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Sophie Béranger-Gibert1 M. Ronot1, M. Lagadec1, I. Boulay-Coletta2
E. Petit2, M. Zins2, V. Vilgrain1
Services d’imagerie médicale 1. Hôpital Beaujon 2. Hôpital Saint-Joseph
Atteintes hépatiques dans les affections génitales féminines
Le foie est distant du pelvis…
Le foie est rarement impliqué dans les pathologies gynécologiques principalement à cause de sa position éloignée dans la cavité péritonéale. En effet, il n’y a pas de contact direct entre les organes génitaux féminins et le foie. Deux types de flux constituent des liens indirects - le flux sanguin - le flux péritonéal Ces flux nous aident à comprendre les atteintes hépatiques dans les affections génitales féminines.
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Lignes grises = replis péritonéaux
Le flux péritonéal est déterminé par les réflexions péritonéales, du mésentère (1) et du mésosigmoide (2). Le liquide péritonéal des fosses iliaques (3) se propage dans la gouttière paracolique droite (4) pour atteindre la bourse omentale (5) et les espaces périhépatiques (6) autour du ligament coronaire et de l’area nuda.
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Le flux péritonéal
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Ce flux explique: Les atteintes péri-hépatiques et
capsulaires.
Meyers MA. Dynamic Radiology of the Abdomen: Normal and
Pathologic Anatomy 2006.
Le flux sanguin
L’utérus est drainé de part et d’autre par les veines utérines (1) qui se jettent dans les veines iliaques internes (2). Les ovaires se drainent dans les veines ovariennes, la droite (3) rejoint la veine cave inférieure, la gauche se jette dans la veine rénale gauche.
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Ce flux explique : - les atteintes hépatiques focales par diffusion hématogène. - les extensions endovasculaires.
Lésions périhépatiques
Lésions focales Veines
Cliquez sur un type d’atteinte hépatique pour en savoir plus ou testez-vous…
Testez vos connaissances
Lésions focales: les métastases En général, ces lésions ont pour origine la dissémination des pathologies digestives par la veine porte. Ceci est différent pour les pathologies pelviennes. - elles sont liées à la diffusion hématogène de cellules tumorales via l’artère hépatique et non le système porte ; - par conséquent, ces lésions révèlent une atteinte disséminée des affections pelviennes.
En effet, dans ce cas…
Les métastases
Elles se rencontrent dans tous les types de cancers pelviens : ovaire, utérus et col. Il s’agit alors du stade IV FIGO des cancers. Le pronostic est sombre. Elles représentent < 5 % de l’ensemble des métastases hépatiques.
Ovaires Endomètre Col
FIGO 2010 IV IV B IV B
Survie à 5 ans* 18% 15% 15%
*National Cancer Data Base publiée dans la 7e édition du AJCC Cancer Staging Manual www.figo.org
Shak AFIP 2001
Métastases et cancer de l’ovaire
- rare au diagnostic : < 15% - plus fréquent au cours de l’évolution de la maladie : 20-35% - plus fréquent encore sur les séries autopsiques : 50% - l’atteinte hépatique isolée est extrêmement rare (< 1%) - elle concerne principalement les tumeurs épithéliales malignes - le délai moyen de survenue est environ de 40 mois
Guth, Cancer 2007 Cormio, Int J Gynecol Cancer 2003
Kotary SEERS Monography
Retenons que
En imagerie? Ce sont des métastases…
Caractéristiques classiques des lésions secondaires hépatiques
- spontanément hypodense, contours flous - hypointense en pond. T1 et hyperintense en pond. T2 - restriction de la diffusion - lésions hypovasculaires, mais - rehaussement variable: hétérogène, cocarde, etc
Kvek AJR 2006 Park Abdominal Imaging 2003
Les métastases peuvent être kystiques (épidermoïdes du col et lésions mucineuses de l’ovaire) Les lésions peuvent être hypervasculaires (sarcomes)
Col utérin (carcinome épidermoïde)
Ovaire (cystadénocarcinome séreux)
Ici encore, multiples lésions bilobaires hypodenses dont certaines présentent un aspect « kystique »
Multiples lésions bilobaires hypodenses dont l’aspect n’est pas spécifique Le contexte est fondamental !!!
