12
Bilan 2010 - 2014 des conseillers régionaux écologistes d’Aquitaine Transition des territoires Transition économique Transition énergétique Gouverner autrement Le bilan de l’action régionale doit beau- coup aux élu/es écologistes, qui ont as- sumé des responsabilités importantes dans l’exécutif et fait avancer les poli- tiques régionales dans de nombreux do- maines. Mais tout n’est pas parfait : l’Aquitaine est encore loin d’être la région écolo- gique que nous souhaitons. Au moment où s’aggravent chaque jour les crises économique et sociale, que se détériore notre environnement, nous devons placer la barre bien plus haut en matière d’ambitions et de moyens. La réforme des régions est censée ren- forcer leur pouvoir. Saisissons l’occasion et engageons véritablement la transition écologique ! Lue contre le dérèglement climatique, avenir de notre jeunesse, développement d’emplois locaux et durables, égalité des territoires : à nous de montrer qu’il est possible de gouverner autrement ! kjkljituyuiyaine :

Bilan de mandat 2010-2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le bilan de l’action régionale doit beaucoup aux élu/es écologistes, qui ont assumé des responsabilités importantesdans l’exécutif et fait avancer les politiques régionales dans de nombreux domaines.

Citation preview

Page 1: Bilan de mandat 2010-2014

Bilan 2010 - 2014des conseillers régionaux écologistes d’Aquitaine

Transition des territoires

Transition économique

Transition énergétique

Gouverner autrement

Le bilan de l’action régionale doit beau-coup aux élu/es écologistes, qui ont as-sumé des responsabilités importantes dans l’exécutif et fait avancer les poli-tiques régionales dans de nombreux do-maines.

Mais tout n’est pas parfait : l’Aquitaine est encore loin d’être la région écolo-gique que nous souhaitons.

Au moment où s’aggravent chaque jour les crises économique et sociale, que se détériore notre environnement, nous devons placer la barre bien plus haut en matière d’ambitions et de moyens.

La réforme des régions est censée ren-forcer leur pouvoir. Saisissons l’occasion et engageons véritablement la transition écologique !

Lutte contre le dérèglement climatique, avenir de notre jeunesse, développement d’emplois locaux et durables, égalité des territoires : à nous de montrer qu’il est possible de gouverner autrement !kjkljituyuiyaine :

Page 2: Bilan de mandat 2010-2014

L E M O T D E S E L U S / E S

Peggy Kançal : le partenariat entre acteurs sociaux-économiques et élu/es est primordialCe qui m’a passionnée pendant ce mandat, c’est d’échanger et de travailler en interaction constante avec les élus locaux et les différents acteurs sociaux et éco-nomiques : entreprises, coopératives, porteurs de projets ou encore ini-tiatives citoyennes.

Aux antipodes d’une logique technocra-tique et gestionnaire, nous avons lancé des

démarches comme les «Territoires à énergie positive» : sept terri-toires, soit treize com-munautés de com-munes se sont engagés, avec le soutien financier et technique de la Ré-gion, à atteindre l’auto-suffisance énergétique.

Je me suis fortement mobilisée en faveur des énergies renouve-lables, de leurs filières industrielles, en visitant

de nombreuses entre-prises de l’économie verte pour comprendre leurs stratégies et leurs attentes vis-à-vis des pouvoirs publics ; pour faire le maximum en leur faveur par les poli-tiques et outils de finan-cement régionaux.Mais les réticences du monde bancaire à l’égard des secteurs émergents sont mal-heureuement tenaces.

Martine Alcorta : le défi de la rénovation énergétique En tant que Vice-Présidente en charge de la politique de l’habitat et du logement, j’ai commencé mon mandat sans service dédié ! A présent, cinq personnes travaillent dans ce domaine, pour le plus grand bien de la rénovation énergétique de l’habitat aquitain.

Notre réalisation la plus impor-tante est le grand plan de rénova-tion des logements RENOVAQT, qui doit permettre de réhabiliter 400 000 logements d’ici 2023, un objectif ambitieux à la hauteur du défi énergétique auquel nous devons faire face.

D’autres projets ont aussi très bien fonctionné : un écoquartier à Targon, la rénovation du centre-bourg de La Réole, pour penser une nouvelle vie à la campagne et faire de l’égalité des territoires une réalité et pas seulement un slogan.

