40
Nº198àFÉVRIER-MARS 2010à4,20 E Dossier E-commerce : Toutes les stratégies coexistent ! E-commerce : Toutes les stratégies coexistent ! à 16 Focus Evolution du secteur Beauté/Bien-être/Esthétique à34 Enquête Le travail des parents vu par les enfants à30 Région Création d‘entreprise A l‘écoute des jeunes pousses

BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Nº198àF

ÉVRIE

R-MA

RS 20

10à4,2

0 E

DossierE-commerce : Toutes les stratégies coexistent !E-commerce : Toutes les stratégies coexistent !

à 16 FocusEvolution du secteurBeauté/Bien-être/Esthétique

à34 EnquêteLe travail des parents vu par les enfants

à30 RégionCréation d‘entreprise A l‘écoute des jeunes pousses

p / / g

Page 2: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

p / / g

Page 3: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Une nouvelle année s’ouvre, que je vous souhaiteriche de projets et d’opportunités. Mais les frémis-sements d’une reprise qui semble s’annoncer ne peuvent pas nous faire oublier les fortes répercussions de la crise sur la performance desentreprises et la situation du marché de l’emploi.

Plus que jamais, nos efforts doivent porter sur lescompétences aujourd’hui recherchées par les entre-prises et sur la formation des jeunes.

C’est sur cet axe, notamment, qu’avec l’ensembledes CCI bretonnes nous poursuivrons notre mobi-lisation en 2010, en particulier dans la formation en alternance. Qu’il s’agisse de contrats de profession-nalisation ou d’apprentissage, l’alternance consti-tue souvent une première expérience et permetl’acquisition de compétences transverses facilitantla mobilité entre les différents secteurs d’activité.

Pour les jeunes, l’apprentissage est incontestable-ment l’une des voies à privilégier pour favoriserleur intégration durable dans le monde du travail. Il leur permet de mixer au mieux connaissancesthéoriques et aptitudes pratiques pour exercer un métier.

En cette nouvelle année, nos entreprises doiventégalement s’affirmer dans leur démarche d’innova-tion. Dans une économie mondialisée, c’est parl’innovation au sens large du terme, c’est-à-dire eny intégrant les impacts sociétaux et environnemen-taux, que les entreprises se démarqueront et sedoteront du principal avantage compétitif des paysdéveloppés.

Forte de sa démographie et de son énergie entre-preneuriale et soutenue par une politique volonta-riste de réseaux maillant recherche, entreprises etfinancements, la Bretagne dispose d’un environne-ment plutôt favorable pour relever ce défi.

Jean-François LE TALLECPrésident de la CRCI Bretagne

3BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

sommaireédito

ACTUALITÉS

A L’AFFICHE ......................................................................................................................................................................................... 5Interview : Pôle Emploi Bretagne .................................................................................................... 15FOCUS : Les évolutions du secteur

Beauté Bien-être Esthétique ............................................................................... 16

RÉGION

Partenariat CRCI Bretagne, France Bleu Armorique et France Bleu Breizh Izel : valoriser les créateurs d’entreprise .............................................................................................. 30

ENTREPRISES

Les transports Dénoual (56), une belle tenue de route .............. 19Les Ets Haméon (22) cuisinent les produits tripiers ............................... 20In Extenso (35) développe de nouvelles ambitions ...................................... 21

DOSSIER

E-commerce : toutes les stratégies coexistent .......................................... 22Entreprises citées : ArtdecoZen, Bilboquet, Chaudière Dépannage Service, Compagnie des sentiers maritimes, Dialogues, Doudouplanet, Gesland développements, Histoire de chocolat, Le dressing by Ines, Le coffre du pirate, Naturel-discount, Vacances.com

PRATIQUES

ENQUÊTE : Le travail des parents vu par les enfants ............................... 34JURIDIQUE : L’indice des loyers commerciaux ............................................. 38

EDITION “BRETAGNE ECONOMIQUE”CRCI : 1, RUE DU GÉNÉRAL GUILLAUDOTCS 14422 • 35044 RENNES CEDEXe-mail : breteco@orange. fr

Directeur de la publication :JEAN-FRANÇOIS LE TALLEC

Directeur délégué :RÉMI BILGER

Comité de rédaction :JACQUES FEUNTEUNA – YOUENN LE BOULC’HVANESSA ERMEL – MARIO PIROMALLIRONAN PERENNOU – PATRICK SOLOFRANÇOIS CLÉMENT

Responsable Publication :VÉRONIQUE MAIGNANT : 02 99 25 41 39

Assistante rédaction et développement :ANNIE RENAULT : 02 99 25 41 37

Ont collaboré à ce numéro :C. CHERON - A. LETESTU - V. MAIGNANTS. MARSHALL - V. ROLLAND - C. VIART

Publicité : 02 99 25 41 36

Couverture : FOTOLIA

Maquette de couverture : HOKUS POKUS

Création, maquette & photogravure : ODÉBI

Impression : CALLIGRAPHY PRINT À CHÂTEAUBOURG (35)

Dépôt légal : FÉVRIER 2010ISSN : 0153-6028 Mensuel

Ce numéro comporte un encart jeté Salon de l’industrie et de la sous-traitance du Grand Ouest

WWW.BRETAGNE-ECONOMIQUE.COM

2010

p / / g

Page 4: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

ABONNEZ-VOUS ÀABONNEZ-VOUS À

à retourner à Bretagne Économique1, rue du Général-Guillaudot - CS 14422 - 35044

RENNES Cedex - Tél. 02 99 25 41 37

numéros dont la prochaineédition du Palmarès

8

35 €au lieu de 41,20 €

Je choisis de m’abonner à Bretagne Économique

1 an d’abonnement = 35 €*Offre valable jusqu’au 31 décembre 2010

*TVA 5,5 % incluse.

Bulletind’abonnement

Société

Destinataire

Adresse

Ville

Code postal

Tél.

Fax

Code APE

Date Signature ou cachet

p / / g

Page 5: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Après 2 ans de travaux, la Chambre de Commerce et d’Industrie desCôtes d’Armor a pris possession de sa nouvelle antenne en janvier. Les bâti-ments répondent à la norme THQE (Très Haute Qualité Environnementale),qui respecte les principes du développement durable grâce, notamment, au

choix des matériaux. En plus d’abriter les bureaux de la CCI, l’antenne dispose d’un espace documentation, de plusieurs sallesde formation à la disposition des chefs d’entreprise et de leurs salariés. Et elle abrite également le Club des Entreprises du Paysde Rance (CEPR), devenant ainsi une vraie “Maison des Entreprises”. CCI 22 – ANTENNE DE DINAN : 1 rue du Miroir du Temps, ZAC des Landes Fleuries – 22105 Dinan Cedex – Tél. : 02 96 39 59 70

Créé en 1972 pour répondre aux besoins de l’économie locale en paral-lèle à la fondation de Brittany Ferries, le port de Roscoff-Bloscon n’a jamaiscessé de développer ses infrastructures. Il accueillait même en 2003 une criée flam-bant neuve, dont la réussite fait figure de modèle dans le contexte actuel de la pêche.En 2010, toujours à l’initiative de la CCI de Morlaix, maître d’ouvrage, le port s’ap-prête à franchir une étape majeure. D’un budget de 41 millions d’euros, lestravaux qui sont lancés actuellement permettront, à l’horizon 2012, d’accueillir desferries de plus grand tirant d’eau, de répondre aux attentes des pêcheurs, qu’ilsvendent sous criée ou débarquent leur pêche “en base avancée”, et bien sûr d’ac-cueillir sur pontons une flotte de 625 bateaux de plaisance : le début d’unenouvelle activité économique pour toute la baie de Morlaix.CONTACT : www.cci.morlaix.fr

CÔTES D’ARMOR

Un club RessourcesHumaines et un clubMaintenance ont été lancés à laCCI du Pays de Fougères.Objectifs : échanger les expé-riences, mutualiser les bonnespratiques, apporter des informa-tions. Chaque club a arrêté laliste des thèmes qu’il souhaiteaborder. En matière de ressour-ces humaines, les accidents dutravail, les maladies profession-nelles et la réforme de la forma-tion professionnelle sont les axesprioritaires. Les priorités du club Maintenance semblent être le plan deprévention, la réglementation ATEX et le suivi de projet. Les respon-sables R.H. ou Maintenance des entreprises du Pays de Fougères quisouhaitent intégrer ces clubs sont invités à contacter la CCI.CONTACT : 02 99 94 75 77

“eco-construisons.org” développe de l’in-formation pratique sur l’éco-construction à traversune lettre électronique et des fiches techniquestéléchargeables directement sur le site ainsi quedes liens vers des sites Internet spécialisés. L’autre objectif du site est de mettre en valeur lesentreprises régionales qui engagent leurs compé-tences dans le défi du bâtiment durable, à traversun recueil de réalisations mais surtout grâce à unannuaire régional des prestataires.Le site dépasse à présent la centaine d’entrepri-ses inscrites, dont l’activité est liée à l’éco-construction. Pour faire partie de cette vitrinerégionale, il suffit de renseigner son activité enprécisant son engagement dans l’éco-activité.CONTACT : [email protected]

DINAN

Une nouvelle antenne pour la CCI

FINISTÈRE

ILLE-ET-VILAINECLUBS D’ENTREPRISE

Travailler en réseau

MORBIHANECO-CONSTRUISONS.ORG

Le cap des 100 est franchi !

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

5

Le réseau des CCI

La SFPI à Fougères

INFRASTRUCTURES

Roscoff : le port de plaisance en chantier

p / / g

Page 6: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

■ Projet de nouvelle usine en 2012et nouvelle identité graphique,Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire, 85% de son CA. Située à Auraydans le Morbihan, Plastobreiz est unedes filiales de la holding B2 Financesprésidée par Jean-François Baucher.Spécialisée dans la conception et lafabrication d’emballages thermofor-més, l’entreprise a réalisé un CA 2009de 11,85 millions d’euros équivalent à2008. “Nous progressons en volumemais, sous la pression de nos donneursd’ordres, nous avons dû baisser nos tarifs, expliqueChristelle Heno, responsable marketing. Heureusement,pour la 1ère fois depuis longtemps, nous avons observé sur2008/2009 une certaine stabilité des matières premières,notamment des bobines de films plastiques. Afin de suivreles nouveaux comportements des consommateurs enmatière d’alimentation (snacking, déstructuration des repas,portion individuelle, recherche de DLC, d’ergonomie, de pra-ticité) et de répondre à nos clients de l’agro-alimentaire, noustravaillons sur des axes d’innovation de plus en plus pointusavec des emballages sur mesure. Nous visons continuelle-ment à réduire l’épaisseur des emballages et à progresser

dans l’éco-conception. Nous participons au programmerégional “P2D” afin d’intégrer les bonnes pratiques enmatière de développement durable. Depuis trois ans, nousavons aussi 2 gammes de produits standards qui répondententre autres à quelques marchés internationaux commel’Afrique du Nord ou les Pays de l’Est. L’export ne représenteque 5 % de notre activité, ce sont des marchés d’opportu-nité.” En trois ans, Plastobreiz a embauché une vingtaine depersonnes pour atteindre aujourd’hui un effectif de 70. Avecla saturation du site actuel, une nouvelle usine verra le jouren 2012.Contact : 02 97 56 20 13

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

6

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

p / / g

Page 7: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

■ La Chine dope l’activité de Vity Technology (56).Située en périphérie de Lorient, l’entreprise développe, depuis1987, une activité de fabrication de télécommandes et d’ap-pareils pour la domotique. “Aujourd’hui, nous nous focalisonssur le marché chinois, ce sont les seuls à ne pas connaître lacrise. Les marchés européen et américain de la domotiquesont atones et je ne crois pas à une reprise avant le 1er trimes-tre 2011. Sur un CA 2009 de 3,6 millions d’euros, 65 % sontréalisés à l’international dont 80 % en Chine. Depuis 8 ans,nous avons une filiale à Hong Kong et 3 autres bureaux répar-tis sur l’ensemble du pays. 20 personnes y travaillent, alors quenous ne sommes que 17 en France. Par rapport à 2008, le CAa reculé de 22 % mais le résultat est en hausse de 300 %. Eneffet, aujourd’hui, en France comme à l’international, nousvendons pour l’essentiel notre propre technologie, à savoir dessystèmes d’automates et non plus les périphériques pour les-quels nous étions de simples revendeurs. Nos marges sontainsi beaucoup plus importantes. Par ailleurs, la Chine nousoblige à être innovants. Avec un euro fort, nous sommes enconcurrence avec des entreprises américaines. Pour 2010,nous allons également étudier des solutions pour l’aide à lapersonne dépendante, ainsi qu’un système de supervision et

de gestion de consommation d’énergie. Nous avons prévu demettre sur le marché plusieurs interfaces Zig Bee. Ces nouvel-les applications et produits seront présentés en avril 2010 ausalon Light & Building à Francfort.”Contact : 02 97 89 20 02

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

7

■ 300 000 euros investis dans le nouveau concept d’agence “Renault Pro +”inauguré à Saint-Avé (56). Deux autres ouvertures programmées enBretagne en 2010. Une agence ouverte du lundi au samedi de 7h30 à 18h30 sansrendez-vous, avec un coin restauration, une borne Wifi et des écrans pour aider leclient professionnel à patienter sur place durant la réparation de son véhicule : c’estle nouveau concept Renault Pro + imaginé par le constructeur et inauguré le 3décembre à Saint-Avé près de Vannes en lieu et place du garage Renault Auvendis,installé depuis 2003 dans la zone d’activités du Poteau. Exclusivement réservée auxprofessionnels pour l’achat, l’entretien ou la réparation de véhicules utilitaires etcamions, la concession morbihannaise est la 5ème ouverture nationale de ce typed’agence en France et la 1ère en Bretagne. “Deux autres suivront en 2010, détailleLaurent Peyrat, directeur régional Ouest, à Quimper puis à Rennes. En tout, c’estune centaine d’agences Renault Pro+ qui verra le jour d’ici 2010-2011, en France.Cette année, nous allons axer notre développement sur l’utilitaire qui représente30 % de parts de marché en France et nous place historiquement au 1er rang desconstructeurs automobiles.” Pour Benoît Briard, directeur général de la concession Auvendis (170 personnes et 59,3 millions d’euros de CA 2008), “le concept Pro+ répond à toutes les attentes de nos clients professionnels, notammentcelle de pouvoir faire réparer son véhicule le samedi. Nous avons investi 300 000 euros sur ce site et embauché une dizainede personnes, carrossiers et mécaniciens principalement.”

Contact : 02 97 60 60 06

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

Tél. 02 30 09 00 00www.axefia.fr - [email protected] - N° Orias 07019260

TOUJOURS GAGNANT AVEC VOS CLIENTSCourtier en assurance-crédit, affacturage, caution et renseignements commerciaux.

