BACGL Bureau Afrique Centrale et des Grands Lacs

L'info du BACGLN°22 - Sept 2016

Le Recteur de l'AUF et la Présidente-Directrice générale de la fondation BDA

À LA UNE :

Valorisation des plantes à valeur ajoutée : l'AUF et la fondation canadienne BDA, partenaires !

Le premier FabLab du Cameroun sera porté par l'AUF

https://www.facebook.com/BureauAfriqueCentraleEtDesGrandsLacs

https://twitter.com/aufbacgl

Le mot du Directeur

Dans la dynamique des partenariats

Entré en fonction le 8 décembre 2015, le recteur de l'AUF, le professeur Jean-Paul de Gaudemar, a principalement axé son action autour des mots-clé suivants : Veille et Innovation, Expertise, Partenariats.En conformité à cette nouvelle dynamique, l'action de l'AUF en Afrique centrale et des Grands lacs, que dévoile le présent numéro de notre journal périodique d’informations, est centrée sur l'impulsion de nombreux partenariats, notamment avec les acteurs du monde économique et social (Fondation Biotechnologie pour le Développement en Afrique (BDA), Fondation Orange Cameroun). Ces partenariats ont pour principal objectif la production, la transformation et la commercialisation des plantes à valeur ajoutée, ainsi que le développement des compétences numériques des publics en difficulté en vue de cultiver l'esprit d'entreprise. Cette culture de l'innovation va de pair avec la valorisation de l'expertise que recèlent nos établissements membres. En témoigne notamment l'histoire à succès représentée par la pertinente mise en œuvre du projet soutenu par le bureau régional et portant sur « la lutte contre les diarrhées infectieuses en combinant des doses thérapeutiques réduites d'antibiotiques avec des huiles essentielles et/ou extraits de plantes ».L'actualité dans la région Afrique centrale et Grands lacs concerne enfin l'expérimentation très prochaine de l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) à la fois au Cameroun et au Tchad.Tous ces éléments témoins illustrent l'engagement de la Francophonie universitaire à répondre aux principaux défis auxquels sont confrontés nos établissements membres, en particulier dans les domaines de la formation, de la recherche et de la gouvernance ainsi qu'en matière d'employabilité et d'insertion professionnelle des diplômés.

Pr Alain Ondoua

SOMMAIRE

OPPORTUNITÉS

Appel à candidatures : 8e édition du Prix de la Francophonie pour jeunes chercheurs …....................................................... P 4

PRO FLE – Professionnalisation en Français Langue Étrangère : septième appel à candidatures …..................... P 4

À LA UNE

Le premier FabLab du Cameroun sera porté par l'AUF …....................................................... P 5

Valorisation des plantes à valeur ajoutée : l'AUF et la Fondation canadienne BDA, partenaires ! …................................................. P 5

PARTENARIATS

ACTUALITÉS DES PROJETS

IFADEM

Un pas de plus pour la formation des maîtres au Tchad ........................... P 6

RDC : Formation des directeurs à la gestion d'une école .... P 6

HORIZONS FRANCOPHONESRegroupement inter-régional des lauréats du concours d'Agrégation 2015 du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur ........... P 7

APPUI AUX ÉTABLISSEMENTSL'AUF poursuit son engagement en faveur de la formation et de la recherche en Afrique centrale et Grands lacs .......................... P 8

FOCUS

LUTTE CONTRE LES MALADIES INFECTUSEUSESL'apport des huiles essentielles et extraits de plantes …...................................................... P 9

PAROLE AU BÉNÉFICIAIRE« Transformer des données de recherche en valeur monétaire …........................................... ….....................P 9

OPPORTUNITÉS

Appel à candidatures : 8e édition du Prix de la Francophonie pour jeunes chercheurs Date l imite, 15 novembre 2016 à 14h, heure de Montréal (18h GMT)

Créé par l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), ce prix vise à reconnaître le mérite et la valeur d'un(e) chercheur(se) ayant acquis une reconnaissance scientifique et ayant réalisé une percée internationale significative, en particulier dans le cadre de la Francophonie, et essentiellement à travers sa productivité scientifique.

