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BEYROUTH, paradigme de la guerre civile universelle latente Colloque international 18 et 19 Mars 2011 - 10:00 > 18:00 Organisé par Les Halles en collaboration avec le Département d’Architecture, d’Urbanisme et de Planification (ASRO) de la K.U.Leuven, avec le soutien du RITS. « …Pourquoi voulez-vous la guerre civile ?- …non, non. Moi, je suis contre les guerres civiles. Mais j’ai peur. Quand je vois ce qui s’est passé au Liban, j’ai un drôle de pressentiment que le ravage va s’étendre au monde entier. J’ai peur que tout ne finisse par s’écrouler. » Elias Khoury, La Petite Montagne

BEYROUTH, paradigme de la guerre civile …...45’ / ENG Jade Tabet Conversation avec les public 45’ / ENG-FR Lunch Après-Midi 14.00 15.00 16.00 18.30 Ghassan Hage Beyrouth, négocier

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BEYROUTH, paradigme de la guerre civile universelle latente

Colloque international 18 et 19 Mars 2011 - 10:00 > 18:00 Organisé par Les Halles en collaboration avec le Département d’Architecture, d’Urbanisme et de

Planification (ASRO) de la K.U.Leuven, avec le soutien du RITS.

« …Pourquoi voulez-vous la guerre civile ?- …non, non. Moi, je suis contre les guerres civiles. Mais j’ai peur.

Quand je vois ce qui s’est passé au Liban, j’ai un drôle de pressentiment que le ravage va s’étendre au monde entier.

J’ai peur que tout ne finisse par s’écrouler. » Elias Khoury, La Petite Montagne

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Introduction

En novembre 2009, un petit groupe d’intellectuels, urbanistes et architectes bruxellois, Lieven De Cauter, Jean-Didier Bergilez, Iwan Strauwen, Nedjma Hadj, sont partis à Beyrouth, emmenés par Fabienne Verstraeten dans le but d’interroger cette ville à travers une série d’entretiens avec des architectes, urbanistes et intellectuels beyrouthins. De ce voyage, le philosophe Lieven De Cauter a rapporté un texte « Pour une phénoménologie de la guerre civile, Hobbes et Benjamin à Beyrouth ». Il y développe l’idée que si Beyrouth connut une déchirante guerre civile de 1975 à 1990, la ville reste le lieu de conflits latents, susceptibles de s’enflammer à tout instant. Cette latence de la guerre affecte le langage et la mémoire et crée des lignes de démarcations mentales. La production artistique en porte les traces, de même que la physionomie de la ville elle-même, la répartition de ses quartiers, l’occupation de ses espaces publics … Les 18 et 19 mars prochain, au cours de deux journées, le colloque « Beyrouth, paradigme de la guerre civile universelle latente » invite un écrivain, des architectes et urbanistes, des anthropologues et politologues de Beyrouth à approfondir ces questions. Elias Khoury (écrivain) Jade Tabet (architecte et urbaniste), Jihane Sfeir (professeur de sciences politiques), Ismaël Sheikh Hassan (architecte et urbaniste), Ghassan Hage (anthropologue), Mona Fawaz (urbaniste), accompagnés par les philosophes Lieven de Cauter et Thomas Berns déclineront la complexité de Beyrouth, ville physique et … ville imaginaire.

A propos de ce colloque… Beyrouth est une ville déchirée par la guerre civile. Et il ne s’agit pas seulement de la guerre civile passée mais d’une guerre toujours présente, latente et prête à éclater à tout moment. Au Liban, on parle de la « Grande guerre civile », celle qui a perduré pendant plus de quinze ans, de 1975 à 1990. La « Petite guerre civile » comme on l’appelle n’a, elle, officiellement duré que quelques jours en 2008. Cependant, cette éventualité latente d’une guerre civile engendre un climat de tension constante aisément perceptible physiquement et émotionnellement partout dans la ville : les rues et bâtiments épuisés et meurtris par la guerre, les lignes de démarcation réelles ou virtuelles, physiques ou politiques, la perte de la mémoire et le massacre de l’histoire. La méfiance règne. Une méfiance destructrice jusque dans l’effervescence culturelle des boîtes de nuit et de l’abandon à la danse. Mais ce phénomène est-il spécifique à Beyrouth ? Beyrouth nous livre-t-elle une leçon que nous nous devons de diffuser et dont nous devons tirer les conséquences ? Beyrouth est-elle le paradigme de ce que pourrait être l’avenir d’autres villes? Partout dans le monde les identités politiques se mélangent, s’entremêlent et la confusion ne cesse de croître. La théocratie se fait virulente et la population explose. Les migrations, le réchauffement climatique et la guerre contre le terrorisme font surface et forment un dangereux cocktail de désastres hautement explosif. L’hypothèse d’un état de la nature, généralisé dans le passé primordial et préhistorique de l’humanité (la célèbre hypothèse de Hobbes) pourrait bien prendre forme à l’ère de la postmodernité. Un état post-historique de l’humanité. Beyrouth en tant que ville pourrait se situer partout et n’importe quel endroit pourrait être Beyrouth. Beyrouth pourrait bien se révéler l’un des paradigmes de notre avenir possible.