Agréé auprès des plus grandes compagnies européennes

Vity développe une activité d’appareils pour la domotique

De G à D : Norbert Auger, Laurent Peyrat et Benoît Briard

p / / g

Page 8: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

AGENDA

■ Un premier exercice encou-rageant pour Solia Concept,entreprise basée à Quimper etcréée en octobre 2008 par 4anciens salariés de chezClemessy : leur CA 2008/2009s’élève à 380 000 euros.Spécialisés dans l’informatiqueindustrielle (pilotage, asservisse-ment, supervision, traçabilité), ilsont diversifié dès mars 2009 leuractivité en proposant à une clien-tèle de particuliers, d’agriculteurs,mais aussi de dirigeants de PMEde réaliser l’étude de faisabilité etle choix du matériel pour des installations photovoltaïques.Aujourd’hui, c’est 15 % de leur CA. “On a démarré en pleinecrise, explique Laurence Vizeneux, la seule femme du qua-tuor. Nous pensions avoir un volume plus important en infor-matique mais nous sommes très liés à la filière automobile. Ilfaut savoir que nous avons conclu un protocole d’accordavec notre ancien employeur qui court jusqu’en 2010 et quiporte sur un grand nombre d’heures en prestations intellec-tuelles. Nous espérons qu’il sera renouvelé en 2011 même siles perspectives dans le solaire sont plutôt encourageantes.Nous tablons sur un CA 2009-2010 de 450 000 euros etavons provisionné une embauche qui soutiendra, en fonctionde la demande, l’un des deux binômes actuels, soit celuitourné vers l’informatique industrielle, soit celui en charge duphotovoltaïque.”Contact : 02 98 90 88 00

■ De Quimper, Fileuse d’Arvor misesur le coton bio pour doper son acti-vité. Spécialisée dans la fabrication et lavente de pulls, vestes et chandails en tri-cot, la PME, créée en 1927, a réalisé un CA2009 de 2,5 millions d’euros et compte uneffectif de 60 personnes (jusqu’à 120 dansles années 80). Quand en 1995, MichelBrest, petit-fils du créateur, prend les com-mandes de l’entreprise familiale, il arrête laligne homme, concentre ses efforts sur laligne femme et se tourne vers l’internatio-nal. “Il y a 3 ans, explique-t-il, pour faireface à l’érosion de la clientèle, constituéepour l’essentiel de petits commerces decentre-ville, nous sommes revenus dansle luxe en travaillant avec Maille Création(Laval) dont les principaux clients sontDior ou Chanel. Mais la crise est passéepar là et nous avons perdu ce marché. Fin

2008, nous nous sommes engagés aux cotés d’autres PMEdu secteur (Armor Lux, Ekyog, Dolmen et TDV) dans la filièrecoton bio et équitable initiée par le Conseil régional, entre laBretagne et l’Afrique de l’Ouest. Ma première livraison, 10tonnes de coton bio, n’est arrivée qu’en septembre dernier etnous avons dû faire vite pours sortir les premières collec-tions. Nous avons signé un accord de licence pour dévelop-per, en partenariat avec Dolmen (22), une ligne marine “revi-sitée”, sous la marque Cap Fréhel. Nous avons égalementsorti sous la marque Colas (designer mode appartenant à lafamille du célèbre navigateur) une collection dans un espritvintage. En 2010, nous comptons réaliser 80 % de notre CAavec nos collections Fileuse d’Arvor distribuées en France eten Belgique et 20 % avec celles réalisées en coton bio.” Contact : 02 98 95 06 21

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

8

AC

TUA

LITÉ

S

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

■ Explor’métiers, explor’emploi(salon du recrutement) les 4, 9 et 11mars - Halle Martenot à Renneswww.exploremploi.fr

■ CFIA (14ème carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire) du 9 au 11 marsParc des expositions Rennes Aéroportwww.cfiaaexpo.com

■ Forum Convergences(Forum Universités-Entreprises organisé par la plate-forme insertionprofessionnelle des universités Rennes 1 et 2) le 11 marsHalle Martenot à Renneswww.forum-convergences.fr

■ Cap au large (salon nautique de Bretagne sud) du 12 au 14 mars

Parc des expositions Chorus à Vanneswww.lechorus.com

■ Printemps de l’entrepriseObjectif : favoriser le rapprochementdu monde scolaire avec celui de l’en-treprise, du 15 au 19 mars à Rennes,Vannes, Lorient, Pontivy et PloërmelTél. 02 23 20 63 50 - CJD Bretagne

■ Salon de l’industrie et de la sous-traitance du Grand Ouestdu 16 au 18 mars 2010 - Parc desexpositions de la Beaujoire à Nantes.Une offre complète de sous-traitants et de productions industrielles – les technologies phares et innovantes au service de la performance industrielle – les solutions produits et serviceswww.industrie-nantes.com

■ Prorestel (23ème édition du salon biennal des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration,accueil, hébergement et métiers de bouche) du 21 au 23 marsEspace Duguay Trouin à St Malowww.prorestel.com

■ Salon Natura’zikdu 24 au 28 mars à Romilléwww.naturazik.com

■ Salon du développement durable du 26 au 28 marsParc des expo de Penfeld à Brestwww.salondd-ouest.fr

■ Salon Vivre et habiterdu 2 au 4 avrilEspace Duguay Trouin à St Malowww.bretagnesalons.com

Les quatre créateurs de Solia Concept

p / / g

Page 9: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

9

AC

TUA

LITÉ

S

■ Yslab (Quimper) lance 24 produits sous marque pro-pre auprès d’un réseau de pharmacies. Une cinquantained’entre elles a aujourd’hui passé commandemais à court terme c’est l’ensemble du terri-toire national qui est visé. Créée en 2004 pardeux pharmaciens, Marc Hémon etGuillaume Kerdilès, Yslab est spécialiséedans les produits de santé à base de bio-technologies marines. En l’espace de 5 ans,elle a développé 3 marques : OcéanPharmacien (prévention, hygiène, ophtalmo-logie), P’tit Bobo (produits hygiène pour lesenfants) et Inizimé (gamme beauté en cos-métologie et compléments alimentaires).“Nous pensons réaliser un CA 2009 équiva-lent à celui de 2008, détaille Marc Hémon,gérant de la SARL, à savoir près de 6 mil-lions d’euros dont plus de 80 % à l’interna-tional. Nous sommes présents au Canada,RU, Mexique, Venezuela, Russie et Belgiquevia un seul laboratoire qui est, pour chaquepays, notre partenaire exclusif. La crise adécalé beaucoup de business mais on continue notre pros-pection vers l’Europe centrale et les Pays de l’Est entreautres. Nous venons de labelliser un nouveau projet, conjoin-tement avec Valorial et le pôle Mer. Il s’agit de “Top lipid”, un

projet qui vise à formuler de nouveaux produits pour la cos-métique et l’ophtalmologie. Depuis notre siège quimpérois,nous sommes une dizaine à travailler avec un vaste réseaud’experts comme les centres technique bretons ou BretagneInnovation. Toute la R&D est basée ici. Pour accompagner

notre développement, nous allons embaucher dans lessemaines à venir 2 techniciens dans les domaines de laréglementation et de la qualité.”Contact : 02 98 53 30 03

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

Le show-room présentant l’ensemble des produits conçus par Yslab

p / / g

Page 10: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

■ Algieplus (22) prévoit un CA de plus d’1,5 milliond’euros en 2010 pour un effectif de six salariés. “Une partiede nos résultats de recherches engagées depuis deux ans,notamment dans le traitement des plantes, va maintenantdéboucher sur le marché, souligne Bruno Jacob, président decette structure dont le laboratoire de biotechnologie végétalélabore de nouveaux outils phytopharmaceutiques préventifs.“Ils permettent de réduire les traitements pesticides conven-tionnels en utilisant des molécules naturelles jouissant d’unprofil toxicologique respectueux de l’environnement.” Marchévisé : les professionnels du maraîchage et de l’horticulturepour l’élevage des plants en pains compacts. De fait, lasociété (qui consacre encore 70 % de ses résultats à sa R&D)travaille en grande partie à “la valorisation biomolécule”. Samatière première ? “Les végétaux marins. Attention ! Je neparle pas ici des algues, précise le président, mais de végétaux

très peu “attaqués” en milieu marin et qui présentent des par-ticularités biochimiques intéressantes.” D’où un dépôt de bre-vet national qui est “aujourd’hui en extension pour la défensedes plantes.” Parallèlement, Algieplus est attelée au lance-ment d’un antibactérien alimentaire “qui stabilise les produitset leur assure une durée de vie plus longue.” Cible ici visée :les IAA. Contact : 02 96 20 48 41

■ Groom… service ! La société Groom installée à Fougèressur 4 500 m2 (Groupe allemand Dorma) compte parmi les lea-ders en France dans la fabrication et la commercialisation desystèmes de fermetures. Une activité “Compartimentage” àlaquelle il faut adjoindre celle de “Désenfumage et del’Aération”. Soit au total 70 salariés pour un CA (clôturé en juindernier) de 23 millions d’euros. “Sur notre marché, observePhilippe Pocher, il reste peu de fabricants hexagonaux. Notreatout tient à notre service, au plus près de nos clients – quin-cailliers de plus en plus regroupés et industriels –, ce que lesimportateurs ne peuvent assurer.” Avec un réseau de 7 com-merciaux, Groom couvre tout l’hexagone : “nous sommesaussi sur un marché protégé et un créneau porteur : le Planhôpitaux qui reste d’actualité cette année encore.” Porté parson groupe à qui il fournit aussi des produits, Groom enregis-tre par ailleurs 5 millions d’euros à l’export, en directionnotamment de la Chine.Contact : 02 99 94 25 00

■ Avec son nouveau bio fongicide, Agrauxine (Saint-Evarzec-29) vise un développementà l’international. “Notre projet de développement est ambitieux et nous réfléchissons à une nou-velle augmentation de capital, développe Olivier Nazeyrollas, directeur général du groupeAgrauxine, en poste à Saint-Evarzec depuis juin 2009. Notre cœur de métier, c’est le développe-ment, l’homologation et la commercialisation de micro-organismes naturellement antagonistes despathogènes des plantes ou des cultures.” Créée en 2002, la PME de biotechnologie finistérienne ad’abord fabriqué et commercialisé sous la marque “Endorize” des bio-fertilisants (engrais naturels).Elle dispose pour cela d’Agronature, une filiale acquise en 2006 et basée à Panossas dans l’Isère.Aujourd’hui, elle vient d’obtenir l’homologation par l’Afssa de l’Esquive WP, 1er fongicide naturelcontre la maladie du bois de la vigne qu’elle a mis au point au sein de son labo de R&D. “Nous allons

nous appuyer sur notre filiale (21 personnes sur un total de 40) pour le commercialiser en France auprès des coopératives agri-coles. A l’international, nous allons passer par des distributeurs spécialisés. L’Espagne, l’Italie, la Grèce, l’Allemagne sont parminos cibles prioritaires. Aujourd’hui, les ventes à l’export représentent moins de 500 000 euros, nous avons pour objectif de lesdoubler. Le CA du groupe pour la campagne 2008/2009 s’est élevé à 4,5 millions d’euros. Pour la campagne 2009/2010, noustablons sur un CA de 5,3 millions d’euros dont 4,3 pour Agronature. Nous sommes en pleine phase d’implantation de l’Esquivevia notamment les instituts techniques et les chambres d’agriculture. Les gens sont tellement habitués au tout chimique que nousavons un long travail d’information pour changer les mentalités.” Ceci n’empêche pas Agrauxine de poursuivre le développementde nouveaux produits en vue d’une prochaine homologation et donc d’un futur développement.Contact : 02 98 90 05 96

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

10

Déposez gratuitement vos offres d’emploi en ligne

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

AC

TUA

LITÉ

S

Ensem

Olivier Nazeyrollas,dg d’Agrauxine

p / / g

Page 11: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

11

■ Développement et recrutement pour Metal Design àLorient. Un dossier d’extension aujourd’hui validé (+ 600 m2),cette entreprise d’une quinzaine de salariés attend pourtantde voir sa croissance “portée à +20, +30 % avant de lancer lestravaux”, dévoile Jean Yvard, à la tête de la PME depuis 2001.Avec près de 200 réalisations métalliques annuelles (escaliersen métal mais aussi passerelles, garde-corps extérieurs et

intérieurs et portails), Metal Designentend surtout se conforter sur sazone de chalandise : “la Bretagne à5 départements. Une zone surlaquelle nos équipes assurent latotalité du suivi des chantiers. Rienn’est plus délicat que de confier àun tiers l’installation d’un escalier.On pourrait certes l’envisager pourle portail mais pour l’heure il nes’agit pas de trouver des reven-deurs même si j’ai des demandesau-delà de l’Ouest… auxquelles jene peux répondre.” Avec 1,5 mil-lion d’euros de CA en 2009 (chiffreégal à 2008, contre 1,2 million en2007), la PME confirme vouloir“avancer doucement”, le dirigeantne minimisant pas dans le mêmetemps sa volonté de progresser,avec l’embauche en ce débutd’année “d’un ou deux commer-

ciaux pour travailler le 29 et le 56.” Pour preuve aussi, l’ouver-ture à Rennes d’un magasin, stratégiquement situé Route duMeuble et d’où 300 000 euros ont été réalisés pour le premierexercice. Zone ici développée : Rennes, Saint-Malo maisaussi Saint-Brieuc et Vitré. Objectif 2011 : l’ouverture d’unbureau à Nantes.Contact : 02 97 88 13 87

AC

TUA

LITÉ

S

Ensemble de garde-corps visio en inox brossé. Architecte d’intérieur : Sophie Meunier, Bénodet

p / / g

Page 12: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

12

■ Hilzinger France sedéploie sur le territoire deGuingamp. C’est ce mois-cique l’entreprise (siège àStrasbourg) jusqu’à présentspécialisée dans la productionde fenêtres et portes-fenêtres enPVC ouvre une nouvelle agencedans la ville “avec un responsableet, à terme, 2 commerciaux pourprospecter Saint-Brieuc et sa péri-

phérie mais aussi au-delà, vers la Côte deGranit rose” explique Johan Abbé, directeur du site de

Pleslin-Trivagou (22). L’acquisition de Couval, PME vosgiennespécialisée dans le bois et bois-aluminium aujourd’hui digérée(70 salariés, 12 millions d’euros de CA), Hilzinger France (17implantations France dont 4 usines de production) entend plusque jamais affirmer sa différence sur le marché du particuliercomme celui de la promotion immobilière “où la concurrenceest énorme. Il s’agit désormais de proposer à tous nos clientsdifférents types de produits, via un élargissement de notregamme.” “De fait, ajoute Hans Wermer Hilzinger, avec lareprise de Couval dont le site breton devient la maison-mère,nous rachetons des parts de marché. 40 % du CA de cetteentreprise, soit 5 millions d’euros, proviennent directement dela vente avec des produits de négoce.” De quoi doper les

résultats : “20 millions d’euros de CA attendus cette annéerien que pour le site breton. 50 millions d’euros tout consoli-dés contre 45 millions en 2009.”Contact : 02 96 82 31 31

■ 2 M Informatique Solutions (sites à Yffiniac-22 etCherbourg, 24 salariés) table sur 10 % de croissanceen 2010. “Comptabilité, paye, gestion commerciale et rela-tion-clients : nous comptons plus de 500 clients hexagonaux”récapitule Olivier Creac’h, dirigeant. “Nous intervenons surtout le Grand Ouest avec des “verticales Métiers” à l’image dunégoce en pièces automobiles qui nous vaut d’avoir desclients de Lille à Marseille”. Démarchant via ses 3 commer-ciaux des PME “de 1 à 500 salariés”, 2 M Informatique se tar-gue d’avoir ainsi séduit la Sica de St-Pol-de-Léon. “Quoi qu’ilen soit, sur notre marché, notre différence tient au fait que noscollaborateurs ont une vraie connaissance Métier, viennent del’entreprise et parlent le même langage que nos clients. Çan’est pas tout à fait la même chose que de présenter un infor-maticien à un comptable !” La société (agréée Sage, le plushaut niveau de certification sur ce logiciel) assure également lamaintenance au sein des PME-PMI qu’elle convainc en met-tant à sa disposition des outils de pilotage, reporting et ana-lyse, “sur lesquels elle prendra très vite la main.” Une appro-che que 2 M Informatique entend plus que jamais travailler en2010 en misant aussi sur une autre de ses forces : “le déve-loppement spécifique”. De quoi doper le CA : + 10 % attenduscette année (2 millions d’euros en 2009).Contact : 02 96 51 10 51

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

p / / g

Page 13: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

13

■ Avec un carnet de commandes bien rempli pour2010, Sobec (Chaudronnerie industrielle à Brest - 62salariés), table sur des résultats en hausse pour son prochainexercice après un repli en 2009 (5,7 millions d’euros de CA)“dû à la conjoncture” confirme Léon Frédéric, chef d’agence.De fait, avec deux navires-écoles de 25 m en cours deconstruction pour le compte de la DGA, l’entreprise sera ainsi

occupée 18 mois (CA n.c.). Les deux unités devraient êtrelivrées à l’Ecole navale en novembre 2010 et août 2011. “Et ilfaut encore ajouter un chantier de carénage d’infrastructurespour la base navale de Brest et des infrastructures pour cellede Toulon.” De quoi envisager de nouveaux recrutements :tôlier, chaudronnier et soudeur. Contact : 02 98 44 72 69

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

■ A Rennes, Stéphane Pelletier reprend CPP. Jean-Louis Papin a définitivementquitté CPP à Rennes et cédé les 30 % de parts qu’il détenait encore dans la holding.La société qu’il avait créée en 1985 est reprise par Stéphane Pelletier, désormais seulactionnaire de cette entreprise et présent en son sein depuis 2008. Spécialisée dansla vente d’objets publicitaires pour les entreprises, les associations sportives, les col-

lectivités, CPP dispose de plus de 1 000 références en catalogue.“En 2 ans, nous sommes passés d’un CA de 1 million d’euros à1,6 million et ce malgré la perte d’un gros marché national. Lesproduits “développement durable” comme la clé USB en bam-bou, le tee-shirt bio ou le stylo en carton ont dopé nos ventes etreprésentent, aujourd’hui, 15 % du CA.” Avec un effectif de 5personnes, le nouveau dirigeant envisage de recruter dès avril uncommercial et souhaite se spécialiser sur certaines niches deproduits. “La crise est passée par là et nous allons clôturer au 30mars 2010 avec un CA en stagnation. En même temps, elle nousoblige à être réactif et innovant.”Contact : 02 23 36 00 36

Stéphane Pelletier,dirigeant de CPP

L’accroche-sac,produit en vogue

p / / g

Page 14: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

14

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

■ “En Bretagne, les ban-ques ont, en 2009,accompagné l’économieavec une croissance desencours de crédit de2,4 %, soit un rythmesupérieur au reste de laFrance avec +1%” aannoncé Yves Breu, prési-dent du Comité RégionalBretagne de la FédérationBancaire Française qui réunit17 banques. “Les crédits aux

entreprises ont progressé de +1 % contre un repli national de -2,3 %. Par contre, les crédits à court terme des entreprises ontreculé de -15 %, du fait de la baisse d’activité, d’une gestionplus rigoureuse des stocks et de l’impact de la loi sur la réduc-tion des délais de paiement.” Pour 2010, les membres de cecomité restent préoccupés car “beaucoup d’entreprises ris-quent de présenter des situations dégradées”. Pour les aider àpasser ce cap difficile, ils s’engagent à adapter leurs dispositifsd’accompagnement et d’intervention notamment en matièrede fonds propres. “En 2009, nous (l’ensemble des banquesréunies ici) avons subi 400 millions d’euros depertes en créances douteuses, un montant 2 foisplus élevé qu’en période normale, dû pour l’es-sentiel aux défaillances d’entreprises.” Yves Breu,par ailleurs directeur de la BPO, quitte ce mois-cila présidence du Comité régional Bretagne de laFédération bancaire française. Il est remplacé parJean-Yves Carillet, directeur général adjoint de laCaisse Régionale du Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine.