Le dispositif « A deux mains un toit », qui finance des expéri-mentations d’habitat coopératif, d’auto-réhabilitation, ou encore d’utilisation d’éco-matériaux a également rencontré un franc succès auprès des porteurs de petits projets, pour lesquels il a été spécialement conçu.

Il a permis d’imaginer de nou-velles formes d’habitat, malgré le scepticisme de ceux qui n’y voyaient qu’une idée écolo bi-zarre !

Bernard Péré : repenser l’agricultureDurant cette mandature, j’ai beaucoup travaillé sur les thématiques agri-coles. Les délibérations adoptées dans ce do-maine sont des progrès. La Région offre un sou-tien renforcé à l’installa-tion des agriculteurs, aux circuits courts, à l’agro-foresterie, et aux projets collectifs comme les coo-pératives et les AMAP.

En tant que président de la Commission Agricul-

ture, Agroalimentaire, Forêt, Mer, et Montagne, j’ai essayé d’initier un véritable travail de ré-flexion : la Commission est réunie tous les mois pour travailler sur des sujets tels que les se-mences paysannes ou le foncier, souvent en col-laboration avec des asso-ciations.

Convaincre les autres élu/es, faire avancer nos idées, c’est une bataille

permanente, en particu-lier sur l’agriculture bio-logique.

Un regret : nous n’avons pas pu freiner le projet de LGV Tours-Bordeaux, alors que les LGV exis-tantes ne sont pas renta-bilisées et que la rénova-tion des voies serait une solution moins coûteuse et plus soutenable. Nous continuerons de nous opposer activement aux autres projets de LGV.

Bérénice Delpeyrat-Vincent : changer les valeurs de l’économieEn tant que Vice-Pré-sidente à l’innovation sociale et à l’économie solidaire, je me suis engagée pour faire évo-luer l’économie, non par secteurs, mais de manière globale.

L’ESS propose une vi-sion économique diffé-rente, fondée sur la coo-pération, la démocratie et la solidarité. En se ba-sant sur des indicateurs de bien-être et de lien social plutôt que sur la

croissance, elle favorise l’égalité des territoires et des emplois locaux et durables.

Cette mandature a été marquée par des évo-lutions positives. La Ré-gion a co-construit un Schéma de développe-ment de l’ESS avec les acteurs concernés, d’où a été tiré notre premier règlement d’interven-tion régional sur l’éco-nomie solidaire, qui permet de réellement

soutenir les entreprises de l’ESS.

Je regrette seulement que le volet «forma-tion» n’ait pas été suf-fisamment réalisé : nous avons besoin d’une offre de forma-tion spécifique, notam-ment pour les futurs dirigeants d’entreprises sociales et solidaires. Mais l’ESS est vraiment mieux reconnue et sou-tenue aujourd’hui qu’il y a cinq ans !

Page 3: Bilan de mandat 2010-2014

L E M O T D E S E L U S / E S

Alice Leiciagueçahar : « j’ai basé mon travail d’élue au plus près du terrain »Je suis ce qu’on peut appeler une «élue de base». Je n’ai pas de fonc-tion particulière au sein des instances régionales, même si je suis notam-ment les dossiers sur la formation profession-nelle.

En revanche, j’ai pu beau-coup m’impliquer sur le terrain au Pays Basque.

Je suis membre de l’Eta-blissement Public Fon-cier Local, du Conseil des élus et du Conseil de développement du Pays Basque, où je m’attache à faire entendre les intérêts des milieux ruraux.

Je me suis investie dans le mouvement Bake Bi-dea, qui réunit de nom-breux acteurs politiques et sociaux et œuvre pour le processus de paix au Pays Basque.

J’ai pu observer qu’il est crucial de maintenir des relations entre les asso-

ciations, les militants/tes et les élus/es.

Ainsi, ce sont des mili-tants locaux qui ont alerté les élus régionaux sur les suspicions de pollution radioactive sur l’ancien terrain de l’entreprise Fertiladour, à proximité du port de Bayonne.