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Beyrouth est une ville qui vaut vraiment la peine d’être explorée. Ce symposium international invite divers auteurs afin qu’ils discutent, s’interrogent et expriment leurs opinions quant à notre hypothèse de Beyrouth comme le paradigme d’un avenir possible.

Le Comité de pilotage

Boire un café à Beyrouth un jour de violence normale, Jade Tabet

Il existe de ces villes harmonieuses, ordonnées dans lesquelles le temps s’écoule paisiblement, sans grand bouleversement et où l’ennui profond de la routine quotidienne est magnifié, monumentalisé et métamorphosé en un rituel digne d’une production théâtrale. Derrière l’illusion rassurante d’un monde civilisé de paix et d’harmonie civile se cache toute une mythologie destinée à sanctifier le règne de la banalité : de calmes après-midis dans des appartements bourgeois où le temps semble s’être arrêté, la torpeur étouffante des déjeuners familiaux et des disputes de succession. Mais cette même imagination qui a accouché des rêves rationnels de la vie citadine moderne – des villes pacifiées offrant lumière, espace et bonheur à tous – a également produit les camps de concentration et le goulag.

L’arpenteur-géomètre ne peut jamais franchir les barrières du Château de l’espace défendu, la cité idéale. La révolte devient alors un désir de s’échapper : ce que nous aimons faire dans une ville, c’est éventrer sa coquille lisse, dure et brillante, plonger dans le vide de sa chair intérieure, de ses brèches et fissures, de ses ombres et coins obscurs, de ses trous béants. Pour arracher le voile de la cohérence urbaine apparente et percer à jour les lignes de faille qui remettent en question un équilibre basé sur l’exclusion de l’étranger. Ensuite, il y a Beyrouth. Pour sa part, Beyrouth apparaît aujourd’hui comme une ville en déséquilibre permanent, comme une ville en mille morceaux. Quinze années de guerre civile et deux décennies de reconstruction marquées par une tension latente ont engendré une fragmentation de l’espace urbain et une absence totale de points de repère. Les différents quartiers de la ville se présentent comme autant d’histoires, ils sont meurtris et repliés sur eux-mêmes ; le passé est présent mais la clef permettant de le lire a été volée ; l’histoire, telle une pile de romans attendant d’être lus, ne peut se comprendre qu’à travers des énigmes. Et pourtant, sur ces fondations en ruines, la réalité urbaine, dans son extrême dislocation, persiste et se densifie. Les relations sociales continuent de se complexifier, de se multiplier et de s’intensifier par-delà les contradictions les plus pénibles. La vie doit continuer dans la ville même si le retour de la violence constitue une menace constante. Beyrouth est un lieu qui respire la mort mais aussi, dans le même temps, un endroit où l’on grandit, travaille, achète, vend, invente et crée. C’est comme si cet état de déséquilibre permanent entraînait une accélération du temps et ainsi, peut-être plus encore qu’ailleurs, nous avons le sentiment d’une agitation créatrice dégageant une violente charge émotionnelle. Qui peut oublier le goût du café avalé sur la corniche entre deux bombardements aux pires moments de la guerre civile ? Les instants de plaisir les plus simples que nous parvenions à ravir à la violence semblaient gagner en intensité. Celui qui vit dans l’après-guerre miné par une instabilité systémique où rien ne semble jamais ni constant ni cohérent apprend à entrer

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dans le jeu de l’imprévisible, à aiguiser le désir et à en retirer la promesse d’une vie aux dimensions multiples, un potentiel au-delà de tout emprisonnement.