■ Les aéroports de Rennes et Dinard-Pleurtuit, désormais aux mains d’un seulexploitant : le groupement CCI Rennes/Vinci Airports/CCI du Pays de Saint-Malo.

“Nous avons signé pour un aéroport sur deux sites. C’est uncontrat unique sur 15 ans permettant de mutualiser compéten-ces et moyens et d’assurer entre autres la sécurité d’emploi des160 personnes travaillant sur les 2 plates-formes”, a expliquéen substance Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régio-nal de Bretagne, propriétaire depuis 2007 des deux aéroportset dont la délégation de service public venait à échéance. Dansun contexte généralisé de baisse du trafic aérien (-13 % pourRennes et - 33 % pour Dinard-Pleurtuit), le projet des trois par-tenaires doit conforter le positionnement de Rennes et Dinarden tenant compte de l’arrivée en 2014 de la ligne LGV Bretagneet un peu plus tard de la mise en service de l’aéroport de NotreDame des Landes. Il doit aussi assurer les conditions de déve-loppement de l’entreprise de maintenance aéronautique,Sabena Technics employant 700 salariés à Dinard. “Vinci nousa amenés sur un projet ambitieux mais réaliste compte tenu desévolutions du transport aérien, a souligné Guy Canu , présidentde la CCI de Rennes. Avec l’arrivée de ce partenaire, nous dis-posons de nouvelles compétences, complémentaires à cellesque nous offrions jusqu’ici” . La nouvelle société qui démarreraofficiellement le 1er mars est détenue à 50 % par la CCI deRennes, 49 % par Vinci Airports et 1 % par la CCI du Pays deSaint-Malo. “Un investissement pluriannuel de 20,3 millionsd’euros dans la rénovation des 2 pistes principales de chaqueaéroport est engagé, détaillait Nicolas Notebaert, président deVinci Airports.

RÉGION

■ Alliaura Marine (56) investit dansun nouveau bâtiment “polyester” de5 500 m2 dédié aux coques et ponts. Al’étroit dans son outil de production baséaux Sables d’Olonne, qu’il conservecependant, le chantier naval a fait le choixde Lanester pour s’installer dans les anciens entrepôts du groupe Casino, devenu un site “complémentaire”. Soit 19 000 m2

où s’activent 30 personnes entre la menuiserie, le montage ou encore l’atelier “modelage-ébarbage”. “En ce début d’année,nous sommes en pleine phase de lancement”, confirme Cécilia Edeline qui rappelle le montant total de ces investissements :10 millions d’euros. “Nous allons enfin pouvoir sortir notre Privilège 1 000 ! Avec ce nouveau bâtiment “polyester”, les coquesn’auront plus à être acheminées depuis les Sables…” Connu pour sa gamme de Privilèges (bateaux qui vont du 14 au 23 m),le chantier monte donc en puissance (ce nouveau Privilège fera 30 m) dans un contexte de marché mondial (Alliaura réalise75 % de ses résultats à l’export) “toujours marqué par de bons contacts sur les salons professionnels, de Paris à Düsseldorfoù nous étions en janvier. Ce qui bloque cependant, c’est la reprise des bateaux. Comme chez les concessionnaires auto-mobiles, les clients attendent que nous leur reprenions leur précédent bateau…”

Contact : 02 97 81 40 30

De G à D : Jean-Yves Carillet et Yves Breu

De G à D :Y. Le Boulc’h (CCI Pays de St Malo), G. Canu (CCI Rennes),J-Y. Le Drian (CR Bretagne) et N. Notebaert (Vinci Airports)

Privilège 745, navire amiral d’Alliaura Marine

p / / g

Page 15: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

PÔLE EMPLOI BRETAGNE VEUT CAPTER UN PLUS GRAND NOMBRE D’OFFRES D’EMPLOI

Conquérir et fidéliser les entreprises

“Malgré un contexte particulièrement difficile : montéedu chômage et mutation interne, nous avons tenu, en 2009, lesobjectifs que nous nous étions fixés en matière de formation etde contrats aidés vis-à-vis des demandeurs d’emploi. La fusionANPE /Assedic nous a permis d’opérer un rééquilibrage géogra-phique des sites. A court terme, 93 % des demandeurs d’emploibretons seront à moins de 30 minutes d’un conseiller, expliqueLaurent Dorance-Houssay. Dans cette optique, trois sites verrontle jour en 2011, à Lamballe, Combourg et Landerneau. Avec7,7 % de taux de chômage, la Bretagne conserve l’un des tauxles moins élevés parmi l’ensemble des régions mais a subi uneforte progression du nombre de demandeurs d’emploi sur l’an-née 2009 : + 19,6 % (18,5 % au niveau national). Aux yeux duresponsable régional, la différence entre les déclarations uniquesd’embauche transmises par les PME et le nombre d’offres réel-lement collectées reste trop importante : “Nous détenons,aujourd’hui, 14 % de parts de marché de ces offres. Nous noussommes fixés des objectifs par secteur d’activité prioritaires :14 % en transport et logistique, 18 % dans le HCR, 25 % dans leBTP et 24 % dans les IAA.”

Déploiement d’une stratégie commerciale

Pour mener à bien ces objectifs, Pôle emploi Bretagne accroît sesmoyens envers les entreprises : plate-forme de prospection télé-

phonique renforcée, constitution des portefeuilles deschargés d’affaire grands comptes, interaction accrueentre les équipes professionnelles des différents siteset formation des agents. “Nous devons fidéliser lesentreprises qui nous ont fait confiance et en capterd’autres. Lesquelles ? Celles issues des secteurs tradi-tionnellement porteurs (IAA, BTP…) mais aussi de ceux

plus récents, créateurs d’emplois verts liés au tourisme et à la meren particulier. Nous visons le recueil de 100 % des offres d’em-ploi des 30 très grandes entreprises basées en Bretagne. Nousdevons, avec les dirigeants ou responsables RH, trouver toutesles solutions d’embauche et, avec l’ensemble des branchesprofessionnelles, travailler au montage de packages de formationadaptés aux besoins des entreprises.” A travers toutes ces actions,Pôle emploi espère devenir l’acteur incontournable de l’emploi enBretagne pour la décennie à venir.

■ Véronique Maignant

Avec 42 sites mixtes Pôle emploi issus de la fusion ANPE/Assedic opérée depuis 1 an et 2 075 collaborateurs, Laurent Dorance-Houssay, directeur régional, veut développer dans les mois à venir la relation avec les entreprises bretonnes. Objectif : augmenter sa part de marché des offres d’emploi.

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

15

AC

TUA

LITÉ

S■ Taxe d’apprentissage : les entreprises ont jusqu’au 28février 2010 pour effectuer leur déclaration et confier la gestionde leur taxe à un organisme collecteur. La CRCI Bretagne, avecl’appui du réseau des CCI, propose via son site www.e-taxe.fr,des conseils et démarches multiples pour simplifier la vie desdirigeants. Celui-ci permet, entre autres, de simuler la taxe,d’identifier les écoles habilitées à la percevoir et d’imprimer ladéclaration. En 2009, 15 000 entreprises bretonnes ont retenule réseau des CCI comme gestionnaire de leur taxe.Contact : www.e-taxe.fr

■ Les Etats généraux de l’industrie en Bretagne. Parceque la crise économique et financière de ces derniers mois amis à mal un certain nombre d’idées répandues sur la politi-que économique, concernant notamment l’avènement d’uneéconomie uniquement fondée sur les services, les Etats géné-raux de l’industrie qui se sont tenus partout en France sontvenus rappeler au contraire la pertinence – mais aussi l’ur-

gence – à se pencher sur ce secteur. Points forts/points faiblesde l’industrie bretonne, mais aussi opportunités et menaces :après les 6 ateliers qui ont mobilisé partout en Bretagne, endécembre dernier, l’ensemble des acteurs (entreprises, repré-sentants de salariés, administrations, organismes intermédiai-res), la réunion régionale de restitution qui s’est tenue le 20janvier dernier à Pontivy a mis en valeur une industrie “diver-sifiée”. Elle a souligné en même temps “une industrie de sous-traitance à faible VA”. D’où une position délicate face aux don-neurs d’ordres. Le Préfet de Région, Michel Cadot, qui animaitces Etats généraux a rappelé que “la Bretagne se place au5ème rang national en matière d’industrie. Les filières indus-trielles ont souffert ces deux dernières années, à commencerpar l’automobile qui a perdu 3 000 emplois : 1 200 à 1 300,chez PSA, le reste chez les sous-traitants. Au total 5 000emplois ont été perdus.” Parmi les 25 propositions qui seronttransmises au ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, à l’is-sue de ces rencontres, citons “un réseau de soutien à l’entre-prenariat et à l’innovation efficace, des réseaux de finance-ment et des capitaux de proximité à capter pour les PME”.

RÉGION

p / / g

Page 16: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

FOCUSA

CTU

ALI

TÉS

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

16

( LES ÉVOLUTIONS DU SECTEUR BEAUTÉ BIEN-ÊTRE ESTHÉTIQUE

Un marché au poil !

Si l’on se réfère aux études du marché général de labeauté, les prestations les plus demandées en instituts de beautésont l’épilation et les soins du visage. Ces deux prestationsreprésentent à elles seules 81 % de la demande. Si l’on rajoutele maquillage et les soins de manucure/pédicure, on atteint93 % des soins prodigués. Les soins du corps ne concernantquant à eux que 2 % de la demande.La Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beautécompte 1 750 esthéticiennes dans 73 départements représen-tées par 50 présidentes unies pour défendre les intérêts de laprofession. Emmanuelle Taurillon, présidente pour le 35, aime àrappeler que “nous faisons la chasse aux non-diplômées quiexercent sans autorisation.”Point de vue largement relayé par Jean-Yves Lebreton, secrétaire

général à la Confédération nationale de l’artisanat, des métierset des services (CNAMS), née en Ille-et-Vilaine au détour desannées 2000 : “la région est en train de se structurer car les métiersde services ont souhaité à un moment se fédérer pour se faireentendre.” Et pour repositionner les choses : “la coiffure et l’es-thétisme sont deux métiers bien différents, le premier requiert unbrevet, le second un CAP. Dans le cadre de notre confédérationet dans le domaine qui nous intéresse ici, nous avons participéà l’élaboration du nouveau BTS esthétique qui ne nous convientpas en l’état car beaucoup trop scientifique. Nous avons rencon-tré et travaillé avec le CNO (Conseil national des ostéopathes) etles organisations de kinésithérapeutes. Nous avons ainsi obtenule droit de nous servir des appareils à vacuo-aspiration (CELLUM6),et d’employer le terme “endermologie”. Nous avons égalementobtenu une définition du modelage.”Que reste-t-il encore à “gagner” en 2010 ? “Augmenter notrechamp d’action en étant présent dans tous les départements.Terminer la réalisation de la nouvelle convention collective.Favoriser tout ce qui concerne la communication sur notreprofession et sa promotion. Mais aussi travailler à une adaptationde la règlementation et de la formation du maquillage permanentaux esthéticiennes, d’obtenir une réglementation pour les insti-tuts de prothèses ongulaires. Que les extensions de cils fassentpartie des actes esthétiques. Que les perruquiers posticheursn’aient pas le droit de faire du maquillage”, conclut Jean-YvesLebreton.

L’Institut de beauté des Plages à Trébeurden (22)Nécessité d’évoluer“Je serai très catégorique : on ne peut pas exercer sans diplôme !”Et pour cause : codirigeant avec son épouse de l’Institut de

Aïe ! Ca pique comme une injection de Botox, mais c’est loin d’être aussi décontractant : après avoir

connu sur la dernière décennie une croissance annuelle de l’ordre de 7 % par an, le secteur beauté/

bien-être/esthétique a accusé un recul de 15 % en 2009, à 3 milliards d’euros, là où les professionnels tablaient

sur une progression de 5 à 10 %. Malgré tout, on assiste à l’explosion de franchises aux process quasi industriels

et l’ouverture d’enseignes “à thème” tenues par des indépendants qui se placent sur une niche. Le tout

alors que le métier d’esthéticienne est en pleine évolution.A

vec

l’aut

oris

atio

n d

e P

hyto

mer

p / / g

Page 17: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

beauté des Plages, Jean-Louis Foulhy souligne comment cettedernière, Marie-Murielle, ancienne commerciale dans le tourisme,s’est reconvertie il y a 5 ans dans le métier “en passant son CAPd’esthéticienne à Guingamp. Tout comme elle a suivi par ailleursune formation spécifique puisque nous sommes aujourd’hui leseul centre en Bretagne agréé Centre Minceur Mandeyrlane, unconcept qui a 25 ans et dont nous sommes ici dépositaires.” Maisle plus important est ailleurs : “Il faut savoir que ce métier est régipar une loi qui date de 1961. Or, en 48 ans, il n’a pas vraimentévolué sauf avec les UV que les centres d’esthétique peuventproposer depuis un amendement à la loi, et avec la récenteautorisation de faire des “modelages de bien-être”. Un amende-ment devant être publié sous peu. A côté de cela, les esthéticien-nes françaises ne sont pas du tout alignées sur leurs collègueseuropéennes !” On le voit : les chasses restent bien gardées. “Enconclusion, je pense que la formation d’esthéticienne devraitévoluer. Sauf à penser qu’on ne vient encore nous voir que pourl’épilation et les soins du visage.”

Le réseau de franchises Esthetic CenterQuand l’épilation devient rentableCalculer le temps d’une prestation pour absorber les rushs :c’est tout l’enjeu du logiciel choisi par Esthetic Center, franchiseen pleine expansion dans l’hexagone (150 adresses) et dansl’Ouest : “après Rennes, Lorient et Vannes, une ouverture devraitse conclure sur la côte d’Emeraude en 2010”, annonce SophieAubry, à la tête depuis juin dernier de l’une des adresses rennai-

ses, ville qui compte déjà trois franchisées. Identification de lacliente dès son arrivée – “abonnée, elle peut se rendre dansl’adresse de son choix partout en France et on connaît d’embléeses préférences” –, mises à jour quotidienne, choix ou non d’im-pression du ticket… L’objectif est de réduire les temps d’at-

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

17

!

AC

TUA

LITÉ

S

Ave

c l’a

utor

isat

ion

de

Phy

tom

er

Esthetic Center utilise un logiciel pour rentabiliser l’occupation des cabines

p / / g

Page 18: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

tente dans les créneaux horaires les plus chargés et de rentabi-liser l’occupation des cabines pendant les heures creuses. Grâceà cet outil, la fréquentation moyenne d’un centre est actuellementde l’ordre de 40 clients par jour. “On gagne du temps, c’estindéniable, confirme Sophie Aubry avec un bon rapport qualité-prix et de vraies cabines (un minimum de cinq par centre). Oncalcule toujours le temps nécessaire pour répondre à la demandede la cliente.” Autre atout de l’enseigne : sa carte de soins trèslarge pour les femmes mais aussi pour les hommes : “corps,mains, pieds, épilation longue durée, cours de maquillage, amin-cissement-raffermissement… c’est comme si se trouvait iciconcentrée l’offre de différents instituts”.

