadevite otites, eczmas et diarrhes.Ct dchets la cte, les spcialits deMarseille sont les btonnets de glace, lespapiers toilette et les gravats. Les bouteilles,les mgots et les Coton-Tige sont innombrables


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Cassis

les du Frioul

MERMDITERRANE

Terminal

croisire(pollution

atmosphrique)

les du Fri ulPCB

Arsenic

Calanque de CortiouRejet des eaux dela station dpurationde Marseille

StadeVlodrome

Parc nationaldes Calanques

Notre-Dame-de-la-Garde

Vieux-Port

AlusuisseLonza

Pechiney-Rio Tinto

Huv

eaun

e

Jarre

t

Ruisseau desAygalades

La Madrague

Calanque deCallelongue

Plage en

vigilancebaignade

Entreposagede dchetsradioactifs

Feux cielouvert(depuis 2014)

Site pollu(hydrocarbures,mtaux lourds,

etc.)

Zonedaccumulationde dchetsdans leau

Site Seveso

0 1 km

Eau pollueaux PCB

PCB

PCB

PCB

marseille 240,6 km2/852 516 habitants (2012)


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mais Marseille nen revendique pas lex-clusivit. Le Vieux-Port et les les du Frioul

sont identifis comme de vritables piges dchets.

FEUXPlus de 50 ha de terrains vagues avecordures et pneus sont partis en fumestoxiques entre 2009 et 2015. Les risquesde propagation aux sites sensibles obligentles marins-pompiers recourir aux Cana-dair en plein cur de Marseille. Avec prs

de 10 000 ha de forts priurbaines pour laplupart dans le parc national des Calanques,la pression incendiaire est forte, pas seule-ment en t. Malgr la mobilit des Groupesdintervention feux de forts (GIFF) et

la disponibilit des moyens ariens, prsde 1 200 ha ont brl ces six dernires annes.

POLLUTION ATMOSPHRIQUELair de Marseille est le plus pollu de Francepar les particules microscopiques. Le portde commerce occupe un rang lev dans lepalmars des sources de pollution. Il vient,en coopration avec la compagnie maritimela Mridionale, de faciliter le branchementde trois car-ferries de taille moyenne qui nontplus recourir aux moteurs diesel auxiliaires

lorsquils sont quai. En revanche, les escalesdes mga-navires de croisires se multiplient 500 par an et leurs moteurs auxiliairestournent plein tube sur les quais pour assurerle confort des milliers de passagers.


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41

MARSEILLE

LES BOUES ROUGES TERREComme le savon, le traitement de la bauxite est une spcialit locale. Le

minerai a t identifi aux Baux-de-Provence en 1822. En 1914, la France taitle premier producteur mondial de bauxite, de son sous-produit lalumine etdaluminium. De 1907 1953, Alusuisse Lonza a exploit entre lavenue desAygalades et le ruisseau du mme nom une usine dextraction dalumine quiengendrait alors, comme aujourdhui, des rsidus toxiques communmentappels boues rouges . Un million de tonnes ont t dposes louestde lusine. Elles y sont toujours. Alors que le site a ferm en 1972, il fautattendre 1996 pour que le prfet prescrive des travaux de stabilisation ducrassier et de protection du ruisseau. Selon la direction dAlusuisse, ils ontt mens bien malgr trois crues du ruisseau pendant lt 1997. partirde 1908, la Socit dlectrochimie reprise en route par Pechiney exploiteune deuxime usine dalumine au bord de lHuveaune au lieu-dit La Barasse.Le premier crassier de boues rouges glisse en partie dans le fleuve ctier. partir de 1948, les dchets sont amens par tlphrique dans les collinesvoisines de Saint-Cyr aujourdhui intgres au parc national des Calanques.Un barrage bloque la sortie du vallon. Il est rehauss au fur et mesure delarrive des dchets. En 1966, il atteignait 60 m et la plateforme de boues

rouges couvrait 7 ha. En 1989, une tentative de vgtalisation et de limita-tion des envols de poussires a t ralise laide de pins dAlep et drablesde Montpellier. Les dchets faiblement radioactifs sont aujourdhui sousla responsabilit du groupe minier anglo-australien Rio Tinto.


