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N° ISSN: 0399 - 192 X NUMERO 72 • ESTIU DE 2000 • 20 FF / 500 PTAS / 6000 LIT Bilan de fin de siècle Vers une Convention Occitane

Bilan de fin de siècle Vers une Convention OccitaneMerci pour votre article dans le Lugarn de l’hiver dernier. Il y aurait beaucoup à dire sur cette malheureuse époque des rutabagas

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Page 1: Bilan de fin de siècle Vers une Convention OccitaneMerci pour votre article dans le Lugarn de l’hiver dernier. Il y aurait beaucoup à dire sur cette malheureuse époque des rutabagas

N° ISSN: 0399 - 192 X

NUMERO 72 • ESTIU DE 2000 • 20 FF / 500 PTAS / 6000 LIT

Bilan de fin de siècle

Vers une Convention Occitane

Page 2: Bilan de fin de siècle Vers une Convention OccitaneMerci pour votre article dans le Lugarn de l’hiver dernier. Il y aurait beaucoup à dire sur cette malheureuse époque des rutabagas

· · · · · · · · · · · · · · Nòstra lenga · · · · · · · · · · · · · ·

L’occitan, al contrari del francés, sèrva pas los grops CH, PH, RH, TH, MPH ni mai las letras Y e H dels tèrmesmanlevats al grèc. Los mots ne son mai clars e lor prononciacion se prèsta pas a cap d’ambigüitat. Lo catalan e lo castelhanseguisson la meteissa dralha (1). Escriurem donc: craniologia, crestomacia, crisolit, criptogam, cromogèn, crestian, cronomètre;farmacia, fenomèn, filosofia, fagocit, fanerogam, fisico-quimic; retorica, reostat, rinoplastia, rizofag, rododendron; teatre,teologia, teoria, toracotomia; anfiteatre, sinfonia, trionfal, trionf; fisica, fisiologia, fillocit; edonista, idraulic, idrofil, igromètre,epatic, ornitològ.

(1) Lo catalan, ça que la, consèrva la letra H etimologica. Escriu: hedonisme, hidràulic, etc... Consèrva tanben lo M del grop grèc MPH:amfiteatre. Pompeu Fabra èra opausat al manteniment de l’H etimologica mas cediguèt davant la pression de sos collègas. Los occitans avèm una autrarason de la conservar pas: es d’una granda utilitat en gascon aquí ont a remplaçat la letra F: la haria, la hona, huéger, etc... Se la gardàvem en lengadocianfariá doble emplec dins l’encastre general de la lenga e aquò creariá una pesuga ambigüitat.

· · · · · · · · · · Corrièr dels Legeires · · · · · · · · · ·

Cher Gourgaud,

Merci pour votre article dans le Lugarn de l’hiver dernier. Il y aurait beaucoup à dire sur cette malheureuse époque des rutabagas.Certains de ces rutabagas survivent, hélas, et nous inondent encore de leur fadeur surabondante.Certains, bien entendu, ont intérêt à jeter un voile de dentelle et d’oubli sur leur uniforme vichyste. Leur/s/ «nous voilà!» leuront curieusement fait perdre la voix qu’ils avaient martiale.Malheureusement, des résistants ont aussi survécu, n’ont pas oublié. Ils ont même gardé une excellente mémoire. S’ils setaisent, c’est par pudeur. Mais vous êtes historien. Soyez-le.Avec gratitude.

Bernard MANCIET

· · · · · · · · · · · · · · · · Somari · · · · · · · · · · · · · · · ·

Nòstra lenga • 2Bilan de fin de siècle • 3

Ai originas de la lenga nòstra • 5La pensée ethniste de F. Fontan (II) • 9Crounico mistralenco: Lou Secret • 11

Vers une Convention Occitane • 13Les vaches meuglent en òc! • 14La ponctualité de la SNCF • 14

Èstre Dogon en 2000 • 15Desparicions • 15Avèm legit • 16

Nacion francesa contra nacions europèas? • 18Dins la bèrca de la paritat • 21

Dre de responso • 22Mapa • 24

· · · · · · · · · · · · · · · · Erràtum · · · · · · · · · · · · · · · ·

Dans le dernier numéro de Lo Lugarn, j’avais écrit par erreur que Frédéric Mistral avait adhéré à l’Action Française (articleintitulé «Quatre mises au point»). En réalité Mistral avait brièvement adhéré à la Ligue de la Patrie Française à la fin de sa vie.

Domergue Sumien

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· · · · · · · · · · · · · · · · Amiras · · · · · · · · · · · · · · · ·

Bilan defin de siècle

Exceptionnellement l’éditorial habituel est remplacé par ce texte-bilan pour marquer le passage à un nouveau millénaire.

'est au premier mois d'unmillésime tout rond que paraît lenuméro 1 de La lettre ethniste fin

de XXème siècle, pour les uns, début du3ème millénaire de l'ère commune, pourles autres, I'an 2000 est en tous cas, uneinvite à procéder à un bilan ethnisteportant sur les cent ans qui l'ont précédé.

Faillite des idéologies de masse

Le XX° siècle a été marqué par desphénomènes politiques de grandeampleur, tant sur le plan idéologique quesur le plan des masses mises enmouvement. De Berlin à Saigon etVladivostok, le communisme a dominél'Orient rouge pendant des décennies. Lenazisme et le fascisme ont flambé moinsde temps mais ils ont fait des émulesaux quatre coins de la planète: I'Europefut infestée et l'Amérique latine ne le futpas moins, le Japon le connut etl'Afrique du Sud aussi. Pas plus que les«surhommes», le «prolétariat» n'a purédimer l'espèce humaine. Un tempsillusoire, leur tentative s'est achevée parune colossale catastrophe pour tous lespeuples touchés (guerre mondiale,goulags). Plus récent, I'islamisme s'estrépandu avec une grande facilité sur leterreau des révolutions blanches loupéeset des socialismes déconfits du Tiers-Monde. Toutes les communautésmusulmanes sont atteintes à des degrésdivers. Mais la vague semble déjàmarquer le pas un peu partout. Il est ànoter que, pendant leur périoded'existence, ces orientations politiquess'appuient sur l'exaltation forcenée desvaleurs nationales et patriotiques.L'ennemi est identifiable par son origineethnique, sa langue, ses pratiquesculturelles, son statut social, sespositions politiques. Le compatriote quine s'identifie pas aux valeurs du groupe

est un déviant qu'il convient d'éliminer.

Triomphe du démocratisme

La démocratie, ou pour l'opposer auxprécédents, le démocratisme, semble êtrela seule idéologie de masse qui se soitépanouie en ce siècle et puisse serenforcer au cours du prochain. Sonsuccès résulte sûrement d'uneconjonction de plusieurs facteurs. Celuiqui me semble déterminant à l'échellemondiale, c'est l'autonomisation desindividus. Celle-ci est due à l'évolutiondes techniques autant qu'aux intensescontacts entre cultures. L'instinctgrégaire, que les faiseurs d'opinionsavent si bien manipuler, fonctionnetoujours. Mais l'individu existe. De plusen plus, il prend ses distances avec legroupe social, religieux,ethnolinguistique dans lequel il baignebien qu'il ne puisse s'en détachervéritablement. La force de la démocratiepar rapport aux autres régimes, c'estqu'elle se fonde sur cette dissociation.On comprend qu'il en découle denombreuses situations concrètes, vécuespositivement par des foules immenses,tant au plan économique que culturel.Dans le vent de l'Histoire, I'ethnismes'inscrivant dans une perspectivehistorique longue, I'ethnisme prône lalibération des ethnies contre tous lesimpérialismes, grands et petits. Si celaavait un sens, I'ethnisme aurait soutenuSpartacus et Vercingétorix contre Rome,I'inka Atahuallpa contre Pizarro, et laKahena berbère des Aurès contre lestribus Beni Hillal. Plus près de nous,I'ère des nationalités, au XIX° siècle,était d'essence ethniste tout comme ladécolonisation au XX°. C'est d'ailleursde la théorisation de ces deuxphénomènes dans les années 50 et 60que dérive l'essentiel des arguments

ethnistes. L'ethnisme tel que je leconçois ne nie pas l'individu, bien aucontraire. L'autonomie de choix et lelibre-arbitre de celui-ci doivent êtreentiers. Soyons concrets. Lesdémographes peuvent bien quantifier lesmariages inter-ethniques et lesidéologues raisonner sur les vertus oules défauts du métissage. Le dernier motdoit revenir à ceux qui s'aiment, par-delàou à cause de leurs différences. De mêmeles usages linguistiques ne sauraient êtrecorsetés et les individus limités à une oudeux langues imposées par l’État ou laforce du marché. Parce qu'il ne nie pasl'individu, I'ethnisme est forcémentfavorable à la démocratie qui, sans êtreparfaite, est bien le moins mauvais desrégimes. La démocratie entre les peuplesvaut bien autant que la démocratie entregroupes sociaux différents et entreindividus à l'intérieur d'un seul peuple.Elle est de même essence humaniste.Vouloir la liberté pour un millier deKets sibériens, un million deTchétchènes, une dizaine de millionsd'Occitans voire une centaine de millionsde Bengalis, participe d’une seule etmême démarche démocratique à l'échellemondiale. Mais l'indépendance d'uneethnie ne saurait être entravée sousprétexte qu'elle ne serait pas conduite pardes forces authentiquementdémocratiques. Premièrement parce queles démocraties n'ont pas de leçons de«Droits de l’Homme» à donner; ce sontd'indiscutables régimes démocratiquesqui ont fait la guerre d'Algérie, celle duVietnam et, maintenant, celle deTchétchénie! Deuxièmement parce quec'est à chaque peuple concerné decomprendre que toute voie nationales'appuyant sur la dictature mène à lacatastrophe et à la régression nationales.Les régimes de Pol Pot, Milo_evi∫, KimJong II, Castro, Syad Barre, Hoxha l'ont

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amplement démontré.

L 'ethnisme, une idéologie demasse?

L'ethnisme est-il ou deviendra-t-il unphénomène de masse comme lesidéologies citées précédemment? Oui etnon, c'est et ce sera une affaire deperception.Oui, parce que l'émancipation desethnies est une réalité tangible,inéluctable et planétaire dont on ne peutnier l'évidence et le caractèrefoncièrement progressiste. Qu'on sesitue du côté des oppresseurs ou desopprimés, les libérations nationales ontconcerné en ce siècle la presque totalitéde l'humanité. Non, parce que cetteémancipation peut se combiner à toutessortes de ressorts idéologiques et aboutirà des réalisations politiques variées.Telle ethnie européenne à majoritésocial-démocrate s'affirmera dans le cadredes institutions de l'Europe intégrée.Telle autre, en Asie, s'appuiera sur sonparticularisme religieux pour créer unesituation de rupture avec l’État qui ladomine mais refusera de verser dans lefondamentalisme. En Afrique, telleautre, au contraire, choisira la sécessionsur des bases racistes en stigmatisant lesrivalités ancestrales et les différencesculturelles. On peut imaginer toutessortes de variantes, les pires pouvantaussi se manifester en Europe comme ona pu le constater au cours de la décennieécoulée.

Bilan ethniste du XX° siècle

Cela dit, au XX° siècle, I'émancipationethnique - toujours relative, hélas! - a étéun des phénomènes politiques majeurs.En voici, à grandes lignes, un tableausommaire. Commençons par les casextrêmes. Il y a eu les génocides desArméniens par l'Empire Ottoman endécomposition, des Juifs parl'Allemagne nazie affamée d’«espacevital». Ils n'ont empêché ni, en 1948, larésurrection d'lsraël ni, en 1990,I'indépendance arménienne. Les vastesempires ultramarins anglais et françaisse sont décomposés. Plus modestes, lesempires portugais, belge et néerlandaisainsi que l'italien et l'allemand, ontégalement disparu. De la Yougoslavie àla Chine, les régimes communistesadoptèrent peu ou prou des politiquesprenant en compte les "nationalités".Ces politiques étaient certes grevées parle régime de parti unique, ce qui enréduisait fortement la portée.Le nombre d’États en Europe et en Asies'est accru du fait de l'éclatement del'Union soviétique et de la Yougoslavie.Quoique réduit, I'empire continentalrusse demeure mais il est malmené auCaucase. Le monde musulman doitcompter, lui aussi, avec les réalitésethniques. Kurdes, Berbères, Bedjas etFours soudanais, Yoroubas, Tadjikspersanophones ne s'en laissent pluscompter au nom de l'Islam et del'Oumma, la «nation musulmane».Depuis son indépendance en 1947, I'Indene doit de conserver son intégritéterritoriale qu'à sa politiquerévolutionnaire dite «du linguisme». EnAfrique du Sud, I'abolition du régimed'apartheid a été un tournant politique

décisif, de même que la reconnaissancepar l’Éthiopie du droit àl’autodétermination des ethnies qui lacomposent. La réapparition sur le devantde la scène des peuples autochtones desAmériques et d'Australie est un faitmarquant des dernières décennies.L'intégration de plus en plus poussée ausein de l'Union européenne permet à despeuples anciennement colonisés tels queBasques, Catalans, Écossais, Flamandsnéerlandais, Luso-Galiciens, de se défairegraduellement de leurs liens de sujétion.Même la France jacobine se met à flirteravec les droits des minoritésethnolinguistiques. En guise deconclusion provisoire Basques, Caucase,Corse, Kurdistan, Mayas, Timor,Touaregs... Voilà quelques uns desmultiples noms se rapportant aux luttesde libération ethniques (nationales) quireviendront fréquemment à la une del'actualité au XXI° siècle.Par notre silence ou notre prise deparole, par notre passivité ou notreaction, nous pouvons choisir d'accélérerou de freiner cette évolution en marche.Plutôt que de justifier les impérialismes,même les plus petits, nous pouvons lescombattre. Les Droits de l'Hommerejoignent la plupart du temps les Droitsdes Peuples. Alors, défendons-les enbloc! En toute liberté, c'est cela êtreethniste.

NB: cette lettre ainsi que les suivantes a étéd’abord diffusée sur le site Web:

www.ethnisme.com dont nous recommandons lavisite. Nous la publions avec l’aimable

autorisation de son auteur.