Plutôt que de percevoir ces distractions comme un phénomène accidentel ou comme le signe d’une dégénérescence maladive, ne devrait-on pas les voir comme la manifestation d’un dynamisme instinctif ? La force motrice de la vie ? Et plutôt que de nous complaire dans la panique qui nous gagne en considérant Beyrouth comme le paradigme universel d’un retour à un « état de la nature » généralisé, ne devrions-nous pas voir dans la ville le laboratoire d’une coexistence inévitable et cependant pénible de plusieurs clans, tribus et confessions ? Un monde qui se divise de plus en plus, pour le meilleur et pour le pire, à mesure qu’il se globalise par la haute technologie et la finance.

Auteurs confirmés Thomas Berns (B), Lieven De Cauter (B), Ghassan Hage (L), Elias Khoury (L), Jihane Sfeir (Fr-L), Jade Tabet (L), Mona Fawaz (L), Ismaël Sheikh Hassan (L), Jocelyne Saab (L), Eyal Weisman (Isr). Le colloque est organisé par Les Halles (Bruxelles) en collaboration avec le Département

d’Architecture, d’Urbanisme et de Planification (ASRO) de l’Université Catholique de

Louvain (KUL) et le soutien de l’école de cinéma RITS à Bruxelles.

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PROGRAMME

VENDREDI 18.03.11 / Beyrouth, ville imaginaire Matin 10.00 11.00 12.00 13.00

Lieven De Cauter Hobbes et Benjamin À Beyrouth 45’/ ENG

Jade Tabet Boire un café à Beyrouth, contre Hobbes 45’ / FR

Thomas Berns Hobbes, la guerre mise en scène 45’ / FR

Lunch

Après-Midi 14.00 15.00 16.00 18.00 20.00

Jihane Sfeir La fabrique du corps, la réinvention du soi : pratiques, usages et sens de la chirurgie esthétique dans le Liban d'aujourd'hui 30’ / FR

Elias Koury Beyrouth, le vacarme d’une ville muette (titre provisoire) 45’ / FR ou ENG

Lieven De Cauter Conversation avec les public 45’/ FR-ENG

Apéro Film: Le Faussaire V. Schlöndorff 108’

Conversation avec Jocelyne

Saab

Traduction simultanée FR/ENG

SATURDAY 19.03.11 / Beyrouth, ville réelle Matin 10.00 11.00 12.00 13.00

Jihane Sfeir Constructions identitaires en miroir / constructions territoriales en marges Les Palestiniens au Liban, un exil permanent une présence nécessaire 45’/ FR

Ismaël Sheikh

Hassan Destruction et reconstruction du camp de Nahr el Bared 45’ / ENG

Jade Tabet Conversation avec les public 45’ / ENG-FR

Lunch

Après-Midi 14.00 15.00 16.00 18.30

Ghassan Hage Beyrouth, négocier l’ingouvernable 45’ / FR or ENG

Mona Fawaz Une alternative au néolibéralisme ? Un autre regard sur l’urbanisme du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth 45’ / FR or ENG

Lieven De Cauter Dialogue avec le public et conclusions 45’ / FR-ENG

Apéro

Traduction simultanée FR/ENG

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Auteurs

• Thomas Berns est chargé de cours en philosophie politique et en éthique. Il est également membre du Centre Perelman de philosophie du droit et spécialiste de la Renaissance et de la philosophie politique. Dans ce cadre, ses travaux actuels portent sur la question des conflits et des nouvelles règles. Il a écrit et publié : Gouverner sans gouverner. Une archéologie politique

de la statistique (PUF, 2009) et (comme co-auteur) Du courage. Une histoire philosophique (Editions des Belles Lettres, 2010). • Lieven De Cauter est un philosophe, écrivain et historien de l’art belge. Il enseigne la philosophie de la culture au département d’Architecture de l’Université catholique de Louvain (KUL), à l'école de cinéma RITS, à l'école de danse P.A.R.T.S. à Bruxelles et au Berlage Institute à Rotterdam. Il a publié divers livres sur l’art contemporain, l’expérience et la modernité, sur Walter Benjamin et, plus récemment, sur l’architecture, la ville et la politique. De plus, il publie des poèmes, des éditoriaux, des prises de position, des pamphlets et des articles d’opinion dans la presse et sur le web. Son dernier livre porte sur la civilisation capsulaire, La ville à l’ère du