L’Homme Unique à RennesElle veut la peau des hommesJade Rigault, jeune femme de 23 ans fraîchement diplômée del’Ecole de commerce et distribution de Ker Lann (Bruz-35), a choisid’ouvrir un institut de soins exclusivement tourné vers leshommes ! “Je sais que c’est encore très novateur mais je vais êtrefranche : c’est justement pour cela que j’y suis allée. De toutefaçon, une chose est sûre : face aux soins, il y a deux clans, lesconvertis et ceux qui générationnellement n’y viendront jamais !”Forte de sa jeunesse, elle souligne que dans sa génération, “lacrème de jour, c’est devenu aussi un réflexe pour les garçons. Jene vise donc pas uniquement la clientèle gay ou métrosexuelle.

J’ai au contraire une clientèle d’hétéros classiques que vous nevous attendriez pas à voir pousser la porte de mon établissement.Pourtant, ils sont là pour un modelage comme pour un soin duvisage ou une épilation.” Décomplexée depuis qu’elle a goûté auxsoins de thalasso, cette clientèle (de 25 à 60 ans) fait donc (déjà)le succès de l’endroit, tout juste ouvert en novembre dernier. Même si Jade Rigault avait bien planifié son affaire, elle détaille :“j’ai d’emblée misé sur le bouche à oreille, alimenté par mon siteInternet en ligne bien avant l’ouverture. J’ai également distribué10 000 flyers.” Dernier atout, le nom de l’enseigne : L’HommeUnique. “Je savais que j’allais intriguer… les femmes.” Dont onsait qu’elles restent, elles aussi, de vraies prescriptrices… enmatière d’hommes.

■ Serge Marshall

AC

TUA

LITÉ

S

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

18

■ Avec 200 000 euros investis dans un centre d’usi-nage à commande numérique, JB Bois (Guengat-29) sesent prête “à conforter tout ça”, ne cache pas JeanSinquin, dirigeant. Si le jouet en bois représentait encore100 % de son business il y a 7 ans, ce secteur est aujourd’huiretombé à 50 % de l’activité de l’entreprise. Concurrence asia-tique oblige, cette PME de 20 salariés a stratégiquement prisle virage de la PLV bois, de petite et moyenne taille, de l’ar-doise à tout support de communication pour un marché natio-nal et régional. “Même si nous nous plaçons sur un marché deniche, nous avons élargi notre clientèle, qu’il s’agisse de mar-ques de boissons (Heineken, Orangina et désormais Nestlédans notre escarcelle) mais aussi Coop Breizh (présentoirspour CD et DVD), conserveries (Lost le Grand Saloir,Hénaff…)” Une clientèle locale à qui JB Bois propose “du surmesure, il s’agit par exemple de placer un nombre précis deverrines, le gros des commandes nationales portant sur lasignalétique.” Se différencier : un défi quotidien pour l’entre-prise qui se souvient comment elle a pu souffrir il y a quelquesannées de la concurrence sur le jouet, pour ne pas avoir com-pris la nécessité de réagir à temps. Avec cet investissement

aujourd’hui opéré, JB Bois peut proposer “des formes diffé-rentes, en jouets comme en PLV, travailler à des coûts compé-titifs”. De quoi doper encore son CA : 1,5 million d’euros en2009, en progression de 10 %. Contact : 02 98 91 05 06

■ “Avec de belles commandes signées en 2009, notreactivité devrait se maintenir en 2010”, confirme Jean-Luc Thomé, dirigeant de BA Systèmes (Mordelles -35).“Cela dit, aujourd’hui l’activité est totalement imprévisible. Lescommandes de 2009 ? Je ne les voyais même pas en 2008 !Et celles que j’espérais ne sont pas tombées.” Le tout dans unenvironnement qui ne cesse de changer : “en règle générale,quand l’investissement ne va pas bien dans les PME, ellesmisent sur la maintenance, manière de gagner en compétiti-vité… Aujourd’hui, elles sont bien souvent sur-capacitaires etla pression est telle que toutes veulent garder du cash ! Cetteannée, nous devrions éventuellement atteindre l’équilibre ouconnaître une légère croissance, après un piqué l’an passé.”Parmi les pistes que le dirigeant entend suivre : les IAA, l’industrie du papier – “les acteurs qui restent vont s’automa-tiser” – et la cosmétique/pharmacie. BA Systèmes emploie 75salariés et a réalisé un CA 2008 de 10 millions d’euros.Contact : 02 99 85 11 00

DEVELOPPEMENT-STRATEGIE

L’Homme Unique a choisi de s’occuper exclusivement

des soins des hommes

p / / g

Page 19: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Il est loin le temps où Christian Denoual gérait son entre-prise dans le sous-sol de sa maison d’Elven, et son parc decamions sur le parking en face ! “Enfants, notre jeu préféré, c’étaitd’aller laver les camions”, racontent Régis et Pierrick Denoual,aujourd’hui PDG et DG de l’entreprise depuis le départ de leurpère en 2007.En 36 ans d’existence, le site de l’entreprise à Elven a connuquatre phases de transformation. Il y eut l’arrivée zone deLambaux à Elven en 1986, avec la création d’un bureau et d’unatelier. Puis la réalisation de quais en 1995, avec une plate-formede transit. En 2001, Denoual se dote d’une plate-forme pourproduits frais et surgelés, et en 2008 d’un entrepôt de stockagede 2 400 m2. Aujourd’hui, le transporteur dispose de 18 000 m2

à Elven et de 11 000 m2 à Chevigny Saint-Sauveur. Son parcs’élève à 80 véhicules.

Arrêt des destinations étrangères

“60 % de nos déplacements se font en Bourgogne, Rhône-Alpes et Alsace. Nous avons des chauffeurs à Vannes et Dijon,mais aussi à Rennes, Tours et Orléans. Le reste des trajets se faiten région parisienne (20 %) et dans le Grand Ouest (20 %).Pour les zones que nous ne desservons pas, nous faisons appelau réseau Astre auquel nous adhérons”, précise Régis Denoual.“La concurrence est très forte sur les lots complets, type Lorient-Lyon, notamment avec des transporteurs issus d’autres payseuropéens comme la Lituanie”, expliquent les deux frères.Aujourd’hui, le groupement de marchandises représente plus de90 % de notre activité. C’est plus complexe à gérer mais c’estlà-dessus qu’on fidélise notre clientèle. Quant aux destinationsétrangères, qui autrefois représentaient 80 % de notre activité,on a laissé tomber depuis longtemps. Les prix ont trop chuté.”Denoual travaille notamment pour Unilever, Nestlé ou LDC.80 % des produits qu’elle livre sont alimentaires. L’entreprise n’adonc pas trop souffert de la crise, mais accuse tout de même

une stagnation de son chiffre d’affaires (15,15 millions d’eurosen 2009 contre 15 millions en 2008). “Pour conserver certainsclients, il a fallu accepter de baisser un peu nos prix”, souligneRégis Denoual. Cette stagnation n’a pas empêché l’entreprised’investir en 2009 1 million d’euros dans un entrepôt de stockageet 1,5 million dans l’achat de semi-remorques frigorifiquesneufs. La somme investie en 2010 sera identique et portera surl’extension du site bourguignon.

Astre City : la distribution urbaine “propre”

Certaines décisions prises par Denoual, par souci d’économieen premier lieu, s’avèrent, après coup, bénéfiques à l’environ-nement. L’entreprise marque de bons points dans un domaineoù le développement durable devient vraiment incontourna-ble. Elle gagnerait d’ailleurs à le faire plus savoir. “Notre inves-tissement de 70 000 euros en 2006 en informatique embarquéesur tous nos véhicules nous a permis d’optimiser au maximumle rendement de nos trajets, en traquant notamment les kilomè-tres parasites”, note Pierrick Denoual. L’entreprise investit parailleurs depuis 2003 dans des formations “conduite économi-que”, lui permettant de consommer 300 000 litres de gasoil enmoins tous les mois. Cette année, elle adhère à Astre City, un réseau de distributionurbaine avec véhicules propres. Elle a mis en place un véhiculede norme Euro 5 sur Vannes (faible émission de CO2), et un autresur Dijon pour assurer ses propres livraisons, et celles desadhérents Astre City. Quant à la taxe carbone, Denoual s’apprêteà la répercuter sur ses tarifs le jour où elle sera appliquée. Maisà contrecœur. “Cette taxe ne va pas avantager la compétitivitédes transporteurs français”, déplore Pierrick Denoual. “Parcontre, ceux qui ne paieront pas leur gasoil en France mais quiy rouleront seront gagnants sur toute la ligne !”

■ Charlotte Viart

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

19

En 2009, l’entreprise Denoual (140 salariés) basée à Elven (56) a connu une stagnation de son chiffre d’affaires. Cela ne l’empêche pas d’investir cette année 2,5 millions d’euros sur son site de Chevigny Saint-Sauveur (près de Dijon).

Elle s’engage aussi au sein du réseau Astre City pour des livraisons en ville avec des véhicules propres.

ENTR

EPR

ISES

Une belle tenue de routeLES TRANSPORTS DENOUAL POURSUIVENT LEURS INVESTISSEMENTS

p / / g

Page 20: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Discrètement installés au fond de la zone industrielle deSaint-Brieuc, près de l’ancien emplacement des abattoirs muni-cipaux où est née l’entreprise familiale, les établissementsHaméon ont démarré par la commercialisation de tripes cuisi-nées et se sont rapidement octroyé une assise nationale. “Il fautsavoir qu’il y a peu d’intervenants significatifs sur ce marché, indi-que Frédéric Haméon, président du directoire. Nous sommesmoins d’une dizaine, sachant que les trois premiers représen-tent 70% des volumes du marché français et se battent dans unmouchoir de poche en termes de volumes”.

Défendre un produit délicat à tous égards

Aujourd’hui, Haméon produit 2 800 tonnes par an, tous produitsconfondus. Car les tripes ont été complétées par de nouvellesgammes. Distribués à près de 60 % dans les GMS, elles présen-tent de sérieux défis qu’il a fallu relever. “Difficulté majeure, latripe est un produit saisonnier, se consommant essentiellementd’octobre à mars, poursuit Frédéric Haméon. Nous avons dû trou-ver une activité complémentaire avec la saucisserie qui présentel’avantage de garder les mêmes interlocuteurs en termes de clien-tèle et de fournisseurs. Mais il y a eu la crise de la vache folle.Ne sachant si nos produits garderaient l’autorisation de mise surle marché, nous avons développé des produits à base de porc.

Il y a eu un fort ralentissement des ventes, mais pas d’interdic-tion de mise sur le marché. Du coup, cela nous a fait un complé-ment de gamme intéressant”. Ainsi, dans les 19 marmites de1 500 litres mijotent pieds de porcs, museaux, poitrine, merguez,bœuf cuit et autres plats cuisinés. Mais cette crise a détournéde nombreux consommateurs des produits tripiers qui ont terri-blement souffert en termes d’image. Ils étaient d’ailleurs déjà diffi-ciles à proposer aux jeunes consommateurs ou à ceux,nombreux, peu habitués à ce type de cuisine. Si une campagnede communication lancée par le syndicat interprofessionnelauprès des restaurants et de la presse féminine a relancé lesventes, les volumes ne sont jamais revenus au niveau d’avantcette crise.

Vers une concentration des opérateurs

“La crise économique que nous vivons aujourd’hui nous épar-gne relativement, comme tout le secteur agro-alimentaire, remar-que Frédéric Haméon. Notre activité reste stable, avec 8,6millions d’euros de chiffre d’affaires, mais on constate que lesconsommateurs privilégient désormais les promotions. En outre,depuis juin dernier, on constate des variations des ventes consi-dérables, pouvant aller de 20 % d’une semaine sur l’autre. Celaoblige à travailler dans l’urgence et on passe régulièrement dusur-stockage à la rupture”. Ses axes de croissance sont clairs :mettre en œuvre des opérations promotionnelles plus courtesmais plus fortes ; continuer de miser sur la qualité (les tripescuisent pendant 15 à 20 h au bain-marie) ; travailler sur des gainsd’économies internes afin de maintenir une stabilité tarifaire ;développer la vente aux industriels (12 % du CA). “Ces derniers,comme le groupe Stalaven, connaissent des développementsimportants. Forcément, nous nous raccrochons aux wagonsqui avancent d’autant qu’avec eux les délais sont plus confor-tables, les commandes significatives (2 ou 3 tonnes). Celarééquilibrera les flux de l’activité de l’entreprise”. Et pourquoi pasl’export ? La réponse est nette : “La tripe cuisinée est un produitfranco-français. Les pays du bassin méditerranéen en consom-ment aussi mais l’achètent crue, les pays de l’Est également, maisla consomment sous forme de soupe. De toutes façons, c’estun produit vendu peu cher, qui supporterait mal tout coût d’ex-port supplémentaire”. En France, selon l’entrepreneur, la consommation n’a aucunechance de progresser et certains opérateurs de la filière vontcesser l’activité triperie. “Dès lors le gâteau ne grossira pas, maisles parts du gâteau, oui”.

■ Véronique Rolland

20

ENTR

EPR

ISES

LES ÉTABLISSEMENTS HAMÉON CUISINENT LES PRODUITS TRIPIERS DEPUIS PLUS DE 30 ANS

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

Depuis leur création en 1978, les établissements Haméonà Saint-Brieuc connaissent un développement

quasi constant de leur activité. Désormais classésdeuxième au niveau national dans leur domaine,

ils affrontent la crise économique avec une relativesérénité, mettant en œuvre les ajustements nécessaires.

Il est vrai que ce n’est pas la première crise qu’ils affrontent.

S’adapter d’une crise à l’autre

un

Jean-Pdirigea

p / / g

Page 21: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

“C’est en 2000, développe Jean-Paul Eyraud, que mesassociés et moi-même, à la tête d’un cabinet qui comptait à l’épo-que une cinquantaine de personnes, avons échangé nos titrespour devenir minoritaires au profit du groupe In Extenso. En faisantce choix, nous concilions tous nos objectifs : exister locale-ment, conserver l’autonomie dans la gestion des équipes etsécuriser le développement de nos clients. Nous assurions par-là même l’avenir de nos collaborateurs.” Arrive 2004, In ExtensoBretagne prend un nouveau virage en se rapprochant du cabi-net brestois Cegex dont le rayonnement sur le Finistère Nord lefait doubler de taille. Puis en 2006, il intègre la Compagnie fidu-ciaire du Golf à Vannes, spécialiste de l’expertise comptable pourla promotion immobilière, et met pour la première fois les piedsdans le Morbihan. Les deux dirigeants de ce cabinet rejoignentle collège des associés qui compte alors 18 membres. Depuis,

In Extenso Bretagne a réalisé quelques opérations de croissancequi lui permettent aujourd’hui d’afficher de nouvelles ambitions.

Les demandes en social augmentent fortement

“Pour le dirigeant d’entreprise, TPE ou PME, le produit de basefourni par l’expert-comptable se résume aux payes, aux chargessociales, à la TVA et au bilan. C’est naturel et basique, d’autantqu’aujourd’hui n’importe quel chef d’entreprise a la possibilitéde faire sa comptabilité en ligne. En revanche, ce qu’attend lechef d’entreprise de son expert-comptable, c’est un conseil leplus pertinent possible dans un nombre de domaines de plus enplus vastes : fiscalité, statut juridique, choix patrimoniaux, restruc-turations financières, audit, transmission ou cession d’entre-prise, création d’entreprise, acquisition, social, pour citer lesprincipaux. Dans le cadre du développement de nos clients, nousdevons être à même d’anticiper leurs besoins, d’avoir une visiond’avance en particulier pour ne pas se faire doubler par leurspropres réseaux. Ils nous demandent une présence et une réac-tivité de plus en plus grandes.” Pour y faire face, In ExtensoBretagne a mis en place des services dédiés tout en s’ap-puyant sur les compétences du groupe. C’est particulièrementvrai en matière “social”, puisque, à lui seul, ce service rassem-ble 33 personnes entre Brest, Rennes et Vannes. L’évolutionconstante de la réglementation en matière sociale (formationcontinue, licenciement, contrat de travail) fait que la gestionsociale des clients représente aujourd’hui 10 % du CA du cabi-net. Cette part devrait monter à 15 % en 2010. L’aide à lagestion avec la mise en place de tableaux de bord fait égalementpartie des demandes récurrentes, tout comme la négociationavec les banquiers. Selon Jean-Paul Eyraud, “ces opérationsdemandent beaucoup d’implication et donc beaucoup detemps.”

