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Pédagogie Des repères pour une adaptation réussie Focus Les crèches vertes fleurissent Interview Crèches d’entreprise L’engagement de L’Oréal en faveur de la parentalité Automne 2010 - n° 1 MAGAZINE

Babilou Magazine n°1

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Pédagogie

Des repères pour une adaptation réussie

Focus

Les crèches vertesfleurissent

Interview

Crèches d’entrepriseL’engagement de L’Oréalen faveur de la parentalité

Automne 2010 - n° 1

M A G A Z I N E

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3Le magazine de

ÉditoNous sommes heureux de vous présenter le premier numéro de Babilou Magazine. Nous avons souhaité prendre la parole pour mieux vous faire

connaître notre métier et mettre à l’honneur nos partenaires, notre savoir-faire et nos professionnels de la petite enfance.

Depuis la mise en place du partenariat entre la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et les entreprises de crèches en 2004, Babilou est devenu un acteur majeur en matière d’accueil de jeunes enfants. Ce partenariat nous permet de garantir une réelle mixité des publics accueillis et de concevoir un projet social adapté à chaque établissement. Investis d’une réelle mission de service public, nous avons la conviction que les familles trouvent dans nos structures un équilibre de vie et un cadre structurants. Un accueil de qualité, le bien-être de l’enfant, un soutien à la parentalité, un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, une ouverture sur l’autre, sur le monde… Autant de facteurs d’intégration économique et sociale qui sont fondamentaux pour notre société.

La recherche d’un mode de garde adapté est l’une des principales préoccupations des jeunes parents aujourd’hui. Nous répondons à ces attentes, animés par trois valeurs fortes – Professionnalisme, Respect et Responsabilité – portées par nos 1 800 collaborateurs au quotidien.

Chaque nouvelle crèche Babilou est le fruit d’une réflexion où se retrouvent les partenaires institutionnels, les collectivités territoriales, les entreprises et les familles autour d’un projet commun. Ce magazine en est une illustration.

Bonne lecture,

RODOLPHE et ÉDOUARD CARLEFondateurs de Babilou

SommaireQui sommes-nous ?Entrez dans l’univers Babilou p. 4

Quoi de neuf ?L’actu petite enfance p. 8

FocusLes crèches vertes fleurissent p. 10

La parole à…La CNAF

Politique familiale, un enjeu majeur pour les élus p. 14L’Oréal

La parentalité au cœur du projet d’entreprise p. 16La ville de Chelles

Public/privé : un partenariat gagnant p. 19

Regards pédagogiquesUne adaptation tout en douceur p. 20L’éclairage de Christine SchuhlDes repères pour accompagner les premières séparations p. 23

Dessine-moi un métierQui fait quoi à la crèche ? p. 24

Ils l’ont dit… pour de vrai ! p. 26

Bienvenue

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Entrez dans l’univers

Depuis 2003, cette entreprise familiale spécialiste de la petite enfance est devenue une référence en matière de création et de gestion de crèches. Le Groupe, rejoint récemment par Tout Petit Monde et par Garderisettes, gère aujourd’hui un réseau de 147 crèches réparties dans toute la France. Des valeurs sociales et humaines fortes, une approche qualité, une rigueur de gestion : un projet économique et social équilibré.

Trouver un mode d’accueil : la priorité des familles

Initiateurs du projet et cofondateurs de Babilou, Rodolphe et Édouard Carle sont partis d’un constat simple : malgré une natalité florissante – notre pays se place au premier ni-veau européen – et un taux d’emploi féminin de 80 %, seulement 10 % des enfants de moins de trois ans ont, en France, une place en crèche. L’idée était d’imaginer une approche complémentaire pour faciliter la vie des familles : élargir l’offre existante tout en engageant une réflexion sur la qualité d’accueil et les nouveaux besoins des parents, comme l’adap-tation des horaires aux rythmes pro-fessionnels.À partir de 2004, suite à la Confé-rence de la Famille, des avancées concrètes ont été réalisées sous l’im-pulsion des pouvoirs publics, avec l’instauration d’un conventionnement des établissements privés par la CAF,

qui garantit aux familles un tarif iden-tique à celui des crèches publiques, mais aussi le crédit d’impôt famille et des déductions fiscales qui inci-tent les entreprises à proposer des places en crèches à leurs salariés.

Huit antennes régionales pour des crèches sur mesure

Le Groupe Babilou crée et gère des structures d’accueil petite enfance. Il prend en main toutes les étapes clés du projet de crèche, ce qui représente un allégement considé-rable pour les mairies et les entre-prises : étude (besoins, faisabilité, recherche foncière), pilotage (agré-ments, financement public et privé, recrutement), réalisation (architec-ture, travaux) et enfin gestion (per-sonnel, fournisseurs, procédures qualité). En amont de toute création de crèche, une réflexion est établie avec les partenaires institutionnels

(CAF, PMI). Chaque projet s’établit sur mesure, en fonction du contexte socio-économique local et des be-soins de l’entreprise ou de la muni-cipalité.Pour renforcer la proximité et la réac-tivité sur le terrain, huit antennes Ba-bilou sont implantées dans toute la France, à Courbevoie, Lille, Rennes, Strasbourg, Lyon, Nice, Toulouse et Bordeaux.

Des structures d’accueilmultiformes

• La crèche dédiée à une entre-prise, dans ses locaux ou à proxi-mité. C’est le cas pour celle d’Alma Consulting Group à Gennevilliers, ou pour les deux crèches qui vont ou-vrir au Technocentre de Renault, à Guyancourt ; • La crèche dédiée à une com-mune : il peut s’agir d’une création (c’est le cas pour les villes de Rueil-Malmaison et de Chelles) ou d’une

reprise de la gestion d’une crèche existante, dans le cadre d’une dé-légation de service public (DSP), à l’exemple de Pont d’Ain, Colombes ou Courbevoie ;• La crèche inter-entreprises : plu-sieurs entreprises y réservent des places comme L’Oréal-Danone à Clichy, SKF et ST Microelectronics à Saint-Cyr-sur-Loire ;• La crèche mixte, qui regroupe en-treprises et collectivités, par exemple à l’aéroport de Toulouse-Blagnac et à Montluçon ;• La micro-crèche (vingt structures existantes en région Rhône-Alpes) accueille dix enfants au maximum.

1 001 Crèches : une solution unique et innovante

Grâce à la densité du réseau de crèches au niveau national, une en-treprise peut réserver des places réparties dans plusieurs Crèches en fonction des besoins réels de chaque salarié : près du domicile, sur le trajet domicile-travail ou à côté du bureau.Baptisée « 1 001 Crèches », cette offre permet du jour au lendemain d’accompagner les entreprises dans leurs réflexions crèches sur leurs différentes implantations. Elle est la seule à prendre en compte, au cas par cas, les demandes de tous les salariés, quels que soient leur lieu

d’habitation et leur poste (sédentaire ou nomade).

Des structures encadréespar une équipe de coordination

L’équipe de coordinateurs de Babilou, qui regroupe près de trente personnes expérimentées, est entièrement dé-diée au soutien et à l’accompagne-ment des crèches. Chaque coordi-nateur encadre cinq à huit structures environ. Il est à la fois l’interlocuteur privilégié de la crèche et en particulier de sa directrice, mais aussi du client (l’entreprise ou la collectivité) et des partenaires (CAF, PMI).

Qui sommes-nous ?

Rodolphe et Édouard CarleCofondateurs de Babilou

« UNE QUALITÉ D’ACCUEIL  ET UNE POLITIQUE SOCIALE FORTE »

Le social et l’économique : comment conciliez-vous ces deux facettes de votre métier ?

Notre culture d’entreprise repose sur l’équilibre entre le social et l’économique. C’est même notre marque de fabrique. Nous veillons à ce que la gestion ne porte jamais atteinte à la qualité d’accueil, bien au contraire : notre efficacité de gestion nous permet de donner des moyens supplémentaires à nos équipes. Le bien-être des enfants passe par le bien-être des professionnels qui les encadrent au quotidien. Des professionnels qui, bien souvent, se sont orientés par vocation vers le secteur de la petite enfance. Notre but est qu’ils puissent exercer leur métier dans des conditions agréables et valorisantes. Tout cela passe par l’écoute, la confiance et le respect de chaque salarié au quotidien.

Comment les mentalités ont-elles évolué au sein des entreprises ?

Il y a quelques années, lorsque nous avons commencé à rencontrer les entreprises, les dirigeants n’étaient pas encore prêts à concevoir cet effort pour les « salariés-parents ». Aujourd’hui, la notion de

management social a fait son chemin. Beaucoup d’entreprises, des artisans aux grands groupes du CAC 40 (dont près de la moitiéutilise le réseau Babilou), en passant par les PME, ont engagé une réflexion autour de valeurs sociales et humaines.En se lançant dans cette voie d’avenir qu’est la crèche, les entreprises ont tout à gagner : en interne, la diminution de l’absentéisme, le bien-être et l’épanouissement des salariés, l’attraction et la fidélisation de nouveaux talents ; en externe, une image qui ne peut être que valorisée.

Pour une ville, quels sont les avantages du partenariat avec Babilou ?

Une commune peut s’appuyer sur notre expertise et notre réactivité. Premier intérêt : la rapidité d’exécution ; une crèche peut en effet être créée en six mois environ. Autres atouts : pas d’investissement, pas de gestion (comptabilité, personnel, travaux, entretien…), enfin une visibilité et une maîtrise des dépenses de fonctionnement. De son côté, la ville continue de garder le contrôle de sa politique petite enfance, avec l’attribution des places à ses administrés et, surtout, les mêmes tarifs pour les familles que dans toute autre crèche municipale.