Le prix de la Francophonie pour jeunes chercheurs est ouvert tous les deux ans. Il concerne les champs disciplinaires suivants : sciences et médecine, sciences humaines et sociales. Une dotation de 10 000 euros (dix mille euros) sera attribuée à chaque lauréat en 2017.

Conditions pour candidater :- être âgé de 40 ans au plus à la date de clôture de l'appel d'offres. Seule l'année de naissance est prise en compte sans autre considération de mois ou de jour. - être titulaire d’un doctorat ou d’un doctorat d’État (fournir la photocopie du doctorat ou du procès-verbal de soutenance de thèse) ; - pouvoir justifier d'une activité de recherche entre 4 et 10 ans après l'obtention du doctorat. Pour remplir  cette condition, la date de soutenance de thèse du candidat doit se situer entre le 1er janvier de l'année 2006 et le 31 décembre de l’année 2012 ; - être rattaché à un établissement membre de l'AUF.Plus d'informations : https://formulaires.auf.org

PRO FLE – Professionnalisation en Français Langue Étrangère : septième appel à candidaturesDate l imite de candidature : Dimanche 16 octobre 2016 à 17h00 (heure de Paris) .

L’Agence universitaire de la Francophonie lance un septième appel à candidatures pour l'accès aux modules de formation en ligne PRO FLE. Présentation et objectifs : Cette formation à distance avec tutorat, développée par le Centre national d'enseignement à distance (CNED) et le Centre international d’études pédagogiques (CIEP), en partenariat avec le Ministère français des affaires étrangères (MAE) et l'Institut français (IF), propose à l'enseignant de français langue étrangère (FLE) bénéficiaire d’acquérir ou de renforcer des compétences professionnelles en réalisant différentes activités en autonomie ou avec l’aide d’un tuteur. Le présent appel concerne l'inscription au module 1 Construire une unité didactique.Modalités : Version tout en ligne, sur une plateforme de formation. Période de formation : novembre à février 2016. Tutorat proposé et géré en ligne par le CNED (tutorat individuel, animation de groupe, évaluation personnalisée).Tarifs : Les frais d'inscription à ce module seront pris en charge par l'AUF pour les enseignants et doctorants sélectionnés. Un certificat est délivré par le CNED et remis par l’AUF à chaque stagiaire ayant suivi la totalité d’un module. Volume horaire et durée : Un module de formation représente environ 40 h de travail, réparties en :30 h de travail en autonomie ; 6 à 10 h de travail tutoré pour l'enseignant bénéficiaire. Profil des candidats : Peuvent être candidats à cette formation les enseignants et enseignants-chercheurs, des établissements membres de l'AUF, donnant déjà des cours de français langue étrangère ou français langue seconde. Cet appel concerne prioritairement les établissements des pays en développement ou des pays émergents. Les candidats doivent être en poste au sein de ces établissements dans des départements de français, sections de français, centres de langues vivantes ou équipe de français de filières universitaires francophones. Les enseignants et enseignants-chercheurs peuvent être titulaires ou vacataires au sein de ces établissements. De plus, leur candidature doit être soutenue par leur responsable scientifique (…). Cet appel est aussi ouvert aux doctorants des établissements membres de l'AUF qui se destinent à devenir enseignants de français langue étrangère ou français langue seconde.Consultez l ' intégralité de l'appel à candidatures sur le site de l 'AUF : www.auf.org

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A LA UNE

Valorisation des plantes à valeur ajoutée : l'AUF et la Fondation canadienne Biotechnologie pour le développement durable en Afrique (BDA), partenaires !

en mesure de former de nouvelles générations d'étudiants au montage d'entreprises, dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation des plantes à valeur ajoutée (PVA). Le projet prévoit le partage d'expertise entre enseignants-chercheurs canadiens et congolais, la formation de 10 formateurs et la tenue d'ateliers pilotes de formation d'une cohorte de 30 jeunes qui seront certifiés "éco-preneurs". Les contenus d'enseignement créés grâce à cette collaboration Nord-Sud et Sud-Sud seront intégrés au curriculum existant des 4 universités congolaises bénéficiaires (Kinshasa, Lubumbashi, Goma et Boma Kasa-Vubu) afin d'assurer le renforcement de l'offre de formation à long terme. L'échange Nord-Sud se poursuivra grâce à des communautés de pratique en ligne. A la fin du projet, les 30 éco-preneurs mettront en place leur micro-entreprise, appuyés par un fonds de lancement, du mentorat et la mise en relation avec des clients internationaux identifiés par la Fondation (BDA). Le projet s'intitule « Valorisation de la filière des plantes à valeur ajoutée : une approche innovante de formation et de création d'emplois en RDC ». Il est financé à hauteur de 194286 euros : 80 904 euros, apport AUF et 113 382 Fondation BDA.

