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BELMINE L E J O U R N A L D E S N° 18, nov. 2004 Compétition de sauvetage minier Réjean Cossette Un mineur tout-terrain L’hydroglisseur: une idée brillante On refroidit l’air à la mine Agnico-Eagle, division Laronde Compétition de sauvetage minier Réjean Cossette Un mineur tout-terrain L’hydroglisseur: une idée brillante On refroidit l’air à la mine Agnico-Eagle, division Laronde

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BELMINEL E J O U R N A L D E S

N° 18, nov. 2004

Compétition de sauvetageminierRéjean CossetteUn mineur tout-terrainL’hydroglisseur:une idée brillanteOn refroidit l’air à la mineAgnico-Eagle, division Laronde

Compétition de sauvetageminierRéjean CossetteUn mineur tout-terrainL’hydroglisseur:une idée brillanteOn refroidit l’air à la mineAgnico-Eagle, division Laronde

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uf! Il s’est écoulé du tempsdepuis la dernière parution du

Journal des Belmine. Les vacances, larentrée scolaire… L’équipe du Journaldes Belmine espère que tout s’est biendéroulé et est très heureuse de vousretrouver!

Vous avez remarqué sur la couverturele nouveau logo du sauvetageminier? Vous trouverez desexplications aux raisons de ce

changement à l’intérieur du journal.

Vous trouverez également un témoignage de RéjeanCossette, qui nous parle de ses expériences de travail àl’étranger. Vous découvrirez aussi deux innovations quiaméliorent la santé et la sécurité des travailleurs :l’hydroglisseur à la mine Louvicourt et un système derefroidissement de l’air à la mine Agnico-Eagle, divisionLaronde. En outre, nous faisons un retour sur la dernièrecompétition de sauvetage minier avec celui qui élaboreles mises en situation descompétitions. Très intéressant!Ne manquez pas non plus Lachronique de Préventionix etses bons conseils. Enfin, voustrouverez d’autres sujets que jevous laisse découvrir, de mêmeque les jeux à la dernière page.

J’espère que cette lecture sauravous enrichir et vous divertir.

Bonne lecture!

CHRISTINE BUREAU

Le site de la CSSTchange de look !

Venez visiter le nouveau site de laCSST. Une mine de renseignementssur la santé et la sécurité du travailvous y attend. Vous y trouverezaussi réponse à vos questions. Enoutre, de nouveaux services en lignesont maintenant offerts.

N’oubliez pas de consulter lasection Publications. Vous ytrouverez notamment le Journal desBelmine.

Bonne visite!

Carnet Internet

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S o l u t i o n d e s j e u x d e l a p a g e 1 2

Le jeu des 10 erreurs1.L’avion2.Le sourire du soleil3.Le chapeau d’Hermine4.La corde du cerf-volant5.Le petit nuage6.La ligne sur le pantalon de

Minederien7.Les deux feuilles au vent8.Les dents de Drôledemine9.La poche sur le manteau

de Boulamine10.La lumière sur le casque de

Minederien

Les mots mélangés1.Nicaragua2.protection3.motoneige4.réglementation5.confiance

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L e logo du sauvetageminier québécois existe

depuis 1980. Jusqu’à toutrécemment, on y voyait unsauveteur minier portantl’appareil de protection respi-ratoire autonome à circuitfermé Dräger BG-174 ettenant à la main une lampede sûreté à flamme.

L’appareil BG-174 est utiliséau Québec par les sauveteursminiers depuis 1967. Surl’ancien logo, on le recon-naissait à ses tuyaux respi-ratoires qui descendaient àpartir du masque du sauve-teur. Les tuyaux du nouveaumodèle passent maintenantsur les épaules du sauveteur.

La lampe de sûreté à flammea quant à elle été utiliséepour la première fois dansune mine de charbon en 1815au Royaume-Uni. Dans cetype de mine, le méthane quiémanait des houillères pouvaitprovoquer une explosion. Lalampe de sûreté à flammepermettait de détecter la présence de ce gaz ou lemanque d’oxygène. Il y amoins de méthane dans lesmines exploitées au Québec,

mais le manque d’oxygèneest quant à lui plus fréquent.L’utilisation de la lampe desûreté à flamme par lessauveteurs a donc éténécessaire jusqu’àl’apparition de nouveauxéquipements, dont le détec-teur électronique de gazmultiples.