Scanners IV au temps portal
Corps utérin (léiomyosarcome)*
Comme toujours, les sarcomes ont des présentations très variables selon leurs composants dominants: « lipo », « fibro » « leiomyo » etc. Ici, les petites lésions lobaires gauches (1) sont homogènes et hypervasculaires. La lésion volumineuse (2) est hétérogène, partiellement nécrotique.
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* la cancer utérin le plus fréquent est le carcinome endométrioïde
Scanner IV au temps portal
Diagnostics différentiels
Ce sont des lésions rares +++ pensez aux autres diagnostics plus fréquents n’oubliez pas le contexte de cancer
Si pas de cancer pelvien connu, autres lésions tumorales
Métastases colorectales, seins…
Tumeurs primitives: cholangiocarcinome…
La stéatose hépatique focale, parfois induite par la chimiothérapie Et, bien sûr, les éternels kystes hépatiques simples +++
n’hésitez pas à recourir à une IRM hépatique
Lésions infectieuses Pyogènes ou champignons Dans le contexte d’immunodépression acquise ou induite par le traitement
Abcès à pyogènes - scanner IV au temps portal
Un mot sur les abcès
Les atteintes septiques du foie d’origine pelvienne sont surtout périhépatiques (voir chapitre en question). Les authentiques abcès intrahépatiques sont exceptionnels car ils se forment en cas de septicémie. On trouve dans la littérature des exemples anciens de cas compliquant des DIU, comme - 2 cas (Klebsielle et Fusobacterium) - 1 cas (Streptocoque)
Klare, Zentralbl Gynakol 1996
Gelfand, Rev Infect Dis 1989
Lésions périhépatiques
Lésions focales Veines
Cliquez sur un type d’atteinte hépatique pour en savoir plus ou testez-vous…
Testez vos connaissances
Autour du foie
Dans cette case, nous trouverons des lésions très fréquentes et des atteintes très rares. Il faut bien distinguer : : les lésions péritonéales envahissant la capsule puis le foie : les lésions sous-capsulaires
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 1 : lésions hépatopètes
Groupe 2 : lésions sous-capsulaires
Implants tumoraux - carcinose - pseudomyxome péritonéal - tératome Implants non tumoraux - endométriose Infections - Fitz-Hugh-Curtis - actinomycose
Hématomes
Lésions hépatopètes
Nous détaillerons dans un premier temps les implants tumoraux. Puis nous illustrerons les implants endométriosiques. Et enfin, les lésions infectieuses.
Implants tumoraux
Il existe plusieurs types d’implants tumoraux périhépatiques d’origine gynécologique. Le point de départ est quasiment exclusivement ovarien. Le plus souvent il d’agit d’une carcinose péritonéale que vous connaissez bien. Mais il faut également connaître le pseudomyxome péritonéal et les implants de tératome.
Carcinose péritonéale
C’est la forme de dissémination privilégiée du cancer de l’ovaire. C’est la première cause de carcinose péritonéale chez la femme. En revanche, c’est une atteinte rare dans les cancers utérins et du col. Cliniquement, les symptômes ne sont pas spécifiques: ascite, douleurs abdominales, augmentation du périmètre abdominal.
Nougaret Radiographics 2012
Imagerie
L’imagerie a un intérêt diagnostique mais aussi pronostique : - évaluation de la résécabilité - exploration de la totalité de la cavité abdominale - les implants sous-capsulaires postérieurs (espace de Morrison et le long de la veine cave inférieure) car ils augmentent le risque de saignement peropératoire et empêchent souvent une réduction tumorale optimale - les lésions envahissant le foie par contiguïté
Nougaret Radiographics 2012
Il faut bien signaler
Imagerie
Il s’agit de plaques, masses, épaississements - atteinte intrahépatique par contiguité possible - ascite +++ Les performances sont variables dans la littérature - sensibilités / spécificités variant de 15 à 100% - performances comparables TDM / IRM en périhépatique - IRM > TDM pour détecter de petites lésions (diffusion +++) - performances comparables dans les bilans initiaux et les récidives - TEP (FDG) surtout utile pour les récidives Ricke Eur Radiol 2003
Tempany Radiology 2000 Akin Radiology 2008
Pour simplifier, retenons
La carcinose péritonéale d’origine épithéliale présente des calcifications dans environ 30% des cas (psammomes ou calcosphérites). Ici, psammomes du ligament rond (1), périportaux (2) et de l’espace de Morrison (3).