'accord cadre de partenariat signée le 26 août 2016 entre l'Agence universitaire de la Francophonie et la Fondation BDA (http://fondationbda.wixsite.com/label-bda), engage les deux institutions à coordonner leur action pour le renforcement des capacités des universités congolaises afin qu'elles soient désormais L

Le premier FabLab du Cameroun sera porté par l'AUFLe projet présenté par le Bureau Afrique centrale et des Grands lacs (BACGL) de l'Agence universitaire de la Francophonie et la Fondation Orange Cameroun a été sélectionné dans le cadre du programme "FabLabs Solidaires International", pour un financement total de 87 500 euros. Dénommé Ongola FabLab, il sera logé au campus numérique francophone de Yaoundé. Son inauguration est prévue en décembre 2016.

d’enrichir leurs connaissances pratiques en électronique, en design,  bref aux bricoleurs en général. Le FabLab s'inscrit de fait dans un réseau mondial. Le projet Ongola FabLab présenté par l'AUF et la Fondation Orange Cameroun, vise à sensibiliser et développer les compétences numériques des jeunes en difficulté en travaillant en partenariat avec des associations d’encadrement des jeunes défavorisés, notamment l’ONG ASSEJA (Association Enfants, Jeunes et Avenir) qui leur dispense des formations métiers dans des champs aussi variés que l’électronique, la fabrication de savons, la menuiserie, l’informatique, l’artisanat (fabrication de jouets, chaussures, sacs en matériel local). Ces ateliers permettront aux jeunes d'intégrer les pratiques numériques et leurs potentialités dans un parcours d'accompagnement progressif avec des phases de découverte et d’initiation. Une dernière phase de réalisation de projets professionnels ou collectifs en fonction de leur classe d’âge leur permettra de mettre en pratique les compétences acquises.

Uentrepreneurs qui veulent passer plus vite du concept au prototype, aux designers, aux artistes, aux étudiants et jeunes chercheurs d'emplois, désireux d’expérimenter et

n FabLab (abréviation de Fabrication laboratory) est une plate-forme de prototypage rapide d’objets physiques, "intelligents" ou non. Il s’adresse aux

PARTENARIATS

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Un pas de plus pour la formation des maîtres au TchadSeconde phase du déploiement de l'Initiative francophone pour la formation à distance de maîtres (IFADEM) au Tchad, l'atelier de N'Djamena, les 18 et 19 juillet 2016, a permis de définir les besoins en termes de formation continue des enseignants du primaire au Tchad, afin de co-construire le dispositif de formation qui sera mis en œuvre dans le cadre de ce projet.

INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION À DISTANCE DES MAÎTRES (IFADEM)

République démocratique du Congo (RDC) : Formation des directeurs à la gestion d'une école

Du 18 au 20 juillet 2016, dans le cadre du déploiement de l'IFADEM en RDC, les directeurs du primaire ont pris part à Kamina et à Kalemie, à un atelier de formation

sur la « gestion d'une école ». L'objectif de cette formation était de les amener à développer des aptitudes nécessaires au pilotage pédagogique et éducatif d’un établissement d'enseignement primaire ; entre autres, l'encadrement de la formation dans le cadre des cellules de base dans les écoles, l'évaluation des résultats des prestations des enseignants, la maîtrise des matières législatives et réglementaires spécifiques à l'enseignement officiel. Les participants ont également eu l'occasion de

discuter et d'envisager des stratégies de développement des technologies éducatives appropriées à la formation professionnelle. Pour rappel, la RDC a rejoint IFADEM le 7 juillet 2011, date de la signature de l'accord cadre entre le ministère congolais en charge de l'éducation primaire, l'OIF et l'AUF. La phase de déploiement au Katanga dans laquelle s'inscrit cette formation des directeurs, a démarré en août 2014 avec un premier regroupement d'enseignants, selon deux axes : une phase de consolidation dans les deux provinces éducationnelles initiales (Kolwezi et Likasi) et une phase d'extension géographique dans deux nouvelles provinces (Kamina et Kalémie). Elle bénéficie de l'appui de l'Association pour la Promotion de l'Éducation et de la Formation à l'Étranger (APEFE).

