AVEC MARIJO

Entre Carry-le-Rouet et Couronne, 14 km de marche permettent au promeneur de découvrir plusieurs formes de littoral, même celui envahi par la civilisation puisqu’il faudra, un certain temps, suivre la route sur un espace aménagé et traverser plages ou petits ports…

Du port de Carry-le-Rouet, nous empruntons le sentier du Lézard, bien aménagé, en bordure de la côte, souvent ombragé, avec beaucoup de marches montantes ou descendantes…

Le port et la première pointe que nous escaladons…

Dès que cesse l’influence du sel, la végétation continentale reprend ses droits. On peut observer, à flanc de rochers et plus haut, lentisque, luzerne arbustive et armoise, toutes plantes qui gardent leurs feuilles toute l’année. La salsepareille, elle, s’accroche aux branches des arbustes qui poussent à l’abri du vent.

Phare de Carry-le-Rouet

Les petites localités ont été regroupées pour former une seule entité administrative. Ainsi, nous allons entrer dans la circonscription de Sausset-les-Pins dès La Tuilière.

Apparition bien typique des bords de la Méditerranée!

Le port de Sausset-les-Pins.

Magnifique transparence!

Nous entrons, maintenant, sur le très étendu territoire de la ville de Martigues.

Au cours de la promenade, nous croisons plusieurs sites d’implantation de village gaulois. Celui-ci est un habitat côtier des Tamaris, fondé au VIe siècle av. J.-C. Il faisait du commerce avec les Grecs et les Étrusques.

Il présente des habitations à pièce unique isolée et d’autres disposant de plusieurs salles en enfilade ou avec une cour qui fait vestibule.

Les Tamaris avec, au loin, le phare de la Couronne.

Pour le pique-nique, la ravissante anse de Sainte-Croix a été choisie. Installés à travers des rochers qui nous font des sièges confortables, nous pouvons, de notre salle à manger improvisée, contempler à travers les pins, l’eau bleue qui scintille.

Deux courageuses vont se baigner. Elles ne sont pas seules à l’eau mais cela semble tout de même fort revigorant en cette saison!

La plage Sainte-Croix présente la caractéristique d’offrir quatre types de sols : - les brèches d’oligocène, conglomérats de blocs déplacés et cimentés naturellement, - les couches de glissement en masse sur un versant de la partie superficielle du sol gorgée d’eau, - la dune fossile, sable calcaire jaune recouvert d’une croûte d’un centimètre, - un versant argileux.

Encore environ une heure de marche pour atteindre notre but…

La brèche formée de blocs de calcaire du jurassique et du crétacé, cimentée naturellement par du carbonate de calcium, a provoqué la création de carrières exploitées par Marseille dès l’antiquité pour construire ses principaux monuments. Ces carrières furent utilisées jusqu’à la période médiévale. La pierre était transportée jusqu’aux ports voisins pour leur embarquement. En témoignent encore, de profondes ornières qui s’étirent sur le plateau rocheux.

Les traces des chars qui transportaient les pierres…

Au Moyen Age, des « pharots » étaient installés le long des côtes pour signaler la position des caps et rochers. C’était aussi un excellent et rapide moyen de communication. On signalait, par exemple, la présence de pirates, en allumant deux feux de bois.

Le phare de la Couronne, celui du Plannier de Marseille et celui de Faraman de Camargue, indiquaient l’entrée de la rade de Marseille et du golf de Fos.

Le cap Couronne.

Construit en 1960, le phare de la Couronne remplaça le précédent installé en 1857.

Il mesure 30 m de hauteur et son faisceau lumineux apparaît toutes les trois secondes. Il est visible jusqu’à 45 km.

Le village de Couronne Vieille.

Grâce à des récifs artificiels composés de petits modules cubiques de 1 à 2 m2, une réserve importante de poissons existe dans les eaux de la Couronne. On y retrouve des poissons sédentaires comme les labres, rascasses, serrans et autres blennies cachés dans les anfractuosités ainsi que de la langouste. Un peu plus au large ce sont sars, loups, daurades, dentis et sérioles.

La ville de La Couronne.

Le sémaphore…

et l’église.

Notre balade pédestre se termine à la gare de La Couronne puisque nous rentrons par le train jusqu’à Carry-le-Rouet où nous avons laissé les voitures.

Musique : Cuckoo Song Mike Olfield

Photos et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Septembre 2006

AU REVOIR