n° 30 mai - ju in 2008

Au fil de la SeineL e J o u r n a l d e « L a S e i n e e n P a r t a g e »L ’ a s s o c i a t i o n d e c e u x q u i a i m e n t e t q u i p r o t è g e n t l a S e i n e

L’éditoriald’yves jégo

MAI / JUIN 2008

03 Editorial d’yves jégo Bravo !

04 Première « promotion » du label des « Villes Seine » 15 lauréats

06 Saint-Pierre-d’Autils (Eure)

07 gravon (Seine-et-Marne)

08 Montereau-Fault-yonne (Seine-et-Marne)

09 Quillebeuf-sur-Seine (Eure)

10 Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime)

11 Croissy-sur-Seine (yvelines)

12groupe

14Puteaux (Hauts-de-Seine)

15 Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)

16 Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime)

17La Communauté de communes desDeuxfleuves (Seine-et-Marne)

18Les Mureaux (yvelines)

19Sèvres (Hauts-de-Seine)

20Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis)

21 La Frette-sur-Seine (Val d’oise)

22 Saint-Mammès (Seine-et-Marne)

Ce document participe à la protection de l’environnement : il est imprimé par Iropa.

Ce document est imprimé avec des encres végétales.

BUREAUPrésidents : M. yves jEgo, président-fondateur,secretaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, maire de Montereau-Fault-Yonne

M. Antoine RUFENACHT, président d’honneur,ancien ministre,maire du Havre

M. jean-Louis TESTUD, président,adjoint au maire de Suresnes

Au Fil de la Seine Directeur de la publication : René Bobet Directrice de la rédaction : Pascale Dugat Maquette : priscillasaule.com / 86500 Montmorillon Imprimerie : Iropa / 76000 RouenAbonnement 5 numéros 10 € / anEditions Seine en partage. Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelques supports que ce soit le présent ouvrage (art L.122-4 et L.122-5 du code de la propriété intellectuelle) sans autorisation de l’éditeur.

Secrétaire Général : M. Claude BILLEREY, Secrétaire Général Adjoint : M. Jean-Pierre LE POULAIN, maire d’Avon, Trésorier : M. Georges GUILLO-LOHAN,Trésorier adjoint : M. Alain CARLIER, association ADHF, Vice-Présidents : M. René BOBET : adjoint au maire de Saint-Fargeau-Ponthierry, M. Jean DELAUNAY, adjoint au maire de Conflans-Sainte-Honorine, M. André POSTIC, adjoint au maire d’Etiolles,M. Bernard KUNTZ, président de l’association FAUVE

CONSEIL D’ADMINISTRATIONTous les membres du Bureau cités ci-dessus auxquels s’ajoutent : M. Claude LAUNAY, adjoint au maire de Bezons, Mme Anne DECOTTIGNIES, association ABB, M. Jean-Louis AYME, musée de la Grenouillère

Déléguée Générale : Mlle Pascale DUGAT

94, rue Saint-Lazare 75009 PARIS Tél. 01 42 78 36 60 - www.seineenpartage.comAssociation loi de 1901 - Déclaration en sous préfecture de Provins (77) - N° 0773003154 Parution au journal officiel n°2794 du 7 juillet 2001 - Siret 411 126 703 000 12 – code APE 913 E

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Bravo !

Bravo à toutes les communes qui ont

participé au concours des « Villes

Seine ». Et deux fois bravo aux 15

communes qui ont remporté un

trophée.

« La Seine en Partage » a lancé cette année un

concours afin de récompenser les communes

riveraines de la Seine ayant fait le plus d’efforts

pour valoriser leurs rives. Il s’agissait pour nous,

conformément aux objectifs de notre association,

de féliciter et d’encourager les municipalités qui,

quelques fois sans grands moyens, travaillent

quotidiennement pour enjoliver leurs rives, les rendre

plus accessibles et plus agréables, aménagent aussi

bien des promenades que des installations sportives

ou portuaires. Bref, nous voulions mieux faire

connaître et honorer les communes qui ont compris

que la Seine était pour elles un atout considérable

qu’il convenait de mettre en valeur que ce soit pour

le plaisir de leurs citoyens, pour attirer des touristes

ou pour développer une activité économique.

