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BENOIT GIGNAC Extrait de la publication

BENOIT GIGNAC… · blanches, ou teintes, prostrées dans la belle église de Saint-Sauveur, mon lieu de résidence et celui de ma mère. Dans son homélie, le curé vient d’annoncer

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BENOIT GIGNAC

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BENOIT GIGNAC

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Les Éditions numériques À TEMPS PERDU (@ATEMPSPERDU) ont été fondées dans le but de favoriser la publication d’ouvrages en mode numérique. Avec pour mission d’augmenter le niveau général de lecture chez les consommateurs culturels, À TEMPS PERDU entend publier sur le web toutes formes d’ouvrages de littérature générale dans la mesure où ils sont compatibles et adaptés aux technologies modernes de publication.  Version ePub réalisée par : Studio C1C4Page couverture : C4ISBN : 978-2924238-06-6©2013 Les éditions numériques À temps perdu. Tous droits réservés.

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Benoit Gignac, né à Montréal, est auteur de nombreux livres por-tant sur l’histoire populaire du Québec ainsi que de la série poli-cière numérique Les enquêtes du sergent-détective Maurice Leblanc

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À mon père qui connaissait des bandits et qui a toujours rêvé de jouer un inspecteur.

Je suis certain qu’il aurait dévoré ce livre.

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Table des matières

Note de l’auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIRemerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIIIAvant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XV

Chapitre 1 — ¡ Viva Cuba ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1La Révolution cubaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Rivard go home ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8À la recherche de Lucien Rivard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Chapitre 2 — Commerçant criminel de profession . . . . . . 13Naissance d’un petit bandit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Le Red Light . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Les ligues majeures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Chapitre 3 — Un monde « idéal » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Un nouveau propriétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Le caïd est à pied d’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

VIII

Lucien Rivard – le caïd au coeur du scandale

IX

Laredo, Texas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Rivard impliqué dans l’assassinat du président Kennedy ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Il faut se débarrasser du président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Le pigeon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49L’arrestation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Chapitre 4 — L’affaire Rivard Acte I — Le scandale. . . . . . 55Bordeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Le scandale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60La Commission Dorion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Le réseau Rivard à l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69La conscience de Lamontagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

Chapitre 5 — L’affaire Rivard Acte II — L’évasion . . . . . . . 79Les lettres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Rivard : bien ou mal ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92De la formation des héros criminels dans l’imaginaire collectif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Le fabricant d’image. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Marie vedette. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99Le rapport du juge Dorion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

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Table des matières

IX

Chapitre 6 — L’affaire Rivard Acte III — La capture . . . . . 111La fin de la French connection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

Chapitre 7 — La retraite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Une exclusivité signée Auger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123Une nouvelle vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125Moins de mal que d’autres ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128

Chapitre 8 — Le dernier tour de magie du « Grand Rivard » 133Que s’est-il passé au juste ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135La reconstitution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137L’histoire était tout simplement trop belle . . . . . . . . . . . . 140

Un extrait boni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143Des bandits à Duvernay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161Crédits photo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

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XI

Note de l’auteur

On trouvera à la fin de ce livre une liste de personnes qui ont eu la gentillesse de m’accorder des entrevues très utiles à la rédac-tion de l’ouvrage. Je les en remercie.

Cette liste aurait pu comporter d’autres noms. De fait, plu-sieurs personnes qui m’ont aidé à écrire ce livre ont demandé à ce qu’on ne fasse jamais référence directement à elles et surtout à ce qu’on ne les cite pas. J’ai respecté leur souhait. Dans la ma-jorité des cas, il s’agit de gens qui ont été des témoins vivants de l’aventure de Lucien Rivard, qui l’ont connu et qui ont été asso-ciés plus ou moins directement à son histoire.

La plupart du temps, ils m’ont demandé de conserver leur anonymat pour éviter que leur descendance ou leurs contempo-rains se rappellent ou apprennent qu’ils aient pu avoir un passé douteux. Certains avaient peur de représailles.

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XII

Lucien Rivard – le caïd au coeur du scandale

XIII

Quand on considère que l’histoire que je vais raconter se situe il y a cinquante ans, on est en droit de croire que les bandits font toujours peur et surtout que les réputations sont encore, de nos jours, des biens très précieux.

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XIIIXIII

Remerciements

Merci à André Cédilot et particulièrement à Michel Auger qui m’ont donné accès à une partie de leurs archives personnelles.

Merci à mon lecteur analyste et ami depuis plus de quarante ans, Claude Boies.

