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AVIS : Vous recevez aujourd’hui l’avant-dernier numéro du Magazine SP. Afin de nous assurer de répondre aux besoins de nos membres, nous vous invitons à communiquer avec nous si vous êtes incapable d’accéder au contenu en ligne du site scleroseenplaques.ca. Veuillez composer le 1 800 268-7582, poste 3055 et nous laisser un message en nous fournissant votre nom et votre adresse. PASSER À L’ACTION Frais cachés ME SENTIR CHEZ MOI Soins de longue durée adaptés à l’âge RECHERCHE En coulisse Automne-hiver 2017 ARTICLE VEDETTE Reprendre sa vie en main grâce aux traitements

Automne-hiver 2017€¦ · Parallèlement, mon nerf sciatique a commencé à me faire souffrir. C’était comme si quelqu’un pinçait un nerf dans ma jambe pour me donner de douloureuses

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AV I S : Vous recevez aujourd’hui l’avant-dernier numéro du Magazine SP. Afin de nous assurer de répondre aux besoins de nos membres, nous vous invitons à communiquer avec nous si vous êtes incapable d’accéder au contenu en ligne du site scleroseenplaques.ca. Veuillez composer le 1 800 268-7582, poste 3055 et nous laisser un message en nous fournissant votre nom et votre adresse.

PASSER À L’ACTIONFrais cachés

ME SENTIR CHEZ MOI

Soins de longue durée

adaptés à l’âge

RECHERCHEEn coulisse

Automne-hiver 2017

ARTICLE VEDETTEReprendre sa vie

en main grâce

aux traitements

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Magazine SP, automne-hiver 2017

Société canadienne de la sclérose en plaques250, rue Dundas Ouest, bureau 500, Toronto (Ontario) M5T 2Z5Téléphone : 1 800 268-7582, poste 3055 Télécopie : 416 [email protected] scleroseenplaques.ca/magazinespNuméro d’organisme de bienfaisance : 10 774 6174 RR0001ISSN 0315-1131Numéro de convention de vente pour envoi de Poste-publications canadiennes : 40063383

Photo de la page couverture : Ana Catuneanu

Présidente et chef de la direction par intérim  Sylvia LeonardDirectrice de la rédaction : Meaghan KellyRédactrice en chef : Jessica RichardProduction : Gillian Robinson

Comité de rédaction et collaborateursNelson Augustin, Division de la Colombie-Britannique

et du YukonMaheen Ceizar, RechercheJulie Crljen, Division de l’Ontario et du NunavutDonna Czukar, Programmes et servicesJody Fiorino, Marketing et communications Judith Kays, Division de l’AtlantiqueJulie Kelndorfer, Relations avec les gouvernementsIsabelle Laplante, Division du QuébecMary Long, Division de l’AtlantiqueMegan Newman, Division de l’Alberta et des T.N.-O.Ilona Niemczyk, Division du Manitoba et Division de la

SaskatchewanSarah Olivieri, Division de l’Alberta et des T.N.-O.Pam Seto, Marketing et communications

Sauvez un arbre : abonnez-vous au blogue de la Société de la SP! Si vous aimez lire les témoignages à dimension humaine du Magazine SP, vous adorerez lire les textes publiés sur notre blogue. Visitez le blogue.scleroseenplaques.ca pour vous inscrire.

N O T R E M I S S I O N Être un chef de file dans la recherche sur le remède de la sclérose en plaques et permettre aux personnes aux prises avec cette maladie d’améliorer leur qualité de vie.

FSC FPOLe sceau de confiance du Programme de normes est une marque d’Imagine Canada utilisée sous licence par la Société canadienne de la sclérose en plaques.

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Rendez-vous à scleroseenplaques.ca

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région et découvrir les nouvelles caractéristiques

d’accessibilité de notre site.

Automne-hiver 2017

Table des matières

ARTICLE VEDET TE

Alastair Swann :

Reprendre sa vie en main

4

actualitéRECHERCHE

Combien coûte la réalisation d’un essai

clinique, au juste?

7ME SENTIR CHEZ MOI

Soins de longue durée adaptés à l’âge

9

témoignageMA VIE AVEC L A SP

Tirer des leçons des épreuves :

vivre ensemble avec la SP

11SUJETS PR ATIQUES

Savoir, c’est pouvoir :

le Réseau de connaissances sur la SP

13

gestes concretsSOURCE D’INSPIR ATION

Just Jen :

le récit de mon récit sur la SP

14 #AGIRENSEMBLE

Symboles et activisme :

remettre en question les perceptions

15Frais cachés :

prendre en main le fardeau financier de la SP

16

Message de Sylvia

19

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 20174

Reprendre sa vie en mainreprendre (verbe) /R(ə)prãdR/

Retrouver un état, une disposition, une faculté qui aurait été perdu ou volé.

Certaines personnes vivant avec la sclérose en plaques (SP) sentent que leur vie leur échappe. Selon la gravité

des poussées et la rapidité de son évolution, la SP peut entraîner une perte non négligeable de maîtrise du

corps. S’attaquant au système nerveux central, elle se manifeste différemment d’une personne à l’autre, ce qui

rend parfois le parcours menant à un diagnostic long et confus.

Dans le cas d’Alastair Swann, la douleur et l’inconfort causés par la maladie non diagnostiquée ont mené

à la consommation de drogues et d’alcool. Lorsqu’il a reçu un diagnostic de SP cyclique (poussées-rémissions)

en 2015, il était aux prises avec des problèmes de toxicomanie.

La dépendance aux drogues et à l’alcool diffère grandement de la SP, mais tous deux sont associées à une

perte de maîtrise, la première touchant l’esprit, et la seconde, le corps.

Voici le témoignage d’Alastair.

En mai, j’ai participé à la Marche de l’espoir Jayman BUILT, en tant que chef de l’équipe Recovery Stars.

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5

J’avais 16 ans lorsque les premiers symptômes de

SP sont apparus. Au début, je devais aller aux toilettes

fréquemment. Rapidement, je me suis retrouvé avec

les jambes engourdies pendant deux semaines. J’avais

19 ans et je vivais en Colombie-Britannique lorsqu’on

m’a orienté vers un neurologue pour un premier

examen d’IRM. Malheureusement, j’ai déménagé en

Alberta avant de recevoir les résultats.

Par la suite, j’ai vécu plusieurs poussées,

chacune venant accentuer mon degré d’incapacité.

J’ai commencé à m’automédicamenter avec de la

cocaïne et de l’alcool pour aider à soulager certains

symptômes qui me causaient beaucoup d’inconfort.

C’est seulement lorsque j’ai perdu la maîtrise de mes

fonctions corporelles et que la douleur était telle

que je n’arrivais même plus à marcher que je me suis

retrouvé à l’urgence.

À 27 ans, j’ai reçu un diagnostic officiel de SP

cyclique.

