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Vivre avec une maladie des reins des reins L.I.E.N. 2 ème édition

BAXTER 2005 01 13 - Hirslanden

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Vivre avec une maladie

des reinsdes reins

L.I.E.N.2ème édition

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Mai 2005 Edition LIENTous droits de traduction,d'adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays.Il est interdit de reproduire,même partiellement, la présente publication sans l'autorisation de l'éditeur.

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Vivre avec une maladie des reins

2éme ÉDITION

Sous la direction de Michel OLMER

Avec le parrainage deLa Société de Néphrologie

La Société Francophone de Dialyse

La Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR)

La Fondation du Rein

L.I.E.N.Liaison Information

en Néphrologie

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Direction et coordination de l’ouvrage

Michel OLMER,

Néphrologue, Marseille

Collaborateurs

ANDRE Marc, radiologue, Marseille

BOUCHET Jean Louis, néphrologue, Bordeaux

CHASSEREZ Lucien, président de l’AIR de Haute-Garonne- Toulouse

FALLER Bernadette, néphrologue, Colmar

FAVE Sophie, cadre de santé, Lyon

LAVILLE Maurice, néphrologue, Lyon

LECLERC Florence, diététicienne, Paris

LONDON Gérard, néphrologue, Fleury Mérogis

MAN N.K., néphrologue, Paris, Marseille

MONDET Michèle, présidente de l’AIR PACAC, Marseille

OLTRA-GAY Christine, cadre supérieur de santé, Lyon

PATIN Josiane, psychologue, Paris

PIRSON Yves néphrologue, Bruxelles

THEVENET Muriel, diététicienne, Lyon

TSIMARATOS Michel, néphro pédiatre, Marseille

VOLLE Régis, président de la FNAIR, Lyon

(Notre gratitude à Claire Manicot, journaliste, qui par ses conseils judicieux nous a initié,

lors de la première édition, aux secrets de la mise en pages et au docteur Isabelle Vincent de l’Institut National de Prévention et

d’Education pour la Santé qui avait relu et commenté le premier livret)

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P r é f a c e

Lyon 2003

Je voudrais saluer l’initiative du Professeur OLMER de s’être consacré à la

réalisation de ce livret d’accueil. L’objectif recherché par un livret d’accueil est

d’informer les Insuffisants Rénaux à tous les stades de leur traitement et

principalement avant d’être pris en charge par les techniques de suppléances

alternatives (dialyse, transplantation). Cette information doit permettre au

patient de connaître sa maladie pour participer à son traitement. Il est prouvé

que plus les patients peuvent se prendre en charge, mieux ils s’adaptent à leur

traitement, en améliorent les résultats et obtiennent une meilleure qualité de vie.

Le principal objectif de la FNAIR a toujours été d’informer les patients. En effet,

il n’y a rien de plus difficile que de vivre avec une maladie chronique tous les

jours sans comprendre ce qui vous arrive et toutes les possibilités qui sont

offertes pour y remédier. Le Professeur OLMER a su traduire cette information

médicale par des mots simples, à la portée de tous, ce qui était une gageure. Il y

a parfaitement réussi. La deuxième partie de ce document est consacrée aux

différents traitements lorsque les reins ne fonctionnent plus. Il est important

qu’avant ce stade les Insuffisants Rénaux sachent quelles sont les différentes

alternatives qui vont leur être proposées. Le patient pourra, ainsi, mieux choisir

en collaboration avec ses médecins, la technique qui lui convient le mieux pour

pouvoir mener la vie la plus active possible. Dans le même but, il était essentiel

d’aborder les problèmes sociaux et psychologiques.

J’espère que ce document pourra être distribué à tous les patients au stade le

plus précoce possible de l’Insuffisance Rénale. Je suis persuadé que les

informations qu’il contient permettront à tous les patients de mieux

appréhender les différents aspects de la maladie.

Faites le connaître autour de vous ! ! !

Régis VOLLE

Président de la FNAIR

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A v a n t - p r o p o s

Quelle injustice cette maladie qui vous atteint et ne vous lâchera plus, en obscurcissant à jamais

l’horizon de votre existence. Pour vivre avec, rester un homme responsable, actif dans votre vie

socio professionnelle et familiale il va falloir vous battre tout le temps. Pour ce faire il faut que vous

sachiez de quoi vous êtes atteint et que vous acceptiez d’être un des acteurs du combat qu’il vous

faudra mener des années durant pour freiner l’évolution de votre maladie et accepter cette

nouvelle existence.

La rédaction du livret « Vivre avec une maladie des reins » est donc née du désir que nous avions

de répondre aux questions nombreuses que tout patient se sachant insuffisant rénal, se pose à un

moment ou à un autre et auxquelles il n’a pas toujours de réponses pour des raisons diverses.

Dés la première édition, en 2003, nous voulions que ce document soit agréable à regarder, et facile

à comprendre sans angoisser. Deux ans ont passé et le tirage des 10 000 exemplaires programmés

est épuisé.

Si à cette époque nous avions pu nous interroger sur l’utilité d’un tel moyen d’information, ce

résultat nous conforte dans le choix que nous avions fait alors et nous a encouragé à faire plus et

mieux.

Pour cette nouvelle édition nous avons tenu grand compte des remarques et suggestions qui nous

ont été prodigués notamment par les patients dont nous avons apprécié les précieux conseils.

Qu’ils soient ici remerciés pour avoir su exprimer leurs souhaits. C’est ainsi que nous avons

développé certains chapitres comme le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies héréditaires,

notamment. Il nous est par ailleurs apparu souhaitable de consacrer tout un chapitre à l’enfant

insuffisant rénal. Enfin compte tenu de la place que l’alimentation occupe dans votre vie le texte

consacré à ce thème a été largement revu.

Ces transformations ont mis à contribution des auteurs distingués et amis qui ont accepté avec

enthousiasme de participer à ce nouveau défit. Notre gratitude à leur égard est totale.

Puisse cette nouvelle édition répondre à vos aspirations et être un soutien pour vous aider à

mieux franchir les obstacles nouveaux qui se dressent sur votre route.

Michel OLMER

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Partie I Que font les reins ?

Où se situent les reins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

Formation de l’urine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

Les fonctions du rein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Partie II Qu'est-ce que

l’insuffisance rénale chronique?

Diagnostic, signes de la maladie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

Surveillance biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

Résultats biologiques normaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

LES PRINCIPALES CAUSES :

Néphropathies vasculaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

Diabète et insuffisance rénale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

La maladie polykystique rénale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

Le Syndrome d’Alport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30

Néphropathies glomérulaires chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Néphrites interstitielles chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

Rein et vieillissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33

L’enfant insuffisant rénal chronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

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➤ Sommaire

Partie III Votre vie au quotidien

Alimentation : quelques conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38

Questions que vous vous posez - Témoignages . . . . . . . . . . . . .46

Ne vous laissez pas influencer par des contrevérités . . . . . .47

Médicaments : leur utilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

Risques médicamenteux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50

Psychologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52

Sexualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

Activité et droits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56

Activités physiques et sportives chez l’insuffisant rénal . . .58

Partie IV Que faire lorsque vos reins sont détruits ?

Les traitements de suppléance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

Critères de choix : comment choisir entre hémodialyse et dialyse péritonéale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62

L’hémodialyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64

La dialyse péritonéale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66

La greffe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68

Partie V Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74

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➤ Que font les reins ?

Où se situent les reins ?

Les reins et le squelette Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale (à la hauteur de la douzième vertèbre dorsale et des deux premières vertèbres lombaires) et au niveau des dernières côtes.

Les reins et les organes abdominauxLes reins se situent dans la partie postérieure de l’ab-domen, en arrière du péritoine (membrane quirecouvre l’estomac, le foie, la rate et l’intestin).

LE REIN*Poids : 160 g

Longueur : 12 cmLargeur : 6 cm

Epaisseur : 3 cmCouleur : brun-rouge

Forme : haricotParticularité : jumeau

*valeurs moyennes

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Formation de l’urineLe rôle essentiel et le plus connu des reins est la formation de l’urine. Ils éliminent du sang les

déchets provenant de la destruction des cellules de l’organisme et de la digestion des aliments.

1 L’artère rénale apporte le sang au rein

Les artères rénales droite et gauche néesde l’aorte apportent une grande quantitéde sang aux reins, environ 1700 litres parjour, soit 1/5ème du débit cardiaque.Elles sedivisent en de nombreuses branches pouraboutir à des artérioles microscopiquesqui vont alimenter les néphrons.

Glomérule

Capillaires sanguins

TubuleArtériole efférente

Artériole afférente

Tube collecteur

Abouchement d’autres néphrons

2 Le néphron filtre le sanget produit l’urine

Chaque rein est constitué d’un million deminuscules canaux juxtaposés appelésnéphrons. Chaque néphron comprend unglomérule et un tubule.Le glomérule est un filtre très fin quiretient les globules rouges et les grossesmolécules (protéines) mais laisse passerl’eau, les électrolytes (sodium, potassium,calcium…) et les petites molécules (glu-cose, urée, acide urique, créatinine…). Ilen résulte une urine primitive qui va subirdes transformations à l’intérieur du tubu-le. Certaines substances y sont évacuées,d’autres sont réabsorbées, aboutissant à l’urine définitive qui va s’écouler dans lestubes collecteurs.

Schéma d’un néphron

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➤ Que font les reins ?

3 L’urine atteint le bassinet,sorte d’entonnoir

Les tubes collecteurs déversent l’urinedans 8 à 10 calices qui se vident dans lebassinet, sorte d’entonnoir dans lequels’abouche l’uretère.

4 L’urine est déversée dansdeux conduits : les uretères

Les uretères sont des tuyaux de 2,5 mmde diamètre et de 30 cm de long qui, par-tant du bassinet, vont amener l’urine à lavessie.

5 La vessie stocke puis évacue l’urine par l’urètre

La vessie est un réservoir qui peut conte-nir jusqu’à 800 ml d’urine. Elle se remplitprogressivement et se vide, par un méca-nisme déclenché volontairement, laissantéchapper l’urine par l’urètre :c’est la mic-tion.

Veine cave

Rein droitRein gauche

Uretère

Bassinet

Uretère

Calice

Capsule

Cortex

Vessie

Urètre

Aorte

Vue d’ensemble de l’appareil urinaire

Rein vu en coupe

POURQUOI LES REINS

FILTRENT-ILS

LE SANG ?

L’être humain se maintient envie en absorbant des sub-stances en provenance de sonenvironnement. Unités de basede l’organisme, les milliards decellules du corps grandissent,se renouvellent, synthétisentdes substances grâce à l’éner-gie apportée par les produitsde l’alimentation qui subissentdes transformations chi-miques. Ainsi la cellule trans-forme l’eau, les sels minéraux,les graisses, les protéines, lesglucides, les vitamines et lesoligo-éléments. Ce mécanismes’appelle le métabolisme. Lesdéchets qui en sont issus doi-vent être éliminés. Ce sontl’eau, l’urée, l’acide urique, lacréatinine, des sels, des phos-phates et des acides commel’acide citrique ou l’acide oxa-lique. Drainés par le sang, fil-trés par les reins, ils consti-tuent l’urine.

s

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Les fonctions du reinLe rein, en filtrant le sang, assure plusieurs fonctions.

Le rein régule les quantités d’eau dans l’organisme

L’être humain absorbe l’eau principale-ment en buvant et en mangeant.Lors de ladigestion, la décomposition des alimentsproduit de l’eau ;on parle d’ “eau d’oxyda-tion”. L’eau est éliminée principalementpar les urines mais aussi par les selles, lasueur et la respiration.Les reins permettent donc à l’organismede maintenir la quantité d’eau qui lui estnécessaire. Ils filtrent environ 180 litresde liquides amenés par le courant sanguinmais ne rejettent toutefois que 1,5 à 2litres d’urines par 24 heures. Ceci sous-entend que la quasi totalité desliquides filtrés est réabsorbée par lestubules des néphrons.Au total, les entrées et les sorties journa-lières d’eau s’équilibrent.

Le rein régule lesquantités de sel,potassium et autresélectrolytes

Les substances minérales appelées aussiélectrolytes sont indispensables à l’orga-nisme. Leur manque ou leur excès peutêtre à l’origine de complications sévères.A l’état normal l’élimination urinaire dusel s’accompagne d’une perte d‘eau.Lorsque les reins fonctionnent mal, ils éli-minent insuffisamment le sodium et l’eauet peuvent être responsables d’une majo-ration de l’hypertension artérielle, d’oe-dèmes, voire d’une insuffisance cardiaque.Le rein règle aussi les sorties de potas-sium. On comprend alors qu’en cas d’in-suffisance rénale une élévation du potas-sium dans le sang (hyperkaliémie) puissese voir, notamment si l’apport de potas-sium par les aliments est excessif.

Apports

1,5 litre de boissons

0,6 litre avec l’alimentation

0,4 litre d’eau d’oxydation

Elimination

1,5 litre dans les urines

0,8 litre par la sueur et la respiration

0,2 litre dans les selles.

Valeurs normales des électrolytes

Sodium 138 à 143 mmol/l

Potassium 3,5 à 4,5 mmol/l

Calcium 2,3 à 2,5 mmol/l

Chlore 98 à 104 mmol/l

Phosphore 0,8 à 1,3 mmol/l

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➤ Que font les reins ?

Le rein élimine lesproduits toxiques del’organisme

L’urée résultant de la digestion des pro-téines,La créatinine qui provient de la destruc-tion normale des cellules musculaires del’organisme qui sont en perpétuel renou-vellement.Lorsque les reins ne fonctionnent plusnormalement, il y a une augmentationdans la circulation sanguine des tauxd’urée,de créatinine et d’acide urique.

Le rein intervient dans laproduction et la sécrétiond’hormones

La rénine est à l’origine de la produc-tion de l’angiotensine 2 et de l’aldostéro-ne, hormones intervenant dans la régula-tion de la pression artérielle. L’élévationfréquente de ces hormones au cours del’insuffisance rénale chronique explique enpartie l’hypertension artérielle habituellechez les insuffisants rénaux.

L’érythropoïétine agit sur la moelleosseuse pour produire des globules rouges ;son déficit constant au cours de l’insuffisan-ce rénale chronique est la cause principalede l’anémie (diminution du nombre des glo-bules rouges et de l’hémoglobine dans lesang).

Le calcitriol, forme active de la vitami-ne D, est produit par les reins.Un déficit de cette hormone, habituel aucours de l’insuffisance rénale chronique,est responsable d’une diminution de l’ab-sorption du calcium par l’intestin ce quientraîne une baisse du calcium sanguin.Pour compenser cela, les glandes parathy-roïdes vont sécréter davantage de para-thormone. Cette hormone mobilise lecalcium à partir des os et peut être res-ponsable de la fragilité osseuse et de la cal-cification des artères notamment l’aorte,les coronaires et les carotides.

Le rein régule le milieu intérieur

Le rein a une fonction de régulation dumilieu intérieur en éliminant plus ou moinsles acides en excès provenant de l’alimen-tation.Pour évaluer l’état d’acidité de l’or-ganisme, on peut mesurer, à partir d’unprélèvement de sang, les bicarbonates(réserve alcaline) (25 à 28 mmol/l) et le pHsanguin qui est à l’état normal neutre (7,4).

Aliments & Boissons

Filtration

Excrétion

Sécrétion

Sel

Elec

trolyte

s

Acid

es

Uré

e-Cr

éatinin

e

Acid

e urique

Erythro

poïétin

e

Calcitriol

Rén

ine

Eau

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Diagnostic, signes de la maladie

Quand parler d’insuffisancerénale ?

• lorsque la créatinine dans le sang est supé-rieure à 120 µmol/l (femme) ou 130 µmol/l(homme).

Quelles sont lescirconstances de découverted’une insuffisance rénalechronique ?

• Si vous êtes apparemment indemne detoute maladie : découverte d’une hyperten-sion artérielle ou de la présence de sang oud'albumine dans les urines, lors d’un examend’urines sur bandelettes à l’école ou à la méde-cine du travail par exemple,

• Si vous êtes atteint d’hypertensionartérielle,de diabète ou de problèmesurinaires (par exemple une protéinurie,deshématuries ou des infections urinaires àrépétition) le diagnostic sera porté lors d'unbilan complémentaire.

Dans tous les cas, le diagnostic d’insuffisance rénale chronique se fera à par-tir du dosage sanguin de la créatinine et du calcul de la clairance de la créa-tinine en utilisant,en l'absence d'urines, la formule de Cockcroft.

L’insuffisance rénale chronique se définit comme la perte irréversible des fonctions du rein.

Elle correspond à une destruction progressive et irrémédiable des néphrons.

Elle apparaît lorsqu’il ne reste plus qu’un tiers des néphrons d’origine en état de marche.

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

Quels sont les signes au début ?

• souvent aucun.• progressivement vous ressentirez une fatigue excessive à l’effort, un manque d’appétit, un besoin d'uriner plusieurs

fois par nuit.• une hypertension artérielle et/ou des oedèmes peuvent être présents.

… et plus tardivement ?

Plusieurs signes seront révélateurs de votre maladie :• une grande fatigue,• des troubles digestifs : perte d'appétit, dégoût pour les viandes,nausées, vomissements,• amaigrissement,• des crampes,des impatiences dans les jambes surtout la nuit• des démangeaisons parfois intenses...• des troubles du sommeil.

Quelles sont les complications ?

• Risques de complications cardiaques : crises d'angine de poitrine, parfois un infarctus du myocarde,surtout si vous êtes fumeur,

• Complications cérébrales : hémiplégie quelquefois,• Du fait de la moindre résistance de l'organisme le risque infectieux est plus important (hépatite B,hépatite C),• Hémorragies digestives en rapport avec une gastrite ou un ulcère gastrique, plus fréquents que chez le sujet

normal,• Troubles des règles chez la femme,• Altération des fonctions sexuelles,• Enfin troubles psychologiques possible,

Il faut savoir que même à un stade évolué de l’insuffisance rénale avant dialysevous continuerez à uriner de nuit comme de jour.

MES DEUX REINS SONT-ILS MALADES ?

Majoritairement les maladies qui détruisent le rein ont toujours pour cible les deux reins à la fois. Si un

seul rein est malade, voire détruit, il n’y a habituellement pas de signes cliniques ou biologiques évo-

quant une insuffisance rénale, l’autre rein compensant le dysfonctionnement. On peut en effet vivre

avec un seul rein (c’est le cas par exemple d’un malade greffé du rein).

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Surveillance biologiquePour évaluer le stade et la gravité de l’insuffisance rénale, les médecins se baseront

sur les résultats de vos examens de sang et d’urine.

Les examens sanguins

1 La créatininémie

A l’état normal, la créatinine est éliminéepar le rein. Lors d’une insuffisance rénale,son élimination devient insuffisante,entraînant une élévation de son taux dansle sang.Son dosage est le moyen le plus simple pour évaluer le degré de l’insuffi-sance rénale.

2 Le dosage des électrolytes(ionogramme)

• Sodium : La natrémie est soit norma-le, soit abaissée, traduisant alors plutôtun excès d’eau dans les cellules qu’unmanque de sel.

• Chlore :La chlorémie, liée en général àla natrémie, est normale ou abaissée.

• Potassium : La kaliémie reste long-temps normale mais peut être élevée.

• Calcium : La calcémie, plus ou moinsabaissée,doit toujours être corrigée.

• Phosphore : L’élévation de la phos-phorémie, habituelle dès les premiersstades de la maladie,doit également êtretraitée.

• Bicarbonates : (réserve alcaline) Ilspeuvent être abaissés traduisant alorsune acidose.