Le développement durable est –enfin- à la mode

et nous nous en réjouissons. Mais maintenant qu’il

fait partie de tous les grands discours officiels et

internationaux, qu’on nous parle chaque jour de la

fonte des pôles, du réchauffement de la planète

et de la couche d’ozone, il faut que chacun, à sa

modeste place, se mette au travail.

Sauver la planète –puisque c’est bien de cela

dont il s’agit- n’est pas seulement l’affaire des

organisations internationales et des réunions de

chefs d’Etat. C’est l’affaire de chacun, de la moindre

des communes. Cà commence par la lutte contre

les pollutions, par la disparition d’une décharge

sauvage, par l’aménagement d’un jardinet, par la

plantation d’une pelouse.

Riverains d’un fleuve superbe, nous sommes en

première ligne de ce combat puisque l’eau qui va,

sans aucun doute, devenir, au cours de ce XXIème

siècle, le bien le plus précieux de notre planète nous

est offerte à profusion. Nous sommes les gardiens

de ce trésor. A nous d’en être dignes.

Beaucoup de communes riveraines de la Seine

l’ont parfaitement compris. Le succès de notre

association le prouve. L’intérêt qu’a suscité notre

concours le démontre.

Le jury que je tiens à remercier pour l’attention

avec laquelle il a étudié tous les dossiers de

candidature a retenu, après de longues délibérations,

15 communes. D’autres auraient sans doute mérité,

elles aussi, d’être sélectionnées. Ce sera, sans

doute, pour l’année prochaine.

Dans ce numéro d’« Au fil de la Seine », nous vous

présentons succinctement les réalisations qui ont

valu aux 15 communes primées le label des « Villes

Seine ». Autant d’exemples à suivre avec beaucoup

de bonnes idées à retenir...

Y.J.

N°30Danielle Nocher, président de jury et directrice de la publication « Valeurs Vertes »

Jean-Louis Caffier, parrain du Label et producteur, présentateur et rédacteur de « Terre Mère » LCI

Bruno Lannier, EDF Cyril Hofstein, Figaro Magazine Jean-Michel Plasse, Veolia Environnement

Jean-Pierre Decroix, Agence de l’eau seine-Normandie

Jean-Paul Lacombe, Editions Gallimard

Pascale Dugat, déléguée générale de l’association La Seine en Partage

Jean-Louis Testud, président de l’association La Seine en Partage, adjoint au maire de Suresnes et des lauréats

AufildelaSeine / mai - juin 2008 3

� AufildelaSeine / mai - juin 2008

Première « promotion »du label des

1 5 l a u r é a t sC’est au printemps 2007 que «La Seine

en Partage » a décidé de lancer un grand concours –le label des « Villes Seine »- afin de mieux faire connaître les efforts réalisés

par de nombreuses communes riveraines de la Seine pour valoriser leurs rives. Nous voulions féliciter les uns et encourager les autres.

L’aménagement des berges est l’une des grandes préoccupations des élus riverains. Il s’agit, d’abord, bien sûr, de les sécuriser, de lutter contre les érosions provoquées aussi bien par les inondations que par le trafic fluvial. Ensuite, il faut les valoriser. Déblayer parfois les immondices qui s’y sont accumulées car trop souvent ces berges ont été considérées comme des décharges sauvages. Mais, le plus souvent, il faut transformer un chemin de halage laissé à l’abandon pendant des décennies, en promenade agréable, aménager des espaces de jeux, des installations sportives, voire des escales ou des ports fluviaux.

Depuis quelque temps -et notre association n’y est sans doute pas étrangère- beaucoup de communes riveraines ont compris tout l’intérêt de cette revalorisation des berges. Les habitants peuvent y retrouver à la fois la nature et la convivialité, les sportifs de nouveaux terrains, les touristes reviennent et, avec le développement du transport fluvial et du tourisme fluvial, les berges constituent pour certaines communes un véritable atout économique.

