4

Click here to load reader

Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionismeby Yakov M. Rabkin

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionismeby Yakov M. Rabkin

EHESS

Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionisme by Yakov M. RabkinReview by: Jacques GutwirthArchives de sciences sociales des religions, 49e Année, No. 128 (Oct. - Dec., 2004), pp. 108-110Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30126000 .

Accessed: 12/06/2014 22:24

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences socialesdes religions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 91.229.229.44 on Thu, 12 Jun 2014 22:24:25 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionismeby Yakov M. Rabkin

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

II- Le < Cercle Kairos >>, un groupe informel qui se constitue autour de la personne de Paul Tillich et de la revue Blidtter fiir religiisen Sozialismus. Philosophe chrdtien (protestant), proche ami de Theodor Adorno - qui sera son assistant h l'Universit6 de Francfort - et de Max Horkheimer, Tillich se r6clame lui aussi de Marx, et du socialisme comme foi dans une communautd humaine libre, mais le concept fondamental de sa rdflexion est celui de Kairos, le temps qualitatif, le moment riche en contenu et en sens - en opposition au Chronos, le temps purement quantitatif. Soit dit entre parenthises, l'analogie avec les iddes de Walter Benjamin est frappante, mais n'est pas mentionnde par I'A. de ce livre.

En marge, ou parfois proches de ces courants, certains penseurs et thdologiens vont tenter de 16gitimer, pendant les anndes de la Rdpublique de Weimar, le rapprochement entre socialisme et catholicisme. C'est le cas, notam- ment, du pere Wilhelm Hohoff, qui pense pouvoir rdconcilier Marx et Thomas d'Aquin et dont les dcrits en ddfense de la thdorie marxiste de la valeur contre le marginaliste Bohm- Bawerk vont provoquer une poldmique entre Bernstein (qui le critique) et Kautsky (qui le soutient) ; auteur d'un retentissant ouvrage sur L'importance de la critique marxienne du capital (1908), salud par August Bebel, Hohoff se ddclare < socialiste et d6mocrate >, mais ne se d6cide pas i adhdrer au SPD (parti social-d6mo- crate allemand). C'est le cas aussi d'Ernst Michel, universitaire catholique, proche ami de Martin Buber et Gustav Landauer, qui se distingue par le refus du concept de 1 politique chr6tienne 1>:

insistant sur la sdparation entre l'Eglise et le monde, il affirme qu'il ne saurait exister de socialisme spdcifiquement chrdtien. Plut6t que de < socialisme religieux >>, il pr6fire parler de < socialisme profane assum6 en cons- cience par un croyant >. Plus proche du SPD que ses pr6d6cesseurs, Heinrich Mertens fonde en 1929, avec le soutien des sociaux-ddmocrates, le Cercle des Socialistes Catholiques, affilid au Bund, qui publie la revue Pages rouges des socialistes catholiques ; avec ses amis, il rejette le 1 compromis historique > avec le capitalisme que reprdsente, i ses yeux, I'encyclique Rerum Novarum.

Il est impossible, dans ce bref rdsumd, de rendre compte de la richesse et de la diversit6 de cette histoire de la mouvance chrdtienne de gauche allemande de l'6poque de Weimar. Il est intdressant de constater que, contrairement i ce qu'annonce le titre du livre, plusieurs des personnages et groupes citds sont protestants; l'A. le constate, mais la question des ressem- blances et/ou diff6rences entre catholiques et

108

protestants dans cette mouvance socialiste n'est pas posde. La plupart des penseurs catholiques 6tudids sont de sensibilit < cecumdnique >, mais certains, comme le pare Hohoff, ne sont pas loin - bien avant Max Weber - d'identifier le protestantisme avec le capitalisme industriel moderne. Si le chemin de plusieurs des catholi- ques vers le socialisme passe d'abord par la

rdjection romantique/passdiste du capitalisme, quel serait l'itindraire des protestants ? II manque aussi, quelque part, une dimension comparative, par exemple avec le catholicisme frangais, pour mieux cerner la spdcificitd du cas allemand.

Ces regrets n'enlivent rien i la valeur de ce livre pionnier, qui nous ouvre un chapitre prati- quement inconnu, en France, de l'histoire politico- religieuse de l'Europe.

Michael Liwy.

128.36 RABKIN (Yakov M.).

Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposi- tion juive au sionisme. Qu6bec, Presses de l'universitd Laval, 2004 ,VIII+ 274 p. (bibliogr., glossaire, biographies).