FAIRE FACE À LA MALADIE Je fermais les yeux sur

la situation, attribuant mon besoin fréquent d’uriner

à ma consommation d’alcool. En réalité, je savais que

quelque chose clochait, mais j’étais gêné de mes

problèmes de vessie. Je consommais donc pour éviter

de prendre la situation en main.

J’ai été sobre pendant deux mois avant de

commencer un emploi dans les champs pétrolifères

à la fin de 2012. Parallèlement, mon nerf sciatique

a commencé à me faire souffrir. C’était comme si

quelqu’un pinçait un nerf dans ma jambe pour me

donner de douloureuses décharges électriques.

J’ai alors découvert que la méthamphétamine

faisait disparaître la douleur. Sous l’effet du

médicament, mes nerfs étaient tellement engourdis

que la douleur disparaissait, et mon niveau d’énergie

était tel que je ne ressentais pas la fatigue chronique.

À l’époque, je croyais que ces substances m’aidaient à

maîtriser tous ces étranges symptômes.

À l’été de 2014, j’ai vécu ma première vraie

poussée : je n’arrivais plus à soulever ma jambe droite,

qui traînait derrière moi. J’avais toujours de la difficulté

à maîtriser ma vessie et mes intestins.

Cet été-là, je suis retourné au travail dans les

champs pétrolifères après avoir consommé drogues

et alcool pendant une semaine. J’étais complètement

épuisé. Je marchais péniblement, et j’avais

l’impression de devoir aller aux toilettes toutes les cinq

minutes. J’ai laissé mon emploi la journée même sous

prétexte de devoir faire une cure de désintoxication,

passant complètement sous silence mes problèmes

de santé.

TOUCHER LE FOND Je vais passer rapidement

sur les mois qui ont suivi et qui ont été ponctués

de traitements contre la toxicomanie, de rendez-

vous chez le médecin, de rechutes, de tentatives

de guérison et d’autres rendez-vous chez le

médecin. Je marchais encore avec difficulté et

souffrais beaucoup. On m’a finalement orienté vers

un physiothérapeute, qui s’est concentré sur mes

hanches. Le traitement m’a aidé, mais je n’avais

jamais été aussi fatigué de toute ma vie.

En janvier 2015, j’étais de retour en centre de

désintoxication. Quand finalement j’allais mieux, je

me suis retrouvé à la rue, et ma seule option était

de me tourner vers un refuge d’urgence pour sans-

abri. La situation est allée de mal en pis, et je me

suis réveillé un matin incapable de sortir du lit, sans

aucune maîtrise de ma vessie et de mes intestins.

J’ai été transporté à l’hôpital, où un neurologue

m’a évalué et prescrit un traitement par stéroïdes,

qui a considérablement amélioré mon état. Il m’a

également dirigé vers la clinique de SP d’Edmonton.

Après ma première visite, j’ai subi une autre poussée

importante, qui m’a laissé paralysé de la taille aux

orteils. Les médecins ont alors constaté plusieurs

lésions actives dans mon cerveau et sur ma colonne

vertébrale.

J’ai quitté l’hôpital avec en main un plan de

traitement, qui a débuté en septembre 2015. On m’a

prescrit des relaxants musculaires pour atténuer

la douleur causée par mes nerfs ainsi que des

comprimés pour m’aider à dormir, mais je souffrais

d’une grave dépression et j’avais perdu tout espoir. J’ai

donc pris l’équivalent d’une semaine de médicament

en une seule fois. Plus rien ne m’accrochait à la vie.

C’est finalement ma foi qui m’a permis de

remonter la pente. J’avais besoin de me tourner vers

une force supérieure pour m’aider à traverser cette

épreuve. J’ai compris que je n’avais plus personne

autour de moi. Ma famille m’avait tourné le dos, et

je ne voulais plus vivre ainsi. Je pense que j’avais

finalement touché le fond.

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 20176

REPRENDRE SA VIE EN MAIN L’examen d’IRM

suivant a révélé l’apparition de six nouvelles

lésions au cerveau et à la colonne vertébrale. J’ai

reçu un nouveau plan de traitement, qui m’a aidé

énormément. Je prends désormais un médicament

modificateur de l’évolution de la maladie de deuxième

intention, et je n’ai pas subi de poussée depuis plus

d’un an.

La possibilité de se voir prescrire des relaxants

musculaires ou des antidépresseurs a de quoi effrayer

une personne aux prises avec des problèmes de

consommation de drogues. Je suis toujours en

quête de façons de maîtriser les symptômes de la SP

sans prendre de médicaments. J’ai découvert qu’un

massage par semaine m’aide grandement à réduire

la tension et le stress dans mes muscles. J’utilise

également des huiles essentielles, et je m’alimente

sainement. Comme l’exercice est un antidépresseur

naturel, j’ai commencé la natation. J’ai ainsi pu me

sevrer de mes antidépresseurs, et la nage me détend

et réduit la tension dans mon dos. Elle m’aide à dormir

aussi, ce qui fait que je n’ai plus besoin de prendre de

somnifères. Et comme j’ai plus d’énergie, je n’ai plus

besoin de médicaments pour contrer la fatigue.

En y réfléchissant, ce qui m’a le plus aidé dans

mon parcours, c’est de n’avoir rien caché de mes

symptômes aux médecins, aussi embarrassants

étaient-ils. Les médecins ont tout vu et tout entendu.

Comme ils ne peuvent pas lire dans nos pensées,

il faut leur laisser savoir ce qui est utile et ce qui

n’est pas essentiel. J’ai compris que c’était à moi de

prendre ma santé en main.

TROUVER UNE COMMUNAUTÉ Après avoir reçu

le diagnostic de SP, je me suis joint à un groupe de

soutien par l’entremise de la Société de la SP, et

je suis aujourd’hui animateur bénévole. Le groupe

s’adresse aux jeunes qui savent depuis peu qu’ils ont

la SP. Les rencontres en personne avec des membres

du groupe m’ont apporté un grand soutien. On dit

souvent que seul un toxicomane peut vraiment aider

et comprendre un autre toxicomane. Je crois que

c’est aussi vrai dans le cas de la SP. Personne ne

peut réellement comprendre comment se sent une

personne vivant avec la SP si elle n’en est pas elle-

même atteinte.

Je suis depuis peu un ambassadeur de la SP,

ce qui me permet d’informer la population sur la SP

et ses effets au quotidien. Je m’assure que les gens

savent qu’il existe des systèmes de soutien.

J’ai à cœur de donner du temps à la collectivité

de la SP, car la SP est une maladie que nous avons de

bonnes chances de vaincre dans un avenir pas trop

lointain, et je veux faire partie de la solution. Pour moi,

mais également pour ceux qui n’ont pas encore reçu

de diagnostic.