PAUL FORTIN

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Le logo du sauvetage minier se moderniseLe logo du sauvetage minier a été actualisé. L’appareil respiratoire BG-4a succédé au BG-174 et le détecteur électronique de gaz multiples aremplacé la lampe de sûreté à flamme.

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Qu’ont en commun l’écri-vain Stephen King et

Clément Payeur, du Servicedu sauvetage minier? Lesdeux inventent des situationscauchemardesques depuisdes années. Mais, tandis quel’auteur à succès les trans-pose dans des romansd’horreur, Clément Payeurmet son imagination auservice de la Compétition desauvetage minier, puisquec’est lui qui élabore les misesen situation où des équipesde mineurs sauveteursdoivent simuler uneopération de sauvetage etdonner les premiers soins àdes participants.

Cette année, la compétition sedéroulait les 28 et 29 maidans les galeries du Centred’intérêt minier deChibougamau, un centred’interprétation de l’industrieminière situé dans l’anciennemine Bruneau, au cœurd’une montagne. Avant lasimulation, les participantsdevaient passer un examenécrit sur les élémentsthéoriques du sauvetage. Lavérification et la préparationdes appareils de protectionrespiratoire et del’équipement secondaireétaient également évaluéesavant que les équipes

pénètrent dans les galeries du Centre.

Clément Payeur raconte lamise en situation quiattendait les sauveteurs : «Nous avons dit aux parti-cipants qu’ils se trouvaientdans une mine fermée depuisplusieurs années, qu’elleallait rouvrir et que destravaux de réfection étaienten cours. Justement, un

travailleur venait d’êtreatteint au visage par unretour de flamme, pendantqu’il faisait de la coupe auchalumeau. Suivait uneexplosion, et le feu se propa-geait au boisage. Deux autresmineurs tentaient alors devenir en aide à leur collègue,mais ils se retrouvaient isolésdans une zone éloignée.» La mission des équipes de

Compétition de sauvetage minier 2004

L’imagination au service de laprévention

L’équipe de la mine Doyon se prépare à partir en mission. Remarquez l’appareil respiratoireBG-4 utilisé pour la première fois pendant une compétition de sauvetage minier.

Les sauveteurs se préparent à évacuer une victime brûlée.PH

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sauvetage consistait donc àinstaller une barricade pneu-matique et à utiliser le géné-rateur de mousse carboniquepour éteindre l’incendie etensuite secourir les mineurs.

Des scénarios catastrophe,Clément Payeur en a imaginéplus d’un au fil des années.Membre du Service du sauve-tage minier depuis 23 ans, ilcollabore à la Compétitiondepuis 18 ans. «Ça peut meprendre aussi peu que 30secondes pour trouver lesujet de la mise en situation,mais ça nécessite deux bonsmois et demi de travail pourtout réaliser», observe-t-il.Clément Payeur trouve soninspiration de plusieursfaçons. Parfois, explique-t-il,il reprend un cas d’accidentréel et imagine comment lasituation aurait pu dégénérersi l’on n’avait pas agi rapi-dement. «Aussi, l’endroit oùse déroule la Compétitionpeut m’influencer, précise-t-il, parce qu’on ne fera pas la

même chose si on est dansun aréna ou dans uneancienne mine, comme àChibougamau.» Enfin,Clément Payeur veut parfoisexploiter certains thèmes. Par exemple, il y a quelques années, il avait axé sa miseen situation sur le triage desblessés autour d’un tracteuren présence de fumée.

Avec le temps,Clément Payeur anoté une belleévolution chez les équipes qui prennent part à la Compétition. Il note aussi avecplaisir que lesdirections desmines participentde plus en plus ausauvetage minier.

JACYNTHE DESLAURIERS

L’équipe de la mine Laronde se prépare à transporter la barricade pneumatique à l’intérieur de la mine.