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Ai originasde la lenga nòstra

er assajar d’acapir l’evolum dauparlar nòstre, nos fa mestier des’alunhar de l’epòca presenta

fins an aquela de la preïstòria, auneolitic.Es vertat que lo latin, relativamentrecent, nos a donat la màger part dauvocabulari de l’occitan. D’aquí depensar que la lenga d’òc seriaunicament romanica ten pas drech, vistqu’un estudi aprefondit en lo relarg del’etimologia explica pas tot ens’apiejant sus lo latin solet. La clau sitròba en espelucant en d’autres parlarsque si son desvolopats en lu milieratsd’annadas que davantegèron l’èracrestiana.Au neolitic, a l’entorn dau Venmillenari av. J.C., de poblacionsestablidi entre l’Oral e l’Altaicomençan de si desplaçar cap auponent, valent a dire cap a l’actualaEuròpa occidentala. Parierament anaquesta epòca de pòbles laissèronl’Orient Mejan per migrar en Africadau Nòrd. Au IVen e au IIIenmillenaris una autra migracion sidebana cap a l’Índia e tanben cap al’Euròpa. Ensin, un fum de raiç pre-indo-europenqui es present enparticular en lo nòstre vocabularioronimic:KAL/KAR (pèira, còdol, tèsta, dur):calanca, calp/clapier, eca...GAL/GAR (varianta de kal/kar):Galibier, canta-galet, eca...ALP/ALB (autor, pasturatge): Alp,Arpeta, Arpion, Albèras, eca...TUK/SUK (som, còla): suc, ensucar,Suquet, eca...E tot plen d’autri encara.A l’entorn dau IInd millenari, luLigurs arriban en Euròpa occidentala es’establisson essencialament en l’Aupde Provença. Nos an laissat lidesinéncias toponimiqui en asc(Blausasc, tendasc, escarenasc... eca),en osc, usc. De toponims comaTolosa, Narbona. Dalkl a donat dalh,eca...Au sègle IXen av. J.C. es lo torn deiCèltas de s’establir per lo primier còup

en li encontradas nòstri.En l’an 600 av. J.C., de Grècsoriginaris de Focèa fondon la vila deMassília (que devendrà Marselha) e vancrear d’escalas sus la costiera deProvença (Antipolis > Antíbol, Nikaia> Niça, eca...). Avèm eretat dekaryophyllon> galòfre; skiouros >esquiròt/esquiròu, eca... e tot plend’autres tèrmes que pus tardi passarànen la lenga nòstra per lo biais daulatin.En l’an 500 av. J.C., lu Ibèrs vengutsd’Espanha seguisson lo ribatgemiegterran e s’arrèstan sus la ribadèstra de Ròse.Devèrs la fin dau sègle IVen, unsegond envaïment cèlta, aqueu deiGallés, apareisse en li tèrras nòstri. Sivan despartir en manti tribús: Vòlcas,Èlvis, Vellaus, Rutèns, Cadurcs, eca...au ponent de Ròse, e lu Salis enProvença. Si van mesclar embe luLigurs per formar una etnia cèlto-ligura. En lo relarg lexicau nos antrasmés un molon de tèrmes majamentruraus e materiaus: brigos > abriva;braca > braia; brinno > bren; balma >bauma; brucos > bruc / bruga; losufix enc que dona l’apertenénciageografica: luceramenc, tolosenc,nimesenc, eca.Secutats per li tribús liguri (Oxibis,Deceats) que lu enròdan, lu Focèus deNiça e d’Antíbol demandan ajuda aRoma un primier còup en lo 153 av.J.C. La patz va durar un vintenaud’annadas, e tornar-mai, una coalicionenclausant Salis, Cèltas dei montanhase Ligurs ataca lu pòrts grecs d’aMarselha fins a Niça en lo 125 av.J.C. Es ensin que lu Romans si vanapoderar dau cadenon mancant entrel’Empèri d’Itàlia e la província deNarbonesa. Coma que sigue, Marselhae li sieus colonias de Niça, d’Antíbol,Ieras e autri, gardaràn la sieu entitatgrèga. Lèu, lo País d’Oc seràromanizat e latinizat per cen quepertòca la lenga. De segur, vendria amau de mencionar toi lu mots eissitsdau latin en l’encastre d’aquel article.

Basta de saupre coma es estat dich pusaut, que lo latin a format esquasil’armadura tota de l’occitan.En l’an 476, l’Empèri roman es bèuque mòrt, atacat de cada caire per lobiais de pòbles barbars. Lu pòblesgermanics van s’encafornar en li sobrasde l’Empèri: Visigòts, Ostrogòts,Lombards, Saxons, Francs ti vansaquejar cen que mai de cinc sègles depreséncia romana avia bastit. Mas,aqueli etnias an laissat de traças en loparlar nòstre: werra > guèrra (francic);hriggs > arenga (gotic); raupa >rauba; taikka > tacon (gotic); pwahlja> toalha (francic), eca...Mai recentament, avèm aquistat en lonòstre lexic un vocabulari scientific,maritim e divèrs d’origina araba: al-barqûq > ambricòt; qalafa > calafatar;dâr sinâ’a > dàrsena; al-’ûd > laüt; al-qatirân > quitran, eca...Lo turc a porgit eu tanben un certannombre de mots coma: tülbent >tulipan; yelek > jalaco gileca.Denembrem pas lo persan lâdjeward >azur, lo castelhan camarada >camarada / cambarada; lo neerlandésbakeljauw > bacalà / bacalhau;stocvisch > estòcafic; l’italian squadra> escadra; banca / banco > banca;balcone > balcon, eca...Tota aquela tiera etimologicad’originas fòrça divèrsi entira unasoscada evidenta: coma l’escòlafrancesa despí Jules Ferry a poscutensenhar ai enfants: «nos ancêtres lesGaulois»? Aquò es a l’encòup unacolhonada e una engana dei bèli, unteissut de mensónegas de que es clafidal’Istòria de França en lu documentsprepausats ai escolans. Aquí, l’èimepartidari e jacobin francés si fa sentird’una mena viciosa enfaissada enl’oficialitat dei programas.

enant de contunhar l’evolumde la lenga d’òc, una mesa aponch pertocant la definicion

dei parlars s’atròba necessària. N’i aque mesclan lenga, dialeècte, patéssensa saupre au just de cen que vira.

P

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Una lenga es una forma de parlar queenclau una règla gramaticala, uneliteratura bastida en lo debanament deisègles. Si deu faire aquí una destriadaentre li lengas oficiali: lo portugués,l’espanhòu, l’italian, l’alemand,l’englés, lo francés, eca... e li lengasnon oficiali, dichi tanben regionali(cen que vòu ren dire): l’occitan, locatalan, lo còrso, lo basc, l’alsacian, lobreton. Un dialècte es la varianta d’unalenga, apiejat sus una una fondamentaunica, e que si destria d’una region al’autra per una modificacion del’accent, de l’articulacion sonòra(prononciacion), e de vegadas de lasemantica (significacion) e del’ortografia. Aquelu dialèctes son fòrçavesins, e permeton l’intercomprenesonentre elu, partent dau moment que lolocutor mestrege condrechament losieu pròpi dialècte. Lu dialèctes del’occitan son lo gascon, lo lengadocian(qui sièrve de supòrt a l’occitan dereferéncia), lo provençau, lo lemosin,l’auvernhasc.Cada dialècte es despartit en sota-dialèctes (cen que a ren de pejoratiu,que agrade ò non a quauques uns): loniçart, lo gavòt, lo rodanenc, lomaritim, son lu sotadialèctes dauprovençau. Lo roergàs, lo narbonés,l’albigés, lo foissenc, lo gavaudanés,l’agenés, lo besierenc, eca.. son desotadialèctes dau lengadocian. Logirgon parisenc e lo ch’timi picard sonde patés.Lo latin eu tanben avia de dialèctes. Lofamós Ciceron parla dei fautas deprononciacions que fan lu Cèltas quoraemplegavan la lenga de Roma. Ausègle Ven, aqueu fenomèn s’acreisseembe l’arribada dei primiers envaïdorsgermans dins la Gàllia ubassenca (dauNòrd), lo latin d’aquesta epòca esnomenat «vulgar» a respiech dau latinclassic dei sègles IInd e Ier av. J.C. Enlo 476, la fin de l’Empèri roman entirala decadéncia dau latin parlat. Cauràasperar quatre sègles per qu’aqueugallo-romanic miegjornau sigueescrich: l’Auba bilenga en lo 880, loBoèci en lo 960, la Passion deClarmont en lo 980. Tocant ludialèctes de la Gàllia nordica, laCantilène de Sainte Eulalie en lo 880,la Chanson de Roland en lo 1080.Aquò dich, assagem de tornar trobar lofieu dau debanament de la lenga autravèrs dei sègles. Partent dau 406,

d’envaïments barbars nombrós vanpassar lo Ren e penetrar en li Gàllias.En lo 412, lu Visigòts envaïsson laGàllia miegjornala. En lo 413 es lotorn dei Burgondis. En lo 428, luFrancs van faire tornar en darrier luconfinhs gallo-romans e a l’encòup lalenga latina, cen que va entirar unadecadéncia d’aquela lenga e dau nivèuintellectuau de la Gàllia ubassenca enparticular, per lo fach que li avia pastant de monestiers e d’escòlasepiscopali a rapòrt a la Gàlliamiegjornala, cen que vòu pas dire quel’espaci de la futura Occitània nonsigue estat pertocat per aqueucambiament. D’unu autors parland’ocupacion extensiva tocant l’arribadadei Francs en cò nòstre, e d’ocupacionintensiva tocant lo Bacin Parisenc. DeSòma a Leire, l’influéncia germanica(franca) sus la toponimia francesal’afortisse. En aqueu sègle Ven, totplen de mots saxons si venon mesclarau gallo-romanic en plaça, mesclatgeacreissut per lo mejan d’encartaments ede leis (lei salica franca, per ex.)Au sègle VIen, la decadéncia dau latins’amplifica. Lo latin es totjorn lengaofiaciala tocant li ordenanças, li leis,lu actes privats e publics, coma lengaliterària e de glèia, mas tot aquò sotauna forma degalhada, qu’a pus grandcausa de veire embe lo latin classic. Esper lo biais de preguieras ò de canticsque si metia en plaça una lenga novèlade glèia. Cau reconóisser que loclergat, eu tanben, non podia ensenharcen que sabia pas, tant ai futursordenats coma au mond dei fidèus.Vequí un exemple d’aquela alteraciondau latin, en de formulas d’esperjurada:Domne centorion, to illo livira (Nòblecenturion, desliura un tau)de parte pareleteca (dei abrivadas deparalisi)de parte langoreteca (dei abrivadas delanguiment)de parte febreteca (dei febradas)de parte frioreteca (dei abrivadas derefreiament)de tebus quartanos (dei atacs de fèbrequartana)de tebus tercianos (dei atacs de fèbreterçana)de tepos cuptidianos (dei atacsquotidians).Aquela novèla lenga de glèia si vaespandir sota la forma de reviradas oralide la Bíblia, sensa denembrar lo sieu

espandiment dins la lenga dau pòble(provèrbis, cançons per beure ò perbalar, trufarias, menchonadas,escarnis). Aqueu lengatge, encara quepaure lexicalament, permetia totund’exprimir de sentiments, d’esmogudasò simplament lo besonh de comunicar,sensa que lo pòble s’avisèsse d’uncambiament de lenga que va contunharencara durant de sègles. Ensin si podiapas laissar de caire aquela literaturacrestiana sovent desconoissuda e maimespresada, qu’es a l’origina de lanòstra lenga futura.Au sègle VIIen, lo pòble acapisseencara un pauc lo latin: la cançon daurei Clotari en seguda a la sieu victòriacòntra lu Saxons es cantada en latinper lo pòble.Au sègle VIIIen, lo latin escrich sidegalha mai que jamai. Lu documentsoficiaus son redigits en un latin fòrçacorromput. En la Gàllia ubassenca, lalenga dei Barbars ientra dins lo latinembe de formas parasiti e l’usança depronoms e d’articles le, la. En li«litànias carolini» a Seissons(Soissons), lo clergat prèga en latinper Carlesmanhe: Karoloexcellentissimo et a deocoronato,magno et pacifico REGEFrancorum et Langobardorum, acPatricio Romanorum, vita et victoria,e lo pòble respònde en lenga vulgara deGàllia: Salvator mudi, TU LO JUVA!en plaça de: TU ILLUM ADJUVA! Enla respòsta en lenga vulgara, es aisit dereconóisser lo pronom lo de lenga d’òcmodèrna, cen que mòstra que lo èrad’emplec comun au gallo-romanicmiegjornau e ubassenc. A l’entorn del’an 800, en lo rite roman que faguètadoptar Carlesmanhe, si legia en latinlo martiri de sant Estève en lo correntde la messa, just denant la lecturad’una epístola de sant Paule; aprèsl’Evangèli, l’oficiant donava d’explicassus aqueu tèxte en lenga vulgara.Aquela costuma va perdurar dau sègleIXen au sègle XIIen. De la Passion desant Estève si deu senhalar lomanescrich de Sant-Guilhèm delDesert:Entendes tug cominalment (entendetztoi comunament)mostrar vos vuèil apertament (mostrarvos vòli dubertament)de sanc Esteva lo turmen (de santEstève lo torment)que sel sofri mont dousament (qu’eu

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sofriguèt tan doçament)per amor Dieu omnipoten (per amorDieu omnipotent)

Jusieu l’on traisson laiament (Judieusl’entiran laidament)defòrs los murs Jherusalem (defòra deimurs de Jerusalèm)on Dieu fo mòrtz corporalmen (dontDieu morèt umanament)don el penrà son vengament (dont euprendrà son venjament)quant il venràn al juggament (quoravendràn au jutjament)

Après que Jhesu Crist fo natz (aprèsque Jèsus-Crist naissèt)e fo de mortz resuscitatz (e que deimòrts ressuscitèt)e puèis el cel s’en fon pojatz (e pi aucèu s’en montèt)San Esteves fon lapidatz: (Sant-Estèvefuguèt lapidat):aujats comen si l’entendatz (audètzcoma, si l’entendètz)

s en aqueu sègle IXen queserà promulgat en lo 842 loJurament d’Estrasborg, ne

parlarem a despart.Au sègle Xen, naisse un mejan novèud’expression liturgica: lo tròp. La sieucapitada granda si pòu explicar per lirèglas estrechi qu’avia impausat lopapa sant Gregòri (defuntat en lo 604).Cau precisar que lu tèxtes liturgicss’atròban desagradius per lo biais devocalizas sensa fin sus lo darrier «a» del’alleloia tant e ben que sovent, lumonges sabian pus cen que cantavan.Un monge de l’abadia de Jumièges enNormandia, auguèt l’idèa de levar daumitan aqueli vocalizas e de li remplaçarper de paraulas notadi embe precisionau nivèu dei sillabas. Ensin naissèt loprimier tròp. Aquel estil de cantreligiós va èstre desvolopat epromogut per lo monge Tulilon del’abadia de St Gall. D’autres mongesd’aquela abadia compausan de pichinspoèmas liturgics nomenats versus, quevan costejar lu tròps. L’afogament peraquela mena novèla de cantars’espandiguèt lèu un pauc de pertot. Liabadias de Sant-Marçau e de Sant-Liunard en Lemosin s’ameritan d’èstremencionadi en particular, tant e benqu’aqueli melodias, fòrça presadi per lufidèus, van sortir de l’encastre religiósen anant per carriera, de tan mai qu’en

li estròfas latini, l’occitan va mostrarlo sieu nas. Una vertadiera revolucionserà lo tresmudament de l’amor divencen amor de la dòna e lo passatge daulatin a l’occitan per li fèstas de cort:l’epòca trobadorenca es naissuda, eGuilhèm IX de Peitieus, ducd’Aquitània ne serà pus tardi, loprimier representant conoissut. Losègle Xen va marcar una estapacapitala, aquela de l’entamenada daudesseparament de l’òc e de l’oïl. Passatl’esfondrament de Roma au sègle Ven,una lenga comuna s’èra mesa en plaça:lo gallo-romanic, comun a la Gàlliatota, coma es estat dich pus aut. Unabat, qu’avia estudiat de manuscrichsdei sègles Xen e XIen a l’encòup en liabadias de St Germain s/Loire e deSant Marçau de Lemòtges, faguètaquela remarca: « ... Je me contented’avancer comme une chose trèsvraisemblable que, dans la plupart desprovinces de Gaules, on parlaitvulgairement une langue peu différentede celle des Provençaux, desPérigourdins, des Limousins... »Vequí un extrach dau Boèci (Boetius,òme d’Estat, filosòf e poèta latin, 480-524, autor dau libre de ConsolationePhilosophiae e d’autres tractats defilosofia):Bèl sun li drap que la dòmn’a vesti //Bèi son lu draps (vestiments) que ladòna a vestitde caritat e de fe sun bastit! // de caritate de fe son bastits!Il sun ta(n) bèl, blanc e ta(n) quandi(d)! // Son tant bèi, tan blancs e tanpolits!Tant a Boeci lo vis esvanuit // TantBoeci, a sa vista, fuguèt esbleugitque el zò pensai:uèi sien amosit:! // que pensa: ancueine siáu amosit (aflaquit)!

i diférencias que van aparéisserentre lu parlars dei Gàllias dauMiegjorn e dau Nòrd son

deugudi majament a tres rasons:diferéncia de poblament, diferénciasd’envaïdors, diferéncia de degrad deromanizacion, mai anciana en loterritòri de la futura Occitània.D’aquela romanizacion mai anciana dauPaís d’Oc (118 av. J.C.), resulta quel’influéncia dei parlars germans seràmai fòrta en la Gàllia ubassenca arapòrt a la Gàllia miegjornala. L’apòrtgerman va provocar una rompedura

fonica a respiech dau gallo-romanicdeuguda ai diferéncias tocant l’acostica.Aqueu revira-mainatge fonetic e acosticesclaira li modificacions grafiqui que sipòu verificar en lu Juramentsd’Estrasborg en lo 842, que causenhalar qu’una lenga es tot bèuprimier un afaire de frequéncias sonòri,e que l’orau influisse sus l’escrich. LuJuraments d’Estrasborg redigits enlenga vulgara dei Gàllias, tanmiegjornala que ubassenca, levatquauqui variantas laugierid’intonacions e d’accentuacions, vandeterminar en l’escrich quauquivariantas de prononciacion.

