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Ayons le cran de limiter l’usage des écrans Former l’humain à l’heure de l’ère numérique, ou L’enjeu d’une éducation

Ayons le cran de limiter l’usage des écans

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Page 1: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Ayons le cran de limiter l’usage des écrans

Former l’humain à l’heure de l’ère numérique,

ou L’enjeu d’une éducation

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Esprit de la démarche

• Sans être intrusive ni moralisatrice, cette démarche se veut pédagogique et tente, même modestement, d’alerter les parents sur la question de la place des écrans dans la sphère familiale par le biais d’une prise de conscience de leurs enfants.

• A la façon de la campagne sur l’hygiène buccale que l’école connait et accueille depuis longtemps, ce questionnement du « sans écran » se préoccupe de « l’hygiène mentale » (c’est une expression bien sûr) des élèves en éveillant un sens critique et une nécessaire distance par rapport aux écrans tellement envahissants. Agir sur les plus jeunes apparait comme essentiel dans la mesure où c’est à ces âges que leur usage des médias s’intensifie parfois dangereusement.

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Réflexions à partir des études menées sur la santé des utilisateurs d’écrans

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Pourquoi s’intéresser aux écrans à l'école ?

• Les écrans entrent dans la vie des enfants de plus en plus précocement. Dans les programmes officiels, la maîtrise des technologies de l’information et de la communication (TIC) est inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences que tout élève doit maîtriser au terme de la scolarité obligatoire. L’usage des TIC au service des apprentissages fondamentaux s’assortit de mesures de protection dans les écoles ainsi que d’une sensibilisation et d’une responsabilisation des élèves et de leurs enseignants. La découverte du monde numérique est ainsi en bonne place, et ce, dès l’école élémentaire.

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Un contexte nouveau : La culture de l’information

• L’information, l’innovation sont perçues par les uns et les autres comme un gage d’être à la pointe du progrès – être connecté semble constituer un enjeu majeur

• L’information qui nous entoure et le désir d’y accéder sont sans cesse croissants.

• La culture de la communication se complexifie aves l’explosion des interfaces et des applications qui nous permettent d’y accéder en permanence et en tout point, mais en nous noyant dans un flot où faire le tri devient un véritable défi.

• Tout semble aller plus vite et il apparait naturel d’en faire profiter nos enfants. Mais sont-ils prêts à cela ? Ne mettrions-nous pas « la charrue avant les bœufs » ?

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Q.I.

• Une série d'études montre un net recul du quotient intellectuel au sein des pays occidentaux. La moyenne française aurait baissé de près de 4 points en 10 ans.

• La télévision laisse le cerveau dans un état de passivité qui ne lui est pas favorable.

Note : Une autre piste peut elle aussi expliquer la baisse du Q.I. ; celle des perturbateurs endocriniens, de plus en plus présents autour de nous et qui auraient un effet négatif sur l'action de l'iode, substance dont le rôle est important dans le développement du cerveau.

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Santé et écrans Prévention – Rôle de l’école • La vue se détériore

• Le taux d’obésité s’accroit

• La qualité du sommeil se détériore

• Les syndromes apparentés au spectre des troubles autistiques se multiplient

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La Vue

• Notre champ visuel s’étend sur 180 degrés à l’état normal (90 degrés de part et d’autre du point que nous fixons). Devant les écrans il est moins sollicité ; seule une petite partie est stimulée (entre 10 degrés et 40 degrés)

• Une surconsommation d’écrans provoque de la sécheresse oculaire due à une diminution des

clignements des yeux, ainsi qu’une fatigue oculaire, générée par la forte sollicitation des muscles oculaires pour faire des mises au point, et qui peut alors provoquer des maux de têtes.

• La vision de près est de plus en plus sollicitée et favorise le développement de la myopie. L’œil, chez les citadins en particulier, n’est plus suffisamment habitué à regarder au loin.

• L’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav) livre quelques conseils d’ergonomie visuelle pour les bébés et les enfants de 0 à 10 ans. – Surveiller la distance – au moins 50 cm – et l’orientation de l’écran – toujours face à l’enfant. – Pas de différence de luminosité entre l’écran et la pièce

(éviter les pièces sombres et éviter de regarder les écrans dans le noir). – Favoriser les affichages sur fond clair pour amplifier les contrastes. – Une attention particulière doit être portée aux enfants de moins de 5 ans, leur fonction visuelle étant en

plein développement. – Limiter le temps d’exposition aux jeux vidéo et aux écrans, de façon générale.