Quatre trophées ont été remis au termede la Compétition de sauvetage minier,où les travailleurs d’Abitibi-Témiscamingue ont fait belle figure. En plus de remporter le trophée pourl’ensemble de la compétition, l’équipede la mine Doyon, de Rouyn-Noranda,un établissement de Cambior inc., agagné dans les catégories «sauvetage»,«éléments théoriques et techniques» et«équipe de direction». Quant au trophéerécompensant la meilleure équipe enpremiers soins, ce sont les gens de lamine Géant Dormant, d’Amos, aussi deCambior inc., qui l’ont gagné. Les deuxautres équipes finalistes venaient de lamine Laronde, de Cadillac, et de lamine Niobec, de Saint-Honoré. Bravoaux participants et aux organisateursde cette activité de prévention!

L’équipe de sauvetage minier de la mine Doyon : 1re rangée,de g. à dr. : Ronald Durham, Benoît Rancourt, JohanneLaliberté, Réal Martineau. 2e rangée, de g. à dr. : Roger Fortin,Dany Boivert, Luc Matte, Claude Swiderski, Gilles Guay,Patrick Gilbert, Gilbert Dunn, Claude Fortin.

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Depuis la trentained’années qu’il travaille

dans les mines, RéjeanCossette en a vu de toutes lescouleurs. Il a, en effet, exercéson métier un peu partout auCanada et aussi, depuis 1998,en Tunisie, au Nicaragua etau Pérou. Exotique, croyez-vous? Même s’il a choisi defaire des stages de plusieursmois dans ces pays, surtoutparce qu’il aime «voir denouveaux décors, ce ne sontpas des voyages touristiques»,précise Réjean: «On travaille10 heures par jour, 7 jourspar semaine et il reste peu detemps pour visiter, d’autantplus qu’on est à pied, sansauto.»

Au Nicaragua, où il apassé un an, Réjeanfaisait partie d’un groupede mineurs que les propriétaires canadiens dela mine avaient recrutéspour enseigner nosméthodes de travail, deproductivité et de sécuritéaux employés locaux.Bien sûr, les formateursont dû suivre un coursd’espagnol avant leurdépart. «Sauf en Tunisie,où les gens parlent aussile français, la premièredifficulté, c’est la langue,remarque Réjean, en plus deslongues heures de travail etdu manque d’outillage, quipeut être frustrant. » Malgrécela, « l’expérience a été unsuccès», affirme-t-il, tout ense demandant si, quatre ansplus tard, les travailleursnicaraguayens appliquentencore les règles de sécuritéqu’ils ont apprises. «Dans cespays, les méthodes de travailsont souvent archaïques, lesgens manquent d’outils et deconnaissances en sécurité. Ilsfont ce qu’ils peuvent avec lesmoyens qu’ils ont, mais n’ontpas la même notion du risqueque nous. Ils sont moins protégés par les lois et, parcequ’ils ont peur de perdre leuremploi, ils n’osent pas trop seplaindre. En fait, ils sont unpeu comme on l’était il y a 50 ans.»

Curieux de nature, polyvalentet «pas ennuyeux», Réjeangarde un bon souvenir de sesséjours à l’étranger, mêmes’il reconnaît qu’ici «on esttellement habitués d’êtreprotégés que c’est parfoisdifficile de s’adapter» à unniveau de sécurité moinsélevé. Il aime goûter à desplats typiques, voir despaysages différents etdécouvrir d’autres façons devivre. Il retournerait doncvolontiers travailler dansd’autres pays, mais trouvecependant qu’il n’est nullepart aussi bien que chez lui. «On est choyés ici en fait deméthodes de travail, d’équi-pement et de sécurité, et onl’apprécie quand on revient.»Souhaitons-lui quand mêmede pouvoir faire encored’autres tours d’horizon.

CLAIRE THIVIERGE

Réjean Cossette,

un mineur tout-terrain

Atelier mécanique,mine El Limon au

Nicaragua

Réjean Cossette en compagnie d’untravailleur tunisien à la mine Bougrinne.

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À la mine Louvicourt, la placedevenait de plus en plus

rare dans le parc à résidus. Ilfallait trouver un moyen dedéverser des résidus pour en-core deux ans, soit le nombred’années d’activité qu’il restaità la mine. Avec un ponton, ilétait impossible d’étendre lerésidu, car la profondeur del’eau était trop faible. Le seulmoyen de gagner de l’espaceétait de louer une «grenouillemécanisée», un genre de pellehydraulique sur une barge,mais cela s’est révélé laborieuxet coûteux.