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Les missions du coordinateur sont larges : il intervient

en amont de la création (conseil, ex-pertise…) et après l’ouverture de lma crèche (encadrement des équipes, suivi du

budget, maintenance et sécurité, mise en application du pro-jet pédagogique, normes d’hygiène, protocoles médicaux

et paramédicaux, respect du cahier des

charges défini par le client…). D’autre part, des visites régulières sont effectuées par le coordinateur dans les structures qu’il soutient. Un service de qualité qui permet d’assurer un suivi permanent et une écoute sur le terrain.

L’enfant au cœurde notre action

Au quotidien, les équipes accom-pagnent les familles et leur offrent

un accueil de qualité adapté à leurs besoins. Elles veillent à la santé, à la sécurité, à l’éveil, au bien-être et à l’épanouissement de tous les enfants qui leur sont confiés.Véritable point de départ du projet Babilou, la qualité de l’accueil est la priorité numéro 1. Cette volonté a pris forme à travers le projet péda-gogique « Les petits pas qui comp-tent », conçu par des professionnels de la petite enfance et adapté par chaque équipe dans les crèches.Comment ce projet est-il mis en œuvre sur le terrain ? Même si l’en-fant découvre la collectivité, il bé-néficie d’un accueil individualisé : respect de son rythme et de ses ha-bitudes familiales, prise en compte de ses spécificités, relation étroite établie avec les parents…Parmi les autres points forts du pro-jet pédagogique, l’éveil et l’autonomie sont encouragés, une charte archi-tecturale d’aménagement est pensée et conçue à l’échelle des tout-petits, enfin la bien-traitance est renforcée (respect, encouragement, sécurité

de l’enfant sur le plan physique et af-fectif…). Le Groupe Babilou est resté fidèle à ses valeurs depuis sa création : responsabilité, professionnalisme, res-pect et confiance envers les enfants, les parents et les professionnels de la petite enfance.

Quand qualité d’accueil rime avec bien-être des équipes

Dès l’origine, Babilou a fait le choix de placer l’excellence au cœur de son projet d’entreprise. Une valeur forte qui n’existerait pas sans la recherche d’un équilibre constant entre l’économique et le social. Afin que les équipes puissent exercer dans les meilleures conditions pos-sibles, les ressources sont déployées pour renforcer la qualité, à la fois sur le plan matériel et humain.La culture d’entreprise de Babilou s’inscrit dans une politique sociale forte. Cadre de travail, formation, stabilité de l’emploi, suivi de carrière, mobilité et promotion internes : la gestion des relations humaines est fondée sur l’écoute, la transparence,

Frédéric FioreFondateur de Garderisettes

« TROIS VALEURS FONDATRICES : RESPECT, SOLIDARITÉ, EXCELLENCE »

Pourquoi vous êtes-vous engagé dans le secteur de la petite enfance ?

Je suis devenu papa en 2003. Lorsque je me suis retrouvé 118e sur la liste d’attente pour obtenir une place en crèche à Lyon, j’ai pensé qu’il y avait quelque chose à faire ! En essayant de monter une structure d’accueil associative près de chez moi, j’ai rencontré les équipes de la CAF qui m’ont encouragé à me lancer dans le secteur de la crèche inter-entreprises. Garderisettes a été créée à l’automne 2004 et notre première crèche inter-entreprises a ouvert fin 2005, à Lyon : elle était la première de ce type en région et s’adressait à une douzaine d’entreprises, dont des PME.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les micro-crèches créées dans le Rhône et en Haute-Savoie ?

Garderisettes a été précurseur dans la création de micro-crèches n’excédant pas 10 berceaux. Ce type de structure répond à des besoins différents, selon le lieu d’implantation : par exemple, pour une grande ville où le foncier est rare, installer une crèche d’une surface de 100 m2 dans un appartement est plus facile. Pour une commune rurale, créer une crèche traditionnelle de 40 berceaux n’est pas toujours adapté. Ce mode de garde de grande qualité bénéficie aujourd’hui d’un excellent retour de satisfaction des parents et des professionnels de la petite enfance. Chaque micro-crèche est suivie par une coordinatrice, une éducatrice de jeunes enfants ou une infirmière puéricultrice.

Qui sommes-nous ?

Les dates clésMars 2003 : création de Babilou - Prix de la Fondation pour l’Enfance pour le projet pédagogique « Les petits pas qui comptent ».Juillet 2003 : création de Tout Petit Monde.Avril 2003 : Conférence de la Famille préconisant l’ouverture au secteur privé.2004 : création du crédit d’impôt familles pour les entreprises. Instauration du partenariat public-privé avec la CNAF.Janvier 2004 : Babilou ouvre à Levallois-Perret la première crèche inter-entreprises française appliquant le nouveau partenariat CAF/entreprises.Novembre 2004 : création de Garderisettes.Mars 2005 : Rueil-Malmaison crée le premier partenariat public/privé dans le domaine de la petite enfance avec une crèche Babilou.

Septembre 2005 : la ville d’Issy-les-Moulineaux attribue à Tout Petit Mondela première délégation de service public (DSP) de crèche en France.Juin 2008 : Garderisettes inaugure ses premières micro-crèches à Lyon, Écully et Passy.Juillet 2008 : la société Iziy-Les enfants d’abord !, présente dans l’Ouest de la France, rejoint Babilou.Septembre 2009 : Garderisettes rejoint Babilou.Octobre 2009 : certification du premier référentiel Qualité Crèche en France.Novembre 2009 : Babilou remporte le Prix Ernst & Young de l’Entreprise d’avenir.Janvier 2010 : rapprochement de Tout Petit Monde et de Babilou.

la reconnaissance et la valorisation de chaque salarié.

Une vocation sociale,citoyenne et publique

Babilou s’engage à donner du sens à son action, en prenant en compte les grandes problématiques de la so-ciété, avec notamment :- la mise en place du programme handicap, dont le but est d’accueillir dans les meilleures conditions les enfants, les parents ou les salariés porteurs d’un handicap.- un projet éco-citoyen intégré à l’en-treprise : Babilou travaille avec des fournisseurs impliqués dans une dé-marche environnementale (produits d’entretien écolabel, jeux en bois…) et forme ses collaborateurs à un comportement éco-responsable.

Babilou, Garderisetteset Tout Petit Monde :des valeurs communes

En 2009 et 2010, Garderisettes et Tout Petit Monde ont rejoint Babilou. Leurs fondateurs partagent la même vision, les mêmes valeurs, la même philosophie. Tout Petit Monde est très présent en Île-de-France tandis que Garderisettes est implanté ma-joritairement en Rhône-Alpes et en Alsace. Grâce à ce rapprochement, les trois entités, complémentaires géographiquement, proposent un maillage complet sur l’ensemble du territoire français.Aujourd’hui, le Groupe Babilou re-présente le plus grand réseau du secteur des entreprises de crèches. Ses objectifs pour l’avenir : maintenir une gestion rigoureuse et une crois-sance maîtrisée, tout en veillant à re-chercher l’excellence dans la qualité d’accueil des tout-petits et de leurs familles.

Olivier Bret et Jérôme DoligéCofondateurs de Tout Petit Monde

« SANS LA QUALITÉ, IMPOSSIBLE DE S’INSCRIRE DANS LA DURÉE »

Comment est né le projet Tout Petit Monde ?

Nous étions deux jeunes pères de famille,animés par la même volonté : trouver des solutions pour résoudre le véritable « casse-tête » des modes de garde auquel sont confrontés les parents aujourd’hui. Il y avait une réelle opportunité pour entreprendre dans ce secteur et répondre à une problématique sociale forte. Après une longue étude de marché et la visite d’un certain nombre d’entreprises anglaises qui s’étaient déjà lancées sur le secteur, nous

avons créé la société en 2003. Notre première crèche a ouvert à Boulogne-Billancourt, en 2004, puis nous en avons créé une vingtaine, jusqu’à notre rapprochement avec Babilou.

Quel est le « fil rouge »de votre action ?

Nous avançons tout en ayant le souci permanent d’une qualité d’accueil irréprochable. Dès le début de l’aventure, nous avons fait le choix de nous entourer de spécialistes reconnus de la petite enfance, qui nous ont aidés à construire notre projet et à mettre en place un référentiel qualité qui définit nos exigences. Notre valeur « numéro 1 » : le respect. Respect des professionnels de la petite enfance, mais aussi respect des enfants et des familles que nous accueillons.

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Bernard Kouchner chez Babilou

Ouverte en septembre 2009, la crèche Babilou Javel a été officiellement inaugurée le 19 mai der-nier, en présence de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, Richard Puyal, président du conseil d’administration de la CAF de Paris, Bernard Lerat, directeur général de la CAF de Paris, Philippe Goujon, député-maire du XVe arrondissement, Jean-François Lamour, député de Paris et conseiller d’arrondissement.Magnifique espace de 340 m2, Babilou Javel se caractérise par une large amplitude horaire et un éventail d’accueils (régulier, occasionnel ou d’urgence) qui permet aux parents de concilier au mieux vie familiale et professionnelle. Née de l’initiative du ministère des Affaires étrangères et européennes et du soutien de la CAF de Paris, cette structure accueille 35 enfants des agents du ministère et des salariés d’entre-prises voisines. « Quand on voit la qualité de l’accueil des familles, on a envie de faire des enfants ! » concluait Monsieur le ministre.

Le chiffre du mois :

100 000c’est le nombre de places en crèche que le gouvernement envisage de créer d’ici 2012.

Quoi de neuf ?