Monique De Marco : l’environnement enfin pris en compte«Anticiper enfin, réo-rienter vraiment, gou-verner autrement» telles étaient nos ambitions lors de la campagne ré-gionale. Quatre ans plus tard nous avons su garder le même cap. Notre obsti-nation et notre volonté de travail nous ont per-mis de peser sur les poli-tiques régionales.

C’est également la pre-mière mandature qui respecte les exigences

du Grenelle 2 de l’envi-ronnement, en adoptant notamment un Schéma Régional de Cohérence écologique, un Schéma Régional Climat, Air, Energie et un Plan Cli-mat.

Ces deux schémas doivent permettre de ne pas cantonner l’envi-ronnement à quelques politiques éparses mais de le prendre en compte dans tous les domaines de l’action régionale.

Tout n’avance pas aussi vite que nous le souhai-tons : c’est le cas notam-ment des politiques régionales pour les éner-gies renouvelables.

Mais nous avons réussi à obtenir des avancées tangibles en matière de réduction des gaz à effet de serre, d’économies d’énergie, et d’éduca-tion au développement durable.

Michel Daverat : priorité au patrimoine naturelAu sein de ma délégation à la biodiversité et au patrimoine na-turel, je me suis principalement concentré sur les Parcs Naturels Régionaux, notamment en tant que Vice-Président et membre du bureau du Parc Naturel Landes de Gascogne. J’ai par exemple travaillé sur la ré-vision de la charte de ce Parc, qui définit des objectifs et les priorités.

J’ai assuré la représentation de la Région dans d’autres organismes: le Syndicat mixte de la Dune du Pilat, le Conservatoire du littoral ou encore le Comité de suivi des réserves naturelles nationales.

C’est le travail des élus écologistes de siéger dans les organisations où la Région joue un rôle, pour défendre l’intérêt général face aux intérêts privés et œuvrer pour une gestion durable des sites naturels.

Marie Bové : nos actions ici ont un impact là-basPrésidente de la Com-mission «Affaires Euro-péennes et Coopération internationale», j’ai oeu-vré à rassembler, à faire dialoguer et coopérer la politique avec les compo-santes de la société civile (économie, associations, université, formation). Mais comment valori-ser les acteurs associatifs et économiques tout en

réduisant les inégalités là-bas, sans un budget adé-quat ?

Malgré cette difficulté, on peut dire aujourd’hui que les projets subvention-nés par la Région sont de meilleure qualité, car ils sont sélectionnés à l’aide de règles claires, ce qui permet également de lut-ter contre le clientélisme.

J’observe aussi une réelle prise de conscience sur la responsabilité sociale et environnementale, en-couragée fortement par la Région. C’est un progrès fondamental : nos actions ont ainsi un double im-pact, favorisant les popu-lations des pays pauvres tout en impliquant les acteurs du changement en Aquitaine.

David Grosclaude : des langues régionales bien vivantes.En tant que délégué aux politiques linguistiques, je pense avoir fait avancer pas mal de choses pen-dant ces dernières années !

Le budget alloué aux langues ré-gionales n’a pas diminué, l’ensei-gnement bilingue en occitan ainsi que l’enseignement aux adultes se développent en continu, la coo-pération entre régions sur les lan-gues régionales est renforcée.

Nous soutenons les médias en langues régionales, l’Office de la langue basque, le Cirdoc (qui va-lorise les documents en occitan) ou encore l’Institut occitan, dans le domaine du patrimoine et du tourisme.

Nous souhaitons que les langues régionales soient, à l’avenir, inté-grées dans les autres politiques ré-gionales. Nous sommes dans une bonne dynamique !

Alice Leiciaguéçahar au Parlement Européen à Bruxelles

Page 4: Bilan de mandat 2010-2014

Un schéma régional de cohérence écologique pour limiter la fragmentation des milieux naturelsLa fragmentation des milieux naturels est la principale cause de perte de biodiversité en France.

L’urbanisation crois-sante, les infrastructures de transport, l’artificiali-sation des sols, les seuils ou barrages réduisent la taille des territoires disponibles, isolent les populations les unes des autres et rendent les dé-placements des espèces plus difficiles.

Protéger la biodiversité

L’Aquitaine bénéficie d’une formidable diver-sité de paysages et d’éco-systèmes et d’une biodi-versité importante : cette richesse doit être préser-vée !