Aujourd’hui, Alastair est sobre, passionné de natation et membre actif de la collectivité de la SP. Au fil de son parcours, il a appris à ralentir et à vivre au jour le jour. Il croit fermement qu’ il faut savoir défendre ses propres intérêts, au sein du système de santé comme dans d’autres sphères.

Nous espérons que ce témoignage a apporté un certain réconfort à ceux qui traversent des épreuves similaires. Si vous voulez en savoir plus ou obtenir du soutien, vous pouvez communiquer avec un agent info-SP, du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h (heure de l’est). Où que vous soyez au Canada, les agents info-SP vous aideront à obtenir l’ information et le soutien dont vous avez besoin, notamment en vous mettant en contact avec les représentants de la Société de la SP de votre région. Pour joindre un agent info-SP, composez le 1 844 859-6789 ou écrivez à [email protected].

Mon équipe était formée de mon père (qui avait fait la route depuis Penticton), de mes frères, Cameron et David, et de ma belle-sœur, Bev.

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7

Les coulisses de la rechercheCombien coûte la réalisation d’un essai clinique, au juste?

La réalisation d’un essai clinique nécessite la

mobilisation de ressources considérables (ressources

humaines, temps et argent, notamment). Divers

facteurs influent sur le coût d’un tel projet, y compris

le type de maladie à l’étude, le plan retenu et les

activités liées à l’essai lui-même. Par ailleurs, la durée

(qui peut être plus ou moins longue), le nombre de

participants et de centres d’étude nécessaires, le type

de données et d’échantillons recueillis, et le nombre

de visites effectuées par les participants sont autant

de paramètres qui varient d’un essai à l’autre. Selon la

valeur de ces paramètres, le coût de la réalisation d’un

essai donné, qui augmente avec le nombre d’années

d’étude, de participants, de centres d’étude et de

visites, peut atteindre plusieurs millions de dollars.

Par ailleurs, pour organiser et réaliser un essai

clinique, il faut se doter des infrastructures, du matériel

et du personnel nécessaires. Les coûts associés à

l’approbation des organismes de réglementation et

du comité d’éthique, au recrutement des participants,

au personnel (médecins, personnel infirmier,

coordonnateurs de l’essai, techniciens et personnel

administratif), et à la collecte et à l’analyse des données

sont tous des facteurs importants à prendre en

considération lors de l’établissement du budget d’un

essai clinique.

Le coût d’un essai clinique dépend également du

type d’essai dont il s’agit : les essais de phase I, qui sont

généralement plus courts et de plus petite envergure

que les essais de phase II, coûtent généralement moins

cher que ces derniers. De même, le budget des essais

de phase II est moins important que celui des essais

de phase III, qui sont menés habituellement auprès de

milliers de participants répartis entre plusieurs groupes de

traitement.

La recherche clinique n’a jamais été aussi complexe;

il en va de même pour les plans et le déroulement des

essais cliniques, qui ne cessent de se complexifier. Comme

l’ont constaté certains experts, pour démontrer que les

nouveaux traitements sont plus efficaces et plus sûrs que

ceux qui sont déjà sur le marché, les chercheurs doivent

mener des essais cliniques encore plus vastes qu’avant,

susceptibles de mettre en évidence des améliorations

significatives, ce qui alourdit le budget. En outre, ces

experts soulignent que les organismes de réglementation,

comme Santé Canada, exigent souvent des données

cliniques additionnelles sur l’efficacité et l’innocuité, ce

qui influe sur la durée et le coût des essais. Enfin, les essais

portant sur les nouveaux traitements contre la SP sont

généralement plus longs et plus complexes qu’auparavant

et portent sur de multiples paramètres (paramètres

cliniques, paramètres fondés sur les examens d’imagerie,

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 20178

biomarqueurs, résultats signalés par les patients, etc.) visant à

établir leurs effets bénéfiques sur cette maladie chronique et

leur innocuité dans ce cas.

Les essais cliniques sont loin d’être des études

de recherche pures et simples : il faut des ressources

considérables pour mener à bien ce type de projet, qui

prend beaucoup de temps. Quoi qu’il en soit, ce sont des

étapes vitales d’un processus qui permet, ultimement, aux

personnes atteintes de SP ou d’une autre maladie d’avoir

accès à des traitements efficaces. En effet, ils servent de base

aux décisions qui sont prises tous les jours par les cliniciens,

par les patients et leur famille, et par les décideurs en matière

de santé. Ils démontrent les effets secondaires et les bienfaits

inattendus de ces traitements et nous permettent de savoir

quelles personnes sont susceptibles d’en retirer le plus de

bienfaits.

Quelles répercussions les essais cliniques ont-ils sur les personnes qui vivent avec la SP?Le printemps dernier, la Dre Luanne Metz a annoncé une

découverte importante pour la recherche sur la SP en

publiant les résultats de son étude dans le New England

Journal of Medicine. Ces résultats prometteurs indiquent que

la minocycline – soit un médicament sur le marché depuis

des décennies – peut réduire le risque d’apparition de la SP

chez des personnes qui présentent des signes avant-coureurs

de cette maladie.

C’est en 2008 que la Dre Metz, neurologue spécialiste

de la SP qui exerce à l’Université de Calgary, a entrepris ses

travaux sur la minocycline en réalisant un essai clinique

de phase III, comparatif avec placebo, à double insu et

à répartition aléatoire, subventionné par la Fondation

pour la recherche scientifique sur la SP (la Fondation). Le

médicament à l’étude, soit la minocycline, est un antibiotique

qui est surtout employé dans le traitement de certaines

infections bactériennes, telles que l’acné. Des travaux menés

auparavant par l’un des collègues de la Dre Metz, le Dr Wee

Yong, également de l’Université de Calgary, avaient révélé que

la minocycline possédait des propriétés anti-inflammatoires

et neuroprotectrices. Ce sont ces travaux pionniers, aussi

subventionnés par la Fondation, qui ont incité la Dre Metz à

mener un essai clinique visant à établir si la minocycline peut

réduire la probabilité que les personnes ayant éprouvé des

symptômes évocateurs de la SP (appelés « syndrome clinique

isolé ») finissent par recevoir un diagnostic de SP.

Cet essai clinique a été réalisé auprès de 142 participants

recrutés au sein de douze cliniques de SP canadiennes, qui

ont été répartis aléatoirement pour recevoir 100 mg de

minocycline deux fois par jour ou un placebo, pendant

une durée maximale de 24 mois. Jill, une participante de

Calgary, nous a fait part de son expérience et des résultats

de sa participation à cet essai : « Depuis que j’ai commencé

à prendre la minocycline il y a sept ans, je n’ai eu aucun autre

symptôme lié à la SP. J’ai l’impression que ce médicament a

effectivement empêché mes symptômes d’évoluer vers un

diagnostic de SP. Le nombre de cas de SCI (syndrome clinique

isolé) qui évoluent vers la SP est très élevé, et j’estime avoir

beaucoup de chance que ce médicament ait stoppé l’évolution

de mes symptômes. Je n’ai toujours pas reçu de diagnostic

de SP et je suis persuadée que c’est grâce aux effets de ce

médicament. »

Les résultats prometteurs de l’essai clinique mené par

la Dre Metz indiquent que la minocycline réduit le risque

d’apparition de la SP chez les personnes qui présentent des

signes avant-coureurs de cette maladie. Ils démontrent

également qu’il est essentiel de traiter la SP ou les signes

avant-coureurs de cette maladie le plus tôt possible au

moyen d’un traitement abordable et très accessible, comme

la minocycline. Au Canada, la version générique de la

minocycline coûte environ 1 $ par dose. La prise de deux doses

quotidiennes signifierait par conséquent des frais annuels de

500 à 600 $ par année environ, soit un montant nettement

moindre comparativement au coût des autres médicaments

actuellement sur le marché.