IFADEM – CAMEROUN : un atelier de co-construction IFADEM a eu lieu les 29 et 30 Août 2016 à Yaoundé (Cameroun), organisé conjointement par le ministère de l'éducation de base et l'Agence universitaire de la Francophonie. Une trentaine de participants venant de plusieurs régions du Cameroun, ainsi qu'une délégation de l'OIF et de l'AUF y ont pris part.

Au Tchad, le processus de mise en œuvre du projet IFADEM a commencé en 2014 et a pris forme en juin 2015

par le recrutement d'un expert national en éducation et formation. Le rapport de la première phase des travaux sur le recueil des données a été déposé en octobre 2015. Cette phase pilote de deux ans ambitionne de former plus de 2000 maîtres et de mettre en place des espaces numériques dans les écoles normales d'instituteurs du pays. En effet, dansle cadre de son Plan décennal de développement de l'éducation et de l'alphabétisation, le gouvernement tchadien est engagé dans un processus d'amélioration de la qualité de l'éducation à travers la formation initiale et continue des enseignants du primaire. L'objectif selon les propos du représentant du ministre tchadien de l’Éducation nationale lors de son allocution, étant "de mettre en place un dispositif de formation pour renforcer les compétences professionnelles des enseignants ainsi que pour améliorer les méthodes d’enseignement à la faveur des pratiques innovantes, notamment l’introduction progressive des Technologies de l'Information et de la communication et de l’emploi de nouveaux outils didactiques". (www.ifadem.org)

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ACTUALITÉ DES PROJETS

SOUTIEN AU CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE POUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (CAMES)

Regroupement inter-régional des lauréats du CAMES Cette rencontre dont l'objectif est de s’assurer de l’insertion académique et professionnelle des lauréats dans leur environnement universitaire, a eu lieu les 8 et 9 juin 2016 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

C onçu et mis en œuvre depuis mars 2012, le projet Horizons Francophones "Formation/Préparation aux concours

d'agrégation CAMES en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion" est un programme de soutien à la formation, à la recherche et au perfectionnement des enseignants-chercheurs, qui entend accroître le taux de réussite aux concours d’agrégation du CAMES en Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, et veiller à l'insertion dans leurs milieux universitaires et réseaux de recherche des lauréats formés. La stratégie de l'AUF dans le cadre de ce projet

est déclinée en actions par ses bureaux Afrique centrale et des Grands lacs, Afrique de l'Ouest, et Océan Indien, qui chacun dans sa zone de couverture, apporte un appui à la formation et à la préparation des agrégatifs des établissements membres, à ce concours.Les travaux du regroupement de Dakar étaient axés d'une part sur le métier d'universitaires après l'agrégation et d'autre part, sur des échanges et réflexions autour d'une thématique interdisciplinaire, en l'occurrence « Puissance publique et impuissance publique en Afrique ? »

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ACTUALITÉ DES PROJETS

APPUI AUX ÉTABLISSEMENTS

L'AUF poursuit son action en faveur de la formation et de la recherche en Afrique centrale et Grands lacs

La réunion de Kinshasa était consacrée à l'examen des dossiers de candidature en

La commission régionale d'Experts (CRE) du Bureau Afrique centrale et des grands lacs (BACGL) de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a tenu ses deux sessions ordinaires annuelles les 13, 14 et 15 avril 2016 à l'Université de Kinshasa (République Démocratique du Congo) et les 27 et 28 juillet 2016 à l'Université des montagnes (Bangangté – Cameroun). À retenir, au terme des travaux : 40 dossiers de candidature en réponse aux appels d'offre régionaux annuels; 19 projets clôturés sur 20 après examen et validation des rapports finaux ; 13 projets en cours d'exécution, continueront tous à être soutenus par l'AUF.