En conformité avec la loi Grenelle I et sous l’impulsion de Monique

De Marco, la Région va se doter d’un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), qui établit une Trame verte et bleue.

Il s’agit d’un réseau éco-logique formé de conti-nuités terrestres (vertes) et aquatiques (bleues), qui doit former un mail-lage permettant aux es-

pèces de vivre et de se déplacer, par le biais de réservoirs et de corridors écologiques.

En s’appuyant sur la Trame verte et bleue, la Région a mis en place un plan d’actions afin de préserver, voire de re-mettre en état, les conti-nuités écologiques.

Cela comprend le sou-tien à des actions de pré-servation et d’améliora-tion des milieux naturels, l’encouragement des activités agricoles com-patibles avec le maintien de la biodiversité, et une assistance technique aux collectivités pour inté-grer les continuités éco-logiques dans l’aména-gement du territoire.

Un renforcement des Contrats Aquitaine NatureDepuis 2007 la Région a mis en place le Contrat Aquitaine Nature, un contrat entre la Région et les gestionnaires d’espaces naturels d’intérêt régional (associations, collectivités locales…).

Ce contrat permet d’aider financièrement les ges-tionnaires pendant 3 ans, à la fois pour la préserva-tion des milieux naturels, mais aussi pour la valori-sation (économie, écotou-risme…), l’animation et la communication autour des sites.

Alors que la première génération des Contrats Aquitaine Nature donnait des objectifs très géné-raux, ils sont aujourd’hui beaucoup plus détaillés, avec des actions précises à réaliser qui permettent une transparence accrue

vis-à-vis des élus régio-naux.

Un suivi régulier du Contrat Aquitaine Nature est exigé.

L’échange entre gestion-naires de sites est encou-ragé au sein du Réseau Aquitaine Nature.

Au sein du groupe écolo-giste, Michel Daverat est particulièrement attentif à la bonne gestion des sites naturels, par exemple au sein du conseil d’admi-nistration du Parc naturel régional Landes de Gas-

cogne, en relation avec le syndicat mixte de la dune du Pilat dans le cadre de l’opération foncière

«Grand site» ou encore avec le Conservatoire du littoral.

Fertiladour : pour l’application du principe pollueur-payeur

Lorsque la Chambre de Com-merce gestionnaire du port de Bayonne a demandé à la Région d’acheter un terrain abandonné ayant appartenu à l’entreprise d’engrais Ferti-ladour, les écologistes, alertés par les associations locales, se sont battus pour qu’une enquête préalable soit réalisée sur le site.

Grâce à leur ténacité, parti-culièrement celle d’Alice Lei-ciagueçahar, élue du Pays Basque, l’enquête a finalement été menée et a révélé que le terrain était fortement pollué, notamment par des déchets radioactifs. Sans cette enquête, la transac-tion aurait été réalisée et la Ré-gion aurait dû se charger de la dépollution.

Aujourd’hui, nous devons encore nous battre pour une réelle application du principe pollueur-payeur !

Monique De Marco et Michel Daverat au lancement des CAN en 2011 à Mimizan

T R A N S I T I O N D E S T E R R I T O I R E S

Page 5: Bilan de mandat 2010-2014

REVERSE : le projet européen pour la biodiversitéL’érosion de la biodiversité s’accélère : le rythme actuel de la disparition des espèces vivantes est 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel.

Pourtant, ce patrimoine naturel fournit aux hu-mains de nombreux ser-vices comme la pollinisa-tion, la filtration de l’eau ou l’amélioration de notre cadre de vie.

La perte de la biodiversité cultivée, c’est-à-dire de la variété d’espèces utili-sée dans l’agriculture, est particulièrement préoc-cupante car elle fragilise notre modèle agricole.

Le projet européen RE-VERSE (les Régions Echangent pour la biodi-VERSité en Europe) vise à promouvoir la biodiversi-té à l’échelle européenne, en permettant à 14 régions partenaires, au sein de 7

pays européens, d’échan-ger sur leurs expériences et initiatives.

L’objectif était d’identifier des actions réussies, qui pourront être facilement transférées à l’échelle eu-ropéenne, afin d’améliorer l’efficacité des politiques régionales de conserva-tion et de développement de la biodiversité.