“Les chefs d’entreprise ont de plus en plus besoin d’un accom-pagnement personnalisé. Ils doivent nous sentir proches d’eux.C’est pourquoi nous expérimentons depuis le début de l’annéeun nouveau service dédié aux conseils personnalisés et patrimo-niaux.” Avec 4 000 clients répartis sur l’ensemble de la Bretagne,issus de tous les secteurs d’activité et dont 85 % ont moins de5 salariés, In Extenso Bretagne espère bien garder cette visiond’avance pour rester attractif. Pour conforter son ancrage régio-nal, Jean-Paul Eyraud annonce d’ores et déjà l’ouverture d’unenouvelle agence à Redon dans les semaines à venir.

■ Véronique Maignant

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

21

ENTR

EPR

ISES

IN EXTENSO BRETAGNE DÉVELOPPE DE NOUVELLES AMBITIONS DANS L’EXPERTISE-COMPTABLE

Vers un accompagnementpersonnaliséAvec 17 agences en Bretagne, In Extenso fête cette année

ses 10 ans d’existence. Dirigé par Jean-Paul Eyraud, le cabinetrégional d’expertise comptable, filiale du groupe In Extenso

et membre de Deloitte, emploie 215 collaborateurs pour un CA 2009 de 18 millions d’euros. Pour conserver son leadership,

il expérimente de nouveaux services.

Jean-Paul Eyraud,dirigeant d’In Extenso Bretagne

p / / g

Page 22: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

22

DOSSIER

ENTREPRISES CITÉES• ArtdecoZen (35)• Bilboquet (56)• Chaudière Dépannage Service (35) • Compagnie des sentiers maritimes (35) • Dialogues (29)• Doudouplanet (35)

E-commerce,toutes les stratégies coexistentE-commerce,toutes les stratégies coexistent

• Gesland développements (29)• Histoire de chocolat (29)• Le coffre du pirate (35)• Le dressing by Ines (35)• Naturel-discount (56)• Vacances.com (35)

p / / g

Page 23: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

Plus de 22 millions de Français ont été touchés en 2009 par le virus des achats en ligne. Pour répondre à cet engouement, l’offre se démultiplie, ouvrant des niches de développement aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs qui lorgnent sur des croissances à deux chiffres. Mais pour réussir sur ce nouvel espace, à quelques aménagements près, rien ne vaut les bonnes vieilles recettes du commerce traditionnel !

En 2008, les sites de vente sur Internet ont réalisé unchiffre d’affaires de 20 milliards d’euros, en hausse de 29 % parrapport à 2007. On compte 48 500 sites marchands (+de 30 %en un an), qui ont su convaincre plus de 22 millions de Français,dont 2,5 millions de nouveaux cyber-acheteurs. Les chiffrespubliés par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la venteà distance) à fin 2009 sont éloquents : en ces temps de moro-sité, le e-commerce a assuré une croissance étonnante auxentreprises qui ont misé sur ce canal de distribution.Poursuivons l’analyse. L’ensemble des sites interrogés par laFevad a connu une croissance de 16 % sur un an à périmètreconstant. Ils ont enregistré plus de 85 millions de transactionssoit l’équivalent de plus de 230 000 transactions par jour, pourun panier moyen de 92 euros. 62 % des internautes se disentconfiants dans le système de paiement et 96 % des acheteurssont satisfaits de leurs achats. On note l’arrivée massive de nouveaux cyber-acheteurs parmi les retraités (+58 %), les provinciaux (+20 %) et les femmes (+16 %).

Référencement et logistique

Comme le précise Serge Appriou, responsable du commerceélectronique au Crédit Mutuel Arkea, “les grands distributeursont de belles activités en ligne, notamment par la création d’unservice supplémentaire autour de l’offre de base, comme le“drive” : on commande du bureau et on passe prendre lepaquet le soir. Mais les petites entreprises ont su saisir une nouvelle opportunité de croissance. Internet est un énorme comparateur de prix sur des articles banalisés. C’est aussi unmoyen efficace de déstockage en période de soldes. La toilepermet aussi de recréer un contexte d’achat aussi personnelque possible malgré la virtualité du contact. D’où le soin apportéà la clarté de l’offre et à la qualité du référencement sur lesmoteurs de recherche. Les innovations liées à la technologiedes cartes (comme la carte virtuelle dynamique : avec uncode sur le portable à rajouter à la commande) vont continuerà soutenir la croissance”, poursuit cet optimiste.Un avis globalement partagé par Marie-Agnès Giroud, chargée de mission à l’Acsel (Association de l’économienumérique). “Il existe toujours une part de risque. Les sitesanciens et matures enregistrent des croissances de 6 à 8 %,ce qui reste très satisfaisant par rapport aux performances ducommerce traditionnel en période de crise. Les nouveaux

entrants ont des croissances à +30 %. Dès le départ, le commerce sur Internet s’est positionné sur les bas prix. Onconstate à la fois une très forte concentration, avec 10 à 20 énormes opérateurs, et un très fort éclatement des autresintervenants, positionnés sur des niches. Internet ne change rienaux règles de la VPC, mais les lois LCEN et Châtel organisentune surprotection du consommateur qui fait porter tout le risque sur le commerçant. Le coût d’acquisition d’un client estde plus en plus élevé, notamment pour gérer les stocks, fairede la publicité, aller sur les comparateurs… Les points clés sontbien sûr le référencement mais aussi la logistique pour servirune zone de chalandise qui explose. Il n’y a pas de modèlegagnant, toutes les stratégies coexistent”. Un point importantque rallie aussi Philippe Briand, responsable de marchés à LaPoste et qui insiste sur l’importance de la communication aumoment du lancement du site : “Beaucoup d’auto-entrepreneursconsacrent l’essentiel de leur budget à la création de leur siteet oublient que des campagnes de marketing direct ciblées doivent accompagner son lancement. La communication peutreprésenter jusqu’à 50 % du budget.”

Des stratégies différentes

Il y a ceux qui viennent de démarrer, comme “Histoire de chocolat”, chocolatier artisanal à Brest. “Nous avons constatéque nous avions une clientèle extérieure à la Bretagne,explique Jean-Yves Kermarec. Nous avons découvert nosatouts : un joli nom, des prix attractifs par rapport à ceux pratiqués en région parisienne et lacapacité d’entretenir une vraie relationclient. Depuis l’ouverture du site avantNoël, nous avons eu 1 979 visiteurs et102 commandes. Mais il y a des règles

23Pour Histoire de chocolat, le délai de livraison est primordial

p / / g

Page 24: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

DOSSIER

24

“J’ai un an pour me positionner”, déclare KarineGidouin, créatrice du site “le dressingbyines.com”.Infographiste professionnelle installée à Cancale (35), la

à respecter, notamment en matière de logistique. Une de nostreize salariés y travaille quasiment à plein temps. Il faut savoirdialoguer avec le client pour lui faire admettre des délais delivraison qui nous échappent. La Poste est le seul prestataire.Sur internet, on n’a pas le droit à l’erreur !”

D’autres, comme Chaudière Dépannage Service (CDS) à Bourgbarré (35), ont voulu “capter une nouvelle clientèle dans un contexte économique favorable à ladébrouille et au système D, explique Gaëlle Girault.L’entreprise, spécialisée dans le dépannage et l’entretien des chaudières sur le département, a crééun site de vente de pièces il y a trois ans. Pour satisfaireune clientèle devenue européenne, il a fallu travailler le référencement naturel. Quels sont les mots qui viennent à l’esprit quand on est face à un problème technique ? Devant une panne il faut agir vite. Nousnous appuyons sur nos fournisseurs pour livrer dansla journée des commandes passées avant midi. Nousassurons une assistance par mail ou par téléphonepour aider le client à vérifier sa commande ou détecter la cause de la panne. Avec quelque 4 000 visites par mois pour 300 à 400 commandes, Internetreste marginal dans le chiffre d’affaires et fonctionne de manièresatisfaisante d’abord parce qu’on est de bons techniciens”.Installé il y a trois ans comme tapissier décorateur à Lohéac(35), Guillaume Hamon a choisi d’asseoir son développementsur le e-commerce avec artdecozen.com. Il distribue 1 500 produits, pour la moitié des stickers personnalisables. Pour se démarquer, l’entrepreneur mise sur la communication : “jesuis amené à donner de plus en plus de conseils par mail. Pour

devenir un partenaire de la décoration du particulier, je travaillele référencement. Une page Google reprend 10 adresses, je doisdonc acheter des mots clés pour figurer en première page.” Ilne faut pas non plus oublier d’enrichir les liens sur des sites

amis, de proposer des produits rares, une gammerenouvelée régulièrement : “ce n’est pas qu’uneaffaire de prix, il faut être dans le marché, mais

c’est l’originalité de l’offre qui fait la différence. On vient sur le site comme on

feuillette un catalogue”, souligne l’entrepreneur qui

constate un taux de transfor-

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

LE DRESSING BY INES (CANCALE-35)

Un créneau pour les auto-entrepreneursjeune femme a commencé parvendre les vêtements de sesenfants sur e-bay : “J’ai décou-vert que c’était un vrai businesset j’ai décidé de me lancer”. Ellequitte son emploi, obtient desfinancements de la plate-formed’initiative locale et de sa banqueet, après deux ans consacrés àla mise au point de son projet,démarre en octobre dernier :“J’avais repéré dans une bouti-que de Saint-Malo une ligne devêtement originaux, vendus à unprix abordable pour une qualitécorrecte. Il a fallu créer une rela-tion de confiance avec le fabri-cant danois car je n’avais aucuneréférence dans le domaine. Jeme suis engagée à acheter unstock minimum de 24 000 eurospar an. Je loue une plate-forme

60 euros par mois et je mecharge de tout le reste (photos,référencement, animation, expé-dition…). Il faut un service irré-prochable, tout le tempsproposer des affaires. Je rédigeune newsletter, je suis surFacebook et les forums demode, je propose des rendez-vous par webcam pour établirune relation avec la cliente. Leblog me conforte dans mes déci-sions. Le référencement est untravail à temps plein. En deuxmois, j’ai enregistré 3 500 visiteset 70 commandes pour un mon-tant moyen d’environ 70 euros,et la fréquentation se développetous les jours. Je vais profiterdes soldes en janvier pour dés-tocker et fidéliser ma clientèle”.

ArtdecoZen travaille son référencement par l’achat de mots-clés

p / / g

Page 25: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

mation très inférieur à1 %, avec 60 à 80 000visites par mois pourdes commandes allantde 20 à 1 000 euros.La Compagnie dessentiers maritimes (Rennes) est,depuis 15 ans, producteur devoyages pour de gros toursopérateurs, français ou euro-péens. D’abord spécialisée surla Bretagne, l’entreprise a crééen 2004 une nouvelle marque.“Nous sommes seuls sur notreniche : le voyage à pied sur lelittoral. Proposer notre offre surInternet permet de toucher uneclientèle francophone, préciseJoël Gorin. Le voyage, on ypense, on en rêve, on s’en souvient : nous avons changédeux fois de webmaster pourtrouver des compromis entre le plaisir de feuilleter le catalogue virtuel et la nécessité d’un bon référencement et d’unelecture simple. Plutôt que d’animation, nous parlons de fidélisation. Nos développements à venir portent sur des propositions de voyage. Le site est un bon complément de laboutique et nous réfléchissons au web 2.0.”

Le “pure player” joue Internet gagnantViennent ensuite les “pure players”, arrivés directement au commerce en ligne sans passer par la case “boutique”. Créépar quatre associés aux compétences complémentaires, naturel-discount (Grand-Champ-56) a démarré ses activités enfévrier 2008. “Notre ambition est de mettre à la disposition

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

25

“Envie de la mythique 4L, d’un bureau administratif très seventies, oubien d’un pupitre d’écolier “ vintage” ? La Ville de Marseille organise pour

la première fois une vente aux enchères d’une partie de son matériel : plus de 170 lots sont propo-sés sur une plate-forme accessible via le site Internet de la ville. Reprise dans les médias, l’annonce de la première enchère organisée en décembre dernier parMarseille en direction des internautes illustre le succès de la démarche engagée depuis quelques moispar Gesland. “En décembre 1998, l’entreprise s’est créée sur une niche : la gestion informatique desespaces funéraires, explique Thierry Le Scao. Au bout de neuf ans, nous connaissions bien lesbesoins et le fonctionnement des collectivités. Nous avons eu l’idée de leur proposer un logiciel pourla mise en ligne d’enchères pour leur matériel d’occasion”.En février 2009, la ville du Mans a été la première à utiliser les services de Gesland pour proposer surson site des véhicules et du matériel d’occasion. Unique en France, la démarche a déjà convaincuune cinquantaine de villes. “C’est à la fois un projet qui se place dans la logique du développementdurable, propose une nouvelle source de revenus et un mode de gestion des stocks”. Gesland, quiemploie au total 16 personnes pour un chiffre d’affaires de 800 000 euros, s’est appuyé sur cette diver-sification opportune pour changer de statut et aller sur le marché libre “afin de pérenniser l’entreprise”.

GESLAND DÉVELOPPEMENTS (PLOUZANÉ-29)

Diversification réussie

“Notre ancienneté sur le marché du E-commerce, explique Régis Hautière, gérant d’Acreat, permet à nos prospects et clients d’éviter les écueils dans lesquels on ne manque pas de tomber lorsque l’on débute sur internet.Beaucoup partent de zéro et imaginent transposer leur “business model” physique sur le web. Nous les aidons àbien définir leur projet et à l’adapter à cet extraordinaire support qu’est Internet. J’ajoute que mon parcoursMaitrise de Gestion et DESS Finances d’entreprise me permet d’être en prise directe avec les réalités économiques et les attentes de mes clients, en particulier en termes de retour sur investissement.” Créationgraphique et fonctionnelle du site, réalisation via un logiciel Open Source qui permet auxclients de mettre à jour leur site en fonction des besoins et en toute autonomie ( nouveauxproduits, changements de prix, promo… ), hébergement, référencement, solutions depaiement, l’agence Acreat maîtrise en interne toutes les phases indispensables à l’optimisation d’un site E-commerce. “Pour beaucoup de nos clients, poursuit le dirigeant,le site Internet est vital en termes de CA. C’est pourquoi nous nous devons d’être hyper-réactif. Tout au long de la vie de leur site internet nous sommes à leurs côtés pourtrouver rapidement une solution à un besoin d’évolution mais aussi pour les aider dans leursmises à jour.” Cette réactivité est un véritable atout et un réel facteur de fidélisation. Depuis3 ans, Acreat surfe sur une croissance moyenne annuelle de 30 %. Cette réussite amène Régis Hautière à envisager, cette année, l’embauche d’un à deux collaborateurs supplémentaires pour renforcer l’équipe actuelle composée de 5 personnes.

ACREAT, WEB-AGENCY SPÉCIALISÉE EN E-COMMERCE

Une position de pionnierEn 10 ans, Acreat, web-agency bretonne spécialisée en E-commerce et E-business, a su conquérir une centaine de PME à travers l’Ouest et l’Ile-de-France. Editrice du moteur de recherche immobilier viteloge.com, 350 000 visiteurs/mois, elleaccompagne et conseille ses clients tout au long de leur projet de création de site et les assiste dans leur développement.

PUBLI-INFO

Régis Hautière,gérant d’Acréat

www.acreat.com 08 20 20 82 82

p / / g

Page 26: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

du plus grand nombre des produits bio et naturels, expliqueMarlène Samson. Il a fallu convaincre les fournisseurs qu’un prixaccessible n’avait pas pour contrepartie de dénaturer leurmarque. Nous proposons une gamme très large et essayonstout le temps de nouvelles animations. Nous mettons l’accent sur le traitement individualisé du consommateur. Le siteenregistre environ 1 500 à 1 800 clics par jour et 40 à 50 commandes, soit un taux de transformation de 0,03 % pour unpanier moyen de 60 euros.” Employant cinq personnes pour

un chiffre d’affaires de 450 000 euros, naturel-discount envisage “l’ouverture de multi sites de spécialités pour éviterde faire trop supermarché”.Sur Internet, tenir c’est réussir, comme le démontre l’expériencede David Leray qui anime depuis dix ans vacances.com (siègeà Bruz-35). Ce site présente une offre d’hébergement concen-trée sur l’Europe du Sud (France, Espagne, Portugal, Italie). Ilgénère un chiffre d’affaires d’1,5 million d’euros et emploie 15personnes. “Il faut croire en Internet, très adapté à la vente enligne de produits touristiques, notamment grâce aux photos,plus nombreuses et plus explicites que dans une vente classique”. Pour toucher une clientèle européenne, sur des segments différents, David Leray a monté trois sites : vacances.com, standing-vacances.com et location-vacances.com, consultables en sept langues (anglais, allemand,hollandais, italien, espagnol, portugais et français). Travaillantavec des professionnels, l’entrepreneur évite les mauvaises surprises : “un produit de qualité est toujours au même prix”. Pour amener des visiteurs sur son site (deux millions en juillet dernier), il a choisi “des marques fortes qui se mémorisent facilement”. Référencement naturel, achat de mots-clés et de publicitésur Yahoo, newsletter diffusée à 70 000 lecteurs par semaine,liens avec une centaine de sites partenaires : “se constituer uneclientèle est un travail de longue haleine. Internet est un outilperformant mais, au final, ce sont les professionnels qui donnent les conseils qui manquent, la température de la piscine ou la neige sur les pistes”.