Respecter la règle suivante : 1 heure de jeux vidéo (et/ou de lecture)= 1 heure d’activités extérieures.

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Des profits à maintenir : Publicité et manipulation

Attention à la santé • En 2009 la télévision restait le média prédominant pour faire la promotion

commerciale des aliments à travers les publicités. Aujourd’hui, cette prédominance est en baisse, et on voit parallèlement croitre d’autres médias (internet, mails et applications sur tablettes et téléphones…)

• Nos enfants sont des cibles privilégiées, car leur crédulité est facilement exploitable. La publicité est omniprésente et cherche à promouvoir des aliments dont les jeunes organismes apprennent à raffoler : aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés. Des études citées dans le rapport du CSPI de 2003 montraient que les enfants exposés à des publicités ou regardant davantage la télévision faisaient davantage de demandes d’achat à leurs parents concernant des produits alimentaires promus par des publicités. Inversement, les enfants dont les parents limitaient davantage la télévision faisaient moins de demandes d’achats. • Les publicitaires contournent les lois pour maintenir leurs profits en instillant aujourd’hui leurs publicités dans les applications des tablettes et smartphones.

• De ce fait, et comme cela l’a toujours été avec la TV, nous sommes constamment et durablement influencés dans nos goûts et dans le choix des produits que nous achetons.

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L’obésité Les écrans ne sont pas les seuls responsables

• Le temps que nous passons devant les écrans est du temps que nous passons assis. Et ce ne sont pas les quelques mouvements proposés par l’usage de certaines consoles qui changeront la donne.

• Le temps passé devant la télévision est apparu comme étant inversement associé au temps de sommeil, or des études ont montré qu’un manque de sommeil pendant la petite enfance est lié à un excès de poids et à un manque de croissance.

• Une étude (Inserm – International Journal of Obesity) montre que le temps passé devant la télévision est associé à l’augmentation de la consommation d’aliments transformés dits « trop gras et/ou trop sucrés » - à cause des publicités…

• La surconsommation d’écrans, les transports en commun ou les véhicules électriques ont tendance à remplacer l’activité physique. Les gens sont de plus en plus passifs en milieu urbain.

• Si on interroge les gens qui se sont connectés 2 heures après leur repas, ils sous-évaluent systématiquement ce qu’ils ont mangé. Quand ils regardent la télé pendant les repas, ils ne voient pas ce qu'ils mangent. Il est donc essentiel de prendre ses repas dans des conditions sereines, c’est-à-dire en éteignant tous les écrans.

Le taux d’obésité s’accroit dans tous les pays développés.

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Le sommeil L’adolescent et son sommeil 33,5% des adolescents passent plus d’une heure sur un écran après dîner 15% envoient des SMS en cours de nuit et 11% se connectent aux réseaux sociaux Pour 30% des jeunes, se lever est extrêmement difficile le matin

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Le sommeil • L’Académie américaine de pédiatrie observe une

augmentation des troubles du sommeil chez ceux qui usent exagérément des écrans. La lumière des écrans tient éveillée en empêchant la sécrétion de mélatonine (hormone régulatrice du sommeil), retardant ainsi l’heure du coucher et modifiant donc notre horloge interne.

• L’image animée n’est pas une activité calmante pour le cerveau. Elle inhibe bien le tonus musculaire de l’enfant, mais pour le cerveau l’image animée est trop stimulante émotionnellement et ne prépare pas à l’endormissement.

• Il est impératif qu’un jeune puisse dormir au minimum 8 heures, 10 heures pour un enfant. Le cerveau répète pendant la nuit ce qu’on a appris pendant la journée. (Lire expérience sur Ratinopolis) C’est aussi pendant le sommeil que l’hormone de croissance est sécrétée.

Bailler permet à l’organisme de lutter encore un peu plus contre le sommeil. Ce mécanisme permet de réveiller les muscles et de les oxygéner. Il est déjà trop tard, l’organisme avait sommeil depuis longtemps.

Conseil impératif : Pas d’écran avant de se coucher, pas d’écran le matin avant l’école.