Sous l’impulsion de notre groupe, la Région Aqui-

taine s’est engagée comme chef de file du projet RE-VERSE.

Elle a pu proposer des actions innovantes no-tamment grâce à la par-ticipation du Conserva-toire Régional d’Espaces Naturels et de la fédéra-tion d’associations Bio d’Aquitaine, qui mène des recherches et des expérimentations sur les semences paysannes.

Une Agence Régionale pour la BiodiversitéL’Agence Régionale de la Biodiversité d’Aquitaine a été mise en place en juin 2014.

«Nous pouvons être fiers d’avoir tenu cette pro-messe, malgré les opposi-tions de beaucoup d’élu/es qui considèrent encore la biodiversité comme un enjeu accessoire» déclarent Monique de

Marco et Michel Daverat, à l’initiative du projet.

Quels objectifs ?

Elle permettra de mettre en réseau tous les acteurs concernés par la biodi-

versité : associations de protection de la nature, gestionnaires d’espaces naturels, organismes scientifiques, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, ainsi que l’Etat, les collectivités territoriales et les entre-prises.

Elle devra développer et diffuser les connaissances sur la biodiversité régio-nale, mettre en place des indicateurs de suivi spé-cifiques. Elle aura un rôle d’information et de sen-sibilisation des acteurs, afin d’inciter aux bonnes pratiques.

Elle pourra également mener des actions de pré-servation et de restaura-tion de la biodiversité.

Des prises de position fermes sur les pesti-cides

Pendant toute la durée de la mandature, les élu/es écologistes se sont mobi-lisés pour protester contre l’usage massif de pesti-cides en Région Aquitaine, et plus particulièrement pour dénoncer les déroga-tions préfectorales permet-tant aux grands céréaliers d’abuser encore davantage des épandages aériens.

Là encore, les écologistes sont en lien étroit avec la société civile, par exemple en soutenant une pétition contre les pesticides dans les Landes.

Un plan régional d’édu-cation à l’environne-ment

L’éducation au développe-ment durable est l’éduca-tion du XXIe siècle : plus que les progrès technolo-giques, c’est l’innovation sociale qui est susceptible de construire un mode de vie plus écologique.

Durant cette mandature, un nouveau plan régional a vu le jour afin de dynami-ser et renforcer la filière de l’éducation au développe-ment durable, en concerta-tion étroite avec les associa-tions concernées.

La Région soutient notam-ment les têtes de réseau, c’est-à-dire les associations ayant un rayonnement départemental et régional important.

Preuve de la pertinence de cette démarche, le dernier appel à projets a eu beau-coup de succès : 18 propo-sitions, dont les meilleures seront sélectionnées pro-chainement.

Création officielle de l’Agence Régionale pour la biodiversité en juin 2014 avec les élus écologistes

T R A N S I T I O N D E S T E R R I T O I R E S

Page 6: Bilan de mandat 2010-2014

Changer de perspective en agricultureQuestions posées à Bernard Péré, Président de la Commission Agriculture, Agroalimentaire, Forêt, Mer, Montagne.

Comment voyez-vous la situation agricole en Aquitaine ?

L’agriculture représente un des piliers de l’écono-mie régionale, avec encore plus de 40 00 exploitations en activité.

Mais nous connaissons depuis des années une disparition progressive des terres agricoles, avec une concentration inquié-tante des exploitations qui privilégient l’agriculture industrielle et intensive au détriment de l’agri-culture «à taille humaine», biologique et durable.

Comment la Région réagit-elle ?

En tant que Président de la

Commission, j’ai engagé une vraie réflexion sur l’agricul-ture paysanne, qui a permis notamment d’adopter une délibération en faveur de l’installation en agriculture.

La Région Aquitaine s’en-gage à hauteur de 2 millions d’euros par an pour aider les agriculteurs à réaliser les in-

ves-tissements nécessaires pour leur installation. Elle aide à l’achat de foncier par l’in-termédiaire des SAFER ou encore en soutenant des as-sociations comme Terre de liens.

La SAFER Aquitaine-Atlan-tique a par exemple facilité 595 transactions en 2012.

Evolue-t-on vers une agri-culture plus écologique ?