En ces temps troublds au Proche-Orient, voici une pr6sentation qui apporte un intdressant dclairage sur un aspect plut6t occultd des atti- tudes juives envers le sionisme et les conflits isra6lo-arabes. Dans la plupart des pays occiden- taux, on connait les positions tres pro-israliennes des principales institutions juives dominantes (en France CRIF, Conseil reprdsentatif des Insti- tutions juives de France, FSJU, Fond social juif unifid, etc.) ou, dans le sens oppos6, les posi- tions critiques d'une minorit6 plut6t lai'que comptant nombre d'intellectuels rdput6s, mais on ignore largement que, notamment en Israel et aux Etats-Unis, une minorit6 religieuse, au nom de la Torah >>, s'oppose depuis sa naissance au sionisme, et plus r6cemment A l'Etat d'Israil. Or ce livre offre une prdsentation, la premiere en langue frangaise (en anglais, on dispose d'un ouvrage de qualitd qui touche en grande partie le mime sujet: Aviezer), de cette risistance, de son histoire, de ses iddes. Voici bribvement le canevas du livre: aprbs avoir esquiss6 une histoire du sionisme et les transformations qu'il apporte i l'identit6 juive, I'A. analyse le rapport avec la terre d'Israi~l que prdconise la tradition juda'que et celui qui est h la base de la pensde sioniste. L'hdgimonie politique et dconomique qu'6tablissent les sionistes dans la premibre moitid du XXe sibcle et la proclamation de l'Etat d'Isradl en 1948 posent le problime des rela- tions des antisionistes avec la nouvelle entitd. Le r61e de la Shoah dans l'iddologie sioniste et les

This content downloaded from 91.229.229.44 on Thu, 12 Jun 2014 22:24:25 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionismeby Yakov M. Rabkin

legons qu'en tirent des rabbins antisionistes sont examinds. Un dernier chapitre prdsente quelques visions critiques sur la place qu'occupe l'Etat d'Israel dans la continuitd juive et dans la perspective du << nouvel antisdmitisme >> d'aujourd'hui.

<< Les critiques juda'ques du sionisme reflt- tent toutes des convictions thdologiques profondes. Le sionisme touche directement i la foi en une rddemption messianique >> dit l'A. (p. 13). Il rappelle que le sionisme prend ses origines, vers la fin du XIXe siacle parmi des juifs assimilds qui ressentent malgr6 tout bien des discriminations dans leur socidte respective (Autriche-Hongrie, Russie). Mais la volontd du retour en Terre sainte heurta dbs le ddpart la plupart des juifs religieux, car un tel objectif allait h l'encontre du retour massif (des 6migra- tions individuelles sont admises) promis par Dieu, qui ne doit se produire qu'd I'lre messia- nique. S'y ajoutait le laicisme manifeste de la plupart des dirigeants sionistes. En fait le sionisme 6tait un mouvement modernisateur rejetant la tradition juive qui accepte 1'<< exil >>, la << dispersion >> ; ceux-ci datent, il est bon de le rappeler, de bien avant la disparition des royaumes de Juda et d'Isradl, notamment de l'dpoque babylonienne (six sidcles avant l'bre chritienne). Assurdment l'iddologie sioniste magnifie le passd biblique, utilise des symboles judai'ques traditionnels et reprend le rave milld- naire de << l'an prochain h Jdrusalem ! >>, comme on le proclame en certaines occasions reli- gieuses solennelles. En effet, pour les sionistes, malgrd le la'cisme de leurs premiers leaders, la religion juda'que et l'histoire biblique sont essentielles car elles offrent la Ilgitimation indispensable quant aux << droits >> des juifs sur la Terre d'Israi~l. L'A. rappelle qu'en 1890, aux ddbuts du sionisme, i peine 5 % de la population en Palestine 6tait juive (24 000 personnes en 1882, comme le confirme l'article sur la ddmo- graphie en Israel de l'Encyclopaedia Judaica), alors que Herzl, le fondateur du sionisme, d6crit le nouveau mouvement comme celui << d'un peuple sans terre pour une terre sans peuple >>.