réponse aux appels d'offre régionaux « Soutien aux équipes de recherche » et « Soutien aux établissements » lancés en janvier 2016. Le BACGL a reçu 40 projets venant de plusieurs établissements membres dans des domaines aussi variés tels que la géologie, l'économie, les mathématiques , la santé, le droit, l'environnement, la chimie, la physique, la langue et les biotechnologies. Après examen des dossiers, 28 ont été jugés recevables. Les résultats définitifs des projets retenus

pour un accompagnement financier de l'AUF seront publiés en novembre 2016. A la seconde session de la CRE à Bangangté, les experts ont procédé à l'examen et la validation des rapports finaux et intermédiaires des différents projets Formation et Recherche soutenus par l’AUF. Au terme de cet exercice, 19 projets ont été clôturés dont 14 projets Recherche et 5 projets Formation. Ils ont également recommandé la poursuite des 13 projets sélectionnés à la CRE d'avril 2015 en cours d'exécution, tout en faisant quelques observations pour

l'amélioration de leur mise en œuvre. Émanation du Conseil scientifique de l’AUF, la CRE a une mission scientifique et technique, s'exprimant à la fois sur la qualité et la pertinence d'un projet dans un contexte régional ainsi que sur sa faisabilité et sa cohérence. Elle est composée de membres de droit et d'experts associés. Elle prend en compte dans le choix de ses membres, la représentativité géographique et les différents domaines disciplinaires.

Les participants à la CRE de Bangangté

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ACTUALITÉ DES PROJETS

LUTTE CONTRE LES DIARRHÉES INFECTIEUSESL'apport des huiles essentielles et des extraits de plantes

Le projet « Lutte contre les diarrhées infectieuses en combinant des doses thérapeutiques réduites *

d’antibiotiques avec des huiles essentielles (HEs) et/ou extraits de plantes (Eps) » germe des résultats des travaux de recherche menés dans le cadre d’un Master(...) dans lequel une étude étiologique avait été menée dans plusieurs centres hospitaliers de Yaoundé. De cette étude, il en est ressorti que les diarrhées étaient à l’origine d’un taux de morbidité et de mortalité très élevé, et les souches bactériennes impliquées étaient très résistantes aux antibiotiques, corroborant ainsi les données de l’OMS en 2013 (Moni, 2013). Ces informations nous ont amené à chercher des alternatives thérapeutiques efficaces au vu de la richesse de la flore camerounaise et de l’usage traditionnel des plantes qui en est fait. Alternatives qui apporteraient conjointement des effets curatifs lors d’un traitement, et même préventif par application dans des mises en forme alimentaires (pour l’inhibition des germes responsables de ces affections diarrhéiques). L’utilisation des huiles essentielles et des extraits de plantes pourrait constituer une approche de choix dans cette démarche. Ces derniers ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques ayant permis de mettre en exergue entre autres, leurs propriétés antibactériennes, antifongiques, anti-inflammatoires et antioxydantes quand il faut traiter le stress oxydant généré lors d’une infection bactérienne/fongique et l’inflammation qui en découle. De plus, leur utilisation comme conservateurs dans les aliments a été efficacement élucidée et certains travaux ont même confirmé leurs activités anti diarrhéiques « in vitro ». (…)Il faut bien le noter, depuis leur avènement, les antibiotiques sont restés le moyen le plus efficace de lutte contre les infections microbiennes. Cependant, les effets secondaires de ceux-ci, le coût élevé de certains d’entre eux, en plus des résistances dont ils font l’objet, réconfortent les populations locales dans