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LA GRANDE BLEUEEN ROUGE ET NOIRPAVES RISQUE Quand vont-elles fuir ? : la question

hante les prfectures maritimes. Les pavesreclent du fioul, des huiles, des PCB, delamiante et des cargaisons qui menacentlenvironnement longtemps aprs avoirtouch le fond. Le 5 juillet 1981, la Marinenationale coule par explosifs le ptrolierCavo Cambanosau large de laCorse par 3 000 m. Il drivaitdepuis trois mois aprs uneexplosion et un dbut din-

cendie. Il transportait 18 000 tdhydrocarbures. En 1991,le Haven avec 144 000 t deptrole brut explose, prendfeu et coule dans le golfe de Gnes, enItalie. La mare noire gagne la Cte dAzur.

Vingt-cinq ans plus tard, lpave continue suinter.

NAPPES DHYDROCARBURESLe fioul du porte-conteneurs CMA-CGM Strauss

emprunte le mme courant ligure en 2010.Cent quatre-vingts tonnes schappent aprsune collision avec un remorqueur. Des nappesde pollution sont pompes. Ce nest pas le casdes 20 50 dgazages reprs chaque anneet souvent traits par brassage mca-nique pour aider la dispersion naturelle selon la prfecture maritime de Toulon.Heureusement, les avions des douanes et

de la Marine nationale guettent les flagrantsdlits avec de plus en plus dacuit. La Mdi-

terrane a chapp au pire en 1993 quand,aprs une imprudente remonte, le sous-marin nuclaire dattaqueRubisa peronn leptrolierLyria charg de 270 000 t de ptrolebrut.Deux mille tonnes sont parties en mer,seul le nez du sous-marin a t endommag.

DCHETSDANS LES FONDSLes dchets marins sont des

ex-produits, entiers ou frag-ments, volontairement ouinvolontairement rejets dansle Rhne et les fleuves ctiers,

les zones inondables, sur le littoral ou enmer. Ils schouent sur les plages, flottent enmer ou, pour plus des deux tiers, gisent pourdes sicles sur les fonds et dans les canyonssous-marins. Cent soixante-quinze millionsde dchets recouvriraient le bassin nord-ouest de la Mditerrane. Les plastiques et

les matriels de pche sont prpondrants.La faune et la flore marines sont asphyxies.

Au fil du temps et de lrosion marine, unplancton artificiel de plastiques microm-triques et de fibres synthtiques dversespar les laveries industrielles et les machines laver envahit la mer ferme et sinfiltredans tous les organismes aquatiques depuisle zooplancton jusquaux poissons.


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CORSE

ITALIE

Ste MarseilleGardanne Cannes

Nice

Bastia

Ajaccio

Sardaigne

MERMDITERRANE

Rh

ne

Hra

ult

Canari

Rejets en merde 12 millionsde tonnes destrilesdamiante

Rade de Toulon

1942-1944Bombardements etsabordages : mercuredans la vase

CassisRejets deboues rouges

Golfede GnesExplosion et incendiedu Haven en 1991.Collision du CMA-CGM Strauss avecle Francia en 2010

0 50 km

Rcif artificiel Boues rougesDiffusion du titane

Forte concentration

Faible concentration

Collision ayant entranune pollution

Pollutions majeures auxhydrocarbures depuis 2006

Prsence despces invasives

Concentrations de

dchets sur les fonds

pave risque de pollution

pave risque de pollution(sous-marins)

die

la mer mditerrane


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RCIFS ARTIFICIELSDepuis 1968, 20 000 m3 de rcifs artificiels

constitus de pneus, poteaux lectriques,voitures, gravats de dmolition et blocsmlangs de rsidus de bauxite et de cendresde charbon ont t immergs de Collioure Menton. Les promoteurs voulaient pour lesuns valoriser leurs dchets, pour les autresattirer les poissons et chasser les chalutiers.En 2015, lAgence des aires marines protgesa ralis une opration pilote de rcuprationde 2 500 pneus sur le site class Natura 2000

du Cap-dAntibes et des les Lrins. Il en resteplus de 22 000. Les pneus immergs conta-minent les sdiments, touffent les herbiers deposidonies et nattirent pas les poissons.