3 La numération sanguineDans l’insuffisance rénale, on observe une

diminution des globules rouges, du taux

d’hémoglobine et de l’hématocrite témoi-

gnant d’une anémie.

4 Le dosage du ferLe fer qui intervient dans la fabrication des

globules rouges est le plus souvent abais-

sé.Les dosages de la sidérémie et de la fer-

ritine permettent d’évaluer la teneur du

fer dans l’organisme.

5 Le bilan des protides Une baisse de la protidémie associée à une

baisse du taux d’albumine dans le sang tra-

duit le plus souvent un mauvais état nutri-

tionnel.

6 La protéine C réactiveElle est le reflet d’un état inflammatoire

qui participerait avec les anomalies lipi-

diques, l’élévation du phosphore, aux

risques de complications cardio vascu-

laires et à la majoration de l’anémie.

7 Le bilan des lipidesL’augmentation possible du cholestérol total

avec élévation de la fraction LDL et baisse de

la fraction HDL et surtout l’élévation des tri-

glycérides favorisent la formation de plaques

d’athérome dans les artères du cœur,du cer-

veau et des membres pouvant être à l’origine

d’un infarctus du myocarde, d’une hémiplé-

gie,d’une artérite.

8 Le dosage de l’acide urique

L’excès d’acide urique (produit de dégra-dation de certaines protéines) est habituelmais,malgré ce, les crises de goutte (dou-leurs dans les articulations surtout auxgros orteils) sont exceptionnelles.

9 L’azotémie (urée dans le sang)

Son dosage est une pratique ancienne enmédecine et le terme d’urémie a été long-temps utilisé comme synonyme d’insuffi-sance rénale.Le taux d’urée ne dépend pas seulementdu fonctionnement rénal mais est influen-cé par d’autres facteurs, notamment :• la quantité de protéines apportées par

l’alimentation,• la quantité de protéines de l’organisme

dégradées (cette dégradation augmenteen cas d’infections, d’hémorragies ousous l’action de certains traitements).

• la quantité d’urines émises.• l’apport de boissons abondantes

Aux total le taux d’urée est un

mauvais témoin de l’état de la

fonction rénale

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

2 L’urée urinaireLe dosage de l’urée dans les urines des 24 heures permet de déterminer votre apportalimentaire en protéines.

3 Le sodium urinaireIl varie en fonction de la quantité de sel misedans les aliments. Il permet d’évaluer la

quantité de sel que vous avez ingérée.

4 La protéinurie (“albuminurie”)

Trouver des protéines dans les urinesest anormal. C’est un signal qui peutpermettre de dépister une insuffisancerénale chronique. Le dosage de la pro-téinurie se fait sur les urines des 24heures pour connaître la perte journaliè-re en protéines qui peut être importanteet dépasser 3 g/24 heures.

5 L’examen cyto-bactériologique des urines

La présence de globules blancs en nombreélevé (leucocyturie) associée ou pas àun germe évoque une infection urinairequi pourra nécessiter une antibiothérapie.La cyto-bactériologie urinaire peut révé-ler aussi la présence de sang (hématu-rie) dont il faudra rechercher la cause.

ÉVALUATION DU DEGRÉ DE L'INSUFFISANCE RÉNALE

• Soit par la mesure de la clairance de la créatinine à partir du dosage de la créatinine dans le sang etdans les urines de 24 heures selon la formule :

• Soit, pour éviter le recueil des urines pendant 24 heures, le calcul du débit de la fonction glomérulaire(DFG) en utilisant la formule de Cockcroft qui tient compte du poids, de l'âge et du sexe.

Les examens urinaires

1 La créatininurieLe taux de créatinine dans les urines des24 heures est généralement normal. Sondosage est nécessaire au calcul de la clai-rance de la créatinine.

Clairance de la créatinine (ml/min) =créatininurie (µmol/l) x débit urinaire (ml/min)

créatininémie (µmol/l)

Homme: DFG (ml/min) =(140 - âge) x poids (kg)

7,2 x créatinineFemme: DFG (ml/min) =

(140 - âge) x poids (kg)

0,85 x créatinine

Homme: DFG (ml/min) =(140 - âge) x poids (kg)

1,23 x créatinineFemme: DFG (ml/min) =

(140 - âge) x poids (kg)

1,04 x créatinine

Créatininémie exprimée en mg/l

Créatininémie exprimée en micro mols/l

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Résultats biologiques normauxEXAMENS SANGUINS

CRÉATININE - chez l’homme 8 à 13 mg/l (70 à 115 µmol/l) - chez la femme 6 à 11 mg/l (55 à 95 µmol/l)

- chez l’enfant 4 à 8 mg/l (30 à 70 µmol/l)URÉE

Azotémie 0,20 à 0,50 g/l (3 à 8 mmol/l)SUCRE

Glycémie 0,80 à 1 g/l (4 à 5 mmol/l)ELECTROLYTES

Sodium 138 à 143 mmol/lChlore 98 à 104 mmol/l

Potassium 3,5 à 4,5 mmol/lCalcium 92 à 100 mg/l (2,3 à 2,5 mmol/l)

Phosphore 25 à 41 mg/l (0,8 à 1,3 mmol/l)Bicarbonates 25 à 28 mmol/l

NUMÉRATION SANGUINEGlobules rouges 4 à 5 millions/mm3

Hémoglobine 13 à 15 g/100 mlHématocrite 42 à 52 %

FERSidérémie 15 à 25 µmol/l (81 à 136 µg/100ml)

Ferritine 20 à 250 µg/l (homme)10 à 120 µg/l (femme)

PROTIDESProtidémie 60 à 70 g/l

Albumine 40 à 45 g/lProtéine C réactive inférieure à 4 mg/l

LIPIDESCholestérol total 1,36 à 2,20 g/l (3,5 à 5,5 mmol/l)Cholestérol HDL 0,40 à 0,58 g/l (1 à 1,5 mmol/l)Cholestérol LDL 0,60 à 1,20 g/l (1,55 à 3,10 mmol/l)

Triglycérides 1 à 1,30 g/l (1,2 à 1,5 mmol/l)ACIDE URIQUE

Uricémie 30 à 40 mg/l (180 à 270 µmol/l) EXAMENS URINAIRESCréatinine 20 à 26 g/l (177 à 230 µmol/l) Protéines 0

Sucre 0Sodium 100 à 150 mmol/l

Cytobactériologie Hématies : <5/mm3

Leucocytes : <10/mm3

Germes : 0 à <10000/mm3

CLAIRANCE DE LA CRÉATININE120 +/- 20 ml/min

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

Comment évaluer le stade del’insuffisance rénale chronique(I.R.C.) ?

En fonction du degré de l’insuffisance rénale évaluée par la clai-rance de la créatinine et selon la classification proposée en 1999par la National Kidney Foundation (NKF) :*anomalies rénales histologiques et/ou morphologiques** indication d’un traitement de suppléance (dialyse ou transplantation)

Quels sont les examens sanguinsstandard ?

La créatinine, la numération formule sanguine, les électrolytes(sodium, potassium, chlore, calcium, phosphore), les bicarbo-nates, les protides et l’albumine,la glycémie et de façon plus espa-cée, en fonction du degré de la maladie et de son origine, l’acideurique, le cholestérol et ses fractions, les triglycérides, la protéi-ne C réactive, la sidérémie, la ferritine...

A quelle fréquence faut-il faire cescontrôles ?

Cela dépend du stade de l’insuffisance rénale chronique (IRC) ;On peut suggérer, mais votre médecin est seul juge :- 1 fois par an dans l’IRC légère

(clairance de la créatinine > à 60 ml/mn),- 2 à 3 fois par an dans l’IRC modérée,- 5 à 6 fois par an dans l’IRC sévère,- 1 à 2 fois par mois dans l’IRC au stade terminal.

Faut-il être à jeun pour lesprélèvements de sang ?

Il vaut mieux, surtout si on dose le sucre et les graisses.

L’examen des urines est-ilsouhaitable ?

Oui : si on veut connaître l'élimination de la créatinine, dusodium, de l’urée, de l’albumine (protéinurie) les urines doiventêtre recueillies sur 24 heures (voir encadré). En revanche,l’examen cytobactériologique se fait à partir d’un échantillond’urines fraîches, recueillies de la façon la plus aseptiquepossible dans un tube stérile.

EN PRATIQUE : LE RECUEIL DES URINES DE 24 H. • demander au laboratoire un bocal,• à titre d’exemple, uriner à 7 heures du matin dans les toi-

lettes et, à partir de ce moment-là et pendant 24 heures,recueillir toutes les urines dans le bocal, les dernières urinesétant celles de 7 heures du matin le lendemain.

Si toutes les urines des 24 heures, pour une raison ou uneautre n’ont pas été recueillies, les examens urinaires vontêtre erronés. Il est important de le signaler au laboratoire.

Questions&Réponses

Stade Définition Clairance de la créatinine

(ml/min/1,73m2)

1 Fonction rénale normale* ≥ 90

2 Insuffisance rénale légère 60-89

3 Insuffisance rénale modérée 30-59

4 Insuffisance rénale sévère 15-29

5 Insuffisance rénale terminale < 15**

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1 Rétrécissement athéroma-teux de l'artère rénale etmaladie ischémique rénale

Après la cinquantaine des dépôts d'athé-rome sont fréquemment localisés dans laparoi de l'artère rénale et / ou dans sesbranches de division. Ces dépôts entraî-nent le rétrécissement de la lumière desvaisseaux rénaux.Certains signes d'appel peuvent vousalerter : apparition brutale d'une hyper-tension ou résistance de votre hyperten-sion artérielle au traitement habituel etsurtout une détérioration progressive devotre fonction rénale. Cela peut être aussil'apparition brutale d'une insuffisancerénale coïncidant avec l'introduction dansle traitement d'un antihypertenseur quiinhibe l'activité de l'angiotensine 2, hor-mone intervenant dans la régulation ten-sionnelle.

Une insuffisance rénale chronique peut être la conséquence

d'altérations des artères rénales qui sont le siège de dépôts

athéromateux qui rétrécissent la lumière des vaisseaux.

Ces lésions peuvent toucher :

• soit l'artère rénale principale entraînant un déficit

de perfusion des reins responsable d'une ischémie rénale

• soit elles peuvent se localiser sur les petites artères

et les artérioles irriguant le tissu rénal et sont à l'origine

d'une néphroangiosclérose.

La cause principale de ces lésions est l'hypertension artérielle

mais aussi le tabagisme.

Les principales causes

Néphropathies vasculairesHypertension artérielle et insuffisance rénale

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

Lorsque la réduction de la lumière arté-rielle dépasse 65 à 70 % apparaît l'atteinteischémique du rein. Ce défaut de perfu-sion du rein est responsable de 10 à 25%des insuffisances rénales chroniques etmême plus de 25% après 60 ans.Le plus souvent l'insuffisance rénale s'ag-grave lentement, évoluant en parallèle à laprogression des lésions artérielles. Cer-taines de ces lésions détectées précoce-ment peuvent être traitées et permettreainsi une régression partielle de l'insuffi-sance rénale. Pour se faire on demanderaun écho doppler des vaisseaux du reinet/ou une angiographie par résonancemagnétique. Selon l'importance du rétré-cissement artériel, son siège, le degré del'insuffisance rénale et la réduction de tailledu rein on pourra envisager une action chi-rurgicale de l'artère lésée ou une angio-plastie c'est-à-dire une dilatation avec un

ballonnet introduit dans l'artère.En cas decontrindication médicale ou d'impossibili-té technique on proposera un traitementmédical adapté à votre état rénal.

2 Néphroangiosclérose

Ici la diminution de la perfusion rénale estsecondaire à divers rétrécissements desartères de petit calibre et des artériolesrénales. La néphroangiosclérose est aussiune cause fréquente d'insuffisance rénalechronique ; elle est le plus souvent secon-daire à une hypertension artérielle évo-luant depuis des années et insuffisammentcorrigée. Là encore la dégradation desreins est lente s'exprimant au début par laprésence dans les urines d'une microalbuminurie. En l'absence de traitement,l'hypertension artérielle progresse en 10 à

15 années vers une insuffisance rénalechez 2 à 5% des patients. Le risque estsupérieur chez certains patients prédispo-sés en particulier les diabétiques, les per-sonnes âgées,les africains,les fumeurs,etc.Outre l'atteinte rénale, et surtout sil'hypertension artérielle est mal contrô-lée par le traitement, peuvent survenirdes complications telle une insuffisancecardiaque, un accident vasculaire céré-bral et des lésions au fond d'œil, cesdernières sont un bon marqueur duretentissement de l'hypertension arté-rielle sur l'organisme.

Dans l'insuffisance rénale secon-daire à une hypertension artériel-le le traitement antihyperten-seur, aussi précoce que possible,occupe une place capitale pourfreiner la destruction des reins.Il est indispensable de maintenirconstantes les valeurs ten-sionnelles au dessous de 135/ 85 mm Hg et même moinss'il existe un retentissement rénalavec une protéinurie. La diminu-tion de l'apport en sel dans l'ali-mentation est très souhaitable.L'arrêt du tabac est indispen-sable.

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Diabète sucré et insuffisance rénaleOn parle de diabète lorsque, à jeûn, la teneur en sucre dans le sang (glycémie)

est supérieure à 1, 26 g/l (7 mmol/l).

Actuellement le diabète est une des causes les plus fréquentes d'insuffisance rénale

dans les pays développés. Si aux USA il représente prés de 50 % des causes d'insuffisance

rénale chronique chez les patients entrant en dialyse, en France la responsabilité du diabète

est moindre, environ 25 % des dialysés, mais on assiste chaque année à une progression

croissante du nombre des diabétiques démarrant la dialyse.

Les signes habituels

Sachez que le diabète évolue au début àbas bruit sans signe d'appel et que donc sivous êtes prédisposé (antécédents dediabète dans votre famille proche) ou àrisque (fumeur, obèse etc.) il faudra lerechercher en faisant un dosage du sucredans le sang. Si le taux à jeûn égale oudépasse 1,26 g/l (7 mmol/l) vous êtes dia-bétique et avez besoin d'une prise encharge médicale.Les risques que vous faitcourir votre diabète sont essentiellementartériels, cardiaques, rénaux et oculaires.Les lésions des artères peuvent tou-cher les gros vaisseaux des membres infé-rieurs et entraîner une artérite qui s'ex-

Il y a deux types de diabète

• le diabète de type 1 qui apparaîtdès le jeune âge. Il se développe chezdes sujets prédisposés génétiquement.Le mécanisme responsable n'est pasparfaitement connu mais sa conséquen-ce est l'autodestruction progressivedes cellules pancréatiques responsablede l'arrêt de la sécrétion d'insuline quidevra être remplacée par des injectionsd'insuline.

• le diabète de type 2 est d'appari-tion plus tardive, autour de la quaran-taine. Il s'agit le plus souvent d'unemaladie familiale qui est favorisée parl'excès pondéral et la sédentarité. L'ac-tion de l ' insuline sur les sucres estréduite ; elle s'améliore lorsque lepatient perd du poids. Ce diabète setraite par un régime associé ou non àdes comprimés.Au cours de l'évolutionde ce diabète, un traitement par l'insu-line peut devenir nécessaire. Doppler carotidien avec plaques d’athérome

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

eprime par une crampe du mollet lorsquevous marchez vous imposant de vousarrêter avant de pouvoir repartir.Les petites artères peuvent comme lesgrosses avoir sur leur paroi des dépôts degraisse qui gênent la circulation du sang. Ilen est ainsi des artères coronaires quiirriguent le cœur et qui, si leur débit san-guin est réduit, expriment ce trouble pardes douleurs d'angine de poitrine en par-ticulier à l'effort.Vous pourrez aussi présenter des lésionsà l'œil atteignant plus particulièrementvotre rétine que votre ophtalmologistedécèlera à l'examen du fond d'oeil etqu'il faut traiter pour éviter dans le futurla perte de la vision. Un fond d'œil doitdonc être réalisé chaque année.L'hypertension artérielle est très fré-quente et apparaît précocement. Sa sur-venue laisse prévoir que votre diabète valéser vos reins.La première manifestationdu retentissement du diabète sur le reins'exprime sous la forme d'une très faiblequantité d'albumine dans les urines appe-lée micro albuminurie. Ce n'estqu'après une dizaine d'années, surtout sivotre diabète a été négligé ou insuffisam-ment contrôlé, qu'apparaîtra dans lesurines une protéinurie parfois de plu-sieurs grammes par jour associée à unedégradation de la fonction rénale.

Quelques particularitéspropres à l'insuffisancerénale due à un diabètetype 2

Le diabète de type 2 est très souventassocié à une hypertension artérielle et àdes anomalies des graisses (hypercholes-

forme de comprimés sera souvent néces-saire. Cependant si vous consultez troptardivement, que votre fonction rénaleest diminuée,il faudra,alors,pour éviter lesurdosage, réduire la dose des antidiabé-tiques oraux et même parfois utiliser à laplace de l'insuline.

Lorsque vous atteindrez le stade d'insuffi-sance rénale sévère avec une clairance dela créatinine autour de 20 ml / min vousdevrez envisager avec l'équipe médicaleet paramédicale qui vous traite la métho-de de traitement qui peut vous convenir.

Au total, si votre diabète est dépis-té précocement et traité correcte-ment, il y a des chances raison-nables pour que les complicationsrénales, voire cardiaques et vascu-laires s'installent plus tardivementet avec une intensité moindre.Ainsivous pouvez, en vous impliquantcomplètement dans la prise encharge de votre diabète, freiner saprogression.

L'hypertension artérielle doitêtre corrigée, le plus tôt possible etmaintenue de façon permanenteinférieure ou égale à 130/80 mmHgvoire 125 / 75 mmHg si la protéinu-rie dépasse 1 g /24 h. Pour ce faireles médicaments qui inhibent le sys-tème rénine angiotensine occupentune place de choix.Les troubles des graisses, enparticulier l'augmentation du cho-lestérol, seront traités par la pres-cription d'une statine.

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térolémie et hypertriglycéridémie) quisont en cause dans l'aggravation de voslésions rénales et favorisent les complica-tions cardiaques, vasculaires et oculaires.Mieux que dans d'autres causes d'insuffi-sance rénale, si l'on diagnostique préco-cement votre maladie et si vous suivezles prescriptions alimentaires et médi-camenteuses que votre médecin vousproposera vous ralentirez la destruc-tion de vos reins et réduirez les risquesde complications.Vous verrez dans le chapitre suivant quelssont les meilleurs conseils que l'on peutvous donner concernant votre alimenta-tion dont l'objectif principal,vous le savez,est de vous faire perdre du poids.Votre diabète va s'améliorer, surtout audébut, en réduisant les apports alimen-taires. Un traitement antidiabétique sous

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Alimentation du diabétique de type 2Parce que tous les patients diabétiques

ne sont pas identiques en poids, en

degré d'atteinte rénale, en activité

physique, il ne peut pas y avoir qu'une

seule suggestion d'apport alimentaire.

Ce n'est qu'après un bilan clinique,

biologique et alimentaire soigneux que

votre médecin aidé par une

diététicienne pourra vous proposer des

conseils personnalisés pour votre

alimentation.

Les glucides : un gramme de sucre appor-te 4 kcalories. Les glucides sont présents sousdeux formes :

• les sucres lents que l'on trouve dans les fécu-lents, le pain en sachant que :100 g de pomme de terre = 100 g de riz ou depâtes cuites = 40g de pain = 3 biscottes

• les sucres rapides qui restent autorisés maisen quantité réduite :10 g de sucre = 2 morceaux de sucre = 100 ml de bois-son sucrée = 1 c à soupe de confiture ou de miel.