l’utilisation des plantes médicinales de par les effets que produisent leurs extraits (volatiles ou non) à travers les métabolites secondaires qui les constituent. L’utilisation des huiles essentielles et extraits végétaux qui a permis de développer des domaines thérapeutiques tels que l’Aromathérapie et la Phytothérapie, constitue à ce jour une voie alternative et de plus en plus en plus complémentaire à la médecine conventionnelle. Ces deux domaines, bien développés dans notre projet, vont permettre que les résultats obtenus servent de base pour la mise en forme des combinaisons d’HEs/HEs, HEs/EPs, EPs/EPs et EPs/antibiotiques, HEs/Antibiotiques pour une lutte efficace contre les infections diarrhéiques. Ces combinaisons permettront de réduire l’administration des antibiotiques et donc de diminuer les résistances d’une part, mais aussi de proposer une alternative naturelle par l’utilisation des HEs, EPs et/où leurs combinaisons. Généralement, des résistances peuvent survenir à cause de la spécificité de la molécule, des mutations génétiques et aussi de la modification de la structure, donnant donc des possibilités au pathogène d’élaborer des stratégies de défense lui permettant ainsi de contourner l’action de la fonction active de la molécule. Les huiles essentielles et extraits de plantes ont ceci de particulier qu’ils ne sont pas spécifiques à cause de la multitude de composés qui les

constituent, ne donnant pas de possibilité au micro-organisme de reconnaître toutes les fonctions actives des myriades de molécules qui constituent ces mélanges. Plusieurs travaux de recherches ont déjà été menés sur les huiles essentielles et de nombreux résultats ont été publiés et exploités dans les différents domaines. (...) Pour ce qui concerne le cas spécifique de l’Afrique et du Cameroun plus précisément, on n’a pas une visibilité exacte de la valorisation effective des résultats de recherches sur les huiles essentielles et extraits de plantes, avec une quasi inexistence de monographies, éléments clé pour la création d’une pharmacopée camerounaise, qui auraient été une base incontournable pour la recherche et la production des médicaments d’origine naturelle et serviraient de référentiel pour garantir la qualité des extraits utilisés. Quelle est la solution qui semble s’imposer et qui devrait être utilisée dans les équipes de recherche et les industries s’il faut passer à la production ? En occident, des Outils informatiques, mathématiques, physiciens et statistiques permettent de faire des simulations construisant ainsi des modèles qui orientent les laboratoires vers des stratégies plus pointues.

Maximilienne NYEGUEMaître de Conférences

Université de Yaoundé 1Porteur du projet

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FOCUS

* Ce projet dont le porteur présente ici les résultats des travaux a été soutenu durant deux années par l'Agence universitaire de la Francophonie

PAROLE AU BÉNÉFICIAIRE«Transformer des données de recherche en valeur monétaire »Dans cette interview, le professeur Maximilienne Nyegue présente les conclusions et la valeur ajoutée de son travail de recherche sur le projet « Lutte contre les diarrhées infectieuses en combinant des doses thérapeutiques réduites d’antibiotiques avec des huiles essentielles (HEs) et/ou extraits de plantes (Eps) »

Bonjour professeur. Au terme des délibérations de la deuxième session annuelle de la CRE de l 'AUF en Afrique centrale et Grands lacs, votre projet figure parmi ceux ayant reçu un avis favorable pour la clôture avec les fél icitations du comité. Pour nos lecteurs, quelles sont les principales conclusions de cette recherche ?Merci pour votre intérêt. Je présenterai les conclusions principales en sept points : (1) La mise à la disposition de la communauté scientifique des informations synthétisées à travers le site internet http://bioactifplantbase.com, consultable gratuitement, qui a permis d’évaluer les acquis dans ce domaine de recherche, de faire le point sur l’évolution de ce domaine de recherche sur le plan national et international et de proposer des orientations sur la recherche dans le domaine des activités biologiques des substances naturelles, de collaborer pour valoriser les acquis et éviter de répéter

les recherches. (2) Une étude ethnobotanique qui a permis de recenser les principales plantes utilisées par les populations locales au Cameroun et au Gabon pour le traitement des diarrhées. (3) La récolte, l’identification, l’extraction des huiles essentielles et extraits de quelques plantes médicinales utilisées communément au Cameroun et au Gabon. (4) La caractérisation des extraits et huiles essentielles par des méthodes de pointe. (5) La détermination des activités antimicrobiennes et antioxydantes des huiles essentielles et extraits de plantes sélectionnés. Les résultats obtenus ont permis de justifier l’usage de ces plantes par les populations locales et aussi de proposer des combinaisons qui permettraient de potentialiser leurs effets. (6) L’étude de la toxicité a permis de prouver l’innocuité des extraits et huiles essentielles testés. (7) La détermination des indices d’efficacité a permis de valider les résultats des tests effectués en laboratoire.