« LaSeineenPartage » a donc envoyé, au cours de l’été dernier, une présentation du concours, son règlement et une fiche d’inscription aux 386 communes riveraines de la Seine, de sa source à son embouchure.

Au printemps, le jury s’est réuni. Il était composé de M. Jean-Louis Caffier, parrain de cette première promotion, Mme Danielle Nocher, présidente, M. François Bordry, président de VNF, M. Thierry Bogaert, architecte, M. Michel Carmona, professeur à la Sorbonne, M. Jean-François Dalaise, président du Port autonome de Paris, M. Jean-Pierre Decroix, de l’Agence de l’eau Seine Normandie, M. Franck Fertille, des Editions Gallimard, M. Bruno Lanier, d’EDF et M. Michel Plasse, de Veolia environnement.

Les délibérations ont été longues et parfois difficiles. Le jury entendait, bien sûr, tenir compte des possibilités matérielles de chaque commune, de ses impératifs géographiques et économiques.

Finalement 15 villes ont été récompensées et ont obtenu le label « Villes Seine », recevant de un à quatre canards selon les décisions du jury.

Nous vous présentons ici, les réalisations de ces villes primées. Elles peuvent, bien souvent, donner des idées à d’autres communes riveraines.

P.D.

� AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 �

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

Sans aucune aide extérieure,la commune a récupéré son chemin de halage

Saint-Pierre-d’Autils a reçu le label des « Villes Seine » avec un canard.

Saint-Pierre-d’Autils est une charmante petite commune de l’Eure à proximité de Vernon et à quelques kilomètres de Giverny, le « pays » de Monet. Village encore agricole –on y cultive des cerisiers et

des poiriers- Saint Pierre d’Autils ne compte que 1.062 habitants et possède 3,7 km de berges de la Seine.

Hélas, cette berge a été longtemps occupée par une raffinerie. Puis, la raffinerie fermée, une exploitation de sable s’est installée à sa place. Mais le village qui est, en plus, séparé de la Seine par une voie ferrée et une route, voulait récupérer son chemin de halage à l’abandon depuis des années et le transformer en agréable promenade pour les habitants et les nombreux pêcheurs.

Sans aucune aide extérieure, la municipalité a pris le taureau par les cornes, loué un tracteur, débroussaillé et nivelé la berge sur les 3,7 km lui appartenant.

Coût de l’opération qui a changé la vie des habitants de Saint-Pierre-d’Autils : 750 €.

Pour l’encourager dans ses efforts, le jury a accordé le label

des « Villes Seine » à gravon avec un canard.

Gravon, à l’extrémité sud de la Seine-et-Marne, au cœur de la région de la Bassée, est la commune riveraine la moins peuplée d’Ile-de-France puisqu’elle ne compte que 150 habitants. C’est dire que ses moyens financiers sont réduits ! Et pourtant elle possède 13 kilomètres de

berges qui furent longtemps la prédilection des randonneurs pédestres.

Or l’érosion a considérablement détérioré ces berges au point de les rendre dangereuses par endroits. Le coût du confortement de ces berges était estimé à 100.000 €.

La municipalité s’est adressée au Conseil général de Seine-et-Marne et à VNF qui ont approuvé le principe d’une maîtrise d’ouvrage départementale. Grâce à cette aide financière, gravon a pu faire réaliser une première tranche de travaux -utilisant une technique mixte, végétale et minérale- sur une distance de 100 mètres.

150 habitants et 13 km de berges !

Saint-Pierre-d’Autils (Eure) Gravon (Seine-et-Marne)

De droite à gauche « Jean-Michel Maureille, maire de Saint-Pierre-d’Autils et Christian Gréboval, adjoint chargé de l’environnement et de la voirie »

« La berge a retrouvé son charme »

« M.Francis Benoit maire de Gravon et Mme Chantal Guyon adjointe au maire »

« La berge de Gravon avant les travaux »

� AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 �

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

Montereau-Fault-yonne a reçu le label des « Villes Seine » avec un canard. Quillebeuf a reçu le label des « Villes Seine » avec deux canards.