capitalisme transcendantal (On the City in the Age of Fear) (2004). En 2008, il a édité en collaboration avec Michiel Dehaene Heterotopia and the City. Public Space in a Postcivil Society (Routledge). Il était également à l’origine de la mise en place du BRussells Tribunal pour le « Projet du nouveau siècle américain » (Project for the New American Century) et ses responsabilités dans l’invasion de l’Iraq (www.brusselstribunal.org). Il est également le co-fondateur de la « Plate-forme pour la liberté d’expression », une organisation qui milite contre la législation anti-terroriste et contre les récentes attaques contre la liberté d’expression et l’activisme en Belgique. En outre, il a été curateur invité de « Hidden cities » (avec Michiel Dehaene) lors de la Biennale d’Architecture de Rotterdam (2007) et de « Decolonizing Architecture – Scenarios for the

Transformations of Israeli settlements » (Sandi Hilal, Alessandro Petti & Eyal Weisman) au Bozar à Bruxelles dans le cadre de « MASARAT Palestine » (2008). Il travaille et vit à Bruxelles. Il est marié et père de deux filles. • Elias Khoury est romancier, dramaturge, essayiste, chroniqueur et critique littéraire libanais. Il a étudié l’histoire et la sociologie à l’Université Libanaise de Beyrouth ainsi qu’à la Sorbonne, à Paris. Khoury a soutenu les intérêts et les droits des Palestiniens et a travaillé au Centre de recherche de l’OLP à Beyrouth de 1973 à 1979. Dans le milieu des années septante, il a cessé toute activité de militant et a entamé une carrière de journaliste. De 1976 à 1979, en collaboration avec le poète lyrique palestinien Mahmoud Darwich, il a publié le journal « Shu'un

filastiniya » (Affaires palestiniennes). De 1992 à 2009, Khoury était rédacteur en chef du supplément culturel et littéraire du quotidien beyrouthin « An-Nahar ». En outre, il est Professeur émérite du Moyen-Orient et d’études islamiques à l’Université de New-York. Elias Khoury est considéré comme l’un des intellectuels et écrivains arabes contemporains les plus éminents. Son œuvre littéraire comprend, entre autres, onze romans traduits dans plusieurs langues. Citons les romans al-Jabal al-Saghir (La Petite Montagne, 1977), Rahlat Gandhi al-

Saghir (Le voyage du petit Gandhi, 1991) ou Yalo (2004). Son roman Bab Al-Shams (La Porte du

Soleil, 1998) publié en 1998 fut traduit en hébreu et reçut le grand prix littéraire palestinien en Israël. Ce prix a rendu hommage à un roman retraçant l’exode palestinien et la vie des réfugiés palestiniens dans les camps libanais. Elias Khoury vit à Beyrouth et New-York.

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• Ghassan Hage (L) est membre de l’Australian Academy of the Humanities et professeur d’anthropologie et de théorie sociale des générations futures à l’Université de Melbourne. Le professeur Hage a rejoint l’Université de Melbourne en 2008 après avoir enseigné et effectué des recherches pendant près de quinze ans à l’Université de Sydney. En sa qualité de professeur des générations futures, il s’efforce d’encourager la recherche interdisciplinaire au sein de l’Université. Ses recherches et publications portent sur l’anthropologie comparative du nationalisme, du multiculturalisme, du racisme et de la migration. Ses travaux rassemblent diverses approches de l’économie politique, de la phénoménologie et de la psychanalyse. Il est également un spécialiste renommé des œuvres de Pierre Bourdieu. Pendant de nombreuses années et jusqu’au décès de Pierre Bourdieu, il était chercheur associé au centre de recherche de ce dernier à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Ses recherches actuelles soutenues par l’ARC concernent l’expérience et la circulation des émotions politiques dans le cadre du conflit israélo-arabe parmi les immigrants musulmans du monde occidental. Il travaille également sur les « Politiques de négociation » comme moyen critique de concevoir à nouveau les relations interculturelles.