Lu Juramentsd’EstrasborgAquelu Juraments devon lo sieu nomestant que fuguèron prononciats en lacapitala actuala d’Alsàcia lo 14 defebrier dau 842. Es un cronicaired’aqueu temps, Nithard, felen deCarlesmanhe e conselhier de Carles loSensa Pels, que l’avia conservat. Lodocument reproduch aquí es una còpiade la cronica dau Nithard que data d’unsègle e mieg ò doi sègles pus tardi.Lu Juraments d’Estrasborg sonl’acordament oficiau que liga Loís loGermanic e Carles lo Sensa Pel,enfants de Loís lo Piós, e felens deCarlesmanhe, còntra Lotari l’autrefraire. Lu doi ligats si fan promessamutuala d’ajuda còntra d’eventualientrepresas de Lotari. Loís loGermanic parla en gallo-romanic,Carles lo fa en lenga francica, valent adire que cadun fa usança dau parlar dausieu aligat.Transcripcion dau tèxte de Nithard(còpia dau sègle XIen). Jurament deLoís lo Germanic:

PRO DEO AMUR ET PROCRISTIAN POBLO ETNOSTRO COMUNSALVAMENT, D’ISI DI ENAVANT, IN QUANT DEUSSAVIR ET PODIR MEDUNAT, SI SALVARAI EOCIST MEON FRAIRE KARLO,ET IN AIUDHA ET INCADHUNA COSA, SI CUMOM PER DREIT SONFRADRA SALVAR DIST, INO QUID IL ME ALTRESI

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FAZET, ET A LUDHER NULPLAID NUMQUAM’PRINDRAI QUI, MEONVOL, CIST MEON FRAIREKARLE IN DAMNO SIT

Jurament de Carles lo Sensa Pels:

SI LODHUVIGSSAGRAMENT, UE SONFRADRE KARL JURAT,CONSERVAT, ET KARLEMEOS SENDRA, DE SUOPART, NON LO S’TANIT SIIO RETURNAR NON L’INTPOIS, NE IO NE NEULS CUIEO RETURNAR INT POIS, INNULLA AIUDHA CONTRALODHUVIG NON LI JU ER

Jurament d’Estrasborg (occitanmodèrn, dialècte niçard), reviradaaproximativa:Per l’amor de Dieu e per lo pòblecrestian e lo nòstre comun sauvamentaqueu jorn e d’aquí en avant, tant e maique Dieu mi done saber e poder, ensinsauvarai mon fraire Carles, en ajuda encada causa, estant que de drech sonfraire deugue socorrir, qu’aquò atressí(parierament) mi fague, embe Lotarinul acordament jamai prendrai daumieu voler, per que mon fraire Carlesnon sigue en dam.

Ensin lo jurament de Loís, que sonfraire Carles a jurat, tengut e mens, seper la part (se a respiech de...) deMonsénher Carles, non lo tenguèsse,se l’en destornar ieu ni autre non pòt,en minga ajuda en eu li serai còntraLoís.

Lu Juraments d’Estrasborg ligant Loíslo Germanic a Carles lo Sensa Pels, vacongrear la guèrra e obligar Lotari decompausar. L’an 843 serà aqueu daudespartiment de Verdun (undespartiment de mai entre lu felens deCarlesmanhe) considerat per l’istòriaoficiala francesa coma la naissença ded’Alemanha e de França. Aquela visionfrancimanda es una engana bèla (una demai), vist qu’apieja sus una pretendudaunitat etnica d’aquelu doi país engestacion, en laissant de cairecautosament lu fogaus dei futuri etniasoccitano-catalani, basqui, eca... en laFrança Occidentalis.

lavada la parentèsi deiJuraments d’Estrasborg dausègle IXen, contunhem de

seguir l’evolum de la lenga. Lotresmudament dau latin en lengavulgara conoissia pas una avançadaidentica en un periòde identic en cadaregion. Certans òrdres monastics avianconservat lo latin, e sabian pas toi logallo-romanic. Si pòu afortir qu’en

aqueu sègle, lo gallo-romanic s’esespandit non solament en li Gàlliastoti, mas tanben en d’autre país (GrandBretanha, Alemanha) en si dialectizantde mai en mai. Lo pichin pòble deviapus gaire acapir lo latin, levat un paucen la glèia, tant e ben que lo concili deRems dau 1517 (?) lo reconoisserà edonarà lo nom de «lingua laica» a lalenga dau pòble.S’anam arrestar au sègle XIIen. Lalenga neolatina a submergit lo latinoriginau, aqueu d’aquí es pus gaireparlat que per de letrats e de saberuts.D’aquí en davant, l’occitan es en plaça.Va estre lo supòrt de l’òbra deiTrobadors que dardalharà fins au sègleXIIen en Euròpa tota, denant d’èstreanientada per li doi Crosadas còntra luAlbigés generadi per l’aligança entre larapacitat capeciana e l’intolerància de laGlèia de Roma.

BIBLIOGRAFIA SOMARIA

ALIBERT Loís: Gramatica Occitana, C.E.O.Montphelhièr 1976

CANTALAUSA: Aux racines de notre langue,les langues populaires des Gaules de 480 à1080

COMPAN Andrieu: Histoire de Nice et de sonComté, 1973

GASIGLIA Rémy: Grammaire du Nissart,Institut d’Etudes niçoises. Niça 1984

LAFONT Robert, ANATOLE Christian:Nouvelle histoire de la littérature occitane.1970

LAFONT Robert, ARMENGAUD André:Histoire d’Occitanie, Institut d’EtudesOccitanes. Hachette 1979.

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La pensée ethniste de F. Fontan(II)

Déjà publié dans le Lugarn n°71: 1/ Avant-propos 2/ Textes et références 3/ Vue d’ensemble de l’œuvre4/ Ethnisme (1961) 5) Principes (1971)

l faut remercier Ben Vautier d’avoir eu labonne idée de republier ce texte quiavait paru comme supplément au Lugarn

n°2, présenté à l’époque comme unecontribution collective. Ce texte comprendtrois parties de longueur et d’importancefort inégales:une introduction, très courte (une page)mais très dense, et importante à plus d’unpoint de vue; une première partie:L’EXISTENCE DES NATIONS, LARÉALITÉ NATIONALE, d’une dizaine depages, constitue un remarquable exposé del’ethnisme;une seconde partie: ANALYSE DES FAITSNATIONAUX, POSITIONS POLITIQUESETHNISTES, bien plus longue (plus devingt pages) a perdu beaucoup de sonintérêt, du fait des évolutions politiquesinternationales. On n’y trouvera rien defondamental pour l’ethnisme, c’estpourquoi je n’en parlerai pas ici.

1. L’introduction

lle donne une bonne définition del’ethnisme: «l’ethnisme étudie la"question nationale", les nations,

les rapports entre nations. Il consisted’une part en une définition objective de lanation /.../ et d’autre part en uneconception des rapports entre nations»(PRINCIPES: 11).Il s’agit des thèmes I et III d’ETHNISMEtels que je les ai dégagés plus haut (Lugarnn°71, p.16): «Qu’est-ce qu’une Nation?» et«L’ethnisme ou la Nation libérée».Ce qui est plus important pour lacompréhension globale de la penséefontanienne, c’est le paragraphe quitermine cette introduction; il y estclairement affirmé que «le problèmepolitique prioritaire est celui des nations etdes rapports entre nations», tout en faisantétat de la fameuse «trilogie»nations/classes/sexes. La théorie ethniste,nous dit Fontan, «aurait tendance /notez leconditionnel/ à englober dans une mêmedoctrine ces trois séries de problèmes./.../Toutefois, l’exposé global d’une tellethéorie ethniste soulève quelquesdifficultés...» Quand on sait que certainsont passé toute leur vie à exposer lemarxisme et d’autres à en faire la critique,on mesure l’énormité de ces «quelques

difficultés»! Très prudemment donc, dès1971, Fontan ne fait qu’évoquer cetteimmense synthèse, et s’en tient à l’exposéde sa véritable doctrine: l’ethnisme au sensstrict, tel qu’il vient de la définir plus haut.

2. La réalité nationale/Voici le plan de cet exposé/

3) L’espèce humaine4) L’apparition des nations5) Les définitions de la nation

- définition étatiste- définition volontariste- définition de Staline

6) Le critère linguistique- un indice synthétique application pratique du critèrelinguistique

7) Nations et classes8) Les doctrines politiques concernant les

rapports entre nations- doctrines impérialistes- doctrines cosmopolites- doctrines internationalistes

Si l’on compare ce plan avec celuid’ETHNISME, on verra que les deuxouvrages se complètent très efficacement(ce qui veut dire que les PRINCIPES ont étérédigés dans cette optique decomplémentarité).C’est ainsi que les § 1) et 2) remplacenttrès avantageusement le minuscule §1d’ETHNISME: dans un style concis et clair,on suit l’histoire de l’espèce humaine etson évolution jusqu'à l’apparition desNations.Le § 3 est un utile complément historiqueau § 2 d’ETHNISME, qui ne présentait quela définition fontanienne de la Nation: icion passe en revue les principalesdéfinitions qui ont précédé celle de Fontanet qui n’ont, malgré les apparences, rien descientifique.Le § 4 remplacera avantageusement, luiaussi, les §4 et 5 d’ETHNISME qu’ildéveloppe avec beaucoup de précision et declarté.Le §5 a le même titre que le §12d’ETHNISME, et là encore on gagnera àchanger celui-ci pour celui-là, mais pourdes raisons pédagogiques inverses: cettefois-ci, c’est par sa concision que cetterédaction l’emporte que celle de 1961. Enmoins d’une page, on sait tout ce qu’il fautsavoir sur cette question, alors

qu’ETHNISME la traitait en quatre pages.Même remarque pour le §6, qui reprend enplus concis les études du §15 d’ETHNISME(4 pages contre 20); la lutte idéologiqueétant devenue ce que l’on sait, et l’histoireayant si largement donné raison à Fontan,il devient inutile, pour ne pas dire nuisible,d’insister trop lourdement sur desidéologies comme le marxisme (ce queFontan était tenu de faire à son époque).Pour ma part, je me contenterais del’abrégé suivant:«Un exemple des plus récents et des plusrépandus d’idéologie cosmopolite, c’est lemarxisme. Dès que ses partisans ont pris lepouvoir dans un pays, le marxisme aimmédiatement servi de justification àl’impérialisme de cette nation, sous leprétexte toujours de réaliser certainsobjectifs à l’échelle mondiale»(PRINCIPES: 20)Je redis en conclusion que ce texte est d’unegrande clarté d’exposition: fondu avecETHNISME, il apporte au lecteur laconnaissance souvent lumineuse du grandphénomène ethnique qui secoue notremonde.

6/ PROGRÈS (1972)

e garde la date de la seconde édition (lapremière étant d’avril 1970) parce quecette seconde édition a été «revue et

augmentée». Ben Vautier a republié cetexte à la suite des PRINCIPES, ce quicorrespond bien à la progression de lapensée fontanienne; il l’a republiépartiellement, puisqu’il ne nous donne quela première partie de cette étude. Mais lelecteur ne perd rien, parce que la secondepartie est une longue revue des groupes depensée marxiste, dont nous ne parleronspas ici pour les raisons déjà largementindiquées plus haut. Par contre, la premièrepartie (celle que republie Ben) était àl’origine organisée en 10 sous-parties sanstitre mais numérotées, et cette aération dutexte manque dans la réédition.Qui, aujourd’hui, oserait produire une étudeavec un titre aussi rébarbatif que«Nationalisme révolutionnaire, religionmarxiste et voie scientifique du progrès»??On aura compris que Fontan entendprocéder à une critique radicale du marxismeorthodoxe tel qu’il sévissait à son époque.

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EJ

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On vient de voir que dans PRINCIPES ilaffirmait du marxisme, idéologiecosmopolite, qu’elle n’était que le faux nezde l’impérialisme: c’était déjà bien assezpour mettre à mal un édifice idéologique quis’est toujours prétendu libérateur despeuples. Mais dans PROGRÈS, la critiqueest encore plus radicale, puisque Fontancommence ainsi:«Le matérialisme dialectique est unemétaphysique du mouvement, et commetel, bon au point de vue politique à mettreau musée…»PROGRÈS a surtout le mérite de réaffirmer,en des formules très claires, la conceptionfontanienne de l’Histoire (qui s’opposetotalement, on l’a compris, à celle desmarxistes: d’où, sans doute, cette hainetenace contre Fontan, venant d’unoccitanisme profondément marxisé au sensle plus obtus du terme: «catéchisé» serait lemot exact; mais la religion marxiste, sielle connaît le Péché, a oublié le Pardon).Voici quelques vérités que Fontan martèlesans se lasser:- «La seule définition objective de la

nation est celle basée sur la langueindigène» (PROGRES:7)

- «La langue a une valeur décisive de filconducteur de l’histoire, d’une part entant que telle, d’autre part en tantqu’indice synthétique. »(PROGRES:7)

- «Dans l’espèce humaine, la sociétéglobale normale est l’ethnie, lanation, et non la classe, ou le sexe,ou toutes autres communautés».(PROGRES: 9)

- «La lutte pour l’indépendancenationale est pour la grande majoritédes nations du monde la seule lutteprogressiste décisive». (PROGRES:10)

Et il convient de citer en entier leparagraphe de conclusion de cette étude,qui complète en le synthétisant leProgramme internationaliste élaboré dansETHNISME:

Seules dans l’immédiat ont une valeurpolitique progressiste impérative etuniverselle : l’indépendance et l’unité dechaque nation, la délimitation objectivede chaque nation, la collaborationégalitaire et pacifique de toutes lesnations. C’est inévitablement par là que

passera tout le reste du progrès. Seuls cestrois points peuvent constituer leprogramme de base d’une I n ternationalevéritablement internati o nalist e, quis’interdise toute ingérence dans lesaffaires intérieures de chaque nation et nesoit pas susceptible de se transformer eninstrument de l’impérialisme d’une nation(PROGRES: 17).

Ne serait-ce que pour ces quelques lignes,PROGRES méritait d’être sauvé de l’oubliet d’apparaître dans les Textes Choisispubliées par Ben.

7/ NATION (1969)

et ouvrage a pour but essentiel dedonner très clairement les limitesgéographiques de la langue - et donc

de la nation - occitane, puis - plusrapidement - les caractéristiques de chacunedes sept régions de Provence, Languedoc,Gascogne, Limousin, Auvergne, Dauphinéet Guyenne. Tout ceci ne soulèvera guère depolémiques, même s’il est bon de rappelerque Fontan et ses collaborateurs ont passéd’innombrables journées à arpenter lesconfins de l’Occitanie afin d’en préciser leslimites, faisant suite aux travaux duromaniste mistralien Jules Ronjat.NATION nous intéresse davantage pour saconclusion et son introduction, que nousétudierons dans cet ordre.

I/ UNITÉ ET DÉCENTRALISATIONC’est ainsi que Fontan achève son ouvrage;après avoir rappelé qu’une nation aessentiellement besoin d’UNITÉ, il abordeplus longuement le problème desDIVERSITÉS régionales qui rendentdifficile cette nécessaire unité del’Occitanie, et il conclut en liant l’uniténationale occitane à la nécessité d’uneauthentique décentralisation qui seréaliserait dans un fédéralisme interne.On est loin de ce qu’on peut lire à ce sujetdans ETHNISME; alors que les régionsoccitanes sont définies selon des critèresdialectaux et sous-dialectaux dans NATION,ETHNISME affirmait au contraire que «larégion est essentiellement une notion degéographie physique et économique; lesnuances dialectales, culturelles, raciales,qui peuvent également la caractériser sonttrop faibles pour jouer un rôle déterminant.

Il n’y a pas de vie intellectuelleindépendante de la région, ni de consciencerégionale…» (ETHNISME: 22)Il semble qu’en huit ans, Fontan ait mesuréla place de la Région à l’intérieur de laNation, et qu’il en ait tiré les conséquencesen révisant sérieusement ses jugements;preuve évidente d’une évolution de lapensée fontanienne sur ce point précis. Etle fédéralisme interne, qui était jugé«problème assez peu important» dansETHNISME, est devenu conditionnécessaire à l’unité nationale dansNATION.J’avoue ma préférence pour cette secondeanalyse du fait régional, même si lesdélimitations régionales de l’Occitanieenvisagées par Fontan peuvent semblerdiscutables: seule l’évolution desconsciences régionales donnera sens etréalité aux futurs découpages internes,l’essentiel restant (et Fontan le rappelleexpressément dans NATION comme dansETHNISME) l’unité territoriale nationale.

II/ PRINCIPES ETHNISTESSous ce titre, Fontan livre de claires etprécieuses généralités précédant son étudesur la Nation occitane: toujours le souci defaire apparaître l’Occitanie comme le lieuparticulier d’une pensée universaliste.Fontan, après avoir regretté le flou des«théories» ethnistes qui entraîneconfusions et contradictions, proposed’établir une Internationale des Ethnies surtrois principes fondamentaux:A.- «Les nations ou ethnies se définissentselon le seul critère objectif possible: lalangue maternelle». (NATION:9)B.-«La délimitation entre les ethnies doitse faire en fonction de la langue indigèneactuelle de chaque territoire». (NATION:10). Ce principe général est corrigé parquatre point d’applications particulières.C.- «Les objectifs essentiels sont:l’indépendance et l’unité de chaque nation,la paix et la collaboration entre toutes lesnations». (NATION: 10)

Il s’agit là d’une bonne synthèse duProgramme détaillé dans ETHNISME,synthèse que l’on pourra comparer à celleque nous offrait PROGRES: 17 (cf. plushaut, notre § 6).

Crounico Mistralenco

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LOU SECRET, 1918-1919 pèr Ives Gourgaud

ensan d’avé la couleiciouncoumplèto d’aquéu «buletinmesadié» que soun redatour e

direitour fuguè Jan de la Vaulongo (S.-APeyre) e si principau coulabouraire AlàriSivanet (Elìo Vianés), AmadiéuGambardella e lou paure Francés Pouzolque mouriguè subre la fin de la guèrro,en óutobre de 1918 - e sa mort, oscoseguro, fuguè lou signau de la fin del’aventuro dóu Secrèt (cf Lo Lugarn 65)Lou Secrèt faguè parèisse d’articlefondamentau pèr la couneissènço e lacoumprenesoun de ço qu’es lou«mistralisme integrau», article quetournaren publica lou cop que vèn.Dounan pèr aro la descripcioun di cinqnumerò dóu Buletin.Presentacioun generalo

Proumiero Annado - n° - datoDireicioun e RedaciounJan de la VAULONGOLe Cailar (Gard)Abounament: 3 franc pèr anA gràtis pèr lou Front

Vous-àutri, li gènt jouineQue sabès lou secrèt,

Fasès que noun s’arrouineLou mounument escrèt.

F. Mistral

Lou titre es:LOU SECRET, buletin mesadié

l’aguè cinq numerò, que disèn eici I, II,III, IV e V.Cade numerò se termino pèr li mot quesegon:Lou gerènt: S. André Peyre, Le Cailar(Gard)Empremarié F. Seguin en Avignoun.

IN°double: 1 e 2 -Janvié-Febrié 1918 -4p.1) LETRO DUBERTO A FIHOU(p.1,2, 3 e mita de la p.4)Escricho pèr Jan de la Vaulongo, co-signado pèr Sivanet, Pouzol eGambardella, aquesto letro pauso louproublèmo maje di dialèite (e dounco dela lengo coumuno, la mistralenco).Fihou (que mouriguè quàuqui mes pièi)

èro contro l’idèio de faire de la lengo deMistral la lengo coumuno dis Óucitan.La Redacioun dóu Secrèt, dins aquestoLetro Duberto, afourtis au contro sounafecioun pèr la lengo de Mistral.2) UNO BIBLIOUTÈCO

CIRCULANTO PROUVENÇALO(mita de p.4)

Signa «L’Ome di libre» (F. Pouzol),l’article parlo d’uno iniciativo preso pèrfaire circula entre li coumbatènt laliteraturo prouvençalo (article pièipublica dins POUZOL, p.134-136)

IIN° double: 3 e 4 -Mars-Abriéu 19183) NOSTO TOCO (p.1)signa di quatre redatour (A.S., F.P., AG.e J. de la V.), aquest articlot es unomeno de Manifèste, de tipe «ço quevoulèn»4) RAMPELADO (p.1) -A.Sivanet

Demando d’ajudo per «coustituï unpartit que se reclame/.../ de ladóutrino Miejournalo, pèr lou biaisdóu regiounalisme».

5) A NÒSTI COUMPAN (p.1 e 2) J.de la V.Preciso ço que vòu la chourmo dóuSecrèt, farga un «liame d’afihacioun»em’un «brèu de dóutrinomiejournalo».

6) LOU DRE DE CAP-D’OBRO (p.2,anounime)Uno citacioun de Rounjat tirado deProuvènço n°6

7) Jùli CHARLES-ROUX (p.2-3) -A.S. e J. de la V.Un oumenage, segui d’un sounet deMistral à J.C. - R.: «Actibusimmensis urbs fulget Massiliensis»(anciano deviso de Marsiho) data dóu7/01/1907

8) En Memòri dóu Jouvènt, de l’Ami edóu Pouèto Aleissandre Peyron(mort en Abriéu 1016) (p.3) J. de laV.Un oumenage, segui dóu pouèmo«Noun es morto Mirèio...» estra dóuPouèmo di Soulitudo.

9) UNO BIBLIOUTÈCOCIRCULANTO PROUVENÇALO,2 (p.3-4)Es la listo di 122 proumié libre de la

B.B. Es tambèn indica lou noum didounatour.

IIIN° double: 5, 6, 7 e 8 - Mai-Jun-Juliet-Avoust 191810) + Capitàni Louis BONFILS

(Fihou) p.1 -Jan de la Vaulongo.Oumenage

11) Lou Prouvençau à l’Escolo(p.1-2) Francis PouzolL’ensignamen dóu prouvençau esliga à l’espelisoun dóuQUOUTIDIAN en lengo nostro.(publicat pièi dins Pouzol, p.127-133)

12) Nosto Poulitico (p. 3-4) Jan dela Vaulongol’autour dono un «resumi en tresterme»:

a) Li Miejournau devon pas teni àdespart sa poulitico de sounMiejournalisme

b) devon pas asata la Causo a lapoulitico,

c) mai asata la poulitico à la Causo1) Uno Biblioutèco circulanto (B.C.)

Prouvençalo (p.4) AmadiéuGambardella«Mandas de libre à la B.C.»!

2) L’AMAZOUNO, pouèmo deBremoundo de Tarascoun (1865-1898), p.5, segui d’unobibliougrafìo.

3) L’ESPURGAMEN DE NOSTOLENGO de F. Mistral (Memòri eRaconte), p.5-6

4) Signe di Tèms, p.6 - Alàri SivanetSubre uno reformo amenistrativoanounciado

5) LA B.C.: Listo di libre reçaupudespièi la proumiero listo pareigudo(cf. 9), p.6Un apoundoun d’ounze libre (n°123-133)

IVN° 9,10, 11 e 12 - Setèmbre, Óutobre,Nouvèmbre, Desèmbre 1918 - 6p.Aquest numerò es un oumenage àF.Pouzol; es entitoula:A LA MEMÒRI DE NOSTE AMIFRANCIS POUZOL MORT PÈR LA

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FRANÇO E PERDU PÈRPROUVÈNÇO À SOMME-PYLou 28 de Setèmbre de 191818) TESTIMÒNI de sis ami, p.1-4:

A.S., A.G. e J. de la V. p.1Alàri Sivanet p.1Amadiéu Gambardella p.1-2Jan de la Vaulongo p.2 (en francés,tira de Le feu)E. Bremond (Jóusè de Font-Veirano)p.2-3Geo Noguier p.3Pèire Devoluy p.3Jóusè d’Arbaud p.3Jùli Rounjat p.3Jóusè Loubet p.3Pèire Azéma p.3Jòrdi Maillet p.3-4Leoun Teissier p.4Louvis Fourmaud p.4(tóutis aquéli testimòni publica pièidins POUZOL, p.139-152)

19) Un pouèmo de F.Pouzol: «LaTourre di Masco», p.4-5

Em’uno introducioun subre la«casteta de pensado» de F. Pouzol.

20) Estatut de l’Escolo di Lesert, F.Pouzol, p.5-5

21) A nòsti Coumpan, E. Vianés,A. Gambardella e Jan de la Vaulongop.6.Li redatour van assaja de faireparèisse lou bulletin «d’un biaisregulié».

22) Biblioutèco circulantoProuvençalo (B.C.) -Libre reçaupu-Tresenco listo, p.6Apoundoun de 10 libre (Nos 134-143, cf. 9 e 17)

VN°13,14, 15 e 16 - Janvié, Febrié, Mars,Febrié (sic, pèr Abriéu) 191923) Li dialèite e la Lengo, Pèire

Devoluy, p.1-2Se tracho de dos letro dóu Rèire-Capoulié:23a) Letro à Filhòu, p.1

23b) Letro à Jan de la Vaulongo, p.224) Nosto poulitico, Louvis

Fourmaud, p.2Rampelado pèr uno «demoucracìofederalisto»

25) Responso dóu Secrèt, AlàriSivanet, p.3«Regiounalisme d’abord. Eisigen denòsti mandatàri aquel adoubamenfoundamentau de soun prougramo».

26) Le Catalanisme et le Félibrige,Jùli Veran, p.3-4Letro en francés mandado au«Télégramme de Toulouse» e datadodóu 5/01/1919.«...il faut bien, de temps à autre, quequelqu’un vienne dire que leFélibrige n’est pas tout entier dansles tu-tu-pan-pan et les farandoles /.../ et qu’il y a bien autre chose dansMistral».

27) Un tros de l’Oudissèiod’Oumèro, Charloun Riéu, p.6

Desparicionsprenèm tot bèl just que la maire del nòstre amic e sòci de Fraisse dins las Valadas Occitanas del’Estat italian, Dino Matteodo, ven de defuntar. Li adreiçam nòstras condolenças tanplan coma a safamilha, partejam sa pena e l’asseguram de nòstra amistat frairala.

olèm tanben saludar la memòria d’un occitan de tria, Enric Fabre-Colbert de ConilhacCorbièra, l’òme de maites combats, engatjat dins la Resisténcia, dins los Comitats d’AccionViticòla, creator del jornal L’Echo du Languedoc, autor del libre famós Le Défi Occitan, aviáencontrat Francés Fontan. Èra pas separatista mas voliá l’autonomia d’Occitània. Gardarem lo

sovenir d’un òme de còr e d’accion coma se’n fa pus gaire. Adieu l’amic, te desmembrarem pas!

AV

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· · · · · · · · · · · · · · Actualitat · · · · · · · · · · · · · ·

Vers une convention occitane

e 20 mai 2000 s’est tenue àCarcassonne une premièreréunion de l’ensemble des

organisations politiques, culturelles etprofessionnelles s’exerçant surl’ensemble du Pays d’Oc. Y étaientinvités l’I.E.O., la Confédération desCalandretas, Lou Felibrige, Parlaren, laChambre Économique des Pays d’Oc,La Setmana, le Parti Occitan, leCourant Révolutionnaire Occitan, leMouvement des Étudiants Occitans, leSyndicat des Enseignants Occitans et leParti Nationaliste Occitan. LouFelibrige, Parlaren et le MEDOCétaient absents.

Il s’agissait de préparer le terrain pourune convention occitane capabled’intervenir avec toute la force de l’unitédans les problèmes de notre peuple.

elon Robert Lafont, l’un dessignataires de l’appel avec G.Alirol et Ph. Carbonne, il

faut trouver «un langage publiccommun». Au nom du PNO, J.Ressaire a quant à lui déclaré que «letemps des anathèmes et de ladiabolisation est fini; aucuneorganisation ne peut prétendre à elleseule parler pour tous les Pays d’Oc. Ilest donc devenu urgent de s’entendre sur

un projet politique commun tout engardant chacun sa spécialité».

’esprit d’unité qui a prévalutout au long de la réunionlaisse bien augurer de la suite

des actions, il faut féliciter à cet égardG. Alirol qui a dirigé les débats avec lesouci constant de donner la parole à tousles participants.

D’ores et déjà ont été mises en placedes commissions qui travailleront sur laculture, l’économie et les institutions.Une prochaine réunion est prévue pourla rentrée.

Pour une Convention Occitane

l n’est pas difficile devoir que cette dernièreannée du XXème

siècle, le mouvement né il ya plus de deux siècles et demien Pays d’Oc, sans doute casparticulier de ce que l’onappelle le réveil européen desnationalités, mais à qui sasituation en France a faitconnaître un sort particulier,atteint une échéance nouvelleet peut-être finale.

’un côté unemoraleinternationale est

en train de s’établir, qui posele droit pour les langues etcultures victimes derelégation historique à desmesures de sauvetage et depromotion. Elle résonne enEurope où elle est à l’originede la Charte européenne deslangues et culturesminoritaires et régionales.Elle y fait déjà l’objet à peuprès partout de mesures etstatuts largement favorables.La France s’est associée tardet timidement à ce processus

démocratique par la loi de1951, qui n’a jamais étél’objet d’élargissement malgré17 propositionsparlementaires réunissant latotalité des familles de lareprésentation nationale.Cependant, l’année dernière,l’accident de la signature de laCharte susnommée, suivie deson invalidation par leConseil Constitutionnel, apermis d’enregistrer uneposition moralement etsymboliquement favorable desautorités publiques, jusqu'à laprésidence de la République,cependant que les sondagesrévélaient une modificationpositive de l’opinionpublique.

l convient desouligner que pendantce siècle et demi, la

productivité culturelle de lalangue d’oc a été malgré sonstatut socio-linguistique de«patois», supérieure enparticulier dans le domaine dela littérature, à ce qu’ont puprésenter les autres langues

minorisées. Dans les trentedernières années, cedynamisme a étéparticulièrement visible,atteignant une large audiencesociale. Quelques progrès ontaussi été réalisés, grâce à unelégère modification del’attitude des pouvoirspublics, dans l’enseignementet l’audiovisuel et à la prisede conscience de certainsConseils régionaux.

’un autre côté,aucune desmesures

consenties n’est propre àassurer un nouveau départd’usage pour une languemaintenant privée dereconduction familiale, et quine peut plus compter, commetant d’autres dans le monde,que sur l’entraînement demesures volontaristes. C’estle moment précis où lesautorités françaiseschoisissent, sous unesympathie de façade unepolitique de retardement etd’étouffement, revenant à une

condamnation à court terme:signature a minima de laCharte européenne,invalidation de cettesignature, désengagementfinancier dans l’aide auxCalandretas, étouffementprogrammatique del’enseignement dans le seconddegré, refus d’élargissementdes plages audiovisuelles,utilisation de l’article 2modifié de la loi fondamentalepour interdire uneofficialisation même partielle.

ette situations’aggrave, dans lamesure même où

la morale internationaleévolue et ses effets se fontsentir en France, d’unecrispation proprementfrançaise, qui a deux aspects:naissance d’un parti«souverainiste» transversalqui associe le refus d’unedémocratie européenne pleineet entière à celui d’unrégionalisme démocratique etpolitique de défense dufrançais en Europe et dans le

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monde. Il convient à cepropos de souligner que lefrançais n’est jamais endanger que sur ses positionsextérieures, c’est-à-dired’impérialisme culturel, alorsqu’il continue journellementd’écraser sept languesintérieures, suivant ce qui aété internationalementreconnu il y a plusieursdécennies comme un«génocide culturel».

’échéance ainsidéfinie dans sesdeux aspects

contradictoires place la Francedevant une responsabilitéd’histoire de la plus hautegravité: va-t-elle continuer àconfondre la «défense de laRépublique» avec despositions archaïques etautoritaires, s’isolant de plusen plus dans le concert desNations démocratiques et dans

l’Union européenne?lle place lesdéfenseurs de lalangue et de la

culture occitanes devantl’autre face de cette mêmeresponsabilité: vont-ils laisseragoniser huit siècles decréation culturelle et un siècleet demi d’effortsrenaissantistes dans desstatuts limités ou inopérants,une revendication timide etune activité trop souventanodine, quand ce n’est pasdans des querelles ridicules?

our répondre àcette question,nous lançons

l’appel à une CONVENTIONOCCITANE qui aurait pourobjets:1/ La conscience d’oc dans seslieux (mouvement culturel etmouvement socio-politique)

2/ L’apport de cetteconscience à la citoyenneté età la démocratie en France eten Europe.3/ Le rapport de la cultured’oc aux collectivités localesde la République Française.4/ La promotion sociale decette culture.

ous n’entendonspas coiffer lesorganisations

existantes par une nouvelleorganisation, ni embrigaderdes individus, mais appeler àune réflexion commune,totalement ouverte etresponsable, sans laquelle,nous semble-t-il, tous ceux àqui importent la langue et laculture d’oc feraient acte desuicide collectif à l’échéancedes vingt prochaines années.Nous appelons dèsmaintenant à une réunion

préparatoire, pour établir laméthodologie et leprogramme de la conventionelle-même, le samedi 20 mai2000 de 15h à 19h à l’OstalSirventés, 79 La Trivala,Carcassonne.Sentiments occitanistes lesplus cordiaux

Gustave ALIROL,Philippe CARBONNE,

Robert LAFONT

Montpellier, Toulouse,Saint-Hostien, le 30 avril

2000

Destinataires: IEO National, Lou Felibrige,

Confederacion de lasCalandretas, Parlaren,

CEEPOC, La Setmana, PartitOccitan, PNO, CROC,

MEDOC, SOE.

Les vaches meuglent en òc!e marché toulousain (1 million d’habitants environ) est

approvisionné à 70 % par de la viande produite endehors de la région.

Or la production locale permettrait pourtant derépondre aux demandes sans problème.Irqualim* a réfléchi à cette situation et pense qu’il

est possible de travailler au pays et de produire de laqualité. Irqualim a donc pris les choses en main et a

proposé aux producteurs de bœufs, veaux et agneaux

label rouge de la région Midi Pyrénées de se regroupersous la marque « Viande del País ». Par exemple ont cette

appellation « Agneau fermier du Quercy », « Veauxd’Aveyron et du Segala », etc. Ce genre d’initiatives est à

remarquer et à encourager.Il faut sûrement se battre pour faire connaître et

reconnaître que le bonheur est dans nos prés…*Irqualim: Institut régional de qualité agro-alimentaire de Midi Pyrénées.

La ponctualité de la SNCFe week-end (6-8 mai), j'ai testé laSNCF; j'ai essayé de vérifier lepourcentage de «94,3 % des trains[des grandes lignes en Février] qui

sont arrivés à l'heure!». J'ai donc choisiune grande ligne; j'ai pris le train entreAgen et Béziers. Nous avons là un casconcret de développement des relationsentre villes moyennes. Je me permets derappeler que j'ai essayé d'oublier mavoiture, ce week-end du 8 mai 2000.Le prix du billet n'a pas été le même àl'aller et au retour; le tarif à l'aller était pluscher de 25 %; ceci est à comparer avec unbillet AR pris quelques semaines avant,entre Bordeaux et Paris: le tarif du billet aété, dans ce cas, le même à l’aller comme au

retour. De plus, lors de ce trajet à tarif plusélevé entre Agen et Béziers le retardobservé a été de 45 minutes. Lescorrespondances obligatoires à Toulouseont été médiocres. De multiples personnesprenaient le train d'Agen à Montauban,pour aller ultérieurement en Limousin. Ledéveloppement de la ligne Agen-Limogesserait essentiel, mais le service dedéveloppement de la SNCF ne l'a pas dansses projets... C'est un autre effet ducentralisme de ce service public du rail.Enfin, je peux vous indiquer que les lignesdu «Grand Sud» doivent faire partie des5,7 % des trains en retard de plus de 10mn, comme indiqué dans les brèves d'avrilde France TGV, la revue distribuée par la

SNCF dans les TGV. Dernière chose, j'ai eul'honneur de prendre le réseau d'un autreservice public, la RENFE, entre Vic etBarcelone. Il paraît que les trainsespagnols (même s'il s'agissait de trainscirculant dans le Principat de Catalunya)seraient systématiquement des exemples demauvais services publics. Le train de Vic àBarcelona (70 km) coûte l'équivalent de 25FF, il est climatisé avec unaccompagnement musical discret. A coûtsupérieur, le service entre Marmande etBordeaux est loin de valoir celui que j'aipris entre Vic et Barcelone. Pourquoi laSNCF est chargée de développer lecentralisme des axes de communication enFrance? A messieurs les élus du Conseil

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Régional je demanderai: quand la SNCF ouplutôt le service public sera-t-il géré par lepersonnel politique régional? Quel est

votre rôle lorsque vous gérez vos contratsavec la SNCF? Est-ce que votre politique durail se résume à acheter à la SNCF du

matériel roulant? Est-il raisonnable delaisser la SNCF détruire le réseau régional?En conclusion: vive la voiture!

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Èstre Dogon en 2000

ant se pòt dire que lo País Dogones una entitat au dedins dau Mali.Es tot de lòng dau bauç de

Bandiagara que s’estaloira sus mai de200 km, bensai l’etnia mai coneguda del’Africa tota (bòrd que Griaule i faguètd’estudis etnologics partènt de 1931).Ara, quauquei ponhadas de toristass’entòrnan per ailà sus lei piadas deGriaule e Leiris, aquelei promiersblancs, «voyeurs d’Occident». Au Mali,la topografia es la d’un país pronachaucrit, una granda peneplana unbrison monotòna, escampilhada debaobabs. La climatologia se pòt diretropicala amb un campèstre mai que sec.Mai, fau dire quauqua ren de la vida(vidassa?) dei Dogons dau tèmps d’ara.La mai granda ciutat dau relarg,Bandiagara, fa quasi 10 000 estajants, lamitat son peuls, l’autra dogon.

e la cosmogonia e lei mitesdogons èran ben vius e aviáncapitat de far targa a l’Islam dins

lo temps, ara (desempuèi ladescolonizacion) la màger part deiDogons de Bandiagara se son mai òmens islamizats valènt a dire qu’an preslo patronim musulman.Pasmens, e mai se leis escòlas coranicasfan miranda, s’avisam lèu que la religioncoranica es pas seguida a la letra: un faisde mond (teoricament musulmans) tevan chimar de cervesas sensa vergonha emai, de còps te manjan un peçuc depòrc.Dirai pas de segur que se van faire cadajorn un ventre de carnsalada ò que delònga, se van agantar la cuecha. Leivilatjons dogons se seguisson a de rengquora sota lo bauç, quora en cima deidegolòus.

Se vei tot plen de ròdols m-onte leiDogons an fach venir de cebas dins demenas de pichòts champs ben aliscats,de pomas d’amor pereu...Lo «Nomo» dins lo trauc d’aiga es logardian divenc que velha per l’arrosar.Siam dins un mond fòra modernitat:sensa TV, sensa banca, sensa electricitat- ges de ràdio ò de telefòn nimai.

lora, en de qué sèrv lo toristaentre mitan de tot aquò? Queròtle pòt ben jogar?

Bèu promier, conven d’apondre que leitoristas son pas tant qu’aquò... Venonsoventei fes d’a pè dins lei vilatgesm-onte una vida tradicionala mantengudaper lei vièlhs senhoreja. Per exemple,quasi tot se decidís dins d’acampadasm-onte se charra fòrça sota l’autoritatdeis avis... Se pòt remarcar pasmens quedins un molon de vilatges, i a pus de«hogon» (prèire dogon) desempuèi maide 10 ans. Se pòt veire pereu que d’uneipòrtas e còntravents d’ostaus son estatslevats per far plaça ai pòrtas en tòlaondulada. Fau dire que lei pòrtas dogonsson polidament escrinceladas e que leitoristas se ne’n chabisson quauqueisunas. Veguèri tanben d’antics bastimentstombats en dolilhas, un pauc espotits...Bota, la màger part dei vilatges ansempre un èime que non sai! En merendent en cò dei Dogons, aguèri crentade tombar mai sus lo torisme ques’espandís coma una flor de maganhadins d’unei país de paurilha: putas abodre, estatjants d’a genolhons davant leisembla- senhors clafits de sòus. Quenon, dins lo bauç, se lei còntraventscomençan de patusclar, pasmens nonveguèri de chatas a faire lo tavan ò dejovei pitadardenas dins lo trafec de

cama... Rescontrèri de mond en garrolhaen cerca dei sòus dei toristas comaaquelei mercants de mascs qu’avián debruch. Rivalitat de vendas, segur que lagelosiá dins leis afaires es mai viva encò dei bramafam. Un còp, manquèri deme faire picar sus lei bregas perquebalhavi tot simpletament d’entressenhasper viatjar an un pareu de toristas deViena un pauc esmarrat. Istòria delengas: charraviam l’anglés maucomprés per lei Dogons que cresiánqu’èri a prendre son òbra de manipòla.De fes que li a, te sentisses un pauccolhon, torista au mitan de tant de desirsamb tei francs CFA.De fes, aquelei senepas te prenon lasentida marrida d’un neocolonialisme,sorgent de desumanizacion,d’inegalitat... Per acabar, dirai que lalenga dogon a totjorn fòrça practica maies gaire presenta dins l’escòla e mai sed’uneis ensenhaires an començat de far demanuaus dins la lenga vernaculara.

mb de joves, se demandaviaml’autre còp se lo temps futurexistissiá dins lo parlar dogon

de Bandiagara. Elei me diguèron de non.L’emplegavan pas. Bota, gaire de tempspuèi, demandèri a un vièlh que me diguètque lo futur istava ben dins la lenga.Aviá ja quitat lo parlar dei jovesqu’exprimissián lo temps futur aupresent.Alora, es qu’an un avenidor la cultura deiDogons, sa lenga, sa cosmogonia, seirituaus e tot çò que participa a sonmond?

Nòta de la redaccion:Lei Dogons son segon Fontan un

sotagrop dei Gors.

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· · · · · · · · · · · · · · Avèm Legit · · · · · · · · · · · · · ·

OS ACTES DEL COLLOQUILangues et cultures régionales deFrance que se tenguèt en Sorbona

los 11 e 12 de junh de 1999 venond’espelir. Presentan las iniciativas maiimportantas de las annadas recentas enmatèria de promocion de las lengasregionalas e tanben l’estat de la reflexionsul sicut. Los tres autors de l’obratgeconeisson plan la matèria tractada.D’efècte, Cristos Clairis es director dellaboratòri «Teoria e descripcionlingüistica» de l’Universitat París V,Denis Costaouec es son collaborador eJoan-Batista Coyos es cargat de missionper la politica lingüistica deldepartament de Pirenèus Atlantics (1)

s en castelhan que Juan CarlosMoreno Cabrera a escrich unestudi rigorós sus las lengas en

general. Aquò lo pòrta a constatar quetotas las lengas conegudas, passadas opresentas, possedisson un gra similar dedesvolopament. Ne profiècha perfustigar, de liscada, tota mena deprejutjats. Insistís a bon drech anar sulspresupausats ideologics que se trufan del’economia lengatgièra que vòloncriticar. Om pòt pensar qu’un tal obratgefarà pas l’unanimitat dins la capitala del’ispanitat (2).

mb L’Europa de les llengüesMiquel Siguan espepissa encatalan las originas istoricas de

las lengas europèas e lor tractamentpolitic. L’obratge es d’una bèla riquesa:se pòt dire, sens crenta de tròp s’enganar,que l’autor pausa aquí los fondamentsd’una politica lingüistica per l’Unioneuropèa (3).Lo Guide européen multilingue (lenga dela comunautat + lenga de l’Estat +francés + anglés) concebut per laFederacion Europenca de las Maisons dePaís (FEMP) ven de sortir (4). Contenun trentenat de dorsièrs establits per cadacomunautat amb de tèxtes clars. Cadadorsièr presenta l’istòria, la geografia, lalenga e la cultura, l’economia e mai demapas e d’adreças per facilitar viatges eescambis.

’Associacion pelDesvolopament de l’EscrichOccitan (ADEO) ven de

lançar la colleccion «Escriches politics».Sèrgi Viaule a signat lo primièr librettitolat Nuclear? Parlem-me! (5).Escotem-lo: «La sola pretensiond’aquesta brocadura es de rebrembar alsoccitans que lo dangièr nuclear grelha depertot. L’informacion es de las maiescarsas sus aqueste sicut consideratcoma "secret defensa". Alavetz, seriáestat damatge de faire pas un pauc depublicitat als qualques libres e estudisque son estat publicats sus l’industrianucleara, civila e militara. Avètz aquíuna presentacion d’unes d’aquesteslibres...» Lo propaus es plan definit e estras qu’agradiu de poder legir en occitan,a travèrs libres e articles, l’istòria d’unalucha jamai acabada. Un autre meriti del’autor es d’assajar de sortir la pròsapolitica occitana del sol encastre de lapremsa. L’unica critica que fasèm allibròt es lo nombre elevat de cauquilhaso de decas. O avèm senhalat a l’autor queo a reconegut e que nos a declarat qu’unsegond tiratge «revist e corregit» anavasortir lèu lèu. Òsca e que la colleccionsiá rapidament aviada!

e nationalisme français oul’amnésie collective (6) deJòrdi Labouysse es pas una

òbra novèla. Aquel libròt de 52 paginasrecampa unes articles pareguts en 1997 e1998 dins la revista Infòc. Coma orevèla lo títol, lo tèma general n’es lonacionalisme francés, sos excèsses, soscrimes e los metòdes emplegats perl’impausar. Es lausenjable de rapelardins una brocadura a portada de totes lasignominias qu’amagan las grandasmanifestacions imperialistas de l’Estatfrancés. Avèm presat mai que mai locapítol sul Pache de Versalhas (p.33), loque tracta d’una «França totjornjacobina» (p.35) e tanben lo qu’es titolat«L’escòla: una responsabilitatafrabanta».

o remarcable obratged’Emmanuel BerlLes impostures de l’histoire (7)

sortiguèt en 1959 e lo remembramperque aimariam que tornèssetz legir «Labatalha de Peitieus o los complèxes del’Occident» que ne fa partida. L’estudi del’autor, encara que diferent dins soncontengut de çò que dison los autors

occitans, abotís ça que la a unaconclusion identica que pòt pas gaireagradar a l’imperialisme latent del’universitat francesa: d’una partl’escorreguda araba èra pas l’avantgardad’una invasion concertada e d’autra partlor retirada es pas tant deguda a la fòrçamilitara dels francs qu’a certaneseveniments exteriors ispanics emaugrabins que podèm pas detalhar aicí.Tot es de legir perque lo tèxt a pas bricavielhit.

oan-Glaudi Babois contunha satrajectòria literària e nos en felicitam.Son sens de la color, son biais de

donar lor plen als mots fan que sosPoèmas (8) estrechament ligats alscalligrafismes de Bernat Vanmalle anuna densitat incresabla. Aquelas pèrlas depoesia pura estonan jos lo calam del’òme d’accion qu’es Babois: es secretaride la Federacion Provençala del S.E.O. ePresident de Provença Tèrra d’Òc qu’eslo nom de la seccion varesa de l’IEO.

o jornal Réforme (9) a donat, maid’un còp, la paraula a de tanhentsde las lengas regionalas. Dins

son numèro 2875 es un detractor ques’exprimís largament per l’entremièja delcorrièr dels legeires. Ne parlariam pas ses’agissiá pas d’una mena de cap-d’òbra demarrida fe dont la frasa seguenta donaràsonque una pichona idèia: «Que degrandas e venerablas universitats coma oson las de Barcelona o de Valéncia, quedeurián promòure lo saber-far e lasrecèrcas de lors pròprias regions, a tot lomens al travèrs de l’Euròpa, se tampensus lor minuscul perimètre lingüistico-autonomista constituís uncompòrtament retrograd: professors eestudiants ne pòrtan amassa laresponsabilitat». Aquò fa partida de lavasta campanha jacobina qu’avèm jasenhalada e que retrobam practicamentpertot jos de formas mai o mensfeutradas, mai o mens ipocritas. Demestlos jornals de drecha que, a aquel esgardse senhalan sovent per lor viruléncia,senhalem un article dins lo numèro 2482de Rivarol (10) ont, jos la signatura dePierre Boisghilbert, las lengas regionalastròban un defensor: «Se cal batre per ladefensa de las lengas practicadastradicionalament sus un territòri, a

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l’exclusion de las lengas dels migrants...La subrevida de l’Estat-nacion passa perla reconciliacion de la nacion e delspòbles que la compausan dins lo respèctede las lengas, es a dire la diversitat dinsl’unitat. Tota nacion es donc mai omens un empèri que s’ignòra, mas perEuròpa lo problèma lingüistic trobaràuna solucion son que dins un apròchiimperial e de cap de biais jacobin omondialista». E l’autor ajusta:«Aquò merita debat».

o metòde EuroCom de Horst G.Klein e Tilbert D. Stegmanncomença d’espelir e nos en cal

regaudir perque l’occitan fa partida de laslengas presas en compte. Lo volum Iven, d’efècte, de paréisser. Jos lo titolEuroComRom-Die sieben Siebe:Romanische Sprachen sofort lesenKönnen (11), los principis generals d’unapròchi simultanèu de las lengasromanicas es expausat. Un volumespecial per l’occitan es previst. L’autorTilbert Dídac Stegmann es unespecialista del catalan mas parla tanbenl’occitan amb finesa.

olèm senhalar tanben, amb uncertan retard, la sortida del planbèl Almanac Setòri dau

Millenari (12) que suspren totjorn person ric contengut e son nivèl de lenga. Itrobam de signaturas nombrosas:Miquèla Stenta, Robèrt Lafont, MaxRoqueta, planas autras e de segur la del’Amuset.

icí dos libres que los avèm sonque fulhetats. Le voyage deThomas Platter se debanèt de

1595 a 1599 dins de païses variatsdemest los quals i a , nommadamentcitadas, Occitània e Catalonia (sic). Total long de son itinerari, Thomas Platter,futur mètge, excellent latinista e bonconeisseire de las Escrituras, se vira amb

un egal interès cap a l’istòria, a lasletras, a la botanica, l’arquitectura, lodrech e la toponimia. La traducciond’aquela òbra monumentala es deguda aE. Le Roy Ladurie assistit de Francine-Dominique Liechtenhan (13).Nòstre país es al centre delquestionament de J.J. Luquet-Juillet dinsson libre Occitanie, terre de Fatalité(14). Lo legirem lèu mas vesèm benqu’aquel entintinament, aquela obsessionqu’agantan los autors pòdon portarnòstre combat dins la consciénciacollectiva.La revista Pyrénées, tròp sovent a cavalentre folclòre e realitat a consacrataqueste còp son numèro d’estiu (15) alscatars. L’ensemble es somptuós,abondosament illustrat de remirablasfòtos e qualques tèxtes trobadoresquesson citats en occitan. Cal saber far latriada mas la màger part dels articles sonplan faches e pòdon incitar los lectors aanar mai luènh. Es un numèro de gardaren bibliotèca.

aís gascons, amb lo numèro197, demòra totjorn aitantatractiu (16). Coma cada

còp, i presam lo còp de gredon subtil deCrestian Lamaison e l’editorialdemistificaire de Dàvid Grosclaude. PèireBèc i consacra un article per prepausartres leugièras modificacions de la grafiadel gascon. Joan-Maria Bergun començauna seria d’articles sus las nòçasgasconas e i aprenèm fòrça causas sulbiais de far de nòstres aujòls e, qualquecòp, de nòstres parents. L’estudi sulsmolins iniciat per Amedèu Cauhapè n’esa son cinquen capítol e avèm aral’impression d’èstre vengutsd’especialistas en nos amusant. Lacronica de Gilabèrt Narioo titolada Parlarplan es d’una bèla ajuda per qui vòlgasconejar. La cronica d’aqueste numèroa fòrtament retenguda nòstra atencionperque desvolopa un punt de sintaxi

jamai tractat enlòc.

o numèro 145 de L’occitan (17)conten un estudi susl’ensenhament bilingüe dins

l’Educacion Nacionala e unapresentacion de l’obratge de CristianLaus «Los uèlhs de l’anhèl».

NOTAS

1. Cristos CLAIRIS, Denis COSTAOUEC eJean-Baptiste COYOS (coordenaires),Langues et cultures régionales de France.Etat des lieux, enseignement, politiques. París,l’Harmattan, 199, 272p. colleccion «Logiquessociales», 150f

2. Juan-Carlos MORENO CABRERA. Ladignidad e igualdad de las lenguas. Criticas dela discriminación lingüística. Madrid, AlianzaEditorial, 2000, 316p. colleccion «Ensayos»,2500 pts.

3. Miquel SIGUAN, L’Europa de les llengües.Barcelona, Edicions 62, 2000 (3a edicion),220p., colleccion «El Cangur Assaig», 990Pst.

4. Guide européen multilingue, format 12x30,prètz 50f (+20f de pòrt). De comandar a:FEMP, 11 allée Dolce farniente, 06110 LoCanet. Tel. 0493388657. Lo CCP es 1258266V Marselha

5. Sèrgi VIAULE. Nuclear? Parlem-ne!Edicions ADEO, BP 28, 81370 Sant Sulpici lapunta, Colleccion «Escriches politics», 48p.

6. Jòrdi LABOUYSSE, Le nationalisme françaisou l’amnésie collective, edicions Infoc, 98 av.de Lespinet, 31400 Tolosa, tel/fax: 05 61 5381 02. Prètz: 20f. = pòrt.

7. Emmanuel BERL, Les impostures del’histoire, Grasset, 1959, 218 p.

8. Joan-Glaudi BABOIS, Poèma, edicions delCIVD (Bd Castel Lautier, Tolon), 58 p.

9. Réforme, setmanièr, 53-55 avenue du Maine,75014 París

10. Rivarol, 1 rue d’Hauteville, 75010 París11. Edicions Eurocom Band 1, Shaker Verlag

GmbH Postfach 1290 - 52013 Aachen. Tel/02407 (95-96-0), Fax 02407/9596-9 ISBN 3-8265-6947

12. Almanac Setòri 2000, Cercle Occitan Setòri,4 carrièra Ribòt 34200 Seta. 90p. 65f.

13. Le voyage de Thomas Platter. Traduit etprésenté par Emmanuel Le Roy Ladurie, ed.Fayard, 178 FF difusat per LibrariáQuesseveur, 2 place des Laitiers 47000 Agen.Tel. 05 53 66 32 80

14. J.J. LUQUET-JUILLET, Occitanie, terre defatalité, Ed. Deroy. Difusat per LibrairieQuesseveur

15. Revista Pyrénées, numèro d’estiu 2000, 38FF, Milan presse, 300 rue Léon-Joulin 31101Tolosa Cedèx 1.

16. País gascons n°197, Per Noste, MaisonCrestiaa, 7 rue Francis-Jammes, 64300 Ortès.

17. L’Occitan n°145. Abonament 120 FF.Adreça: L’occitan, 427 av. des Mourets,82000 Montalban

Moundes, legisset me et creset me, de MileTouènabrus

ou paure Emile Brun, pèr escaineTouènabrus, aura pas agu louplasé de vèire espeli soun darrié

libre: defuntè i’a gaire, que manjavo dinssi 96 an. Mai nous laisso uno obro deproumiero bourro pèr ço qu’es de lalengo nostro dins sa varieta loucalo de

Velai, uno lengo qu’es procho dóuprouvençau coume dóu lengadoucian equ’es, coume la de Bigot, e segound loudire de S.A. Peyre, «jaillissementpopulaire et qui s’élève souvent jusqu'àla plus haute simplicité». Lengo dóupople, escricho d’un biais quàsi founeti,

que ié troubarias pas uno souleto frasoque semblèsse revirado dóu franchimand.

èr sa darriero publicacioun,Touènabrus avié alesti unorevirado franceso, qu’es dounado à

la seguido dou tèste ouriginau. A la fin

L

V

A

P

L

LP

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dou milenàri, Velai «espóusso sacagno»: vous poudèn anouncia l’espelidode tres o quatre àutri publicacioun enlengo nostro, dins l’annado que vèn, deproso coume de pouësìo, en parlavelaien mai tanbèn en puro lengoprouvençalo. D’eiçò n’en tournarenparla, mai d’en proumié vous fau legi li«Crounico» de Touènabrus, emé toutsoun drudige (e sa drudarié!), pèr miéscouprene aquéli Païs d’O mountagnié esa filousofìo de la vido: «legissès-me, ecresès-me!»

Moundes, legisset me et creset me!li «Crounicas de l’endreit» d’Emile Brun, em’uno

traducioun en francésUn libre de 200 pajo, 15 x 21,5; Près 110Ff

(mai 12 FF de pourtage)Editions du Roure à Neyzac 43 260 Saint Julien

Chapteuil (tel/fax: 04 71 08 74 89)

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· · · · · · · · · · · · · · · · Fòrum · · · · · · · · · · · · · · · ·

o 12 de mai de 2000, SénherJoschka FISCHER, ministre delsAfaires Estrangièrs alemand,capolièr dels Verds (Die Grünen),

prenguèt posicion personalament sus laquestion de la constitucion a tèrme d’una«federacion europèa». Aguèt lo merit depausar la problematica publicament,permetent aissí d’entreveire los avenidorsde l'Union Europèa. Malaürosament, laclassa politica europèa se n’es fach pauc deresson. Aital, un debat public real non pòtèsser qu'asortat dès lo principi car lapression dels Estats centralizaires empachad’aprigondir uèi lo concèpte de l’Estat e delas nacions en Euròpa. Fòrça partenaris antot interès a negar lo peis, per nonclarificar la situacion. E mai se lacontinuacion de la construccion europèapassa per de reformas de forma (autisses) ede fons (foncionament). Se preferís veirelo tèrme cort per non apaurir los sceptics epasmens avançar plan plan sus lossubjèctes consensuals. L’acamp franco-alemand del debut de junh confirma latendéncia. Sr VEDRINE declarèt volerevitar totas «controvèrsias teoricas» quepoguèsson sorgir per la ConferénciaIntergovernamentala (CIG) de Niça, los 7 e8 de decembre de 2000, pendent lapresidéncia francesa de l’U.E. (començantlo 1r de julh de 2000). La CIG tractarà de lasreformas dels autisses politics maiimportants: reponderacions de las voses,majoritat qualificada, grandor de laComission e cooperacion renfortida.

er tant, la problematica es prosimpla. Cossí arribar a unaconsolidacion e una evoluciondurabla de las relacions entre las

diferentas administracions europencas e lasdiferentas populacions europencas? SrFISCHER foguèt bensai tròp revolucionari,'antisobeiranista', per lo ministre del'interior francimand, mas sembla nosprepausar una Euròpa 'formula leugièra' delsEstats federats e non dels pòbles federats.Çò que semblariá dar lo mai de legitimitat auna Euròpa umana, seriá la formacion d’unligam consensual e efectiu entre

administracions e populacions, unaevolucion e de reformas parallèlas pers'adobar a l'alargament entrò l'Euròpaorientala. Non se farà l'Euròpa dels òmes dedeman amb una union-papièr de païses.Ailàs, lo problèma se pausarà totjorn perun Estat se non es reglat uèi al nivèl de cadapaís de l'U.E. per una armonizacionlegislativa comunitària. Se resòlv loproblèma per sa supression simpla. Comaper la question de las lengas ‘regionalas’.Es per aquò que cal prene nòstrasresponsabilitats dins cada escala de lasocietat, sola arma amb los gropsd’influéncia (Regions e PòblesSolidaris) e las associacions de ciutadans (eelectors) per preissar los politics. Devèmpoder participar a la quista d’un quadre lomai practic/egal/uman d'administracion,per que las nacions europèas se pòscanexprimir e que lors administracions sián almai pròche de la realitat sociala d'Euròpa.Una cooperacion administrativa(maquinariás) e umana (utilizators) de sosdiferents territòris (euroregions) units perde ligams de geografia, de lenga, de cultura,d’istòria. L’idèa d’una Euròpa federala, òc.Mas per mai de sobeiranetat populara calriáque foguèsse basada sus las nacionsculturalas e que s’aprochèsse al maxímumdels quadres reals: un pòble/lenga/cultura(nacion) egal a una region federadad'Euròpa.

s un projècte administratiu e umangirat vèrs l’avenidor tot enrespectant las originalitatsumanas/culturalas eiretadas de

l’istòria. Totes aqueles principis garantitsper un tèxt fondador, una Constitucion. Ees en aquò qu’a desrengat los esperitssimplificators. L’immobilisme es marcatper l’abséncia d’aprigondiment de l’idèa del'Estat-nacion e una reforma de l'Estat(durada de las foncions, devolucionregionala) en adequacion amb la(s)nacion(s) existentas (uèi encara dichasminoritats culturalas). Aital, vesèml'illustracion de la 'dialectica delreaccionari' que consistís a jogar sus lapaur de las personas dins l'avenidor. Tot

aquò per laissar poirir la situacion e acabarl'òbra d'uniformizacion e dedesconscientizacion dels individús (quecèrtes tradicionalistas justifican per lotemps passat coma eiretatge selectiu). Pernon simplificar la dona se mesclan alaralos problèmas relatius a l’integracion depopulacions immigradas, mas se vei jaqu’aquelas populacions s’intègran sensgròsses problèmas a las diferentas nacionseuropèas. La question de la milhorarepresentacion politica de las populacionslocalas reglada, se deu conjonchamentpermetre l’expression de las culturasimmigradas.

contrexemple d’union'transnacionala' que foguèttemptada tant per l’imperialismeideologic coma cultural. Lo mond

eslau, longtemps dominat (ja a l’epòcaantica, lo mond eslau = literalament paísdels esclaus), dins l’Empèri roman (dellevant), puèi Empèri Bizantin représ perlos Otomans, los Austro-Ongreses,aprofechèt de la consciéncia d’aperténer aEslavia amb lo revelh rus e comprenguètl’importància de s’unir per aver de pes susla scèna europèa. Mas un còpdominaire/dominant, lo blòt eslau - per laprimièra vetz de la siá istòria - non poguètrespectar las identitats de cada nacionculturala e son modèl se discreditèt encabussant dins lo totalitarisme. Es parièrper los Estats Units d’America, animpausat lor modèl a totas las populacionsdel país (ges de melting pot mas per contralos particularismes s’exprimisson per unmosaïc/guetoïzacion uman, violent, sensrepresentacion institucionala de totas lasidentitats). Tanben, aquela union de fach deplusors nacions (culturalas) non a perméslo respècte de l’autre, s’es continuat sus lalinha dels conquistadores e los E.U.A. antotjorn de vistas imperialistas sus la rèstadel continent e sul mond.

s çò qu’en Euròpa se deurà evitar.Trobar sos limits e saber gerir sondomeni d’influéncia. Es l’encastrepolitic europèu amb lo qual avèm

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generalament d'afinitats geograficas(continent europèu), linguisticas (latins,germanics, escandinaus, eslaus: rasicsindo-europèas), culturalas (istòria,religions, pensadas-concèptes),economicas (escambis, axes).

près totas aquelas guèrras dedivisions europèas perd’interèsses particulars, seriátemps de nos retrobar per

d’accions reglant los ponches despassantlas frontièras, per inscriure unregionalisme europèu, democratic,republican, laïc, entre mondializacion(massa sens forma) e localisme(balcanizacion). E, après l’union de lasAlemanhas en 1989, la reünificacion delsdiferents territòris d'Occitània (e de totpòble escartairat per de frontièrasadministrativas) dins una meteissaeuroregion ? Dins aquel encastre, Euròpadeurà garantir lo respècte de lasoriginalitats e saber entreténer losentiment d'aperténer a una nacionculturala (uèi encara dicha cultura regionalaminoritària) dins un encastre natural mailarg.

anben, al nivèl de las influénciaspoliticas regionalistas, pareisnecessari de tot faire per téner undialòg constructiu (projèctes) amb

las institucions europèas. La promocion del’egalitat linguistica amb «2001, annadaeuropèa de las lengas» es l’escasença demediatizar totas las atendas e d'escambiarlos projèctes de societat, de faire intrar laquestion regionala dins lo jòc politic e latransformar en enjòc despassant l’esquèmaclassic dèstra-senèstra.

l vist que las reaccions delssobeiranistas sus l'idèa d'EuròpaFederala non semblan prene benen compte verament la realitat de

las ligasons entre los Estats administratiuse lors nacions culturalas. Uèi, los quadresson imbricats sabentament e cèrtes capsd’Estats an forbament sauput jogar sus laquestion de las minoritats (situacion maiclara en Euròpa occidentala que dins losBalcans o en Africa). Mas, encara, nos calgardar en ment qu’aquelas ''minoritats'' sonde majoritats dins lors terradors. Loministre de l'interior es tròp lo nas sus loguidon, es bensai un bon tecnician (per lasecuritat interiora), mas non sembla averpro de reculada sus la situacion. Per lamàger part dels politicians franceses,l'istòria sembla començar a la TresenaRepublica (formacion vertadièra del modèlrepublican que conoissèm ara) e s’èsserarrestada amb las institucions ''optimalas''de la Va Republica. Aital, òm nos laissacreire que se lo pòble non es content, es de

sa fauta o de cèrtas categorias de lapopulacion. Aquela cresença represa peruna propaganda nos recordant dins untrebol istoric l'origina mitica d'una solaFrança administrativa e umana, que foguèttostemps tala coma la conoissèm: delponch de vista del nom del territòri eiretatdels Francs (germans), de la populacion«nòstres avis los Galleses (cèltas)», de lalenga oficiala per l'Empèri Roman, del'organizacion de l'Estat per los reis, del'ideologia per l'Antiquitat e la Revolucionde 1789. Tot lo mond s'i tròban e soncontents, e un còp discutit d'aquelessubjèctes qualificatsd'arreirats/passadistas, òm se trufa de lasconsequencias de uèi e de las originasresidualas en cò dels Alsacians, Basques,Bretons, Catalans, Còrses, Creòls,Flamencs, lengas d’oui/oïl (e Franceses),Occitans, Polinesians (e Canacs),Quebequeses. Finalament es la negaciondel se. Non i a besonh d'èsser se - diferentper esséncia, en cò sieu, sus son terradoristoric - perque l'encastre politic refuda loquadre existent de las nacions culturalas opopulacions-nacions, sota lo cobèrt demodernisme. Apareissent coma ''unanacion una e indivisibla'' mestissa etoleranta , al final degun es pas repectat delponch de vista de sas rasics culturalas,perque cal pasmens intrar dins un mòtlesol. L'individú apertenent a una minoritatlocala diferenta es estranh car geina aquelesqu'an interès a gardar una estructura politicaexistenta e sos limits. E per non semblarcolhon se va metre a regetar son identitatlocala per intrar en conformitat amb unpoder abstrach sens realitats umanas.S’escrasa. E aiçò almens sens poder faireaprofechar la societat subreglobalizada desas particularitats. Per una nacion marcantson terrador de son istòria, s'ausir que secal sometre a un mòde de vida global (ambfòrça pressions socialas) sota pena dereclusion del grop social dominant, mòstrala feblesa dels individús rapòrt a unaadministracion. Los administrators eadministracions son totjorn tròp luènchesdel mond real, cada individú se sent perdut eimpotent. En mai d’aquò, la manca defisança e l’egoïsme empachan totadevolucion d’iniciativas. Es per aquò quenos cal favorizar l’Euròpa dels pòblesabans aquela de las administracions.

ins un mond en cors deglobalizacion, per poder anar vèrsl'autre e lo defòra, cal benconóisser sas originas per non

pèrdre pè quand òm s’avança. Es encara maiver en cò dels joves. Lo ponch identitari dela vida dels ciutadans es totalament escartatde la reflexion publica e de la realapolitica, coma un ponch menor per

cercaires e sociològs sorns. E après òms'estona de la fractura sociala, de que losjoves sàpian ges lors originas, d'ontvenon e ont van: perduts dins unesbesonhs de misticisme, de conoissença, dereflexion e creacion - que per essénciapegan totjorn a l’estat d'òme - dins unmitan estatal que mescla totes los quadres,negant las originas e sovent lasoriginalitats dins un grand ventre mòl. Òmapren ges l'istòria mai objectiva masl'istòria d'Estat (seguent la rason d’Estat).Vivèm un periòde que va acapir a oblidarsas originas, reprodusir las fautas del'istòria, aquò es dangierós per un futur ontpoiriam despassionar los debats e melhorarnòstras avançadas. Nos cal gardar un cèrtdever de memòria per reflechir sus lo nòstrepassat, sens intrar dins lo dogmatisme.

los nacionalistas franceses,continuan de mesclar quadre estatale quadre linguistic/cultural perjustificar d'interèsses personals

iperlocalizats. E mai se defòra l’Estatfrancés defend sa vision de la diversitatumana amb la defensa de la francofonia. E,per mièlhs los discreditar, los opausantsals ‘pòbles de las regions’ (nacions) fanaquela equacion immediata: se losregionalistas europèus sòrton d'aquestarepublica, non son republicans. Alara losregionalistas non se poirián sentirprigondament republicans, per unamelhora representacion e sobeiranetat deldemos (quadre politic), sens se sentirfranceses (quadrepòble/linguistic/cultural), modèl de lademocracia (lo mens marrit qu'avèmconogut, avèm almens un cèrt drechd’oposicion). Mas, lo M.D.C. (coma loR.P.F.) an mostrat lor mesprètz, lordesdenh per la democracia e los pòbles a lamanièra ofensanta de Sr BONNET, ancianprefècte en Catalonha Nòrd (Rosselhon) oen Corsega, sota pretèxte de defendre lasobeiranetat de l'Etat. Çò es lo principiteoric del poder del pòble francés a sedirigir per el meteis. Aqueste discorsmescla la sobeiranetat nacionala a lapopulara. Non sabon aparentament ladiferéncia entre lo modèl d’organizaciondescrich per Montesquiu e aquel deRousseau. La confusion permet de mièlhsembolhar los electors. Malaürosamentdefendon lor sobeiranetat e non la vòlonpartejar al nivèl europèu. Tot pòt venir unarason d'Estat. Mas lor cal pasmens acordarque lo pensament del respècte del Drech esimportant. Cal velhar de non permetre lacreacion de zònas francas de la Justíciaeuropèa, ni lo mescladís amb las màfiaslocalas e de mai en mai internacionalas. Uncòp reglat lo frau possible, non i auràbesonh de s'escondre darrièr lo ròtle degendarma. Lo poder de contraròtle

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reorganizat, la sobeiranetat deurà èsserbalhada a las minoritats a condicion quesián legitimas e justas lors revendicacions.

ereu, lo ministre de l’Interiorfrancés a defendut totjorn saposicion antifederala s’encastrantdins la linha dels Estats que veson

los tractats de Vestfalia de 1648 -oficializant l’intangibilitat de lasfrontièras - coma de tèxtes santsintocables. Lo problèma es qu’aquelestractats, perennizats per lo temps, sèrvond’argumentari e de justificatiu a las classasdirigentas que non vòlon acceptar la veralogica de l’Estat-nacion: un Estat(administracion) al servici de cada nacion(uèi culturala); e que non comprenon tant lapossibilitat d’evolucion e de mobilitatgeografica de las nacions culturalas, ni mail’adaptacion parallèla de lorsorganizacions administrativas e de lorsdelimitacions. L'Estat se deu adaptar a lasrealitats umanas per gardar sa sobeiranetat.Sembla nacionalista ancian genre çò es(segon la definicion de FrançoisMITTERRAND: ‘lo nacionalisme es laguèrra’) imperialista e radical dins lo recòrdd’un modèl idillic: la Constitucion francesanon aplicada del 5 de termidòr de l'an III. LaCostitucion e la concepcion francesa delpòble son intocablas. Fàcia als opausants,ven radical dins sa lucha e dins lo dialòg.Aissí, per respondre al ministre alemand,Sr CHEVENEMENT dona lòc aicí a dedesbordaments quasi racistas e xenofòbsestablissent un dangeirós e fallaciósparallèl entre d'una part, las teorias

impausadas absolutisto-racistas del'Alemanha hitleriana (colonizacion,pòble/lenga/cultura germanica a divèrsasnacions ierarquizadas) obligatòriamentsregetablas, e d'autra part las proposicionsfederalas 'leugièras' de Sr FISCHER o delsetnistas per una melhora Euròpa ont caduns'i retrobariá.

o subjècte de l'Euròpa geina, perquelo besonh de reformas d'engatjar esgrand per cada Estat. Es primordial,en primier lòc per la França que se fa

sovent rapelar a l'òrdre per Brussèlas. Totaquò comolat, lo president del M.D.C. sediscredita coma immobilista perpetuantl'òbra d’'illustres' franceses: reis de França,Napoleon I e III …amb una memòriaselectiva (allusion a l'Alemanha de 39-45)rompent un pauc mai - malgrat lasaparéncias - los esfòrces engatjats per unamelhora compreneson dins la cobla franco-alemanda. E coma o pensan fòrça europèus,nos cal reveire que cada individú que se sentaperténer a una cultura a lo drech d'èsserrespectat e representat dins unaorganizacion administrativa correspondenta las afinitats e als ligams umans (teoria del’etnisme rapidament aplicabla dins aquelcontèxt), lo tot armonizat dins l’Euròpa dedeman.

donc, los ligamslinguistics/culturals poirián servirde basa sobeirana a unarepresentacion politica e una

administracion territoriala. Se demòra unalenga (e sas varietats) dins lo temps, es que

lo pòble que parla aquela lenga a sauputgardar tant una cèrta origina(litat) comauna cèrta unitat culturala. Se i a unitat(culturala, etc.) o consciéncia d'unitat,existís un mestritge del territòri e unaunitat umana sus lo territòri determinat.Una zòna d’influéncia determinada. Alara,es realista una gestion viabla que fariácoïncidir quadres uman/cultural (de cadanacionalitat) e administratiu (de cadaespecialista/servicis).

esent las dificultats per se reformarsol, l’Estat francimand a besonhd’ausir lo nòstre vejaire de''regionalistas'' occitanofòns

(cossí se pòt èsser regionalista quand una''region'' coma l’Occitània es al còp sustres païses) per una cooperacion politicaintra- e interregionalista en Euròpa dels 50milions d'Europèus d'una culturaminoritària. Aquò demòra un trabalh umande fons indispensable. Mas, ont i aurà lomai d’impacte e lo mai de sosten, serà amblas institucions europèas (coma lo BurèuEuropèu de las Lengas Minoritàrias oRegionalas amb l’UNESCO, la FederacionRegions e Pòbles Solidaris amb loParlament Europèu). Perqué non crear ungovèrn autonòm occitan amb lo pairinatgede Brussèlas, assetat dins la Val d'Aran odins las Vals Valdesas? Mas s'o sap que locamin de l’umanitat es long, e que calrà detemps per arribar a una union politica(administrativa) de divèrses Estats-nacionsreprese n tatius dels pòbles.

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Dins la bèrca de la paritatper Domergue Sumien

L’estat francés vend’inscriure dins sa constitucionla paritat entre femnas e òmesper lei listas electoralas. Podèmque se regaudir per tot çò que vadins lo sens dau feminisme.Francés Fontan, fondador dauPNO, s’es batut amb energia peraqueleis idèas. Dins sa teoria deitres frònts (etnic, de classa,sexuau), Fontan ditz que leifemnas - tan coma lei joves eleis omosexuaus - se devondeliurar de la mentalitatpatriarcala. Vaicí quauqueiperspectivas.

ei femnas son sotarepresentadasdins la politica e dins leifoncions socialas importantas.

L’estat francés es un dei mai endarreiritsd’Euròpa dins aqueu domeni. E lo pòbleoccitan, qu’es dominat en granda part perl’estat francés, subís tanben aqueu retard.Pensi pas que lei femnas occitanas sieganvictimas d’un machisme especificamentfrancés, constatem solament que leisoccitanas e lei francesas son confrontadasai meteisseis injustícias.

Entre leis elèits de l’estat francés,avèm vist de reticéncias gròssas còntra laparitat. Lo Senat faguèt tot çò que poguètper enterrar lo projècte. D’uneisintellectuaus tanben: Régis Debray ed’autreis integristas «republicans» anestimat que la paritat seriá la reconoissençad’una categoria de ciutadans diferenciats(lei femnas) au dintre de la republica: unaidèa insuportabla! Tant insuportabla comala reconoissença dei lengas minorizadas...Segon elei, aquò trenca lo principi d’unitate d’indivisibilitat de la RepublicaFrancesa.

E pertant la màger part de la classapolitica a acceptat la paritat. Dempuei lo 8de julhet de ’99, la constitucion francesaditz dins l’article 3: «La lei favoriza l’accèsegau dei femnas e deis òmes ai mandatselectoraus e foncions electivas». E dinsl’article 4 òm precisa: «[Lei partits eagropaments politics] contribuisson a lamesa en òbra dau principi enonciat audarrier alinèa de l’article 3 dins leicondicions determinadas per la lei». I adoas consequéncias practicas:

- La constitucion obliga ara loParlament a adoptar una lei sus la paritat

- Lei listas electoralas deurián aver tan

de femnas coma d’òmes.En drech, aquò se sòna una

«discriminacion positiva». Per èstreexacte, se parla de discriminacion positivaquand òm autreja d’avantatges temporaris auna minoritat desfavorizada, per fins dereduire l’inegalitat (per exemple,engimbran una quòta de plaças reservadasais estudiants negres dins leis universitatsamericanas). La disposicion francesa sus laparitat se destria dei discriminacionspositivas abitualas bòrd qu’es duradissa(l’an inscricha dins la constitucion) e quelei femnas son pas una minoritat.

otem que l’intrada deidiscriminacions positivas dinsla lei francesa pòrta un espèr nòu

e important. Après la paritat electiva,caudrà luchar per la paritat dei salaris. Atrabalh egau, es un escàndol que lei femnassiegan sovent mens pagadas que leis òmes.Après lei femnas, es pas nèci d’esperar qued’autrei categorias fins ara escarnidas ne’npodrián beneficiar un jorn, coma leisomosexuaus, lei minoritats etnicas e leipopulacions eissidas de l’immigraciondichas «minoritats visiblas» (aquest tèrme,d’uneis antiracistas l’emplegan quoraluchan còntra lo «delicte de fàcies», que sevei dins lo lotjament o dins la vidaprofessionala).

s pas estat necite d’impausar unaparitat totala dins d’uneis estatseuropèus onte lei femnas son mai

representadas. En Escandinàvia, lei partitss’impausan d’esperelei una proporcionminima de 40% de femnas subre lei listas.En Norvègia, una lei de 1978 establís dequòtas dins lei comissions administrativaslocalas. En Itàlia, una lei de 1993 impausètque dins lei comunas de mens de 15 000estatjants, lei listas municipalaspoguèsson pas tenir mai de dos tèrç decandidats dau meteis sèxe. Pasmens la CortConstitucionala invalidèt aquesta mesuraen 1995. En Belgica, una lei de 1994 aimpausat, per totei leis eleccions, unmaxim de dos tèrç de candidats dau meteissèxe subre lei listas. E coma se voliáragantar son retard vergonhós, la classapolitica francesa a pres doncas una mesuratot plen radicala en anant fins a la paritat:se parla d’impausar 50% de femnas.