Tous les poissons de la Seine sur le pont

Montereau-Fault-Yonne(Seine-et-Marne)

Quillebeuf-sur-Seine (Eure)

Montereau-Fault-Y onne qui est au confluent de la Seine et de l’Yonne est, avec ses 18.000 habitants, l’une des villes

riveraines importantes de Seine-et-Marne. Historiquement, socialement, économiquement,

elle a toujours été tournée vers la Seine. Aujourd’hui, elle joue encore la carte de la riveraineté pour animer sa vie culturelle et attirer les touristes.

La municipalité avait présenté au concours du label des « VillesSeine » une de ses dernières réalisations : une longue fresque qui enjolive le grand pont enjambant à la fois la Seine et l’yonne et sur laquelle on découvre tous les poissons de la Seine.

Coût de cette réalisation : 15.652 € entièrement pris en charge par la commune.

Quillebeuf-sur-Seine est l’une des communes riveraines les plus célèbres de Normandie. La Seine y est particulièrement belle ici et très nombreux

sont les touristes qui, comme les 1.023 habitants de la commune, ont plaisir à contempler le fleuve de sa rive.

C’est sans doute ce qui a incité la municipalité à se lancer dans une audacieuse opération : faire construire sur 700 mètres (sur les 5,5 km de berge que possède Quillebeuf) une longue passerelle de bois dominant lefleuve. «Deauvilleavaitsesplanches,nousavonslesnôtres» disent désormais les habitants, fiers de cette réussite.

Coût de l’opération : 1.187.682 € (Etat : 20%, département : 30%)

Une audacieuse passerelle pour dominer la Seine

« Les « planches » de Quillebeuf qui dominent la Seine »

De droite à gauche « M. Ladislas Poniatowski, sénateur maire de

Quillebeuf-sur-Seine, M. Neuville Lambert, maire adjoint et Mme Annick Delaunay, conseillère municipale »

« M. Philippe Milan, adjoint au maire, et Mme Sylvie Filipe, du service culturel de la mairie »

10 AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 11

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

Caudebec-en-Caux a reçu le label des « Villes Seine » avec deux canards. Croissy-sur-Seine a reçu le label « Villes Seine » avec deux canards.

La Seine, les cargos et les touristes

Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime)

Normande s’il est en puisque cauchoise, la ville

de Caudebec-en-Caux a décidé d’attirer les touristes aussi par sa riveraineté. Il est vrai qu’à Caudebec-en-Caux les navires qu’on voit passer sur le fleuve sont parfois des cargos arrivant du bout du monde. On est sur la route de Rouen et l’on sent le vent du large.

La municipalité a donc décidé d’aménager les quais en une grande et belle promenade pour les 2.342 habitants mais aussi pour les touristes.

Coût de l’opération : 415.250 €

Sauver les berges chères à Monet et à Renoir

Croissy-sur-Seine(Yvelines)

Croissy-sur-Seine est célèbre dans le monde entier grâce aux tableaux de Monet, de Renoir et de quelques autres qu’on trouve dans les plus grands musées et qui représentent la fameuse Grenouillère, ce café-bal flottant qu’on appelait « leradeaudel’impressionnisme » et qui

fit la gloire de Croissy-sur-Seine à la fin du XIXème.

Mais depuis longtemps les peintres et les canotiers ont disparu et Croissy est devenue une ville de banlieue résidentielle de 10.000 habitants qui ont bien souvent oublié le fleuve cher à Maupassant et à ses amis. La Grenouillère a disparu et les berges se sont cruellement détériorées.

La municipalité a donc décidé de faire réparer ces berges afin de « conserverlepatrimoineécologiqueetpaysagerdeborddeSeine ».