Les écologistes se sont bat-tus pour maintenir le sou-tien financier de la Région à l’agriculture biologique, ainsi qu’à l’agroforesterie.

L’Aquitaine est également en pointe dans l’expéri-mentation sur les semences paysannes et il y a une vraie prise de conscience sur la biodiversité en agri-culture.

Mais il manque une cohé-rence qui fasse de l’agricul-ture durable la priorité, par exemple avec des condi-tionnalités écologiques systématiques pour les aides.

Non aux grands projets inutiles et imposés !Ligne à Grande Vitesse (LGV), Grand Stade à Bordeaux, autoroute A65 entre Bordeaux et Pau : les élu/es écologistes se sont opposés avec force à ces projets pharaoniques, davantage destinés à assurer la postérité de certains élus plutôt que les intérêts des citoyens.

L’autoroute A65 n’est pas rentable faute d’une fré-quentation suffisante, an-noncées par des études indépendantes bien avant sa construction, et les pertes sont entiè-rement supportées par l’argent public.

Les LGV ne profitent qu’à une petite élite, de même que le Grand Stade, tandis que les investissements lourds

sont supportés par tous les contribuables.

Mais malgré des études indépendantes sur des solutions alternatives (par exemple sur le coût comparatif de la rénovation des voies et d’une ligne nouvelle) et une mobilisation citoyenne importante contre les grands projets inutiles, la voix des écologistes peine à être entendue.

Bernard Péré

T R A N S I T I O N D E S T E R R I T O I R E S

Soutenir les circuits courts

Les circuit courts sont des réseaux de vente directe ou ne compor-tant pas plus d’un seul intermédiaire entre le producteur et le consom-mateur. Ils contribuent à une agriculture écologique, plus économe en énergie et limitant les gaz à effet de serre – rappelons-le, les transports sont la pre-mière source des émis-sions de GES en Europe.

Ils permettent également de recréer des liens entre producteurs et consom-mateurs, de renforcer la cohésion du territoire, de protéger la biodiversité dans les zones périur-baines.

La Région a décidé de s’engager à hauteur de 3 millions d’euros par an afin de favoriser la structuration des circuits courts en Aquitaine.

Le plan d’action com-prend plusieurs volets : des aides directes à la production (en co-fi-nancement avec l’Union Européenne) ainsi qu’unsoutien financier aux investissements col-lectifs et aux regroupe-ments de producteurs qui souhaiteraient trans-former ou commercia-liser leurs produits en circuits courts, ainsi qu’à l’agrotourisme et aux réseaux de vente en circuits courts (AMAP, groupements de produc-teurs…).

Page 7: Bilan de mandat 2010-2014

2 . Groupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil régional d’AquitaineGroupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil régional d’Aquitaine 3.

Une action régionale forte pour l’économie solidaireEntretien avec Bérénice Delpeyrat-Vincent, vice-présidente à l’innovation sociale et à l’éco-nomie solidaire

L’économie solidaire est-elle aujourd’hui recon-nue en Aquitaine ?

L’économie solidaire (mutuelles, fondations, associations, coopéra-tives …) représente 10% des emplois dans notre région. Ce n’est pas une économie de réparation ou de seconde zone : au contraire, elle a vocation à initier des changements dans toute l’économie. Elle crée du lien car elle permet aux citoyens d’avoir une prise sur l’ac-tivité économique.

Pendant cette manda-ture, la reconnaissance de l’économie solidaire a progressé dans la Région. Un schéma de dévelop-pement ainsi qu’un nou-veau règlement d’inter-vention ont été votés pour permettre de ren-forcer le soutien à l’ESS.

Comment la Région agit-elle en matière d’écono-mie solidaire ?

Au travers du Schéma de développement de l’ESS, la Région propose des outils spécifiques de financement, de forma-tion et de promotion de ce secteur et prévoit éga-lement la mise en place de pôles de coopération économique.

Ce schéma est original parce qu’il ne concerne pas que la Région : toutes les collectivités peuvent s’emparer des outils pro-posés. De plus, il a été co-construit pendant plus d’un an avec les acteurs de l’ESS, les têtes de ré-seau... il est le fruit d’une vraie concertation.

Par le règlement d’in-tervention spécifique à l’ESS, la Région prévoit des actions pour faciliter la création d’entreprises solidaires, leur promo-tion et la coopération entre elles.