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

26

Créée en 1988 à Vannes et spé-cialisée dans la vente de jeux, jouets et loi-sirs de plein air, Bilboquet emploie dixpersonnes pour un chiffre d’affaires de 1,2million d’euros. Elle a commencé par lecanal classique de la distribution enmagasin, avec deux boutiques enBretagne et deux en Alsace. L’entreprisea lancé un catalogue de VPC à partir de1994. A partir de 1998, elle

prend le virage Internet, ferme trois bou-tiques et lance deux sites, l’un à destina-tion des professionnels et l’autre tournévers les particuliers. Avec l’expérience,Didier Schutz, directeur, tire quelquesrègles pour un bon fonctionnement del’activité en ligne. “Il faut créer une anima-tion comme dans une boutique réelle. Leprix est un argument parmi d’autres. Leplus important c’est le sérieux, le choixdes produits garantis par les normes euro-péennes, la rapidité de livraison, des sys-tèmes de paiement sécurisés. Il fautinstaurer de la confiance dans la relation.Le référencement du site est très impor-

tant, c’est la régularité, la présence depuisplusieurs années qui fait le succès. Leréférencement par mot-clé est très cher,nous travaillons en interne le référence-ment naturel, par le croisement de liensavec des entreprises du même domaineet les réseaux comme Twitter, Facebook…Nous éditons une newsletter.” Le sitegrand public reçoit 4 à 5 000 visites parjour et enregistre 80 à 150 commandes.Le taux de transformation est d’environ0,50 % pour un panier moyen de 120euros à Noël, de 70 à 80 euros le reste del’année.

BILBOQUET (VANNES-56)

L’attractivité en ligne

DOSSIER

Bilboquet crée une animation sur son site comme dans une boutique réelle

Des photos plus nombreuses que dans un cataloguesur le site de vacances.com

p / / g

Page 27: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Pour en savoir plus sur les solutions du groupe La Poste, contactez votre spécialisteentreprises au 3634.

Chronopost est le leader de l’express en France (livraison le lendemain), pour l’enlèvement, le transport et la livraison de plis et colis jusqu’à 30 kg, vers les destinations nationales, européennes et internationales. Cette filiale du groupe La Poste traite chaque année 54 millions de colis.

PU

BLI

-IN

FO

La Poste, véritable partenaire du business de votre entreprise sur le e-commerce

Mediapost, 1ère filiale courrier du groupe La Poste, est le spécialiste de la communication de proximité. Sa connaissance du terrain et son expertise en géomarketing lui permettent de proposer à ses clients un ensemble de solutions complètes, innovantes et adaptées aux objectifs de ses clients : de l’analyse de votre potentiel commercial à la location d’adresses, du traitement de vos fichiersclients à la réalisation de vos campagnes de communication.

Maileva est le leader sur le marché de la gestion du document et du courrier externalisé à la demande. Cette filiale à 100% du groupe La Poste se positionnecomme un nouveau standard de communication : via un ordinateur et une connexioninternet, il est désormais possible d’envoyer, immédiatement et à la demande, des courriers à un nombre illimité de personnes, d’organiser une campagne de communication multi canal.

Grâce à l’étendue de ses activités Courrier, Marketing, Colis, La Poste est le seul partenaire capable de répondre à la multiplicité des projets des entreprises. Notre engagement : vous faire connaî-tre, booster vos ventes sur internet et livrer vos envois quelles que soient leurs destinations.

Leader en France, numéro 2 en Europe, ColiPoste, l’opérateur colis de La Poste, estle spécialiste de la livraison rapide à domicile. Plus d’1 million de colis sont livrés chaque jour. Aujourd’hui, afin de conforter sa position de partenaire privilégié du e-commerce, ColiPoste propose des services innovants :

- une offre adaptée aux besoins spécifiques du marché de la vente en ligne : suivi des colis en ligne, affranchissement des envois en colissimo en ligne, etc.

- le développement de technologies permettant de délivrer au client de l’information en temps réel sur l’état de sa commande

p / / g

Page 28: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Tout tenter

“Après 5 ans, on peut tout tenter, affirme Gwenaël Guérin.Doudouplanet (Saint-Coulomb-35), spécialiste incontesté du“doudou”, enregistre un chiffre d’affaires de 1 million d’euros,emploie quatre personnes à temps plein et gère environ 18 000

articles en stock. Depuis sacréation, l’activité a connuune croissance à trois chif-fres : 118, 154, 120 % “etseulement 15% pour notrecinquième année en raisonde la crise”.

Pour l’entrepreneur,le e-commerce ases règles. “Lesrelations avec La

Poste sont essentiel-les et représentent la plus

dure des négociations. Lecommerce en ligne, ce n’est pas

seulement prendre des commandes,il faut tout faire soi-même si on veut garder de

la rentabilité”. Chez Doudouplanet, seul le détourage de pho-tos est externalisé… en Inde. “Le catalogue doit être trèsexplicite, simplifier au maximum les démarches de l’internaute.Pour un référencement optimal, on a fait beaucoup de séman-tique et on est indétrônable sur le mot “peluche” : 95 % desvisiteurs qui viennent sur le site y restent.” Pourtant, l’entrepriseachète pour 1 000 euros de mots par mois, “c’est 1 % denotre chiffre quand la concurrence y consacre 10 %. Il faut faireses preuves, nous avons mis jusqu’à trois ans pour obtenir cer-taines marques”. Gwenaël Guérin a pensé un temps ouvrir une

boutique : “la ville de Saint-Malo voulait imposer un emplace-ment, l’investissement nous a paru trop lourd puisque la clien-tèle locale ne représente que 2 % du chiffre d’affaires”.

Le coffre du pirate, seul sur sa niche

Créé en 2005 à Saint-Malo, “lecoffredupirate.com” est un sitequi propose quelque 1 000 références ayant trait à la piraterie.Du cache-œil à 1,50 euro à la statue de pirate grandeur natured’une valeur de 1 500 euros, Philippe Eymonerie, son créateur,est devenu au fil des années le spécialiste Internet sur ce cré-neau. “Le principe est que tout est en stock, expli-que-t-il. Chaque commande doit êtreexpédiée le jour même du règlement. SurInternet, les gens ne veulent pas attendre.Le panier moyen est de 35 euros et,aujourd’hui, mon CA atteint 120 000euros avec environ 200 clients/mois.”Pour arriver à ce résultat, PhilippeEymonerie est passé parPowerBoutique, une solution de sitesInternet clé en main qui lui coûte 1 500euros par an. Il a également investidans la publicité, lors de son lance-ment, notamment dans l’achat de mots clés sur les différentsmoteurs de recherche avec un budget de 500 euros par mois.Aujourd’hui, grâce aux nombreux échanges de liens qu’il amis en place et la notoriété qu’il a acquise, ce budget esttombé à 200 euros. Installé sur une niche avec 90 % de nou-veaux clients et une activité étale toute l’année, il espère conti-nuer à croître au même rythme que les années passées, enmoyenne 30 %.

■ Clotilde Chéron

DOSSIER

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

28

“Le site de la librairie première version a vu le jouren 1999. C’était un site pionnier de vente en ligne (expé-ditions et réservations en magasin). Aujourd’hui, cela

apparait comme une nécessité :7% des ventes de livres enFrance se font sur Internet”,explique Caroline Kernen. Lanouvelle version du site a vu lejour à Noël 2008. Elle s’adresseaux “fidèles”, pour des infor-mations pratiques (par ex :réserver un livre, vérifier la dis-ponibilité en magasin avant dese déplacer …) et à tous lesautres pour profiter d’une offrede 1,2 million d’articles dont140 000 sont disponibles en48 h, acheter des livres élec-troniques, se renseigner sur lesanimations (200 rencontres paran), connaître les conseils deslibraires, consulter un dossierthématique, laisser ses proprescommentaires sur les livres,créer sa bibliothèque idéale,faire une liste de cadeaux pourses proches… “Nous mettons

à la disposition de nos clients enligne toutes les ressources dontnous disposons. Nous enregis-trons 130 000 visiteurs uniquesmensuels dont 90 % provien-nent des moteurs de rechercheet de “Google Recherche delivres”, qui affiche notre stock entemps réel. Nous souhaitonsdepuis toujours que chacun sesente “chez soi” et puisse béné-ficier de conseils, mais égale-ment partager ses propresdécouvertes : nouer un dialo-gue, avoir un véritable échange.Nous pouvons être “loin” denos clients géographiquement,il n’en demeure pas moins quenous essayons de conserverl’esprit de “proximité”, ce quifait de notre librairie une grandelibrairie que nous espéronsfamiliale, conviviale, proche, àl’écoute”.

DIALOGUES (BREST) MÉRITE SON NOM

“7 % des ventes de livres en France se font sur Internet”

p / / g

Page 29: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Comment expliquer le succès du e-commerce en période de crise ?

Depuis dix ans, les entreprises qui ont choisi ce canal dedistribution enregistrent une croissance à deux chiffres. Il leurouvre en effet une nouvelle zone de chalandise et a gagné laconfiance de nouveaux consommateurs, notamment les seniors.A côté des mastodontes comme C-discount, Pixmania, Amazon,ce ne sont pas les plus gros qui progressent le plus mais les plusréactifs aux demandes du marché. Où va le développement ?Par exemple sur les produits ultrafrais (poisson frais) ou des ser-vices dématérialisés (Cesu) mais aussi le e-commerce de proxi-mité (service “drive” des grandes surfaces).Il faut savoir identifier les besoins sur de nouveaux concepts, êtreles premiers sur une demande émergente et être capable d’yrépondre en prix et en délai.Internet a développé la capacité du consommateur à compa-rer. C’est un atout pour la vente en ligne, surtout pour les pro-duits techniques qui arrivent au premier rang des achats parInternet. La technologie offre au vendeur la possibilté d’expli-quer tranquillement la technicité, la capacité de faire des démons-trations interactives grâce aux outils multimédia. Pour l’ensemble des produits et services, le consommateurfinal passe par une phase de recherche par les blogs, l’information corporate, les comparateurs de prix et puis s’intéresse aux sites marchands. Dans les activités B to B,l’acheteur demande d’abord une accessibilité à l’information, la mise à jour du catalogue. Dans les deux cas, il est essentiel pour le commerçant d’être vurapidement. D’où l’importance du référencement sur les moteursde recherche. Il faut être au bon endroit au bon moment.

Les règles du commerce ont-elles changé ?La puissance de l’informatique vient s’ajouter aux règles

du commerce traditionnel. Les “4P” (produit, prix, place, promo-tion) des cours de marketing sont tirés par les “2 D” : dialogue(interactivité) et data (données informatiques). On va vers uneoffre de plus en plus individualisée, un marketing “one to one”.Pour l’instant, les plus avancés s’appuient sur le “profiling” desacheteurs, ce qui permet déjà de gagner du temps “vendeur”en précisant la demande pour mieux la diriger. Mais on peut prédire sans risque que l’on va vers la créationd’avatars, capables de représenter le consommateur et d’allerchercher l’information nécessaire au choix. Le prix reste le premier critère. L’utilisation du téléphone porta-ble, pour accéder aux comparateurs de prix dans un courtrayon géographique, va participer à une seconde tendanceforte : la connexion entre les marchés physique et virtuel.

Internet ouvre-t-il la porte sur le meilleur des mondes commerciaux ?

Il reste encore des pistes d’amélioration. Par exemple,les entreprises doivent rassurer sur le service après-vente, pro-poser des produits faciles à installer, à utiliser et à lui renvoyer,en cas d’insatisfaction.En revanche, la peur de la fraude à la carte bancaire s’est vola-tilisée y compris chez les seniors et le montant des achats aug-mente régulièrement.L’esthétique des sites, peu soignée dans certains cas, estconditionnée aux réflexes de navigation créés par les plus gros.En sortir génère le risque de perdre le client.La force des réseaux et de l’avis du consommateur, à traversblogs et forums, va croître. Cela exige une attention permanentepour contrôler les avis négatifs.Les solutions proposées pour monter un site, mettre en avantle produit, organiser la logistique... ont des coûts très divers.Pour réussir, il faut, plus que jamais, que le nouvel entrantdémontre une véritable ambition et investisse dans une vraiedémarche entrepreneuriale.

■ Propos recueillis par Clotilde Chéron

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

29

La technologie va porter loin la croissance

ENTRETIEN AVEC JEAN-LUC BRISSIER,PDG DE SOLEDIS, PRESTATAIRE DE SOLUTIONS DE RÉFÉRENCEMENT ET MAÎTRE DE CONFÉRENCESASSOCIÉ À L’UNIVERSITÉ DE BRETAGNE SUD

p / / g

Page 30: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

En Bretagne, en 2009, plus de 20 000entreprises ont vu le jour avec, pour la plupart, unstatut d’auto-entrepreneur. Cet engouement pourla création d’entreprise n’est pas tout récent mais

la croissance continue du phénomèneest loin de laisser indifférent SergeLandureau, directeur de la stationde France Bleu Armorique.

RÉG

ION

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

30

LE RÉSEAU DES CCI ET LA CRCI BRETAGNE ACCOMPAGNENT LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE EN PARTENARIAT AVEC FRANCE BLEU ARMORIQUE ET FRANCE BLEU BREIZH IZEL

En un an, ce ne sont pas moins de 200 créateurs d’entreprise qui ont témoigné de leurs parcours sur les ondes de France Bleu Armorique. Ce rendez-vous avec

les auditeurs bretons a vu le jour grâce au concours de la CRCI et du réseau des CCI. Un tel partenariat vise à valoriser l’entrepreneuriat en région.

A l’écoute des jeunes pousses

“Je suis diplômée d’une école decommerce et ai découvert la création debijoux lors d’un séjour au Vénézuela. Je neparlais pas un mot d’espagnol et pourm’occuper, je me suis inscrite à des coursau centre d’art contemporain de Caracas.J’ai non seulement découvert une pas-sion pour les bijoux mais j’ai aussi apprisla langue !” Mais de retour en France, lajeune femme préfère assurer son avenir ettrouve en 2003 un poste de commercialedans la publicité. Elle y restera jusqu’en jan-vier 2010. Entre temps, sa passion pour lesbijoux l’a conduite à faire la connaissanced’un certain nombre d’acteurs du secteur.Un jour de 2007, elle fait la rencontre duresponsable de la franchise “la Cabane àPerles”1 qui la convainc d’ouvrir une boutique à Saint-Brieuc. “Mon mari avait lui-même repris une entreprise 2 ans aupa-ravant et c’était à mon tour de me réaliser.Le concept de la Cabane à Perles meconvenait car l’essentiel est basé sur latransmission du savoir et l’initiation desfemmes à la création de bijoux. Nous leurproposons des cours de 2 heures. Le ticket

En ce début d’année, Sandra Lefebure a définitivement tourné le dos à son ancienne vie de salarié lui assurant revenu confortable et sécurité de l’emploi. Elle a fait le choix de devenir commerçante à plein temps.Indiscutablement, sa passion pour les bijoux l’a emporté sur la raison.

La passiondes bijoux

A 35 ANS, SANDRA LEFEBURE OUVRE SUCCESSIVEMENT 2 MAGASINS

Serge Landureau,directeur de France Bleu Armorique

p / / g

Page 31: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Celle-ci emploie 33 personnes, pour l’es-sentiel basées à Rennes. Avec 150 000auditeurs/jour sur le département d’Ille-et-Vilaine, France Bleu Armorique1 se veutune “radio populaire, généraliste et de

proximité avec un public composé pourl’essentiel d’adultes, décline-t-il.

En donnant la parole auxgens, on touche là au

cœur de notre missionde service public.J’ai toujours eu uneattention particu-lière pour l’entre-prise, quelle quesoit sa taille et sonsecteur d’activité.Avant de concréti-ser ce partenariat,j’ai essayé de faire,

au quotidien, un papier sur l’économie,de manière à sensibiliser les gens à undomaine qui peut paraître rébarbatif. Je mesuis très vite essoufflé et ai eu l’idée de met-tre en avant l’initiative individuelle à traversla création d’entreprise. Aujourd’hui, laCRCI Bretagne sélectionne des jeunescréateurs, à même de témoigner pendant3 minutes, en direct, sur notre station.”