Les enfants de la mutualité ont leur crèche à Niort

Née de l’initiative de la MAIF et de la MACIF et soutenue financièrement par la CAF des Deux-Sèvres, une nouvelle crèche Babilou a ouvert

ses portes le 23 août 2010, à Niort. Sa réalisation s’est inscrite dans une double démarche de développement durable : construction en

bois Douglas, français et 100 % naturel, et maîtrise des dépenses de fonctionnement énergétique. Cette structure multi-accueil de 60 places

se distingue par la souplesse de son accueil – régulier, occasionnel ou d’urgence – et par sa large amplitude horaire (7 h 30 - 19 h 30).

Bienvenuesur la Planète bleueBabilou a ouvert sa première crèche ville/en-treprises à Nice, le 29 mars 2010. D’une surface de 700 m² pour une capacité de 60 berceaux, dont 30 réservés par la ville de Nice, cette crèche baptisée Planète bleue s’inscrit dansle développement de l’éco-vallée de la Plaine du Var visant à renforcer l’attractivité de cette zone économique. Après Monaco, cette struc-ture niçoise ainsi que les deux micro-crèches de Marseille récemment ouvertes viennent concrétiser la volonté de Babilou de répondre aux demandes des familles de la région PACA.

Suivez le référentiel Qualité Crèche !Afin d’assurer le meilleur accueil possible, le Groupe Babilou met en place une démarche qualité

unique en France et initiée par Tout Petit Monde : le premier référentiel national Qualité Crèche. En phase de certification, ce référentiel qualité rigoureux comporte plus de 60 points d’engagements qui couvrent l’ensemble du périmètre de chaque crèche : information et accueil des familles, accompagnement des enfants, hygiène et sécurité, alimentation, équipes, locaux et aménagements, relations clients et partenaires…À l’avenir, chaque crèche du réseau Babilou inscrite dans cette démarche de certification sera auditée annuellement par un organisme extérieur, avec le soutien du pôle Coordination de Babilou qui, outre l’animation de la politique Qualité, veille également à la diffusion des savoir-faire et documents de référence tels que la Charte de la bien-traitance, la Charte d’accueil des familles, le Manuel pédagogique pour les équipes, et enfin le Manuel du Directeur de crèche, qui couvre les processus de gestion et de ressources humaines.

Une crèche sur de bons railsUne micro-crèche Garderisettes a ouvert, fin août… dans les bâti-ments de la gare de Roanne. Réalisée en partenariat avec la SNCF, cette structure est destinée en priorité aux abonnés du TER.

Crèches & Entreprises !Dernier né de l’Observatoire de la parentalité, le Club Crèches & Entreprises a été créé sous l’égide du ministère du Travail et de la Famille. Il réunitles entreprises qui créent des places en crèche ou financent des berceaux pour les enfants de leurs sala-riés. Ce club compte déjà une soixantaine de membres, investis d’une mission de parrainage mais également de diffusion et de partage de bonnes pratiques.

Deux crèches en pôle position pour Renault

En 2011 et 2012, Babilou ouvrira deux crèches de 60 berceaux pour les salariés du Technocentre

de Renault à Guyancourt. Réalisées par un architecte de renom, Du Rivau & Associés, ces deux structures ont une

ambition environnementale très élevée. Pionnières en matière architecturale, elles permettront une réduction considérable des dépenses énergétiques. Un projet qui apportera aux parents salariés de Renault un meilleur

équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Babilou en chiffres• 147 crèches

• 9 000 enfants accueillis chaque semaine

• 400 entreprises et 70 mairies partenaires

• 1 800 collaborateurs salariés

• 8 antennes régionales

L’équipe Babilou reçoit le ministre Bernard Kouchner et Richard Puyal,président du conseil d’administration de la CAF de Paris.

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Focus

De l’éco-construction au recyclage des déchets, en passant par l’alimentation bio et l’éco-pédagogie,on distingue aujourd’hui de nouveaux modèles de crèches vertes.

Les crèches vertesfleurissent

Brind’ille et son puits canadien

La construction de la crèche Brind’ille sur le terrain du Centre Hospitalier Privé de Saint-Grégoire, en Ille-et-Vilaine, s’inscrit dans une démarche de développement durable. Par exemple, la réalisation d’un puits canadien permet de faire passer l’air de renouvellement de la crèche par des tuyaux enterrés. Écologique, par sa capacité à sur-ventiler afin d’éviter les polluants de l’air entrant, il est également écono-mique car il réchauffe l’air entrant dans la crèche l’hiver et le rafraîchit l’été ! Enfin le projet pédagogique est tourné vers l’éco-citoyenneté et la sensibilisation des enfants au respect de la nature.

L’objectif poursuivi par ces crèches durables, écologiques et biologiques est triple : mi-

nimiser leur impact sur l’environne-ment, faire bénéficier aux enfants et aux adultes d’un environnement sain, permettre aux tout-petits de devenir des éco-citoyens par une démarche pédagogique en lien avec la nature. Explications…

L’éco-construction : un projet architectural « naturel »

Pour de nouveaux projets de construction ou de rénovation de structure d’accueil, il est aujourd’hui important de privilégier une dé-marche Haute Qualité Environne-mentale (HQE), la préservation de l’environnement reposant notam-ment sur la qualité des bâtiments et leur capacité à économiser les res-

sources énergétiques.Ces nouvelles structures doi-vent s’intégrer harmonieuse-ment à leur environnement ex-térieur par différents moyens : le bardage en bois, une toiture plate, la végétalisation d’une partie des murs, du toit…De même, les matériaux pri-vilégiés pour renforcer l’unité du bâtiment et utilisés à l’in-térieur de la structure sont

des matériaux locaux, pérennes, recyclables et durables : cloisons et doublage en panneaux écologiques, matériaux et peintures naturels sans nocivité, isolants des canalisations sans composants nuisibles à la couche d’ozone, revêtements de sols issus de produits naturels (bambous, caoutchouc naturel…), composés de matières premières renouvelables et contrôlées.Dès la conception, la crèche doit ré-pondre à de nombreux critères quali-tatifs, par exemple :• confort thermique : le doublage des murs est très performant et les vitrages sont très isolants ;• confort acoustique : les zones où évoluent les enfants sont éloignées des bruits de la rue et un vitrage spé-cifique permet l’isolation des salles de sommeil ;• confort visuel : il est favorisé par l’éclairage naturel et la qualité des ouvertures sur l’extérieur ainsi que par le choix de dispositifs d’éclairage artificiel adaptés ;• confort olfactif : il est assuré par la qualité du système d’aération et, dès que possible, par des agréments apportés aux locaux (terrasses ou espaces plantés d’essences odo-rantes).Les revêtements, matériaux et pro-duits utilisés pour la construction et

l’entretien du bâtiment participent aussi à la qualité de l’air, tout comme le système de ventilation et les en-trées d’air de toutes les salles de vie des enfants.

L’éco-gestion : une démarche et des process au quotidien

Babilou s’investit pleinement dans une démarche de développement durable avec des objectifs d’économie de ressources et de réduction des déchets. La gestion des crèches au quotidien repose sur une réflexion glo-bale autour des sources d’éner-gie, l’utilisation de produits d’entretien et d’hygiène bio, le recyclage des dé-chets, une alimentation bio avec des fournisseurs locaux…En amont de cette éco-gestion figure la politique d’achat et de consom-mation durable menée dans tous les domaines : services et biens d’équi-pements lourds, mobiliers, jouets,

produits d’hygiène et d’entretien, ali-mentation… Est notamment privilégié le recours à des fournisseurs engagés dans une démarche environnemen-tale se traduisant par la fabrication de produits respectueux de l’environne-ment et, au-delà des labels, par une chaîne de production responsable.Ainsi un partenariat existe avec le C.A.T. 4 Pattes pour la fourniture de mobilier enfants (table, chaise…) en

bois naturel.La consom-m a t i o n d’énergie est elle aussi op-timisée, no-tamment par l ’u t i l i s a t ion d’énergies re-nouvelables telles que la géothermie, les pompes à chaleur ou les capteurs so-laires. Paral-

lèlement, une isolation performante du bâtiment, des vitrages et des me-nuiseries permet une bonne régu-lation des températures. De même, l’éclairage naturel est privilégié et le recours à des variateurs permet de mieux tirer profit de la luminosité na-turelle. Enfin, les pompes de circula-

Votre agence d’architecte est partenaire de Babilou dans la réalisation des crèches.

Qu’est-ce que cela signifie ?Le premier objectif de Babilou est le bien-

être de l’enfant accueilli, de sa famille et des professionnels petite enfance. Les enfants,

âgés de 3 mois à 3 ans, passent une grande partie de la journée dans un cadre de vie col-lectif. En partenariat avec Babilou, notre agence réalise un travail spécifique sur la création d’es-paces adaptés à la petite enfance, privilégiant les ouvertures sur les jardins, la volumétrie d’en-semble et un travail sur la lumière. Nous veillons plus particulièrement à respec-ter les différents rythmes des enfants, à leur offrir un cadre confortable et sécurisé tout en privilégiant la création d’espaces adaptés aux différentes activités d’éveil des enfants : jouer, se concentrer, dormir, se reposer, manger. La réalisation d’une crèche implique également un travail rigoureux sur l’agencement des espaces de service et de circulation.

Quelles sont vos actions en faveur de l’environnement ?

L’agence Du Rivau & Associés a développé une cellule de conception architecturale Haute Qua-lité Environnementale. Dans ce domaine, plu-sieurs réalisations ont été menées à bien dont une crèche Babilou HQE, intégrée à un immeuble de bureaux à Gennevilliers. À chaque ouverture de crèche, nos équipes conduisent une réflexion sur le confort acoustique, visuel et olfactif des sections dédiées aux enfants et sur les espaces réservés au personnel. Cette réflexion intègre bien évidemment le respect de l’environnement et le développement durable car l’enjeu de nos réalisations sur les crèches Babilou est ni plus ni moins que la qualité du monde que nous laisse-rons aux enfants de demain.