Les protéines : elles seront diminuées déslors que la fonction rénale est réduite de moitié.Un gramme de protides apporte 4 kcalories.On vous conseille de n'en manger qu'à un seulrepas par jour sous forme de viande ou un équi-valent en limitant l'apport à :

100g de viande = 120g de poisson = 2 œufs.Vous pouvez consommer en moyenne 2 à 3 pro-duits laitiers en sachant que :100g de fromage blanc = 150ml de lait = 25 à 30gde fromage.

Les lipides : parmi les corps gras n'abusez pasdu beurre et comme huile utilisez plutôt l'huile d'oli-ve, l'huile de colza ou le mélange 4 huiles.Un gramme de lipides apporte 9 kcalories et unecuillère à soupe contient 10g d’huile.

Les calories : elles doivent être réduitespuisque la baisse de votre poids est la conditionessentielle pour améliorer votre état.

L'apport en sel : il sera modéré surtout sivous présentez une hypertension sévère.Si pos-

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

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sible consommez plutôt des produits frais voire surgelés plutôt que des conserves.N'utili-sez pas le bouillon kub et donnez du goût à vosaliments en les assaisonnant avec des aromatesou des épices.Les charcuteries sont à éviter et vous remplace-rez les fromages secs par des laitages.

Les boissons : buvez en moyenne 1 litre à1,5 l d'eau,plate de préférence.

Exemple derépartition des

aliments sur unejournée pour un

patient pesant 75kg et présentant une

insuffisance rénale :

SOUVENEZ-VOUS

La présence d’une insuffisance rénale,entraîne pour votre alimentation une restriction modérée des protéinesqui doit être adaptée au degré de l'insuffisance rénale.Pour les glucides il est prudent de limiter les aliments riches en sucres d'absorption rapide (confitures, pâtisse-ries,glaces) en leur préférant les sucres d'absorption lente, tels les pâtes, la semoule le pain et les biscottes.

Viande : 100 gProduits laitiers : 3portionsFéculents : 300 g cuitsPain : 120 gLégumes à volontéFruits : 3 de 150 g

Soit : • Petit déjeuner :

1 produit laitier, 40 g depain et 1 fruit

• Midi :légumes crus et cuits,100 g de viande, 100 g de féculents cuits,40 g de pain,1 produit laitier et 1 fruit

• Soir :

légumes crus et cuits,200 g de féculents cuits,40 g de pain, 1 produitlaitier et 1 fruit.

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Le mode de transmission

Dans la polykystose autosomiquedominante (fréquence : une personnesur 1000) le gène muté responsable setrouve sur l'une des paires d'autosomes(chromosomes non sexuels).Il suffit que lamutation soit présente sur un seul desdeux chromosomes hérité du parent

atteint pour que la maladie apparaisse.Chaque enfant héritant au hasard de l'unou l'autre chromosome de chaque paireparentale, le risque de transmission est de50%.Dans la polykystose rénale autoso-mique récessive (fréquence : une per-sonne sur 40 000) le gène muté respon-sable se trouve sur l'une des pairesd'autosomes, mais il faut que la mutationsoit présente sur chacun des deux chro-mosomes de la paire concernée par lamutation pour que la maladie apparaisse.Ceci n'est possible que lorsque chacundes parents est porteur de la mutation(sans le savoir,puisqu'elle n'entraîne pas desymptôme). Pour ce couple, le risqued'avoir un enfant atteint est de 25%. Chezcet enfant, lorsqu'il est en âge de procréer,le risque qu'il présente de transmettre lamaladie est négligeable, il faudrait en effetque son conjoint soit, lui aussi, porteur decette mutation rare.

Signes habituels

Vous pouvez ressentir une gène, unepesanteur voire des douleurs dans larégion lombaire mais aussi quelquefois

Maladies héréditaires:

La maladie polykystique rénaleElle est caractérisée par l’envahissement du tissu rénal normal par des kystes nombreux

responsables de l'augmentation progressive de la taille des reins. Le foie et plus rarement le

pancréas peuvent aussi être le siège de kystes. C'est une maladie héréditaire touchant

également les deux sexes. Le risque de transmission diffère selon la forme génétique.

Echographie du rein (les kystesapparaissent en noir)

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

de véritables crises de coliques néphré-tiques dues à la migration d'un calcul oud'un caillot de sang.Des poussées de fièvre volontiersaccompagnées de frissons peuvent sur-venir ; elles traduisent parfois une infec-tion des kystes rénaux, ce qui nécessiteune consultation.La présence de sang dans les urines defaçon visible ou pas n'est pas exception-nelle ; elle peut persister plusieurs jourset se répéter au fil du temps. Elle ne doitpas vous affoler mais vous devrez la signa-ler à votre médecin.L'hypertension artérielle est fré-quente et de survenue souvent précoce.Elle doit être traitée.La maladie est parfois associée à une dila-tation localisée d'une artère du cerveau,dilatation que l'on appelle anévrysme :l'indication d'un dépistage éventuel doitêtre discutée avec votre médecin.Quant à l'insuffisance rénale, vous

n'en serez pas forcement atteint ; en effetelle ne touche pas tous les patients por-teurs d'une maladie polykystique. Sonapparition est tardive, le plus souventvers la quarantaine, son évolution versune insuffisance rénale sévère justifiant ladialyse mettra plusieurs années et peutne se révéler qu'après 70 ans.

Quelques particularitéspropres à votre maladierénale

Au stade d'insuffisance rénale sévère lesreins, du fait de la présence des kystes,sont augmentés de taille et non atrophiés

Le diagnostic de la maladie se faitpar l'échographie des reins et parl’I.R.M. qui visualisent les kysteset en évaluent leur taille, leurnombre et leurs localisations.

comme il est habituel dans les autresnéphropathies (le diabète faisant excep-tion).Dans les urines vous pourrez éliminer unequantité de sel supérieure à celle conte-nue dans vos apports alimentaires ce quiveut dire que le régime pauvre en selest rarement indiqué sauf si vous pré-sentez une hypertension artérielle sévèreou une insuffisance cardiaque.Moins souvent que dans toutes les causesd'insuffisance rénale vous présenterez uneanémie, c'est-à-dire une diminution dunombre des globules rouges.Vous serezdonc moins fatigué et aurez moins besoind'un traitement par érythropoïétine(EPO).

Lorsque le traitement par dialyseest envisagé, l'augmentation de lataille des reins peut rendre difficile ladialyse péritonéale ; l'hémodialysesera alors préférée.Si vous souhaitez être transplantéon peut être amené à vous enleverun rein avant la greffe s'il a été àl'origine de fréquentes infectionsou de saignements importants etrépétitifs.

Polykystose vue en I.R.M.

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Un deuxième mode de transmissionest de type autosomique récessif, telque celui rencontré dans la maladie poly-kystique récessive.

Signes habituels

La présence de sang dans les urines ouhématurie surtout microscopique,c'est-à-dire non visible à l'œil, est quasi constantesurtout chez les garçons et ce souvent dèsl'enfance.Elle est d'apparition plus tardivechez les filles. Une protéinurie accom-pagne par la suite l'hématurie et peut par-fois être associée à des oedèmes.La pression artérielle peut être modé-rément élevée.

Plus grave est l'insuffisance rénale quipeut s'installer précocement surtout chezle garçon entre 15 et 30 ans. La femme enest atteinte moins souvent et plus tardi-vement (à la quarantaine ou au-delà).

Quelques particularitéspropres à votre maladierénale

De sexe masculin vous avez pu constaterque depuis votre jeune âge vous souffriezd'une baisse de l'audition. L'audiogram-me montre qu'il s'agit d'une surdité deperception ; elle nécessite parfois la posed'une prothèse audio métrique.De même vous pouvez être atteint detroubles oculaires qui se présententsous la forme d'une anomalie du cristallinappelée lenticône ou d'érosion cornéennerécidivante.

Les modes de dialyse et la transplan-tation rénale ne présentent aucuneparticularité au cours du syndromed'Alport ; c'est vous qui après avoirété informé choisirez le mode detraitement qui vous parait le plusapproprié.

Maladies héréditaires:

Le syndrome d’AlportC'est une maladie héréditaire caractérisée par des anomalies de la composition biochimique

de la membrane basale du glomérule entraînant un défaut de filtration. Elle se rencontre avec

une fréquence de un cas sur 10 000. L'association de troubles auditifs, voire oculaires et

d'insuffisance rénale surtout chez le garçon doit faire penser à cette maladie.

Le mode de transmission

Le mode de transmission le plus fré-quent est autosomique dominant liéau chromosome X qui est porteur de lamutation. Chez la femme le chromosomesexuel X est présent en double exemplai-re (XX) tandis que chez l'homme il est enexemplaire unique (XY).Une femmeatteinte transmettra la maladie à 50% deses enfants, garçon ou fille, tandis quel'homme atteint ne transmettra jamais àun garçon, puisqu'il reçoit le chromosomeY, et toujours à une fille qui elle recevra lechromosome X muté.La maladie est tou-jours plus sévère chez le garçon que chezla fille.

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

Elles peuvent être primitives, le mécanis-me déclenchant étant le plus souvent immu-nologique ou secondaire notamment àune maladie générale comme le lupus éry-thémateux disséminé,le purpura rhumatoï-de, l’amylose et d’autres causes plus rarescomme une cirrhose voire le syndromed’immunodépression humaine (Sida).Cliniquement, les signes d’appel les plusfréquents sont la protéinurie dont l’im-portance est variable mais elle peutquelques fois dépasser 3 grammes par 24heures constituant ce qu’il est convenud’appeler un syndrome néphrotique.Dans les urines outre cette présence d’al-bumine on trouve fréquemment du sang(hématurie) visible ou pas à l’œil nu etpouvant être le marqueur possible de lamaladie de Berger lorsque ce saignementurinaire s’exprime particulièrement à l’oc-casion d’un épisode infectieux notammentdes amygdales.Le troisième signe souvent présent dansles néphropathies glomérulaires estl’hypertension artérielle qui va s’ag-graver au fur et à mesure de la progressionde l’insuffisance rénale.

Le moyen le plus habituel pour préciserles lésions que présente le rein et adap-ter le meilleur traitement possible est laponction biopsie du rein. Il s’agitd’un examen que l’on pratique sousanesthésie locale sous contrôle écho-graphique pour que l’aiguille qui prélè-vera une très petite quantité de tissurénal soit bien positionnée et que le pré-lèvement soit exploitable par l’anato-

mopathologiste qui va le colorer etl’examiner au microscope.

Si certaines glomérulonéphrites peu-vent sous traitement évoluer de façonfavorable voire guérir il n’en est pastoujours ainsi,certaines formes lésion-nelles observées à la biopsie rénale ontdes chances très faibles d’être favora-blement influencées par le traitement

Néphropathies glomérulaireschroniquesCes néphropathies

représentent une des grandes

causes d’insuffisance rénale

chronique après le diabète et

l’hypertension artérielle.

D’après « Pathologie du Glomérule Rénal – J. Hebreard - P. Casanova1978 Laboratoires Hoechst

Le Glomérule normal

Epi : Epithélium

v : vicéralp : pariétal

M.B. : membrane basale

End : endotheliumT.I.C. : tissu intercapillaire

(mésaguim)

C.B. : capsule de Bowman

A.A. : artériole afférente

A.E. : artériole efférente

A.J.G. : appareil juxta-glomérulaire

M.D. : mascula densa

T.P. : tubule proximal

T.D. : tubule distral

secteur extre-capillaire

Secteurendocapillaire

}

}

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Un signe peut attirer votre attention :vous urinez beaucoup (polyurie) 3 litresou plus et en particulier la nuit.Par contreon trouvera une faible quantité de pro-téines dans vos urines et surtout selon lacause une infection urinaire sera présente.Il est rare de constater une élévation de lapression artérielle.

Les causes urologiques oupyélonéphrites :

L’infection est constamment retrouvée. Ilest vraisemblable que vous avez présentédes poussées fébriles à répétition qui ontpu se manifester dés l’enfance. Souventchez les tous jeunes enfants une pousséede fièvre est plus volontiers rattachée àune otite ou une rhinopharyngite alorsque si on demande un examen cyto bacté-riologique des urines on trouve une infec-tion avec beaucoup de globules blancs(leucocytes) et souvent un germe.La répé-tition dans le temps de ces accès infec-tieux entraîne au fil des années la destruc-tion des reins. Il est donc indispensable depenser à une infection des voies urinaires,déjà chez le jeune enfant si l’on veut éviterl’évolution des lésions vers une insuffisan-ce rénale.

Que doit on faire devant ces infectionsurinaires ? Une échographie des voiesurinaires pour savoir si vos reins sont debonne taille, si l’un d’eux est plus petit,

bosselé que l’autre ou si les deux sontanormaux. La recherche d’un reflux d’uri-ne de la vessie vers l’un des deux reins oules deux se fera par un examen radiolo-gique, la cystographie rétrograde. Elleconsiste à introduire une petite sondedans la vessie et injecter doucement par làun produit de contraste en prenant desradios.On terminera l’examen en prenantdes clichés tandis que vous urinez. Si l’onvoit une opacification de vos voies uri-naires alors que le liquide de contraste aété injecté dans la vessie c’est sûrement latraduction d’une anomalie des uretèresqui laissent remonter à contre courant del’urine qui physiologiquement descenddes reins vers la vessie.

Un obstacle sur les voies excrétrices durein peut aussi être en cause, par exempledes calculs, une tuberculose urinaire, unegrosse prostate etc.

Vous comprendrez que si on traite,et le plus tôt possible la lésion res-ponsable, on protège les reins et onpeut vous éviter d’évoluer vers uneinsuffisance rénale terminale.

Les causes médicamenteuses :

- certains analgésiques employés contreles douleurs et surtout les maux de tête àfortes doses et pendant longtemps peu-vent entraîner une insuffisance rénale.

- Il peut en être de même si vous êtes trai-té depuis de nombreuses années par dulithium.

Les causes métaboliques :

On trouve ici les patients présentant pendantdes années une teneur très basse du potas-sium dans le sang, ou un taux élevé de cal-cium,ou enfin certaines formes de diabète.

Au total on retiendra que si l’on dia-gnostique rapidement la cause de l’in-suffisance rénale des néphropathiesinterstitielles et que l’on peut suppri-mer l’anomalie urologique,chirurgica-lement le plus souvent, on pourraalors stopper la poursuite de la dégra-dation rénale. Il en sera de même sil’on interrompt assez tôt la prise dumédicament responsable ou que l’onarrive à corriger durablement letrouble métabolique.

Néphrites interstitielles chroniques Il s’agit d’une insuffisance rénale qui peut être due à une cause

urologique, médicamenteuse ou métabolique.

cystographie rétrograde : reflux de l’urine jusqu’aux reins

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

Rein et vieillissementTout au long de la vie nos cellules se détruisent et renaîssent mais à un rythme ralenti

en prenant de l’âge ; c’est ce que l’on appelle le phénomène de vieillissement.

Le rein n’échappe pas à cette loi de la nature.

Fonction rénale et vieillissement

Passé 40 ans le rein diminue de taille et devolume. En même temps le nombre desnéphrons fonctionnels diminue ce quiaboutit,à 80 ans,d’avoir perdu prés de 40%de sa fonction rénale.De même les artèressituées à l’intérieur du rein s’altèrententraînant une gêne de son irrigation enparticulier le cortex, zone superficiellecontenant les unités actives que sont lesnéphrons. Cela a pour conséquence uneréduction de la filtration glomérulaire etdonc de votre fonction rénale. De plus, lerein s’adapte mal à une restriction tropimportante en sel.En effet il en élimine plusque la quantité ingérée.Cela a pour consé-quence, si vous êtes soumis à un régimetrop restreint en sel,d’entraîner une déshy-dratation avec baisse de votre tensionartérielle surtout en position debout avecinstallation d’une insuffisance rénale. Il estdonc souhaitable qu’à la moindre fatigue,surtout si vous prenez en même temps unmédicament qui fait uriner (diurétique),vous consultiez votre médecin.

Causes aggravantes de l’insuffisance rénale.

Compte tenu de ces modifications du fonc-tionnement du rein en rapport avec levieillissement, il est indispensable d’en

tenir compte lors de la prescription demédicaments qui sont éliminés préfé-rentiellement en partie ou en totalité parle rein.Vous comprenez qu’il y a là un risqued’accumulation dans votre organisme cequi selon le médicament en cause peutêtre dangereux. Il faut être prudent avecl’emploi de certains donnés pour des pro-blèmes cardiaques, d’antibiotiques connuspour leur néphrotoxicité ou de somnifèreset d’antidépresseurs.De plus le risque seramajoré si en même temps vous prenez undiurétique ou un anti-inflammatoire

A coté de ces causes qui devraient êtreévitées il y a la répercussion sur votrefonction rénale de maladies qui chezvous vont avoir une incidence aggravantesur vos reins. Parmi elles on trouve l’hy-pertension artérielle, le diabète de type 2,l’athérosclérose, les infections rénalessecondaires à un obstacle sur le bas appa-reil urinaire.

Attitude vis-à-vis du rein des sujets âgés.

Compte tenu de ce que nous venons devoir, après 60 ans surtout chez les sujetsdits à risques, il est prudent de contrôlerune fois par an le fonctionnement du reinpar le dosage de la créatinine dans le sangavec le calcul de la clairance en utilisant laformule de Cockcroft.

Cependant pour parler vrai et atténuer cettenote un peu pessimiste que nous venonsd’exposer il faut bien reconnaître que l’age adepuis quelques années moins de répercus-sions néfastes sur le rein des sujets indemnesde toute maladie associée.Une donnée récente conforte cette notion :on peut en l’absence de toute pathologieassociée, prélever les reins d’une personneâgée, dans certaines conditions, et les trans-planter sur un receveur adulte.

Traitements substitutifschez le sujet âgé.

• La dialyse. Si un traitement par hémo-dialyse ou par dialyse péritonéale est envi-sagé, sachez que votre âge ne pose pas ensoi de problème. L’indication de l’une oul’autre de ces deux méthodes sera fonc-tion de vos souhaits et d’éventuels pro-blèmes médicaux. (voire chapitre 4)• La transplantation rénale.Au-delà de65 ans la greffe d’un rein peut faire courirdes risques qui peuvent mettre votre vie endanger. Il est certain que s’il n’y a pas decontre-indication formelle, les possibilitésde greffe devront, cependant, être mûre-ment réfléchies avec l’équipe de transplanta-tion avant de prendre la décision de vous ins-crire ou pas sur les listes d’attente de greffe.

Concluons que le sujet âgé est ungrand adulte et non un vieillard.

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L’enfant insuffisant rénal chroniquePour respecter la vie

de l'enfant il est souhaitable

d'optimiser le dépistage

et la prévention

des maladies rénales

conduisant à l'insuffisance

rénale chronique et ce

dés la période anténatale.

Les causes les plusfréquentesd'insuffisance rénale chronique chez l'enfant

L'extrême diversité et la complexité desmaladies responsables d'une insuffisancerénale chez l'enfant rendent parfois leurdiagnostic difficile. Schématiquement onpeut identifier trois grandes causes res-ponsables :

• Les maladies de l'appareil urinaire.Elles peuvent être découvertes pendant lagrossesse ou chez le nouveau né. Il s'agit leplus souvent d'une trouble de l'écoule-ment de l'urine qui arrivée dans la vessieremonte vers les reins au moment où lebébé ou l'enfant urinent. C'est ce que l'onappelle un reflux vesico-rénal qui, pas ou

tardivement diagnostiqué, va entraîner en10 à 20 ans la destruction progressive desreins, si les deux sont atteints ce qui n'estpas toujours le cas, et être alors respon-sable d'une insuffisance rénale. D'autresanomalies malformatives de l'appareil uri-naire diagnostiquées à l'échographie abou-tissent aussi à une insuffisance rénale.