ESPCES INVASIVESTrente et une espces sont catalogues invasives

ou potentiellement invasives dans les eauxmditerranennes franaises. vades des

aquariums, importes avec des lots dhutresou de naissains, passagres clandestinesdans les eaux de ballast ou sur les coquesdes navires, ou encore arrives par migra-tion lessepsienne travers le canal deSuez comme le vorace poisson cornette taches bleues, elles sont des mondialistesdcomplexes. Trs comptitives, ellesmonopolisent lespace, se substituent auxespces locales et uniformisent les milieux

naturels. La plus connue est la caulerpe,rfrence ds 1984 au pied de laquariumde Monaco. Originaire dAustralie, lalgue

verte est hgmonique. L o la caulerpe,prolifre, la vase prospre, les poissons etles oursins dsertent, les gorgones et lesponges seffacent.


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LA GRANDE BLEUE EN ROUGE ET NOIR

LES BOUES ROUGES EN MERLes PowerPoint rutilent de graphiques positifs. Le bonheur est dans lalu-

mine. Elle entre dans la composition du progrs et de la convivialit, dansles lampes LED, dans les crans plats, dans les mobiles. Le fonds communde placement risque Alteo, quatrime exploitant de lusine de Gardanne endouze ans, est formel. Si on nest pas de son ct, on nest pas du bon ct.Il y a parfois un parfum de scientologie dans le lobbying industriel. partirde 1968, lusine de Gardanne a rejet par une canalisation arienne de 45 kmpuis sous-marine de 7 km des millions de tonnes de boues rouges dans la fossede Cassidaigne, par 350 m de profondeur. La boue rouge est un cocktail deausode, avec des pinces multiples de titane, de vanadium, de cadmium, deplomb, darsenic, daluminium, de chrome, de mercure, des zestes de radiumet une grosse poigne de matires en suspension. La fosse de Cassidaigneregorge de boues rouges sur 50 km de long. Les hutres gantes et les corauxprofonds sont anantis. Cassidaigne a pendant un demi-sicle t considrcomme une dcharge interne. LAgence nationale de scurit sanitaire de lali-mentation, de lenvironnement et du travail sest penche sur le sujet. Fin 2015,son rapport prliminaire consolid par les analyses de 1 374 poissons dmontreque les boues rouges contaminent les produits de la mer au-del des normes

sanitaires. Selon le reprsentant dIFREMER la runion du 22 dcembre 2015du Conseil suprieur de la prvention des risques technologiques, il nest pasexclu que la fosse de Cassidaigne soit une bombe retardement . Pourtant,Alteo continue immerger sa mixture dpassant 245 fois pour laluminiumet 34 fois pour larsenic les valeurs rglementaires.


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LAMIANTE EN CORSE

partir de 1910, la socit Amiante deCorse ouvre plusieurs carrires sur le

Monte San Petrone. Le minerai est alorsdescendu dos de mulet par le col de Prato.En 1964, la Corse, grce la mine de Canari,se classait au septime rang des producteursmondiaux damiante aprs le Canada, lURSS,lAfrique du Sud, la Chine, lItalie et les tats-Unis. La Socit minire de lamiante (SMA)a exploit le filon de 1927 1965. Lactionna-riat de la SMA regroupait tous les profiteursde lamiante, Eternit (aujourdhui

Etex) et Saint-Gobain travers safiliale Everite.La montagne tait attaque jouret nuit grands coups dexplosifs.