2 questions à…

Alexis du RivauArchitecte de l’agence Du Rivau & Associés

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Focus

UNE CRèCHE VERTE AU SOMMET…

tion et les ventilateurs sont à vitesse variable pour économiser l’énergie électrique.Tout un travail de sensibilisation est également mené sur la consomma-tion d’eau : mise en place d’équipe-ments économes (mitigeurs et cap-teurs infrarouges, chasses d’eau à double vitesse…), récupération de l’eau de pluie sur les toitures pour arroser les plantes…Enfin, une attention toute particulière est portée à la gestion des déchets par une politique de tri (tri sélectif adapté au mode de collecte actuel), de recyclage (réutilisation de cer-tains emballages pour décoration, création d’un compost pour l’élagage des végétaux…) et de réduction des déchets (utilisation de biberons en verre, surchaussures lavables…).Ces différents réflexes d’éco-gestion permettent aux enfants comme aux adultes d’évoluer dans des bâtiments sains et de préserver autant que pos-sible le confort et la santé de leurs occupants.

L’éco-pédagogie : éveiller au respect de la planète

Le projet pédagogique, en lien avec le projet architectural, intègre pleinement la relation avec la nature. Il apporte

les bases de « l’éco-citoyenneté » aux enfants qui découvrent, partagent, observent, s’ouvrent au monde et à l’environnement extérieur selon leurs rythmes et leurs envies. Le « Petit guide de l’éco-citoyen », rédigé par les équipes du siège et des crèches, pro-pose de mettre en place de nombreux ateliers dans les crèches pour :• éveiller les sens des enfants au tra-vers de la découverte de supports et de matières naturels tels que les graines, la terre, le sable, le coton ou la semoule, ou encore la pâte à mo-deler végétale ;• sensibiliser les enfants à la vie végé-tale par la culture d’un potager : sans utilisation de pesticides ni d’engrais, mais avec un petit espace réservé à la fabrication de compost qui permet de réduire le volume des poubelles et de produire, à partir de déchets orga-niques, un humus de qualité néces-saire à la bonne pousse des plantes ;• initier les plus grands au tri collec-tif au moyen de poubelles adaptées : les enfants peuvent distinguer et trier les différents matériaux (papier, plas-tique, mouchoirs…) grâce à un sys-tème de codes couleur. Mais lorsque le temps ne le permet pas, de nombreux ateliers peuvent également être organisés en intérieur :

Une nouvelle gestion de l’arrosage pour la crèche de Nogent-sur-Marne

Les soixante enfants accueillis dans cette structure de 850 m2 construite par la ville de Nogent-sur-Marne et gérée par Babilou vivent à l’heure du développement durable.Chaque élément de cette crèche a été pensé pour en dimi-nuer la consommation énergétique. Ainsi, pour l’arrosage du jardin, des citernes d’une contenance totale de 17 m3 ont été mises en place pour récupérer les eaux de pluie…

Interview de Raphaël Niogret, architecte du cabinet m+n, chargé de la conception et du suivi de ce projet innovant réalisé à Seynod, près d’Annecy.

Des fournisseurséco-citoyens

Babilou privilégie des fournisseurs inscrits dans une démarche de développement durable. En ce qui concerne le linge, Babilou fait par exemple appel à l’entreprise française Centex qui propose une gamme de serviettes éponges et gants de toilette issus du commerce équitable avec le Mali. Les jouets ont, entre autres, été confiés à Nathan, qui fait appel à des fournisseurs de matières pre-mières cultivant des forêts régénérées (label FSC). Leur papier est certifié par le label PEFC et leurs cartons sont systématiquement recyclés !

Quelle est la particularité architecturale de ce projet ?

La crèche de Seynod est un bâtiment discret et élégant qui réunit des lieux de vie lumineux et ouverts, dédiés aux enfants. À l’intérieur, les différentes parties de la crèche sont des-servies par de vastes aires de circulation qui permettent une polyvalence et une fluidité dans les usages. Les volumes, la lumière, les vues, les matériaux, les espaces extérieurs sont conçus pour le bien-être des enfants et font aussi partie de l’approche pédagogique.

Quel est son impact environnemental ?

Le projet, par-delà les exigences HQE du ca-hier des charges, a obtenu le label environ-nemental Minergie. Ce bâtiment a été conçu pour tirer parti des ressources à disposition : solaires, matériaux, environnement, et pour réduire les besoins énergétiques et du cycle de vie. Les énergies renouvelables sont uti-lisées au maximum afin de maintenir des

températures constantes et agréables, tout en contrôlant la qualité de l’air et la lumière intérieure.La structure en bois du bâtiment est po-sée sur un socle en béton. Cette solution constructive mixte offre une grande facilité de mise en œuvre, mais aussi un écobilan très favorable. D’un point de vue thermique, la dalle et la chape en béton forment une masse de stockage et de restitution de la chaleur, ce qui améliore considérablement le confort thermique, notamment en été.

Les Lionceaux : une crèche à la démarche exemplaire

Cette crèche de 700 m2, située à Saint-Priest, aux environs de Lyon, et principalement dédiée aux enfants des sala-riés de Renault Trucks et de la ville de Saint-Priest, occupe tout le rez-de-chaussée d’un bâtiment de logements so-ciaux construits par Alliade suivant les normes HQE.Elle intègre une terrasse végétalisée qui permet une rétention des eaux de pluie, un maintien des températures et un meilleur confort d’été. Pour les enfants, un potager a été créé dans le jardin.

découverte des sons de la nature grâce à des musiques d’ambiance, ateliers et lectures sur le thème de l’environnement, réalisation d’her-biers, sensibilisation des enfants à la récupération et au recyclage par la transformation d’anciens emballages en jouets et jeux.L’éco-pédagogie passe enfin par l’ali-mentation : les repas sont des moments de socialisation, de découverte et d’ap-prentissage essentiels dans la vie de la crèche. Babilou s’engage dans l’amé-lioration continue de l’alimentation des tout-petits depuis ses débuts, notam-ment par l’alimentation bio, et s’appuie sur les conseils de spécialistes.En ayant le souhait de favoriser les producteurs locaux, certaines crèches proposent des menus à base de com-posants issus de la filière bio… Il est possible de sensibiliser les enfants à une alimentation saine, notamment par la présentation des ingrédients bruts (carottes ou tomates entières) avant les repas ou pendant les séances d’entre-tien du potager.Des initiatives auxquelles s’ajoutent dif-férents événements et ateliers organisés afin de sensibiliser parents et enfants notamment lors de la Semaine du dé-veloppement durable relayée dans les crèches !

Page 8: Babilou Magazine n°1

La CNAF

Politique familiale, un enjeu majeur pour les élus

14 Le magazine de 15Le magazine de

La parole à…

Pour chaque projet d’accueil, la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) conseille, soutient et accompagne les entreprises de crèches.

se produire du côté des entreprises. Quels que soient la taille, l’activité, le secteur public ou privé, la prise en compte des besoins des salariés en tant que parents se démocratise. Les entreprises, comme les salariés, ont tout à y gagner : un personnel épanoui contribue à l’attractivité, à la compé-titivité et à l’image de marque de son employeur.

Quelles sont les perspectives pour les années à venir, en matière de modes d’accueil ?

Avec le RSA, la petite enfance constitue pour le gouvernement une des priorités du dossier famille. Ce dossier est particulièrement privi-légié : la convention d’objectifs et de gestion prévoit, pour la période 2009-2012, une progression exceptionnelle des crédits de 10 % par an.Cette convention ne se limite pas à la création de places. Elle inclut tout un volet qualitatif, avec une sé-rie d’expérimentations comme les jardins d’éveil, les micro-crèches, l’information aux familles, l’accueil d’enfants porteurs de handicaps, les relais assistantes maternelles, la dynamique autour du plan espoir

banlieues, sans oublier la jeunesse, via le contrat enfance et jeunesse. Rappelons, si besoin est, que la vie sociale, familiale et professionnelle des parents se poursuit après les 3 ans de l’enfant !Ce sont là des perspectives enthou-siasmantes, même si les pouvoirs publics devront clarifier leurs ob-jectifs et redonner une cohérence d’ensemble à la politique petite en-fance. Avec ces questions centrales pour l’avenir : quel service rendre au meilleur coût, tout en renforçant l’intérêt de l’enfant ? Quelle réflexion engager sur les métiers de la petite enfance et les parcours de formation ?

Mon-enfant.frle site national dédiéà la garde d’enfant !Saviez-vous qu’un seul et même site Internet regroupe toutes les informations sur les solutions d’accueil existantes partout en France, pour des enfants âgés de 0 à 12 ans ? Lancé par la CNAF en mars 2009, ce site s’est élaboré en concertation avec les différents partenaires de la petite enfance (CAF, collectivités locales, organismes publics, associations…) ce qui lui confère tout son intérêt pratique car non seulement il assure un recense-ment de l’ensemble des modes de garde sur tout le territoire national, mais aussi offre un simulateur de tarification selon le mode d’accueil choisi.

Les récentes évolutions du site renforcent encore son attrait en fonctionnalités et contenus :• la recherche géolocalisée des lieux de garde, individuels

et collectifs ;• la mise en ligne des disponibilités parmi les structures de

gardes et les assistant(e)s maternel(le)s ;• une rubrique « initiatives locales » valorisant les projets

sur le terrain ;• une rubrique « métiers » pour mieux connaître l’ensemble

des métiers liés à l’enfance et la petite enfance.

À partir de novembre 2010, la mise en ligne d’un module de simulation de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) permettra aux familles de calculer au mieux le coût du prix d’accueil. Mine d’informations, ce dispositif concret et pratique, conçu pour accompagner les familles, a été couronné par un prix international en mars 2010, et à travers lui la branche Famille de la CNAF.