• Les maladies héréditaires.Elles peuvent être la conséquence d'uneanomalie du développement rénal et semanifester chez le nouveau né. Elles sontresponsables à plus ou moins long terme,en l'absence d'une prise en charge appro-priée, d'une insuffisance rénale sévère, detroubles neurologiques voire de décès.Les maladies kystiques les plus souventrencontrées sont la polykystose récessi-ve, la néphronophtise et le syndrome deBardet-Biedl.

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

breuses années jusqu'au relais parles néphrologues d'adultes. Cetteprise en charge portera sur l'en-semble des problèmes que pose unemaladie rénale se déroulant chez unenfant.

Nous aborderons plus particulièrementles problèmes de la croissance, la puberté,la psychologie et l'alimentation, mais éga-lement ceux posés par les traitementssubstitutifs de l'insuffisance rénale évoluée.

La taille et le poidsIls sont tous les deux perturbés chez l’en-fant insuffisant rénale. En effet les déchetsazotés, normalement éliminés par lesreins, s'accumulent dans l'organisme dufait de l'insuffisance rénale.Cette accumu-lation est responsable d'une insensibilité àl'action de l'hormone de croissance quientraîne un retard de croissance et uneréduction de taille à l'âge adulte. Prescritau bon moment, le traitement substitutifhormonal (hormone de croissance) per-met d'éviter ce retard de croissance.

Les vaccinationsLa majorité des vaccins (obligatoires et nonobligatoires) peut être proposée, notam-ment contre le tétanos, la poliomyélite, lepneumocoque, méningocoque, haemophi-lus, la diphtérie et l'hépatite A et B. Le vac-cin contre l'hépatiteB est indispensablepour prévenir la possible infection par levirus lors de la dialyse.Lorsque les enfants sont transplantés durein, on évite les vaccins à virus vivants(ROR,BCG,Varicelle, Fievre Jaune).Il faut noter que même non totalementvaccinés contre les maladies prévenues

par un vaccin, votre enfant peut toutefoisaller à l'école sans s'exposer à un risqueinfectieux excessif, les autres enfants étanteux-mêmes vaccinés.

La pubertéElle peut se dérouler avec retard chezl'enfant insuffisant rénal.A ce stade souve-nez vous que votre enfant devient adoles-cent et se forge une autonomie par rap-port à vous. Compte tenu de sa maladievous comprenez sûrement que sa rébel-lion contre l'ordre établi, habituelle àcette période de la vie, est majorée par lanécessité de la prise de médicaments pasforcément bien acceptés et souventimparfaitement pris et auquel s'ajoutentles contraintes alimentaires en réalité plusénervantes psychologiquement quecontraignantes.

Activités physiquesIl est hautement souhaitable que votreenfant ait des activités physiques et spor-tives aussi proches que possible de la nor-male. L'utilisation précoce d'agents stimu-lateurs de l'érythropoïèse permettra delui éviter une anémie sévère, très invali-dante pour qu'il fournisse un effort. L'in-jection de l'hormone de croissance, sibesoin,corrigera le trouble de la croissan-ce dont sa maladie rénale est responsable.

Il existe aussi des atteintes glomérulairesdont le syndrome néphrotique finlandais,le syndrome néphrotique corticorésistant,mais aussi des atteintes tubulaires dont lesyndrome de Bartter est le plus fréquent. Ilexiste enfin des lésions rénales associées àdes troubles métaboliques,c'est le cas de lacystinose et de l'oxalose.

• Les maladies acquises pendant l'en-fance constituent le troisième groupe.

Leur mode d'installation peut être aigu,par exemple une glomérulonéphrite aigueou le syndrome hémolytique et urémiquedont l'évolution peut être sévère et abou-tir à une insuffisance rénale chronique.L'évolution peut se faire sur un modechronique,le cas le plus fréquemment ren-contré est la maladie de Berger.

Prise en charge de l’insuffisance rénale de l’enfant

Du fait de la survenue parfois dés lanaissance de la maladie rénale, lesuivi du patient va durer de nom-

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La scolaritéElle peut être organisée en fonction dustade de l'insuffisance rénale et du traite-ment suivi.

• Avant le stade de la dialyse votreenfant peut suivre une scolarité normale.Manger à la cantine est tout à fait possibledans la majorité des cas,après accord avecl'école ou la mairie, si certaines précau-tions alimentaires sont souhaitables.• Lorsque votre enfant est dialysé : àl'hôpital, des instituteurs et des profes-seurs attachés au centre hospitalier semettent en rapport avec l'établissementscolaire duquel dépend votre enfant pourl'aider à rattraper les cours qui ont lieupendant qu'il dialyse.

• Lorsque votre enfant bénéficied'une transplantation rénale, dans

les suites immédiates est organisé un suiviscolaire, à l'hôpital d'abord, puis à votredomicile, tant qu'il ne pourra pas retour-ner à l'école.

Les vacances Quelque soit le stade de l'insuffisancerénale, votre enfant a besoin de vacanceset si possible hors de son domicile habi-tuel.Il peut éventuellement partir dans descamps de vacances,et lorsqu'il est dialysé,poursuivre son traitement dans un centrede dialyse habilité à traiter des enfants etproche du lieu de vacances.

Les apports alimentairesL'alimentation doit être aussi variée etattractive que possible.Votre enfant nesupportera pas longtemps les interdits ;deplus il est indispensable qu'il mange pouravoir un apport calorique suffisant et qui

est nécessaire à sa croissance.Restreindrede façon trop importante les apports,notamment en protéines (viandes, pois-sons, laitages) et en sel est une absurdité. Ilfaut adapter les apports en fonction dustade de l'insuffisance rénale en vousaidant des conseils d'une diététicienne quitiendra compte des goûts de votre enfantet lui expliquera le pourquoi de telle outelle restriction.Ayez toujours en tête qu'ilest plus facile de lui faire accepter qu'on luiparle d'aliments autorisés plutôt que l'ondéroule devant lui une liste d'interdits.Manger doit rester le plus longtemps pos-sible un plaisir et un moment convivialpour toute la famille.

PsychologieIl est évident que la présence d'une mala-die chronique chez votre enfant va engen-drer chez vous et dans votre entourageproche diverses émotions qui vont de lacolère à l'angoisse, la peur ou la tristessevoire à un sentiment d'abandon.Un enfant insuffisant rénal, tout autantque sa famille, a particulièrement besoinde compréhension et de soutien. Pourvous aider à franchir ces moments diffi-ciles vous aurez le soutien de tout uneéquipe :médecins, infirmières,diététicien-ne, assistante sociale, équipes éducatives,psychologues notamment.Tous n'ontqu'un but, donner à votre enfant une vieaussi proche que possible de la normale,c'est-à-dire qu'il est une insertion socioscolaire normale pour son âge.

L'objectif final sera de lui permettred'envisager sa vie d'adulte avec lesmêmes outils que la majorité desautres enfants de son âge,malgré samaladie chronique.

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➤ Qu’est-ce que l’insuffisance rénale chronique ?

rénale chez l'enfant mais aussi la priseen charge scolaire et psychologiqueglobale contribuent à l'améliorationde la prise en charge des enfants insuf-

fisants rénaux chroniques.Ainsi,aux objectifs de survie se sontsubstitués des objectifs de qualitéde vie.

les prestations complémentaires

• L'allocation d'éducation spéciale (AES) est délivrée par la commissiondépartementale d'éducation spéciale du département (CDES). La commission saisiepar l'assistante sociale du secteur, statue sur la foi d'un certificat médical.

• L'allocation de présence parentale (APP) peut être demandée auprès de la caissed'allocations familiales lorsque la présence d'un parent auprès de son enfantmalade est indispensable. Cette prestation est en général délivrée pour une périodede quatre mois renouvelable deux fois.

Les traitements substitutifsLorsque votre enfant atteindra un stadeévolué de son insuffisance rénale, lui seraoffert comme aux adultes un traitementpar hémodialyse, dialyse péritonéale voireune transplantation rénale. Chacune deces modalités de traitement permet de sesubstituer aux fonctions d'élimination desdéchets que l'état d'insuffisance rénale nepermet plus, et qui mettent alors la vie endanger. La dialyse ne peut être interrom-pue tout en sachant qu'elle ne peut pasremplacer toutes les fonctions du reindéfaillant. Seule la transplantation le fait,mais elle n'entraîne cependant pas unevéritable guérison car le rein transplanténe peut fonctionner que grâce au traite-ment immunosuppresseur qui, en l'étatactuel de nos connaissances doit êtrepoursuivi indéfiniment et impose donc unsuivi médical régulier.

L'amélioration du diagnostic préna-tal,des techniques de prise en chargede l'épuration extra rénale, la réduc-tion des délais de transplantation

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Alimentation : quelques conseilsBoissons“Buvez normalement sauf cas particulier” L’organisme a besoin de 1,5 à 2 litres de liquide par jour (café, eau,soupe,tisane).Il faut surveiller l’apport quotidien de boissons et surtoutéviter de l’augmenter trop car même si au cours de l’insuffisance rénalele volume d’urines demeure normal (1,5 à 2 litres), le rein n’est pascapable d’éliminer un apport liquidien excessif qui va alors s’accumulerdans l’organisme.Par contre si vous êtes en dialyse et particulièrement en hémodialyse vousurinerez moins et progressivement pas du tout pour certains d'entrevous.Dans ce cas l'apport en liquides ne doit pas dépasser 800 ml par jourpour éviter,entre deux séances de dialyse,des prises de poids excessives quipeuvent être responsables d'une élévation de votre pression artérielle et aggraver votreétat cardiaque.Cependant si vous urinez encore un peu,par exemple 400 ml,vous pour-rez rajouter 500 ml de boissons,petit déjeuner compris, soit 900 ml par jour.

Le bien manger reste

la base de l'alimentation

de l'insuffisant rénal

chronique pendant toute

l'évolution de sa maladie

y compris lorsqu'il est

dialysé. Il est important de

savoir qu'un apport

alimentaire insuffisant peut

être responsable d'une

dénutrition qui a une

incidence néfaste

sur la vie quotidienne

des insuffisants rénaux.

Il est donc souhaitable

qu'une alimentation adaptée

à l'état du patient soit mise

en place et que son suivi

soit effectué par une

diététicienne.

Les calories“Il faut manger” Il est indispensable que vous vous alimentiez suffisamment pour éviter de perdre dupoids et créer un état de dénutrition qui diminuerait vos possibilités de défense contreles infections et contribuerait à détériorer le fonctionnement de votre cœur.Avant dia-lyse il est souhaitable que vous ayez un apport calorique quotidien d'environ35 Kcal/kg/jour.Force est de reconnaître que plus la fonction rénale se dégrade et moinsvous avez faim ; par contre si vous êtes dialysé l'appétit redevient normal, ainsi vousatteindrez plus facilement cet objectif.Les calories sont apportées par trois familles de nutriments : les glucides, les lipides etles protides.

Pour vous orienter, sachez qu'un bol ou un verre apporte 200 ml de liquide.Vouspouvez boire 150 ml d'un soda.Quant aux eaux minérales éviter l'eau de Vichy quiest très salée et entretient la soif, préférer la Perrier, la Salvetat ou la San Pellegri-no.Quant aux glaçons ils contiennent 7 ml d'eau, tenez en compte si vous en pre-nez une certaine quantité au cours de la journée.Enfin vous pouvez vous faire plai-sir en buvant un verre de vin par jour, mais il faudra le comptabiliser dans votreapport liquidien journalier.

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➤ Votre vie au quotidien

Lipides (graisses) : 1g = 9 kcal

“Préférez les huiles végétales”Les lipides sont classés en acides gras saturés,à risques pour les vaisseaux,et que l'on trouvedans les viandes, charcuteries, fromages, beurre, saindoux et en acides gras insaturés (huiled'olive,d'arachides,de tournesol,de mais,de noix et la margarine) ces derniers ayant un rôleplutôt bénéfique dans la prévention des complications cardiovasculaires.

Protides : 1g = 4 kcal

“Evitez les excès !”Au début d'une insuffisance rénale, une restriction stricte n’est pas nécessaire. La ration protidiquepeut être normale mais en mangeant de la viande blanche ou rouge,du poisson ou des œufs, seule-

ment une fois par jour. Cela n’entraîne aucun trouble, réduit le travail du rein qui se détérioremoins vite et reste compatible avec une alimentation variée. A terme, il faudra diminuer l’ap-

port protidique selon les conseils de votre diététicienne.Privilégiez les protéines animales (viande, poisson, oeufs) qui apportent

davantage de sels minéraux (fer) que les protéines végétales (pain, rizou légumes secs).

Il est nécessaire pour maintenir un bon état musculaire que vous variez à chaque repas, dans la mesure du possible,la qualité des protéines ; pour se faire il est bon de connaître les équivalences :

• 100 g de viande = 100 g de volaille = 120 g de poisson = 2 œufs = 80 g de crustacés (crabes, crevettes, langoustines).

• 150 g de lait de vache = 1 yaourt = 100 g de fromage banc (20 ou 40%) = 1 petit suisse de 60 g = 2 kiri = 2 samos = 30 g decamembert, de brie ou de chèvre = 20 g de gruyère ou hollande

• 100 g de pain = 7 biscottes = 2 croissants ou brioches = 80 g de biscuits secs = 200 g de pâtes cuites.

Glucides (sucres) : 1g = 4 kcal

“Pain, riz, céréales : pas de restriction”On recommande une ration plus importante en glucides complexes d’absorption lente (riz, pâtes, bis-cottes,pain) et,sauf si vous êtes diabétique, une ration normale de glucides simples d’absorption rapi-de (miel, confitures, pâtisseries).

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Le sel : “Limiter les excès”Normalement, l’organisme a besoin de 6 à 8 g de sel par jour mais le plussouvent ce sont 12 à 15 g, voire plus, qui sont ingérés. Le sel est présentnaturellement dans la viande, le poisson et les crustacés. On le trouve àdes teneurs variables dans le pain (une demi-baguette = 1 g de sel), lespâtisseries (deux croissants = 1 g de sel), les fromages (portion de camem-bert =1 g de sel), les condiments, les charcuteries, les potages industriels,les plats cuisinés, les conserves.Votre médecin pourra vous demander deréduire un peu votre apport en sel. Pour cela supprimez le sel de cuissontout en diminuant la consommation d’aliments salés. Seulement de façonexceptionnelle, en présence d’oedèmes, d’une hypertension artérielle

sévère ou d’une insuffisance cardiaque,vous devrez rédui-re plus votre apport en sel.Dans ce cas, il faudra suppri-mer les conserves, les plats industriels, les plats surge-lés, les crustacés, les fromages.

Les sels dits “de régime” ne contiennent que duchlorure de potassium. Ils vous sont donc inter-dits.

PORTIONS ALIMENTAIRES

APPORTANT 1 g DE SEL:

• Jambon de Paris 45g• Jambon fumé 25g• Jambon type Bayonne 25 à 30g• Tourteau 60g• Crabe en conserve 55g• Crevettes roses cuites 40g• Homard bouilli 80g• Huîtres cuites

(5 à 6 huîtres moyennes) 80g• Langoustines 100g• Moules cuites 80g• Coquilles Saint-Jacques cuites 140g• Thon au naturel en conserve 100g• “Praw” 65g• Croques bouillies 12g

Céréales du petit déjeuner

• All bran 24g• Cornes flakes 35g• Muesli 220g• Rice Krispies 36g

Pains

• Pain ordinaire 80g• Pain complet 60g• Pain de mie 75g• Biscottes 150g• Brioche 140g• Croissant beurre ou ordinaire 85g• Crème anglaise (faite avec poudre)400g

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➤ Votre vie au quotidien

Potassium:“Réduire le chocolat, les légu-mes secs et les fruits secs”L'élimination du potassium se fait par le rein.Tant que la fonction rénale est au dessus de30 ml/m de clairance de la créatinine onpeut maintenir un apport alimentaire enpotassium dans les limites de la normale,c'est-à-dire ne dépassant pas 5 grammes parjour.Lorsque l'insuffisance rénale s'aggrave il fautréduire la quantité de certains alimentsriches en potassium, tels les fruits et leslégumes,mais ils ne sont pas tous égalementriches en potassium et de plus ils sont néces-saires car ils apportent du sucre, de la vita-mine C et des fibres.Sachez aussi qu'il y a dupotassium dans les viandes et les poissons.On peut vous faire les suggestions sui-vantes :dans une journée vous pouveztrès bien ingérer une entrée delégumes crus d'environ 80 grammes,une portion de 200 grammes delégumes cuits ou en équivalence 200grammes de pomme de terre, 150grammes de fruits crus et 150grammes de fruits cuits. Notez que lespoires, la pastèque, les pommes, les fraisessont les fruits qui contiennent le moins depotassium.Compte tenu de la relativement hauteteneur en potassium dans les légumes nousvous recommandons de les faire cuire dansune grande quantité d'eau ou dans deuxeaux de cuisson consécutives en jetant à mi-cuisson la première eau.La cuisson au microondes ou à la vapeur n'est pas conseillée.

ÉQUIVALENCE DES ALIMENTS RICHES EN POTASSIUM:

1 fruit cru =

• 150g fraise = 15 petitesfraises• 100g framboises = 30framboises• 100g cerises = 15 cerises• 1 pêche, 1 brugnon• 1 kiwi• 70g d’abricots = 2 petitsabricots• 3 prunes• 200g pastèque• 100g melon = 1 fine tranche• 80g d’ananas = 2 finestranches• 100g raisins = 15 grains• 1 pomme, 1 poire, 1 orange• 1/2 pamplemousse• 2 mandarines• 1 verre (150ml) de jus de fruit1 fruit cru de 200g = 250 mg depotassium

1 fruit cuit =

• 12 oreillons de pêche• 4 oreillons d’abricots• 2 demi-poires• 1 tasse à café de compote1 fuit cuit de 200 g = 150 mg depotassium

1 part de légumes crus en

hors d’œuvre =

• 1 soucoupe de tasse à caféde carottes râpées,concombres, haricots verts…

• 15 radis moyens• 5 fines asperges• 1 fond d’artichaut• 1 petite tomate• 1 bol de salade verte100 g de légumes crus en hors d’oeuvre= 250 à 300 mg de potassium

1 part de légumes et pommes

de terre cuits à l’eau =

• 150g soit : 1/4 d’assiette platede blettes, épinards, fenouil,3 pommes de terre de lataille d’un œuf

• 200g soit : 1/3 d’assietteplate d’haricots verts,carottes, choux verts,courgettes, brocolis,poireaux, choux-fleurs…

• 200ml potage soit 1/2 bol ou1/2 assiette creuse

100 g de légumes et 100g de pommesde terre cuites à l’eau = 100 mg depotassium

NE PAS BOIRE LE SIROP

Enfin il n'est pas nécessaire defaire tremper les pommes deterre avant de les cuire.

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Calcium“Compléter par un apport médicamenteux”L’insuffisance rénale entraîne une réduction de l’absorption digestive du calcium alimen-taire du fait d’un trouble de la synthèse de la vitamine D.De plus, la diminution de l’apportalimentaire en produits laitiers, consécutive à la restriction protidique, est responsabled’une ration quotidienne en calcium insuffisante.Un apport médicamenteux de calcium estdonc souvent nécessaire.