Aprs broyage, criblage, puration, cuisson,lamiante tait ensach et transport parcamion au port de Bastia. Les 300 ouvriersparlaient de leur usine comme de l enferblanc . Ils taient pour la plupart italiens ouprisonniers de guerre. Un an avant la ferme-ture, un caboteur italien a t arraisonn dans

lanse de Giottani. Il venait de dbarquer dixtravailleurs venus sembaucher lusinedamiante. Tous les environs mangeaient delamiante et en dgustent encore aujourdhui.Les pouses, les mres, les filles raccommo-daient la maison les sacs de jute pleins depoussires blanches. Eternit comptait sessous et ses sacs. Quand nous passions enface de lusine, le chauffeur du bus de lcole

activait les essuie-glaces car nous tions dansun nuage blanc , raconte une ancienne lve

dont deux membres de la famille ont tfrapps par la mort lente de lamiante.Fatalit gologique, la Haute-Corse est amian-tifre par nature. Des tessons de cramiquedmontrent que ds le Moyen ge, lamiantetait mlang de largile. Au XVIIIesicle, lespoteries lamiante taient dun usage domes-tique courant. Elles taient tournes la mainet cuites dans les fours pain.

Les affleurements damiante font

partie du paysage local. Centtrente-trois communes corses sontplantes sur des roches amian-tifres. Des chemins sont bords par

des gerbes de fibres. Rsidents, touristes et lusdoivent apprendre vivre avec, contournerles secteurs critiques, excaver masqus, mouiller les terres terrasses, grerles dblais comme des dchets, intgrerlamiante dans les plans durbanisme, ne pasavoir chez soi de carpettes et autres descentes

de lit qui sont autant de nids fibres et fermerles fentres quand il y a beaucoup de vent.Les priodes de latence des maladiesprovoques par lexposition lamiante envi-ronnemental sont plus longues que cellesprovoques par lexposition professionnelle.Elles ne se dclarent pas avant 25 ans. Lecouperet tombe souvent 50 annes aprs lapremire exposition.


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MERMDITERRANE

Principales mines et carrires

Port dexportation

0 10 km

Affleurements naturels damiante

Fort trs fort Faible moyen

Olmeta-di-Capocor

SantAndra-di-Cotone

CORSE-DU-SUD

HAUTE-CORSE

Cagnano

Ogliastro

Canari

Biguglia

Bastia

n

Piedicroce

PiobettaBustanico

-

o

lamiante en corse


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LAMIANTEEN FRANCE

Cela sest pass dans le royaume desmarmottes prs du col de Pas, dans le

massif du Queyras 2 500 mtres dal-titude. La montagne enneige six mois par ana t pioche, marteau-pique, dynamite,taille et saccage. Une rumeur courait depuisle XIXesicle que de lamiante souple long deplus dun mtre affleurait dans les montagneset senvolait au vent dans la Tarentaise. Lex-ploitation a commenc en 1930. Lamianteest alors dclar matriau strat-gique, les besoins du ministre de

la Guerre sont pressants pour isolerles casemates de la ligne Maginotet pour les filtres des masques gazdes soldats. La plupart des ouvrierssont des immigrs italiens ou espa-gnols. En fait, les fibres sont courtes.Il savrera plus tard quelles sontsurtout trs toxiques. Le gisement est diffi-cilement rentable. En 1943, les installationssont rquisitionnes par le rgime de Vichy.Des travailleurs enrls par le Service du

travail obligatoire sont envoys sur place. la Libration, laffaire est reprise par desintrts franco-canadiens. Les Amiantes deFrance sont promis un avenir brillant. Untlphrique est construit dans la montagne,des wagonnets pleins damiante se renversentdans la valle. En 1955, tout sarrte. Laconcurrence corse et les intempries ruinentlexploitation de lamiante dans le massif

alpin. Plusieurs sites pollus, rsultat de cesoprations scabreuses, persistent. La mine du

col de Pas sur le territoire de Chteau-Ville-Vieille, mais aussi les carrires artisanalesde la Girarde Termignon et du pont de laRamasse Lanslebourg en Savoie exposentles bergers, les randonneurs, les riverains des risques forts dinhalation de fibresdamiante friable transportes par le vent oules eaux de ruissellement.

Le creusement du tunnel transalpinLyon-Turin risque de mettre jour des

gisements inconnus. Le cahier descharges des entreprises devra intgrerdes mesures quotidiennes dempous-sirement. Les dblais amiantifresdevront tre transports dans desconteneurs ferms, traits comme desdchets dangereux et enfouis pour les

soustraire lrosion naturelle. Les travail-leurs devront tre, si ncessaire, protgspar des rideaux deau et des quipements deprotection intgrale.