Il y a de nombreux dis-positifs et il serait difficile de les aborder tous, mais on peut citer par exemple l’aide à la constitution de capital pour les salariés qui souhaitent reprendre leur entreprise en SCOP, ou encore le soutien aux structures d’accompa-gnement telles que les Coopératives d’activité.

Conditionnalités sociales et environnementales :il y a encore des progrès à faire !

Les élu/es écologistes se mobilisent depuis le dé-but de la mandature afin de renforcer les éco-so-cio-conditionnalités dans l’attribution d’aides finan-cières par la Région et dans les appels d’offre.

L’Aquitaine est une des régions les plus prolifiques en matière d’aide aux en-treprises, mais les aides attribuées manquent sou-vent de cohérence avec les valeurs affichées de déve-loppement durable et de

solidarité (par exemple s u b v e n t i o n s pour les grandes entreprises, pour l’exportation...).

Il est particulièrement cho-quant que les aides de la Région servent dans cer-taines entreprises à rému-nérer des actionnaires, par le biais des dividendes, et non à favoriser l’investisse-ment et l’emploi.

Une délibération soutenue par les écologistes a été vo-tée, visant à limiter les aides

de la Région Aquitaine aux entreprises versant des di-videndes. Mais les critères choisis sont trop peu stricts et conditionnalité n’est pas respectée pour de nom-breux dossiers d’aides. Il faudrait aller plus loin et re-censer l’ensemble des aides aux entreprises et leurs conditions d’attribution, leur donner une cohérence globale, en accord avec les valeurs écologistes.

Lutter contre les paradis fiscaux

Un engagement central des écologistes pour cette manda-ture était d’amener la Région Aquitaine à exiger une plus grande transparence de la part de ses partenaires financiers et refuse de traiter avec des en-treprises possédant des filiales dans des « Etats et territoires non coopératifs » c’est-à-dire des paradis fiscaux.

Suite à une délibération de 2010, la Région exige à présent des informations de la part des établissements bancaires et financiers auprès desquels elle passe des contrats, portant sur leurs liens avec les paradis fis-caux ainsi que les procédures et outils dont ils se sont dotés pour lutter contre le blanchi-ment d’argent, la corruption et la fraude fiscale.

Bérénice Delpeyrat-Vincent à la rencontre des acteurs de l’ESS

T R A N S I T I O N D E S T E R R I T O I R E S T R A N S I T I O N E C O N O M I Q U E

Page 8: Bilan de mandat 2010-2014

Rapport Le Treut : anticiper pour s’adapter au changement climatiqueL’Aquitaine fait déjà partie des Régions les plus touchées par le changement climatique, et cela ne peut que s’aggraver à l’avenir.

Le littoral, les ressources en eau, les forêts, les infrastruc-tures urbaines, les activités agricoles ou touristiques, autant d’éléments au cœur de la vie locale, seront bou-

leversés par le changement climatique.

Limiter le réchauffement demande des efforts au niveau mondial, mais la Région peut, à son échelle, anticiper ses effets pour les limiter.

« Prévoir pour agir »

C’est le titre du rapport coordonné par Hervé Le Treut, commandé par la Région Aquitaine sous l’im-pulsion déterminante du groupe écologiste.

Ce travail pointu, auquel ont collaboré de nombreux scientifiques, est une com-pilation inédite des données

existantes sur le change-ment climatique et ses pos-sibles impacts en Aquitaine.

Cette analyse permet de saisir l’ampleur des dégâts potentiels et de lancer des pistes pertinentes pour les limiter. Il nous appartient, en tant qu’élus, de transformer ces pistes en actions pour nous adapter au changement cli-matique !

Nous devons également peser avec les autres collec-tivités locales en vue de la conférence sur le climat de Paris en 2015 : la transition énergétique ne pourra pas se faire sans les territoires.

Coordonner la transition : un Plan Climat ambitieuxEntretien avec Peggy Kançal, déléguée au Plan Climat

Pouvez-vous nous expli-quer ce qu’est un Plan Cli-mat ?

C’est une série de mesures adoptées par une collecti-vité afin de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, conformément aux objectifs nationaux, euro-péens et mondiaux en la matière.