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Nodules tissulaires (cystadénocarcinome séreux)
Lésions calcifiées (carcinome séro-papillaire)
La présence d’une interface graisseuse ou d’ascite entre la lésion et le parenchyme est un bon signe d’absence d’invasion locale Un aspect mimant un Fitz-Hugh-Curtis peut se voir dans les lésions très précoces
Temps portal
Temps tardif
Nodules tissulaires (cystadénocarcinome séreux)
Le scanner met en évidence une lésion postéro-supérieure rehaussée (1).
Cette petite lésion est très bien mise en évidence par la séquence de diffusion à valeur de b élevée (2).
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Images Dr V. Barrau
Temps artériel
Diffusion
Comparaison Diffusion et TEP (FDG)
Images de fusion avec le scanner
TEP au 18 FDG Diffusion en contraste inversé
ATTENTION
Une carcinose péritonéale, avec métastases hépatiques d’emblée,
associée à des masses ovariennes solides souvent bilatérales,
doit faire chercher un primitif extra ovarien Ici adénocarcinome gastrique (Sd de Krukenberg)
Diagnostics différentiels
La gamme des lésions péritonéales est grande…
Les causes tumorales dominent , surtout la carcinose d’origine colorectale mais aussi …
CHC
Pseudomyxome
Mésothéliome primitif (nodulaire)
Carcinome séro-papillaire primitif du péritoine
Diagnostics différentiels
La gamme des lésions péritonéales est grande…
Pensez aussi aux … Causes infectieuses Tuberculose+++
Et aux causes hématologiques (leucocytose péritoénale, splénose, …) et
inflammatoires (granulomes à corps étranger)
Pseudomyxome Maladie gélatineuse du péritoine
C’est une forme particulière d’atteinte mucosécrétante.
Le primitif est une tumeur mucineuse rompue :
origine appendiculaire (90%) et rarement ovarienne.
L’atteinte ovarienne métastatique est fréquente dans les formes appendiculaires.
Le pronostic est lié au grade histologique et à la résection chirurgicale
Grade 1 Grade 2 Grade 3
Histologie bordure
unicellulaire
sans atypie
bordure
multicellulaire
blocs tumoraux
Survie à 5 ans*
80% 30% 14%
* Sugarbaker 2001
Levy Radiographics 2009
L’aspect est celui d’une ascite « épaisse », dense et cloisonnée avec effet de « scalloping » hépatique.
C’est un signe majeur pour le diagnostic.
L’atteinte péritonéale est diffuse.
Masse ovarienne kystique et multiloculée.
Scalloping Hépatique
Bechtod Abdom Imaging 2001 Pestiau Ann Surg Oncol 2000
Temps portal
Ici encore aspect d’ascite, très intense en pondération T2, avec scalloping hépatique.
Mais la lésion est tissulaire comme en témoigne le rehaussement hétérogène et la diffusion restreinte.
Pseudomyxome en IRM
Images Dr V. Barrau
T2
Gadolinium – temps tardif Diffusion – valeur de b élevée
Implants de tératomes
C’est une complication très rare de la rupture d’un tératome.
- péritonite dermoïde aiguë (chimique)
- péritonite granulomateuse chronique
- précocement, cela se traduit par la présence d’implants de graisse préférentiellement périhépatiques
- tardivement, par la présence de tératome extra-ovariens pathognomoniques
Kim Radiographics 2007
Gendre J Radiol 2011
Les présentations possibles sont…
Pour ce qui nous intéresse, il faut savoir que …
Implants dermoïdes graisseux
L’aspect est celui de multiples lésions de graisse pure périhépatiques. Densité graisseuse (1). Signal intense en pondération T1 (2) et artéfact en encre de chine périphérique en opposition de phase (3) Avez-vous vu la lésion au contact de la veine cave inférieure? (4)
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Temps portal
T1 in phase T1 out phase
Endométriose périhépatique
La capsule est un site rare de localisation d’endométriose. Les éléments cliniques évocateurs sont : - douleurs cataméniales de l’hypochondre droit - et surtout un contexte d’endométriose pelvienne Les lésions sont généralement sous-capsulaires postéro-supérieures (déclives). L’IRM est l’examen de choix pour poser le diagnostic en per-critique.