Dautres affleurements massifs de rochesamiantifres et des carrires ont t signalspar Buffon ds 1786. Ils seront invento-ris par les services de ltat 220 ans plustard dans les Pyrnes, lOuest et le Massifcentral. Lamiante a des affinits gologiquesavec luranium. Les poussires damianteet les poussires duranium ont une ciblecommune : les poumons.


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MERMDITERRANE

OCANATLANTIQUE

MANCHE

LyonClermont-Ferrand

Rennes

Limoges

Toulouse

Grenoble

Paris

Bordeaux

antes

Marseille

Lille

Strasbourg

0 100 km

Principales mines et carrires

Affleurements naturels damiante

Calanhel

La Chapelle-Neuve

Moncaup

Blain

Donges

Pont-St-Martin

Bessans

Lanslebourg

Termignon

La Meyze

La Roche-lAbeille

lamiante en france continentale


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DE PORT EN PORT,LA TRAME DE LAMIANTE

De port en port, lamiante a tiss unlinceul. Quatre millions de tonnes

damiante ont t importes en France.Ds 1880, larsenal de Cherbourg utilisaitles toiles damiante pour isoler les chau-dires des torpilleurs. Lusage sest tendu etsest prolong jusqu lre des sous-marinsnuclaires.

Bastia, les camions qui venaient de Canaritraversaient la ville. Les enfants samusaient courir aprs les envols damiante. Dessacs ventrs tranaient sur les quais.

Plusieurs dockers y sont morts dunmsothliome, le cancer de lamiante.Les sacs arrivs de Bastia taientensuite dchargs lpaule par lesdockers de Marseille. Dunkerque,dans les cales des cargos venusdAfrique du Sud ou dURSS, les sacsdamiante en poudre taient crochets parles dockers au milieu des volutes qui attei-gnaient les grutiers.En 1977, les dockers malouins boycottrent

un cargo sovitique, mais le trafic a reprisaprs quelques mesures de rduction de lex-position des professionnels. Les industrielset les pouvoirs publics venaient ainsi dap-pliquer lamiante le concept de lusagecontrl inaugur pour les PCB. La Francedeviendra le premier importateur damiantede lUnion europenne jusquen 1997. Saint-Malo recevait aussi des cargos du Canada.

Des centaines de sacs invendus ou percs ontt enfouis dans les dcharges autour de la

cit corsaire. Nantes, les dockers taient dans les derniresannes du trafic munis de masques anti-poussires inefficaces pour barrer la route despoumons aux fibres microscopiques.Officiellement, 1 136 chantiers et ateliersde construction ou de rparation navalesont manipul des matriaux amiants. Des

dizaines de milliers damiants etdamiantes retiennent leur souffle. Du

chalumiste la matelassire, du marinpcheur au mcanicien, une centainede mtiers sont concerns. En 2012, laresponsabilit dun employeur de Port-de-Bouc dans la mort de lpouse dunouvrier a t reconnue par la justice.De 1960 1979, elle avait pousset

et lav les bleus de travail de son mari. Trenteet un ans aprs son dernier lavage, elle estmorte dun msothliome.Cent six navires construits en France entre

1965 et 1984 pendant lapoge de lamianteont t dmolis entre 2006 et 2015 en Chine,en Inde, au Pakistan et au Bangladesh,quatre pays producteurs ou consommateursdamiante. Aujourdhui, les chantiers navalsqui ont construit ces navires sont condamnspour faute inexcusable . Seconde fauteinexcusable : faire procder leur dmolitionsans garantie pour les travailleurs asiatiques.