Par ailleurs les sionistes vont driger une manibre d'etre juif et un juda'sme axds sur le nationalisme, ce qui va totalement i l'encontre de l'optique traditionnelle. << ... En opdrant une rupture dilibdrde avec la tradition juive, le systime d'dducation sioniste depuis ses ddbuts fait la promotion de la force, de la capacit6 de s'affirmer, de la combativit6 >> (p. 44). Au systhme des valeurs propres au judai'sme - la misdricorde et l'humilitd - le sionisme a subs- titud les iddaux propres ? bien des nationalismes - l'dgo'sme et la fiertd nationale. La tradition religieuse depuis deux millinaires est plut~t

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

pacifiste et s'oppose h la lutte armde. Les rabbins antisionistes puis anti-isradliens, autant orthodoxes << classiques >> que hassidiques, et mime libdraux, sont favorables aux compromis plut6t qu'i une confrontation avec des popula- tions et des autoritds hostiles. Il est dvident que pour cette petite minoritd - ils dtaient largement majoritaires au ddbut du sionisme - la politique intransigeante d'un Sharon est inacceptable. Parmi les prdcurseurs de celui-ci il y eut Vladimir Jabotinsky (1880-1940), originaire d'Odessa, qui mit en place un groupement d'activistes militaristes, le Bitar ; en Palestine il commanda 1'Irgoun, organisation ultra-violente, anti-arabe et anti-britannique. Ses theses restent inspiratrices pour la droite isradlienne actuelle : Menahem Begin, Benjamin Netanyahu et Ariel Sharon furent ou sont ses admirateurs. Par ailleurs, la plupart des leaders juifs qui partici- phrent i la crdation des organisations sionistes les plus agressives - Betar, Irgoun, groupe Stern - dtaient d'origine russe et avaient subi l'influence des Bolcheviks et du Parti socialiste rivolutionnaire (SR), pour qui la violence et la terreur dtaient le plus souvent Ilgitimes.

Mais le reproche essentiel des ultra-religieux est essentiellement que la fin de l'exil parmi les nations ne puisse venir que de Dieu. Le Talmud (Trait6 Ketuboth) rapporte trois serments prt~ts par les juifs avant leur dispersion: ne pas acquerir une autonomie nationale, ne pas rentrer en masse et d'une fagon organisde dans la Terre d'Israi~l, ne pas se rebeller contre les nations. Ces trois serments acquirent un statut l6gal vers la fin du Moyen Age. Ces promesses, rappeldes par Yoel Teitelbaum (1887-1979), le "Satmarer ribbe", important leader charismatique d'un mouvement hassidique comptant plusieurs dizaines de milliers d'adeptes (voir Jacques Gutwirth, La renaissance du hassidisme de 1945 c nos jours, (cf. supra 128.32) et antisioniste farouche, ne constituent pas une innovation des opposants actuels au sionisme; leur proclama- tion par les rabbins prichde de plusieurs sidcles l'essor du sionisme politique. L'A. cite notam- ment Yeshayahu Leibowitz (1903-1994), penseur isradlien bien connu : << la these fonda- mentale du sionisme selon laquelle le peuple juif serait un peuple li6 i un territoire [...] est une thise erronde [...]. La singularit6 du peuple juif se manifeste dans la durde de son existence en exil pendant des sibcles, c'est-i-dire privd d'uniti i la fois territoriale et politique >>. J'ajouterai que cette singularit6 a dt6 soulignde dans une perspective matdrialiste historique par Abraham Ldon qui parlait des juifs de la Dias- pora comme d'un peuple-classe (La conception mateirialiste de la question juive, Paris, EDI, 1968 [1946]). En tout cas, pour les antisionistes religieux, le salut des juifs ne peut venir que

109

This content downloaded from 91.229.229.44 on Thu, 12 Jun 2014 22:24:25 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 4: Au nom de la Torah. Une histoire de l'opposition juive au sionismeby Yakov M. Rabkin

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

d'une action messianique ; on ne peut << forcer la fin 1, on ne peut accdldrer la r6demption. La libdration ne peut venir que de Dieu qui mettra un terme i l'exil.

L'A. rappelle aussi que parmi les ardents partisans du sionisme, il y a aujourd'hui d'influents groupes chritiens dvangdliques, notamment aux Etats-Unis; Jerry Falwell, Pat Robertson et d'autres prddicateurs de < l'dglise electronique > (les programmes religieux tdtlvi- suels) soutiennent politiquement et financibre- ment les forces nationalistes les plus extremes dans la socidtd isradlienne. L'Etat d'Israil cultive activement les liens avec les sionistes chrdtiens. Pourtant ces inconditionnels ont des perspectives bien diffdrentes de celles des sionistes juifs. Dans leur optique thdologique 1 dispensationaliste >>, le rassemblement des juifs en Terre sainte, puis la crdation de l'Etat hdbreu, sont des < tribulations >1 qui annoncent la seconde venue du Christ et done l'avinement de l'bre messianique, dvidemment chrdtienne.