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Attention et Concentration

• De plus en plus d’enfants consultent pour des troubles de l’attention qui se révèlent dès le début de leur scolarité et de l’exigence de socialisation induite par cette dernière.

• À en croire l’Académie des sciences, les écrans « améliorent les capacités d’attention visuelle et de concentration ». Or, non seulement c’est en partie faux, mais c’est même le contraire qui se produit. Les jeux développent une attention de « distractibilité », pour réagir efficacement aux stimulis environnants. Mais de nombreuses études montrent que les jeux ont une influence très négative sur l’attention soutenue, celle qui est sollicitée dans les apprentissages scolaires.

• L’écran sur-stimule l’attention non-volontaire. Au bout de 15 minutes, le système attentionnel de l’enfant est épuisé et ne lui permet plus de pouvoir se concentrer en arrivant en classe.

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La communication avec autrui

• La télévision allumée pendant les repas familiaux entrave la communication. Jusqu’à 4 ans, 2 heures de TV quotidienne aboutit à multiplier par trois la probabilité de voir apparaitre un retard de développement du langage. (V ou F : qui veut prendre le risque ?)

• La tablette reste largement déconseillée pour les plus jeunes : Les échanges verbaux avec les parents, essentiels au développement du langage, ne se font plus. Même si elle induit une interaction, elle prive l’enfant d’une appréhension du monde avec ses cinq sens.

• Une étude scientifique de Linda Pagani, de l'Université de Montréal, soutient que plus un enfant de 2 ans passe de temps devant la télévision, plus il risque de subir de l'intimidation à la fin de son primaire. Selon la chercheure, le développement des relations sociales est crucial durant la petite enfance, et c'est par le contact avec les autres que le petit apprend l'affirmation de soi et la parole ; chose que les écrans ne peuvent lui enseigner !

• Ainsi, les familles qui décident de diminuer le temps d'écran à la maison voient leurs enfants avoir de nouveau le goût de vivre la vie de famille et aussi la vie de classe, en interaction avec les autres.

« Depuis quelques années, on voit de plus en plus d’enfants avec des difficultés croissantes concernant :

• Des retards de langage, (Ceux qui sont uniquement stimulés par les machines ne développent pas de langage mais des automatismes de langage)

• Troubles du développement cognitif, troubles s’apparentant au spectre des troubles autistiques

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Notion de causalité des événements du quotidien

• Si les constats d’un usage intense des écrans ne persuadent pas quant à leurs effets négatifs, on peut alors s’intéresser au temps « perdu » à faire autre chose. La tablette vole du temps aux activités nécessaires au bon développement des tous petits. – Activités physiques : bouger, apprendre à maitriser les réactions de son corps dans diverses

situations, – Activités mentales : observer, se poser, s’ennuyer, imaginer librement, réfléchir

• La tablette, par l’illusion de satisfaction immédiate qu’elle procure, évince l’expérience psychique cruciale de la contrainte. L’immédiateté de la réponse fournie par la tablette nuit aux apprentissages nécessitant la planification, la stratégie, le détour, c’est-à-dire l’acceptation d’une frustration momentanée, d’un plaisir retardé.

• La tablette perturbe les notions de base que doit acquérir le jeune enfant : Le ballon roule si je donne un coup de pied dedans. Cette expérimentation est impossible via l’écran et peut même être biaisée : le carré peut rouler, l’œuf tomber sans se casser… les notions de jouet jeté qui se casse et ne se répare pas, ou d’animaux qui meurent ne sont plus comprises voire acceptées par l’enfant.

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• Si un jeu est amusant, c'est d'abord parce qu'il est agréable à jouer. Ses mécanismes et son « game design » doivent procurer du plaisir. S'il n'y a pas de plaisir, ce n'est pas un jeu : par exemple, faire le ménage n'est pas un jeu car ce n'est pas agréable, même si on est content du résultat final.

• Mais il ne suffit pas que la manipulation soit agréable pour que le jeu soit amusant : il faut aussi qu'elle ait un but et que le joueur se sente récompensé. Par exemple, un jeu d'éveil pour les tout-petits est un objet très agréable à manipuler : il y a différents touchers à expérimenter, c'est coloré, ça fait du bruit... Mais ce n'est pas un objet amusant pour un adulte, car ça ne nous apporte rien. Sans objectif ni récompense, jouer avec un jeu d'éveil est ennuyeux.