Vitamines“A, B, C, E ne les oubliez pas”Ce sont les vitamines A (choux, carottes), E (huile végétale),B1 (farine complète,pommesde terre),B2 (foie, lait),B6 (légumes verts),B12 (viande), PP (noix, abats),H (levures, jauned'oeuf), C (fruits frais). La restriction de certains de ces aliments peut conduire à unecarence vitaminée qui justifie alors une supplémentation médicamenteuse.

Fer“Compléter sous forme de comprimés ou d’injections”Le manque de fer, en rapport surtout avec les pertes sanguines, est très fréquent aucours de l’insuffisance rénale. Il n’y a pas d’aliment qui puisse compenser suffisammentce déficit et notamment pas les épinards. Un traitement apportant du fer sous forme decomprimés ou d'injections est souvent nécessaire.

Bicarbonates“Lutter contre l’acidose”L’acidose métabolique est une conséquence directe de l’insuffisance rénale, par réductionde l’élimination rénale des acides sanguins.L’acidose est un facteur de dénutrition,de fatiguemusculaire, de lésions osseuses. Elle provoque également une augmentation du potassiumdans le sang.La correction de l’acidose est indispensable.Elle se fera en apportant des bicar-bonates sous forme de sachets ou de comprimés ou bien en buvant de l’eau de Vichy parexemple,mais prudemment compte tenu de sa teneur en sel.

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➤ Votre vie au quotidien

ALIMENTS LES PLUS RICHES EN :

PHOSPHORE (mg/100 g)

Céréales au son 820Chèvre sec 796Beaufort 756Fromage fondu 754Comté 710Ris de veau 680Farine de soja 575Sardines à l’huile 480Raclette 450Pigeon 400Blé tendre entier 400Cervelle 350Crabe cuit 350Foie de veau 350Œufs de lompe 330Faisan 310Bigorneau cuit 240Moule cuite 235

POTASSIUM (mg/100 g)

Levure alimentaire 1770Boisson maltée 943Abricots secs 1740Chocolat instantané 860Farine de soja 1520Persil frais 800Haricots blancs 1450Raisin sec, figues 783Banane séchée 1150Cacahuètes, lentilles 700Céréales au son 1150Frites 700Gingembre 1126Crevettes 560Pruneaux secs 950Epinards crus 520Châtaignes 500Chocolat 500Bananes 400Saumon fumé 400

SODIUM (mg/100 g)

Sauce soja 5717Crevettes 1500Anchois 5500Féta 1490Olive noire 3280Saumon fumé 1200Ketchup 1120Jambon sec 2700Fromage fondu 1090Chorizo 2300Pétales de mais 1023Salami 1800Bigorneau cuit 1000Olives vertes 1600Camembert 890

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Phosphore :“Surveiller les apports”Au cours de l'évolution de l'insuffisance rénale mais aussi chezles patients dialysés on observe une hyperphosphorémie asso-ciée souvent à une hypocalcémie. L'apport alimentaire serarelativement libre en calcium mais appauvri en phosphore. Ce

dernier est lié notamment aux viandes, poissons, œufs et fro-mages. Il faudra donc que vous réduisiez un peu les quantités deces aliments pour ne pas dépasser 800 mg de phosphore parjour. Mais il est indispensable que vous ne les supprimiez pastotalement sous peine de dégrader votre état nutritionnel.

ALIMENTS À SUPPRIMER ALIMENTS À LIMITER ALIMENTS PERMIS TOUS LES JOURS

• Lait concentré, lait en poudre • Yahourts, crèmes dessert type entre-mets

• Lait demi écrémé,crème fraiche• Petit suisse à 20% (60g)• Fromage blanc 20% (100mg)• Dessert lacté (Dany,Yabon…)Par jour :100 ml de lait + 1 laitage ou 30g de fromage

• Bombel,Babybel,Cantal,Cheddar,Comté,Edam,Crème de gruyère,Emmental,Gouda,Gruyère,Roquefort,Parmesan,Pont l’Evêque,Saint-Paulin

• Bleu • Brie,Camenbert,Chèvre,Carré del’Est,Coulommiers,Munster,Rouy,Tar-tare

• Pigeon, abats (sauf langue)• Extraits de viande,produits de triperie• Viandes en conserve, fumées, salées• Charcuterie sauf jambon blanc

• Poule, lapin, gibier,dindonneau,escalo-pe de volaille, veau, filet, jarret, poitrine,bœuf, paleron, gigot de mouton

• Bœuf : entrecôte, culotte, épaule, poi-trine, filet, aloyau

• Porc : filet, côte, épaule• Mouton, agneau :épaule, côtelette• Cheval, poulet• Abats:langue de porc/veau,jambon blanc,boudin noir/blanc,cuisses de grenouilles

Par jour 150g de viande ou équivalent

CONSEILS POUR L’APPORT ALIMENTAIRE EN PHOSPHORE

• Poissons en conserve, fumés, séchés(haddock…)

• Fruits de mer• Saumon, sardine• Dorade,bar (loup)

• Anchois, anguille, carpe,hareng frais,truite, homard,huitres, coquilles stjacques

• Brochet,cabillaud(= morue),carrelet (=plie),colin (= merlu),eglefin(=lieu noir),flétan, lotte,sole,maquereau,raie,perche,merlan, thon,turbot,sandre,surimi

• Pain complet, seigle, pain d’épice• Farine de sarazin, seigle• Légumes secs, flocons d’avoine

• Frites• Chips

• Fruits sec (pruneaux etc…)• Fruits oléagineaux (noix etc…)

• Artichaux,champignons,cresson,petitspois• Légumes déshydratés

• 1 œuf par jour

LAIT

AG

ES

FROM

AGES

VIA

ND

ES

POIS

SON

SFÉ

CULE

NTS

AUTR

ES

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➤ Votre vie au quotidien

PETIT-DÉJEUNER DÉJEUNER DÎNER

Chicorée + SucrePain

BeurreConfiture

LUNDI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

SAMEDI

Poulet basquaiseRiz

Fromage blanc + sucreMelonPain

Carottes rappéesSteack haché

Pommes de terre vapeurPomme cuite à l’eau

Pain

Café + SucreBiscottesBeurre

Confiture

Concombres vinaigretteGigot

Haricots verts persillésAnanas au sirop

Pain

Lasagnes sauce maisonFromage blanc + sucre

Fraises au sucrePain

Fromage blanc + SucreCéréalesOrange

Tomates vinaigrettelapin rôti

Petits pois paysanneTarte aux poires

Pain

Salade verteCarrelet au four

Riz beurrePêche pochée

Pain

Thé + SucrePain

Beurre

PastèqueGrillade de porc

Carottes + beurreCompote de pommes

Pain + biscuits

TabouléRôti de bœuf froid

Fromage blanc + sucreCerisesPain

Café + SucrePain

BeurreConfiture

BetteravesColin poêlé

Poireaux à la crèmeSorbet mirabelle

Pain

Rôti de porc Coquillettes beurre

Fromage blanc + mielPomme

Pain

Chicorée + SucreBiscottesBeurre

Confiture

Chou rougeRôti de dinde

Pommes de terre sautéesCocktail de fruits au sirop

Pain

2 Œufs vinaigretteSalade de riz

Fromage blanc + sucreFraisesPain

DIMANCHE

1 Orange presséePain

BeurreConfiture

Escalope de veauSpaghetti beurre

Fromage blanc aux fruitsPrunes au sirop

Pain

Radis beurreTournedos

Tomates cuitesQuatre-quarts à l’ananas

Pain

EXEMPLES DE MENUS PAUVRES EN PHOSPHORE POUR HÉMODIALYSÉ

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Questions que vous vous posezTémoignages

Anne, 58 ans, Paris.

“Diabétique, j’ai supprimé les pâtisseries,la confiture.Mais, depuis la découverte demon insuffisance rénale,je dois réduire lesaliments salés en raison de mon hyperten-sion artérielle… J’ai dû arrêter de mangerdes coquillages. Nous avions l’habitudemon mari et moi de faire de temps à autreun repas avec deux douzaines d’huîtres,des bigorneaux,des praires… Moi qui suisgourmande, la table à la maison a perdu deson attrait. Heureusement, le restaurantest encore un moment de plaisir.On choi-sit son menu et le fait d’être malade passeinaperçu.”

Claude, 69 ans, Fleury-en-Bière.

“Je n’ai jamais mangé beaucoup de viande.La diététicienne que j’ai rencontrée justeaprès l’annonce du diagnostic d’insuffisan-ce rénale, m’a conseillé d’en manger. Maisje n’en ai pas envie. Je me contente dupoisson et des œufs de temps en temps. Jeme sens en forme. Je continue à faire destravaux de maçonnerie dans ma maisonou à couper des arbres. Comme j’ai de latension, je ne mange pas de sel.La quantitéde sel que contient la demi-baguette queje consomme par jour me suffit. Ces res-trictions ne me pèsent pas. On me diraitpour éviter la dialyse de manger unique-ment des pommes de terre que ça ne medérangerait pas.”

Est-il important que je consulte une diététicienne ?

Tout dépend du stade de l’insuffisance rénale. Maisil peut être intéressant pour vous d’avoir desconseils très précis et adaptés à vos goûts et àvotre mode de vie.

Vais-je accepter les restrictions ?Vous êtes angoissé à l’idée de savoir que vos reins bientôt ne fonc-tionneront plus.Vous n’êtes pas toujours disposé à accepter desrestrictions alimentaires qui ne sont que des contraintes supplémen-taires.Pour autant,en adhèrant aux restrictions diététiques conseilléespar votre médecin vous savez que cela contribue à retarder la dégra-dation de vos reins.

Quels conseils me donnez-vous ?Il est important que nous ayons un long entretien. En effet un mêmemessage peut être interprété différemment selon les individus. Il fautavant tout établir une relation de confiance car nous sommes là pouraider et non pour juger.Ces restrictions alimentaires bouleversent voshabitudes. Il faudra donc que vous soyez persuadés du bénéfice quevous pourrez tirer de ces conseils.

Trois questions à Florence Leclerc, diététicienne.

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➤ Votre vie au quotidien

60 g de protides équivalent à 60 g de viande.

C’EST FAUX :En effet, 100 g de viande correspondent à 20 g de protides.

Il faut boire beaucoup pour éliminer davantage.

C’EST FAUX : Le rein malade élimine en moyenne un litre et demi de liquide par

jour et tout apport excessif de liquide va s'accumuler dans l'organisme ce qui n’est pas

sans risque.

Il faut supprimer les œufs en cas de protéinurie.

C’EST FAUX :Le blanc d'oeuf n'est pas toxique pour le rein.Son apport peut en par-

tie compenser la perte de protéines dans les urines,ce qui est utile dans les protéinuries

importantes de plus de 3 g par 24 heures.

Le sel augmente la protéinurie.

C’EST FAUX :La consommation de sel n’est pas responsable de la présence de pro-

téines dans les urines.Mais, si la protéinurie s’accompagne d’oedèmes, la diminution de

l’apport en sel s’impose.

Supprimer le sel améliore l’insuffisance rénale.

C’EST FAUX :La fonction rénale n’est pas directement influencée par le sel mais en

cas d’hypertension artérielle sévère, la diminution du sel dans l’alimentation permettra

de mieux contrôler la tension artérielle et de freiner la destruction

du rein.

Manger des épinards apporte du fer.

C’EST FAUX : Seul Popeye semblait profiter de cet aliment qui hélas

n'est pas spécialement riche en fer.

Ne vous laissez pas influencerpar des contre-vérités

PEUT-ON CONTRÔLER

CE QUE JE MANGE ?

L’état nutritionnel peut être éva-lué à l’aide du dosage de l’albu-mine dans le sang. En dessousd’un taux de 35 g/l dans le sang,on peut estimer que l’apport ali-mentaire est insuffisant. Puisque l’urée est le produit dedégradation des protéines, votreconsommation de protéinespeut être évaluée par la mesurede l’urée urinaire éliminée en 24heures. De même votre consom-mation de sel de la veille peutêtre estimée à partir de la quan-tité de sodium retrouvée dansvos dernières urines recueilliespendant 24h.

ASTUCES POUR

PRÉSERVER L’APPÉTIT

L’aggravation de l’insuffisancerénale entraîne assez souventun dégoût pour la nourriture, enparticulier pour la viande. Onpeut améliorer cette situationen fractionnant les repas, enautorisant dans des quantitésraisonnables les aliments quel’on affectionne particulière-ment. Si la consommation de selest restreinte, trouver desastuces pour ne pas se désespé-rer devant des plats sans goûts :faire cuire certains aliments avecun bouquet garni, rajouter dupoivre ou des épices.

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Médicaments : leur utilitéIls agissent sur les

conséquences

de l’insuffisance rénale

et freinent la vitesse

de détérioration des reins.

Les antihypertenseurs Ils ont une place très importante. En agis-sant sur la pression artérielle ils diminuentles risques de complications cardiaques etaident à ralentir la progression de l'insuffi-sance rénale.Les indications de telle familleplutôt que telle autre d'antihypertenseursera fonction de votre état cardiovasculai-re,de la tolérance que vous en aurez tant auplan clinique que biologique. Cependant ilfaut bien savoir qu'avant d'être en dialyse ilest souvent nécessaire de prescrire deuxvoire trois médicaments contre l'hyperten-sion artérielle.

L'érythropoïétine Elle est nécessaire pour traiter votre ané-mie. Son mode d'action est de stimuler lamoelle osseuse qui fabrique les globulesrouges. Son administration se fait soit parvoie veineuse, une à trois injections parsemaine, soit par voie sous cutanée engénéral une injection par semaine.La prescription conjointe de fer par voieveineuse (plus active) ou par voie buccale(plus ou moins bien tolérée) est indispen-sable pour construire les globules rouges.

Le calcium Il doit être prescrit dés le stade 2 de l'in-suffisance rénale pour maintenir la calcé-mie (calcium dans le sang) à des valeursnormales ce qui permet, si on y arrive,d'éviter un fonctionnement excessif devos glandes parathyroïdes qui vont mobi-liser du calcium à partir des os qui devien-nent plus fragiles.

Les chélateurs duphosphore

Le phosphore dans le sang,du fait du mau-vais fonctionnement du rein, s'élève. Onpeut donc être amené à vous donner unealimentation restreinte en produits riches

en phosphore et si cela ne suffit pas vousdevrez prendre par voie buccale des médi-caments qui empêchent l'absorptiondigestive du phosphore contenu dans lesaliments.

Les calcimimétiques Nouvelle classe de médicament, les calci-mimétiques permettent de réduire leniveau de sécrétion de la parathormone etdonc sont indiqués, si malgré l'apport decalcium, vos glandes parathyroïdes fonc-tionnent de façon excessive ce que l'onvérifiera en faisant doser dans le sang laparathormone (PTH) qui sera élevée.

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➤ Votre vie au quotidien

Comment lutter contre l’aggravation de l’insuffisance rénale chronique ?Ce schéma représente l’évolution de la fonction rénale sans aucun régime ni traitement et puis celle lorsque l'hypertension est trai-tée et que les apports alimentaires ont été modifiés.

Les traitements sont essentiellement :• le contrôle de l’hypertension artérielle (HTA) : la pression artérielle doit être ramenée à moins de

130/85 mmHg chez tout malade en insuffisance rénale et à moins de 125/75 mmHg lorsque la protéinurie est supérieure à 1 g/24 heures. Il est recommandé d’utiliser dans le traitement des médicaments tels les inhibiteurs de l’enzymede conversion et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine2 qui ralentissent la destruction des reins.

• la diététique : une alimentation riche en protéines augmente le travail des reins et favorise l’aggravation de l’insuffisance rénale. Il est donc recommandé de diminuer l’apport en protéines en fonction du degré de l'insuffisance rénale,on réduira par la même,comme cela est nécessaire, l’apport en phosphore.

• l’arrêt du tabac : il est démontré que l’intoxication tabagique accélère la progression de l’insuffisance rénale.• Un bon équilibre glycémique (hémoglobine glyquée < 6,5%) lorsque l’insuffisance rénale est secondaire à un diabète, ralentit

l’évolution de l’insuffisance rénale et prévient l’apparition des complications.

Et quand l’insuffisance rénale est au stade sévère ?Dès que l’insuffisance rénale devient sévère, c’est à dire pour une clairance de la créatinine entre 15 et 29 ml/mn, il est importantde programmer le traitement pour suppléer votre fonction rénale.La prise en charge conjointe par votre néphrologue,votre médecin traitant et une infirmière entrainée à la dialyse est indispensablepour envisager avec vous la méthode de suppléance préférable :hémodialyse,dialyse péritonéale ou greffe. Ainsi le choix du traite-ment ultérieur sera facilité. En fonction de votre choix, on programmera la mise en place d’une fistule à l'avant-bras pour l’hémo-dialyse, d’un cathéter dans l'abdomen pour la dialyse péritonéale et on pourra pratiquer un bilan approprié pour vous inscrire surla liste d’attente de transplantation.

Ainsi une tension artérielle bien contrôlée par le traitement associée à des modifications appropriées deshabitudes alimentaires et une bonne hygiène de vie (arrêt du tabac, pratique de la marche à pied) per-mettent de repousser de plusieurs années et même quelquefois d'éviter la prise en charge en dialyse.

Questions&Réponses

Fonction rénale

DIALYSE NÉCESSAIRE

100%Évolution sans traitement

Vie sans dialyse

Diététique

Stabilisation50%

10%0%

5 ans 10 ans 15 ans Temps

HTA traitée

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Le rein est l’organe principal d’élimination de

beaucoup de médicaments. En conséquence, lorsque

le rein est lésé certains médicaments peuvent

devenir toxiques pour l’organisme surtout en cas

d’insuffisance rénale sévère ou chez les malades dits

à risques : personnes âgées, diabétiques,

déshydratées. Différents mécanismes expliquent ces

risques médicamenteux.

Allergie

De façon imprévisible, un médicament,peut entraîner des phénomènes aller-giques,que vous soyez atteint ou non d’in-suffisance rénale.

Toxicité directe sur lerein

En raison de leur toxicité certains médica-ments sont à éviter ou à prescrire à doseréduite.• Certains antibiotiques (les amino-

sides, certaines céphalosporines etautres).

• Chimiothérapie pour cancer• Traitements immunosuppresseurs•Antalgiques contenant de la phéna-

cétine (interdits maintenant). Utilisés àdoses excessives et longtemps pour trai-ter des maux de tête, ils ont été à l’origi-ne d’une insuffisance rénale.

Diminution du fluxsanguin rénal

• Les anti-inflammatoires non sté-roïdiens prescrits pour traiter les affec-tions rhumatismales et les douleurs chro-niques sont dangereux chez les malades àrisques. Il vaut mieux les éviter, ou lesprescrire pour seulement quelques jours.

• Les inhibiteurs de l’enzyme deconversion et probablement les anta-gonistes des récepteurs de l’angio-tensine 2 utilisés pour traiter unehypertension artérielle ou une insuffi-sance cardiaque majorent l’insuffisancerénale s’ils sont prescrits alors que vousêtes porteur de lésions qui rétrécissentvos deux artères rénales et qu’en plusvous êtes déshydraté du fait de la priseassociée de diurétiques.

Risques médicamenteux

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CERTAINS

MÉDICAMENTS

PEUVENT ÊTRE

PRESCRITS

SANS DANGER

Si l’insuffisance rénale entraînedes risques médicamenteux, ilest important de rappeler quela plupart des médicamentsusuels peuvent être prescritsnormalement. C’est le cas ducalcium, de la majorité desantihypertenseurs, du fer, desantiulcéreux, de certains anti-biotiques et de la plupart desvaccins en particulier celui

contre l’hépatite B dont l’em-

ploi doit être aussi précoce que

possible pour obtenir une vac-

cination efficace.