L’idée de Denis St-Amant abeaucoup évolué. Nous avonscommencé par munir l’hydro-glisseur d’une gratte pour éten-dre le résidu. Cela donnait de

bons résultats pour le résidufrais, mais pas pour le résidudurci. Nous avons donc tentéd’ajouter à l’hydroglisseur une«herse à disque» et une

«bêcheuse» comme cellesqu’utilisent les agriculteurs. Lerésultat a été positif. Cela nousa permis d’enlever la couchesolide du dessus. Ainsi l’eaus’est infiltrée dans le résidu etl’a délayé. Il s’étend maintenantavec la circulation normale del’eau, pour ensuite être déverséaux endroits plus profonds.

L’hydroglisseur est utilisépresque toute l’année. L’hiver,à cause des « trous chauds», ilnous était interdit de circuleren motoneige sur le parc àrésidus. L’hydroglisseur, avecsa coque recouverted’aluminium, nous permet decirculer sur la glace. Il est doncpossible de couper à certainsendroits les tuyaux du systèmede canalisation et ainsi dechanger le lieu de déversement.

La sécurité !Il était prioritaire que l’aspectsécurité soit pris en compteafin de trouver des solutionsaux risques repérés. Nousavons donc installé desflotteurs pour une meilleurestabilité, en plus d’utiliser desbouées de sauvetage. S’il yavait panne, il serait possiblede rejoindre la berge en sécu-rité. En outre, les travailleursportent une combinaisonthermique de flottaison. Bref,tout a été mis en place pouréliminer les risques.

Les travailleurs sont très satis-faits : « Il est très agréable detravailler avec un équipementcomme celui-ci. C’est joindrel’utile à l’agréable en toutesécurité !»

En écoutant ce que les travail-leurs ont à dire, on peut amé-liorer les méthodes de travailet les rendre beaucoup plussécuritaires.

ANDRÉ SIMARD

CHRISTINE BUREAU

Parc à résidus miniersLouvicourt

L’hydroglisseur:une idée brillanteDenis St-Amant, un conducteur de machinerie lourde à lamine Louvicourt, a eu la brillante idée de transformer sonvéhicule pour la chasse, un hydroglisseur, en un véhiculepour le travail. Avec l’hydroglisseur, maximiser l’espacedans le parc à résidus est maintenant chose faite.

Hydroglisseur avec gratte

Hydroglisseur avec herse

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Au cours de l’année 2004, ladivision Laronde s’est dotée

d’un système conçu pour refroi-dir l’air envoyé sous terre durant l’été. Ce système, aussiappelé Installation de surfacepour le refroidissement de l’airminier (ISRM), était nécessairevu l’accroissement de laproduction. Le tout a nécessitéun investissement de plus de 8 millions de dollars.

Le volume total d’air requispour ventiler l’ensemble desinstallations souterraines estde 1 280 000 pi3/min (piedscubes par minute). De cevolume, 850 000 pi3/min sontrefroidis et acheminés vers lapartie la plus profonde de lamine, soit du niveau 170(1700 mètres de profondeur)au niveau 215 (2150 mètresde profondeur). Le reste del’air, qui n’est pas refroidi, estutilisé pour ventiler la portionsupérieure de la mine, c’est-à-dire du niveau 98 (980 mètres)au niveau 155 (1550 mètres).

On utilise de l’eau pour refroi-dir l’air. Cette eau a préala-blement été refroidie avec del’ammoniaque selon le proces-

sus suivant : à l’aide de quatrecompresseurs branchés ensérie, on amène l’ammoniaqueà -2 °C. L’eau à refroidir, dontla température est d’environ 14 °C, et l’ammoniaque pas-sent simultanément par deséchangeurs à plaques (notezque l’eau et l’ammoniaquen’entrent jamais en contact). Il y a alors échange de chaleuret la température de l’eau estabaissée à 2 °C. En fait, il seproduit exactement la mêmechose que dans un réfrigérateur.