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Rouen

Bordeaux

Marseille

La Ciotat ToulonLa Seyne-sur-Mer

Ste

Le Havre

Dunkerque

La Rochelle-La Pallice

Ingrandes-sur-LoireSaint-

Nazaire

Lorient

Brest

Saint-Malo

Cherbourg

Dieppe

Boulogne-sur-Mer

Calais

Nantes

Ports dimportation

Principaux chantiers navals

Nombre dateliers de constructionou de rparation navale par dpartement

0 100 km

25

198

1

12

93

81

8

10

11

2

24493

6

4

1

1

1

1

3

1057091

12

40

5

le-de-France

le-de-France

1

9

8

1

1

2

11

Paris

Hauts-de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-Marne

1

Guadeloupe

Martinique

1

1

les ports de lamiante


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LAMIANTE : UTILE POURTOUT,MORTEL POUR TOUS

Indestructible, inoxydable, incombus-tible, inglif, inerte ou encore ignifuge,

impermable, imputrescible , les sloganspercutaient et sduisaient. Le i dirres-pirable est rest longtemps dans lombre.En plus des chantiers et ateliers navals,590 tablissements ont produit, manipul etfloqu de lamiante.

Adoub ds 1829 par les pompiers de Parisqui, bards damiante, restrent avec unenfant plus de deux minutes dansun feu dexercice sans souffrir de la

chaleur sous les yeux du prfet, etport aux nues par Louis Pasteurqui lincorpora ds 1884 dans desfiltres capables de piger les virusde la fivre typhode, le minral miracle reutun accueil triomphal dans lEurope marquepar les incendies et les pidmies.En France, lamiante industriel a dbarqu Gonneville prs de Cherbourg, dans uneex-filature de coton prive de matirepremire par la guerre de Scession. Au

blues du coton a succd le boum delamiante. En 1886, Gonneville produisaitdu carton, des toffes, des calorifugeagespour la Marine nationale. Lamiante taitbroy dans un pressoir cidre, battu, card,fil ou tiss domicile. La visite des atelierstait interdite pour ne pas rvler len-

vers du dcor, un enfer blanc, bleu ou brunselon les origines, un enfer de poussires.

Ds 1906, linspecteur du travail tienneAuribault faisait office de lanceur dalerte.

Il constata avec effroi que, dans une filaturede lOrne, 50 ouvriers et ouvrires taientmorts entre 1890 et 1895 sur un effectif de120 employs. Lamiante a t interdit enFrance 91 ans plus tard.Entre-temps, il a envahi les hpitaux, lescoles, les usines. Il sest introduit dans le btisous forme de briques, de tles, dardoises,

denduits, de gaines et de tuyauxet il sest gliss dans les locomo-

tives, les couvertures chauffantes,les grille-pain, les produits debricolage, les jardinires et lesenrobs routiers. Il est devenu

le partenaire des hangars et des porcherieset, avec les garnitures de frein, lindfec-tible soutien de la scurit routire. En tout,20 millions de tonnes de produits amiantssont en place. Le dfi est maintenant de lesgrer avec un minimum de risques sanitaireset environnementaux quand, arrivs en fin

de vie, ils deviennent des dchets dangereux.Les fibroses pulmonaires interstitielles ouasbestoses, les cancers de la plvre mso-thliomes , des poumons, du larynx etdu systme digestif sont les plus connuesdes maladies incurables causes parlamiante. Dans les quarante prochainesannes, lamiante tuera entre 100 000et 200 000 personnes en France.


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MERMDITERRANE

OCANATLANTIQUE

MANCHE

Charle

Mzires

Auxerre

Caen

LyonLyonClermont-Ferrand

Rennes

Limoges

Toulouse

GrenobleGrenobleSaint-

tienne

Chartres

Angers

Le MansLaval

Biarritz

Rouen

Bordeaux

MarseilleToulon

Le HavreCherbourg

Lille

Metz

Dijon

pinalpinal

CharleMzires

Chlons-en-Champagne

Tours

Chteauroux

Auxerre

MconMcon

Sites historiques

Dchetsradioactifs

0 100 km

Moins de 5

De 5 10

Plus de 10

NOMBRE DTABLISSEMENTS(hors chantiers navals)