Quels sont les objectifs de la politique petite enfance menée par la CNAF ?

La petite enfance est au carrefour

de plusieurs projets de société sur lesquels

les pouvoirs publics n’ont pas réellement tranché : une po-

litique nataliste, une politique d’em-ploi, une politique d’éveil de l’enfant. Aujourd’hui, la France affiche d’excel-lents taux de natalité et d’activité des femmes, que de nombreux pays nous envient. Avec deux bémols cepen-dant : un contexte économique difficile et un nombre de berceaux disponibles qui croît moins vite que la demande.Première priorité de la branche fa-mille : diversifier les modes d’accueil, augmenter le nombre de places, tout en trouvant le juste équilibre entre la qualité et le coût supporté par les ac-teurs concernés (familles, collectivités, CNAF, entreprises, associations).Deuxième objectif : favoriser la mixité des publics accueillis. D’où la mise en place de la prestation de service

unique (PSU), qui applique un seul et même barème de participations fami-liales sur l’ensemble du territoire.

Quel bilan tirez-vous de la Conférence de la Famille de 2003, qui a lancé le partenariat public-privé ?

L’ouverture du secteur de la petite enfance aux entreprises de crèches a initié un véritable changement de pa-radigme. Il a fallu convaincre sur l’uti-lité de ce nouveau partenariat, pour faire dialoguer, progresser ensemble le monde de l’entreprise et celui des ins-titutions publiques, au service d’une valeur commune : l’intérêt de l’enfant. Il existe suffisamment de place pour l’ensemble des acteurs, qu’ils soient publics ou privés. Ils ont à apprendre les uns des autres dans cet échange, en particulier lorsque les finances se raréfient.Pour chaque nouveau projet, le rôle de la CNAF ne se limite pas au sou-tien financier. Nous apportons aux entreprises de crèches notre expertise et notre connaissance du terrain, avec une vision sur le long terme. L’action de la CNAF permet d’assurer, sur l’en-semble du territoire, une cohérence de l’accueil, quel que soit le gestion-

naire : les conditions et les missions de contrôle, identiques d’une région à l’autre, offrent une certaine garantie aux familles.D’autre part, ce partenariat a vu naître une nouvelle dimension sociale sur le territoire. De plus en plus de crèches « mixtes » réunissent les enfants des salariés d’entreprises différentes, mais aussi des administrés de la com-mune. Une initiative qui permet à des publics de se connaître et de créer un lien social.

Ce changement a-t-il eu une incidence sur la prise en compte des besoins des « salariés-parents » au sein des entreprises ?

Le partenariat public/privé a permis de lancer le débat sur la parenta-lité dans l’entreprise. Comme pour les communes il y a quelques années, la réflexion progresse petit à petit. Nous le constatons aujourd’hui dans les collectivités : la politique familiale transcende les clivages politiques. Elle est devenue un enjeu majeur pour les élus locaux en terme d’attractivité, d’aménagement du territoire, de qua-lité de services rendus aux habitants. Le même phénomène est en train de

Sylvie Le ChevillierResponsable du

Département Enfance et

Parentalité de la CNAF.

Page 9: Babilou Magazine n°1

16 Le magazine de 17Le magazine de

La parole à…

Véritable précurseur dans le domaine social et la gestion de ses ressources humaines, le groupe L’Oréal mène depuis

des années des actions en faveur des salariés-parents.

2 questions à…

L’Oréal travaille beaucoup sur l’égalité

professionelle et la qualité de

vie des salariés. De quelle façon ?

Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

La politique des ressources hu-maines de L’Oréal s’inscrit dans une stratégie d’ensemble qui repose sur deux axes forts : la croissance de l’entreprise sur le marché de la beauté n’est durable que si l’en-treprise est le reflet de sa diversité ; cette croissance passe par le dé-veloppement d’un environnement où il fait bon travailler et où l’égalité professionnelle est respectée. Nous en sommes convaincus, l’équilibre entre performance économique et engagement social est la clé d’une croissance durable.L’Oréal s’attache depuis toujours à développer les conditions permet-tant à chacun de concilier vie privée et vie professionnelle ; cela concerne donc naturellement les salariés-parents. D’une manière plus large, nous tenons à favoriser le respect de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, démarche formalisée en 2008 par un accord d’entreprise entre la direction et l’en-semble des organisations syndicales.

Comment l’entreprise prend-elle en compte la parentalité ?

Notre principale préoccupation est de veiller à répondre aux attentes du plus grand nombre de nos collabora-teurs et parents, sans distinction de statut ou de catégorie. La politique de parentalité s’est construite étape par étape : le maintien de la rémunération à 100 % pendant le congé maternité sans conditions, son allongement porté à 20 semaines, l’organisation du travail (mercredi mère et père de famille), puis d’autres projets comme les crèches.

Quel bilan faites-vous du partenariat avec Babilou ?

L’Oréal n’est pas un spécialiste de la petite enfance. Ce n’est pas son mé-tier. Sur ces questions, il était impor-tant de travailler avec un professionnel reconnu, de confiance, partageant nos exigences de qualité, d’ouverture d’esprit et même une certaine créa-tivité. C’est le cas pour Babilou, qui a su répondre à un cahier des charges précis, incluant ancrage territorial dans la commune où notre site est implanté, proximité avec le site pour créer un vrai sentiment d’appartenance de la crèche à l’entreprise et fonctionne-ment inter-entreprises afin de garantir la pérennité des crèches.Malgré un contexte économique ten-du, L’Oréal a fait le choix de poursuivre ses investissements pour accom-

pagner ses collaborateurs dans les étapes importantes de leur vie, en par-ticulier lorsqu’ils deviennent parents. Quatre crèches Babilou sont ouvertes à nos salariés, la première ayant été inaugurée fin 2006 par la Division des Produits de Luxe. Trois nouveaux pro-jets vont bientôt voir le jour, dont deux dès la fin de cette année.

Quels sont les bénéfices de ce partenariat ?

Je pense qu’ils sont à la fois collectifs et individuels. Première résultante, et non des moindres : le développement d’un environnement professionnel où il fait bon travailler. Sur le plan individuel, la crèche inter-entreprises résout l’un des problèmes majeurs rencontrés par tous les parents aujourd’hui : trouver un mode de garde pour leur enfant. Se-cond avantage de ce dispositif : le sen-timent d’appartenance à l’entreprise, qui ne peut être que renforcé. Cette dé-marche sociale innovante montre que L’Oréal est résolument tourné vers ses collaborateurs, à l’écoute de la société et de ses évolutions.Nous le constatons aujourd’hui, les retours sont extrêmement positifs en interne. Nos collaborateurs, et pas seulement les parents qui bénéficient d’une place en crèche, nous disent combien ils sont fiers de travailler dans une entreprise qui s’engage pour eux, en leur proposant des solutions concrètes.

Depuis de nombreuses années, L’Oréal multiplie les initiatives en faveur de la parentalité. Quelles sont les raisons de cet engagement ?

Comme l’a indiqué Monsieur Skingsley, quand une entre-prise compte 60 % de femmes, qu’elle est convaincue de la nécessité de prendre en compte tous les talents, que la croissance durable repose sur l’équilibre entre performance économique et engagement social, il est naturel qu’elle se mobilise sur ces questions.Cette démarche n’est pas récente chez L’Oréal ; c’est même ce qui fait sa spécificité. Cet engagement trouve racine dans l’histoire sociale de l’entreprise : dès la fin des années 1960, alors que le congé maternité est d’une durée très courte, L’Oréal instaure le congé Schueller (quatre semaines supplé-mentaires rémunérées), pour permettre aux collaboratrices de demeurer plus longtemps auprès de leurs enfants et de vivre avec sérénité leur reprise du travail. Depuis, chaque décennie aura été marquée par l’émergence de nouveaux

L’Oréal

La parentalité au cœur du projet d’entreprise

L’engagement de L’Oréal en chiffres :• Les femmes représentent 60 % de l’effectif total.• Chaque année, 7,5 % à 8 % de collaboratrices

partent en congé maternité, avec le bénéfice du congé Schueller (quatre semaines supplémentaires rémunérées par l’entreprise).

• Le congé paternité, rémunéré sur la totalité de sa durée, aura bénéficié à 200 collaborateurs en 2009 (+ 37 % par rapport à 2008).

• Le temps partiel (temps choisi) concerne 8,3 % des effectifs. 61,3 % des motifs de temps partiel sont liés à la famille.

• 4 crèches inter-entreprises Babilou sont en fonctionnement et 3 nouveaux projets attendus pour les mois à venir.

• 76 collaborateurs ont une place en crèche inter-entreprises ; depuis l’inauguration de la première structure d’accueil fin 2006, 144 parents ont pu en bénéficier.

Emmanuelle LièvremontDirectrice de la Diversité et de la San-té au Travail chez L’Oréal.

Geoff SkingsleyVice-président en charge

de la Direction Générale

des Relations Humaines.

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Page 10: Babilou Magazine n°1

18 Le magazine de 19Le magazine de

Pourquoi la ville de Chelles a-t-elle choisi

le partenariat avec une entreprise de crèches ?

Deux raisons principales nous ont forte-ment encouragés à nous orienter vers ce type

de collaboration. Une question de temps d’abord. S’agissant de la petite enfance, nous avions pris l’engage-ment, en 2005, de doubler la capacité d’accueil à Chelles d’ici à 2015. Pour tenir cet engagement et proposer aux ha-bitants de nouveaux berceaux avant la fin de l’année 2009, d’autres pistes que le contrat public (qui impose des délais beaucoup plus longs) ont été explorées.Deuxième motif : nous avions lancé par ailleurs de lourds investissements afin d’embellir, de moderniser la ville et ses équipements. La solution du partenariat public/privé per-mettait de nous exonérer de la charge d’investissement que représente la création d’une crèche municipale. En passant par Babilou, la Ville a réalisé des économies substantielles.