Coût de l’opération : 430.000 € (région : 40%, département : 30%, commune : 30%)

De droite à gauche« M. Sébastien Coriton, maire de caudebec-en-Caux, Mme Angélique Verrouste D.G.A., Mme Patricia Soudais Messager 3ème adjointe et M. Yves Leroy, 1er adjoint »

« Le quai devenu promenade »

« La berge de Croissy commence à retrouver les couleurs chères à Monet »

« M. Jean-Roger Davin, maire de Croissy-sur-Seine et Mme Florence Genestier, conseillère municipale en charge de l’Environnement et du Développement Durable »

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1. Bruno Lanier EDF2. Pascale Dugat La Seine en Partage3. Gaston Lefèvre Comité de sauvegarde Hameau de Bedanne4. Ladislas Poniatowski Quillebeuf-sur-Seine5. Cyril Hofstein Figaro Magazine6. Jean-Roger Davin Croissy-sur-Seine7. Daniel Courage Tourville-la-Rivière8. François Garay Les Mureaux9. Hervé Chevreau Epinay-sur-Seine

10. Maurice Chevigny La Frette-sur-Seine11. Jean-Pierre Decroix Agence de l’Eau Seine Normandie12. Jean-Michel Maurielle Saint-Pierre-d’Autils13. Florence Genestier Croissy-sur-Seine14. Jean-Paul Latombe Gallimard15. Yves Brument Saint-Mammès16. André Postic Etiolles17. Camille Dabin Saint-Mammès18. Dominique Lioret Communauté de communes desDeuxfleuves19. Phillipe Milan Montereau-Fault-Yonne

20. Anne-Marie Amselem Puteaux21. Michel Plasse Véolia environnement22. Jean-Louis Testud Suresnes Président La Seine en Partage23. François Kosciusko-Morizet Sèvres24. Pierre Bourguignon Sotteville-les-Rouen25. Francis Benoit Gravon26. Danielle Nocher « Valeurs Vertes » Présidente du jury 200827. Bastien Coriton Caudebec-en-Caux28. Jean Delaunay Conflans-Sainte-Honorine29. JeanLouisCaffier LCI « Terre Mère » Parrain du label 2008

1� AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 15

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

Haro sur la pollution

Puteaux (Hauts-de-Seine)

Sotteville-lès-Rouen(Seine-Maritime)

Sotteville-les-Rouen est une ville qu’on imagine industrielle, dans la banlieue rouennaise, mais qui entend

bien assumer sa riveraineté, redonner à ses berges le charme d’antan et offrir à ses 30.000 habitants tous les plaisirs du fleuve.

La municipalité s’est donc lancée dans la lutte contre les pollutions en créant un pôle de tri et de valorisation des déchets et de recyclage des gravats. Parallèlement, elle a aménagé 500 mètres de berge en espaces verts avec une piste cyclable et restauré des pontons pour développer le transport fluvial. Lutte contre les pollutions, création d’espaces verts et développement du transport fluvial : trois impératifs du développement durable.

Environnement et pédagogie

Puteaux a reçu le label des « Villes Seine » avec deux canards. Sotteville-lès-Rouen a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards.

Puteaux est l’une des grandes villes du premier cercle de la banlieue parisienne, mais au milieu de ses tours, de ses bureaux, de son univers de béton, elle n’a pas oublié

qu’elle était riveraine de la Seine.

Pour la municipalité, le combat pour l’environnement commence par la pédagogie. Il faut sans cesse rappeler –ou même parfois apprendre- aux jeunes (et aux moins

jeunes) qui vivent dans un univers urbanisé à outrance ce qu’est la nature, l’écosystème, combien l’eau est indispensable et donc précieuse.

La municipalité a donc construit un Naturoscope au bord de la Seine qui s’inscrit dans un programme d’éducation à l’environnement de la population putéolienne.