Fluegen W J Gastroenterol 2013
IV -
Le scanner peu contributif
L’écho très difficile
L’IRM est performante
Sémiologie d’endométriose -Hyperintensité T1 avec saturation de la graisse. -Pas de traduction T2. -L’aspect après injection n’est pas spécifique. Pensez aux coupes coronales !
Lésions spontanément denses Non rehaussées
Mais permet le bilan pelvien. Ici, lésion du LUS gauche
Sugimura Radiology 1993 Asher JMRI 1995
Echo
TDM IV- TDM IV+
T1 fat sat T2
Un signe intéressant est la possible régression post-menstruelle de la symptomatologie clinique et radiologique.
L’IRM est performante
Après 72 h
Crise douloureuse Sachez enfin que des lésions d’endométrioses intra-hépatiques ont été décrites, leur mécanisme est débattu, il est vraisemblable qu’elles soient liées à une invasion transcapsulaire du parenchyme hépatique plutôt qu’à une diffusion hématogène.
T1 fat sat
Phase portale
Phase tardive
Endométriose diaphragmatique et capsulaire avec enhavissement du foie
Femme de 31 ans présentant des
scapulalgies cataméniales
La lésion hypodense correspond à
l’envahissement du foie par
contiguité (1)
On voit bien le rehaussement tardif
des implants diaphragmatiques et
capsulaires formant de véritables
synéchies (2).
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Lésions infectieuses de la capsule
Les infections gynécologiques se font principalement par voie ascendante : - soit dans le cadre d’une IST* (gonocoque, chlamydia) - soit au décours d’un geste intra-utérin
précocement, typiquement pyogènes post IVG à distance, comme l’actinomycose en relation avec un DIU
L’atteinte capsulaire de ces infections se fait par dissémination de l’agent infectieux par le flux péritonéal.
* Infection sexuellement transmissible
Dans un contexte d’IST: Périhépatite
La périhépatite est l’atteinte capsulaire d’une péritonite d’origine pelvienne à Chlamydia trachomatis ou Neisseria gonorrhoeae. La forme la plus connue est le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis. Il existe également une forme micronodulaire. - douleurs de l’hypochondre droit - syndrome inflammatoire - signes gynécologiques inconstants (leucorrhées, métrorragies, douleurs) : il sont absents dans 70% des cas
Cliniquement
Imagerie du Fitz-Hugh-Curtis
Huang Gastroenterology 2011 Nishie JCAT 2003
TDM temps artériel
TDM temps portal
Les signes classiques sont:
-rehaussement capsulaire artériel antérieur constant (1) -troubles de perfusion sous capsulaires au temps artériel (2) -pas d’anomalie au temps portal (3) -épanchement péritonéal / pleural possible -épaississement de la paroi vésiculaire
-parfois de vrais abcès sous-capsulaires sont associés -rehaussement capsule splénique (33%) Et bien sûr, signes d’infection pelvienne, inconstants : infiltration de la graisse péri-annexielle, salpinx, abcès tubo-ovarien (4)
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Imagerie du Fitz-Hugh-Curtis
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Huang Gastroenterology 2011 Nishie JCAT 2003
TDM temps artériel
TDM temps portal
Les signes classiques sont
-rehaussement capsulaire artériel linéaire antérieur (1) -troubles de perfusions sous capsulaires au temps artériel (2) -Pas d’anomalie hépatique au temps portal (3) -épanchement péritonéal ou pleural réactionnel possible -épaississement de la paroi vésiculaire. Et biens sur, des signes d’infection pelvienne, infiltration de la graisse péri-annexielle, salpinx, abcès tubo-ovarien (4)
Aspect coelioscopique périhépatique en « corde de violon » ultra-classique
Fitz-Hugh Curtis en pratique
Le syndrome de Fitz Hugh Curtis doit être évoqué chez les femmes en période d’activité génitale.