Quelle en est la valeur ajoutée pour la société en général, les populations cibles ?À ce niveau, nous pouvons citer plusieurs points. Tout d'abord, transformer des données de recherche sur les plantes médicinales et huiles essentielles en valeur monétaire en vue de créer les richesses. Ensuite, collaborer pour valoriser les acquis et éviter de répéter les recherches. En troisième lieu, faciliter la mise sur pied d’une pharmacopée

camerounaise. Puis, encourager les preneurs de décisions pour faciliter la procédure d’homologation de mise sur le marché des médicaments à base de plantes. Inciter les chercheurs à faire des recommandations pratiques aux instances de tutelle pour mieux définir les bases législatives afin de faciliter le développement industriel de productions des médicaments à base de plantes. Motiver l’implication des investisseurs privés dans le financement de la recherche et l’exploitation des données recueillies. Instituer la formation des standards de la recherche pour s’assurer de la reproductibilité des résultats et ainsi faciliter leur valorisation en Phytothérapie et aromathérapie, qui constitue aujourd’hui un aspect très important de la Médecine Alternative et Complémentaire. Et enfin, soutenir les populations locales par des formations aux bonnes pratiques de préparation de médicaments traditionnels.

Un mot sur le soutien de l ’AUF.. .Je remercie l’AUF à travers le Bureau de l’Afrique centrale et des Grands lacs, qui soutient mes activités de recherche depuis près d’une décennie et dont le financement m’a permis non seulement de booster ma carrière universitaire mais également d’acquérir un savoir faire pluridisciplinaire qui est mis en valeur dans le secteur industriel.

Propos recueillis par Rachel Ngo Bikob

A VENIR.. .● Septembre 2016 : signature de la convention du projet Ongola FabLab entre l'AUF et la Fondation Orange● Octobre 2016 : ateliers de construction des maquettes d'enseignement de trois masters régionaux dans les Grands lacs● Novembre 2016 : Séminaire des départements universitaires de français d'Afrique centrale, Afrique de l'Est et Grands lacs● Décembre 2016 : Inauguration du projet Ongola FabLab

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FOCUS

B.P. 8114 Yaoundé – CamerounTél : +237 222 22 85 55www.auf.org/bacglafrique-centrale@auf.org

NOS IMPLANTATIONS

Institut de la Francophonie pour la Gouvernance universitaire Antenne Afrique des Grands Lacs et CNF de Bujumbura

B.P. 2105 Libreville - Gaboninfo@ga.auf.org

B.P. 18 Soa – Cameroun ; www.ifgu.auf.orgifgu@auf.org

B.P. 6934 Bujumbura – Burundiinfo@bi.auf.org

Campus numérique francophone de BanguiB.P. 2761 Bangui – RCAinfo@cf.auf.org

Campus numérique francophone de Brazzaville

Campus numérique francophone de Lubumbashi

Campus numérique francophone de Kinshasa

B.P. 69 Brazzaville – Congoinfo@cg.auf.org

B.P. 14898 Kinshasa - RDCinfo@cd.auf.org

Campus numérique francophone de Libreville

B.P.1825 Lubumbashi - RDCinfo-lubumbashi@cd.auf.org

Campus numérique francophone de N'DjamenaB.P. 1117 N'Djamena - Tchadinfo@td.auf.org

Campus numérique francophone de NgaoundéréB.P. 454 Ngaoundéré - Camerouninfo@ndere.cm.auf.org

Campus numérique francophone de YaoundéB.P. 8114 Yaoundé - Camerouncnfy@cm.auf.org

BACGL Bureau Afrique Centrale et des Grands Lacs

L'info du BACGL

Directeur de publication: Pr Alain Ondoua

Rédacteur en Chef: Rachel Ngo Bikob

Ont contribué à ce numéro : Donald Boulemou,

Choroma Marayi

Conception graphique: Rachel Ngo Bikob

Nous contacter: communication@cm.auf.org