Orne9 sites historiques

dont 3 Saint-Pierre-du-Regard

2 sites1 site

4 sites4 sites

2 sites4 sites

2 sites

LE-DE-FRANCESites historiques

ParisSeine-et-MarneYvelinesEssonne

Hauts-de-SeineSeine-Saint-DenisVal-de-MarneVal-dOise1 site

9375

9294

75

92

7794

91

78

95

Le Comptoir desminraux et matirespremires Aulnay-sous-Bois broyaitaussi du silicate dezirconium radioactif

la transformation de lamiante


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INVENTAIRE DES DCHETSDE MARES NOIRES

Il y aura encore des mares noires maispour la gestion des dchets, il y a un

avant et un aprs le naufrage de lErika .Ds les premiers jours de lan 2000 quandle fioul lourd de lErika a commenc atterrir sur le littoral, les entreposages dedchets ont t minutieusement traqus.Ils ont par la suite t entirement vidset nettoys. Les dchets (280 000 t) ontt regroups dans lestuaire de la Loire ettraits par Total.

Avant lErika, lessentiel tait

de dnoircir les plages, derendre au ruban littoral sa capa-cit demballer les touristesdans un paquet cadeau peuprs prsentable. Les landes,les dunes, les carrires, lesblockhaus, les dcharges depommes de terre, tout ou presque taitdcrt sur un signe du maire bon rece-

voir la gadoue noire. Si on avait le temps,on la sparait de la gologie locale par une

bche de plastique.Au mieux, ces dpts provisoires taient plusou moins purgs, regroups, mlangs dela chaux et laisss sur place sur des hectaresdfinitivement gels, impropres la biodiver-sit et incompatibles avec tout changementdusage.

Au pire, les trous taient laisss eux-mmes,combls avec de la terre ou du sable et

recouverts par des parkings ou dautresamnagements de surface. Les trop-pleins

taient exports par train et par bateau. Lesles elles-mmes ntaient pas pargnes.Cest seulement en 2011 que lle dEr, aularge des Ctes-dArmor, a t soulage dequatre dpotoirs ciel ouvert de rsidus duTorrey Canyon (1967) et de lAmoco Cadiz(1978). Les indemnits rclames auxcompagnies ptrolires nincluaient pas les

frais de ramassage, de gestion etdlimination des dchets.

Un inventaire ralis en 2012 parle Bureau de recherches golo-giques et minires avec laidede Robin des Bois, de tmoi-gnages et du dpouillementdarchives oublies a abouti audnombrement et la localisa-

tion de 188 sites de stockage des dchetsdes mares noires historiques dans les seulsdpartements des Ctes-dArmor et duFinistre. Ces exercices darchologie indus-

trielle et de rafrachissement des mmoiresnont pas plu tous les lus. Ils ont pourtantlavantage pour les collectivits et les habi-tants dviter les faux pas, les forages, lespermis de construire, les remaniements surles sites pollus et dorienter les recherchessi des irisations, des odeurs de fioul, despollutions de puits, de ruisseaux ou deplages venaient apparatre.


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Ouessant

OCANATLANTIQUE

MANCHE

Quimper

rg

Le H

FINISTRE

SEINE-MARITIME

rieuc

0 50 km

Site de stockage(vidangs ou non)

Navire naufrag ou en avarie(depuis 1967)

STOCKAGE DE DCHETSDE MARES NOIRES

Site de(vidang

vi e(depuis

STOCKAGEDE MARES

H

EINE-ARITIME

u sant

CTES-DARMOR

les dchets de mares noires


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CONTENEURS :LA MONDIALISATIONTOMBE LEAU

Les conteneurs ont le mal de mer. Aufond du golfe de Gascogne et de la

Manche gt un inventaire industrielet agroalimentaire la Prvert. Depuis1988, sont entre autres passs par-dessusbord 150 fts dacide sulfurique, chlo-rhydrique et nitrique, un conteneur delindane, un conteneur dexplosifs, un bull-dozer, des camions, deux voiliers, 5 200 t debois, 45 conteneurs de jouets et meubles,8 conteneurs dananas, un conteneur debiscuits

Dans les annes 1980, un gros porte-conteneurstransportait 4 000 botes ; en 2015,il en emporte 19 000. La boteopaque qui sert demballage la mondial

Documents

Atlas de la France toxique 2016 (pdf).pdf