Coût de l’opération : 1.113.402 € (la ville : 100%)

De gauche à droite « Mme Laurence Gaubert, responsable du service Environnement Développement Durable, Mme Anne-Marie Amselem, maire adjointe, Mme Mylène Benoit, secrétaire du service Environnement Développement Durable et Mme Laurence Garnier, responsable du Naturoscope »

« Le naturoscope de Puteaux »

« M. Jean-Louis Caffier remet son diplôme à M. Pierre Bourguignon, député-maire de Sotteville-lès-Rouen, devant M. Jean-Paul Cressy, adjoint chargé des services techniques »

« Photo aérienne de Sotteville-lès-Rouen, avec les points aménagés »

1� AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 1�

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

Tous azimuts

Tourville-la-Rivière(Seine-Maritime)

La Communauté decommunes des Deux fleuves(Seine-et-Marne)

Etre plusieurs communes réunies dans une communauté et avoir deux fleuves sous les yeux voilà qui multiplie les obligations mais aussi les moyens.

La Communauté de communes des Deux f leuves qui, autour de Montereau-Fault-Yonne, réunit des communes riveraines de la Seine et de l’Yonne (35.000 habitants) joue la riveraineté depuis sa création dans trois domaines : la lutte contre les pollutions, l’aménagement des berges et la mise en valeur touristique.

Elle a présenté au jury ses dernières réalisations : la construction de quatre stations d’épuration (à La Grande Paroisse, à Montereau-Fault-Yonne, à Misy-sur-Yonne et à Courcelles-en-Bassée), coût : 18,2 millions d’€ sur 5 ans, la création d’un chemin de randonnée pédestre de 30 km le long de la Seine et de l’Yonne, coût : 187.000 € (région : 80% ; Agence des Espaces verts : 20%) et l’installation de deux bases de loisirs (à La Grande Paroisse et à Varennes-sur-Seine), et d’uneescalefluviale (à Montereau-Fault-Yonne).

Aménagement et insertion

Tourville-la-Rivière a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards. LaCommunautédecommunesdesDeuxfleuvesareçu

le label « Villes Seine » avec trois canards.

Tourville-la-Riviere , commune riveraine de Seine-Maritime de 2.300 habitants,

possédait (avec la commune d’Oissel) un trésor oublié : l’île aux Bœufs, 28 hectares pris entre la Seine et un bras mort. Abandonnée depuis longtemps,

l’île était devenue une jungle inextricable, inabordable alors que pourtant elle présentait un intérêt faunistique et floristique incontestable et que, jadis, promeneurs et pêcheurs aimaient la fréquenter.

La municipalité a donc décidé de reconquérir son île et a confié cette mission à une association de réinsertion, l’AIPPAM (Association d’insertion Professionnelle Par Activités Multiples). Sans pouvoir utilisé l’engins motorisés, les stagiaires de l’AIPPAM ont débroussaillé, arraché les ronces et les lianes, évacué les détritus, créé un chemin pédestre, des clairières. L’île aux Bœufs peut aujourd’hui revendiquer un classement Natura 2000.

Coût de l’opération : 147.000 € pour les deux premières années.

De gauche à droite « M. Daniel Courage, premier adjoint, M. Noël Levillain, maire de Tourville-la-Rivière, M. Gaston Lefèbvre, président du comité de sauvegarde du Hameau de Bédanne et M. Maes, directeur de l’association AIPPAM »

« Les stagiaires de l’AIPPAM au travail »

« Le plan du chemin de randonnée pédestre de 30 km »

« M. Michel Plasse remet le trophée à M. Dominique Lioret, vice-président de la Communauté de communes des Deux fleuves, chargé du tourisme »

1� AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 1�

LES VILLES SEINELES VILLES SEINE

La base nautique de l’île Monsieur

Les Mureaux(Yvelines)

Sèvres(Hauts-de-Seine)

Sev res fait partie de ces villes de la banlieue parisienne qui peuvent jouir des atouts de la riveraineté mais qui ont aussi à faire face à ses handicaps. Située en aval d’un bassin versant de 2.200 hectares, la ville de Sèvres est victime de violentes inondations tous les six ans, en moyenne. Après avoir construit une

galerie souterraine et deux puits de raccordement, la municipalité a fait creuser un bassin de stockage de 22.000 m3. L’ensemble devrait réduire les risques d’inondation par 5. Coût de l’opération : 52.590.000 €.