Comment rendre plus addict ? Comment est pensé un jeu vidéo ?

Plaisir et récompense

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• Vous êtes adolescent et vos parents vous demandent d'accomplir un travail récurrent : laver la voiture chaque week-end. En guise de récompense, on vous prépare votre gâteau préféré. Les premières semaines, vous êtes motivé : c'est votre gâteau préféré après tout ! Mais, comme vous obtenez tout le temps la même récompense, vous finissez par vous lasser. Imaginons maintenant qu'on vous demande de laver la voiture chaque semaine, mais que vous en ignorez la récompense. La plupart du temps, on vous dit simplement merci. C'est un peu frustrant... mais parfois on vous offre un cookie, ou votre gâteau préféré. Et de temps en temps, on vous offre même une super récompense ! Vous allez alors rester motivé bien plus longtemps, car vous savez que vous pouvez obtenir quelque chose de très bien ! Vous allez même commencer à vous imaginer des probabilités : ça fait longtemps que vous n'avez rien eu de spécial, alors il y a d'autant plus de chances que la prochaine fois soit la bonne. Et vous voilà encore plus motivé !

• Ces principes de récompenses sont aussi utilisés dans les réseaux sociaux pour inciter à revenir toujours plus souvent.

Récompense aléatoire

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Cerveau et circuit de la récompense • Les jeux proposés par les développeurs

sont étudiés pour privilégier la récompense et induire la sécrétion des hormones du plaisir (dopamine) qui donnent l’envie d’y revenir. Le circuit de la récompense, dans le cerveau, crée du désir avec les choses qui ont créé du plaisir.

• Les jeux améliorent les automatismes en inhibant le cortex préfrontal du cerveau responsable de la prise de décision planifiée, réfléchie, en ayant recours à un rôle inhibiteur des solutions trop faciles. (expérience du « ni oui, ni non »)

• La socialisation impose d’avoir recours au cortex préfrontal qui permet d’inhiber les réactions primaires à la manière d’un arbitrage positif. Or, lors de la pratique des jeux vidéos, le fonctionnement du cortex préfrontal est inhibé. Un enfant trop tôt exposé aux écrans ne développe pas correctement ce pouvoir d’inhibition véritable facteur d’adaptation. C’est très utilisé à l’école pour le raisonnement, la lecture, la catégorisation…

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Le cortex préfrontal • le professeur de psychologie Olivier Houdé, directeur du laboratoire de psychologie du développement et

de l'éducation de l'enfant du CNRS, suite à ses études sur le cortex préfrontal des jeunes addicts aux écrans, remarque que les circuits utilisés changent. Face aux écrans, et du coup dans la vie, les enfants du numérique ont une sorte de TGV cérébral, qui va de l'oeil jusqu'au pouce sur l'écran. Ils développent une zone du cortex préfrontal au détriment d'une autre fonction du cortex, plus lente, de prise de recul, de synthèse personnelle et de résistance cognitive.

«Il y a en fait trois systèmes dans le cerveau humain. L'un est rapide, automatique et intuitif, très sollicité aujourd'hui par les écrans. Un deuxième est plus lent, logique et réfléchi. Un troisième, au niveau du cortex préfrontal, permet d'arbitrer entre les deux premiers systèmes : c'est le cœur de l'intelligence. Il permet d'inhiber les automatismes de pensée quand on doit faire appel à la logique ou à la morale. C'est la résistance cognitive. Inhiber, c'est résister. Les natifs du numérique doivent réapprendre à résister pour bien penser.»