Le débit total d’eau refroidieest de 220 litres par seconde.Toute cette eau est acheminéepar un réseau de tuyaux isolésvers l’unité de refroidissementde l’air. Là encore, il y a échan-ge de chaleur, mais cette fois-cientre l’air extérieur et l’eau.L’air passe à travers une sériede modules en plastique ondu-lés sur lesquels percole l’eau.L’air donne une partie de sachaleur à l’eau au passage.L’eau réchauffée est ensuiteretournée vers le bâtiment descompresseurs pour être refroi-die de nouveau. Théoriquement,ce système peut faire passer latempérature d’un volume d’airde 636 000 pi3/min de 30 °C à6 °C. Ensuite, un volume d’airnon refroidi de 214 000 pi3/minest ajouté, ce qui donne untotal de 850 000 pi3/min d’airrefroidi. La température dumélange envoyé sous terres’est maintenue en moyenne à

8 °C tout au long de la périodeestivale (mais il faut dire quedame nature nous a quelquepeu aidés…). Notez bien quel’air n’arrive pas aux postes detravail à cette température ; ilse réchauffe considérablementen descendant sous l’effet de latempérature croissante du rocet de certaines lois thermody-namiques.

Sans ce système, les travail-leurs auraient dû effectuercertaines opérations du cyclede minage en faisant alternertravail et repos, et des postesde travail aurait dû être tempo-rairement fermés à cause de lachaleur excessive.

GUY GOSSELIN

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On refroidit l’air à la mine Agnico-Eagle,division Laronde

Compresseurs

Réservoirs d’eau

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L’Association canadiennedes inspecteurs-chefs de

mines a tenu son assembléeannuelle à Edmonton du 7 au9 mai dernier. L’Associationest composée de représentantsdes autorités en matièred’inspection et de réglemen-tation des mines del’ensemble du Canada. Sesobjectifs sont la préventiondes accidents du travail etdes maladies professionnelles,la transmission de connais-sances et l’échange d’infor-mation sur les questionsminières, dont celles relativesà la santé et à la sécurité dutravail dans le secteur.

Le conseiller en préventiondu secteur des mines de laDirection de la prévention-inspection, l’ingénieur GillesGagnon, et le coordonnateurdes inspecteurs des mines àla Vice-présidence aux opérations, Marcel Labrecque,représentaient la CSST. À titrede représentant du Québec,Gilles Gagnon a rempli le rôlede président de l’Associationpour la période 2003-2004. Il a ainsi dirigé l’assembléeannuelle, au cours de laquelledes sujets et des préoccu-pations d’intérêt commun ontété abordés, notamment lesphénomènes de détonationprématurée d’explosifs, les

essais électromagnétiques sur les câbles d’extraction,les incidents relatifs auxconvoyeurs, le programme de sécurité au travail del’Alberta, le sauvetage minier,etc. Pleman Woodland,

inspecteur des mines de laNouvelle-Écosse, a éténommé président de l’Association pour la période2004-2005.

GILLES GAGNON

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Association canadienne des inspecteurs-chefs de mines

Le partage des connaissancesd’un océan à l’autre

Debout, de g. à dr. : Marcel Labrecque (Québec), Fred Hermann (Colombie-Britannique),Naresh Prasad (Yukon), Bernie Deck (Ontario), Kesari Reddy (Manitoba), Pleman Woodland(Nouvelle-Écosse) et Don Hindy (Alberta). Assis, de g. à dr. : Neil Crocker (Saskatchewan),Gilles Gagnon (Québec), Kimberley Dunphy (Terre-Neuve et Labrador) et Sylvester Wong(Territoires du Nord-Ouest et Nunavut).

Oyez! Oyez!Avez-vous déjà inventé une machine, un outil ou une méthode quirend votre travail plus sécuritaire, plus facile?

Connaissez-vous un «patenteux» qui aimerait partager les secretsde son invention avec les lecteurs du Journal des Belmine?

Si vous avez des suggestions de sujets d’articles, n’hésitez pas ànous les soumettre!

Vous pouvez nous joindre par téléphone au (418) 266-4700,poste 5684, ou par courriel : [email protected].