• Jihane Sfeir est une Franco-Libanaise née à Beyrouth en 1970. Spécialiste du monde

arabe contemporain, elle a écrit divers ouvrages sur la question des réfugiés palestiniens ainsi que sur l’histoire et la mémoire dans le monde arabe avec une attention toute particulière pour le Liban. Depuis octobre 2009, elle est chargée de cours à l’Université libre de Bruxelles. Elle enseigne l’histoire contemporaine du monde arabe, l’empire ottoman et les relations entre l’Europe et le monde arabe. De plus, elle anime un séminaire sur les débats contemporains en Europe. Ses principaux domaines de recherche actuels concernent la fabrication, l’utilisation et les pratiques des archives dans le monde arabe ainsi que la mémoire de la guerre civile au Liban. • Jade Tabet est un architecte et un urbaniste libanais. Après avoir travaillé au Liban et au Moyen-Orient, il s’est établi à Paris en 1986. C’est là qu’avec son frère Sami, il dirige un groupe de travail se penchant principalement sur la requalification urbaine de sites sensibles, sur les équipement sociaux, sur les projets immobiliers et sur la réhabilitation immobilière pour les plus démunis. Il a enseigné l’architecture à l’Université Libanaise et à l’Université Américaine de Beyrouth ainsi qu’à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville. Jade Tabet est l’auteur de nombreuses recherches et publications sur la guerre, la reconstruction urbaine et les liens entre patrimoine et modernité. Il a organisé le symposium « Reconstruction of war-torn cities » pour l’Union internationale des Architectes à Beyrouth en 1999 et a dirigé Beyrouth, La brûlure des rêves (2001) ainsi que Beyrouth, Portrait de ville (2001). Actuellement, il occupe un poste d’expert pour le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO et est membre de Patrimoine sans Frontières. Jade Tabet vit à Paris. • Mona Fawaz (L) est professeure associée pour les programmes de Masters de Planification urbaine et de Politiques/Masters en design urbain à l’Université Américaine de Beyrouth. Ses recherches concernent l’examen contemporain et historique de la production spatiale de Beyrouth, partant notamment de la perspective des citadins à bas revenus. Parmi ses publications on peut citer : Hezbollah as Urban Planner? Questions To and From Planning

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Theory, Planning Theory, 2009 (8): 323-334 et An Unusual Clique of City-Makers: Social

Networks in the Production of a Neighborhood in Beirut (1950-75), 2008.

• Ismaël Sheikh Hassan (L) est architecte et urbaniste diplomé de la Mississippi State University et du Department d’Urban planning de la KUL en Belgique. Il s’est engagé comme activiste et urbaniste dans les camps de réfugiés palestiniens du Sud Liban après les bombardements israéliens de l’été 2006. Au cours des deux dernières années, il a été membre de la Commission d’Etudes pour l’Action civile et la Reconstruction du Camp de Nahr el Bared, une initiative citoyenne regroupant différents activistes et professionnels qui ont élaboré un masterplan pour la reconstruction du camp. Il enseigne à la KUL où il prépare un doctorat.

• Jocelyne Saab (L) est journaliste et réalisatrice. Elle a dirigé près de 20 documentaires diffusés dans le monde entier. Jocelyne Saab a commencé à produire des documentaires au commencement de la guerre civile au Liban. Cela lui a permis de décrocher le poste de second

unit director pour Circle of Deceit dirigé par Volker Schlöndorff en 1981, un film ayant pour trame de fond la guerre civile au Liban. Elle a ensuite continué à réaliser des reportages et documentaires sur la guerre mais a emménagé en France, à Paris. Depuis 2005, elle partage son temps entre Paris et Le Caire. Elle a tourné dans le monde entier, notamment au Liban, en Egypte, en Iran, au Kurdistan, dans l’ex-Sahara espagnol et au Vietnam.

• Eyal Weizman (Isr) est un architecte basé à Londres. Il a étudié l’architecture à l’Architectural Association de Londres et a obtenu son doctorat au London Consortium, Birkbeck

College. Il dirige le Centre for Research Architecture au Goldsmiths College. Depuis 2007, il est membre du collectif d’architectes « decolonizing architecture » à Beit Sahour/Palestine (www.decolonizing.ps) et depuis 2008, il est membre du Comité de direction de B'Tselem (www.btselem.org). Weizman a occupé les postes de chargé de cours, de conférencier et de curateur et il a organisé des conférences dans de nombreuses institutions de par le monde. Ses ouvrages incluent The Lesser Evil (Nottetempo, 2009), Hollow Land (Verso Books, 2007), A

Civilian Occupation (Verso Books, 2003), Territories tomes 1,2 et 3 et Yellow Rhythms. Weizman apporte sa contribution régulière à plusieurs journaux et magazines aux comités de rédaction desquels il appartient. Il a également reçu le Prix de lecture du James Stirling Memorial Lecture en 2006-2007.