Ce livre offre encore bien d'autres ldments intdressants et rdflexions, notamment concer- nant les relations entre religieux antisionistes et sionistes religieux ou tenants de la < religion civile judai'que, sur les diffdrences de menta- litd entre ces trois tendances. Je regrette seule- ment que les pricieuses informations rassem- bldes ne soient pas plus systdmatiquement prdsentdes, conformdment au plan du livre. Ndanmoins avec cet ouvrage on prend utilement connaissance d'un mouvement, certes aujourd'hui minoritaire mais qui, en ces temps oi bien des juifs (et des non-juifs) s'interrogent sur le destin d'un Etat qui fonde de plus en plus son ddveloppement sur la force - dont la puis- sance nucldaire -, tdmoigne que d'autres vues moins extremes et essentiellement pacifiques, 1 au nom de La Torah >, existent bel et bien.

Jacques Gutwirth.

128.37 RATZABI (Shalom).

Between Zionism and Judaism. The Radical Circle in Brith Shalom 1925-1933. Leyde, Brill, 2002, 455 p. (bibliogr., index).

Ce livre est une passionnante excursion dans un chapitre peu connu de l'histoire du judaisme moderne: les iddes socioreligieuses du petit cercle d'intellectuels juifs de culture allemande dmigrds en Palestine au cours des anndes 1920, et fondateurs de la Brith Shalom (1 L'Alliance pour la Paix 1), organisation sioniste dissidente qui aspirait i la rdconciliation entre juifs et arabes. Parmi les principaux animateurs de ce

110

petit groupe dphdmbre (1925-1933), on trouve une pl~iade de brillants intellectuels, tous origi- naires d'Europe centrale, notamment Prague et Berlin: Hugo Bergmann, philosophe et ami de Kafka; Hans Kohn, historien et biographe de Martin Buber ; Robert Weltsch, dirigeant sioniste pragois; Gershom Scholem, historien de la Kabbala ; Ernst Simon, philosophe et pdda- gogue ; Jehudah Magnes, recteur de l'Universitd hdbrai'que de Jdrusalem. L'auteur les ddfinit comme < le cercle radical 1 de la Brith Shalom, pour les distinguer d'autres membres du groupe, plus moddrds ou < rdalistes >. Disciples du sionisme spiritualiste de Martin Buber et Ahad Ha-am, proches du socialisme libertaire d'un Gustav Landauer, ils se sont donnis pour objectif ambitieux d'oeuvrer P un accord poli- tique avec le peuple arabe de Palestine. Sans 8tre directement membre du groupe, puisqu'il n'avait pas encore dmigrd en Palestine, Buber dtait en dtroit contact avec la Brith Shalom et contribuait directement A ddfinir son iddologie et son programme politique.

Comme le montre tris bien l'A., leurs iddes avaient des racines profondes dans la culture allemande < ndo-romantique > de la fin du sidcle, qui reddcouvrait avec passion les mysti- ques du passe, comme Maitre Eckhard et Jakob Bihme. C'est apris avoir dtudid ces auteurs germaniques que Martin Buber ddcouvre le hassidisme. Inspirds par le nationalisme culturel de Fichte et Herder, ces jeunes sionistes conce- vaient la nation juive comme un tout organique, un peuple dou6 d'un 1 esprit 1 unique et singu- lier; le sionisme dtait P leurs yeux un mouve- ment de renaissance spirituelle, puisant aux anciennes sources bibliques, et aux rives de justice sociale des proph~tes. C'est au nom de ce nationalisme culturel d'inspiration humaniste qu'ils s'opposaient farouchement aux concep- tions nationalistes modernes au sein du mouve- ment sioniste, fonddes sur l'idde d'un Etat national exclusif, et sur 1'<< 6goi'sme sacr6 1 qui privilhgie un peuple par rapport aux autres. Ils voyaient dans cette iddologie nationaliste agres- sive - reprdsentde P leurs yeux notamment par le courant sioniste dit << Rdvisioniste 1, fondd par Zeev Jabotinsky - une forme de chauvinisme, imitant celui des nations europdennes modernes, tel qu'il s'est manifest6 lors de la Premibre Guerre mondiale. Ainsi, un de leurs premiers textes collectifs (signd entre autres par Magnes, H. Kohn, Scholem et Bergmann) en 1926 est un manifeste qui rejette catdgoriquement les propo- sitions de Jabotinsky, qu'il caractdrise de milita- ristes et nationalistes expansives. Ces intellec- tuels critiquent aussi la Realpolitik moderne, d6fendue par beaucoup de dirigeants sionistes, Ils considbrent comme inacceptable la fagon de dissocier la politique des principes dthiques et

This content downloaded from 91.229.229.44 on Thu, 12 Jun 2014 22:24:25 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions