51
Bibliographie 1. BRETON-TORRES I., GAILLARD MARTRILLE S., JAMMET P. - Syndrome algodysfonctionnel de l'appareil manducateur et rééducation. - Ann. Kinésithér., 2000, t. 27, n° 8, p. 353-370. 2. BRICOT B. -La Reprogrammation Posturale Globale. - Montpellier : Sauramps médical, 1996. - 248 p. 3. CAMPIGNION P. - Respir-Actions : les chaînes musculaires et articulaires G.D.S. - Bruxelles : I.C.T.G.D.S, 1996. - 300 p. 4. CATTEAU D. - L'influence du traitement kinésithérapique sur le syndrôme algo- dysfonctionnel des articulations temporo-mandibulaires. - K. S., 1984, 222, 110 p. 5. CIANCAGLINI R., TESTA M., RADAELLI G. - Association of neck pain with symptoms of temporomandibular dysfonction in general adult population. - Scand J Rehab Med., 1999, 31, p.17-22. 6. DENEUVILLE O. - Rééducation en orthopédie dento-fasciale : rééducation de la déglutition et de la phonation. - Encycl. Med. Chir. (Paris, France), Kinésithérapie, 26435 A10, 3-1988, 8 p. 7. GAUDOT F. - Approche de l'anatomie fonctionnelle des articulations temporo- mandibulaire. - Diplôme d'état de M.K. : Nancy : 1993. - 18 p. 8. GOLA R., CHOSSEGROS C. - Syndrome algodysfonctionnel de l'appareil manducateur.- Editions techniques.- Encycl. Med. Chir. (Paris-France), Stomatologie et Odontologie, 22- 056-R-10, 1993, 15 p. 9. HORTOLAND J-P. - Ostéopathie et articulation temporo-mandibulaire. - Béziers, 2000, - 126 p.

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Bibliographie

1. BRETON-TORRES I., GAILLARD MARTRILLE S., JAMMET P. - Syndrome

algodysfonctionnel de l'appareil manducateur et rééducation. - Ann. Kinésithér., 2000, t. 27,

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1996. - 248 p.

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déglutition et de la phonation. - Encycl. Med. Chir. (Paris, France), Kinésithérapie, 26435

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7. GAUDOT F. - Approche de l'anatomie fonctionnelle des articulations temporo-

mandibulaire. - Diplôme d'état de M.K. : Nancy : 1993. - 18 p.

8. GOLA R., CHOSSEGROS C. - Syndrome algodysfonctionnel de l'appareil manducateur.-

Editions techniques.- Encycl. Med. Chir. (Paris-France), Stomatologie et Odontologie, 22-

056-R-10, 1993, 15 p.

9. HORTOLAND J-P. - Ostéopathie et articulation temporo-mandibulaire. - Béziers, 2000, -

126 p.

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SOMMAIRE

RESUME

1. INTRODUCTION……………………………………………………………………………… 1

2. RAPPELS ANOTOMIQUES ET CINESIOLOGIQUES……………………………………… 1

2.1. Anatomie de l’articulation temporo-mandibulaire………………………………………... 1

2.1.1. Type articulaire………………………………………………………………………... 1

2.1.2. Surfaces articulaires…………………………………………………………………… 2

2.1.3. Le ménisque…………………………………………………………………………… 2

2.1.4. Moyens d’unions passifs………………………………………………………………. 2

2.1.5. Muscles moteurs de l’ATM…………………………………………………………… 3

2.1.6. Innervation…………………………………………………………………………….. 3

2. 2. Cinésiologie………………………………………………………………………………. 3

2. 2. 1. Abaissement-élévation……………………………………………………………….. 3

2. 2. 2. Propulsion-rétropulsion……………………………………………………………… 4

2. 2. 3. Diduction ou mouvements de latéralité……………………………………………… 4

3. LE S.A.D.A.M………………………………………………………………………………….. 5

3. 1. Définition………………………………………………………………………………… 5

3. 2. Symptomatologie secondaire……………………………………………………………... 6

3. 3. Etiologies…………………………………………………………………………………. 7

4. APPROCHE KINESITHERAPIQUE D’UN S.A.D.A.M……………………………………… 8

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4 . 1. Bilan……………………………………………………………………………………... 8

4. 1. 1. Interrogatoire………………………………………………………………………… 8

4. 1. 2. Douleur………………………………………………………………………………. 8

4. 1. 2. 1. Tantôt la symptomatologie cervicale est au premier plan……………………….. 8

4. 1. 2. 2. Tantôt les troubles orientent d’emblée vers l’A.T.M…………………………… 9

4. 1. 2. 3. Tantôt les troubles peuvent égarer le praticien………………………………….. 9

4. 1. 3. Bilan statique………………………………………………………………………… 9

4. 1. 3. 1. Rachis plan frontal………………………………………………………………. 9

4. 1. 3. 2. Rachis plan sagittal……………………………………………………………… 10

4. 1. 3. 3. Rachis plan horizontal…………………………………………………………… 11

4. 1. 4. Bilan palpatoire………………………………………………………………………. 11

4. 1. 4. 1. Sur le plan cervical………………………………………………………………. 11

4. 1 .4. 2. Sur le plan maxillo-facial………………………………………………………. 12

4. 1. 5. Bilan dynamique……………………………………………………………………... 12

4. 1. 5. 1. Rachis cervical…………………………………………………………………... 12

4. 1. 5. 2. ATM……………………………………………………………………………... 13

4. 1. 5. 3. L’os hyoïde………………………………………………………………………. 13

4. 1. 6. Bilan de la déglutition………………………………………………………………... 13

4. 2. Rééducation………………………………………………………………………………. 14

4. 2. 1. Buts…………………………………………………………………………………... 14

4. 2. 2. Principes……………………………………………………………………………… 14

4. 2. 3. Moyens thérapeutiques………………………………………………………………. 15

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5. MOTIVATION A L’ELABORATION D’UN LIVRET DESTINE AUX CHIRURGIENS-

DENTISTES……………………………………………………………………………………….. 17

6. CONCLUSION………………………………………………………………………………… 18

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GLOSSAIRE

Le bruxisme est caractérisé par des contractions involontaires et inconscientes des

muscles masticateurs en dehors de la fonction physiologique (mastication, déglutition) (17).

La déglutition est un réflexe inné qui consiste à porter les aliments et la salive de la

bouche vers l’œsophage en trois phases : buccale, pharyngée, oesophagienne.

La première de ces phases est volontaire. Ce réflexe est déclenché par la stimulation

des terminaisons nerveuses du pharynx par le bol alimentaire.

La déglutition s’effectue par élévation de la langue vers l’arrière contre la paroi du

pharynx, élévation du voile du palais qui ferme les fosses nasales, élévation de l’os hyoïde et

du larynx par les muscles sus-hyoïdiens, fermant la trachée. Ces mouvements se font

mandibule stabilisée contre le maxillaire supérieur sous l’action des masséters, ptérygoïdiens

internes et temporaux qui mettent en contact les dents antagonistes. Cette pression dentaire est

minime, mais essentielle dans la déglutition (21).

Une gouttière occlusale est une plaque maxillaire ou mandibulaire, ajustée de façon à

libérer l’occlusion en supprimant les contacts dento-dentaires qui aboutissent à un mauvais

guidage mandibulaire (17).

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Un meulage sélectif a pour but de permettre à la mandibule d’aboutir en position

d’intercuspidation maximale (maximum de points de contact entre les dents) sans rencontrer

d’obstacles sur son chemin de fermeture (17).

L’occlusion est une relation dento-dentaire qui peut être définie dès que deux ou

plusieurs dents d’arcades antagonistes entrent en contact ; ceci quelle que soit la relation

existant entre les deux maxillaires (4-21).

La parodonte est le tissu de soutien de la dent (2).

Le prognathisme est une avancée de la mandibule (2).

Le rétrognathisme est un recul de la mandibule (2).

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RESUME

Le S.A.D.A.M. peut se définir comme un dysfonctionnement de l’appareil

manducateur. Sa symptomatologie riche, variée et mouvante : troubles fonctionnels et

parafonctionnels (bruxisme), algies et myalgies à distance en font une pathologie difficile à

diagnostiquer. Les étiologies multiples et souvent intriquées rendent difficile le travail du

praticien dans sa tentative de guérison du patient.

La prise en charge kinésithérapique, la plus globale possible, a donc pour but de faire

disparaître les composantes neuromusculaire et algique de celui-ci qu’elles soient maxillo-

facial ou cervicales.

Les chirurgiens-dentistes sont souvent les premiers concernés face à un problème de

S.A.D.A.M.. Les informer du rôle de la posture cervicale, de la cervicalgie comme facteur

déclenchant ou d’entretien d’un S.A.D.A.M. et leur donner les moyens de le suspecter nous

paraît nécessaire. C’est donc pour cela, afin d’offrir au patient les meilleurs chances de

guérison que nous avons décidé la rédaction d’un livret permettant aux chirurgiens-dentistes

la réalisation d’un « examen clinique d’un patient porteur d’un S.A.D.A.M. ». Avec le cas

échéant, la prescription de séances de masso-kinésithérapie et une meilleure collaboration

entre nos deux professions.

Mots clés : S.A.D.A.M.., chirurgiens dentistes.

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MINISTERE DE LA SANTE

REGION LORRAINE

INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE

DE NANCY

Le S.A.D.A.M.un point de rencontre inter-

professionnelentre le

Masseur-Kinésithérapeute etle Chirurgien-Dentiste.

Rapport de travail écrit personnelprésenté par Vincent CLAUDEL

étudiant en 3ème année de kinésithérapieen vue de l’obtention du Diplôme d’Etat

de Masseur-Kinésithérapeute2000-2001.

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111. INTRODUCTION

Le S.A.D.A.M. ou syndrome algodysfonctionnel de l'appareil manducateur est une des

plus fréquentes affections des articulations temporo-mandibulaires.

On entend par appareil manducateur le système neuro-musculaire, l'occlusion* et

l'articulation temporo-mandibulaire qui permettent la mastication, la déglutition*, la phonation et

même la respiration. C'est donc plus de 10 000 fois par jour que nous sollicitons cet appareil sans

nous en rendre compte. Nous comprenons par-là que cette pathologie peut se révéler pénible et

usante à la longue.

Après un rappel anatomique et cinésiologique de la région mandibulaire, nous définirons

le S.A.D.A.M., la symptomatologie qui l'accompagne et les différentes étiologies possibles. Puis

nous évoquerons sa prise en charge kinésithérapique.

Enfin nous justifierons l'élaboration d'un livret destiné aux chirurgiens-dentistes leur

permettant de réaliser un " Examen clinique d'un patient porteur d'un S.A.D.A.M. "

2. RAPPELS ANATOMIQUES ET CINESIOLOGIQUES

2. 1. Anatomie de l'articulation temporo-mandibulaire (ATM) (4-7-9-15-17-19-21) (cf. annexe

I)

Les A.T.M., situées juste en avant du conduit auditif externe, unissent la mandibule aux

deux os temporaux. Elles sont au nombre de deux et doivent travailler de façon synchrone.

2. 1. 1. Type articulaire

C'est une diarthrose bicondylienne paire séparée par un ménisque.

* cf. glossaire

2. 1. 2. Surfaces articulaires

La surface temporale comprend :

- un condyle convexe d'avant en arrière et concave transversalement.

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12- la cavité glénoïde, placée en arrière du condyle et en avant du méat acoustique, seule sa partie

antérieure est articulaire et reçoit le ménisque.

La surface mandibulaire comprend un condyle avec deux versants : un antérieur et un postérieur.

Seul le versant antérieur est articulaire et s'articule avec l’os temporal par ménisque interposé.

2. 1. 3. Le ménisque

Lentille biconcave mobile d'avant en arrière, le ménisque assure la congruence entre le

condyle temporal et le condyle mandibulaire. En avant s'y insert le frein méniscal antérieur

auquel se joint le chef supérieur du muscle ptérygoïdien externe. En arrière s'insert le frein

méniscal postérieur.

2. 1. 4. Moyens d'union passifs

La capsule, mince et lâche, doublée de la membrane synoviale, s'insère sur le pourtour des

surfaces articulaires. Sa face interne, adhérente au ménisque, crée ainsi deux cavités articulaires

(temporo-méniscale et ménisco-mandibulaire).

Les ligaments intrinsèques sont au nombre de deux. Le ligament latéral externe est le plus

puissant et s'oppose aux luxations postérieures et inférieures de la mandibule. Le ligament latéral

interne, moins résistant, a un rôle surtout proprioceptif.

Nous citerons également les ligaments stylo-mandibulaire, sphéno-mandibulaire et

ptérygo-mandibulaire qui limitent l’abaissement de la mandibule.

2. 1. 5. Muscles moteurs de l'A.T.M. (cf. annexes II et III)

Nous allons les diviser en trois groupes :

-les masticateurs : masséters, temporaux , ptérygoïdiens internes et externes.

-les sus-hyoïdiens : digastriques, stylo-hyoïdiens, mylo-hyoïdiens, génio-hyoïdiens.

-les sous-hyoïdiens : sterno-hyoïdiens, thyro-hyoïdiens, sterno-cléïdo-hyoïdiens, omo-hyoïdiens.

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13 2. 1. 6. Innervation

L 'A.T.M. est innervée par une branche du nerf trijumeau et possède une innervation

neuro-végétative importante.

Les muscles masticateurs sont innervés par le nerf trijumeau, les sus-hyoïdiens par des

nerfs crâniens (V, VII , XII), et les sous-hyoïdiens par des nerfs cervicaux (plexus cervical C1,

C2, C3).

2. 2. Cinésiologie (7-17-19) (cf. annexe IV)

L'A.T.M. exécute trois types de mouvements principaux qui sont :

2. 2. 1. Abaissement-élévation

Dans un premier temps : un mouvement de rotation pure se fait autour d'un axe

transversal bicondylien dans la zone condylo-méniscale de l'articulation par la contraction des

sus-hyoïdiens prenant leur point fixe sur l'os hyoïde (stabilisé par les sous-hyoïdiens). Cette

rotation ne permet une ouverture que de 15-20 millimètres car le condyle mandibulaire se trouve

bloqué contre le condyle du temporal.

Puis, pour avoir une ouverture maximale, le ptérygoïdien externe se contracte provoquant

la mise en tension et le glissement du ménisque sous le condyle temporal.

La mandibule glisse alors de façon synchrone avec le disque (ptérygoïdien externe et

interne) et continue son mouvement de rotation. L'ouverture maximale de la bouche présuppose

l'antépulsion.

L'élévation est le mouvement inverse : contraction des masticateurs (temporaux,

masséters, ptérygoïdiens médiaux) et détente des ptérygoïdiens latéraux.

2 .2. 2. Propulsion-rétropulsion

Ces mouvements s'effectuent sans le compartiment temporo-méniscal.

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14La propulsion entraîne un glissement antérieur de la mandibule (contraction des

ptérygoïdiens).

La rétropulsion entraîne un recul de la mandibule (contraction des faisceaux postérieurs

du temporal et du digastrique).

2. 2. 3. Diduction ou mouvement de latéralité

Elle résulte de la rotation du condyle dans le plan horizontal du coté " travaillant "

homolatéral à la rotation (contraction des fibres postérieures du temporal), et d'un déplacement en

avant en bas et en dedans du condyle du coté " non travaillant " controlatéral (contraction des

ptérygoïdiens médiaux et latéraux ainsi que les fibres antérieures du temporal).

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153. LE S.A.D.A.M

3. 1. Définition (1-4-8-21)

Le S.A.D.A.M. (syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur),

fonctionnement disharmonieux de l’appareil manducateur, entraîne au niveau de ses divers

constituants (dontes, parodontes*, muscles, articulations) des douleurs et/ou des

dysfonctionnements secondaires dont l'enchaînement constitue un cercle vicieux dont il est

difficile de sortir. C'est un surmenage articulaire multifactoriel des ATM avec des manifestations

principalement algiques. Il existe trois symptômes essentiels :

-douleurs : faciales, articulaires, péri-articulaires, irradiantes ou non au niveau mandibulaire,

temporal, céphalique, cervical.

-des bruits articulaires lors des mouvements mandibulaires à type de craquements perçus à

l'oreille ou à la palpation. Pour certains auteurs, seul un craquement peut définir un S.A.D.A.M.