«C'est un processus remarquable d'adaptation, de prise de recul qui permet de résister à ses réponses impulsives. Le cerveau résiste à lui-même. – Faites jouer votre enfant à « ni oui ni non » nda – Mais la maturation de ce processus est lente au cours du développement de l'enfant et de l'adolescent. C'est pourquoi il faut l'éduquer et même l'entraîner intensivement à l'école. C'est ce que j'appelle «apprendre à résister», une pédagogie du contrôle cognitif. Nous l'avons démontrée en laboratoire, mais il reste encore à imaginer toutes ses applications à l'école. C'est utile pour le raisonnement, la catégorisation, mais aussi la lecture, les maths, etc.» «Il permet, par exemple, d'éviter des décisions absurdes, parfois collectives, en entreprise. Il permet aussi de résister, dans nos démocraties, aux croyances erronées. Et la résistance cognitive est aussi un facteur de tolérance. Elle permet l'intelligence interpersonnelle, c'est-à-dire la capacité de faire taire son propre point de vue pour favoriser celui d'autrui. Éduquer le cerveau, c'est lui apprendre à résister à sa propre déraison. Un vrai défi pour les sciences cognitives et pour la société d'aujourd'hui.»

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Etes-vous bien conseillés ? Un exemple de préconisation qui demande réflexion Trouvé sur un site qui propose des applications pour les enfants en bas âge, les tablettes sont proposées avant 3 ans sous prétexte de développer les sens. Méfiance donc : Le développement des 5 sens se fait en interaction avec l’environnement proche puis de plus en plus lointain,… pas avec une tablette. Il sera toujours temps d’utiliser la tablette mais dans un avenir plus lointain.

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LE DÉVELOPPEMENT DE 0 À 3 ANS

• Interagir avec ses 5 sens dans son

environnement

• Etre acteur de son monde

• Apprendre à être seul

• Recevoir des stimulations adaptées à son âge

• Développer une relation d’attachement

• L'apprentissage de la communication et du

langage

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4 TEMPS SANS ÉCRANS

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LA RÈGLE DES 3-6-9-12

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Et maintenant ? Quels conseils appliquer ?

Comment trouver le bon compromis ?

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• Pas de T.V. avant 3 ans Serge Tisseron proscrit une utilisation des écrans supérieure à 1 heure 30 par jour pour les enfants de 3 à 5 ans et à 2 heures pour les plus de 6 ans.

• 4 pas La méthode des quatre « pas » de la psychologue Sabine Duflo Pas d’écran le matin. Pas d’écran pendant les repas. Pas d’écran le soir avant de s’endormir. Pas d’écran dans la chambre de l’enfant.

• Pas plus de 30’ d’écran

Le neuroscientifique Michel Desmurget, plus alarmiste, note des effets négatifs dès 30 minutes d’exposition aux écrans.

• Pas de T.V. avant 2 ans Le spécialiste en santé publique Frederick Zimmerman : La télévision avant l’âge de 2 ans entrave sérieusement le développement du langage, même si la télévision en question est faite de vidéos “éducatives” spécifiquement destinées aux bébés

• Pas de T.V. avant 2 ans et moins d’1 h/jour l’Académie américaine de pédiatrie, elle, déconseille la télévision avant 2 ans et préconise que les jeunes enfants ne la regardent pas plus d’une heure par jour.

• Pas d’écran avant 6 ans Dans Paris Match, fin août, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est allé au-delà des recommandations, discutées, de l’Académie des sciences en déclarant : « Il ne faut pas exposer les enfants aux écrans avant 6 ans. »

Conseils de personnages médiatiques

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• L'Académie des Sciences rejoint ensuite l'avis de Jean-Michel Blanquer. "L'utilisation pédagogique des écrans à l'école ou à la maison peut marquer un progrès éducatif important" entre 6 et 12 ans particulièrement pour ce qui est des logiciels d'aide à la lecture ou au calcul.

• Le chercheur Boris Cyrulnik s’est vu confier par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, la préparation des Assises de la maternelle qui s’ouvraient fin avril 2018. « Nous le dirons à nouveau : pas d'ordinateur ni de tablette jusqu'à 6 ans. »

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Ma Conclusion Etre conscient des potentiels dangers

pour mieux les appréhender

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• J’aurais pu faire le même document en parlant de la mauvaise influence des placards dans lesquels certains parents enfermaient leur enfant pour avoir la paix ! Les conséquences seraient sensiblement les mêmes que celles observées pour l’usage des écrans : désocialisation, retard de langage et de motricité, développement de troubles apparentés au spectre autistique très certainement.