La phase artérielle est la seule phase utile au diagnostic. Il faut donc la prévoir en cas de tableau clinique compatible +++. Le diagnostic définitif est coelioscopique, mais le scanner prend sa place dans les tableaux cliniques frustres car les séquelles en terme de stérilité tubaire sont lourdes.
Imagerie de la Périhépatite Micronodulaire
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On observe -des micronodules en regard de la capsule
-inflammation de la graisse péri annexielle et des annexes
Voyez-vous les micronodules? TDM temps portal
Imagerie de la Périhépatite Micronodulaire
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Et là?
Imagerie de la Périhépatite Micronodulaire
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C’est subtil, c’est vrai… Cela explique pourquoi c’est un diagnostic d’imagerie exceptionnel.
Imagerie de la Périhépatite Micronodulaire
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C’est subtile c’est vrai… Cela explique pourquoi c’est un diagnostic d’imagerie exceptionnel
Aspect coelioscopique périhépatique en «tâches de bougie »
Diagnostics différentiels
Ce sont les autres causes de rehaussement linéaire de la capsule
Rehaussements vrais par inflammation capsulaire - post radiothérapie (ex cancer du pancréas (1)) - péritonite - carcinose précoce - cholépéritoine
Pseudo-rehaussements - stéatose marquée
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TDM temps atériel Temps portal TDM IV-
Dans un contexte chronique: Actinomycose
Infection à Actinomycetes israelii le plus souvent. Mimant une tumeur : - nature agressive qui franchit les barrières anatomiques - fistules Le plus souvent chez l’homme sauf la forme pelvienne (10%–20%) A évoquer en cas de: - chirurgie pelvienne récente - perforation utérine récente - et surtout DIU au long cours (> 8 ans) Diagnostic final en histologie: présence de BGP, aspect de « granules de souffre »
Abcès de la paroi antérieure: aspect de tumeur à croissance lente avec réaction agressive locale et invasion hépatique transcapulaire (1)
Ce type d’extension péritonéale est très rare Ici on retrouve un DIU (2) qui aide au diagnostic
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Images – Hôpital Percy TDM temps portal
Hématome sous capsulaire
Dans un contexte obstétrical, LA cause à connaître est Le syndrome HELLP qui complique environ 10% des pré-éclampsies. H: Hemolysis (Hémolyse, LDH > 600UI/L + schizocytes) EL: Elevated Liver enzymes (cytolyse hépatique) LP: Low Platelets (thrombopénie < 105 /mm3)
Weinstein Am J Obstet Gynecol 1986 Sibai Am J Obstet Gynecol 1990
La survenue d’un hématome sous capsulaire est une complication rare (1,5%) mais redoutable du HELLP.
Hématome dans le HELLP
Dans le foie, on observe une atteinte périportale : - dépôts obstructifs de fibrine - nécrose hépatocytaire - thromboses et hémorragies intra-hépatiques
L’hématome est favorisé par les troubles de coagulation. - il peut survenir avant ou après l’accouchement - il est le plus souvent à droite - la complication redoutée est la rupture
Trois notions clés
Hématome sous capsulaire compliquant un syndrome HELLP
Dans un contexte de HELLP ou de pré-éclampsie, la survenue de douleurs de l’hypochondre droit ou scapulaire doivent faire rechercher l’hématome: -par échographie et surtout…. - par scanner, qui retrouve la collection hémorragique sous capsulaire spontanément dense non rehaussée (1) et de possibles plages de nécrose hépatique (2) Ici la lésion est survenue après l’accouchement par césarienne (3)
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TDM temps portal
TDM IV-
HELLP : autres atteintes
Le HELLP peut aussi se compliquer de nécrose hépatique étendue sans hématome sous capsulaire.
Et bien entendu, la pré-éclampsie se complique d’autres atteintes, comme ici un syndrome PRES (Posterior
Reversible Encephalopathy Syndrome)
TDM temps portal TDM IV-
Diagnostics différentiels
Ce sont toutes les autres causes d’hématome sous-capsulaire.
Tumorales - Adénomes (inflammatoires +++) - CHC - Angiomyolipomes
Traumatiques -AVP, plaies -Biopsie hépatique +++ -Ici retrait de drain péritonéal
Hématome spontané -Causes hématologiques` -Amylose
En dehors du HELLP et de l’hématome Foie et Grossesse
La grossesse augmente le risque de survenue de calculs vésiculaires.