-limitations d'amplitudes des mouvements mandibulaires pouvant être accompagnées ou non de

blocages, de ressauts ou de subluxation.

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16

3. 2. Symptomatologie secondaire (cf. figure 1)

figure 1 : Symptomatologie secondaire (21)

3. 3. Etiologies (1-4-8-17-18-20-21-22)

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17Le S.A.D.A.M. est une pathologie uni ou multifactorielle dont les différents facteurs

peuvent être intriqués. Nous citerons :

-déficits dentaires et troubles de l'occlusion entraînant un déséquilibre musculaire, mécanique et

morphologique de l'appareil manducateur.

-dysmorphologies osseuses (prognathe*, rétrognathe*, asymétries mandibulaires).

-des traumatismes (coup du lapin, ouverture buccale forcée, fracture condylienne...)

-bruxisme* et crispation dents serrées provoquant spasmes, déplacement discal et abrasion

dentaire.

-troubles psychiques, personnalité anxieuse.

-dérangements inter-vertébraux mineurs et trouble de la statique : toute modification de la

statique cervicale entraîne une modification de la position des condyles mandibulaires (cf. figure

2).

Nous voulons ici souligner l'importance de la relation entre cervicalgie, trouble de la

statique et S.A.D.A.M. à laquelle le kinésithérapeute doit penser.

Fg. 2 : relation entre les muscles cervicaux et mas-ticateurs (d’après BRODIE). La colonne verté-brale est comme la flèche d’une balance. L’équili-bre de la tête est dû à des contractions équilibran-tes des muscles postérieurs et latéraux répondant aux contractions des muscles masticateurs.

4. APPROCHE KINESITHERAPIQUE D'UN S.A.D.A.M.

Nous évoquerons ici les aspects décrits dans la littérature sans oublier que chaque cas

étant unique, le kinésithérapeute doit s'y adapter.

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18

4. 1. Bilan (1-2-3-4-6-8-9-13-14-17-18-20-21-22)

4. 1. 1. Interrogatoire

- préciser l'état civil.

- préciser les traumatismes antérieurs (chutes, accidents de voiture, ouvertures buccales

forcées ...) .

- préciser les traitements pour cette pathologie et les traitements buccaux antérieurs ou en

cours.

- préciser les gênes et les plaintes.

- date d'apparition des symptômes.

- nous lui poserons des questions discrètes sur les événements qui ont marqué sa vie

privée ou professionnelle, et les coïncidences possibles avec l'apparition des troubles.

- évaluer l'état psycho-émotionnel (stress, angoisse...)

- présence d'acouphènes, de vertiges, de sensation d'oreille bouchée.

4. 1. 2. Douleur

4. 1. 2. 1.Tantôt la symptomatologie cervicale est au premier plan

Cervicalgies hautes, postérieures, irradiant tantôt vers l’occiput (céphalées postérieures),

tantôt vers la région auriculaire ou prétragienne, tantôt vers la région fronto-temporale (céphalées

sus-orbitaires).

4. 1. 2. 2. Tantôt les troubles orientent d’emblée vers l’ATM

Douleurs de la région pouvant irradier à toute l’hémi-face, majorées par la mastication, le

bâillement, la déglutition. Elles seraient plus nettes le matin au réveil surtout s’il existe un

bruxisme nocturne.

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19 4. 1. 2. 3. Tantôt les troubles peuvent égarer le praticien

Troubles de la sphère ORL : otalgies, acouphènes, pseudo-vertiges, troubles de

l’équilibre.

4. 1. 3. Bilan statique

Le kinésithérapeute sera à la recherche de troubles de la statique chez le patient porteur

d'un S.A.D.A.M. afin de voir si la posture est en liaison avec le problème d'ATM .

Le praticien devra rester prudent au niveau de ce lien de cause à effet, une lésion de

l'ATM ne modifiant pas systématiquement la posture d'un patient (l'inverse étant vrai).

Le bilan se pratique sujet debout, détendu, pieds joints, regard horizontal.

4. 1. 3. 1. Rachis plan frontal.

La tête, les épaules, le bassin doivent se trouver sur un même plan horizontal.

Le fil à plomb centré sur C7 doit suivre la ligne des épineuses.

D’autre part, on pourra noter :

- une inclinaison de la tête (inclinaison de l'axe bipupillaire).

- une élévation de l'épaule du côté de la lésion de l'ATM.

- une translation latérale du tronc du côté opposé à l'épaule élevé.

- une bascule de bassin en sens inverse à celle des épaules.

- un appui plantaire plus important du côté opposé à l' épaule élevée.

4. 1. 3. 2. Rachis plan sagittal

Le sujet doit être équilibré (point de tangence en T6 et S2) et avoir deux flèches en C7 et

L3 de 30 et 45 millimètres avec le fil à plomb. De plus le tragus de l'oreille, le milieu de

l'acromion, le milieu du grand trochanter et l'articulation calcanéo-cuboïdien doivent être alignés.

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20Le kinésithérapeute, lors de son bilan, sera attentif à la variation de la lordose cervicale

car toute variation de la posture cervicale, et donc du reste du corps, entraîne une modification de

la position des condyles mandibulaires. (1-13)

Nous observerons souvent une perte, voire une inversion de la courbure cervicale et des

sujets en chute avant avec projection antérieure de la tête. (2-3-20) (cf. figure 3)

Recul de la mandibule

Projection de la tête

Perte de la lordose

Fig.3: plan sagittal

4. 1. 3. 3. Rachis plan horizontal

La rotation des ceintures scapulaire et pelvienne doit être nulle c’est-à-dire ni avancée ni

recul d’une fesse ou d’une épaule par rapport à l’autre.

La rotation vertébrale est objectivée par le bending-test et doit être nulle (pas de

gibbosité).

4. 1. 4. Bilan palpatoire

4. 1. 4. 1. Sur le plan cervical

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21Les signes d'un dérangement intervertébral mineur (DIM) du rachis cervical supérieur

en C2/C3 et même C3/C4 sont à rechercher systématiquement :

- douleur à la pression-friction de l'articulaire postérieure C2/C3 et C3/C4.

- cellulalgie de la peau de l'angle de la mâchoire, de la région du sourcil " signe du sourcil ", et

douleur du cuir chevelu à la " manœuvre de friction " dans la région paramédiane ainsi qu’en

rétro et sus auriculaire.(cf. annexe V)

- cordons myalgiques : sterno-cléido-mastoïdiens, élévateurs de la scapula, trapèzes et points de

tension sur les muscles sous-occipitaux .

- insertions téno-périostées douloureuses : insertion basse de l'élévateur de la scapula et des

scalènes sur la première côte.

Les muscles sus- et sous-hyoïdiens sont également palpés de façon bilatérale et

symétrique à la recherche de contractures ou de tensions.

« La souffrance de l'articulation C2/C3, la plus haute que l'on puisse palper, paraît être le

reflet de l'ensemble des perturbations mécaniques du rachis cervical supérieur (C0/C1 et

C1/C2) » (14)

4. 1. 4. 2. Sur le plan maxillo-facial

Palpation musculaire : nous notons l'état de contracture

-le temporal : la palpation extra-orale se fait d'avant en arrière en exerçant une légère pression

avec la pulpe de l'index et du majeur, les doigts perpendiculaires à la direction des fibres.

-le masséter : palpation extra-orale de l'angle mandibulaire à l'arcade zygomatique.

-le ptérygoïdien externe : palpation intra-orale, on recherche le chef inférieur avec l'extrémité de

l'index s'insinuant derrière et en haut de la tubérosité maxillaire en arrière et derrière la dernière

molaire supérieure, bouche ouverte.

-le ptérygoïdien interne : palpation intra-orale, symétrique par rapport à la palpation du masséter.

Palpation des A.T.M. :

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22Patient allongé sur le dos, praticien à la tête du patient. La palpation se fait à la face

latérale de l'articulation dans la région pré-auriculaire. Modérée et bilatérale, elle est à la

recherche d'un point douloureux. On appréciera la symétrie ou la dissymétrie de déplacement

latéral d'un condyle lors des mouvements d'ouverture-fermeture, de diduction, de protrusion et

également l'existence de ressauts et de claquements.

4. 1. 5. Bilan dynamique

4. 1. 5. 1. Rachis cervical

Si le test de l'insuffisance vertébro-basilaire est négatif, nous testons la mobilité cervicale

en flexion, extension, inclinaison droite et gauche et rotation droite et gauche. Les résultats sont

notés sous la forme de l'étoile de MAIGNE .

Les tests de mobilité du rachis cervical sont effectués de façon globale, étagée

(différencier rachis cervical supérieur et inférieur), et segmentaire (étage par étage).

4. 1. 5. 2. A.T.M. (cf. Annexe VI)

Ouverture-fermeture: elle doit être rectiligne, sans déviation ni ressaut et signifie que les

deux condyles se déplacent symétriquement. L'amplitude normale d'ouverture, mesurée par la

distance interincisive, est de 40 millimètres ou trois doigts du patient.

Diduction : la référence est le milieu interincisif, elle doit être symétrique à droite comme

à gauche et la norme est de 9 millimètres (6 millimètres et moins sont considérés comme

pathologique).

Propulsion : c'est la mesure entre le bord libre de l'incisive mandibulaire et la face

vestibulaire de l'incisive maxillaire.

4. 1. 5. 3. L'os hyoïde

Il doit être horizontal et, à la palpation se laisser déplacer symétriquement de droite à

gauche, de haut en bas et en rotation autour d’un axe antéro-postérieur.

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23 4. 1. 6. Bilan de la déglutition (cf. annexes VII et VIII)

Un nombre important de patients présentant un S.A.D.A.M. ont une déglutition atypique

de type succion, aspiration et donc une langue basse.

L'examen se pratique en deux temps :

-le patient déglutit et si l'on observe une contraction des peauciers et la non-contraction des

masséters, une déglutition atypique est à suspecter.

-le patient déglutit et le kinésithérapeute écarte les lèvres. Nous observons une avancée de la

langue entre les dents, un appui de la langue sur les incisives maxillaires supérieures.

4. 2. Rééducation (1-4-6-8-9-16-20-21-22)

4. 2. 1. But

L'approche kinésithérapique a pour but de faire disparaître les différentes composantes

neuro-musculaires et algiques du syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur mais

aussi de faire disparaître, s'il y en a, les causes cervicales.

Elle devra aussi, puisqu'une certaine instabilité émotionnelle ou psychique est toujours

présente, s'attarder sur la relaxation du patient.

4. 2. 2. Principes

La rééducation se présente en trois temps et sera douce, infra-douloureuse, et adaptée à

chaque patient :

-première partie à visée antalgique et relaxante à la recherche d'une décontraction neuro-

musculaire globale et d’une libération du rachis cervical.

-deuxième partie : rééducation linguale.

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24-troisième partie : recoordination neuro-musculaire, reprogrammation proprioceptive de la

cinétique mandibulaire .

4. 2. 3. Moyens thérapeutiques

à visée antalgique et relaxante :

- respiration abdomino-diaphragmatique à haut volume et basse fréquence en début de séance.

- massage à visée relaxante et décontracturante du visage en exo- comme en endobuccal.

- massage à visée relaxante et décontracturante de la région nucale.

- techniques de relaxation plus approfondies pouvant être nécessaires : training autogène de

Schultz, eutonie, sophrologie...

- technique de contracter-relâcher sur les muscles masticateurs à la recherche de gains

d'amplitudes de l'A.T.M. (masséter, ptérygoïdien interne et externe).

- technique de contracter-relâcher sur les muscles nucaux (SCOM, élévateur de la scapula,

trapèze, omo-hyoïdien, scalène).

- technique de spray froid en stretch (Travell) (9) : nous appliquons sur un muscle spasmé

positionné en étirement maximum un spray froid puis, au fur et à mesure que le spasme diminue,

nous gagnons en amplitude sans déclencher la douleur.

- thermothérapie est utilisée avant et après la séance localement ou à distance.

-manœuvre de décoaptation des articulations temporo-mandibulaire par prise externe avec le

talon des mains sur le corps de la mandibule ou par prise endobuccale avec pulpe des pouces

reposant sur les dernières molaires. Cette décoaptation se fait dans la direction de la branche

montante de la mandibule.

- mobilisations globales et étagées du rachis cervical dans les amplitudes libres et non

douloureuses ainsi qu'une mobilisation analytique des articulaires postérieures C2/C3.

- correction des défauts de statiques.

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25

Rééducation linguale :

- correction de la position de repos de la langue : expliquer qu'en position de repos la pointe de la

langue se trouve juste en arrière des incisives supérieures centrales en contacte avec les papilles

palatines supérieures et que les arcades dentaires ne doivent pas se toucher. ceci permettant un

bonne équilibre musculaire. C'est un travail proprioceptif de prise de conscience que le patient

devra réaliser au cours de la journée.

- correction de la déglutition : lui faire prendre conscience de l'avancée linguale et de la

contraction des peauciers, puis lui demander une déglutition en évitant toute mimique faciale, en

gardant un appui ferme de la pointe de la langue sur les papilles avec une contraction des

masséters et un contact léger des arcades dentaires pendant toute la déglutition. L'automatisation

de la déglutition correcte sera entreprise une fois acquise avec le kinésithérapeute.

Reprogrammation de la cinétique mandibulaire correcte :

- nous travaillons d'abord la mobilisation active de la mandibule par contractions des

peauciers et mouvements de la langue. Le travail de la propulsion se fait en demandant au patient

de mordre sa lèvre supérieure (orbiculaire et triangulaire des lèvres, carré du menton) ou

d’amener la pointe de la langue vers le bout du nez . Pour la rétropulsion, le sujet fait le clown

triste (triangulaire des lèvres et peauciers de cou) ou amène la pointe de la langue vers le menton.

Pour la diduction, le sujet amène sa commissure labiale latéralement (canin, petit et grand

zygomatique et buccinateur) ou fait une protrusion de la langue vers une oreille. Une fois la prise

de conscience des mouvements mandibulaires acquise, le patient effectue un travaille actif libre

de la mandibule avec corrections cinétiques et devant un miroir.

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26- nous commençons ensuite le travail proprioceptif. Le patient travaille alors sans

contrôle visuel, dans les amplitudes maximales et même sur des mouvements contrariés en

conservant une symétrie de mouvement des condyles.

5. MOTIVATIONS A L'ELABORATION D'UN LIVRET DESTINE AUX CHIRURGIENS-

DENTISTES

Le traitement actuel des patients atteint d’un S.A.D.A.M. est à dominante occlusale avec

une préférence dans l'emploi de traitements réversibles (gouttières* inter-occlusales) suivi ou non

d'un traitement de stabilisation irréversible (ajustement occlusal par meulage sélectif*, prothèse,

orthodontie) .

Nous savons aujourd'hui que : "des dysharmonies occlusales peuvent apparaître comme

une conséquence, plutôt qu'une cause, de la pathologie. " (17)

Actuellement, sous l'égide de l'Académie européenne des désordres cranio-mandibulaires,

la tendance est de diminuer l'importance du rôle de l'occlusion dentaire et d'éviter les

thérapeutiques invasives.(18)

" Seulement devant cette pathologie variée, aux étiologies complexes et aux signes et

symptômes inconstants et mouvants, le diagnostic doit être posé avec une grande précision afin

d'orienter la pathologie extra occlusale vers des spécialités non odontologiques qui pourrons aider

le patient. " (18)

Le but de ce travail est donc de faire accepter l'idée aux chirurgiens-dentistes que les

perturbations de la statique cervicale, les cervicalgies et plus généralement les troubles posturaux

peuvent être à l'origine ou favoriser l'entretien d'un S.A.D.A.M. et leur donner les moyens de le

suspecter.

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27Ceci afin de permettre aux chirurgiens-dentistes, la prescription de séances de masso-

kinésitherapies dans l'intérêt du patient et le développement d'une collaboration entre nos deux

professions dans la recherche et le traitement des causes du S.A.D.A.M

6. CONCLUSION

Le S.A.D.A.M. , pathologie multifactorielle aux symptômes variés, nécessite une

collaboration étroite entre praticiens de disciplines différentes en vue d'un abord plus global de la

maladie car seule l'addition de leurs arts assurera une solution durable aux patients. Ainsi lors de

leurs consultations, chirurgien-dentistes, stomatologues, orthodontistes, seront à même, grâce à

ce livret, de pratiquer un rapide examen clinique afin de déterminer une participation de la

posture et du rachis cervical aux problèmes de S.A.D.A.M. , et donc de prescrire des séances de

kinésithérapie.

Le kinésithérapeute, par une vision globale du patient, aura comme souci de faire

disparaître toutes les composantes neuro-musculaires et certaines algies du S.A.D.A.M. , de

corriger les défauts de statique, de redonner une cinétique mandibulaire correcte. Il devra aussi,

devant une cervicalgie tenace et rebelle, penser à un S.A.D.A.M.

Le patient devra être orienté vers un orthophoniste si des problèmes de phonation associés

sont découverts.

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28

Introduction.

Le terme appareil manducateur désigne une triade comprenant le système neuromusculaire, les deuxarticulations temporo-mandibulaires et l’occlusion.

L’équilibre de cet ensemble biomécanique est nécessaire pour des activités aussi diverses que la respiration,la phonation, le langage, les mimiques affectives et gestuelles, la mastication et la déglutition. C’est donc plus de10000 fois par jour que se meuvent les articulations temporo-mandibulaires.

Imaginons qu’un dysfonctionnement d’un ou plusieurs de ces composants vienne fragiliser cet équilibre, cesont toutes les activités que nous faisons de façon automatique qui deviennent difficiles et usantes.

Telle est la situation quotidienne d’un patient atteint d’une des différentes pathologies de l’ appareilmanducateur. Parmi celles-ci, se trouve le S.A.D.A.M.

Définition. (1-4-6-19)

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29Le S.A.D.A.M. (syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil manducateur), fonctionnement dysharmonieux

de l’appareil manducateur, entraîne au niveau de ces divers constituants (dontes, parodontes, muscles, articulations)des douleurs et/ou des dysfonctionnements secondaires. Cet enchaînement constitue un cercle vicieux dont il estdifficile de sortir. C’est un surmenage articulaire multifactoriel des ATM à manifestations principalement algiques. Ilexiste trois symptômes essentiels :

- douleurs : faciales, articulaires, péri-articulaires, irradiantes ou non au niveaumandibulaire, temporal, céphalique, cervical.

- des bruits articulaires lors des mouvements mandibulaires à type de craquements perçus à l’oreille ou à lapalpation. Pour certains auteurs, seul un craquement peut définir un S.A.D.A.M.

- limitations d’amplitudes des mouvements mandibulaires pouvant être accompagnées de blocages, de ressautsou de subluxations.

Epidémiologie. (5-10-14-20)

Les S.A.D.A.M. sont des affections très courantes (75 % de la population présente un signe de dysfonction del’ATM). Ils sont une cause importante de consultation chez le chirurgien-dentiste et quelles que soient leurs origines,le patient est demandeur d’un traitement rapide et durable. Or, parfois, malgré une correction occlusale adéquate, lesrésultats ne sont pas à la hauteur de leurs espérances.

Etiologies.(1-4-5-6-7-8-10-14-17-19-20)

Le S.A.D.A.M. peut être la conséquence d’une ou plusieurs étiologies qui peuvent s’associer.

Nous citons :

- les troubles d’origine dentaire : malposition, extraction non compensée, prothèse défectueuse, ettout trouble engendrant un articulé défectueux.

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30- anomalies occlusales squelettiques : ce sont les types classe II de division deux qui sont les plus

gros pourvoyeurs de S.A.D.A.M. (1)

- para fonctions : bruxisme et crispation dents serrées.

- traumatiques : coup du lapin, ouverture buccale forcée, fracture condylienne…

- troubles psychologiques : personnalité anxieuse et émotive

- fonctionnelle : des attitudes nocives prolongées entraînent des surtensions musculaires, desélongations ligamentaires, des altérations osseuses. (dormir avec un appui unilatéral sur la mandibule entraîne uneimpaction contro-latérale du condyle dans la cavité glénoïde du temporal.)

- posturale : toute modification de la statique cervicale entraîne une modification de la positionmandibulaire. (1)

S.A.D.A.M. Troubles de lastatique et cervicalgies.

Le S.A.D.A.M. s’accompagne fréquemment de cervicalgies (52 %), de troubles de la statique (84,5 %) à typede rectitude et même d’inversion de courbure (19).

Relation entre les muscles cervicaux et masticateurs (d'après BRODIE) (14):

La colonne vertébrale est comme la flèche d'une balance. L' équilibre de la tête est dû à des contractionséquilibrantes des muscles postérieurs et latéraux répondant aux contractions des muscles masticateurs et des musclessus et sous-hyoïdiens. (cf. Fig. 1)

La rectitude du rachis cervical (mise en délordose) , dans le cadre du S.A.D.A.M. peuts’expliquer par l’électromyographie (17-19).

Elle donne l’explication montrant la synergie de contraction entre les muscles masticateurs et les muscles dela face antérieure du cou. Ainsi, lorsque le tonus des muscles masticateurs augmente, celui de la face antérieure desmuscles du cou augmente et donc celui des muscles profonds de la face postérieure de la nuque diminue (inhibitionréciproque de Sherrington), pour arriver à la mise en rectitude du rachis cervical.

Ainsi, une inversion de courbure favoriserait la position d’efficacité des masticateurs ; les tensionsmusculaires qui en découlent, potentialisent le S.A.D.A.M. et le perpétuent. (Fig. 2 et 3)

La cervicalgie, dans le cadre du S.A.D.A.M. peut s’expliquer par (2-19):

Les noyaux des nerfs crâniens (en particulier l’occulo-moteur, le vestibulaire, le trigéminal) sont en étroiterelation grâce à la bandelette longitudinale postérieure avec le noyau de la onzième paire (innervation du trapèze etdu SCOM) et le noyau de la première paire rachidienne (muscle sous occipitaux profonds)

La surstimulation d’un ou plusieurs éléments (myalgie, parafonctions, anxiété) peut par effet dedébordement neuronal, entraîner l’excitation réflexe des éléments qui leur sont anatomiquement liés et perturberainsi leurs activités. En outre, la bandelette longitudinale postérieure se poursuit en s’amenuisant le long de la moelleépinière, ce qui explique la diffusion possible des contractures aux différents muscles para-vertébraux ainsi qu’auxmuscles des ceintures scapulaire et pelvienne. Ainsi, les spasmes et les algies des muscles masticateurs mais aussinuccaux peuvent entretenir et aggraver la dysfonction. ( Fig. 4)

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C’est pourquoi, je propose aux chirurgiens-dentistes de réaliser un examen clinique permettant de mettreen évidence les signes d’un dysfonctionnement cervical s’accompagnant de troubles de la statique favorisant l’autoentretien du S.A.D.A.M.

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INDICES A RECHERCHERDANS LE BILAN. (17-20)

Le dentiste sera à la recherche de signes permettant de suspecter une origine cervicale comme facteurd’entretien et /ou d’aggravation d’un S.A.D.A.M. qui sont :

1- une posture anormale du rachis cervical mais aussi de l’individu dans sa globalité

2- présence de zones cellulalgiques

3- douleurs à la palpation des muscles du cou

4- douleurs à la palpation des articulaires postérieures (surtout entre C2/C3 et C3/C4)

5- limitations et douleurs à la mobilisation du rachis cervical (surtout le rachis cervical supérieur)

1. Bilan statique (1-2-3-7-11-12-16-20)Il se fait, sujet debout, en position de repos, pieds joints, regard horizontal.

Il se pratique dans les trois plans de l'espace : - le plan frontal. - le plan sagittal. - le plan horizontal.Nous évoquerons d'abord, pour chaque plan, le sujet sain puis le sujet porteur d'anomalies de la statique.

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1. 1. Plan frontal

1. 1. 1. Face1. 1. 1. 1. Normes

Nous citerons sept lignes qui doivent être horizontales et parallèles entre elles chez le sujet sain. (Fig. 5)Ce sont : -la ligne bi-pupillaire -la ligne bi-tragale -la ligne bi-labiale -la ligne bi-mammelonnaire -la ligne bi-styloidienne -la ligne passant par la ceinture scapulaire -la ligne passant par la ceinture pelvienne

Plus précisément, le visage doit être divisé en trois étages égaux et symétriques.A droite comme à gauche, les distances entre l’ angle labial et le centre de la pupille doivent être égales. (fig. 5 bis)

1. 1. 1. 2. Variations

C'est au niveau des ceintures que l'on notera le plus facilement ces variations (fig.6) :- ceinture scapulaire : on note une différence de hauteur des styloïdes radiales

- ceinture pelvienne : on note une différence de hauteur des paumes de mains posées en médioiliaque

Ces déséquilibres des deux ceintures peuvent être homo ou contro-latéral (fig. 7).

L'examen cranio-facial permet de mettre en évidence des asymétries de dimension verticales d'occlusion(fig. 7 bis).

1. 1. 2. Dos (fig. 8)

1. 1. 2. 1. Normes

Nous regardons l'horizontalité :- de la ligne passant par les deux épaules- de la ligne passant par les deux pointes de l'omoplate- de la ligne passant par les deux crêtes et les deux épines iliaques.

1. 1. 2. 1. Variations

Nous confirmons le déséquilibre observé dans le plan frontal.

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1. 2. Plan sagittal

1. 2. 1. Axes de référence (fig. 9)

L’axe vertical du corps : droite passant par le vertex, le tragus de l'oreille, le milieu de l'acromion, le milieu de lahanche et à deux travers de doigts en avant de la malléole externe.

La verticale à la partie la plus postérieure de la colonne vertébrale :- deux points de tangence avec sixième vertèbre thoracique et sacrum- deux flèches: - sur la troisième cervicale comprise entre 40 et 60 centimètres

- sur la troisième lombaire comprise entre 40 et 60 centimètres

1. 2. 2. Variations de ces références

1. 2. 2. 1. Variations de l'axe vertical (fig. 10)

Cas A : Antériorisation de l'axe : tête projetée en avantCas B : Postériorisation de l'axe : tête projetée en arrière

1. 2. 2. 2. Variations des courbures par rapport à la tangente postérieure (fig. 11)

Cas A Sujet sainsCas B Sujet équilibré mais flèches et donc courbures augmentéesCas C Tangence avec sixième thoracique et pas avec sacrum : sujet en chute arrièreCas D Tangence avec sacrum et non avec sixième thoracique : sujet en chute avantCas E Dos plat

1. 2. 3. Exemples de conséquence de ces variations sur la positionmandibulaire (fig. 12)

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35Les classes II de division 2 présentent : - une projection de la tête en avant - un sujet en chute avant - une diminution de la courbure cervicale

Les classes III présentent : - projection de la tête en arrière - sujet en chute arrière

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1. 3. Plan horizontal

Nous examinons la rotation des ceintures scapulaire et pelvienne.Celle-ci doit être nulle.

1. 3. 1. Ceinture scapulaire (Fig. 13)

Patient debout, pieds joints, en position détendue.Nous lui demandons de tendre ses mains et ses bras puis de les monter à l'horizontale devant lui. On mesure

alors l’avancée ou le recul d'une main par rapport à l'autre ce qui signe la rotation de la ceinture scapulaire

1. 3. 2. Ceinture pelvienne (Fig. 13 bis)

L’examinateur à la verticale de la tête du patient compare le parallélisme entre le plan fessier et le plan destalons.

2. Bilan palpatoire (1-4-6-7-12-14-16-18-20)Il se fait patient allongé, praticien à la tête du patient.

2. 1. La peau

2. 1. 1. Les zones cellulalgiques

Leur recherche se fait de façon symétrique et bilatérale.Elle se traduit par : - une peau adhésive au plan profond

- une peau épaissie et une vive douleur à la manœuvre du palpé- roulé - une sensibilité différente

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37Ces zones, expression cutanée de la souffrance d’une articulation entre deux vertèbres, correspondent au

territoire du nerf issu de cette articulation (dermatome).

La manœuvre du palpé roulé (fig. 14) : 1. Le pli de peau est fermement pris entre le pouce et l'index desdeux mains.

2. Il est tiré comme pour le décoller, puis tout en maintenantla traction, il est pincé et roulé entre les deux doigts. Une pression rigoureusement égale et constante est nécessaireafin de faire l'examen en symétrique.

2. 1. 2. Leurs topographies dans le SADAM (Fig. 15)

2. 1. 2. 1. Le signe du sourcil

Le sourcil est pincé entre le pouce et l'index. Il est malaxé, roulé comme on le ferait d'une cigarette. Il estexploré de la racine à la queue en débordant sur la peau du front. Lorsque le signe est positif, le pli est douloureux etépaissi sur toute l'étendue ou une partie seulement.

2. 1. 2. 2. L’angle de la mâchoire

Le pli de peau est fermement pincé entre pouce et index puis malaxé. La manœuvre est positive si la peauest épaissie et douloureuse.

2. 1. 2. 3.La friction du cuir chevelu

Ici la friction remplace la manœuvre du palpé roulé. Elle consiste à appuyer fermement avec la pulpe desdoigts sur le cuir chevelu et à le mobiliser par des petits mouvements de va-et-vient. Cette manœuvre est positive sielle est désagréable voire douloureuse.

La friction doit s'effectuer dans la région occipitale para médiane ainsi qu’au niveau rétro et sus auriculaire.

2. 1. 3. Interprétation

La présence d’un de ces trois signes indique une souffrance d’une ou plusieurs des trois premières vertèbrescervicales.

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2. 2. Les muscles

La palpation a pour but : - d’apprécier le tonus et l’ état de contraction musculaire - de rechercher des points indurés et des cordons douloureux à la palpation.

La palpation se fait avec la pulpe des doigts légèrement fléchie en accrochant les fibres perpendiculairementà leur direction. Elle est toujours bilatérale et symétrique et parfois peut reproduire la douleur et les symptômesdécrits par le patient.

2. 2. 1. Palpation des masticateurs (Planche anatomie 1, Fig. 16)

2. 2. 1. 1. Le temporal

La palpation extra-orale se fait dans la fosse temporale. On examine les régions antérieure, moyenne etpostérieure en exerçant une légère pression avec la pulpe de l'index et du majeur à travers le cuir chevelu.

La palpation intra-orale se fait en remontant avec la pulpe de l'index le long de la branche montante de lamandibule, côté mésial, en direction de l’apophyse coronoïde. On sent alors l'insertion tendineuse, qui, en cas despasme musculaire, est douloureuse.

2. 2. 1. 2. Le masséter

La palpation est extra orale pour les deux faisceaux : - pour le superficiel, on presse la masse musculairedans le sens antéro-postérieur avec index et majeur

- pour le profond, on exerce une pression àun centimètre et demi en avant du tragus.

2. 2. 1. 3. Le ptérygoïdien interne

La palpation intra-orale est symétrique par rapport à la palpation du chef superficiel du masséter.

2. 2. 1. 4. Le ptérygoïdien latéral

Seul le bord inférieur du chef inférieur peut être atteint en insinuant l'extrémité de l’index derrière latubérosité du maxillaire. Pour y parvenir, on demande au patient de déplacer sa mandibule du côté à explorer.

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39

2. 2. 2. Palpation des abaisseurs (Planche d’anatomie 2, Fig. 17)

2. 2. 2. 1. Les sus hyoïdiens

Les muscles mylo-hyoïdiens (principaux muscles du plancher buccal) se palpent au-dessous et en dedans dubord inférieur libre de la mandibule. Pour percevoir leurs contractions, on demande au patient de déglutir ou d’ouvrirla bouche.

Les digastriques se palpent en plaçant les doigts de part et d’autre du raphé qui unit les muscles mylo-hyoïdiens. Le praticien perçoit la contraction de ces muscles pairs et symétriques en demandant une ouverturebuccale.

2. 2. 2. 2. Les sous-hyoïdiens

Nous palpons principalement le muscle omo-hyoïdien au niveau de son chef supérieur et le muscle sterno-hyoïdien. Ils se palpent sur le bord médial du sterno-cléido-mastoïdien.

2. 2. 3. Les muscles cervicaux (Planche d’anatomie 2, Fig. 18)

2. 2. 3. 1. Muscles du plan latéral

Le sterno-cléido-mastoïdien : pour le mettre en évidence on demande une rotation de la tête contro-latéralement au côté à observer. On l’explore sur toute sa longueur, le doigt toujours perpendiculaire à la directiondes fibres, de son origine, la mastoïde, à la clavicule et au sternum.