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➤ Votre vie au quotidien

• Médicaments agissant sur le cœur(digitaliques, amiodarone )

Sans restriction des doses habituelles, ilspeuvent provoquer des troubles du ryth-me cardiaque.

• Médicaments utilisés dans le diabè-te non insulino-nécessitant.Il s’agit essentiellement des sulfamideshypoglycémiants et des biguanides dontla prescription est contre-indiquéelorsque l’insuffisance rénale est sévère.

LES PRODUITS RADIOLOGIQUES IODÉS SONT-ILS DANGEREUX

CHEZ L’INSUFFISANT RÉNAL CHRONIQUE ?

Les produits de contraste iodés entraînent simultanément des modifications du débit sanguin rénal et deseffets toxiques sur le rein. La toxicité rénale est favorisée par un état de déshydratation, une insuffisancerénale chronique pré-existante et/ou un diabète. Lorsqu’existent ces facteurs de risque et que l’examenradiologique est obligatoire la prévention des complications rénales repose sur une large hydratation :

• soit en augmentant la ration hydrique quotidienne d’au moins 1,5 litre d’eau salée (eau de Vichy parexemple) en plus de l'apport habituel la veille de l’examen,

• soit en hydratant par perfusion de 0,5 à 1 litre de sérum physiologique avant et au décours de l'examen.

La fonction rénale doit être surveillée pendant les 48 heures suivant l'examen.

NON

À L’AUTOMÉDICATION Tout malade insuffisant rénal,doit prendre conscience que laprise d’un médicament repré-sente un risque. Si vous aviezjusque-là une armoire à phar-macie bien fournie et si vousn’hésitiez pas à prendre uncomprimé pour calmer les dou-leurs, un sirop pour la toux, desgouttes nasales, la prudencevous oblige désormais àdemander l’avis de votremédecin.

Défaut d’élimination

La prescription de certains de ces médica-ments nécessite une diminution de la dosehabituelle et souvent un espacement desprises à une fois par jour ou un jour surdeux.C’est le cas des :

• Médicaments du système nerveuxcentral (somnifères, tranquillisants,antidépresseurs). Prescrits à des dosesnormales, ils peuvent entraîner du fait del’insuffisance rénale chronique une som-nolence excessive voire un coma.

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PsychologieL’annonce du diagnosticd’insuffisance rénalechronique peut-elle vousbouleverser ?

Tout dépend des circonstances de décou-verte.• S’il s’agit d’une découverte fortuite à

l’occasion d’un examen de routine, vouspouvez ressentir un choc en passant bru-talement du statut de sujet sain à celui demalade.

• S’il s’agit de l’évolution d’une maladie réna-le ou d’une maladie héréditaire connue, lanouvelle sera moins traumatisante carvous vous y étiez plus ou moins préparé.

En quoi être atteint decette maladie est-ilangoissant ?

L’insuffisance rénale s’aggrave presquetoujours de manière inéluctable même siles traitements et le régime alimentairepeuvent en retarder l’évolution. Lorsquevous en êtes atteint,vous savez qu’à termevous devrez être traité par la dialyse ou lagreffe. La dialyse, même si elle pemet devivre de très nombreuses années est àpriori inquiétante. De plus, la techniqueimpressionne : circulation du sang hors du

Comme l’insuffisance rénale chro-nique évolue lentement et tant queles symptômes restent discrets,vouspourrez longtemps vous persuaderque vous échapperez à la dialyse.Aussi l’arrivée au stade terminal peutalors être ressentie par vous commeun échec et constituer une véritableépreuve morale.

corps dans le cas de l’hémodialyse ouintroduction de liquide dans le ventre dansle cas de la dialyse péritonéale. D’autrepart la dialyse engendre, il est vrai, descontraintes qui vont perturber votre viequotidienne.

Comment surmonter lestroubles psychologiquesainsi créés ?

La maladie va devenir préoccupantelorsque le médecin commence à vous par-ler de dialyse. Il existe des mécanismespsychologiques de défense qui permet-tent de mieux supporter l’angoisse. Onpeut nier la gravité de sa maladie ou aucontraire en parler avec détachement.Dans d’autres circonstances, on peut êtretenté de la maîtriser en surveillant sessymptômes, et l’évolution des résultatsd’examens. Enfin, le repli sur soi-mêmen'est pas rare avec report parfois agressifsur vos proches de vos angoisses.

Ces mécanismes de défense peuvent sur-venir successivement et de façon imprévi-sible.

Y a t-il des moyens pourcontrôler ces réactions ?

Les mécanismes psychologiques de défen-se sont inconscients… et utiles pour lut-ter contre l’angoisse.C’est en parlant avecvotre famille, vos amis et l’équipe médica-le et paramédicale qui veillent sur vous,que vous pourrez trouver des ressourcespour intégrer l’idée d’être malade et entraitement.

Peut-on espérer une vienormale en dialyse ?

Une fois passé de l’état de révolte à l’étatd’acceptation de la maladie, vous pourrezréaménager votre existence et connaîtreune vie qui “vaut le coup d’êtrevécue”, avec des échanges affectifs, desplaisirs, des loisirs, des projets…

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➤ Votre vie au quotidien

Les difficultés de la vie de famillePlus la maladie s’installe, entraînant fatigue, manque d’appétit, somnolence,

angoisse, plus elle va affecter votre vie au sein de votre famille. Entretien avec Josiane Patin, psychologue.

En quoi la maladie peut-elle modifier vos comportements ?

La maladie vous fait perdre généralement vos repères. En effet, assez souvent, vous ne pouvez plus assurer votre rôle habituel,

par exemple effectuer des tâches domestiques. Fatigué, vous n’êtes plus à même d’exercer votre autorité notamment auprès de vos

enfants et éventuellement dans le cadre de votre activité professionnelle.Vous en êtes profondément affecté et pouvez devenir impa-

tient, irritable, parfois agressif.

Comment réagissent vos proches ?

Ils se sentent parfois incompris.En dépit de leur présence et de leur affection,vous pouvez devenir désagréable à leur encontre. Ils doi-

vent prendre conscience que votre irritabilité n’est pas dirigée contre eux.Elle est l’expression d’un mal-être.

En quoi vos proches sont-il affectés par l’insuffisance rénale ?

Ils subissent les effets néfastes de votre maladie qui bouleverse aussi leur vie. Elle peut avoir, si vous arrêtez le travail, des retentisse-

ments économiques auxquels il faut faire face.Elle entraîne des changements de l’organisation quotidienne en raison de déplacements

plus ou moins fréquents en consultations et surtout des modifications des habitudes alimentaires. Lorsque votre maladie mobilise

ainsi votre famille, cela peut entraîner des frustrations… mêlées d’un sentiment de culpabilité.

Par ailleurs, vos proches sont victimes de leurs propres angoisses : peur de l’avenir, sentiment d’impuissance, malaise.

Pour réduire leurs tensions émotionnelles ils sont tentés d’avoir recours au non-dit, à la fuite, à la banalisation, à la dérision…

La maladie est-elle abordée en famille ?

Il est fréquent qu’elle ne soit jamais abordée franchement en famille, chacun voulant se protéger d’émotions trop fortes.

Cela peut engendrer une véritable souffrance de part et d’autre.

Comment rétablir une vie de famille agréable ?

Pour permettre une relation authentique, sans doute faut-il être indulgent pour l’autre, tolérer ses réactions.

La parole et l’écoute permettront à la famille de restaurer ses liens affectifs et sa complicité.

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SexualitéL’activité sexuelle diffère

d’une personne à l’autre,

qu’elle soit atteinte

d’insuffisance rénale

chronique ou pas. Un même

sujet n’aura pas les mêmes

performances à 20 ans, 40 ans

ou 70 ans. Pour autant,

les modifications de la

sexualité n’entraînent

pas forcément de frustration.

C’est que, face aux baisses

des pulsions et grâce

à l’expérience accumulée,

des réaménagements

s’opèrent entre désirs sexuels,

plaisirs sexuels et bonheur

de la relation amoureuse.

Les causes organiques desdifficultés sexuelles

L’insuffisance rénale peut entraîner desdifficultés sexuelles mais pas de façon sys-tématique. Il existe bien d’autres causes :maladies vasculaires, hypertension arté-rielle, diabète, dépression, mais aussialcoolisme, tabagisme ou la prise de médi-caments tels que certains antihyperten-seurs, des anxiolytiques ou des neurolep-tiques.

Les sources de difficultéspsychologiques

• Une relation conjugale endifficulté.

Une relation amoureuse se conduit à deuxet beaucoup d’éléments sont de nature àen altérer la solidité.Le temps use les liensamoureux, des événements de vie créent

des fractures. Ces facteurs distendent lesliens unissant les partenaires et agissentsur l’affaiblissement du désir sexuel.

• L’inquiétude face à l’évolution dela maladie.

La découverte de la maladie, l’interroga-tion sur les traitements à venir, l’anticipa-tion des difficultés possibles sont autantd’éléments qui ont un retentissement survotre sphère affective.

• Une altération de l’estime de soi.

De façon tout-à-fait subjective,parce qu’onse sent malade, fragile ou vulnérable, onpense qu’on ne pourra plus être désirésexuellement,et qu’on ne pourra plus satis-faire l’autre. Cette vue pessimiste deschoses peut se modifier spontanément, laréalité apportant souvent la preuve ducontraire.

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➤ Votre vie au quotidien

PROCRÉATION ET MALADIE RÉNALE

Puis-je concevoir un enfant ?

L’insuffisance rénale n’est pas apriori une contre-indication à pro-créer sauf pour la femme dont l’in-suffisance rénale est déjà très évo-luée et/ou l’hypertension artériellemal contrôlée par le traitement anti-hypertenseur.

Vais-je lui transmettre ma maladie ?

C’est une question à se poser seule-ment si la maladie est héréditaire cequi est peu fréquent.L’existence d’une maladie hérédi-taire ne signifie pas forcément saprésence chez les descendants. Ilest nécessaire de s’entourer selon letype de la néphropathie de l’avisd’un généticien et du néphrologue.Au cas où le risque est maximum(cas des maladies dites à transmis-sion autosomique dominantecomme la polykystose) le risque de

transmission sera de 50%; il seramoindre si la maladie est liée ausexe et encore plus faible s’il s’agitd’une maladie à faible pouvoir detransmission (forme hétérozygote). En toute connaissance de cause,après avoir recueilli toutes les infor-mations souhaitables, en couplevous pourrez réfléchir puis déciderde concevoir ou non un enfant.

Quelles sont les maladies hérédi-taires ?

La polykystose rénale, le syndromed’Alport et les maladies métabo-liques rares comme la maladie deFabry. On peut déterminer le carac-tère héréditaire de la maladie seu-lement si on connaît l’histoire fami-liale ou si on peut l’explorer. Ce n’estpas toujours facile car ces maladiesn’ont pas toutes le même mode detransmission.

• Chez l’homme, les difficultés érectiles pourront être traitées :- par un traitement médicamenteux (Viagra, Uprima ou Ixense) une heure avant le rapport amou-reux s’il n’y a pas de contre-indications médicales,

- par une injection dans le pénis (Papavérine ou prostaglandine) avant le rapport amoureux.

• Chez la femme,les troubles trophiques qui altèrent les sécrétions de la muqueuse vagi-nale et rendent la pénétration douloureuse peuvent être traités par un apport hormonal médica-menteux et des crèmes lubrifiantes locales.

• La psychothérapie ou la consultation de sexologieUne écoute et des conseils de spécialistes pourront être utiles pour retrouver une activité sexuelle normale.

Troubles sexuels : les solutions

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Préserver une vie la plus normale possible

L’insuffisance rénale chronique n’est pas une contre-indication à exercer un métier, pratiquer un sport etavoir des occupations de loisir.Pour garder un bon moral, il est souhaitable que vous conserviez vos activités.

Réduire le temps de travail si nécessaire

Une réduction du travail ou l’abandon de certaines activités phy-siquement éprouvantes seront envisagés lorsque les symptômesde votre maladie deviendront prédominants.La réglementation française prévoit pour le salarié en entrepriseplusieurs possibilités pour faciliter la réduction ou l’arrêt de tra-vail tout en prévoyant des indemnités financières et en lui laissantla possibilité de reprendre le travail.

L’assurance maladie

Un arrêt de travail pour maladie donne lieu à des indemnitésjournalières pendant trois ans dans les conditions suivantes.• Lorsque l’assuré est atteint d’une maladie de longue

durée nécessitant un traitement régulier et reconnu commetel par le contrôle médical, l’indemnité journalière peut êtreservie pendant une période de trois ans.

• Dans le cas d’interruption suivie d’une reprise de tra-vail, un nouveau délai de trois ans est ouvert lorsque la duréede reprise du travail a été d’au moins un an.

L’état d’invalidité

Vous devez vous adresser à votre caisse primaire d’assurancemaladie, notamment lorsque vous serez à expiration de vosindemnités maladie. L’état d’invalidité est constaté lorsqu’ilréduit au moins des deux tiers la capacité de travail de l’assuré. Ildonne droit à une pension d’invalidité variable selon le seuil d’in-validité :1ére catégorie : 30% de l’ancien salaire,2éme catégorie : 50% de l’ancien salaire,3éme catégorie : 50% de l’ancien salaire + majoration de916,31 euros pour l’assistance d’une tierce personne.En théorie, l’état d’invalidité n’interdit pas la poursuited’une activité professionnelle pour la première catégo-rie. Par contre pour la deuxième catégorie ainsi que la troisièmecatégorie, l’invalide est déclaré a priori incapable d’exercer uneactivité quelconque.Pourtant,en deuxième catégorie,une activitéréduite peut être autorisée si elle s’avère bénéfique pour l’invalide.En cas d’activité, la pension sera supprimée dans le cas où les reve-nus totaux de l’invalide (salaire + pension) dépassent le salaire deson dernier emploi.

La qualité de travailleur handicapé

Des aménagements du temps ou des postes de travail sont pos-sibles si vous êtes reconnu travailleur handicapé. Pour cela, vousdevez retirer auprès du service social ou de la mairie un dossierde demande de reconnaissance de travailleur handicapé etl’adresser à la COTOREP (Commission technique d’orienta-tion et de reclassement professionnel) de son département.Cetorganisme reconnaît ou non la qualité de travailleur handicapé

Activités et droits

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➤ Votre vie au quotidien

(trois catégorie A,B ou C selon le handicap).Ce statut peut inté-resser l’employeur qui peut bénéficier d’aides de l’état ou del’AGEFIPH (fonds d’insertion professionnelle des personneshandicapées) :primes,aides à la création d’activité,à la formationen alternance…

Le mi-temps thérapeutique

Une activité partielle peut être autorisée dans un but thérapeutique,en vue de préparer généralement une reprise à temps plein.Le salarié doit d’abord solliciter l’accord de son employeur puisadresser au médecin conseil de sa caisse primaire d’assurance mala-die une prescription de son médecin avec l’indication “reprise de tra-vail à temps partiel thérapeutique”.Ce temps partiel est accordé pour six mois, renouvelableune fois.Vous percevrez alors un salaire de votre employeur corres-pondant au temps travaillé et des indemnités journalières complémen-taires de votre caisse d’assurance maladie.

Demander une carte d’invalidité

Pour bénéficier d’une carte d’invalidité, il faut instruire undossier auprès de la COTOREP accompagné d’uncertificat médical confidentiel motivé de quatre pages quimentionne toutes vos difficultés dans votre vie quotidienne.La carte d’invalidité donne droit à :

Pouvoir contracter un crédit

Les compagnies d’assurance refusent souvent aux personnesatteintes d’une maladie grave une couverture de risques invali-dité et décès.Or, sans cette assurance, a priori, aucun prêt ban-caire n’est possible.Ne rien dire c’est prendre,en cas de décès,le risque de voir la banque refuser de rembourser les empruntssouscrits et laisser ses descendants en grandes difficultés. Lasolution proposée par les assurances est la surprime… extrê-mement coûteuse et donc dissuasive pour les revenusmodestes. Les autres moyens ne sont pas non plus à la portéede tous :hypothèques sur patrimoine personnel,obtention d’unemprunt grâce à l’assurance vie d’un tiers (conjoint,membre dela famille).Récemment a été signée une convention entre l’État et un cer-tain nombre d’associations de patients présentant un risque desanté aggravé et des représentants du secteur des assurances.Cette convention a pour objet principal d’organiser la couver-ture du risque décès liée à des emprunts à caractère profes-sionnel ou personnel (prêts immobiliers et crédits à la consom-mation) contractés par toute personne présentant un risqueaggravé.

Avoir accès à l’information sur sa maladie

Aujourd’hui plus qu’hier les droits du malade sont reconnus.• Le malade doit pouvoir choisir son médecin• Sa volonté doit être respectée• L’établissement public de soins, public ou privé, a mis en œuvre

une série de mesures à son attention :remise à son arrivée d’unlivret d’accueil et de la charte du malade hospitalisé, constitu-tion d’une commission de conciliation chargée de recueillir lesplaintes des hospitalisés

• Le malade peut avoir accès à son dossier médical.

• une réduction de 50% sur tous les billets SNCF pourla personne accompagnant la personne handicapée,

• l’attribution d’une demi-part supplémentaire pour le cal-cul de l’impôt sur le revenu,

• l’exonération de la taxe télévision et de la taxe habitationsous certaines conditions pour les personnes non impo-sables.

NE PAS CONFONDRE CARTE D’INVALIDITÉ ET ÉTAT D’INVALIDITÉ

L’état d’invalidité est décrété par la sécurité sociale et donne lieu à une pension. La carte d’invalidité est attribuée par la COTOREP et donne droit à des avantages en termed’imposition, de transport.

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Activités physiques et sportives chez l’insuffisant rénal chroniqueQuelque soit le degré de l’insuffisance rénale et son traitement, la pratique d’une activité

physique voire sportive non seulement n’est pas interdite mais elle est souhaitable

Précautions à prendreLa pratique d’une activité physique vousest vivement conseillée, mais cela ne veutpas dire que vous puissiez pratiquer n’im-porte quel sport. Il est indispensable quevous en discutiez préalablement avecvotre médecin.Un bilan de votre état car-diaque, vasculaire, musculaire et respira-toire vous sera prescrit. Selon le retentis-sement sur votre organisme de l’anémie,d’une possible hypertension artérielle, del’état de vos os mais aussi selon votre âgeon vous conseillera pour une activité phy-sique adaptée à vos possibilités.Cependant si, en première intention, c’estvers la marche, la gymnastique le golf ou lanatation que va votre choix, il y aura sûre-ment peu ou pas de réserves qui vousseront opposées.

Avantages d’une pratiquesportive

Pratiquer un sport,même à petites doses,permet d’améliorer votre état physique etde plus agit favorablement sur votre méta-bolisme des graisses et des sucres.• La marche, en particulier si vous êtesdiabétique et que vous présentiez deslésions d’artérite aux membres inférieurs,va avoir un effet bénéfique. Elle va per-mettre la constitution progressive d’un

réseau artériel de secours qui va se substi-tuer aux artères lésées et permettre unemeilleur irrigation des muscles de vosjambes et par là même une facilitation à lamarche.• Retentissement psychologique : Lapratique d’une activité physique vous per-mettra une meilleure acceptation de votremaladie et de ses conséquences.Vous per-cevrez à la longue une amélioration devotre qualité de vie et pourrez éprouver lesentiment devant l’effort d’être tout à faitcapable de vous surpasser.

Vous êtes dialysé

La prudence dans votre situation est de nevous lancer dans une pratique sportivequ’après un bilan très soigneux qui tiendracompte à la fois de votre état clinique(cœur, poumons, etc.) de certaines ano-malies biologiques (anémie notamment)et de votre souhait pour la pratique detelle ou telle activité.Là encore la marche comme la natationreprésentent à priori le meilleur choixmais elles ne sont pas exclusives.