La commune a confié la restauration et l’entretien de ses berges, 1,6 km, à l’association Espaces dont les éco-cantonniers n’utilisent que des techniques respectueuses des ressources naturelles.

Mais le grand projet de Sèvres est la création sur la friche industrielle, 7,5 ha, de l’île Monsieur, à la rencontre du fleuve et des coteaux de Saint Cloud, d’un grand parc paysager qui abritera des équipements d’activités nautiques, « le village nautique ».

Coût total du projet : 46 millions d’€ (département : 51%, commune de Sèvres : 36%, autres : 13%)

Une navette fluviale

La ville des Mureaux a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards. Sèvres a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards.

Malgré son urbanisation,

la ville des Mureaux, 32.000 habitants, dans les Yvelines, est toujours restée fidèle à la Seine. Il est vrai qu’elle est depuis des décennies le siège du Cercle de voile de Paris et du Yacht-club d’Ile-de-France. La présence de ces adeptes de la voile et de la rame a peut-être incité la municipalité à élaborer un grand projet : la mise en circulation de navettes fluvialesdetransportencommunreliantles Mureaux à Triel-sur-Seine vers l’est et les Mureaux à Flins-sur-Seine vers l’ouest, avec plusieurs bateaux d’une capacité de 65 à 120 passagers.

Ce projet permettrait de désengorger le trafic routier particulièrement dense en offrant « unealternativedouce » aux transports en commun et, à terme, de développer le tourisme fluvial dans la région en allant jusqu’à Mantes, Bonnières, Vernon ou Giverny.

Pour l’instant, le projet qui nécessitera des aménagements portuaires, n’en est qu’à sa phase expérimentale.

Coût de la navette : 400.000 €/an, coût de l’aménagement du port : 2.500.000 € (fiancés par le FEDER, la Région, le Conseil général, la Ville, le Port autonome de Paris, VNF, Renault Flins, EADS, l’Hôpital de Meulan)

« La navette qui ira de Triel à Flins »

« M. François Garay, maire de Mureaux, recevant son trophée et son dîplome »

« M. François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres, partage son trophée, avec Mme Anne-Claire Gadenne, de l’association Espaces »

« Le bassin de stockage vu du pont de Sèvres »

20 AufildelaSeine / mai - juin 2008 AufildelaSeine / mai - juin 2008 21

LES VILLES SEINE

Fidèle à Marquet et à Roger Ikor

Epinay-sur-Seine(Seine-Saint-Denis)

La Frette-sur-Seine(Val d’Oise)

La Frette-sur-Seine c’est Marquet et Ikor, c’est-à-dire l’amour de la Seine et des lilas d’antan. Et dans cette charmante commune riveraine, située à 14 km seulement de Paris et qu’on appelle souvent « laperleduVald’Oise », personne ne pourrait imaginer que la plus grande usine de traitement des eaux

d’Europe n’est qu’à quelques encablures.

La lutte contre les pollutions est donc l’une des premières préoccupations de la municipalité qui entretient un dialogue permanent avec le SIAAP.

Mais la mémoire de son passé prestigieux et l’attrait qu’elle exerce sur les touristes sont, bien évidemment, des atouts majeurs pour La Frette-sur-Seine.

La municipalité a donc aménagé les berges avec un parc paysager Albert Marquet, une base nautique, un circuit pédestre, une halte fluvialerénovée,etlaremiseenserviced’unbac.

Confortement et aménagement des berges

La ville d’Epinay-sur-Seine a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards. La Frette-sur-Seine a reçu le label des « Villes Seine » avec trois canards.