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Il y a plusieursannées, Réal Giguère,animateur trèsconnu à la télé-vision, a connu dusuccès avec lachanson Gros-Jambon. Danscette chanson,Gros-Jambon étaitun taupin. De nosjours, un taupin

est une espèce d’armoire àglace qui travaille le plussouvent comme garde du corpsou portier dans les bars. Au Moyen-Âge, cependant, on appelait taupes (ensuitetaupins) les gens qui creu-saient des galeries pour passersous les murailles d’une forte-resse assiégée. Le surnom futensuite donné aux mineurs engénéral, puis à une certainecatégorie de mineurs.

Dans les mines, les taupinsétaient des mineurs beaucoupplus gros et grands que lamoyenne, à qui on confiait unemission particulière. En plusd’accomplir leurs tâches, ilsavaient en effet pour consignede soutenir le plafond, s’ilmenaçait de s’écrouler,pendant que leurs confrères sesauvaient. Et dans la chanson,c’est exactement ce qu’a faitGros-Jambon, sauvant ainsi lavie des autres mineurs. Cet actede bravoure lui a d’ailleursvalu une médaille. Le problème,c’est qu’on la lui a remise àtitre posthume. Ce fut malheu-reusement le sort de bien destaupins.

À l’époque, les travailleurs nese sentaient en confiance ques’ils avaient leur taupin aveceux. Ils pouvaient même allerjusqu’à refuser de descendresous terre sans taupin. Heureusement, on a découvert

depuis des méthodes desoutènement bien plus efficaces.

La morale de cette histoire? Enfait, il y en a trois. Premiè-rement, on a parfois un fauxsentiment de sécurité. Ons’imagine que, parce que l’onprend certaines précautions, lerisque est éliminé. Il est toujours plus prudent devérifier si les mesures desécurité que l’on met en œuvresont les bonnes et si elles sontefficaces. Deuxièmement,quand quelqu’un nous donneun conseil de sécurité ou nousrappelle une consigne, c’estpeut-être qu’il veut nous proté-ger plutôt que nous embêter.Ne faudrait-il pas le remercier?Enfin, quand on voit un collègue ou un ami se placerdans une situation dangereuse,il ne faut pas avoir peur de luiparler de sécurité. Sauver desvies est quelque chose de trèsnoble.

MICHEL PÉRUSSE

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«Connaissez-vous Gros-Jambon?»

Saviez-vous que…Saviez-vous que…

Réal Giguère a vendu plus de 300 000 copies de la chanson Gros-Jambon entre 1960 et 1970. Envoici un extrait :

Dans les mines du Grand Nord, les mines de charbon, est arrivé un gars, un genre de grand «tocson»,y pesait 300 lb pis mesurait sept pieds, c’est pour ça qu’les mineurs l’avaient surnommé «Gros-Jambon».V’la tu pas qu’un matin dans la huitième galerie, les madriers s’écrasent et l’explosion retentit, 23 mineurs sont prisonniers comme des rats et parmi ses 23 y avait comme de raison Gros-Jambon.

Au milieu d’la poussière, d’la fumée, pis d’la steam, on a vu un géant s’emparer d’un gros beam, lelever d’une seule main pis l’accoter su’l plafond afin d’laisser sortir les 23 moribonds, Gros-Jambon.

Heureusement pour nos travailleurs que les conditions de travail ont évolué, car la méthode Gros-Jambon va complètement à l’encontre des mesures de sécurité que l’on applique aujourd’hui.

Chronique de Préventionnix

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André Simard, coordonnateur de laformation pour le secteurmécanique à la mine Louvicourt,pratique comme sport d’hiver leskijoring.

Qu’est-ce que le skijoring?Le skijoring, c’est faire du ski defond, mais en étant tiré par unchien. En plus de l’équipement debase nécessaire au ski de fond, toutce dont on a besoin, c’est d’unharnais de chien, d’un lien élastiquepour relier le skieur au chien et d’uneceinture (le tout pour 60$). Ce sport esttrès populaire en Europe, mais très peuconnu au Canada.