Vous êtes greffé

Dans cette situation, sauf problème parti-culier qui devra être évalué, vous pouvez

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➤ Votre vie au quotidien

pratiquer la presque totalité des activitéssportives individuelles ou en équipes.Cependant, compte tenu de la positionsuperficielle du rein greffé il vaudra mieuxque vous évitiez les sports violents tels lessports de combat (judo et autres) maisaussi le rugby,par exemple, pour éviter de

recevoir sur votre greffon un coup violentqui pourrait avoir des conséquencesgraves sur son fonctionnement.

Ainsi, revenu à une vie moins contraignan-te qu’en dialyse vous trouverez dans lapratique du sport une raison supplémen-

taire pour poursuivre en vainqueur lecombat que vous menez souvent depuisde très nombreuses années.Si vous souhaitez des informations complé-mentaires sur « Sport et maladies rénales »vous pouvez consulter le site Trans-forme :http://www.trans-forme.org

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Les traitements de suppléance Parmi les fonctions du rein, certaines sont vitales :

l’élimination des déchets toxiques et le maintien de l’équilibre

hydro-électrolytique. Lorsqu’une insuffisance rénale chronique

arrive au stade terminal, il est indispensable de suppléer les

fonctions rénales défaillantes par la dialyse ou la greffe rénale.

La dialyse

La dialyse épure le sang au travers d’unemembrane semi-perméable grâce à deséchanges entre le sang et un liquide de dia-lyse contenant des électrolytes à uneconcentration voisine de celle du plasma(dialysat).

• Dans le cas de l’hémodialyse, on pré-lève le sang par ponction d’une veine dubras.Ce sang est conduit dans un tuyau jus-qu’à une cartouche ou dialyseur. Celui-cicontient de très nombreuses fibres quifont office de membrane semi-perméableau travers desquelles se font les échangesentre le sang et le dialysat.A la sortie dufiltre, le sang épuré vous est restitué parl’intermédiaire d’une deuxième ponctionveineuse.

• Dans le cas de la dialyse péritonéa-le, on introduit deux litres de dialysatdans l’abdomen par l’intermédiaire d’unpetit tuyau (cathéter). Le péritoine faitoffice de membrane semi-perméable natu-relle.Là les échanges ont lieu entre le sangdes vaisseaux du péritoine et le dialysat.Après quelques heures,on vide l’abdomenpuis on l’emplit à nouveau.

La greffe d’organe

La greffe consiste à transplanter chez lereceveur un rein prélevé sur un donneuren état de mort cérébrale ou sur un don-neur vivant (jumeau, parent ou, dans cer-taines circonstances, une personne ayantun “lien affectif étroit et stable” avec lereceveur).La greffe permet de vous libérer de la dia-lyse et de retrouver les hormones défici-taires : érythropoïétine, calcitriol corri-geant ainsi l’anémie et les troublesphosphocalciques.Néanmoins elle impose de prendre sansinterruption des médicaments permet-tant d’éviter le rejet du rein transplanté.

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➤ Que faire si vos reins sont détruits

A partir de quel moment, un traitement de suppléance devient-il incontournable ?

Lorsque les complications,notamment fatigue,troubles digestifs,hypertension artérielle,deviennent majeures

et interdisent une vie socio-professionnelle correcte.Ceci peut s’observer lorsque la clairance de la créatini-

ne est égale ou inférieure à 15 ml/mn.Cependant,la valeur de la clairance de la créatinine n’est qu’un paramètre

parmi d’autres dans la décision de démarrer la dialyse.

Une greffe est-elle possible d’emblée ?

En théorie oui, mais il n’est pas toujours facile de trouver rapidement un donneur, de ce fait vous serez géné-

ralement d’abord dialysé avant qu’une greffe puisse vous être proposée.

Quelle est la meilleure méthode de dialyse ?

Il n’y a pas de règle,chaque technique présentant ses avantages,ses inconvénients et ses contre-indications.Ce

sera vous qui prendrez la décision,après en avoir discuté dès le stade de l’insuffisance rénale sévère avec votre

médecin généraliste, votre néphrologue et votre famille. Ce choix ne doit donc pas être trop tardif pour que

la méthode décidée puisse être appliquée dans de bonnes conditions.

Comment vous préparer à la dialyse ?

Il est préférable d’installer une fistule artério-veineuse plusieurs mois avant le démarrage de l’hémodialyse afin

de permettre un bon développement du réseau veineux qui facilitera les ponctions lors des séances de dialy-

se. Quant au cathéter de dialyse péritonéale sa mise en place dans l’abdomen devra précéder de quelques

semaines le début des dialyses.

Peut-on passer d’une méthode de suppléance à une autre ?

Oui, vous pouvez passer de la dialyse péritonéale à l’hémodialyse, l’inverse est plus rare mais pas impossible.

Tout patient dialysé peut être greffé sauf contre-indication individuelle.

En cas d’échec de la greffe, vous devrez être repris en dialyse.

Questions&Réponses

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Les critères du patient :

La notion d’autonomieLe concept de liberté est propre à chaqueindividu.Vous pouvez souhaiter avoir lamaîtrise de votre traitement,moduler voshoraires de dialyse,pouvoir vous déplacerpour des motifs professionnels ou per-sonnels et ne pas dépendre d'un centre dedialyse, voire d'une infirmière.Dans ce casla dialyse péritonéale peut correspondre àvos aspirations. Mais si vous choisissezl'hémodialyse vous pourrez aussi voussentir plus « libres » entre les séances etmieux ainsi « oublier » votre maladie.

L’image corporelleCertaines personnes peuvent ne pas sup-porter l'idée d'un tuyau qui sort du ventremais qui est nécessaire pour la pratique dela dialyse péritonéale.D'autres n'acceptentpas d'avoir l'avant bras déformé par une fis-

tule (veine branchée sur une artère) car aufil du temps le vaisseau se dilate et n'est pasalors très discret au regard des autres.

L’environnementLa dialyse péritonéale requiert chez vousun emplacement suffisant pour stocker lematériel et les solutés nécessaires à cetype de traitement.Votre entourage doitdonc accepter ces petites contraintesgrâce auxquelles vous pourrez, le plussouvent,assurer seul chez vous votre trai-tement.

Les critères médicaux :

Il n'y a que dans de rares cas des argu-ments médicaux pour s'orienter plusvolontiers vers l'une ou l'autre des deuxtechniques de dialyse et ce pour deux rai-sons :

les résultats,pendant les premières annéessont identiques,et d'autre part les contre-indications médicales à l'une ou l'autreméthode sont peu nombreuses.Une tech-nique peut être privilégiée plutôt pour desdifficultés de réalisation que pour deréelles contre-indications.

Contre l’hémodialyseLes difficultés pour la pratiquer existent sivous présentez un mauvais état vasculairece que l'on observe surtout chez le diabé-tique, les patients obèses ou si votre pres-sion artérielle est très basse du fait d'unétat cardiaque très perturbé.

Contre la dialyse péritonéaleLes contre-indications « relatives » sont laconséquence d'une obésité majeure,d'an-técédents d'interventions chirurgicalesabdominales importantes, de herniesabdominales récidivantes,d'une insuffisan-

Critères de choix : comment choisirentre hémodialyse et dialyse péritonéale ?Le choix entre hémodialyse et dialyse

péritonéale est en grande partie une question

personnelle. Le traitement doit s'intégrer à

vos activités quotidiennes et vous devrez

prendre en compte tous les éléments qui,

une fois que vous serez dialysé, vous

assureront la meilleure qualité de vie.

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➤ Que faire si vos reins sont détruits

Daniel : 54 ans, Saint-Louis“Ma maladie a été découverte en raison d’une tension artérielle élevée dont monmédecin généraliste ne connaissait pas la raison. Le néphrologue a abordé laquestion de la dialyse seulement lorsque la maladie avait évolué. J’ai préféré ladialyse péritonéale qui élimine quotidiennement les déchets de l’organisme. C’estune méthode qui me semble plus douce que l’hémodialyse. Ma dialyse se déroule lanuit grâce à un appareil automatisé. J’ai besoin de vingt minutes pour préparer lespoches et les lignes. De nature, j’ai le sommeil léger mais je me suis habitué aubruit de la machine. Et surtout mes journées sont libres. Ma femme, elle, dort lespoings fermés à côté de moi. Pour la vie amoureuse, il faut vraiment rassurer lescandidats à la dialyse péritonéale, il est possible de retrouver une intimité et lecathéter n’est pas un obstacle.”

Martial : 59 ans, Marseille“Au début de ma dialyse en 1998,on m'a informé de la possibilité de choisir une autreméthode dite "péritonéale".Après les explications de l'équipe médicale, j'ai refusé carcela me semblait d'abord être un obstacle à la pratique du sport, je fais des compéti-tions de "boule lyonnaise". Je préférais consacrer trois demi-journées par semaine àmon traitement plutôt que d'avoir l'obligation de prendre en charge plusieurs mani-pulations par jour ce qui m'aurait rendu peu autonome.Par ailleurs je n'aurais pas sup-porté d'avoir en permanence un tuyau dans l'abdomen qui aurait gêné ma vie intimeet mon image.Depuis, je suis en traitement par hémodialyse et je ne regrette pas monchoix.”

Témoignages de patients

ce respiratoire sévère ou au cours despremières semaines qui suivent un échecde transplantation.

L'approche médicale souhaitableest d'offrir aux patients une straté-gie personnalisée et globale du trai-tement qui pourra proposer succes-sivement plusieurs modalités desuppléance de la fonction rénale.Cette stratégie doit tenir compte del'âge, des maladies associées, despossibilités de transplantation et del'environnement socio familial etprofessionnel.

Ainsi, pour un patient en attente de trans-plantation, la dialyse péritonéale peut êtrechoisie en première intention s'il le souhaiteet si elle est possible.Cette technique offrel'avantage de préserver la diurèse et de lais-ser intact le « patrimoine vasculaire ».

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Centre d’hémodialyse :Il est situé dans un Etablissement de SoinsPublic ou Privé. Ce centre accueille desmalades hémodialysés dont l'état de santénécessite la présence permanente d'unmédecin néphrologue en cours de séance.Une équipe médicale soignante prend encharge la séance de dialyse.

Unité de dialyse médicalisée :Elle accueille des malades qui ne peuventpas être pris en charge à domicile ou enunité d'autodialyse et qui nécessitent uneprise en charge médicale intermittente.

Unité d’autodialyse :L'autodialyse est réservée à des maladesformés à l'hémodialyse et autonomes,capables d'assurer eux-mêmes leur traite-ment en présence d'une infirmière formée

à la technique de l'hémodialyse. Cetteunité fonctionne sous la responsabilité del'équipe médicale néphrologique, lenephrologue étant présent une fois parmois.

Unité d’autodialyse assistée :Le malade est formé à l'hémodialyse. Il estpartiellement autonome et peut solliciterl'aide d'une infirmière. L'unité est sous laresponsabilité d'un médecin néphrologueprésent une fois par mois au moins.

Hémodialyse à domicile :L'habitat ou son substitut doit permettrele traitement du malade dans des condi-tions suffisantes de sécurité et de confort.L'hémodialyse à domicile est réalisée enprésence d'une tierce personne (membrede la famille, infirmière). Le traitement sefait sous la responsabilité de l'équipe médi-cale néphrologique.

Mise en place de la fistuleartérioveineuse

Les veines superficielles n'ont pas un débitsuffisant pour permettre la dialyse. Pourcette raison, on réalise chirurgicalementet sous anesthésie locale une fistule arté-rio-veineuse. Elle consiste à relier uneveine située à proximité d’une artère. Dela sorte une partie du sang artériel estdétournée dans la veine qui va sous l'effetde la pression se dilater sur une certainelongueur et assurer un débit sanguin suffi-sant pour réaliser la dialyse. La fistule estpratiquée le plus souvent à l'avant-bras.

L'hémodialyse nécessite

généralement trois séances

par semaine, durant

chacune de 4 à 5 heures.

En fonction du choix et de

l'état du malade,

l'hémodialyse sera proposée

selon l'une des cinq

modalités suivantes :

L’hémodialysegénérateur

Circuit

extracorporelfistule

artérioveineuse

Dialyseur

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➤ Que faire si vos reins sont détruits

Matériel nécessaire

Le déroulement de la séance

1 Selon votre état, vous arrivez parvos propres moyens, transports encommun ou voiture personnelle,ou transporté par un taxi ou uneambulance.

2 On vous pèse afin de calculer lepoids à perdre. Entre les dialyses,vous prenez en effet du poids enraison des liquides absorbés quevous ne pouvez plus éliminernormalement par les voiesurinaires.

3 La fistule est ponctionnée endeux endroits pour assurer uncircuit sanguin extracorporel

4 Se sang est entraîné par unepompe à un débit moyen de 300millilitres par minute. Il traversele dialyseur puis vous est restitué.

5 Pendant les heures de dialyse,installé dans un lit ou un fauteuil,vous pourrez lire, regarder latélévision, écouter de la musique,manger, dormir.

6 Au terme d'une séance de dialysebien conduite, vous repartirez enayant retrouvé votre poids debase dit poids sec qui correspondà une pression artérielle normaleet à un état général satisfaisant.

Le générateur Cet appareil sert à préparer le dialysat et à faire circuler le sanget le dialysat dans le dialyseur. Des dispositifs de contrôle et desurveillance permettent en outre d'assurer le bon déroulementde la séance en toute sécurité.

Le dialyseur C'est une cartouche qui contient environ 10 000 fibres creuses.Le sang circule à l'intérieur des fibres, le dialysat circule,à contre-courant,à l'extérieur des fibres.Les fibres sont constituées d'unemembrane artificielle semi-perméable qui permet les échangesentre les deux compartiments. Cela permet de débarrasser lesang des déchets toxiques. de corriger les anomalies électroly-tiques et d'éliminer l'excédent d'eau accumulé dans l'organisme.

Le dialysat ou bain de dialyseLe dialysat est une solution de sels minéraux dont la compositionest proche de celle du sang. Il est préparé,tout au long de la séan-ce de dialyse,par le générateur à partir d'une eau purifiée,mélan-gée en proportions précises avec une solution concentrée ensodium, potassium, calcium, magnésium, chlore, bicarbonates etglucose.

Le circuit extracorporelIl permet grâce à une ponction dans la fistule de prélever votresang qui sera, par l'intermédiaire d'une tubulure, amené au dialy-seur où il sera épuré et ensuite réinjecté en utilisant une deuxiè-me ponction dans la fistule.

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La dialyse péritonéale

Principe :Le péritoine

Le péritoine est une membrane formée de deuxfeuillets, l’un qui tapisse la paroi abdominale, l’autre quientoure les organes abdominaux. Ces deux feuillets sesuperposent et à l’état normal restent quasi accolés. Ilsdélimitent pourtant un espace virtuel qui se distend sil’on y introduit une solution de dialyse. Cette cavitépéritonéale peut contenir jusqu’à trois litres. Le péri-toine représente par ailleurs une surface importante(environ 1,70 m2) voisine de la surface corporelle. Deplus, sa vascularisation est très importante.

Le cathéter intra-péritonéal

Un cathéter souple est placé chirurgicalement dans lacavité péritonéale sous anesthésie locale ou généraleselon les centres.

Le dialysat

Une quantité variable de dialysat (généralement 2 litres) est introduite par gravité dans l’abdomen à tra-vers le cathéter.Les échanges entre dialysat et sang per-mettent l’élimination des déchets métaboliques, del’eau et la régulation du milieu intérieur. En quelquesheures, le dialysat est saturé. C’est pourquoi il fautrenouveler régulièrement le liquide contenu dans lacavité abdominale. Il est livré prêt à l’emploi dans dessacs en matière plastique.

Estomac

Intestins

Cavité

péritonéale

Solution

Dialysat

Cathéter

intrapéritonéal

Péritoine

Vessie

Foie

La particularité de la dialyse péritonéale est d’être pratiquée le plus souvent par

vous et à votre domicile. Elle ne nécessite pas d’appareillage sophistiqué mais

seulement un apprentissage rigoureux.

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➤ Que faire si vos reins sont détruits

En pratique : 2 possibilités

La cavité péritonéale est en permanence remplie de dialysat qui est renouvelé 3 à 4 fois dans les 24 heures. Le dialysat reste encontact avec le péritoine 4 à 5 heures la journée,8 à 12 heures la nuit.

Le remplissage

Vous suspendez une pocheneuve remplie de dialysatet préchauffée. Par gravité,le dialysat pénétre dans lacavité péritonéale en 10 à 15 minutes.Vous fermez le cathéteravec un bouchon.

La vidange

Après 4 à 5 heures, vousraccordez le cathéter àune poche vide. Le liquidecontenu dans la cavitépéritonéale s’écouleratout seul en 14 à 20minutes dans cette pocheplacée en position basse.

La dialyse péritonéale chronique ambulatoire (D.P.C.A.)

Il s’est développé ces dernières années une technique de dialyse péritonéale quia lieu la nuit : la dialyse péritonéale automatisée (D.P.A.). L’utilisation d’unappareil appelé cycleur permet d’assurer automatiquement l’épuration, pendantvotre sommeil,en 8 à 12 heures.Avant le coucher,vous connectez votre cathéterintrapéritonéal à plusieurs poches contenant du dialysat et reliées à la machineprogrammée qui va assurer les remplissages et les vidanges de la cavité périto-néale.Vous recevez au total un volume de 16 à 20 litres de dialysat,soit en moyen-ne 1 à 3 litres par cycle. Généralement, vous garderez au cours de la journée 2litres de dialysat dans l'abdomen.Ainsi votre journée sera totalement libéré de toute manipulation.

La dialyse nocturne

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La greffeLes examens

La greffe nécessite un bilan médical très complet. On explore particulièrement votreétat cardiaque, vasculaire, respiratoire et digestif. On s’assure de l’absence de foyerinfectieux ou d’un cancer.Le bilan immunologique est indispensable pour pouvoir sélectionner un donneur éven-tuel:• à partir de l’analyse des globules rouges,détermination de votre groupe sanguin,• à partir des globules blancs, caractérisation de vos antigènes de transplantation (sys-

tème HLA).

Enfin, un entretien psychologique a pour objectif de tester votre motivation et d’évaluer vos capacités à vous prendre en charge après la greffe.

Les conditions

Votre état du santéQuel que soit votre âge, vous pouvez être greffé.Toutefois il existe des contre-indica-tions à la greffe : l’insuffisance cardiaque très sévère, un cancer non guéri, un état infec-tieux évolutif, une hépatite chronique active, un diabète sucré très instable.

La compatibilité avec le donneurLa transplantation ne peut être réalisée qu’à partir d’un donneur ayant un groupe sanguincompatible avec le vôtre et des antigènes HLA aussi identiques que possible.

La greffe avec donneur vivant est possible même sans bonne compatibilité dans le sys-tème HLA.

La recherche du donneur

Un greffon rénal provient le plus souvent d’un donneur non apparenté en état de mortcérébrale. Pour cela le receveur doit être inscrit sur une liste d’attente gérée par l’Eta-blissement français des greffes et par ailleurs doit pouvoir être contacté à tout momentpar le centre médico-chirurgical dont il dépend.Le donneur peut aussi être vivant : jumeau, père, mère, frères, sœurs essentiellement.Actuellement une personne non apparentée mais ayant un “lien affectif et stable” avec lemalade peut être autorisée à donner un de ses reins.

Elle consiste à mettre en

place chez un receveur

insuffisant rénal un rein

provenant le plus souvent

d’un donneur en état de

mort cérébrale ou d’un

donneur vivant apparenté

au receveur.