Certains malheurs ont parfois du bon. La commune d’ Epinay-sur-Seine voyait depuis des années ses berges gravement attaquées par l’érosion due à la fois aux inondations et au batillage. Il était urgent d’entreprendre des travaux importants. Mais, en concertation avec le département, la municipalité a tenu à profiter de ces travaux de consolidation de 1,3 km de berges (par des techniques végétales) pour restaurer le potentiel piscicole du site en implantant des aménagements destinés à favoriser la

vie des poissons et plus encore créer un chemin de circulations douces répondant aux usages de promenade et de loisirs des Spinassiens.

Coût du projet : 8,95 millions d’€ (Région : 1,95 million d’€, Feder : 1,95 million d’€, département : 4,08 millions d’€, commune : 842.000 €, Diren : 132.600 €)

De droite à gauche « M. Hervé Chevreau, maire d’Epinay-sur-Seine, Mme Nathalie Torcol, chargée de mission et M. Claude Tilliet, maire adjoint chargé de l’environnement, des berges de Seine »

« Les berges d’Epinay »

De droite à gauche « M. Maurice Chevigny,

maire de La Frette-sur-Seine et M. André Bourdon,

adjoint à l’environnement et aux affaires fluviales »

« La Frette aujourd’hui est telle que l’aurait aimée Marquet »

22 AufildelaSeine / mai - juin 2008

LES VILLES SEINE

Saint-Mammès (Seine-et-Marne)

Le triomphe du monde des mariniers

Saint-Mammès a reçu le label « Villes Seine » avec quatre canards.

Saint Mammes, au confluent de la Seine et du Loing, est l’une des deux capitales historiques de la batellerie séquanaise (avec Conflans-Sainte-Honorine) et entend bien le rappeler en se présentant résolument comme un « musée-villagedelabatellerie », mais un musée qui, tout en valorisant un très riche patrimoine, serait un musée vivant.

La municipalité a donc réaménagé les quais, rendant hommage à la fois à la batellerie traditionnelle et à Sisley (qui a peint une grande partie de son œuvre sur les quais de Saint-Mammès), créé, à travers la commune, un parcours d’interprétation du monde des mariniers, implanté unehaltefluviale à la place de l’ancienne station d’avitaillement et multiplié les espaces verts le long de la rive, inauguré un lieu d’exposition permanent, « Batel’expo », et amarré une péniche, « LeJonor », qui présente la vie quotidienne d’une famille de batelliers.

« M. Camille Dabin, ancien maire

de Saint-Mammès, partage le trophée

avec son successeur et ami M. Yves

Brument »

« Le fameux quai de la Croix Blanche a retrouvé sa beauté d’antan »

La première édition du Grand Concours

des « Villes Seine » organisé par « La Seine

en Partage » a été un immense succès.

15 communes riveraines ont été

primées. Elles ont reçu le label des

« Villes Seine », un trophée et de un

à quatre canards selon les décisions

du jury.

Nous tentions une première expérience

en voulant ainsi récompenser –et donc

mieux faire connaître du grand public- les

communes ayant fait le plus d’efforts pour

valoriser leurs rives.

Ce concours a déclenché l’engouement

des riverains. Nous nous en réjouissons. Ce

succès prouve que désormais tous les élus

des communes riveraines de la Seine, de

sa source à son embouchure, ont compris à

quel point notre fleuve représentait un atout

essentiel pour nos régions et qu’il convenait

donc de tout faire pour le mettre en valeur.

La deuxième édition de ce concours

doit se préparer dès maintenant.

Les communes désirant participer à

l’édition 2009 doivent nous adresser

leur dossier d’inscription avant le

30 novembre 2009.

Ce dossier doit présenter les réalisations

effectuées par la commune qui ont permis

de valoriser la riveraineté. Il peut s’agit de

la lutte contre les pollutions ou contre les

inondations, de la consolidation d’une berge

menacée, de l’aménagement d’une rive

en promenade, de la création d’un espace

de loisir, de l’implantation d’installations

sportives, de la création d’une escale

fluviale, etc.

L e C o n c o u r s 2 0 0 9d u l a b e l d e s

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