Vous croyez que c’est facile? Qu’AndréSimard n’a qu’à se laisser tirer par son chien?«Ce n’est pas du tout le cas, dit-il. Pour que l’exercice soitprofitable, nous devons travailler très fort tous les deux. Ça prendune bonne répartition de l’effort entre le chien et moi. Le skieur aaussi besoin d’une certaine expérience, car dans les descentes onatteint des vitesses assez considérables. C’est enivrant.» Avant dese mettre au skijoring, André Simard a d’ailleurs pratiqué le ski defond pendant 25 ans.

La sécuritéDans le sport, comme dans le travail minier, on doit respecter certaines règles de sécurité si on veut prévenir les accidents. « Il faut bien connaître les pistes et s’ajuster aux conditionsmétéorologiques. La neige et le froid peuvent jouer sur l’état despistes. Il m’arrive d’ailleurs d’enlever mes skis et d’aller vérifierl’état des pistes avant de m’y engager. Le port du casque et deslunettes de protection est fortement recommandé. De plus, lorsqueje pars en forêt, j’en informe toujours quelqu’un. Et j’apporte montéléphone cellulaire.» La prévention et les règles de sécurité permettent d’éviter des accidents regrettables.

Pouvez-vous faire des liens entre les règles de sécuritéqu’applique André Simard dans la pratique de son sport et letravail dans les mines?

CHRISTINE BUREAU

César le partenaire d’André Simard

Abitibi-TémiscamingueC’est sous le thème Mot de passe :prévention que se déroulera le 16e Colloque en santé et sécurité dutravail de l’Abitibi-Témiscamingueles 10 et 11 novembre prochains auCentre des congrès de Rouyn-Noranda. Au cours de cet évé-nement, vous pourrez assister à laremise des Prix reconnaissance en santé et sécurité du travail (11 novembre).

MontréalLe Grand Rendez-vous santé etsécurité du travail 2004 sedéroulera les 10 et 11 novembreprochains au Palais des congrès deMontréal.

Pour plus d’information, consultez lewww.grandrendez-vous.com.

Chaudière-Appalaches et QuébecLa prévention, un engagement pour la vie! Voilà le thème du 14e Colloque sur la santé et lasécurité au travail des régions de laChaudière-Appalaches et de Québec,qui se tiendra le 16 novembreprochain au Centre des congrès deQuébec.

À l’agendaGros plan sur un sport pas banal :

le skijoring

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Replace les lettres dans l’ordre pour former les bons mots.

Peux-tu trouver ces mots ailleurs dans ton Journal des Belmine ?

La solution est à la page 2.

1. R A A A G I N U C

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2. E N O C T T O P I R

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3. T M O N O G I E E

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4. G T T I N A E N M L R E E O

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5. O C N I F E C N A

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Le Journal des Belmine est publiépar la Commission de la santé etde la sécurité du travail. Lareproduction des textes estautorisée pourvu que la source soitmentionnée et qu’un exemplairedu document soit envoyé àl’adresse suivante :

Commission de la santé et de lasécurité du travail

Direction des communications1199, rue De BleuryC. P. 6056, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 4E1

Nous tenons à remercier de leurprécieuse collaborationMme Lucette Lajeunesse,MM. Gilles Gagnon,Gérard Lévesque, Gordon Perraultet Marcel Ménard de la CSST, ainsique M. Michel Pérusse.

Rédaction en chefChristine Bureau

Révision linguistique Fanny Provençal

IllustrationDaniel Rainville

Conception graphiqueSerre Design!

Édition électroniqueEykel Design

Prépresse et impressionIntégria inc.

DistributionLise Tremblay

Mise en gardeLes photos et les illustrationspubliées dans le Journal desBelmine sont le plus conformespossible aux lois et règlements surla santé et la sécurité du travail.Cependant nos lectrices et lecteurscomprendront qu’il peut êtredifficile, pour des raisons d’ordretechnique, de représenter lasituation idéale.

DC 600-410-18 (2004-10)

ISSN 1205-6227

© CSST 2004

Port de retour garanti par laCommission de la santé et de lasécurité du travail du Québec C. P. 1200, succursale TerminusQuébec (Québec) G1K 7E2

UEJ✎AU !Le jeu des 10 erreursLes mots

Il y a dix petites différences entre l’illustration duhaut et celle du bas.

Encercle-les et va voir la solution à la page 2.

www.csst.qc.ca