Les résultats de cet essai sont très encourageants et

confirment que la minocycline est une option thérapeutique

viable pour les personnes en proie aux signes avant-coureurs

de la SP, en raison de son accessibilité, de son profil d’innocuité

bien établi et de son coût. Qui plus est, ils aideront les

neurologues et les personnes atteintes de SP à prendre des

décisions concernant le traitement initial et à déterminer

si l’intégration de la minocycline au plan de traitement est

envisageable.

Le parcours de la minocycline est un très bel exemple de

recherche translationnelle, soit un cas où les résultats d’études

préliminaires menées en laboratoire ont trouvé des applications

cliniques. Le fruit de tous ces efforts permettra de tirer parti

d’options thérapeutiques additionnelles pour les personnes

qui vivent avec la SP et contribuera au développement d’un

modèle de plus en plus répandu, qui est axé sur la nécessité de

commencer à traiter cette maladie le plus tôt possible.

Soyez à l’affût de toutes les nouvelles sur la recherche en SP à scleroseenplaques.ca/ nouvelles-sur-la-recherche.

Depuis que j’ai commencé à prendre la minocycline il y a sept ans, je n’ai eu aucun autre symptôme lié à la SP. J’ai l’impression que ce médicament a

effectivement empêché mes symptômes d’évoluer vers un diagnostic de SP.

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9

Me sentir chez moiSoins de longue durée adaptés à l’âge

Soyez à l’affût de toutes les nouvelles sur la recherche en SP à scleroseenplaques.ca/ nouvelles-sur-la-recherche.

Parlez-nous de votre expérience des centres de soins de longue durée sur Twitter, @SocCanDeLaSP.

« Un problème majeur auquel on fait face

quand on a 45 ans et qu’on vit dans un centre de

soins de longue durée est que tout est adapté à

une clientèle beaucoup plus âgée que soi et ayant

des besoins fort différents des siens. La nourriture,

les activités, les sorties, l’équipement du gymnase,

les soins d’hygiène, la sécurité, les heures de visite :

tout est organisé en fonction de gens beaucoup

plus vieux que moi. Les règles et les politiques

sont conçues pour une autre génération, pour les

personnes qui en sont à la fin du cycle de la vie.

« Comme la plupart des gens, j’aime passer du

temps avec mes pairs – des personnes avec qui j’ai

des références communes, dont les expériences se

rapprochent des miennes, qui saisissent le sens de

mes blagues et qui comprennent mes problèmes.

Je côtoie tous les jours des personnes qui pensent

à la mort ou qui sont sur le point de mourir, mais

je n’en suis vraiment pas là. Je suis forcée de me

lier d’amitié avec des gens qui mourront bien avant

moi. Ce n’est pas facile. Et c’est pénible de pleurer

autant d’amis. Et pour ceux qui sont atteints d’une

maladie sur laquelle le stress a un impact négatif, il

peut être néfaste pour la santé de perdre sans cesse

ses amis et de voir des gens mourir. Les relations

intergénérationnelles sont certes une bonne chose,

mais pas quand elles nous sont imposées.

« J’aimerais que le gouvernement engage

une réflexion sur le mot “incapacité” et qu’il

redéfinisse les mesures de soutien qui sont offertes

aux personnes handicapées. Par ailleurs, en tant

que Canadienne atteinte de SP, je ne reçois pas la

même aide financière que les personnes âgées, ce

qui a un impact sur ma capacité à accomplir des

choses et à faire partie intégrante de ma collectivité.

Melanie Gaunt a 45 ans. Elle adore aller au petit

café du coin pour y savourer son café, qu’elle aime

bien noir. Elle travaille à temps partiel et est la

cofondatrice d’un groupe bénévole de défense des

droits. Elle a de nombreux amis, avec qui elle aime

passer du temps. Melanie est atteinte de sclérose

en plaques et elle habite dans un centre de soins

de longue durée situé à l’extérieur d’Halifax, en

Nouvelle-Écosse.

Page 10: Automne-hiver 2017€¦ · Parallèlement, mon nerf sciatique a commencé à me faire souffrir. C’était comme si quelqu’un pinçait un nerf dans ma jambe pour me donner de douloureuses

MAGA ZINE SP Automne-hiver 201710

Je me sens physiquement, financièrement et

socialement isolée, ce qui rend tout plus difficile.

Trouver un sens à sa vie et avoir une raison d’être

sont des éléments importants de la qualité de vie

et de la dignité. J’aimerais habiter dans un endroit

où je me sentirais chez moi. Voilà pourquoi j’ai

cofondé Independence Now Nova Scotia, soit

un groupe de défense des droits à l’intention des

jeunes adultes qui vivent dans un centre de soins

de longue durée. Nous voulons que les décideurs

politiques entendent notre point de vue et que

celui-ci les incite à apporter des changements qui

nous permettront de vivre de façon plus autonome,

quelle que soit la résidence qui constitue notre

chez-nous. »

Nous sommes résolus à améliorer la qualité de vie des

Canadiens touchés par la SP. C’est dans cette optique

que nous mettons sur pied des programmes et des

services dans le but de soutenir les personnes touchées

par la SP. Nous menons des activités de défense des

droits et des intérêts à tous les échelons et appuyons les

gens qui cherchent à faire valoir leurs droits. Nous faisons

notamment la promotion de centres d’hébergement

adaptés à l’ âge des bénéficiaires auprès des gouverne-

ments fédéral et provinciaux. Si vous ou l’un de vos

proches avez la SP et éprouvez des difficultés à vivre

de façon autonome dans un centre de soins de longue

durée, écrivez-nous sur Twitter (@SocCanDeLaSP),

envoyez-nous un message par courriel (agentinfosp@

scleroseenplaques.ca) ou appelez-nous (1 844 859-6789).

Avec quelques-uns de ses bons amis, Melanie a participé à une parade dans sa localité, et c’est en vélo-fauteuil roulant qu’elle y a pris part.