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➤ Que faire si vos reins sont détruits

L’intervention chirurgicale

Un seul rein suffit à redonner une fonction rénale normale. Le greffon sera placédans la fosse iliaque,vos reins propres étant le plus souvent conservés.L’interven-tion dure deux à trois heures et vous resterez hospitalisé en moyenne trois àquatre semaines.

Les suites de la greffe

En général, la reprise de la diurèse est quasi immédiate mais peut parfois nécessi-ter quelques jours.Hormis dans le cas des vrais jumeaux,donneur et receveur n’ont jamais des carac-téristiques tissulaires identiques. Il en résulte une réaction de rejet de l’organismecontre l’organe étranger. Cela impose, pour la prévenir, un traitement immuno-suppresseur à vie dont le risque néanmoins est de favoriser les infections ou cer-tains cancers.Au total, tout malade greffé doit avoir un suivi médical régulier et nejamais interrompre le traitement.

Une personne est en état de mortcérébrale, à la suite, le plus souvent,

d’une hémorragie cérébrale brutale

ou d’un accident de la circulation.

Cela signifie que le cerveau est détruit

de façon irrémédiable. Les autres

organes fonctionnent encore pen-

dant quelques heures grâce à l’utili-

sation d’un respirateur artificiel et de

médicaments. Le prélévement peut

être effectué dès lors que la personne

concernée n'a pas fait connaître, de

son vivant, son refus d'un tel prélé-

vement. Si le médecin n'a pas direc-

tement connaissance de la volonté

du défunt, il doit s'efforcer de

recueillir le témoignage de sa famille.

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➤ Glossaire

Accident vasculaire cérébral : compli-cation redoutée de l’hypertension artérielleconsécutive à une hémorragie ou à un caillotdans un territoire du cerveau droit ougauche et pouvant entraîner la paralysie del’hémicorps opposé.

Acide urique : déchet provenant de ladégradation des protéines.

ADN : acide désoxyribonucléique situédans les chromosomes des noyaux des cel-lules.

Aminoside : antibiotique très actif sur cer-tains germes.A utiliser avec précaution.

Amiodarone : médicament utilisé dans letraitement de certains troubles du rythmecardiaque.

Analgésiques : classe de médicamentsemployés pour lutter contre la douleur.

Anémie : Diminution du nombre des glo-bules rouges et de l’hémoglobine dans lesang circulant.

Anévrysme : poche de sang développéesur le trajet d’une artère dont les paroissont dilatées.

Angine de poitrine : douleur derrière lesternum donnant une sensation de serre-ment, accompagnée d’angoisse et diffusantau bras gauche en rapport avec un apportinsuffisant de sang au cœur, conséquenced’une athérosclérose des artères coro-naires.

Angio IRM : technique d’exploration parrésonance magnétique des vaisseaux ducorps humain avec reconstruction et visua-lisation en trois dimensions. Examen coû-teux, à réserver à des patients ciblés.

Angioplastie : technique chirurgicale ouradiologique qui permet de dilater une artè-re rétrécie.

Angiotensine 2 : hormone produite parl’action de la rénine et de l’enzyme deconversion, dotée d’un puissant effet decontraction vasculaire et d’élévation de lapression artérielle.

Antagoniste :qui s’oppose à.

Antalgique : médicament utilisé dans lalutte contre la douleur.

Antibiotique : médicament utilisé dans letraitement des infections bactériennes.

Antidépresseurs : classe de médicamentsutilisés pour traiter les états dépressifsassociant un trouble de l’humeur à un ralen-tissement de l’activité intellectuelle.

Antihypertenseur : médicament utilisépour faire baisser la pression artérielle.

Anti-inflammatoire : médicament desti-né à lutter contre l’inflammation.

Aorte : tronc artériel,naissant du ventricu-le gauche, à l’origine des principales artèresde l’organisme.

Artérite : obstruction plus ou moins com-plète d’une artère par de l’athérome.

Athérome : dépôts de graisse et de cal-cium dans les vaisseaux.

Auditif :qui a trait à l’ouïe.

Autodestruction : destruction de soi-même (le pancréas dans le diabète détruitses propres cellules).

Autosome : chromosome qui ne transmetpas de caractère sexuel.

Bartter (syndrome) : maladie congénita-le et héréditaire s’exprimant par une baissechronique du potassium dans le sang, avecsécrétion élevée de la rénine et de l’aldosté-rone.

Berger (maladie de) : néphropathie glo-mérulaire se traduisant par la présence dedépôts d’immunoglobuline A dans les glo-mérules et s’exprimant par la présence desang dans les urines souvent en rapport avecune infection rhinopharyngée et pouvantévoluer vers une insuffisance rénale chro-nique.

Bicarbonates : sel permettant de contrô-ler l’acidité de l’organisme.

Biguanide : médicament utilisé dans le dia-bète de type 2 (non insulino-dépendant) pourréduire les taux de sucre dans le sang.

Calcitriol : médicament permettant decompenser le manque de vitamine D norma-lement élaborée par le rein.

Calcium : élément minéral de l’organisme

qui participe à la croissance et à la minéralisa-tion des os.Présent dans les laitages.

Calorie : en alimentation c’est l’énergie,produite par les protides, glucides et lipidestotalement métabolisés, qui est nécessaire àl’organisme pour fonctionner.

Cathéter : tuyau souple, en matière plas-tique,permettant d’introduire et de recueillirdes liquides de l’organisme (sang,urines…).

Cellule :c’est la plus petite structure de l’or-ganisme qui contient un noyau entouré d’unemembrane et qui participe activement auxéchanges avec les milieux organiques ducorps. En fonction de l’age les cellules onttendance à moins ou ne plus se reproduire.

Céphalosporine : antibiotique actif mais àrisque chez les insuffisants rénaux.

Chromosome :élément caractéristique dunoyau de la cellule contenant des gènes quitransmettent l’hérédité.

Clairance : mesure permettant d’évaluer lepouvoir d’élimination par les reins d’une sub-stance donnée.

Colique néphrétique : douleur très vio-lente,partant des lombes,en général unilaté-rale, irradiant vers le bas ventre et s’accom-pagnant d’agitation,de vomissements,d’arrêtpassager du transit digestif.Elle est due à unedistension du bassinet sur un obstacle, calcul(lithiase) le plus souvent.

Cytobactériologie urinaire : examen desurines permettant de détecter la présenceen quantité anormalement élevée de sang,depus et de germes.

Diabète (diabète sucré) : maladie due àun manque plus ou moins important d’insuli-ne responsable d’une élévation du sucre dansle sang et de complications diverses (cœur,rein,œil,vaisseaux,etc.).

Dialysat :solution aqueuse,préparée et dis-tribuée par le générateur de dialyse, dont lacomposition est proche de celle du plasmad’un sujet sain.

Dialyse : Passage de substances dissoutesd’un milieu liquidien vers un autre, à traversune membrane semi-perméable.Ce principe

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permet de débarrasser le sang des déchetsaccumulés dans l’organisme du fait de laperte des fonctions du rein.

Dialyse péritonéale : extraction desdéchets au travers d’une membrane naturel-le, le péritoine, situé dans l’abdomen. Elleconsiste à introduire dans le ventre un liquidequ’on évacue et renouvelle régulièrementpendant un temps déterminé.

Dialyse péritonéale automatisée : Dia-lyse péritonéale assistée par une machine,surtout utilisée la nuit pendant le sommeil,permettant de régler automatiquement leséchanges entre les entrées et les sorties duliquide de dialyse.

Digitalique : médicament fabriqué à partird’une plante, la digitale,qui améliore les per-formances et la résistance du muscle car-diaque (le myocarde). Il est utilisé pour trai-ter l’insuffisance cardiaque.

Diurèse : volume des urines émises surune période de temps donnée.

Diurétiques : classe de médicaments des-tinés à augmenter l’élimination dans lesurines de sel et d’eau contenus dans notrecorps.

Echodoppler : technique d’explorationutilisant les ultrasons pour visualiser lesorganes sous la peau et l’écoulement dusang.Technique non invasive, peu onéreusemais qui demande un opérateur entraîné.

Echographie : technique d’explorationdes organes utilisant des ultrasons.

Enzyme de conversion :substance néces-saire à la production de l’angiotensine 2

Érythropoïese : ensemble de réactionscellulaires se produisant dans la moelleosseuse qui sous l’action de l’érythropoïéti-ne aboutissent à la production de globulesrouges.

Erythropoïétine : hormone naturellesécrétée principalement par le rein,qui joueun rôle essentiel dans la production des glo-bules rouges (érythrocytes) par la moelleosseuse.

Fer : élément minéral nécessaire à la forma-tion de l’hémoglobine.

Ferritine : protéine qui transporte le fer.

Fistule artério-veineuse : abord vascu-laire consistant à créer chirurgicalement,dans l’avant-bras ou le bras, une communi-cation entre une artère et une veine voi-sines afin d’obtenir un débit sanguin suffi-sant pour épurer le sang du patient pendantune séance de dialyse.

Fond d’œil : examen au travers d’un oph-talmoscope permettant de visualiser la réti-ne, la papille et les vaisseaux de l’œil.

Gène : segment d’ADN capable de trans-mettre un message correspondant à uncaractère déterminé.

Globule rouge (hématie) : cellule dusang qui contient de l’hémoglobine.

Glomérulonéphrite : maladie rénalelésant en priorité les glomérules.

Glucide : sucre nécessaire au fonctionne-ment énergétique des cellules de l’organis-me.

Goutte : inflammation due à la présence decristaux d’acide urique dans certaines arti-culations, en particulier le gros orteil.

Greffe (transplantation) :mise dans l’ab-domen du receveur d’un rein sain provenantd’un donneur en état de mort cérébrale oud’un donneur vivant apparenté au receveur.

HDL : fraction du cholestérol aidant à pré-venir les troubles vasculaires.

Hématocrite : pourcentage des hématiescontenues dans le sang.

Hématurie : présence de sang dans lesurines.

Hémiplégie : paralysie partielle ou totaled’un hémicorps.

Hémodialyse : méthode d’épurationextra-rénale qui utilise une circulation endehors du corps afin d’amener le sang aucontact d’une membrane artificielle qui jouele rôle de filtre.

Hémoglobine : protéine de couleur rougequi transporte l’oxygène aux tissus.

Hémorragie : écoulement de sang à l’exté-rieur des vaisseaux.

Hormone de croissance : hormone,sécrétée par l’hypophyse,qui intervient dansles mécanismes de croissance.

Hypertension artérielle : élévation per-manente de la pression artérielle.

Immunosuppresseur : médicament utili-sé principalement en transplantation pours’opposer au rejet de la greffe. Il est aussi uti-lisé pour le traitement de certaines maladiesrénales.

Inhibiteurs de l’enzyme de conver-sion. : médicament capable de s’opposer àl’action sur les artères,de l’hormone (angio-tensine 2) responsable d’une hypertensionartérielle.

Insuffisance cardiaque : mauvais fonc-tionnement du muscle cardiaque.

Insuffisance rénale : perte des fonctionsdu rein.

Insuline : hormone sécrétée par des cel-lules du pancréas et qui entraîne une baissedu sucre dans notre organisme.

Ischémie : conséquence de l’arrêt de la cir-culation dans un territoire de l’organisme

LDL : fraction du cholestérol pouvant favo-riser des complications sur les artères.

Lipides (graisses) : constituant nécessaireau fonctionnement des cellules de l’organis-me.

Liste d’attente de transplantation :fichier national tenu par l’EtablissementFrançais des Greffes dans lequel sont inscritsavec leurs coordonnées administratives etmédicales les patients en attente d’une trans-plantation.

Lithium : produit agissant comme antidé-presseur dans le traitement de certainesmaladies psychiatriques.

Lenticone : protubérance en forme decone d’un pôle du cristallin.

Lupus érythémateux disséminé : affec-tion de cause immunologique atteignant sur-tout la femme jeune et entraînant des lésionsdiffuses en particulier articulaires, rénales,cardiaques et cutanées.

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➤ Glossaire

Maladie polykystique : maladie hérédi-taire caractérisée par la présence de trèsnombreux kystes envahissant l’intérieur durein.

Moelle osseuse : substance contenuedans les os servant à fabriquer les cellulessanguines (les globules rouges, les globulesblancs et les plaquettes) .

Néphroangiosclérose : retentissementsur les petites artères du rein d’une hyper-tension artérielle, notamment.

Néphron : unité fonctionnelle du reinconstituée du glomérule et du tubule avecdes vaisseaux,servant à éliminer les déchetsde l’organisme et à élaborer l’urine.

Néphropathie : maladie touchant les reins.

N.K.F. : Fondation américaine ayant élabo-ré des propositions en vue d’améliorer laqualité du devenir des maladies rénales.

Oedème : gonflement dû à la présence deliquide sous la peau.

Parathyroïdes : glandes au nombre de 4situées derrière la thyroïde qui participent àla régulation du métabolisme du calcium etdu phosphore.

Péritoine : membrane séreuse formée dedeux feuillets, le péritoine pariétal qui tapis-se les parois profondes de l’abdomen et lepéritoine viscéral qui enveloppe les organesabdominaux.

Phénacétine : médicament antidouleur,dont l’usage aujourd’hui est interdit, du faitde sa toxicité pour le rein.

Phosphore : élément minéral de l’organis-me qui participe à la croissance et à la miné-ralisation des os. Présent dans les laitages. Ila tendance à s’accumuler dans l’insuffisancerénale.

Ponction : introduction d’une aiguille dansla fistule artério-veineuse.

Potassium : élément minéral de l’organis-me participant à l’activité musculaire et car-diaque.

Produit de contraste iodé : produitliquide à base d’iode, utilisé en radiologie

pour opacifier les vaisseaux ou certainsorganes (reins, cœur...), après administra-tion par voie intra-veineuse ou artérielle.Doit être utilisé avec précaution en cas d’in-suffisance rénale.

Protéines (protides) : substances, essen-tielles à notre organisme,présentes en gran-de quantité dans la viande, le poisson, lesœufs et les céréales.

Protéinurie : présence anormale dans lesurines de protéines, en particulier d’albu-mine.

Pyélonéphrite chronique : conséquencesur le rein et le bassinet d’une infection uri-naire évoluant sur plusieurs années.

Réabsorbée :remise dans la circulation san-guine

Récepteur de l’angiotensine 2 :site spéci-fique de l’organisme où l’angiotensine 2 doitimpérativement se fixer pour exercer sonactivité de constriction des artères (mécanis-me responsable de l’élévation de la pressionartérielle).

Reflux vésico-rénal : remontée d’urine dela vessie vers les reins.

Rénine : enzyme produite par le rein nécessai-re à la production de l’angiotensine 2.

Repli patient : correspond,pour un patienttraité par hémodialyse à domicile ou en autodialyse, au transfert vers un centre hospita-lier,pour motifs médicaux.

Sédentarité : le fait de ne pas faire d’exerci-ce,de rester assis.

Sel :sel marin ou chlorure de sodium.

Somnifères : médicaments destinés à pro-voquer le sommeil.

Statines : classe de médicaments actifs pourabaisser les graisses de l’organisme.

Sulfamides hypoglycémiants : médica-ments utilisés dans le diabète de type 2 oudiabète non insulinodépendant pour abaisserle taux de sucre dans le sang.

Surdité de perception : diminution del’ouie due à une lésion du nerf auditif ou de la

cochlée (élément de l’oreille interne destinéà l’audition).

Syndrome Hémolytique et Urémique :association d’une anémie à une insuffisancerénale aigue survenant le plus souvent chezl’enfant et fréquemment secondaire à unetoxi-infection alimentaire.

Syndrome néphrotique : ensemble desymptômes dus à des maladies différentesresponsables et s’exprimant sous formed’une protéinurie supérieure ou égale à 3g,d’une hypo protéinémie,d’une augmentationdes graisses et des oedèmes.

Syndrome néphrotique cortico-résistant :il débute précocement et ne répond pas à untraitement par la cortisone.Il évolue vers l’in-suffisance rénale chronique et parfois récidi-ve après transplantation rénale.

Syndrome néphrotique finlandais : enrapport avec une anomalies génétiques de lastructure des reins, il apparaît tôt dans la vie,parfois in utero et se transmet sur un modeautosomique récessif.

Système HLA et Antigènes HLA : HLAsignifie Human Leucocyte Antigen (antigèneleucocytaire humain) , système regroupantdes marqueurs spécifiques portés par les glo-bules blancs et qui jouent un rôle dans la tolé-rance immune (tolérance d’une greffe parexemple), La compatibilité HLA est utiliséedans la greffe de rein.

Système nerveux central : cerveau ouencéphale,est situé dans la boite crânienne.Ilassure la commande et le contrôle de toutesles grandes fonctions vitales.

Toxicité : conséquence d’une mauvaisetolérance de notre organisme à l’apportexcessif d’une substance.

Triglycérides : graisses liées aux sucresdont l’élévation favorise les complicationsvasculaires.

Trophique : qui se rapporte à la nutritiondes tissus et des organes.

Vaisseaux : tout canal dans lequel circule lesang ou la lymphe.

Vieillissement : le fait de prendre de l’âge.

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Liste des ouvrages sur l'IRC :

L'insuffisance rénale chronique : prévention et traitement - P. Jungers, N.K. Man, C. LegendreMédecine-Sciences, éditeur Flammarion

L'insuffisance rénale chronique, du diagnostic à la dialyse,Y. Le Meur, C. Lagarde, JP Charmes,D. Bénévent, C. Leroux-Robert - Collection conduites, Editeur Doin

L'infirmière en Néphrologie, Clinique pratique et évaluation de la qualité des soins,AFIDTNClinique et Pratique, éditeur Masson

1000 et une questions sur l'insuffisance rénale, Des réponses pour vousaider au quotidien.Livret conçu par C. Michel, CHU Bichat, Jansen Cilag

Dialyse rénale, P.M. SimonAbrégés de Médecine, Editeur Masson

Néphro, uro, dialyse, O. KourilskyObjectifs Soins, éditeur Lamarre

La dialyse péritonéale automatisée, PY Durand, M. Kessler - Editeur Masson

La polykystose rénale autosomique dominanteUn livret pour les patients et leurs familles - AIRG

Le syndrome d’AlportUn livret pour les patients et leurs familles - AIRG

L’hémodialyse de suppléanceN.K. Man, M.Touam, P. Jungers. Médecine-Sciences

La dialyse péritonéale automatiséePierre-Yves Durand, Michèle Kessler - Masson

L’abord vasculaire pour hémodialyse - AFIDTN

Savoir et pratique infirmière - Masson

Pour les enfants :

Mes aventures de dialyse - la greffe - Editions Mots et Images

Iseo et le rein artificiel - Collection bande dessinée médicale, CHEP

Liste des sites internet accessibles aux patients :www.rdplf .orgwww.airg.free.frwww.fnair.asso.fr

www.kidneydirections.comwww.rein.ca

www.agir.qc.cawww.invivo.net/f2n/www.alfediam.org

www.ouest-transplant.orgwww.efg.sante.fr

www. soc.nephrologie.orgwww.sfdial.org

www.Anaes.fr/publicationswww.renaloo.com

➤ Bibliographie

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Page 75: BAXTER 2005 01 13 - Hirslanden

Maquette et infographies : Direct-graphic.com (Paris). Impression : Delcambre (Pantin) - Mai 2005.

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Société Francophone de Dialyse

Société de Néphrologie

L.I.E.N.Liaison Information

en Néphrologie

Informations et commandes : Association LIEN - 19, rue Borde - 13008 MARSEILLE

Prix : 7 €

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