En combien de temps la crèche a-t-elle été créée ?

Entre la prise de décision officielle de la municipalité et l’ouverture de la nouvelle crèche, seulement cinq mois

se sont écoulés. Cette solution nous a fait gagner beau-coup de temps. Pour une construction publique de ce type, assortie de procédures administratives nettement plus longues et contraignantes, les délais de réalisation auraient oscillé entre 24 et 30 mois.

Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois de collaboration avec Babilou ?

Je ne peux pour l’heure que me féliciter d’un tel parte-nariat. À ce jour, le bilan se révèle extrêmement positif. Cette nouvelle structure s’intègre parfaitement à la poli-tique petite enfance de la ville. Au quotidien, nos services travaillent en relation étroite et en bonne entente avec Ba-bilou. De leur côté, les familles semblent très satisfaites.Il nous est également apparu intéressant de créer une crèche d’un nouveau type, dont le mode de fonctionne-ment diffère d’un équipement public, pour évaluer, dans le temps, les différences entre les structures. L’existence d’un système mixte d’accueil ne me paraît pas incohérente, dès lors que les services respectifs proposés aux habitants sont de qualité identique.

Envisagez-vous à l’avenir un nouveau projet de ce type ?

Je dirais que les mêmes causes peuvent avoir les mêmes effets. De tels équipements représentent des investissements extrêmement coûteux pour une com-mune. De plus, pour la plupart des collectivités locales, en particulier les villes « moyennes » comme Chelles, la situation financière est malheureusement plus difficile aujourd’hui. D’ici 2015, notre objectif est de tenir notre plan de réalisation pour l’accueil du jeune enfant et, pour ce faire, dans les cinq à six ans à venir, d’ouvrir encore deux crèches supplémentaires, pour répondre aux be-soins des familles.

La ville de Chelles

Public/privé : un partenariat gagnant

La parole à…

En 2009, la ville de Chelles (Seine-et-Marne, 51 000 habitants) a fait appel à Babilou pour ouvrir une nouvelle crèche.

Comment s’est déroulée l’inscription de votre fille dans cette crèche ?

Cette structure a été inaugurée au moment où je revenais de mon congé maternité. J’ai trouvé une place assez vite et facilement, en m’inscrivant via l’Intranet du Groupe L’Oréal, ce qui a déclenché un rendez-vous avec la directrice de crèche.

Quels sont les avantages pour vous en tant que maman et salariée ?

D’abord la proximité : nous habitons à deux pas, dans la ville voisine de Saint-Ouen. En fin de journée, je n’ai pas les angoisses de certaines mamans : la crèche est à côté de mon bureau et elle propose une large amplitude horaire (de 8 h à 19 h). C’est un atout formi-dable pour les parents qui travaillent.

Êtes-vous satisfaite de l’encadrement de cette structure ?

Je trouve que les familles sont très bien entourées et accompagnées. Par exemple, ma fille avait de gros problèmes de sommeil jusqu’à ses 2 ans. Sur ce point, je dois dire que j’ai bénéficié d’une oreille attentive au sein de la crèche. La directrice m’a également proposé le soutien de la psychologue, ce qui m’a beaucoup aidée. Et puis les activités d’éveil, ludiques et pédagogiques proposées dans la journée sont d’une très grande qualité. Savoir que son enfant est bien entouré, en sécurité, faire to-talement confiance à l’équipe qui en a la charge, c’est un véritable confort pour les parents. Je peux me rendre au travail l’esprit serein.

projets en faveur de la parentalité, avec, ces dernières an-nées, l’accélération des ouvertures de crèches.Ce service est aujourd’hui très attendu par nos collabora-teurs, qui souhaitent le voir se généraliser dans l’ensemble de nos sites en région parisienne. C’est notre objectif actuel. L’offre va ainsi progressivement augmenter, avec l’ouverture de trois nouvelles structures, fin 2010 et début 2011.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la Charte de la parentalité, son origine, ses actions ?

La Charte de la parentalité est le fruit d’une réflexion menée entre SOS Préma et L’Oréal. Tout est parti d’une rencontre avec Charlotte Bouvard, fondatrice de SOS Préma, à propos d’une étude démontrant que la maternité a encore une inci-dence négative sur la carrière des femmes et que le stress professionnel est l’une des causes de la prématurité en France. L’Oréal menant depuis de très nombreuses années

des actions de soutien à la parentalité, c’est tout naturelle-ment qu’elle s’est engagée aux côtés de SOS Préma. Cette charte, signée aujourd’hui par 160 entreprises de toutes tailles, poursuit trois grands objectifs : faire évoluer les repré-sentations liées à la parentalité dans l’entreprise ; créer un environnement favorable aux salariés-parents, en particulier aux femmes enceintes ; respecter la non-discrimination dans l’évolution professionnelle des parents.Précurseur en la matière, L’Oréal continue de multiplier les actions en proposant des solutions accessibles au plus grand nombre : conciergeries, crèches inter-entreprises, aménagement du temps de travail, promotion du télétravail ou encore mise en ligne d’un site Intranet sur des services allant de la petite enfance à l’adolescence. Pour cette ren-trée, nous lançons également un guide de la parentalité, baptisé Concilier vie familiale et vie professionnelle, qui est un outil d’information et de management sur des questions qui nous concernent tous.

49 berceaux en cinq mois !La crèche Babilou de Chelles a ouvert ses portes en novembre 2009. La structure, conçue et gérée par Babilou, a une capacité d’accueil de 49 berceaux. La municipalité se charge de l’attribution des places, selon ses propres modalités. Pour les familles, les tarifs et les condi-tions d’accueil sont identiques à ceux d’une crèche municipale.

« Un véritable confort pour les parents »

Hélène T.Maman de Julia,

2 ans et demi,

accueillie depuis 2008

à la crèche Babilou Clichy.

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Jean-Paul PlanchouMaire de Chelles et

vice-président du Conseil

régional d’Ile-de-France

Page 11: Babilou Magazine n°1

20 Le magazine de 21Le magazine de

Une adaptation tout en douceurL’adaptation au mode de vie collectif représente une étape clé pour l’enfant et ses parents. Pour que cette transition soit bien préparée, Babilou a mené une vraie réflexion et créé des outils autour de la notion d’accueil, un moment synonyme d’ouverture à l’autre et d’écoute, fait pour « créer du lien » avec l’enfant et sa famille.

Regards pédagogiques

C onscients que l’adaptation se situe entre la vie à la maison et la vie à la crèche, les profession-nels de la petite enfance s’attachent à rendre le

passage d’un univers à l’autre le plus naturel possible. L’accueil est très individualisé et personnalisé : chaque famille est différente, avec des at-tentes spécifiques. Les équipes de professionnels, formées à cette notion d’écoute et d’accompagne-ment, mettent en place un mode d’adaptation variable selon le degré de maturité psycho-affective de chaque enfant, qui peut avoir be-soin de temps pour percevoir ce qui l’entoure et prendre ses repères.

Cette phase d’adaptation est en général préconisée sur deux semaines. Au début de cette période, intervient un guide d’entretien conçu par Babilou spécifiquement pour cette étape et qui envisage tous les aspects de la vie de l’enfant : situation et organisation familiale, contexte de la naissance, rythmes et habitudes de vie (sommeil,

propreté, alimentation, transit, temps d’éveil), développe-ment psychomoteur et niveau de « socialisation ».

Durant l’adaptation, la « référente », interlocutrice privilé-giée de l’enfant et de sa famille, sera amenée à échanger

avec les parents, sans être intru-sive, afin de mieux connaître l’en-fant et ses besoins et de pouvoir l’accueillir dans de bonnes condi-tions. Un temps indispensable pour poser les bases d’une relation de confiance.

Pensé et réfléchi en équipe, un projet d’adaptation est mis en place dans chaque crèche.

Chaque famille découvre le déroulement proposé des différentes journées, modulable en fonction des besoins de l’enfant, de sa faculté d’adaptation mais aussi des dis-ponibilités des parents. Les étapes de l’adaptation sont organisées entre la directrice de la structure et les parents au moment du rendez-vous d’inscription.

Comment préparez-vous la phase d’adaptation avec votre équipe ?

La grosse période d’adaptation se situe, pour nous, durant les mois de septembre et d’octobre. La journée pédagogique et les réunions d’équipe

qui se déroulent aux mois de juin et juillet ont pour objectif de

constituer, avant chaque rentrée, un projet

d’équipe et d’organi-ser, selon les sec-tions, la meilleure façon d’accueillir les familles. Nous envisageons, avec la

professionnelle char-gée de l’accueil, les

orientations à prendre en fonction de chaque famille : le

bébé a-t-il déjà vécu des périodes de séparation ? Les parents connaissent-ils le fonctionnement de la crèche ? Un gros travail de réflexion est donc mené en amont avec l’équipe pour préparer l’accueil le plus individualisé possible.

Quand en parlez-vous avec les parents ?

Dès le premier rendez-vous d’inscrip-tion, j’explique aux parents l’importance de cette phase d’adaptation pour leur enfant et eux-mêmes. Puis, à la réunion de pré-rentrée qui a lieu en juillet, nous insistons une nouvelle fois sur l’intérêt du bon déroulement de cette période qui conditionnera l’épanouissement de l’enfant dans la structure. Nous préci-sons que, durant cette phase, la pré-sence des parents est indispensable pour établir une relation de confiance avec l’équipe et aider l’enfant à acquérir sereinement ses repères.

Concrètement, quelles sont les étapes de la phase d’adaptation ?