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11

Ma vie avec la SPTirer des leçons des épreuves : vivre ensemble avec la SP PAR MICHAEL DALLE Y

Je ne me bats pas seul!MICHAEL DALLE Y S T. JOHN ’ S (TERRE-NEUVE)

J’aimerais vous parler du combat de ma famille contre

la SP, une maladie qui occupe une grande place dans

nos vies. Ma mère, ma sœur et moi avons reçu un

diagnostic de sclérose en plaques. Nous avons tous

des symptômes différents, mais ensemble, nous en

avons appris beaucoup sur la SP et sur nous-mêmes.

Au fil du temps, nous avons également tiré des leçons

importantes.

La vie de notre famille a basculé en 2007.

Ma sœur, Kayla, avait de la difficulté à se déplacer

et a été orientée vers un premier spécialiste. Elle

est devenue paralysée et a passé les deux années

suivantes entre la maison et l’hôpital, incapable de

marcher. Aucun traitement ne parvenait à l’aider, et

elle continuait de subir des dommages permanents

à certaines parties du corps. Elle a finalement été

évaluée par un neurologue du coin, qui a posé

un diagnostic de SP et lui a prescrit un nouveau

médicament conçu pour les personnes atteintes

d’une forme particulièrement rapide de SP. Trois

mois plus tard, à 13 ans, Kayla faisait ses premiers

pas depuis deux ans et demi. Première leçon :

il ne faut jamais baisser les bras.

Trois ans plus tard, le deuxième diagnostic

planait au-dessus de nos têtes. Ma famille en avait

plein les bras avec la maladie de Kayla, et ma mère

a commencé à ressentir des engourdissements et

des fourmillements. Chez la plupart des gens, ces

symptômes peuvent être associés à des affections

sans gravité. Dans ma famille, c’est plutôt mauvais

Michael et Kayla, qui sont frère et sœur, et leur mère sont tous trois atteints de SP, mais la maladie se manifeste différemment chez chacun d’entre eux.

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 201712

signe. Pendant que ma mère attendait de rencontrer

un neurologue, un médecin a remarqué que

son nerf optique affichait des lésions et a donc

prescrit un examen d’IRM. Peu de temps après,

elle a reçu un diagnostic de SP. Ma mère présente

des symptômes uniques, comme une sensibilité à

la chaleur et des crampes musculaires. Elle vient

tout juste de trouver un traitement qui parvient à

la soulager. Deuxième leçon : la SP se manifeste

différemment d’une personne à l’autre.

À mon tour maintenant… Je venais tout

juste d’amorcer ma dernière année à l’école

secondaire quand j’ai commencé à ressentir des

engourdissements dans les mains. Alors que j’étais

en attente d’un rendez-vous, j’ai pratiquement

perdu l’usage de mes mains. Je n’arrivais même plus

à tenir un crayon ou une fourchette ou à me brosser

les dents. J’étais censé vivre une de mes plus belles

années. La 12e année, c’est la fin d’un chapitre

et le début d’un nouveau que j’étais impatient

de découvrir. Je l’ignorais à l’époque, mais je

m’apprêtais en réalité à commencer un chapitre de

ma vie dont je ne voulais pas. J’étais en train de vivre

ma première poussée de SP.

Les médecins ont attribué mon problème au stress,

et j’ai continué ma vie sans me servir de mes mains. J’ai

passé mes examens finaux avec un transcripteur, c’est-à-

dire quelqu’un qui écrivait les réponses que je lui dictais.

C’est une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire

dans ma vie.

J’ai dû attendre un an avant de retrouver l’usage de mes

mains. J’ai ensuite travaillé au service à la clientèle pendant

deux ans sans éprouver d’autres symptômes. Puis, un soir,

j’ai failli tomber et j’ai perdu la maîtrise de ma vessie pendant

que j’étais au travail. Le lendemain, on m’orientait vers un

neurologue. Mes symptômes aux jambes ont empiré, et j’ai

commencé à me déplacer à l’aide d’un déambulateur. Peu

de temps après, j’ai appris que j’étais moi aussi atteint de SP.

On m’a dit que je ne travaillerais plus jamais au service à la

clientèle et que je pourrais difficilement occuper un emploi à

temps plein.

J’ai commencé un traitement de chimiothérapie

sans tarder pour donner à mon système immunitaire

un « nouveau départ », j’ai travaillé dur au centre

d’entraînement avec un physiothérapeute et je suis parvenu

à marcher avec une canne. Comme la SP semblait évoluer

aussi rapidement chez moi que chez ma sœur, notre

neurologue m’a prescrit le même médicament que celui

que prenait ma sœur dès qu’il a pu.

J’ai eu la chance de recevoir rapidement un diagnostic

et de commencer un traitement sans délai, ce qui m’a permis

d’éviter des dommages permanents. Les tremblements dans

mes mains et mes pieds tombants, qui m’obligent à porter

des attelles aux deux jambes, sont un faible prix à payer

pour ce que je suis en mesure de faire. Troisième leçon :

la gratitude est une puissante source de motivation.

J’occupe un emploi à temps plein et je raconte mon

histoire pour que les gens sachent que personne ne vit

avec la SP de la même façon. Ça m’inspire de pouvoir me

prouver et prouver aux autres que je suis capable de faire des

choses que je ne devrais pas être en mesure de faire.

Ma famille a traversé son lot d’épreuves, mais nous les avons

traversées ensemble. Mon combat est notre combat, et

notre combat est mon combat. Nous continuerons d’être

des ambassadeurs de la Société de la SP. Nous sommes

reconnaissants d’avoir reçu des fonds pour nous procurer

des aides adaptées, comme le fauteuil roulant de Kayla et

mes attelles, et d’avoir accès à des traitements issus de la

recherche. Nous pouvons ainsi avoir une meilleure qualité

de vie et continuer d’avancer, ensemble.

Malgré les épreuves, Michael et Kayla sont restés unis, et c’est côte à côte qu’ils ont marché et amassé des fonds lors de la Marche de l’espoir de St. John.

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Sujets pratiques Savoir, c’est pouvoir : découvrez le Réseau de connaissances sur la SP

C’est au cours de l’automne 2016 qu’a été lancé par

la Société de la SP un programme de soutien global,

soit le Réseau de connaissances sur la SP. Les services

offerts par les agents info-SP constituent le premier

volet de ce programme à avoir été mis en œuvre. Le

réseau d’agents info-SP incarne l’engagement de la

Société de la SP à offrir des services de la plus haute

qualité aux gens touchés par la SP. Durant les heures

de service, par courriel ou par téléphone, on peut

communiquer avec un agent info-SP pour obtenir

de l’information soigneusement compilée sur divers

sujets tels que la médication, les soins de santé,

la prise en charge des symptômes et la recherche

sur la SP. Les agents info-SP travaillent en étroite

collaboration afin d’assurer une couverture complète

des besoins, et ce, aux quatre coins du pays. L’idée

d’un tel réseau a émergé à l’issue d’une consultation

qui avait clairement fait ressortir la nécessité pour les

personnes d’accéder à de l’information fiable et de

qualité sur cette maladie et d’obtenir de l’aide leur

permettant de s’orienter parmi les diverses ressources

médicales, communautaires ou gouvernementales

offertes en ligne. Le rôle des agents info-SP consiste

à fournir une assistance immédiate aux Canadiens

touchés par la sclérose en plaques, quelles que soient

les répercussions de cette maladie sur leur quotidien,

et à aider ces personnes à y voir plus clair malgré la

nature complexe de la SP.

