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Bernard Sfeir La banque d‘investissement à Paris : Une dynamique collective possible Colloque FBF – AFEI 7 Novembre 2005 Bernard Sfeir

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Bernard Sfeir

La banque d‘investissement à Paris :Une dynamique collective possible

Colloque FBF – AFEI7 Novembre 2005

Berna

rd S

feir

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Sommaire

1. Constat : le pôle d’activités banque d’investissement et de marché est sous dimensionné en France

2. Ce sous dimensionnement est lourd de conséquences

3. Cette situation résulte notamment d’une « culture collective » mal orientée

4. Les succès constatés sont prometteurs mais restent fragiles et réversibles

5. Or l’environnement est désormais ouvert, les barrières traditionnelles disparaissent

6. Il faut donc enclencher rapidement une dynamique collective

Constats issus des entretiens, du

sondage CSA et de la cartographie

Conclusions

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1 - Le pôle français des marchés de capitaux est sous dimensionné1.1 – par rapport à la puissance des émetteurs

Paris est la deuxième région mondiale pour l’implantation des

sièges sociaux des grandes sociétés

La France est une des grandes économies développées avec des émetteurs de premier plan à dimension mondiale

Euronext Paris est la 5ème capitalisation mondiale

Capitalisations Boursières à fin 2004 (source WFE, Euronext)

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

NY

SE

Tok

yo S

E

Nas

daq

Lond

on S

E

Eur

onex

t

Deu

tsch

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örse

Md

$Series1

EuronextParis

1.195

2.441dont

Paris 1.3762.865

Euronext Paris

(Sources: WFE; Euronext)

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1 - Le pôle français des marchés de capitaux est sous dimensionné1.2 – par rapport au bassin d’épargne conséquent

La France possède un taux d’épargne très élevé et dispose d’un gisement d’épargne conséquent

• Taux d’épargne des ménages en 2004 (source : INSEE, CA indicateurs)

– France : 15,6%– Allemagne : 11,2%– Royaume-Uni : 6,1%– Etats-Unis : 1,0%

• Avec près de 1.100 Md€ d’encours OPCVM, la France est leader européen (21% de part de marché).

• La France est à la quatrième place mondiale en termes d’encours sous gestion. source AFG – The french asset management industry-2005

OPCVM et gestion sous mandat

485573

704830 863 862

9771080

328

444

538

566 549 620

688

750

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Mandats (hors OPC)OPCVM

Md

813

1017

1242

1396 1412 1482

1665

1830*

Source: AMF/AFG. * AFG, estimations à fin 2004: mandats, FCPE, FCPR et FCIMT

France:

France 21%

Luxembourg 21%

Allemagne 16%

Autres 13%

Royaume-Uni 9%

Irlande 8%

Italie 7%

Espagne 4%

Industrie européenne des fonds d’investissementsParts de marché sur l’ensemble des actifs gérés (5604 Md€ - mars 2004)

Source : EFAMA / AFG, données non réajustées des actifs luxembourgeois)

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1 - Le pôle français des marchés de capitaux est sous dimensionné1.3 – au niveau macro économique

La capitalisation boursière de la France est insuffisante

X 2,5

Entretiens :

« L’économie française reste sous financiarisée »

En 2004, la comparaison des ratios « Capitalisation Boursière en % du PIB » indique un ratio de 1 à 2,5 entre la France et le Royaume-Uni.

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1- Le pôle français des marchés de capitaux est sous dimensionné1.4 – au niveau des emplois dans les activités de la Banque d’investissement

et de marché (BIM)

La comparaison du nombre d’emplois front-office, back-office et informatiqueliés aux activités de BIM indiquerait un ratio de 1 à 8 entre Paris et Londres

• Paris : estimation 32.000 emplois*

– 25.000 emplois activités BIM– 7.000 emplois connexes à haute

valeur ajoutée (conseil, avocats,…)

• Londres : 252.000 emplois

– 196.000 emplois « City-type » dans la finance (périmètre plus large que les activités BIM)

– 56.000 emplois connexes à haute valeur ajoutée

Absence de statistiques à Paris Statistiques de Londres

• (*) Méthode– Une estimation de 25.000 emplois sur l’ensemble des activités BIM a été retenue, basée sur les entretiens et sur

une estimation FBF suite à un sondage effectué en octobre 2005 auprès de ses principaux membres.– Emplois connexes : en appliquant le ratio de la City de 3,48 : 25.000/3,48~7000etp en « high-value business

services »

• Autres éléments de comparaison :

– Le nombre d’employés de Morgan Stanley monde (54.000 emplois) est deux fois supérieur aux emplois directs BIM sur Paris (25.000 emplois)

– Le nombre d’analystes d’UBS (~500) est comparable à l’ensemble des analystes sell-side à Paris (550 – source

AMF)

Source : Corporation of London 2005

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2– Ce sous dimensionnement est lourd de conséquences2.1 – emplois

La France ne protège pas et n’exploite pas encore assezcette activité créatrice d’emplois bien rémunérés

Montant hypothétique des recettes perçues par l’État *

• (*) Méthode– Ces emplois étant ventilés entre des profils Front-Office, Back-Office et informatique, il a été

choisi de retenir un revenu brut moyen annuel de 130.000€. Ce chiffre inclut le salaire brut moyen annuel + variable + primes d'intéressement et de participations

– Sans comptabilisation de l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur la fortune, et les autres effets induits

• Une simulation montre que les 25.000 emplois directs (front-office, back-office et informatique) sur la place de Paris entraîneraient un montant de recettes perçues par l’État d’un minimum de 3,2 Md€.

• Ce montant est une estimation prudente car il ne tient pas compte de :– L’impôt sur la fortune;– L’impôt sur les sociétés relatif à cette activité;– Les autres effets induits (emplois indirects,…).

• Ces 3,2Md€ sont mis en danger par le départ des ressources à haute valeur ajoutée vers Londres.

• Si la place de Paris passait d’un rapport de 1/8 à un rapport de 1/4 par rapport à la City, cette somme en serait doublée.

Entretiens :« Même si la statistique exacte n’est pas

disponible, il est indéniable que le départ des meilleurs talents vers Londres est une tendance

de fond depuis quelques années »

Nombre d'emplois 25 000

Revenu brut moyen annuel (€) 130 000

Total masse salariale (M€) 3 250

Charges patronales (M€) 1 463

Prélèvements (contribution des salariés) (M€) 715

Impôt sur le revenu par individu (moyenne) en € 28 000

Impôt sur le revenu total (M€) 700

Total (M€) 2 878Taxe sur les salaires (10% Brut) en M€ 325

Total perçu par l'Etat en M€ 3 203

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2– Ce sous dimensionnement est lourd de conséquences2.2 – implications sur les entreprises françaises

Les entreprises françaises ne trouvent pas en Franceles fonds propres dont elles ont besoin

• La faiblesse de l’allocation de l’épargne française sur la classe d’actif « actions » entraîne :

– Une forte détention du capital des entreprises françaises par des non-résidents.

• Le taux de détention des entreprises du CAC 40 par des non-résidents est passé de 33,4% à fin 1997 à 43,9% à fin 2003

– Une réelle problématique de gouvernance.

• L’exemple récent de la prise de pouvoir par des hedge funds de Deutsche Börse a secoué la place financière de Francfort

Entretiens:« 45% de notre actionnariat sont non-résidents mais je préfère encore, pour l’instant, m’adresser à eux via la place de Paris »

« L’épargne investie en monétaire et obligataire est comparable à la part de capitalisation de sociétés françaises détenues par des étrangers »

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3 - Cette situation résulte notamment d’une culture collective mal orientée3.1 – environnement politique, social et juridique

• A- La fiscalité personnelle et les charges sociales créent un désavantage fort pour la Place de Paris en comparaison avec les places concurrentes

– Le constat d’un environnement fiscal défavorable en France pour les ressources à haute valeur ajoutée est partagé par :

• L’ensemble des personnes travaillant dans le pôle « marché de capitaux » rencontrées par Accenture, une majorité le considérant comme très défavorable;

• 89% des entreprises interrogées par CSA;

• Les professionnels de la finance à Londres interrogés par CBI*.

– Le système actuel des « impatriés » ne semble permettre qu’un arrangement au cas par cas. Les responsables mentionnent que ce système ne permet pas de construire une vraie stratégie de ressources humaines sur leurs tables de marché localisées en France

• B - Le manque de fluidité du marché de l’emploi en France est un handicap important souvent cité par les opérationnels qui souhaitent plus de« flexibilité »

– Cette absence de flexibilité est particulièrement préjudiciable dans un secteur risqué et cyclique comme celui des Banques d’investissement et de marché (BIM)

Entretiens :« La profondeur et la flexibilité du bassin d’emploi, la possibilité de « mieux » payer des ressources, la possibilité de

staffer des profils internationaux...autant de raisons qui nous poussent à délocaliser nos activités à Londres  »

* Sondage CBI 2005. sur une échelle de 1 : « plus mauvais » à 5 : « meilleur », l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni sont à égalité avec une note de 3. La France est citée comme moins bonne avec une note de 2

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3 - Cette situation résulte notamment d’une culture collective mal orientée3.2 – insuffisante culture de l’innovation, du risque et de la concurrence

• A - Un régulateur trop centré sur la seule protection de l’épargne, notamment de détail, et pas assez sur le développement du marché.

L’AMF a pour missions de veiller :

• à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement donnant lieu à appel public à l'épargne

• à l'information des investisseurs• au bon fonctionnement des marchés

d'instruments financiers

FSA’s objectives are:

• promoting efficient orderly and fair markets

• helping retail consumers achieve a fair deal

• improving our business capability and effectiveness

• provide political and public accountability

Entretiens: « Notre régulateur n’a pas d’objectifs orientés ‘business’ à l’image de la FSA ou de la SEC. Il est temps de l’aider à prendre conscience des impacts économiques de la réglementation sur les intermédiaires financiers et sur les activités de BIM »

Sondage CSA: 56% des entreprises interrogées considèrent que l’environnement réglementaire et l’attitude du régulateur sont des points qui défavorisent la Place de Paris par rapport aux places concurrentes

Source: site Internet AMF Source: site Internet FSA

• B – L’absence de banques d’investissement de taille significative au niveau mondial qui ne permet pas de créer de visibilité pour ces activités et un effet d’entraînement sur la place de Paris.

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3 - Cette situation résulte notamment d’une culture collective mal orientée3.3 – insuffisance de l’action collective de la Place

• C - Le manque d’habitude de mobilisation en commun « à la londonienne »

– Exemple : au dernier comité IOSCO à Francfort, aucun intermédiaire français n’était présent (à l’inverse, 12 représentants seniors de BIM basées à Londres ont fait le déplacement.

Au niveau mondial, il est à noter que 8 représentants de Goldman Sachs (UK, US, All, HK) étaient présents.

Entretiens:« A Londres, les banques d’investissement sont en

contact permanent. Elles prennent toujours l’initiative de participer à toutes les instances importantes. Leur

philosophie: ‘Shoot first’ »

Source : AFEI - Accenture 2005

• A – Une tradition encore forte du recours permanent à l’État

– …une dépendance d’autant plus inefficace que l’État ne favorise en rien le développement des marchés financiers

• B – Une tendance croissante à l’implantation à l’étranger de centres d’activités de BIM françaises (principalement Londres)

Participants IOSCO - Octobre 2005

0

5

10

15

20

25

30

35

Pays

No

mb

re d

e p

arti

cip

ants

Fonds de pensions / gestionnaires d'actifs 1 1 1

Marchés et infrastructures 3 2 1

Associations 7 3 1 1

Régulateurs 7 7 3 2

Conseil 3 1

Agences de notation 2

Corporates 1

Banques d'investissement 12 5 1

UK US France Turquie

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4 - Les succès constatés sont prometteurs mais restent fragiles et réversibles

• Malgré l’environnement défavorable décrit plus haut, la Place de Paris a obtenu des succès réels tels que :– Une place de leader au niveau mondial sur les dérivés actions– Une analyse financière reconnue sur les valeurs françaises– Une présence significative des acteurs français dans la conservation

• Mais ces succès sont fragiles et réversibles– L’activité « dérivés actions » peut se délocaliser facilement– L’excellence de l’analyse joue un rôle moins décisif qu’auparavant– La globalisation du métier de la conservation défavorise les acteurs français

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4 - Les succès constatés sont prometteurs mais restent fragiles et réversibles4.1 – les dérivés actions

BNP Paribas

• «Equity Derivatives House of the Year 2004» - Risk Magazine

• «Best Equity Derivatives Provider in Europe 2004» - Global Finance

• «Equity Derivatives House of the Year – Asia Pacific 2005» - The Banker

BNP Paribas

• «Equity Derivatives House of the Year 2004» - Risk Magazine

• «Best Equity Derivatives Provider in Europe 2004» - Global Finance

• «Equity Derivatives House of the Year – Asia Pacific 2005» - The Banker

Société Générale

• « Best Equity Derivatives House 2005 » en Europe – The banker

• « Best Equity Derivatives House 2005» aux Amériques - The Banker

Société Générale

• « Best Equity Derivatives House 2005 » en Europe – The banker

• « Best Equity Derivatives House 2005» aux Amériques - The Banker

Une place de leader au niveau mondial sur les dérivés actionsCe succès n’est pas forcément

pérenne

Entretiens:

« La présence de nos équipes à Paris est le fruit du hasard …et de l’existence de grands plateaux adaptés à notre activité»

• Ce succès a démontré l’excellence du capital humain (formation scientifique) ainsi que la possibilité de « cross fertilisation » entre les acteurs de la place de Paris. Par ailleurs, il illustre la capacité des acteurs français à travailler efficacement avec :

– l’industrie de la gestion : succès illustré par les 7% d’OPCVM français investis sur des fonds garantis, à formules et alternatifs ; versus 4% pour la moyenne européenne

– le régulateur : au travers de son attribution du « passeport européen » pour faciliter la distribution de ces produits.

Source: SGCIB – présentation aux investisseurs institutionnels - 2005

Paysage concurrentiel sur les dérivés actions

Succès Limites

* « cross-fertilisation = essaimage

– l’adhérence de cette activité à la place de Paris reste fragile (délocalisation des équipes facile à opérer) ;

– l’évolution de l’environnement réglementaire qui peut remettre en cause les choix d’implantation. Par exemple : la déclinaison locale de la réglementation sur la lutte contre le blanchiment (Pays GAFI et non-GAFI) semble porteuse de fortes contraintes

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Succès Limites

4 - Les succès constatés sont prometteurs mais restent fragiles et réversibles4.2 – l’analyse

L’excellence des équipes de recherche sur les valeurs françaises est reconnue, y compris par les émetteurs eux-mêmes

- Manque de taille critique

- Rôle moins décisif qu’auparavant

- Risque de délocalisation des entreprises françaises

• Sondage CSA : Une des forces de la place de Paris est le suivi des petites et moyennes capitalisations. En effet, 76% des émetteurs interrogés considèrent que la qualité de l’analyse financière à Paris est un élément « favorable ».

• Il manque à ces équipes la taille critique pour répondre aux attentes « sectorielles » et « mondiales » des investisseurs (notamment sur les grandes capitalisations, qui font la rentabilité de la recherche).

• Parallèlement, les flux de transactions semblent de plus en plus décorrélés de la qualité de la recherche (Unbundling, Direct Market Access, poids des hedge funds).

• Par ailleurs, le risque de délocalisation des émetteurs français semble réel. Le sondage CSA indique que 12% des entreprises interrogées envisagent de déplacer leur centre de décision financier à horizon 2010 (majoritairement vers Londres).

Sondage CSA

• Centres de décision financière• 4% des émetteurs interrogés ont déplacé leur centre de décision de leurs

activités financières au cours des 5 dernières années (majoritairement SBF120 vers Londres)

• Cette tendance s’intensifie au cours des 5 prochaines années : 12% des émetteurs envisagent de réaliser ce déplacement de leur centre de décision financier, déplacement qui se fera majoritairement vers Londres

• Équipes financières• 10% déclarent avoir déplacé au moins une partie de leurs équipes

financières au cours des 5 dernières années• Cette tendance se confirme au cours des 5 prochaines années : 12%

envisagent de déplacer tout ou partie de leurs équipes financières à l’étranger

Très favorable

Plutôt favorable

« Généralement, dites-moi si chacun des éléments suivants est, selon vous, pour la Place de Paris un point très favorable, plutôt favorable, plutôt défavorable, très défavorable par rapport aux autres places concurrentes ? »

9%

26%

40%

48%

49%

56%

68%

72%

73%

85%

4%

2%

3%

4%

9%

7%

4%

2%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Environnement fiscal

Prestige

Environnement réglementaire et attitude du régulateur

Démarches pour sortir de la cote

Liquidité du marché

Coût des transactions

Coût de l'introduction sur le marché

Force de l'analyse financière

Diversité des instruments financiers traités

Efficacité des infrastructures en place

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5 – L’environnement est ouvert et les barrières traditionnelles disparaissent5.1 – favorisant le déplacement des transactions

Le déplacement des transactions et de la valeur ajoutée à Londres ou ailleurs devient de plus en plus aisé pour des raisons juridiques, techniques et structurelles

• Juridiques : – avec l’ouverture du grand marché européen, notamment au travers des textes issus du plan d'action pour les services

financiers (par exemple la directive prospectus), ou de la convention de La Haye, etc 1,2,3

–avec le rôle croissant du niveau international dans la définition du cadre juridique. (IOSCO, FATF, IASB, Comité de Bâle, etc.) 4

• Entretiens: « Les textes de fond les plus structurants pour nos activités sont aujourd’hui discutés dans les instances internationales »

• Entretiens : « (…) et pourtant les organisations de lobbying ont du mal à naître à Paris ».