Programmé chaque jour à 6h50, ce rendez-vous avec les auditeurs de France BleuArmorique rencontre un réel succès. Celui-ci entraîne, fin 2009, sa consoeur, FranceBleu Breizh Izel2 (75 000 auditeurs) àreprendre la formule avec l’appui des CCIfinistériennes. Pour les personnes inter-viewées, les retombées en termes de noto-riété et de contacts avec d’autres créateursd’entreprise sont positives. Les podcasts

des différentes chroniques sont réguliè-rement téléchargés et dopent la fréquen-tation des sites des différents partenaires.France Bleu Armorique, dont le budgets’élève à 2,4 millions d’euros, et BreizhIzel sont 2 stations locales parmi 42 quecompte l’ensemble du réseau RadioFrance. “Notre principal événement en2010, précise Serge Landureau, sera sansaucun doute la Route du Rhum, avec undépart unique le 31 octobre prochain deSaint-Malo et le retour annoncé des grandsmulticoques de plus de 60 pieds.”. D’ici là,les créateurs d’entreprise continueront à sesuccèder chaque matin à l’antenne pourtémoigner de leurs succès et difficultés.

■ Véronique Maignant

RÉG

ION

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

31

d’entrée pour cette franchise est de 150 000 euros.Malgré une situation financière personnelle plus quefavorable, aucun banquier homme n’a accepté mondossier. Ils ne comprenaient pas ma démarche, àsavoir celle de prendre le risque de gagner moinspour une activité qui, à leurs yeux, relevait du simpleenfilage de perles. C’est une femme qui m’a suivie carelle a tout de suite perçu ma détermination et comprisque ce n’était pas une lubie !” En février 2008, SandraLefebure a ouvert sa boutique, embauché 2 salariéspour 1,5 équivalent temps plein tout en poursuivant sontravail dans la publicité.

“Créer des bijoux qui me ressemblent”

En mars 2009, la jeune femme clôture son 1er exercice avec145 000 euros de CA et le second (mars 2010) atteindra 170 000euros. En septembre 2009, elle gagne un concours national decréation de bijoux pour une parure. De nombreuses retombéespresse et un partenariat avec les organisateurs en vue de créerune ligne de bijoux à son nom, l’incitent à ouvrir un autre com-merce à côté de celui de “la Cabane à Perles”. Ce sera chosefaite en novembre 2009. “L’Espace créateur est un concepttotalement différent : je vends ici des bijoux que je crée de tou-tes pièces, des bijoux qui me ressemblent, pour une clientèle plu-tôt haut de gamme. Jusqu’en décembre dernier, j’ai réussi à

mener de front mes deux boutiques et mon travail. Mais lecongé maternité annoncé de mes deux employés m’a démon-tré que ce n’était plus possible et qu’il fallait choisir. J’ai signéune lettre de rupture conventionnelle avec mon employeur etcessé mon activité il y a quelques jours. Je vais tout faire pourdévelopper ma ligne de bijoux et en faire une marque de réfé-rence. Mais j’ai aussi d’autres projets, en particulier dans la déco-ration de salles de mariage” conclut Sandra Lefebure.

1 La Cabane à Perles est une franchise de boutiques-ateliers de création de bijoux fantaisie, un lieu d’échange et de création. 4 boutiques en Bretagne

1 France Bleu Armorqiue couvre l’Ille-et-Vilaine ainsi qu’une partie des Côtes d’Armor et du Morbihan

2 France Bleu Breizh Izel couvre le reste de la Bretagne

Sandra Lefebure a reçu un prix national en 2009 pour une parure

p / / g

Page 32: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

“J’ai découvert le vélo électrique en1993 à l’occasion d’un voyage à Saïgon,explique le créateur. A l’époque, c’étaient devrais dinosaures et pourtant ils envahis-saient déjà les rues. Cette image m’est reve-nue quand j’ai décidé de démissionner d’AirFrance puis de Brit Air pour créer monentreprise. Spécialiste des systèmes élec-triques à bord des avions, je m’ennuyaisdans mon métier et je tenais là mon idée. J’aiconsacré toute l’année 2007 à monter monprojet, en parallèle de mon travail. J’ai com-mencé par chercher tous les produits exis-tant sur le marché, comment ils étaientdistribués et leur disponibilité. J’ai fait letour des marchands de cycles traditionnelsinstallés en Bretagne et me suis très viteaperçu qu’ils avaient tous un modèle élec-trique mais “en punition” en raison d’unmanque de connaissances techniques mais

surtout de passion pour le produit. J’ai doncsuivi la formation de “technicien cycles” auCNPC de Grenoble (seul organisme agrééen France) afin d’approfondir mes compé-tences dans le domaine.” Avec une sérieuseétude de marché et un business plan par-faitement réalisé, Ronan Salaün a facile-ment obtenu son prêt bancaire. Il a ensuitetrouvé le local avec l’emplacement idéal,passager mais surtout à proximité d’uneroute avec relief pour pouvoir tester le vélodans les côtes. “C’est la première demandedes clients !”

+38 % de CA

Le 1er mai 2008, il a ouvert Vélozen sur leport de commerce de Brest et a bénéficiéquelques semaines plus tard des retom-bées de Brest 2008 !

Depuis, l’homme et l’entreprise ont faitleur chemin. En mars 2009, Ronan Salaüna embauché son premier salarié en CDI etaffiche en fin d’exercice un CA de 300 000euros. “Mon panier moyen est de 1 354euros. Contrairement à ce que j’avais ima-giné, ma clientèle est constituée à 60 % dejeunes actifs qui ont délaissé la voiturepour les petits trajets “domicile-travail”.J’offre toujours aux personnes intéres-sées la possibilité d’essayer le vélo pendant3 jours… Souvent, cela débouche sur unevente. Depuis un an, le vélo électrique estde plus en plus médiatisé. Des enseignescomme Décathlon proposent depuis peuquelques modèles et les marchands decycles traditionnels également. Les argu-ments sont nombreux : écologique, abor-dable, malgré tout motorisé sans avoir lesinconvénients de l’immatriculation ou del’assurance. Le vélo est vendu avec unebatterie et un chargeur et revient à 1 europour 800 km. Chacun dose son effortselon son envie. De nombreuses collecti-vités et entreprises m’ont demandé desdevis en fin d’année dernière, de manièreà réduire leurs coûts… Bref, c’est un mar-ché de niche en plein développement !Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait,conclut Ronan Salaün, mais j’ai l’impres-sion d’avoir fait 10 métiers en 2 ans ! Je mesens totalement épanoui.”

RÉG

ION

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

32

VELOZEN, ENSEIGNE INDÉPENDANTE DE LOCATION, VENTE ET RÉPARATION DE VÉLOS ÉLECTRIQUES CRÉÉE À BREST

“Je suis passé de 35 à 70 heureset je n’ai jamais été aussi épanoui”

“Jusqu’en 2002, j’ai appris mon métier de cuisinier àParis dans des établissements de prestige comme les Jardinsde la Tour, la Fermette Marboeuf ou bien encore Marius etJeannette. En 2002, je suis rentré en tant que chef de cui-sine dans le groupe des Frères Blanc et leurs célèbres bras-series. Cette année là, nous avons, avec ma femme, faitnotre première tentative de retour en Bretagne. Cela a été unéchec et nous nous sommes fixé 2010 comme ultimeéchéance.” Finalement, ce sera en 2008, suite à un stage surla création et reprise d’entreprise à la CCI du Morbihanqu’Emmanuel et Sandrine reviendront définitivement au

Lorientais d’origine, Emmanuel et Sandrine Cordaryont vendu leur appartement parisien pour ouvrir enjuin 2009, à Vannes, leur 1er restaurant, le Boudoir.Lui officie derrière les fourneaux, elle, en salle. Ils proposent une cuisine raffinée à la trentaine declients journaliers.

A 40 ANS, IL OUVRE AVEC SA FEMME LE RESTAUR ANT L

Une soif de liberté

Technicien dans l’aéronautique pendant 17 ans, le mal dupays et l’impression d’avoir fait le tour de son métier ontpoussé Ronan Salaün à démissionner pour ouvrir, le 1ermai 2008, la 1ère boutique spécialisée en vélos électriques en Bretagne. Après un an et demi d’activité,le volume des ventes de Vélozen représente 1% du marché français.

p / / g

Page 33: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

“J’ai quitté PSA la Janais en 2007. J’allais sur mes 40 ans,je venais d’avoir une petite fille, le constructeur entamait des pro-cédures de licenciement, proposait des mesures d’accompagne-ment pour les cadres. J’avais là une véritable opportunité de créerma propre affaire. Désirant depuis longtemps devenir chef d’en-treprise, j’avais déjà étudié un certain nombre de projets decréation dans le domaine des activités de bouche, expliqueBenoît Peignet, aujourd’hui gérant de la SARL la “Cavavin” àMordelles, situé à une quinzaine de kilomètres de Rennes. Lemagasin de 70 m2 a ouvert ses portes en mars 2008. Durant unan, notre créateur a peaufiné son projet, démarché pas moinsde 7 banques, obtenu un prêt de 60 000 euros et trouvé un local

tout neuf, près de son lieu de vie. “La Cavavin” est une franchiseconstituée d’un réseau de 120 magasins dont la moitié estimplantée en Bretagne. Je suis franchisé indépendant. J’ai investi100 000 euros dans cette affaire, en plus du prêt, et à l’issue dupremier exercice (mars 08 à mars 09), j’ai sorti un CA de 100 000euros, un peu en dessous de mes prévisions. Mon salaire men-suel était alors de 80 euros. Au deuxième exercice qui va doncs’achever dans un mois, je devrais atteindre un CA d’environ140 000 euros, une progression qui m’a permis de prendre 800euros de salaire. A terme, j’espère atteindre 200 000 euros de CA.”

L’écoute et le service

Benoît Peignet propose des vins de 2,50 à 150 euros la bouteille.Son panier moyen s’établit à 25 euros, ce qui le place au des-sus de la moyenne nationale à 20 euros. Son offre est trèslarge : toutes les régions de France sont représentées, des vinsétrangers figurent aussi en bonne place et, depuis peu, notrecaviste s’est lancé dans le vin bio. Quand on lui demande quel-ques conseils avisés pour ceux et celles qui auraient, comme lui,envie de se lancer, il répond avec sagesse. “Le plus difficile a étéles 20 ans d’attente pour monter mon entreprise. Mais cette matu-rité est indispensable pour être capable de comprendre cequ’est un client, s’adapter à tous les profils et être en permanencedans l’écoute et le service. Outre une grande complicité dans lecouple, l’essentiel pour la réussite du projet repose sur la capa-cité à prendre seul ses décisions !”

RÉG

ION

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

33

Après avoir travaillé17 ans chez PSA et terminé sa carrièresur le site deChartres de Bretagne près de Rennes,Benoit Peignet a concrétisé sonrêve, celui de créerson entreprise. Il a ouvert la “Cavavin” à Mordelles (35) en mars 2008.

ANCIEN CADRE CHEZ PSA, IL A CRÉÉ SOUS FRANCHISE

Prendre seul ses décisions

pays. “Cela s’est fait très rapidement :l’appel d’un notaire qui, par l’intermé-diaire d’amis, savait que je cherchaisune affaire dans la région. Nous étionsen septembre, en pleine crise. Sur 8banques démarchées, 3 ont acceptéde nous suivre. Restait à vendre l’appartement de Paris quireprésentait 20 % de l’investissement total. En décembre, cefut chose faite et j’ai donné ma démission en janvier 2009. Mafemme, cadre au BHV, a “démissionné pour suivre son conjoint”et dans ce cadre a ainsi pu toucher les Assedic.”

Se démarquer

Les premiers temps ont été difficiles car les travaux se sontrévélés beaucoup plus complexes et lourds que prévus. “Nousavions prévu 4 mois de travaux, ils ont duré 6 mois avec undépassement de budget de 10 % ! Heureusement que noussavions exactement ce que nous voulions ! Mais nous avons

dû revoir à la baisse notre budget décoration. Nous avons ouvertle 18 juin 2009 et, depuis septembre, nous sommes plutôt satisfaits. Le ticket moyen se situe entre 27 et 30 € avec uneformule le midi qui démarre à 14,50 €. L’idée est de se démarquer de la concurrence, de proposer un accueil et unedécoration originales avec des produits de qualité.” Le pari estpresque gagné puisque les premiers clients reviennent et leBoudoir a réalisé 800 couverts en décembre dernier. “Mafemme et moi avions tous les deux une très bonne situation maison croyait tellement à notre projet que ça ne pouvait que mar-cher. Ce que j’apprécie le plus, c’est d’être libre de mes choix.Jamais je ne pourrais revenir en arrière”, conclut EmmanuelCordary.

nier àrdinsus et

e cui-bras-

e, faitté unltimee sur

bihannt au

rdaryir endoir.e. Ils e de

TAUR ANT LE BOUDOIR À VANNES

p / / g

Page 34: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

34

LE TRAVAIL DES PARENTS VU PAR LES ENFANTS

Enquête

La notion de labeur en a pris un coup. Les enfantsaujourd’hui ne rêvent que de devenir chanteur, footballeur oumannequin. Des paillettes, du glamour, et le tout sans effort,selon eux. Les métiers plus traditionnels comme avocat, ingé-nieur ou médecin ont moins la côte. Dans une interview accor-

dée à Libération, Catherine Dolto, fille de Françoise Dolto etmédecin haptopsychothérapeute, s’adressait aux parents :“Les adultes ne se rendent pas compte de l’influence de leursparoles sur les enfants. Très souvent, ils décrivent leur travailcomme quelque chose de pénible…”

Début décembre, l’Observatoire de la parentalité en entreprise a présenté les résultats d’un sondage réalisé auprès d’adolescents.Stressant, fatigant ou très dur, un cinquième seulement voit le travail parental comme épanouissant.

Serait-il urgent de positiver pour assurer la relève ?

Raconte-moi ton travailLes enfants aujourd’hui

ne rêvent que de devenir chanteur,

footballeur ou mannequin

p / / g

Page 35: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Des mots simples

Lorsque Lydia Villefeu devient directrice des LaboratoiresBoiron, à Brest, sa fille n’a que 7 ans. Passionnée par son tra-vail, ce dernier empiète aussi beaucoup sur le temps qu’elle peutpasser avec Bérengère. “Elle a beaucoup souffert de monabsence et je me suis dit que, pour qu’elle comprenne mon tra-vail, il fallait que je la renvoie à son petit univers à elle. Soignéedepuis toujours par homéopathie, je lui ai dit que lorsque je m’ab-sentais pour travailler, c’était pour fabriquer des médicamentspour les petits enfants malades… Du coup, un courant desympathie est passé !” De son côté, Bérengère imagine l’entre-prise de sa mère : “Je voyais ça comme dans les contes : ungrand château, avec des petits lutins qui courent tout le temps,qui ne sont jamais à la maison, et qui sont fatigués le soir…” Pastoujours évident de trouver les mots simples. Ainsi pour DidierMargerand, Pdg d’Enag et Cristec, dans le Finistère, et père desept enfants : “Ce n’est pas facile d’expliquer son travail, de par-ler de la finalité d’une entreprise à un jeune enfant…” Sessociétés sont spécialisées dans les équipements de conversiond’énergie, et sa fille aînée, Isabelle 33 ans, confesse : “Sur lafiche scolaire, je mettais “ingénieur”, consciente que cela res-tait un terme vague mais sachant quand même de manière géné-rale les missions qu’il recoupait… En revanche, je n’ai jamaissu très bien définir le domaine d’activité des différentes entre-prises de mon père.” Parfois, les mots sont nécessaires pourcalmer les angoisses des plus jeunes. Marie-T Vercambre,créatrice de MTV Service Conseil Formation 56 à Colpo, se sou-

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

35

Pourquoi avez-vous écrit deux livres pour les enfants et les jeunes sur le monde de l’entreprise ?Dans les actualités, les enfants entendent parler de la crise,des suicides en entreprise. Il faut donc les aider à comprendrece qu’ils entendent, mais aussi leur expliquer le monde du tra-vail. Quand on leur demande de définir l’entreprise, ils n’y arri-vent pas. Je ne pouvais pas faire l’apologie de l’entreprise d’uncôté, et ne rien faire pour l’expliquer aux enfants ! Mes ouvragesrépondent aussi à une angoisse des parents, à qui leurs enfantsposent des questions. Ce n’est pas simple de trouver les mots.