STATISTIQUES SUR LES DEMANDES TR AITÉES PAR LES AGENTS INFO -SP :

Nombre de demandes reçues par téléphone en moyenne par mois depuis la création du réseau d’agents info-SP.

Nombre de demandes reçues par courriel en moyenne par mois depuis la mise sur pied du réseau d’agents info-SP.

Nombre d’heures durant lesquelles les agents info-SP sont prêts chaque jour à répondre aux demandes faites par téléphone ou par courriel (de 8 h à 20 h, heure de l’Est).

Nombre d’heures de formation reçue par les agents info-SP avant leur entrée en service.

Délai maximal d’un jour ouvrable avant qu’un agent info-SP puisse apporter une réponse adéquate à une demande.

PRINCIPAUX SUJETS

Pour communiquer avec un agent info-SP, composez le 1 844 859-6789 ou écrivez à [email protected].

Prise en charge des symptômes

Soutien du revenu

Médicaments

Services de santé offerts par des professionnels

« Je m’appelle Laura, je suis agente info-SP. Chaque jour, je parle à des gens de diverses régions du pays, ce qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur les soins de santé, de même que sur les mesures de soutien offertes par le gouvernement et les collectivités aux quatre coins du pays. Ce que nous faisons a beaucoup d’ importance, justement grâce à l’étendue du Réseau. Souvent, ce sont des gens des régions rurales qui communiquent avec nous. Ils vivent avec la sclérose en plaques depuis un certain temps, mais n’en ont jamais parlé à qui que ce soit. C’est un service très accessible. Une dame avec qui je me suis entretenue avait hésité avant de communiquer avec nous — elle ne croyait pas pouvoir obtenir de l’ information de qualité, car, auparavant, dans des bureaux de médecin et d’autres organismes, on lui avait répondu de façon expéditive. Nous lui avons toutefois fourni le soutien dont elle avait besoin. Elle a été étonnée par l’exhaustivité des renseignements que nous lui avons procurés et notre disponibilité. Elle a recommuniqué avec nous à quelques reprises par la suite. Ma mère est atteinte de SP cyclique. Je suis donc bien placée pour comprendre pourquoi les gens ont besoin d’obtenir rapidement de l’ information fiable, et, en tant qu’agent info-SP, je garde toujours ça en tête quand je travaille. »

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Source d’inspirationJust Jen : le récit de mon récit sur la SP Jen Powley a 39 ans. Elle est atteinte de sclérose en plaques progressive primaire et est l’auteure d’un premier livre, qui s’ intitule « Just Jen: Thriving with multiple sclerosis » (Juste Jen : s’épanouir avec la sclérose en plaques). Elle vient d’effectuer une tournée au Canada pour faire la promotion de son livre. Elle a dicté l’ouvrage en entier, car elle est incapable de taper au clavier. Jen a reçu un diagnostic de SP à 15 ans. Depuis, la SP n’a cessé de progresser. À 22 ans, Jen utilisait un fauteuil roulant manuel. À 27 ans, elle a dû se munir d’un fauteuil électrique. Ensuite, elle a eu un fauteuil qu’elle actionnait avec sa tête. Aujourd’hui, quelqu’un d’autre doit faire avancer son fauteuil pour elle. Malgré tout, elle demeure la même : juste Jen.

À quel moment votre récit commence-t-il? Mon récit commence au moment où j’ai reçu le diagnostic de SP. J’avais honte de ce qui m’arrivait. Je croyais que quelque chose de vraiment affreux grandissait en moi et que cette chose allait finir par se manifester dans toute son horreur. J’ai fini par me faire à l’idée que je devais vivre avec la SP, en grande partie parce que je ne pouvais plus l’ignorer. Je m’efforce toutefois de faire en sorte que ma vie ne soit pas définie par la SP.

Comment la SP vous a-t-elle fait évoluer en tant que personne? Dès ma sortie de l’école secondaire, j’ai été admise à l’Université de l’Alberta, en physiothérapie, mais on m’a rapidement fait comprendre que les troubles de l’équilibre que j’éprouvais ne me permettraient pas d’exercer cette profession. J’ai donc quitté ce programme et fait des études en journalisme à la place. Lorsque la SP ne m’a plus permis de prendre de

photos ou de conduire, je suis devenue urbaniste. Je dois constamment m’adapter, trouver des choses que je suis capable de faire, selon mes capacités.

Quand et comment l’idée d’écrire un livre vous est-elle venue? Après avoir reçu le diagnostic de SP, j’ai cherché des livres sur cette maladie, mais tout ce que je trouvais était médical, et je me suis dit qu’il fallait que ça change. Par ailleurs, j’ai beaucoup appris de ma propre expérience avec la SP, et ces connaissances acquises au fil des ans sont très importantes. Écrire constituait la meilleure façon de ne rien perdre de tout ça.

Les gens à qui j’ai dicté mon récit ont tous été très patients, ce qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur moi-même à ce chapitre. Je me suis rapidement rendue compte que ce qui m’apparaissait comme une évidence ne l’était pas nécessairement pour d’autres. J’ai aussi compris que je ne devais pas avoir peur de dire ce que je voulais dire. Lorsqu’on dicte son livre à quelqu’un, on ne doit pas avoir de doute, car on ne peut revenir en arrière par la suite en prétendant que certaines pensées ne nous sont pas venues à l’esprit. Ce qui est dit est dit, et quelqu’un l’a entendu.

J’ai reçu des commentaires de la part d’un blogueur, qui est aussi atteint de SP progressive primaire. Mon livre lui a plu. Il a salué le fait que, malgré les incapacités que j’éprouve, je reste moi-même, d’abord et avant tout. Alors, maintenant que tout a été dit et que c’est fait, je suis heureuse d’avoir pris la décision de livrer mon témoignage. Je veux montrer au monde entier que, finalement, les personnes handicapées ne sont ni plus ni moins que de simples personnes.

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Jen Powley (au centre) entourée des membres de son équipe lors de la Marche de l’espoir Jayman BUILT d’Edmonton.

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#agirensemble Symboles et activisme : remettre en question les perceptions

À première vue, on pourrait croire que la campagne

Forward Movement vise uniquement la modification

d’une image. Pour Dylan Itzikowitz et Jonathan

Silver, qui en sont les cofondateurs, il s’agit d’un

changement visuel qui a une portée beaucoup plus

grande.