 Chacun de nous est tour à tour, de quelque manière,

un criminel ou un saint. Georges Bernanos

XV

Avant-propos

À la messe de 11 heures…Octobre 2007. Nous sommes quelques centaines de têtes grises, ou blanches, ou teintes, prostrées dans la belle église de Saint-Sauveur, mon lieu de résidence et celui de ma mère. Dans son homélie, le curé vient d’annoncer que, dorénavant, les messes des jours de semaines auront lieu dans la sacristie. Baisse continue d’achalan-dage oblige, il en coûte maintenant très cher pour chauffer inu-tilement la grande église, et ce retrait stratégique permettra à la Fabrique de faire ses frais un peu plus longtemps.

Il y a bien trente-cinq ans, sauf pour les exceptions que peuvent constituer les célébrations de Noël, les mariages, les baptêmes et les funérailles, que j’ai assisté à une messe. Il faut dire que j’y suis pour une stricte question d’intérêt professionnel, malheureuse-ment pour l’Église catholique qui pourrait croire au recrutement d’un nouveau membre.

Ma mère, qui connaît mon sujet d’écriture et qui se souvient du fait que Lucien Rivard avait un commerce à Auteuil, non loin de

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XVI

Lucien Rivard – le caïd au coeur du scandale

XVII

notre résidence familiale de l’époque, a identifié quelqu’un qu’elle connaît et qui peut me parler de l’homme ainsi que de toute cette période. Elle ne sait pas où il habite, mais puisqu’elle le voit toujours à la messe du dimanche, elle m’y a traîné. Le plan est simple. S’il est là, elle s’en approchera et me le présentera sur le parvis lorsque nous sortirons après la communion, que j’aurai refusée étant donné mon état d’impureté avancée. Je lui ferai alors ma demande d’entrevue en lui rappelant le « bon vieux temps ». Comme nous le verrons plus avant, le petit stratagème fonctionnera et M. Guy Brochu m’accor-dera généreusement quelques heures de son temps.

Je suis donc dans l’enceinte sacrée à essayer de me souvenir de mes prières. Curieux hasard, tout de même. Me voilà replongé, le temps d’une petite demi-heure, dans une reproduction à peu près exacte de la société du début des années 1960, au beau mi-lieu de gens qui se sont probablement délectés « en direct » des frasques du plus célèbre « bandit de souche » que le Québec ait connu : Lucien Rivard.

Bien sûr, à l’époque, les curés n’avaient pas de microphone à la main, ne se préoccupaient pas des factures de chauffage et disaient encore une partie de la messe en latin. Les fidèles étaient de tous âges et les bancs étaient remplis d’enfants qui s’amusaient à faire claquer les reposoirs sur lesquels il fallait s’agenouiller en baissant la tête au moment de l’élévation. C’est toujours à ce moment d’ailleurs que ma mère me glissait à l’oreille sa dernière

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Avant-propos

XVII

moquerie à propos du chapeau de Mme Bouchard ou du doigt dans le nez du père Caron.

Lucien Rivard… Je suis certain que si je m’approchais des gens devant moi et leur mentionnais ce nom, la plupart se met-traient d’abord à sourire, puis à se souvenir d’une époque où les héros québécois n’étaient pas si nombreux. « Le gars qui s’est échappé de Bordeaux avec un tuyau d’arrosage… Il écrivait des lettres au premier ministre dans les journaux pendant qu’il se cachait… Il était aussi puissant que Cotroni… Ah oui, la pati-noire… Il a fait trembler le gouvernement… » Comme ces autres criminels que sont Monica la mitraille, Georges Lemay ou plus tard Mesrine, Lucien Rivard a fait partie de ces icônes du temps qui se distinguaient, défrayaient la manchette, tant par leur ca-ractère que par leur talent, si tant est que l’on puisse qualifier ainsi les agissements de criminels.

Établir le portrait de Lucien Rivard, c’est d’abord témoi-gner de cette époque importante de l’histoire du Québec : la Révolution tranquille, la fin de la Grande Noirceur, la fin de la prédominance religieuse et le début de la formation d’un véri-table État québécois.

Raconter le parcours de Lucien Rivard, c’est aussi faire la connaissance d’un petit Québécois qui s’est mesuré aux plus grands de son domaine en Europe et en Amérique, et découvrir un leader qui leur a tenu tête pendant une décennie.

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XVIII

Lucien Rivard – le caïd au coeur du scandale

1

À cette époque, le Québec avait besoin de se découvrir des héros, même criminels. Et Lucien Rivard, bon ou mauvais, en fut un.

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Crédits photo

Merci aux photographes de La Presse : Paul Henri Talbot / Michel Gravel / Roger St-Jean

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