’unei que i a fan una autra criticacòntra la paritat: dison que seriáun concèpte «politicament

corrècte». Cau admetre que la «correccionpolitica», que nos ven deis Estats Units(«political correctness»), impausa decomportaments artificiaus e quasiparanoiacs. Per exemple, lei mitansuniversitaris americans impausan unvocabulari clafit d’eufemismes ontes’enebís tota expression que pòsca causarde tòrt ai femnas (o ais omosexuaus, ainegres, ais ispanics, etcetèra).

Lo feminisme mesclat de correccionpolitica dona de resultats gaire negligiblesdins lo lengatge. En espanhòu perexemple, lei publicacions d’extrèmaesquèrra combinan la «o» dau masculin e la«a» dau femenin dins lo signe «@»: «l@sobrer@s» significa «los obreros + lasobreras». En francés, en catalan, e mai enoccitan, legissèm tanben una menad’escritura bi-sexuala coma «lesadhérent(e)s», «els revolucionaris/àries»,«lei militant(a)s»... Dins lei lengaslatinas, es verai que lo masculin primagramaticalament sus lo femenin: dinsl’expression «lei militants» podèmrecampar d’òmes e de femnas; dins «lacultura e lo patrimòni antics» devèm botarl’adjectiu antics au masculin. Pertant leilengas latinas son pas machistas: d’uneilingüistas pensan que lo genre dich«masculin» es en realitat un genre«indeferenciat» ...mentre que lo femenin esun genre «particularizat» que met leifemnas en valor. Adoncas es benlèu pasindispensable d’escriure «lei militant(a)s»per valorizar la plaça dei femnas enpolitica.

Per còntra, es tot plen normau defeminizar lei noms dei foncions, deimestiers e dei títols. Lo francés academicrefusa estupidament de dire «une ministre»,«une professeure», «une doctoresse», «unemairesse». Refusar aiçò es un non-senslingüistic. Reprimís la tendéncia logica enaturala dei locutors que parlan una lengalatina. Lo govèrn francés a encoratjat fagaire la feminizacion dei noms de mestiers.Es ben. Esperem ara que la lenga de Molièreevoluirà vèrs un pauc mens d’arbitrari.Dins leis autrei lengas latinas, accèptanpron ben de feminizar lei foncions. Enoccitan podèm dire sensa gaire deproblèmas «una ministra», «unaprofessora», «una metgessa», «unaconsolessa». Aquò’s un pauc parier enespanhòu, en catalan o en italian.

LN

E

D

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’es avís qu’una cèrta mena defeminisme politicamentcorrècte abotís a d’excès

grafics coma «lei militant(a)s». Mail’academisme francés impausa l’excèsinvèrs: «Madame le Professeur». Per còntra

un feminisme eficaç e pertinent serà loqu’impausarà una paritat concreta dins lomond dau trabalh e deis institucions: leifemnas i subisson encara una inegalitatescandalosa e indiscutibla. An drech a demesuras de reparacion.

Leis eleccions venentas obligaràn loPNO e leis autrei movements politicsoccitans a presentar de listas equilibradasentre òmes e femnas. Es una causaexcellenta. Dins l’occitanisme tanben, esurgent de balhar mai d’espaci ai femnas.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • •DRECH DERESPONSA

Dins voste numerò 71 de laprimo 2000:- Doumergue Sumien mepauso de questioun coumePresidènt delega de l’UniounProuvençalo, groupamend’assouciasioun culturaloprouvençalo,- Pèire Pessemesse, en fa-sènt la critico de nosto de-mando de recouneissènçodóu prouvençau coumo l’unodi lengo de la familho d’O,noun prèn en comte tout loucontengut que nous meno defaire aquesto demando. Mepermetrai dounc d’adurrequàuqui precisioun sus eu.

Responso i questioun deDoumergue Sumien

Doumergue Sumien, me de-mando si l’Unioun Prouven-çalo, i signatàri de sa peti-cioun, menistre coumprés,es lèsto à difusi de tèstancian ouficiau au tèms del’autounoumìo de Prouvènçoredigi segound li principegrafi que se dison vuei,segound soun espressioun,«a l’occitana». Ié res-poundrai que desempuèi sacreacioun en febrié de 1981,l’Unioun Prouvençalo s’èidounado pèr deviso aquélivertu, que tenèn coumecardinalo, de la civilisacioundi troubadou «larguesa,convivéncia, paratge». Esmesso en lèmo sus l’entèstode touti nòsti doucumen decourrespoundènci. Adouncquouro mandan unocourrespoudènci à-n-un me-nistre o touto autro persouno,qunte que siegue sa pousi-cioun soucialo, legis aquelodeviso dins la grafìo dou vièiprouvençau. Aquelo devisoqu’avèn fa nostro, nousdouno l’oubligacioun d’aparanòstis idèio tout en respetantla digneta, en tant qu’èstreuman, d’aquéli que lipartajon pas.Remembrarai à DoumergueSumien que noste groupa-men d’assouciacioun a pèrdenouminacioun declaradoen Prefeturo «Unioun Prou-vençalo pèr la proumouciound’un estatut regiounauProuvençau-Aup-Costod’Azur» que se dis enacourchi «Unioun Prouven-çalo». Aquel estatut especifi,respetant la constitucioun dela Republico V° (à despart lamoudificacioun que i’es es-tado aducho à soun article 2

en jun de 1992), que prepau-san, es esta redigi dinsl’esperit federatiéu de nòstirèire qu’an esprimi dins loutestamen, en francés, quenous an baia lis Estat deProuvènço quouro se sounacampa pèr lou darrié coplou 2 de juliet de 1789 à-z-Ais, e qu’an vouta al’unanimeta:«La Provence, quoiqu’unie àla France, n’a pas cesséd’être un Etat indépendant…Nonobstant cette union, laProvence a conservé saconstitution, ses lois, sesusages et ses coutumes…»«…l’Etat de Provence ne dé-pendant d’aucun autre Etat,c’est à la nation provençale,ou au corps politique qui lareprésente, à maintenir saconstitution, à en corriger lesabus, et à veiller à tout cequi concerne sonadministration particulière,sans avoir besoin duconcours d’uncun autreEtat.»«… La Provence a desobjets d’intérêt commun àdiscuter avec l’Etat deFrance, et tous les autresEtats unis à la France, etpersonne ne doute que cesobjets ne doivent être traitésdans une assemblée forméepar les députés de tous lesEtats unis. Mais il paraît quedans aucun cas les députésdes Etats unis ne doivent seconfondre dans l’assembléeou Etats généraux de l’undeux, puisque cette assem-blée ne peut jamais êtreregardée que comme celled’un Etat particulier».Aquel esperit federatiéu queproumouvié au nivèu dòu re-larg francés lis Estats deProuvènço se retrobo dinsnoste proujèt d’estatutquouro se legis dins sounpreambule: «la regiounali-sacioun es precéupudocoume uno chausido deprougrès à respèt de la cen-tralisacioun qu’avèn en ei-retage de la Revoulucioun…Dins li tèms avenidou, segurque sara necite de refourmala coustitucioun».Es em’aquel esperit federa-tiéu que vesèn li Païs d’O.Touto federacioun se poudraèstre duradisso que se simèmbre que s’unisson dinssoun sen respèton un esperitd’egalita entre éli, que seges d’entre éli volon dou-mina lis àutri, se la per-sounalita de cadun dins lafederacioun s’enflouris. Va-qui perqué disèn pèr lourelarg geougrafi d’O, dins lou

respèt de cadun de sis païs,l’espressioun pluralo «LiPaïs d’O» e que rejitan lounoum d’ «Óucitanìo» qu’auno counoutacioun cen-tralisarello. Lou courrènt depensado óucitan enfluenciapèr lou jacoubinisme francésque retipo au nivèu di Païsd’O, douno i parla d’O lounoum d’«óucitan», rendèntsussidiàri o l’escafant lounoum de l’idiomo deProuvènço, «lou provençau».Or lou mot «óucitan», de pèrsoun óurigino, douno unoprepounderànci au lengadou-cian. N’en es parié, au bene-fice de Prouvènço, quourolou mot «provençau» esutilisa pèr designa tout lourelarg lenguisti de la familhod’O. Es pèr escarta toutotentacioun centralisarello,tout sentimen dedouminacioun d’un païs d’Osus lis àutri qu’avèn decidade demanda que lou prou-vençau siegue recouneigucoume l’uno di lengo de lafamilho d’O e que n’en sie-gue parié pèr lis àutrisidiomo d’O.Segne Sumien me fail’ounour de me demanda dedire d’ounte tène «lei taulasde la lei». Sènso agué lapretencioun de me coumparaa Mouïse, ié dirai qu’à l’ouromounte lis Estat-nacioun del’Europo óucidentalos’adraion vers decoustitucioun de tipe federau(vèire l’Espagno, l’Itàli, laBéugico, la Grand-Bretagno,sènso parla de la Republicofederalo alemando e de laSouïsso), counsiderancoume oussoulèto lou cour-rènt de pensado óucitan decounoutacioun unicitàri. LiPaïs d’O emé si 190 000 km2

soun grand coum’unoregioun que sarié fourmadopèr l’Itàli dou Nord e l’Itàlicentralo (Latium e Abruzzecoumprés) aguènt emé si191 000 km2, à quicon pro-che, la memo surfàci qu’éli.La Prouvènço grando coumela Catalougno o la Béugico,que l’Alsaço e la Corso n’enfan caduno qu’uno part diquatre, pus grando que laBretagno, a pas de se foun-dre, en perdènt e soun noume soum èime, dins loucouncèt d’uno vastoÓucitanìo reprenènt à souncomte li poulitico culturalounifourmisatriço dis Estat-nacioun jacoubin que sounpèr nous-autri, encuei, adejadóu passat.

- Precisioun sus li critico de

l’Unioun prouvençalo fachopèr Pèire Pessamessa.

1) l’Unioun Prouvençalo apas coume lou dis en fran-cés Pèire Pessemessa «unephobie irrationelle de lagraphie classique», mai te-nènt comte di moudifica-cioun que lou tèms a fa subià la lengo prouvençalo,emplego e demando quesiegue retengudo ouficiala-men soun ourtougràfi mou-derno dicho mistralencoqu’es en councourdançoemé la founetico douprouvençau mouderne. Esdounc pas pèr foubio de lagrafìo classico abandounadopèr lis escrivan prouvençauà parti de la segoundo mitadou siècle XVI° que sian paspèr soun usage, mai pèrsoucit d’agué uno grafioajustado au prouvençau queparlan au-jour-d’uei.2) Lou Lissembourg nousdouno la provo que dins unofamilho lenguistico,l’evolucioun d’un idiomo aurèng de lengo despènd de lacounsciènci que si loucutourn’en an sus soun relarggeougrafi e dou poudé poulitid’aquéu relarg. Ansin, louLissembourg, en 1984, a fade soun idiomo loulissembourgés qu’es unparla alemani, sa lengo na-ciounalo. Sènso lacounsciènci di Lissembour-gés que soun idiomo es unolengo, se soun païs èro pasun estat soubeiran, mèmbrede l’O.N.U., loulissembourgés sarié pasesta eleva au rèng de lengo.Despièi de siècle liProuvençau an counscièncique lou prouvençau, idiomode Prouvènço es uno lengo.Adounc, demandan que sie-gue recouneigu coumo l’unodi lengo de la familho d’o.3) Pèr nous dire que lounoum «occitan» es recou-neigu en Prouvènço, PèirePessamessa cito uno marcoprouvençalo de coumesti:«l’Occitane». Mai, estèntdouna que «l’Occitane»s’apièlo pèr la vèndo de siproudu sus l’identita de Prou-vènço, pèr resoun demarcandejage, a deguapoundre après «l’Occitane»,«en Provence». Soun noumde marco es dounc aro«l’Occitane en Provence».Un estùdi recènt de laChambro dóu negòci ed’endustrìo de Marsilho-Prou-vènço nous en douno clar laresoun: «de nombreuxproducteurs et entreprises

multiplient les efforts pourune qualité liée àl’identification d’une régionprovençale célébrée par sonart de vivre. Au delà del’aspect culturel et del’image que véhicule la Pro-vence toute entière, cetintérêt pour nos produits duterroir a fait prendreconscience aux entrepriseslocales que leurs crénaux demarché n’étaient pas for-cément dans la productionmassive, mais effectivementdans l’artisanat et le savoir-faire traditionnels. Une mul-titude de petites structuresbénéficient d’un marché trèsvaste et porteur d’image. Carla Provence s’exporte bien etles débouchés se trouventaussi bien au niveau localqu’international». Es pèrmanteni e faire trachi ladrudesso que nosto culturoprouvençalo coungreio quenoun voulèn la vèire s’apauridins lou councèt d’uno«Óucitanìo» desper-sounalisanto. Es pèr acò quedemandan, tambèn, que lalengo prouvençalo qu’esl’espressioun capouliero desa culturo, sieguerecouneigudo coume l’uno dilengo de la famiho d’o.

Enri Feraud,presidènt delega de l’Unioun

Prouvençalo

Les «questions» qu’HenriFéraud attribue àDomergue Sumien étaienten fait de Robert Lafont. Etcelles qu'il attribue à PèirePessamessa étaient en faitde Domergue Sumien (cf.Lo Lugarn n°71).D'autre part, Lo Lugarntient à préciser que lesconcepts d’«occitan» etd’«Occitanie» ne sontnullement centralisateurs:ces mots respectent aucontraire la diversité duPays d'Oc, de ses régionset de ses dialectes, commecela a été largement ex-pliqué dans le numéroprécédent.

La Rédaction

M

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«Le Parti Nationaliste Occitan a été fondé par François Fontan en 1959 à Nice.Son objectif primordial est la réalisation de l’indépendance politique, économique

et culturelle de l’Occitanie, dans ses limites ethno-linguistiques, de Bayonne àMenton et Fenestrelle, des Pyrénées et de Leucate à Libourne, Montluçon et

Romans. Le second objectif du parti est le soutien à toute lutte pourl’indépendance et pour l’unité de chaque nation dans le monde. Les nations sontidentifiées sur des critères ethno-linguistiques. Cet objectif englobe également le

soutien à toute action visant à promouvoir la paix et à réaliser l’entente et lacollaboration entre toutes les nations. Souhaitant voir l’Occitanie accéder

progressivement à l’indépendance, le parti promeut toute mesure, même partielle,tendant à la défense des intérêts occitans, et ce dans tous les domaines. Peuvent

être membres actifs du parti tout occitan d’origine ou d’adoption et tout étrangerrésidant en Occitanie, sous réserve de leur admission par le comité national. Peut-

être membre d’honneur tout étranger défendant efficacement de l’extérieur lesintérêts de l’Occitanie.»

• Les statuts et le programme du PNO ont été publiés dans le N°64 qui estdisponible sur demande.

Lo Lugarn est une tribune ouverte à toutes celles et ceux qui veulent bâtir uneOccitanie libre. Vos articles y sont les bienvenus Les articles sont reçus en français

et en occitan, exceptionnellement dans d’autres langues - une aide à la traductionvers le français ou l’occitan pouvant être proposée par la rédaction. Les articles enoccitan sont acceptés selon les deux normes graphiques principales, mistralienne

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