Les scalènes sont au nombre de trois, mais peuvent être considérés comme une masse musculaire unique auniveau de leurs insertions proximales. Ils se palpent en retrait du sterno-cléido-mastoïdien en arrière de la clavicule.Pour faire apparaître cette masse, il suffit de demander au sujet des inspirations brèves et répétées effectuées avec lapartie haute du thorax.

2. 2. 3. 2. Muscles du plan postérieur

Le trapèze : la partie cervicale de ce muscle est palpée. Elle se fait de la ligne courbe occipitale et de laprotubérance occipitale externe jusqu’au tiers externe de la clavicule.

L’élévateur de la scapula : il se palpe en avant du trapèze dans la partie cervicale moyenne.Pour le mettre en évidence le sujet effectue une latéro-flexion du côté à tester et une élévation du moignon

de l’épaule contre résistance. Il peut aussi réaliser une extension de l’épaule tout en produisant une élévation del’angle supéro-interne de la scapula.

Son insertion distale peut être palpée directement sur l’angle supéro-interne de la scapula.

Les sous-occipitaux : leur palpation s’effectue en profondeur sous la ligne courbe occipitale. Une manœuvrede friction transversale douloureuse permet de constater leur souffrance.

2.3.Les ATM

Patient allongé sur le dos, praticien à la tête du patient. La palpation se fait à la face latérale de l’articulationdans la région pré-auriculaire. Modérée et bilatérale, elle est à la recherche d’un point douloureux. On appréciera lasymétrie ou la dissymétrie de déplacement latéral d’un condyle lors des mouvements d’ouverture-fermeture, dediduction, de protrusion et également l’existence de ressauts et de claquements.

2.4. Les articulaires postérieures (Fig. 19)

Ce sont les articulations qui existent entre deux vertèbres à leur face postérieure. On les palpe, patient allongésur le dos, praticien à la tête du malade, supportant l’occiput dans ces paumes tandis que ses doigts sont tendus dechaque côté du cou. Les médius ou les index sont placés symétriquement : ce sont eux qui vont palper. Ils sont alorssur la partie latérale des trapèzes et les articulations postérieures sont perçues sous la pulpe des doigts.

L’examen se pratique alors en faisant glisser lentement les médius sur la colonne des articulaires en pratiquantpour mieux palper, à chaque centimètre, des petits mouvements de va-et-vient longitudinal, puis de frictiontransversale.

Cette palpation friction est faite de manière symétrique et bilatérale sur tous les étages avec une pressionconstante.

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40Au niveau cervical, la souffrance de l’articulation entre deux vertèbres s’exprime par l’hypersensibilité voire

la douleur à la palpation.Dans les SADAM, l’articulation entre la deuxième et la troisième vertèbre cervicale peut être algique et traduit

la dysfonction entre C2 et C3 mais aussi la dysfonction entre occiput / C1 et C1/C2 .La palpation de C2/C3 s’effectue à un travers de doigt sous la ligne courbe occipitale et c’est la première

articulation que l’on peut palper.

3. Bilan de mobilité (1-2-4-6-7-11-12-14-17-20)

3. 1. Rachis cervical

C’est un bilan des amplitudes du rachis cervical.Le praticien est attentif aux différences et aux limitations d’amplitudes, et à l’apparition de douleurs lors de ces

mobilisations.Enfin, il teste la qualité de fin de course du mouvement : - si elle est de type élastique molle, il en déduira une

origine musculaire à la limitation. - si elle est de type élastique dure, on en

déduira une origine articulaire à la limitation.

Le bilan sera d’abord global, puis segmentaire et enfin étagé.

3. 1. 1. Bilan global (Fig. 20)

Patient assisD’abord actif puis passif

Il sera demandé successivement :

NORMESFlexion Distance menton-sternum nulleExtension Distance menton-sternum 20 centimètresInclinaison Distance oreille-épaule nulleRotation Distance menton-épaule nulle

Les différences d’amplitudes et l’origine des limitations sont notées sur l’ étoile de Maigne.(Fig. 20 bis)

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41

3. 1. 2. Bilan étagé (Fig. 21)

Son but : préciser si la limitation de mouvement est due à un blocage du rachis cervical supérieur ou du rachiscervical inférieur

Le rachis cervical supérieur est l’ensemble fonctionnel composé de l’occiput-C1-C2Le rachis cervical inférieur est l’ensemble fonctionnel composé de C3-C4-C5-C6-C7

Comment : Il se pratique patient couché sur le dos.

Rachis cervical supérieur rachis cervical inférieurFlexion Il s’interroge en fléchissant le menton sur la

pomme d’Adam sans modification de ladistance sternum-pomme d’Adam.

Il s’interroge en fléchissant la pomme d’Adamsur le sternum sans modification de la distancementon-pomme d’Adam.

Extension c’est une augmentation de la distance menton-pomme d’Adam.

c’est une augmentation de la distance sternum-pomme d’Adam.

Inclinaison le mouvement s’effectue autour d’un axevertical passant par la bouche du patient alorsque sternum et trachée reste alignés.

le mouvement s’effectue autour d’un axevertical passant par la glotte du patient alors quementon et pomme d’Adam restent alignés

Rotation le patient est placé en extension du rachiscervical supérieur avec un appui des doigts dupraticien sur l’ épineuse de la deuxièmecervicale (c’est le premier contact osseuxpalpable après la base du crâne) . Lemouvement s’effectue autour d’un axe passantpar le menton du patient et dirigé vers l’avant etles pieds

Il est interrogé lors de la rotation globale.

3. 1. 3. Bilan segmentaire

Son but : évaluer la mobilité de chaque étage vertébral.

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42

Comment : patient allongé sur le dos. Avant-bras du praticien de part et d’autre de la têtedu patient et l’on palpe le massif des articulaires à deux travers de doigts de la ligne desépineuses avec médius et index.

3. 1. 3. 1. Extension : pression à direction antérieure, sur épineuse ou simultanément surles deux articulaires postérieures de chacune des sept vertèbres cervicales.

3. 1. 3. 2. Flexion : pour la tester, on est attentif à la qualité de retour d’extension de lavertèbre.

3. 1. 3. 3. Inclinaison : un doigt sur la face postérieure de l’articulaire postérieure etpousse contro-latéralement à l’inclinaison à tester, la pulpe du doigt de l’autre main sent la vertèbre se déplacer. Onprofite du retour pour évaluer l’inclinaison inverse.

3. 1. 3. 4. Rotation : La pulpe d’un doigt pousse, avec une direction antérieure, sur facepostérieure de l’articulaire postérieure contro-latérale au sens de la rotation à tester. L’autre doigt sent la vertèbrevenir s’appuyer sur sa pulpe et profite du retour pour tester la rotation inverse.

Les différences d’amplitudes et les blocages sont notés dans l’ étoile de Maigne attribuée à chaque vertèbre.

Le bilan segmentaire, nécessitant une bonne expérience de la palpation, n’ est pas primordial pour lechirurgien-dentiste, qui pourra le laisser à la charge du kinésithérapeute.

3. 2. Les ATM

3. 2. 1. Examen des mouvements mandibulaires (Fig. 22)

3. 2. 1. 1. Ouverture

Mesure de la distance inter incisives dont la norme est de 40 mm ou trois doigts du patient.

3. 2. 1. 2. Propulsion

La mesure du surplomb est effectuée dents serrées au niveau des incisives centrales : c’est la distancecomprise entre les faces vestibulaires des incisives maxillaires et mandibulaires qui est notée.

La valeur de la protraction maximale est mesurée entre le bord libre de l’incisive mandibulaire et la facevestibulaire de l’incisive maxillaire.La protrusion totale s’obtient en ajoutant ces deux chiffres.

3. 2. 1. 3. La diduction

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43Si les lignes inter incisives coïncident, la mesure s’effectue à ce niveau. Sinon, on trace un trait vertical

sur l’incisive mandibulaire en regard de la ligne inter incisive maxillaire.Norme : la mesure doit être supérieur à 9 mm.Une amplitude inférieure à 6 mm est considérée comme pathologique.