L’équipe des Lavandières propose une organisation des journées pour l’adaptation. Mais ce programme est adapté aux besoins de chaque parent et enfant. Les deux premiers jours, l’enfant est accueilli avec ses parents à la crèche durant une à deux heures.

5 questions à…

Anne ChartierDirectrice de la crèche Les Lavandières à Issy-les-Moulineaux.

Un temps indispensable pour poser les bases

d’une relation de confiance.

Page 12: Babilou Magazine n°1

22 Le magazine de 23Le magazine de

Pour un tout-petit, l’accueil en collectivité est une étape importante car il lui faut apprendre à quitter ses parents et à trouver de nouveaux repères. Construits au cœur d’un quotidien pensé pour l’enfant, de tels repères forment un ancrage important pour lui comme pour ses parents.

La famille visite la structure, rencontre l’équipe et échange autour de l’enfant. Le troisième jour, une très courte sépa-ration (une heure maximum) intervient, le temps que la maman rencontre la psychologue ou la directrice et évoque ses premières impressions et difficul-tés. Puis la maman retrouve son enfant et participe au temps de repas. Le len-demain, l’enfant prend son premier dé-jeuner seul à la crèche. Au cinquième jour, on effectue une première sieste.La seconde semaine, les parents ne sont pas forcément sollicités, mais un autre membre de la famille peut prendre le relais pour raccourcir les journées des enfants. L’équipe sera très attentive aux éventuelles réactions des enfants qui peuvent se manifester par de légers

troubles du sommeil ou de l’alimenta-tion. À la fin de cette seconde semaine, les enfants feront une journée « type ».

Quelles difficultés rencontrez-vous durant l’adaptation ?

La première difficulté réside dans l’an-goisse de la séparation : elle peut être liée à l’âge du bébé (la période qui se situe aux alentours de 8-10 mois peut s’avérer compliquée), à des premières séparations mal gérées et un chan-gement au niveau de l’allaitement : le sevrage doit être effectué de manière progressive pour être bien vécu par la maman et l’enfant. On rencontre ré-gulièrement d’autres difficultés, plus organisationnelles : la reprise du travail

pour la maman et la gestion de son nouvel emploi du temps, les trajets avec la crèche…

Quels sont les enjeux de cette période selon vous ?

Le principal enjeu de cette période est que la famille se sente en confiance, soit parfaitement rassurée à la reprise du travail, en constatant que l’enfant, à l’issue d’une adaptation très progres-sive, est serein et bien intégré dans la structure. Un enfant heureux d’arriver à la crèche et qui a bien acquis tous ses repères, des parents sereins qui échangent quotidiennement avec l’équipe et entretiennent avec elle une relation de confiance : autant de cri-tères d’une adaptation réussie.

Comment s’est passée l’adaptation de votre enfant ?

D’après ce que l’on a pu constater, l’adaptation est presque une science exacte… Une sorte de charte est ré-digée par la crèche : jour après jour, tout le déroulement de la semaine de Max était prévu. Globalement, le temps de présence des parents diminue un peu plus chaque jour et, au bout d’une semaine et demie, nous avons simplement amené Max pour sa première journée solo.Max a très bien vécu cette pé-riode. Cette adaptation a été très bien faite et il était même content lorsque nous arrivions aux portes de la crèche ! Le matin, quand on l’amène, il galope jusqu’au premier jouet venu. C’est à peine s’il s’aper-çoit que nous partons…

Quel contact avez-vousavec l’équipe qui s’occupe de votre enfant ?

Nous avons vécu une histoire mal-heureuse avec une assistante ma-ternelle et je peux vous assurer que la différence est notable. L’équipe de la crèche a de l’expérience et sait aussi bien s’y prendre avec l’enfant qu’avec les parents ! Nous avons pleinement confiance en eux. Ils sont également de très bon conseil pour tous les problèmes que nous pouvons rencontrer à la maison (sommeil, nourriture…).Toute l’équipe a été très attentive à notre histoire et aux habitudes de Max, ce qui est d’ailleurs très rassurant car on sent que, dans cette structure, notre bébé n’est vraiment pas un nu-méro ! Par ailleurs, nous avons pu po-ser des questions pendant la période

d’adaptation, et nous continuons à le faire : toute l’équipe est très accessible et fort sympathique.

Votre enfant s’est-il bien familiarisé avec l’équipe et le lieu ?

Il a son propre casier, sa propre trousse de toilette, son propre lit, son doudou… il est comme chez lui. Et surtout il a sa référente, une auxiliaire de puériculture dé-diée à Max ! Ses siestes sont plus longues qu’avant, et il se précipite sur l’équipe le matin, ce qui est le meilleur signe d’une adaptation réussie…

« Notre bébé n’est vraiment pas un numéro ! »

Caroline P.Maman de Max,

10 mois, accueilli

à la crèche

des Lavandières.

Regards pédagogiques

Accueillir un enfant de moins de trois ans en collectivité n’est pas

toujours chose facile. Les pre-mières séparations de l’enfant avec ses parents se vivent parfois difficilement. Parents et enfants ont besoin d’apprendre à vivre cette séparation qui sera quoti-dienne, dans des lieux où ils ont le temps de trouver leurs propres repères… et celui de se dire au revoir. Aménagement des es-paces d’accueil, petits rituels… Chaque détail du quotidien a son importance pour que les petits et les grands s’y retrouvent.

Les rituels « facilitateurs de transitions »

L’entrée dans une structure collective est une étape impor-tante pour un tout-petit car tout change autour de lui : l’environ-nement, les visages, les sensa-tions… Les journées sont diffé-rentes, les rythmes, les odeurs, les bruits s’imposent à lui. Dans cet inconnu, l’enfant va devoir construire de nouveaux repères qui lui permettront, au fil du temps, de découvrir son autono-mie puis d’en profiter.

Une période d’adaptation, essentielle, permet de tis-ser les premiers liens entre

les professionnels et les parents, dans l’espoir légitime d’être en cohérence avec l’enfant.De son côté, l’enfant comprend au fil des jours qu’il quitte l’un pour retrouver l’autre. Un long apprentissage de la séparation qui n’ira pas toujours de soi et devra être entouré de repères rassurants. Dire au revoir à sa maman, à son papa, ou au ba-by-sitter repré-sente un temps très délicat, où les émotions ne se contrôlent pas toujours, d’où l’importance de réfléchir sur ces instants char-nières. Dire au revoir à maman par la fenêtre, laisser le précieux doudou à la disposition de l’en-fant, jouer avec une petite ma-rionnette pour mettre des mots sur ce que l’enfant est en train de vivre, sont autant de petits rituels qui rassurent et donnent du sens à ses émotions.

Des repères pour grandirL’enfant a besoin de repères, pour maîtriser son environne-

ment et, peu à peu, anticiper. Le rituel, s’il concorde avec l’ins-tant présent, annonce ce qui se passe : la petite chanson de bienvenue, le passage d’un es-pace d’accueil à un espace de vie, les paroles des profession-nels qui accompagnent chaque étape de ce début de journée sont très importants pour l’en-fant. Attention, bien sûr, à ne pas s’enfermer dans des rituels successifs qui étoufferaient la

spontanéité de l’enfant !Pour un en-fant de moins de trois ans, les objets tou-jours rangés

à la même place, les petites habitudes aux temps forts de la journée, par exemple aider à mettre la table pour les grands ou le petit mobile au-dessus de la table de change pour les plus petits, sont autant de repères qui aident l’enfant à comprendre ce qui va se passer. Il peut alors avoir confiance et acquérir plus d’autonomie… Sans vouloir aller trop vite ! Parents ou profession-nels parfois trop pressés stimu-lent toujours plus l’enfant. Or un repère « s’apprivoise », doit se

maîtriser pour assurer les pre-miers pas de l’autonomie.L’enfant grandit en s’appuyant sur ces repères car ils sont un pré-cieux garde-fou contre l’inattendu, ce qui l’impressionne ou qu’il ne connaît pas. Parler à l’enfant, lui dire ce qui va se passer avec des mots tout simples est le premier repère incontournable pour lui. Très vite l’enfant va comprendre que ces adultes qui s’occupent de lui le reconnaissent et lui signifient qu’il est important… Et ce, quel que soit son âge.Parents et enfants

ont besoin d’apprendre à vivre cette séparation

qui sera quotidienneMontessorienne, diplômée en sciences de l’éducation, Christine Schuhl est éducatrice, conseillère pédagogique, formatrice et intervenante auprès des professionnels de la petite enfance.Rédactrice en chef de la revue professionnelle Métiers de la petite enfance, elle a également signé plusieurs ouvrages, dont Vivre en crèche : remédier aux douces violences, véritable réflexion sur la bien-traitance dans les lieux d’accueil de la petite enfance (éd. Chronique Sociale).

Des repères pour accompagner les premières séparations

L’éclairage deChristine Schuhl

Page 13: Babilou Magazine n°1

24 Le magazine de 25Le magazine de

Qui fait quoi à la crèche ?Chaque structure Babilou est dotée d’une équipe pluridisciplinaire,

expérimentée et diplômée pour répondre aux normes d’encadrement en vigueur. À la diversité des approches, une équipe de crèche doit ajouter

des qualités personnelles de savoir-être et une dynamique d’échanges pour nourrir l’amélioration continue dans la qualité de l’accueil.

les auxiliaires petite enfance assurent la prise en charge des enfants aux côtés des auxiliaires de puériculture.La psychomotricienne fait partie intégrante de l’équipe de chaque crèche ou est un inter-venant extérieur. Elle veille au bon développe-ment sensoriel, moteur et affectif des enfants et apporte une attention plus particulière lors d’accueil d’enfants porteurs de handicap.Les agents de service sont présents à temps plein au sein de chaque structure. Leurs missions ? La réception, la préparation et le service des repas aux enfants, la gestion du linge, mais aussi l’entretien des locaux et du matériel. Membre à part entière de l’équipe, veillant à garder l’environnement propre et convivial, l’agent de service est une figure importante pour les enfants tout au long de leur journée.