La cholestase gravidique n’a pas de traduction radiologique. Elle augmente le risque de morbidité périnatale sans mettre en jeu le pronostic vital maternel. La stéatose hépatique aiguë gravidique (SHAG) se traduit en imagerie par une stéatose hépatique. Cette affection met en jeu le pronostic maternel et fœtal. D’exceptionnelles métastases hépatiques de choriocarcinomes ont été décrites.
Germain J Soc Gynocol Invest 2002 Vigil-De-Gracia Int J Gynocol Obs 2001
Lésions périhépatiques
Lésions focales Veines
Cliquez sur un type d’atteinte hépatique pour en savoir plus ou testez-vous…
Testez vos connaissances
Lésions endovasculaires
La seule lésion, exceptionnelle, dont nous traiterons est la
Léiomyomatose intravasculaire
C’est une prolifération tumorale musculaire lisse bénigne, d’origine utérine, présentant une extension endo-veineuse via les veines utérines ou ovariennes vers l’axe ilio-cave. Le tableau révélateur peut être celui du myome utérin, d’un syndrome cave inférieur, d’une insuffisance cardiaque, ou d’un syndrome de Budd-Chiari en fonction de la hauteur de l’atteinte.
Lam J Vasc Surg 2004 Umranikar Gynecol Surg 2009
Barksdale J Vasc Surg 2011
En Imagerie, le diagnostic repose donc sur - la visualisation d’une prolifération myomateuse utérine - un bourgeon tissulaire endovasculaire +/- entendu - éventuellement le retentissement (thrombose cruorique d’amont, ascite, anomalies hépatiques, etc) L’imagerie est utile au diagnostic mais surtout au bilan d’extension vasculaire pour permettre une exérèse complète.
Lam J Vasc Surg 2004 Umranikar Gynecol Surg 2009
Barksdale J Vasc Surg 2011
Remerciements au Dr F. Saremi USC (USA) pour ces images
Prolifération myomateuse utérine polylobée (1)
Bourgeon tissulaire progressant dans la veine ovarienne droite (2) jusque dans le cœur (3), avec thrombose cruorique extensive de la veine cave inférieure d’amont (4)
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Leiomyomatose intravasculaire
TDM temps portal
Leiomyomatose intravasculaire
Le bourgeon tissulaire remonte jusqu’au cœur, obstrue la veine cave inférieure (1), et est responsable d’un syndrome de Budd-Chiari. On voit bien l’hétérogénéité du parenchyme hépatique (2)
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Remerciements au Dr F. Saremi USC (USA) pour ces images
TDM temps portal
Diagnostics différentiels
Ce sont toutes les causes de bourgeon tissulaire endoveineux remontant dans la veine cave inférieure rétro-hépatique
Tumeurs primitives de la veine cave inférieure: Leiomyosarcome
TDM temps portal
Tumeurs secondaires avec extension veineuse
4 – 10% des cancers du rein
3 – 4% des carcinomes hépatocellulaires
Rarissimes métastases colorectales…
…ou de tumeurs ,neuroendocrines
Tumeurs secondaires avec extension veineuse
4 – 10% des cancers du rein
3 – 4% des carcinomes hépatocellulaires
Rarissimes métastases colorectales…
…ou de tumeurs ,neuroendocrines
Mais la liste est encore longue - corticosurrénalome - néphroblastome - sarcome - …
Et bien sûr, TOUJOURS évoquer d’abord les thromboses cruoriques, beaucoup plus fréquentes !!!
TDM temps portal
Lésions périhépatiques
Lésions focales Veines
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Testez-vous!
Question n° 1 Les atteintes hépatiques infectieuses d’origine pelvienne… 1.Sont le plus souvent des abcès à pyogènes. 2.Sont le plus souvent des périhépatites. 3.Ne concernent que les immunodéprimées. 4.Sont plus fréquentes après la ménopause. 5.Sont favorisées par la grossesse.
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Bravo!
Question n° 1 Les atteintes hépatiques infectieuses d’origine pelvienne… 1.Sont le plus souvent des abcès à pyogènes.