3. 2. 1. 4. Examen de la rectitude d’ouverture (Fig. 23)

Une réglette est placée verticalement dans l’axe médian de la face, et l’on observe attentivement ledéplacement de la pointe du menton pendant le mouvement d’ouverture maximale.

L’ouverture sera classée en :

Types d’ouvertures Signification

Rectiligne, harmonieuse, coulée Sans dysfonction

Rectiligne hésitante dysfonction musculaire, inflammation péri-articulaire

Rectiligne avec ressaut bilatéral synchrone et amplitudenormale

Luxations discales réductibles

Rectiligne avec réduction importante Luxations discales irréductibles bilatérales

Déviée sans ressauts, ouverture modérément réduite Dysfonction musculaire, inflammation péri-articulaire

Déviée, ample, avec mouvement en baïonnette Luxation discale réductible unilatérale ou luxationcondylienne

Déviée régulièrement, ouverture réduite Luxation discale irréductible ou contracture sévèreunilatérale

Déviée avec ressauts bilatéraux Luxations discales réductibles asynchronesBloquée à ouverture réduite rectiligne Luxation discale irréductible bilatérale

4. Auscultation (2-4-6-7-20)

4. 1. Norme

La norme veut qu’il n’y ait aucun bruit.On note 2 type de bruits

4. 2. Type de bruit

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44Type de bruit Sonore et sec Peu sonore et crépitations

Traduction Conflit condylo-méniscale

Atteinte des surfacesarticulaires

Prescription de kinésithérapiepar les chirurgiens dentistes.

(11-12)La prescription d’actes masso-kinésithérapiques relève de la compétence du chirurgien-dentiste.Le kinésithérapeute s’intègre pleinement dans la prise en charge et le traitement des dysfonctionnements

cervicaux (qu’ils soient posturaux ou algiques), dans la correction de la statique globale de l’individu et dans lasédation des spasmes des muscles masticateurs.

Il intervient pour la rééducation et la correction des troubles cinétiques des A.T.M. et pour la détente et larelaxation du patient.

Le kinésithérapeute est donc là pour préparer le traitement du chirurgien-dentiste et assurer à long terme sonmaintien.

L’ordonnance pourra être qualitative et quantitative et préconiser : 10 séances de massage et rééducation desA.T.M et du rachis cervical sur dysfonctions crânio-mandibulaires. Elle pourra être seulement qualitative, lekinésithérapeute choisissant le nombre de séance en accord avec le chirurgien-dentiste ou le médecin contrôleur de lasécurité sociale.

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45

Conclusions générales.(2-10-13-15-20)

La vision globale du patient et la reconnaissance du rôle indéniable de la posture cervico-spinale peuventpermettre au chirurgien-dentiste d’ établir un meilleur diagnostic et de préférer, si c’est possible, un traitementréversible (mise en place d’une gouttières) avec prescription de kinésithérapie plutôt qu’un traitement irréversible(meulage sélectif, thérapeutique prothétique ou orthodontique).

Cette pathologie d’origine multifactorielle, certes bénigne mais qui peut fréquemment retentir de manièrepéjorative sur la vie des patients, nécessite une collaboration étroite entre des praticiens de disciplines différentesdans un souci d’efficacité du temps et du coût du traitement afin de s’intégrer dans la politique des dépenses desanté.

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1

sommaireINTRODUCTION...............................................................................................................................................p. 1

DEFINITION. .....................................................................................................................................................p. 2

EPIDEMIOLOGIE..............................................................................................................................................p. 2

ETIOLOGIES......................................................................................................................................................p. 3

S.A.D.A.M. , TROUBLES DE LA STATIQUE ET CERVICALGIES...........................................................p. 4

INDICES A RECHERCHER DANS LE BILAN..............................................................................................p. 5

1. BILAN STATIQUE........................................................................................................................................p. 6

1. 1. Plan frontal ..............................................................................................................................................p. 6

1. 1. 1. Face.................................................................................................................................................p. 6

1. 1. 1. 1. Normes...............................................................................................................................p. 6

1. 1. 1. 2. Variations ..........................................................................................................................p. 6

1. 1. 2. Dos..................................................................................................................................................p. 7

1. 1. 2. 1. Normes...............................................................................................................................p. 7

1. 1. 2. 2. Variations ..........................................................................................................................p. 7

1. 2. Plan sagittal .............................................................................................................................................p. 8

1. 2. 1. Axes de référence...........................................................................................................................p. 8

1. 2. 2.Variation de ces références.................................................................................................................p. 8

1. 2. 2. 1. Variations de l’axe vertical ...............................................................................................p. 8

1. 2. 2. 2. Variations des courbures par rapport à la tangente postérieure.......................................p. 8

1. 2. 3. Exemples de ces variations sur la position mandibulaire ............................................................p. 8

1. 3. Plan horizontal .......................................................................................................................................p. 9

1. 3. 1. Ceinture scapulaire........................................................................................................................p. 9

1. 3. 2. Ceinture pelvienne ........................................................................................................................p. 9

2. BILAN PALPATOIRE...................................................................................................................................p. 10

2. 1. La peau ..................................................................................................................................................P. 10

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2

2. 1. 1. Les zones cellulalgiques ..............................................................................................................p. 10

2. 1. 2. Leur topographies dans le SADAM ............................................................................................p. 10

2. 1. 1 .1. Le signe du sourcil ............................................................................................................p. 10

2. 1. 1. 2. L’angle de la mâchoire......................................................................................................p. 10

2. 1. 1. 3. La friction du cuir chevelu................................................................................................p. 11

2. 1. 3. Interprétation ...............................................................................................................................p. 11

2 .2. Les muscles ...........................................................................................................................................p. 12

2. 2. 1. Palpation des masticateurs ..........................................................................................................p. 12..................................................................................................................................................................

2. 2. 1. 1. Le temporal........................................................................................................................p. 12

2. 2. 1 .2. Le masséter........................................................................................................................p. 12

2. 2. 1. 3. Le ptérygoïdien médial .....................................................................................................p. 12

2. 2. 1. 4. Le ptérygoïdien latéral ......................................................................................................p. 12

2. 2. 2. Palpation des abaisseurs..............................................................................................................p. 13

2. 2. 2. 3. Les sus-hyoïdiens..............................................................................................................p. 13

2. 2. 2. 4. Les sous-hyoïdiens............................................................................................................p. 13

2. 2. 3. Muscles cervicaux.......................................................................................................................p. 13

2. 2. 3. 1. Muscles du plan latéral .....................................................................................................p. 13

2. 2. 3. 2. Muscles du plan postérieur ...............................................................................................p. 13

2. 3. Les A.T.M. ............................................................................................................................................p. 14

2. 4. Les articulaires postérieures..................................................................................................................p. 14

3. BILAN DE MOBILITE..................................................................................................................................p. 15

3. 1. Rachis cervical ......................................................................................................................................p. 15

3 .1. 1. Global ..........................................................................................................................................p. 15

3. 1. 2. Etagé ............................................................................................................................................p. 16

3. 1. 3. Segmentaire .................................................................................................................................p. 17

3. 2. Les ATM ...............................................................................................................................................p. 18

3. 2. 1. Examen des mouvements mandibulaires ...................................................................................p. 18

3. 2. 1. 1. Ouverture...........................................................................................................................p. 18

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3

3. 2. 1. 2. Propulsion..........................................................................................................................p. 18

3. 2. 1. 3. Diduction ...........................................................................................................................p. 18

3. 2. 1. 4. Examen de la rectitude d’ouverture..................................................................................p. 18

4. AUSCULATION ............................................................................................................................................p.19

4. 1. Norme ....................................................................................................................................................p. 19

4. 2. Types de bruits ......................................................................................................................................p. 19

PRESCRIPTION DE KINESITHERAPIE PAR LE CHIRURGIEN-DENTISTE..........p. 20

CONCLUSIONS GENERALES ...................................................................................p. 21

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Page 51: Bibliographie - memoires.kine-nancy.eumemoires.kine-nancy.eu/557claudel0001.pdf · RESUME Le S.A.D.A.M. peut se définir comme un dysfonctionnement de l’appareil manducateur. Sa

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LIVRET POURL’EXAMEN CLINIQUE

D’UN PATIENT PORTEURD’UN S.A.D.A.M PAR LE

CHIRURGIEN-DENTISTE.