• Techniques et structurelles : au travers de l’électronisation des échanges et la consolidation des bourses.–Entretiens : « En 2010, la notion même de place pourrait disparaître. 2 ou 3 ordinateurs sur lesquels seront cotées les grandes

valeurs européennes, et qui seront en concurrence avec des marchands et des internalisateurs, est un scénario très probable »

Entretiens :« Les périmètres nationaux n’ont plus le même impact qu’auparavant. Aujourd’hui nous ne sommes plus ‘protégés’. Il est de plus en plus dur de rattraper le retard »« Auparavant, le jeu était cloisonné. Aujourd’hui, l’architecture des marchés est ouverte »

[1] Conçu en 1999, le Plan d'action pour les services financiers (PASF) 1999-2004 avait pour objectif principal le développement de marchés financiers paneuropéens.[2] Traité multilatéral visant à régir la propriété des valeurs mobilières détenues par voie électronique.[3] La directive européenne dite « Prospectus », visant à harmoniser les documents des émetteurs et faciliter les opérations transfrontalières d'appels publics à l'épargne dans l'Union européenne, est entrée en application en Juillet 2005.[4] Resp : International Organization of Securities Commissions ; Financial Action Task Force ; International Accounting Standards Board ; Le Comité de Bâle est composé des représentants des banques centrales et des organes de surveillance bancaires des pays membres du G10.

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5 – L’environnement est ouvert et les barrières traditionnelles disparaissent5.2 – les clients n’ont plus de préférences géographiques

Sondage CSA :

6 critères principaux ressortent comme les plus importants : forte culture déontologique, forte expérience dans le type de besoins financiers recherchés, très bon réseau d’affaires, prix, excellence de l’analyse financière des équipes et capacité à favoriser la liquidité sur le titre

• 74% des entreprises valorisent la capacité de financement par crédit de l’intermédiaire

• La renommée de l’intermédiaire est importante pour 50% des entreprises : elle arrive largement après les autres critères de choix et est surtout valorisée par les plus petites entreprises

• 58% des entreprises interrogées seulement accordent une réelle importance au fait d’avoir affaire avec des équipes francophones. De la même manière, 48% seulement considèrent la « nationalité » de l’intermédiaire comme importante

Les émetteurs ne favorisent plus l’emplacement géographique ou la nationalité de leur intermédiaire.

Les « points d’ancrage » des intermédiaires français s’estompent car la demande des clients se porte plus

sur de la compétence, de l’innovation et sur la capacité de placement et de trading

Très important

Assez important

« Je vais vous citer différents critères pouvant intervenir dans le choix d’un intermédiaire financier. Pour chacun, dites-moi si vous le considérez comme très, assez, assez peu ou pas du tout

important ? »

34%

32%

43%

46%

38%

56%

44%

38%

38%

44%

38%

38%

28%

40%

16%

4%

20%

18%

34%

40%

48%

48%

54%

58%

68%

58%

2%

14%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Intermédiaire français

Localisation des équipes à Paris

Excellente formation scientifique des équipes

Excellente renommée / nom prestigieux

Equipes francophones

Capacité de financement par crédit

Forte capacité d'innovation

Capacité à proposer une offre large et globale

Capacité à favoriser la liquidité sur le titre

Excellence de l'analyse financière des équipes

Prix

Très bon réseau d'affaires / accès privilégié auxinvestisseurs

Forte expérience dans le type de besoins recherché

Forte culture déontologique

Considérés comme

important par 9 entreprises sur 10 ou plus

Les points d’ancrage historiques s’estompent

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6 – Il est nécessaire d’enclencher une dynamique collective Point de départ de cette mobilisation

• Le colloque du 7 Novembre 2005 organisé par la FBF et l’AFEI peut être le catalyseur d’une nouvelle mobilisation.

• Les axes de développement susceptibles d’être traités par une action commune sont :

– La participation à l’élaboration des normes juridiques

– L’avenir des infrastructures communes

– La création de structures de réflexions et d’action communes

Acteur

Acteur Acteur

Acteur