2.Sont le plus souvent des périhépatites. 3.Ne concernent que les immunodéprimées. 4.Sont plus fréquentes après la ménopause. 5.Sont favorisées par la grossesse.
Les abcès sont très rares. Les lésions touchent typiquement les femmes en période d’activité génitale et ne sont pas favorisées par la grossesse.
Revoir ce chapitre Question suivante
Dommage…
Question n° 1 Les atteintes hépatiques infectieuses d’origine pelvienne… 1.Sont le plus souvent des abcès à pyogènes.
2.Sont le plus souvent des périhépatites. 3.Ne concernent que les immunodéprimées. 4.Sont plus fréquentes après la ménopause. 5.Sont favorisées par la grossesse.
Les abcès sont très rares. Les lésions touchent typiquement les femmes en période d’activité génitale et ne sont pas favorisées par la grossesse.
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Question n° 2 La carcinose péritonéale 1.Est surtout visible en IRM. 2.Est fréquente au diagnostic de cancer de l’ovaire. 3.Envahit le plus souvent le foie par contiguïté. 4.Est de pronostic favorable dans les cancers du col. 5.Peut être calcifiée dans 30% des atteintes séro-papillaires.
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Question n° 2 La carcinose péritonéale 1.Est surtout visible en IRM. 2.Est fréquente au diagnostic de cancer de l’ovaire. 3.Envahit le plus souvent le foie par contiguïté. 4.Est de pronostic favorable dans les cancers du col.
5.Peut être calcifiée dans 30% des atteintes séro-papillaires. Le scanner détecte également très bien les lésions, l’IRM est plus performante pour les petites lésions. L’envahissement par contiguïté est rare, le pronostic toujours sombre.
Revoir ce chapitre Question suivante
Dommage…
Question n° 2 La carcinose péritonéale 1.Est surtout visible en IRM. 2.Est fréquente au diagnostic de cancer de l’ovaire. 3.Envahit le plus souvent le foie par contiguïté. 4.Est de pronostic favorable dans les cancers du col.
5.Peut être calcifiée dans 30% des atteintes séro-papillaires. Le scanner détecte également très bien les lésions, l’IRM est plus performante pour les petites lésions. L’envahissement par contiguïté est rare, le pronostic toujours sombre.
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Testez-vous !
Question n° 3 Les métastases hépatiques d’origine pelvienne… 1.Compliquent le plus souvent les cancers du col. 2.Sont très souvent calcifiées. 3.Peuvent être kystiques. 4.Sont de bon pronostic. 5.Sont favorisées par la présence de varices pelviennes.
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Question n° 3 Les métastases hépatiques d’origine pelvienne… 1.Compliquent le plus souvent les cancers du col. 2.Sont très souvent calcifiées.
3.Peuvent être kystiques. 4.Sont de bon pronostic. 5.Sont favorisées par la présence de varices pelviennes.
Dans les lésions d’origine épidermoïde (col) : Elles sont rarement calcifiées. Le pronostic est sombre.
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Dommage…
Question n° 3 Les métastases hépatiques d’origine pelvienne… 1.Compliquent le plus souvent les cancers du col. 2.Sont très souvent calcifiées.
3.Peuvent être kystiques. 4.Sont de bon pronostic. 5.Sont favorisées par la présence de varices pelviennes.
Dans les lésions d’origine épidermoïde (col) : Elles sont rarement calcifiées. Le pronostic est sombre.
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Messages clés
Les Métastases sont très rares, surtout pour dans les cancers de
l’ovaire. L’IRM de diffusion est performante pour la détection des lésions de
Carcinose, surtout petites.
Le scalloping doit faire évoquer un Pseudomyxome péritonéal.
Les implants de Tératome sont exceptionnels, ressemblent à de la carcinose graisseuse.
Messages clés
L’Endométriose atteint rarement le foie. L’évoquer devant des douleurs scapulaires ou de l’hypochondre droit cataméniales. Le temps artériel est fondamental pour le diagnostic de syndrome de
Fitz-Hugh-Curtis. Une douleur de l’hypochondre droit dans le cadre d’un syndrome
HELLP doit faire rechercher un Hématome sous-capsulaire.