« Beaucoup de gens ont à cœur la modification

du symbole, mais cette proposition de changement

est également une façon d’alimenter la conversation.

Un changement de culture est nécessaire, et ce

symbole a un effet catalyseur. »

Lorsque Dylan a été cloué dans un fauteuil

roulant pendant huit mois l’an dernier après avoir

été victime d’un accident d’auto alors qu’il marchait

dans la rue, il a constaté à quel point le monde

qui l’entourait lui était inaccessible. Il arrive que le

symbole de l’accessibilité soit apposé sur la porte

d’un immeuble, mais qu’il n’y ait pas de bouton pour

ouvrir la porte. Ou que des ascenseurs soient trop

étroits pour qu’un fauteuil roulant puisse y entrer et

en sortir. Beaucoup d’entreprises ont des escaliers à

l’extérieur.

Dylan en a également appris beaucoup sur les

attitudes culturelles envers l’incapacité. Par exemple,

il était reconnaissant que des étrangers lui offrent leur

aide, mais certains lui faisaient des commentaires

comme « Vous êtes une source d’inspiration », et il

avait l’impression qu’on le prenait en pitié.

Pendant son rétablissement, il a entendu parler

de l’Accessible Icon Project, un projet américain,

et il a commandé des autocollants du symbole

dynamique. Celui-ci montre une personne en

mouvement dans un fauteuil roulant et met donc

l’accent sur la personne et l’action, plutôt que sur le

fauteuil roulant.

Le projet Forward Movement a officiellement vu

le jour au Canada lorsque Dylan et Jonathan se sont

rencontrés en novembre 2016. Ils faisaient tous deux

la promotion du symbole dynamique, mais ils ont vite

constaté qu’ils voulaient en faire plus que simplement

distribuer des autocollants. Ils souhaitaient des

changements en profondeur.

Le nouveau symbole a reçu un accueil positif en

Ontario. La Ville de Stratford l’a adopté pour ses espaces

de stationnement publics. En mai, le député Bill Walker

a présenté une résolution pour demander à la province

d’adopter le nouveau symbole. Prochaine étape :

obtenir la tenue d’un débat et d’un vote sur la résolution.

Pour ce faire, Forward Movement récolte l’appui

d’organismes, dont la Société canadienne de la SP.

Les défenseurs du projet reconnaissent qu’aucun

symbole ne peut représenter toutes les personnes à

mobilité réduite, mais ils croient tout de même que le

symbole dynamique est un pas dans la bonne direction

pour changer les perceptions. « Nous espérons que

le mouvement dépassera les situations du quotidien

et en viendra à influer sur les politiques fédérales »,

affirme Dylan.

Les gens qui militent en faveur de l’accessibilité multiplient les efforts pour favoriser l’adoption de changements à tous les paliers de gouvernement. Vous avez des idées en lien avec la défense des droits et des intérêts qui permettraient aux gens de notre pays de mieux #vivreaveclaSP? Écrivez-nous :

@SocCanDeLaSP.

Pour participer au projet :

#TheForwardMovement

www.theforwardmovement.ca

theforwardmovement

@theforwardmove

Jen Powley (au centre) entourée des membres de son équipe lors de la Marche de l’espoir Jayman BUILT d’Edmonton.

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 201716

Agir pour stopper la SPFrais cachés : prendre en main le fardeau financier de la SP

Oui, je peux affirmer sans hésiter qu’il est coûteux

de vivre avec la SP. Ce sont les appareils dont

les personnes atteintes de SP ont besoin pour

retrouver une vie normale qui coûtent le plus

cher. Il faut payer pour les fauteuils roulants, les

déambulateurs, les canes, les dispositifs de conduite

par commandes manuelles et les lève-personnes

dans la maison. Dans mon cas, tout a commencé

il y a longtemps, quand j’ai été admis à l’hôpital

pour une infection urinaire et que j’y suis resté

pendant tout un mois. Auparavant, j’étais capable de

passer de mon fauteuil à mon lit et à la toilette sans

l’aide de personne. Après mon séjour à l’hôpital,

je n’y parvenais plus. Il a donc fallu installer un

lève-personne dans la salle de bains et un autre

dans la chambre à coucher. L’installation et l’achat

d’assiettes avec bordure et d’ustensiles spécialisés

ont fini par coûter plus de 9 000 $. Il y a quatre ans,

j’ai dû arrêter de conduire. Nous avons alors été

contraints de dépenser près de 20 000 $ en services

de garde, parce que je ne pouvais plus déposer et

cueillir les enfants à l’école.

Le fardeau financier de la SP dépend en

grande partie de la vitesse à laquelle votre état se

détériore. Il y a 10 ans, je pouvais encore marcher.

Aujourd’hui, je suis cloué à un fauteuil roulant. J’ai

cessé de travailler comme électricien il y a 12 ans, à

l’âge de 26 ans. J’ai un excellent réseau de soutien,

ma femme est d’une grande aide pour les tâches

ménagères et les courses, et des voisins et des

membres de ma famille nous donnent un coup

de main pour la pelouse et les choses du genre.

Sans leur aide, il nous faudrait payer pour tout ça.Andrew a reçu un diagnostic de sclérose en plaques cyclique en 2003. Il est aujourd’hui atteint de SP progressive secondaire. Il vit en Colombie-Britannique avec sa femme et leurs trois garçons.

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Pour en savoir plus sur nos activités de défenses des droits et des intérêts, visitez le scleroseenplaques.ca/aidez-nous/passez-a-laction.

Si vous vivez au Canada et avez la SP, vous devrez

peut-être prendre des décisions financières difficiles

touchant le quotidien : aménagement de la maison,

achat de fournitures médicales et d’appareils, de

services de réadaptation, de services de garde pour

les enfants, de services d’entretien ménager, de

médicaments et plus encore. Il vous faudra peut-être

envisager l’éventualité de ne plus pouvoir travailler

en raison de la nature imprévisible de votre maladie

et des obstacles que présentent les divers systèmes

d’aide et de soutien en place dans notre pays.

Il est difficile pour les personnes atteintes de SP

de maintenir une bonne qualité de vie en raison de

l’imprévisibilité et de la nature épisodique de cette

maladie. À cela s’ajoutent, d’une part, la difficulté

de vivre avec une maladie invalidante dont les

symptômes peuvent être visibles ou non et, d’autre

part, les limites des programmes d’aide offerts aux

divers paliers de gouvernement qui peuvent placer

dans une situation financière extrêmement difficile les

familles canadiennes aux prises avec les répercussions

de la SP.