• Il faut comprendre que j’incrimine les écrans dans l’usage qui aujourd’hui en est fait à cause d’une certaine méconnaissance des mécanismes néfastes auxquels on expose nos enfants. Mon but n’est pas d’interdire ces outils,… pas plus que les placards ! Mais ne faut-il pas passer par une prise de conscience des dangers que peuvent représenter ces médias auprès de nos enfants pour qu’en connaissance de causes, les adultes puissent ne pas enfermer leur enfant dans un écran. Pourquoi raisonne-t-on différemment pour l’initiation des enfants à l’écran et à l’alcool ?

• Personnellement, compte-tenu de la complexité du problème, je repousse l’usage des médias autant que possible… (je sais les avoir maitrisés, certes tardivement, mais rapidement lorsqu’il s’en fut besoin et sans difficulté) C’est au sein du foyer que le juste équilibre est à trouver en partageant, discutant avec l’enfant de la pertinence, à un moment donné, de ces usages par rapport à d’autres.

• S’il est difficile d’avoir une approche purement scientifique, tant il y a de paramètres entrant en jeu, et de conclure avec précision quant à l’effet des écrans sur l’enfant, force est de constater que nombreux sont les professionnels de l’éducation qui observent des changements radicaux chez les enfants à qui on a fortement limité l’usage des écrans. Les difficultés observées régressent ; elles ne semblent pas irréversibles, au moins à court terme.

• Dr lowenstein interrogé sur les signes addictifs sur France 3 : http://dai.ly/x6ewhwu

Page 33: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

• Pour que notre message soit cohérent vis-à-vis de nos enfants, il faut parfois commencer par nous responsabiliser

nous-mêmes, en tant qu’adultes. Nous avons, à leurs yeux, valeur d’exemple. Se déconnecter pour mieux manger,

dormir et bouger !

• Ne laissons pas les écrans jouer très mal notre rôle difficile d’éducateur, quand la facilité à laquelle nous

sommes encouragé nous dicte d’aller au plus simple au plus rapide.

Sensibilisons nos enfants au décryptage de leur dépendance, de leurs comportements non raisonnés, impulsifs dus, à

n’en pas douter, à l’inhibition du cortex préfrontal, siège de la réflexion, par l’usage des écrans.

Montrer comment ils s’y prennent pour manipuler nos cerveaux et nous empêcher d’en avoir conscience.

• Ralentissons, ne brusquons pas les choses. Les enfants auront tout le temps de se plonger dans l’usage de ces

médias envahissants. Ayons conscience qu’il est préalablement indispensable d’encourager un développement

mental, psychique, moteur, un humain analogique avant de développer l’humain numérique 2.0…

• Enfin, pour finir de convaincre les plus sceptiques, demandons-nous pour quelle raison les hauts dirigeants des GAFA

qui travaillent dans la Silicon Valley en Californie paieraient, à leurs enfants, une école privée totalement dépourvue de

tablettes ou d'ordinateurs: la Waldorf School of the Peninsula.

Pour quelle raison ces mêmes fabricants de tablettes, téléphones, ordinateurs, limiteraient-ils drastiquement, dans leur

foyer, l’usage de ces médias à leurs propres enfants ?

JJosé

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Des images à commenter

Page 35: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Que penses-tu de cette photo ? Comment imagines-tu le réveil de cet enfant ?

Page 36: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Que se passe t il ? Pourquoi ?

Page 37: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Que font ces enfants ? Qu’as-tu envie de dire à ces enfants ?

Page 38: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Cette famille a-t-elle l’air heureux ? Que pourrais-tu leur proposer ?

Chacun est avec son sujet, son histoire Ils ne partagent pas

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Observe ce qu’il se passe. Que se passe t il dans leur tête ?

Ils sont tous occupés à réfléchir autour d’un même jeu, d’une même sujet Ils peuvent en discuter ensemble.

Page 40: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

La Nature à travers la loupe

La Nature à travers la tablette

Page 41: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

A quoi penses-tu avant de t’endormir ?

Que faut-il pour passer une bonne nuit ?

Page 42: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Quand la réalité rattrape la fiction

Tu prends l’ascenseur ou les escaliers ? Tu fais des efforts ou bien tu te laisses aller ?

Manges-tu devant la TV ?

Page 43: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Que se disent ils ?

Que pensent ils ?

Que font ils ?

SEUL ?

Page 44: Ayons le cran de limiter l’usage des écans

Que se disent-ils ?

Que font ils ?

Que pensent-ils ?

ACCOMPAGNÉ