Organisation

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• Les Halles constituent un endroit unique dans le domaine culturel et artistique bruxellois. Elles se caractérisent par l’espace grandiose de la Grande Halle, qui, dès le départ, a su attirer une programmation pluridisciplinaire. Plus que jamais, Les Halles se définissent comme un espace atypique et indépendant, un lieu propice à la prise de risques et aux découvertes, où se mélangent art, politique et questions sociales et qui renforce l’intégration de ce bâtiment dans son environnement proche ainsi que son ouverture sur la ville. Tant l’architecture des Halles que son histoire invitent à l’interdisciplinarité : danse contemporaine et cirque, spectacles et arts vivants, art vidéo, littérature, conférences … Aux Halles, loin de toute « consommation culturelle », les créations artistiques trouvent divers prolongements dans la réflexion et la critique. Avec pour directrice Fabienne Verstraeten depuis 2005, Les Halles se veulent le reflet de la ville, de la région et du monde. Via l’invitation régulière d’artistes, d’intellectuels et de philosophes-écrivains, les régions du Moyen-Orient et de la Méditerranée dans le cadre de leur relation avec l’Europe sont particulièrement mises à l’honneur. A l’automne 2008, Les Halles, en étroite collaboration avec plusieurs centres artistiques, ont organisé et présenté « MASARAT Palestine », une saison culturelle et artistique dédiée à l’art contemporain palestinien et visant un large public dans diverses villes de Belgique et de l’étranger. • Le Département d’Architecture, d’Urbanisme et de Planification (ASRO) fait partie intégrante de la Faculté d’Ingénierie de l’Université catholique de Louvain (KUL) et propose divers diplômes : Bachelier et Master en Ingénierie : Architecture ainsi que les Masters complémentaires suivants : Master en Human Settlements, Master en Conservation des Monuments et Sites et Master en Urbanisme et Aménagement du territoire. Situés sur le site unique du Parc Arenberg, un espace vert luxuriant et historique proche du centre-ville, les bâtiments reflètent l’histoire fascinante du Département même. Après plusieurs réformes, dont la dernière BaMa, le Département s’est progressivement transformé en un organisme moderne, employant près de 100 collaborateurs et comprenant quatre centres de recherche, quatre instituts et deux centres de formation.

Comité de pilotage Thomas Berns (voir Auteurs) Lieven De Cauter (voir Auteurs) Elias Khoury (voir Auteurs) Jihane Sfeir (voir Auteurs) Jade Tabet (voir Auteurs) Nedjma Hadj, Programmatrice, Les Halles Fabienne Verstraeten, Directrice et programmatrice, Les Halles

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Informations pratiques

Vendredi 18.03.11 > 10.00 - 18.00 + Film 20.00 &

Samedi 19.03.11 > 10.00 - 18.30

GRATUIT POUR LES ETUDIANTS ET LEURS PROFESSEURSGRATUIT POUR LES ETUDIANTS ET LEURS PROFESSEURSGRATUIT POUR LES ETUDIANTS ET LEURS PROFESSEURSGRATUIT POUR LES ETUDIANTS ET LEURS PROFESSEURS 10€: 2 jours / 7€: 1 jour

7€: 2 jours / Tarif réduit

RESERVATION RESERVATION RESERVATION RESERVATION SOUHAITEESOUHAITEESOUHAITEESOUHAITEE

TEL: +32 (0)2 218 21 07 (LU > VE 13 :00 > 18 :00)

EMAIL : [email protected]

Les HallesLes HallesLes HallesLes Halles

22a rue Royale Sainte-Marie - 1030 Brussels

02 218 21 07 / [email protected]

Lundi › Vendredi — 13:00 › 18:00 www.hwww.hwww.hwww.halles.bealles.bealles.bealles.be

Parking 2€

École Ste-Marie – La Sagesse, 164 chaussée de Haecht

Tram 25 92 94 / Bus 158 65 66 / Métro Botanique

Tarif réduit (sur justificatif): Schaerbeekois, –26, étudiants, +65, demandeurs d’emploi /

Partenariat : Arsène 50, Article 27

Caisse

Ouverte 1 heure avant le début de la représentation

Mazen Kerbaj and Jana Traboulsi were invited to coment on the theme of security in Beirut. Traboulsi’s illustration (right) comes in response to

Kerbaj’s. (© Beirut Mapping Security)