Quelle image les enfants ont-ils de l’entreprise ?Ça dépend de leur âge… Petits, ils imaginent l’entreprise commeune école, où il y a un directeur, des instituteurs et des récrés.A l’adolescence, ils voient tout sur internet, mais finalementl’endroit qui reste mystérieux, hors d’atteinte, c’est l’entreprisede leurs parents. C’est absurde, par rapport à l’évolution de lafamille, de l’entreprise… C’était plus concret avant. On vivait dansun monde de petites entreprises, de commerces, d’artisans, etc.Dans mes livres, je ne montre pas l’entreprise comme un mondetout rose. Je montre la vérité.

Est-ce que cette informationsur l’entreprise peutles aider pour leurorientation ?En France, il y a unmanque de contactentre les universités etl’entreprise, et trop de filières sont éloignées du monde de l’en-treprise. Quand on est jeune, on a un idéal, mais il serait peut-être important, pour les parents, l’entourage, les enseignants,d’aider les jeunes dans leur orientation en leur disant la vérité surle travail. Faire “psycho”, mais avec ce seul diplôme, le boulotn’est pas toujours au rendez-vous ! Ethic a créé “J’aime ma boite”pour réconcilier les Français avec le monde de l’entreprise. Pourconstruire l’avenir, je crois qu’un chef d’entreprise doit montrerla réalité de son travail, raconter son expérience.

SOPHIE DE MENTON1, CHEF D’ENTREPRISE ET AUTEUR

“Quand on leur demande de définir l’entreprise, ils n’y arrivent pas.”

1 Sophie de Menton, chef d’entreprise de SDME (Société de management des entreprises), présidente de Ethic

(Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance) et auteur, notamment, d’ouvrages sur l’entreprise.

Suite page 36

p / / g

Page 36: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

vient : “Quand j’ai décidé de créer mon entreprise, Manon avait7 ans et j’ai senti qu’elle avait peur de me perdre… J’ai joué lacarte de la transparence, je lui ai expliqué dans les grandes ligneset, petit à petit, je l’ai un peu impliquée. Aujourd’hui, à 11 ans,elle me propose des logos, fait des propositions de bandeaupour mon site…”

Le plaisir de travailler

Certains psychologues déclarent qu’il vaut mieux rester neu-tre dans ses propos lorsqu’on parle de son travail, pour éviterque l’enfant ne le vive comme un “rapt affectif”. Didier Margeranddéclare pourtant : “Quel que soit son poste, on doit communi-quer de l’envie, de l’intérêt, de la passion pour ce que l’on fait.Il faut donner à ses enfants le goût du travail !” Pascal Martin,co-gérant d’Armorgreen (spécialiste du photovoltaïque) à Vern-sur-Seiche (35) et père de trois petites filles, attend le bonmoment : “Pour l’instant, mes filles ont entre 1 et 4 ans. Ellessavent que je vais travailler quand je mets mon costume… Jene leur dis pas encore que j’ai du plaisir à travailler, c’est troptôt, j’aurais peur qu’elles se disent que je les aime moins quemon travail !” Comme le souligne Lydia Villefeu : “Il faut faireattention de ne pas gaver nos enfants avec notre passion pourle travail mais, si l’on rentre le soir épanoui, avec des anecdo-tes et des fou-rires, on donnera envie à nos enfants de décou-vrir le monde de l’entreprise !” Sophie de Menton, (voir encadré)

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

36

Comment réagissent les enfants dont les parents travaillent trop ?Ils souffrent d’abord de leur absence. En consultation, ilscherchent un parent, une présence, et se plaignent de lesattendre tard le soir ou seulement de les croiser. Ces enfantsont souvent des troubles du sommeil. A l’adolescence, onremarque parfois des addictions à la drogue, à l’alcool, autabac, ou alors de la boulimie ou de l’anorexie. Pour com-penser cette absence, la parole est très importante.

Quand on est adolescent, comment imagine-t-on le travail ?Tout dépend du positionnement de l’adolescent. Les chefsd’entreprise sont vus comme des gens qui réussissent, etdu coup qui font force de loi, c’est parfois difficile à vivre pourles enfants. Le discours de la société aujourd’hui c’est :sois le plus fort, sinon tu n’auras pas ta place. Certains sebattent, tandis que d’autres démissionnent, se disent qu’ilsne seront jamais à la hauteur de leur père ou de leur mère…

D’où l’importance de mettre des mots sur le travail pour les rassurer ?Oui. Tous les mots sont les bienvenus, dans le sens oùl’enfant n’entend pas les mots comme les adultes. Lesconcepts ne sont pas aussi clairement définis dans sonesprit. Il y a d’abord l’émotion qui passe. Après, l’imaginairevient compléter les mots des adultes… La parole aide l’en-fant à démystifier le rôle du parent chef d’entreprise, à ledédramatiser. Elle invite à la découverte du monde de l’en-treprise… Elle lui permet aussi de se projeter dans un métier,découvrir une expérience, un savoir-faire, ou révéler son goûtd’entreprendre plus tard. Au final, parler de son travail à sesenfants crée des synergies et on en tire beaucoup de satis-factions. Souvent, si ça se passe bien en famille, ça sepasse bien dans l’entreprise et réciproquement.

Quelles sont les limites de la parole ?Il ne faut pas que la parole réduise l’univers familial de l’en-fant à celui de l’entreprise. Parler toujours de son entreprisen’est pas bon. C’est le risque dans une entreprise familiale.Même si on parle beaucoup de performance dans notresociété, il faut éviter de présenter l’entreprise en termes derendement, de productivité etc. L’enfant a besoin d’imagi-naire, de rêver du travail. Très jeune, il s’imagine pompier ouinfirmière… Enfin, il ne faut pas non plus parler de son tra-vail pour se dédouaner de ses responsabilités et se débar-rasser de ses problèmes sur le dos de sa famille.

ANTOINE CLÉNET1, PSYCHOLOGUE CLINICIEN À QUIMPER

“La parole aide l’enfant à démystifierle rôle du parent chef d’entreprise, à le dédramatiser…”

1 En plus de ses consultations en cabinet, Antoine Clénet a traité des risques psychosociaux liés au travail et animé des journées de formation

(Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment, dans le Finistère) sur la gestion des situations difficiles de l’entreprise au sein de la cellule familiale.

Suite ci-contre

Lydia Villefeu,directrice des laboratoiresBoiron à Brest,et sa fille Bérengère

Isabelle et son père Didier Margerand,

pdg d’Enag et Cristec

p / / g

Page 37: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

a écrit dans Le Monde à propos de l’Université d’été 2009 duMedef : “C’est aux entrepreneurs de rassurer, et non de met-tre en scène tout leur désarroi déjà bien réel…” Gérard Perroud,président de l’AJE du Finistère (voir encadré), ajoute d’ailleursà propos de l’opération “Un parent, un métier” : “Il faut échan-ger sur le contenu du travail pour aller au-delà des images

négatives de l’activité professionnelle !” Mieux encore, commeLydia Villefeu : “Quand j’ai amené ma fille sur les lieux de montravail, elle a pris conscience que je ne travaillais pas seule, etque l’entreprise c’était aussi une communauté de personnes.”Une seconde famille…

■ Anny Letestu

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

37

548 lycéens répartis dans 16 établissements bretonssont inscrits à ce jour au programme de découverte des métiersde l’agro-alimentaire proposé par la CRCI Bretagne en partena-riat avec l’ABEA (Association bretonne des entreprises agro-ali-mentaires). Démarré en novembre 2009, ce programme rentrece mois-ci dans sa 2ème phase, à savoir l’organisation de visites dans une vingtaine d’entreprises d’agro-alimentaire.Suivront en mars les témoignages, au sein de ces établissementsscolaires, d’une cinquantaine de professionnels exercant lesmétiers aussi divers que responsable d’atelier, technicien recher-che, conducteur de ligne, responsable méthode… soit unepetite dizaine de métiers identifiés.Par ailleurs, des actions similaires associant les écoles et les entre-prises et visant à promouvoir cette connaissance des métiersdans tous les secteurs d’activité sont également menées à l’ini-tiatives des CCI en partenariat avec les chambres de métiers etdu Rectorat d’Académie. Tous les établissements d’enseigne-ment souhaitant bénéficier du témoignage de dirigeants ou devisites d’entreprises peuvent solliciter la CRCI Bretagne.Contact : Marie-Claude Cosnard : 02 99 25 41 67

LE RÉSEAU CONSULAIRE PROMEUT LES MÉTIERS AUPRÈS DES JEUNES

Les entreprises à la rencontre

des lycéens et des collégiens

C’est en 1996 que l’opération “Unparent, un métier” est lancée par l’AJEdu Finistère. Son initiateur est GérardPerroud, alors directeur industriel deBonduelle Traiteur, à Rosporden,aujourd’hui créateur de la société deconseils Imagia, à Gouesnac’h. “Il s’agis-sait pour les parents de faire découvrir àleurs enfants la réalité de leur métier aucours d’une demi-journée.”

D’emblée, il précise : “C’est fondamental,pour l’avenir des enfants, de parler de sonmétier de la façon la plus positive possi-ble.” Selon lui, cet éclairage sur le mondedu travail peut même aider dans le proces-sus d’orientation des enfants. “L’opérationa lieu une fois par an dans une entreprise.Elle n’est ni coûteuse, ni contraignante, etn’offre que des avantages.” Valorisantepour l’entreprise, elle l’est aussi pour les

parents vis-à-vis de leurs enfants. “Lessalariés sont très sensibles au fait d’êtreconsidérés dans la globalité de leur être,pas seulement comme employé, maiscomme parent.” Pour les enfants, c’estsouvent la stupéfaction. “Des deux côtés,ça permet de mieux se comprendre !”Depuis son lancement, l’opération s’estmultipliée sur tout l’hexagone.

GÉRARD PERROUD, CHEF D’ENTREPRISE, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION JEUNESSE ET ENTREPRISE (AJE) DU FINISTÈRE

“C’est fondamental, pour l’avenir des enfants,de parler de son métier de la façon

la plus positive possible.”

n père erand,Cristec

p / / g

Page 38: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

Une option avantageuse

au contrat de bail commercialpour les deux parties

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

38

Juridique

1- Les restrictions à l’application de l’ILCL’ILC ne peut être choisi que si le bail commercial est conclu parun locataire commerçant ou artisan exerçant une activité commerciale et qui, comme tel, est immatriculé au Registre du Commerce ou au Répertoire des Métiers (décret du 4 novembre 2008).

Son champ d’application est donc plus restreint que celui du bail commercial.

Sont ainsi exclus, même si un bail commercial est conclu : les activités exercées dans des immeubles à usage exclusif de bureaux, les activités exercées dans des plates-formes logistiques ainsi que les activités industrielles et les entreprisesde transport.

Par ailleurs, la loi du 4 août 2008 n’a pas rendu ce nouvel indiceobligatoire et c’est aux parties qu’il appartient, lors de la conclusion du bail initial ou par un avenant qui règlera égalementtoutes les conséquences futures du changement d’indice, de choisir entre l’ICC et l’ILC.

2- L’opportunité d’opter pour l’ILCComme cela a été ci-dessus rappelé, l’ICC subit des fluctuationsimportantes sans rapport avec l’activité des locataires.

Si, pendant un temps, nous avons pu penser que l’instaurationde l’indice des loyers commerciaux profiterait uniquement auxlocataires, car il éviterait de fortes augmentations de loyer, cen’est aujourd’hui plus le cas.

En effet, il est apparu que l’ICC pouvait s’avérer préjudiciable auxbailleurs puisque la forte augmentation de l’ICC jusqu’en 2008

a entraîné des révisions de loyer (pour les baux assortis d’uneclause d’indexation automatique) et une fixation à la valeurlocative lorsque l’augmentation du loyer par le jeu de l’indexa-tion était supérieure à 25 % (article L 145-39 Code deCommerce). Or, cette révision a souvent été en faveur des loca-taires puisqu’elle a entraîné des baisses de loyer, la valeur loca-tive étant inférieure au loyer indexé.

De même, compte tenu des fortes fluctuations de l’ICC, les bailleurs sont privés de visibilité dans leur gestion. Cela peuts’avérer d’autant plus problématique depuis le 4ème trimestre2008, période à compter de laquelle l’ICC a baissé.

Après plus d’un an d’application de l’ILC, nous ne pouvons doncplus considérer, comme c’était le cas lors de la création de cetindice, que seul le locataire ait un intérêt à opter pour l’ILC.Depuis le 2ème trimestre 2008, la variation annuelle de l’ILC s’établit entre 0,84 % et 4,48 %, tandis que celle de l’ICC va de- 5,77 % à 10,46 % !

S’il est encore aujourd’hui difficile d’établir des pronostics, il semble néanmoins acquis que l’option pour l’ILC permettrades fluctuations moins importantes du loyer, dans l’intérêt desdeux parties et, s’il remplit son objectif premier, une meilleur adéquation entre le montant du loyer et l’activité du locataire.

Marie-Caroline Claeys,

Avocat à Rennes

Spécialiste en Baux Commerciaux

INDICE DES LOYERS COMMERCIAUX

Une option avantageuse

Jusqu’à la loi du 4 août 2008, les loyers des baux commerciaux étaient indexés sur l’indice Insee du Coût de la Construction (ICC).Or, entre 2000 et 2006, l’ICC a varié de plus de 32%. La charge de loyer supportée par les entreprises a ainsi fortement augmenté

alors que, dans le même temps, le chiffre d’affaires moyen n’évoluait que de 18 %.

Une réflexion s’est alors ouverte afin de substituer à l’ICC un nouvel indice correspondant mieux à l’évolution de l’activité des locataires et offrant une meilleure prévisibilité. La loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie,

a institué l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC), qui se compose de l’indice des prix à la consommation à hauteur de 50 %, de l’indice du coût de la construction à hauteur de 25 % et de l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail

à hauteur de 25 %.

au contrat de bail commercialpour les deux parties

p / / g

Page 39: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

PR

ATI

QU

ES

BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°198 • FÉVRIER-MARS 2010

39

Affaires à céder (Grand Ouest)1. Fabrication et commercialisation de matériel de construction frigorifique

C.A. 2008 négocié 15 000 K€ C.A. net 5 500 K€

Clientèle : France, B to BFonds propres nécessaires : 800 à 1 000 K€

2. Société de transport spécialisée sur marché européen de nicheC.A. 2008 environ 5 500 K€

Fonds propres nécessaires : 800 à 1 000 K€

3. Fourniture, pose de menuiseries PVC, alu, vitreriesC.A. 2009 700 K€

RN moyen environ 3% Clientèle : Particuliers et ProfessionnelsFonds propres nécessaires : 100 K€

4. Bureau d’études bâtimentC.A. 2008 200 à 250 K€

Clientèle : Particuliers et CollectivitésFonds propres nécessaires : 100 K€

1. Entreprise d’installation et d’entretien de piscines et accessoires. CA > 2 M€

2. Entreprise négoce et distribution de clôtures, portails, automatismes, mobiliers urbains et jeux extérieurs. CA < 4 M€

3. Affaire de motoculture. CA 3 M€

4. PME spécialisée dans le traitement de surface. CA entre 6 et 10 M€

Excellente rentabilité. Budgets 2010 signés.

8numéros

1 an d’abonnement = 35 €*Je joins mon règlement à l’ordre de Bretagne Économique - *TVA 5,5 % incluse

ou je paie par carte sur le site www.bretagne-economique.com (onglet abonnement)

Offre valable jusqu’au 31 décembre 2010

Société ........................................................................................................................

Destinataire ...................................................................................................................

Adresse ........................................................................................................................

Ville .............................................................................................................................

Code postal ..............................

Tél. ..........................................

Fax ..........................................

Code APE .................................

Signature

Date : .......... / .......... / .......... ou cachet

35 €au lieu de 41,20 €

ABONNEZ-VOUSÀ BRETAGNE ÉCONOMIQUE

à retourner à Bretagne Économique1, rue du Général-Guillaudot - CS 14422 - 35044 RENNES Cedex - Tél. 02 99 25 41 37

Bulletin d’abonnement

JTB RENNES - Félix JOLIVETLe Quirinal • 16, mail Anne-Catherine • 35000 Rennes

Tél 02 23 400 400 - Fax 02 23 400 403E-mail : [email protected]

JTB NANTES - Jacques THIÉBAUT16, rue Marie-Anne du Boccage • 44000 NantesTél 02 40 69 29 90 ou 06 11 88 75 24

E-mail : [email protected]

p / / g

Page 40: BE 198 part1 - 280110 - Bretagne-Economique...Projet de nouvelle usine en 2012 et nouvelle identité graphique, Plastobreiz (56) bénéficie du dyna-misme du secteur agro-alimen-taire,

p / / g