Outre les répercussions financières des obstacles

liés à la SP, cette maladie est coûteuse en soi. Pensez

aux coûts des médicaments et des traitements

non couverts par les fournisseurs d’assurance, y

compris le coût des activités favorisant le bien-être

(comme les cours de yoga, de Pilates et d’aérobie,

la massothérapie, l’acupuncture, les services d’un

nutritionniste), les frais de retard ou de rendez-vous

manqués parce que les pertes de mémoire sont un

symptôme de la SP, les frais supplémentaires à payer

lors des voyages pour assurer l’accessibilité et les frais

d’entretien ménager. Ces coûts, et beaucoup d’autres,

font rapidement grimper la facture, sans compter

que la SP peut nuire à la capacité de travailler ou

d’occuper un emploi à temps plein.

Voici des exemples de frais que doivent assumer les

personnes atteintes de SP :

Frais de

livraison

Frais de stationnement

accessible

Frais de retard

Coût des fournitures

médicales et des

appareils

Coût des services de

réadaptation

Frais de préparation

des repas

Coût des programmes

de mieux-être

Frais d’entretien

de la maison

Coûts d’aménagement

de la maison et du

véhicule

Frais de taxi

Coût des

médicaments

Frais de services

de garde

Frais d’entretien

ménager

Investissement

en temps

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MAGA ZINE SP Automne-hiver 20171 8

Nous souhaitons nous assurer que les Canadiens touchés par la SP ont la possibilité de participer

pleinement à tous les aspects de la vie. Nous avons rencontré en personne plus de 80 députés

fédéraux ce printemps et menons une campagne d’action en ligne annuelle afin de défendre

de façon continue les intérêts des Canadiens touchés par la SP. Nos interventions ciblent

principalement les trois volets suivants :

1Permettre aux gens de travailler! Assouplir les programmes axés sur

l’emploi pour aider les personnes atteintes de SP ou d’une autre maladie épisodique

à demeurer sur le marché du travail.

2Permettre aux gens de joindre les deux bouts! Améliorer les

programmes de soutien du revenu et d’aide aux personnes handicapées au profit des

gens atteints de SP qui ne peuvent pas travailler ou qui ont la capacité d’occuper un

emploi de façon intermittente seulement.

3Faire de l’accessibilité une réalité! Mettre en œuvre une législation

appropriée en matière d’accessibilité, améliorer l’accès aux traitements et investir

dans des programmes complets de soins à domicile.

PROG R A MME DE SOUTIEN

ENTRE PAIRS

Parfois, la meilleure personne à

qui parler est celle qui comprend

exactement ce que l’on vit. Les

bénévoles du programme de soutien

entre pairs sont des personnes

vivant avec la SP issues de toutes

les régions du Canada. Grâce à une

formation complète, elles possèdent

les compétences requises pour

vous aider le mieux possible. Pour

participer au programme, écrivez à

[email protected]

ou composez le 1 800 268-7582,

poste 3149.

AG ENT S INFO -SP

Les agents info-SP sont

là pour vous fournir de

l’information et du soutien

adaptés à vos besoins.

Vous pouvez les joindre par

courriel, à agentinfosp@

scleroseenplaques.ca, ou

par téléphone, au

1 844 859-6789,

de 8 h à 20 h (HE).

PROG R A MME D’AIDE

JURIDIQUE BÉNÉ VOLE ( VL AP)

Ce programme est conçu pour vous

permettre de trouver de l’information

et des ressources qui vous aideront

à obtenir de l’aide sur le plan

juridique et de la défense des droits

et des intérêts dans des domaines

comme les droits des personnes

handicapées, le logement, l’emploi,

la sécurité du revenu, entre autres.

Vous pouvez également obtenir de

l’aide pour remplir des demandes

de prestation d’invalidité du Régime

de pensions du Canada et d’autres

demandes de soutien du revenu.

Nous avons mis en place plusieurs programmes pour vous aider, votre famille et vous,

à mieux comprendre les coûts et les obstacles financiers liés à la SP.

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Message de Sylvia La dernière année en a été une d’effervescence pour la

collectivité de la sclérose en plaques, notamment grâce

au lancement de l’étude sur la progression de la SP, à

la croissance du Réseau de connaissances sur la SP et

à l’homologation du 14e médicament modificateur de

l’évolution de la SP. C’est avec plaisir que je constate

des progrès dans notre lutte pour stopper la SP!

L’étude de cohorte canadienne sur la progression

de la SP constituera, à l’échelle du pays, une occasion

unique de résoudre des questions cruciales sur cette

maladie et de découvrir pourquoi celle-ci progresse

chez certaines personnes seulement. Son objectif est

de recueillir des données biologiques et cliniques et

des observations tirées de contextes concrets pour

que les chercheurs puissent répondre à diverses

questions qui demeurent sans réponse et dresser

un tableau complet de la progression de la SP.

L’équipe qui dirigera l’étude sera dévoilée au début

de l’année 2018, après quoi elle amorcera ses travaux.

Nous attendons avec intérêt la mise en branle de cette

étude, qui nous fera avancer dans la recherche de

réponses.

Le chemin à parcourir n’est pas toujours facile.

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes

toujours en attente de l’homologation de l’Ocrevus par

Santé Canada pour le traitement de la SP progressive

primaire. Nous demeurons optimistes qu’un premier

médicament contre cette forme de SP sera bientôt

approuvé dans notre pays. La SP progressive demeure

pour nous une priorité, et ce, tant sur le plan de la

recherche que de la sensibilisation.

Le Réseau de connaissances sur la SP a connu

une forte croissance au cours de la dernière année,

dont le programme d’agents info-SP, qui a pris

beaucoup d’ampleur. Celui-ci nous permet d’offrir de

l’information et du soutien aux personnes touchées par

la SP. Cette année, nous sommes en voie d’atteindre

4 000 demandes reçues, lesquelles portent sur les

médicaments, les services de santé, la prise en charge

des symptômes et le soutien du revenu, entre autres

sujets. Les commentaires sont positifs relativement à ce

programme, et nous nous réjouissons à la perspective

de poursuivre sur cette lancée pour appuyer les

personnes touchées par la SP de tout le pays.

En août, c’est en partenariat avec A&W que nous

avons tenu le Rendez-vous A&W pour stopper la SP,

pour une neuvième année consécutive. Christine

Sinclair, double médaillée de bronze olympique et

capitaine de l’équipe nationale féminine de soccer du

Canada, s’est jointe à la lutte que nous menons. Sandra,

la mère de l’athlète, est atteinte de SP, raison pour

laquelle notre cause est si importante pour Christine.

Grâce à l’appui de cette dernière, la campagne a connu

cette année un succès sans précédent, et plus de

1,8 million de dollars ont été amassés, qui permettront

de financer des programmes, des services et des

travaux de recherche novateurs. Nous remercions

Christine, les Services alimentaires A&W du Canada Inc.

et les quelque 900 franchisés qui ont contribué à cette

réussite.

À l’approche des fêtes de fin d’année, nous tenons

à vous offrir nos meilleurs vœux et à vous souhaiter

une très bonne année.

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Numéro de convention de vente pour envoi de Poste-publications canadiennes : 40063383

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