En plus de cette équipe présente au quotidien, deux intervenants apportent un renfort de compétences.Le médecin est chargé de plusieurs mis-sions : outre les visites médicales d’admis-sion et le suivi du développement de chaque enfant, il assure un rôle préventif de détec-tion des troubles, apporte aide et conseils sur ceux qu’il rencontre et forme le personnel aux protocoles médicaux comme aux gestes d’urgence.Le psychologue soutient le travail et la ré-flexion de l’équipe et peut apporter un éclai-rage particulier en cas de difficultés. Il peut proposer des réunions à thèmes sur le dé-veloppement psycho-affectif de l’enfant et participe aux journées pédagogiques de la crèche. Enfin, ce professionnel est, comme les autres, à l’écoute des parents qu’il peut

rencontrer à leur demande ou lorsque l’équipe de la crèche le juge utile. Il analyse avec les professionnels leurs pratiques et les aide à les réajuster face aux situations rencontrées.

La directrice est le premier visage rencontré à la crèche. Infirmière puéricultrice, infirmière, éduca-trice de jeunes enfants ou psy-chomotricienne expérimentée dans le domaine de la petite enfance, sa première mis-sion est d’organiser l’ac-cueil des enfants et des familles, d’en garantir la qualité et d’assurer une communication constante avec les parents. Mais ce n’est pas tout ! La directrice élabore et anime le pro-jet d’établisse-

ment (pédagogique, social, éducatif) avec toute son équipe, elle définit les protocoles d’hygiène et de sécurité né-cessaires, en liaison avec le médecin de la crèche, et veille à leur application au quotidien. Elle est soutenue par une équipe support pour la gestion admi-nistrative et financière et par un service RH qui lui apporte des compétences complémentaires.En fonction du nombre d’enfants ac-cueillis dans la crèche, elle peut être secondée par une directrice adjointe, de formation souvent complémentaire à la sienne : leurs deux plannings sont alors organisés de façon à assurer une présence responsable et sécurisante pour les équipes et les familles.

Les éducatrices de jeunes enfants (EJE) développent et animent le projet éducatif de chaque section, en colla-boration étroite avec les autres profes-sionnels. Elles sont particulièrement attentives au respect du rythme de l’enfant et à son éveil.Les auxiliaires de puériculture assu-rent les soins et veillent, avec les autres membres de l’équipe, à l’épanouisse-ment et au bien-être de chaque enfant qui leur est confié. Par leur formation, elles sont naturellement sensibilisées aux questions d’hygiène et de sécurité et aux besoins nutritionnels des en-fants.Titulaires d’un CAP petite enfance ou d’un BEP carrière sanitaire et sociale,

Dessine-moi un métier

Quel a été votre parcours ?J’ai 31 ans et suis infirmière puéricultrice de

formation. Arrivée à Lyon il y a sept ans, j’ai d’abord travaillé dans un service hospitalier de réanimation

néonatale. Un métier passionnant mais difficile en tant que maman, car il faut accompagner d’autres mères confrontées

aux souffrances de leurs enfants. Cela a nourri un projet professionnel que j’avais en tête depuis longtemps : la crèche ! Je suis arrivée début 2007 au sein de la crèche Garderisettes de Saint-Priest, inaugurée quelques mois auparavant. Aujourd’hui, nous sommes 18 professionnels petite enfance dans cette crèche multi-accueil et nous avons la charge d’une soixantaine d’enfants.

Pouvez-vous nous décrire votre fonction ?Management, gestion du budget, application du projet pédagogique, relation avec les familles… Les responsabilités sont grandes et variées. Nous sommes un peu des dirigeants d’entreprise ! Accompagner les familles dans leur vie de tous les jours, contribuer à l’épanouissement des enfants, tout cela représente une implication forte au quotidien et exige de la passion. Ce qui compte, c’est que les parents, les enfants mais

aussi les professionnels puissent repartir de la crèche le soir en étant satisfaits de leur journée. Si les conditions sont réunies pour que l’équipe fonctionne bien, la qualité de l’accueil s’en ressentira, les enfants seront contents et les parents sereins.

Le travail d’équipe est important au sein de la crèche ?La qualité de l’accueil, l’épanouissement des enfants et la cohésion de l’équipe sont étroitement liés. Chaque personne doit trouver sa place au sein du groupe. D’où l’importance du recrutement. Nous sommes aujourd’hui parvenus à un certain équilibre dans la crèche et une complémentarité s’est installée, à tous les niveaux. Formation, expérience, personnalité, compétences : chaque professionnel apporte ses qualités, son savoir-faire et sa sensibilité.À l’origine, l’équipe était relativement jeune, avec une moyenne d’âge de 25 ans. Mais je me suis rendue compte que la mixité d’âges et d’expériences était primordiale. Le recrutement a donc été réorienté vers des profils avec quinze ou vingt ans de pratique. De plus, trois éducatrices spécialisées petite enfance travaillent ici, alors que la plupart des crèches n’en a qu’une.

La crèche Garderisettes de Saint-Priest• Ouverture : novembre 2006• Situation : agglomération de Lyon,

au cœur d’un pôle technologique• Capacité : environ 60 berceaux en multi-accueil

(accueil régulier, d’urgence et occasionnel)

Delphyne BehrDirectrice de la crèche

Garderisettes

de Saint-Priest,

près de Lyon.

Interview

Diriger une crèche, Kézako ?

Page 14: Babilou Magazine n°1

26 Le magazine de

Ils l’ont dit… pour de vrai !

SIègE45, bd Georges Clémenceau92400 CourbevoieTél. : 01 41 49 96 50Fax : 01 55 63 94 [email protected]

BORDEAUXTél. : 05 56 42 44 [email protected]

LILLETél. : 06 78 10 10 [email protected]

LYONTél. : 04 72 07 01 [email protected]

NICETél. : 04 93 61 97 [email protected]

RENNESTél. : 02 99 23 92 39 [email protected]

STRASBOURgTél. : 06 45 78 59 [email protected]

TOULOUSETél. : 05 34 25 43 [email protected]

Babilou Magazine est une publication éditée par Babilou, 45, boulevard Georges Clémenceau - 92400 Courbevoie Tél. : 01 41 49 96 50 [email protected] de la publication : Rodolphe Carle • Directeurs de la rédaction : Olivier Bret, Gwenola Roger • Rédacteur en chef : David Kuhn • Rédaction : Élodie d’Athis, Isabelle Litty • Secrétariat de rédaction : Frédéric Rideau • Directeur artistique : Matthieu Rondeau • Conception et mise en pages : agence ipanema (Laurence Baudu, Monique Rouville) • Crédits photos : Olivier Gascoin (www.photosdumonde.com) aux pages 7, 9, 11, 14, 20, 21, 22, 24.• Ont collaboré à ce numéro : Delphyne Behr, Anne Chartier, l’équipe de la crèche les Lavandières, Charlotte Delobelle, France Puiseux, Christine Lanternier. Merci aux mamans de Max et de Julia. Merci à Christine Schuhl pour sa collaboration. Imprimé dans l’Union européenne. ISSN en cours • Dépôt légal : septembre 2010

Pour toutes remarques ou pour recevoir Babilou Magazine, envoyez vos nom, prénom et adresse postale par mail à [email protected]

Retrouvez ce numéro sur le site Internet www.babilou.com

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147 crèches 9 000 enfants accueillis chaque semaine

Toutes les crèches du réseau national Babilou reçoivent le soutien financier des Caisses d’Allocations Familiales.

Chaton

Un soir, une maman demande à sa fille Églantine : « Tu sais quel est le nom de famille de

Marius ? » Très sérieusement, Églantine répond : « Il s’appelle Marius Chaton. »

Surprise, la maman insiste gentiment : « Tu es sûre ? » « Oui Maman, parce que quand la maman de Marius part le matin, elle

dit toujours : Au revoir, chaton ! »

Graîne de star

Léna, 3 ans, est accueillie par la directrice de la crèche :

« Bonjour Léna ! Oh, tu es venue avec tes lunettes de star ! »

« Mais non, c’est des lunettes de soleil ! »

Manon, Chloé et Clémentine

Manon, Chloé et Clémentine jouent avec les sacs à dos Babilou et des petits paniers.

Elles demandent soudain à l’éducatrice de jeunes enfants de leur ouvrir la porte de la section. Celle-ci leur demande : « Pour aller où ? » Et Manon répond : « On va prendre le bus

pour aller à la piscine ! »

L’éducateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants annonce au groupe d’enfants qu’ils vont changer d’espace de jeux et dit : « C’est parti ! »

Julie, 2 ans, ajoute joyeusement : « Mon kiki ! »

Des salades !

Amina est dans la salle de change avec l’auxiliaire de puériculture qui

change sa couche. Elle se parle à elle-même et la professionnelle, entendant

mal le babillage, lui demande ce qu’elle raconte. Amina répond :

« Des salades ! »

Dans la section

Dans la section des grands, la psychomotricienne dit : « Les enfants, je compte sur vous ! »,

et Noa répond : « 1, 2, 3… » en comptant sur ses doigts !

Le bouton de la chasse d’eauLe bouton de la chasse d’eau de

la salle de change est un peu difficile à enclencher. Emma, 3 ans, n’y arrive pas. Elle se retourne vers la professionnelle

présente et dit : « Il n’y a plus de piles dans les toilettes ! »

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www.babilou.com

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en partenariat avec

Babilou est signataire de la Charte de la parentalité