Qu’en est-il du Plan Climat en Aquitaine ?

Un Plan Climat avait été voté en 2007, mais quand je suis arrivée au Conseil Ré-gional, seulement deux me-sures sur quarante étaient vraiment actives.

J’ai donc lancé une dé-marche participative avec tous les services de la Ré-gion, ainsi qu’une série d’événements et de débats

citoyens sur le thème du cli-mat dans toute l’Aquitaine.

Ces efforts ont payé : le «Défi Aquitaine Climat» a été voté fin 2011 pour une durée de 3 ans. Il est beau-coup plus complet et en bonne voie de réalisation, puisque 2/3 des actions pré-vues ont été achevées ou sont en cours.

Que contient concrètement ce Plan Climat ?

Plus de 300 mesures diffé-rentes dans tous les champs d’intervention régionaux ! Mais je peux vous don-ner quelques exemples concrets.

Nous avons introduit des conditionnalités écolo-giques dans l’aide régio-nale accordée aux manifes-tations culturelles, et cela fonctionne très bien.

La région favorise le déve-loppement des tiers-lieux, c’est-à-dire des locaux de télétravail, en milieu rural.

Elle soutient les secteurs de l’économie verte, comme la filière-bois ou la coopéra-tive Enercoop Aquitaine qui

vise à développer les éner-gies renouvelables. Les actions du «Défi Aqui-taine Climat» feront l’objet d’une évaluation fin 2014, afin de d’améliorer et d’ap-profondir ces mesures.

SRCAE : un Schéma Cli-mat, Air, Energie

C’est quoi ? C’est un document stratégique définissant les grandes orientations et les objectifs régionaux dans la lutte contre le changement cli-matique, l’efficacité éner-gétique, le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de la qua-lité de l’air.

Pour quoi faire ? Il donne à tous les acteurs aquitains, notamment les collectivi-tés, un cadre cohérent et des objectifs communs, comme atteindre d’ici 2020 25% d’énergies renouve-lables dans la consomma-tion d’énergie Ces objectifs sont ensuite déclinés de manière précise par secteur.

Peggy Kançal aux côtés de Yann Arthus-Bertrand à la présentation de la campagne 10.10 en septembre 2010.

T R A N S I T I O N E N E R G E T I Q U E

Page 9: Bilan de mandat 2010-2014

Un grand plan de rénovation des logements :RENOVAQTExplications de Martine Alcorta, vice-présidente en charge de la Politique de l’habitat et du loge-ment social.

Pourquoi lancer au-jourd’hui un plan de réno-vation ?

Le logement individuel en Aquitaine consomme 80% de l’énergie résidentielle dont 70% sont imputables au chauffage.

C’est dire l’importance de la rénovation des maisons pour notre région. Au-jourd’hui, la demande est trop timide, l’offre est en-core peu structurée, et si des dispositifs d’aide existent, comme l’éco-chèque lo-gement de la Région, ils peinent à être connus du plus grand nombre.

Qu’est-ce qui est nouveau dans le dispositif Rénov-Aqt ?

Nous voulons sortir de la logique de subvention et diversifier les dispositifs pour dynamiser le marché et massifier la rénovation. Le plan RENOVAQT a pour cible trois acteurs du logement : les particuliers,

les artisans et les maires des communes rurales.

Des dispositifs nouveaux aideront les propriétaires à financer des travaux : une caisse d’avance, pour fournir les fonds néces-saires au démarrage des travaux dans l’attente d’un prêt, et des accords avec les banques garantissant des prêts avantageux pour les travaux de rénovation.

Par ailleurs, la Région va développer la formation des artisans aux métiers de la rénovation.

Nous soutiendrons aussi les expérimentations, la recherche et l’innovation : ce serait présomptueux de penser que nous avons déjà toutes les clés en main, il faut au contraire nous don-

ner les moyens de trouver de nouvelles solutions !

Et quels sont les résultats attendus ?

Aujourd’hui, 6700 loge-ments bénéficient d’une réhabilitation lourde, et 15 000 d’une réhabilitation partielle (c’est-à-dire un ou deux travaux seulement).

En agissant sur tous les volets, nous voulons créer un cadre suffisamment incitatif pour atteindre un rythme de 40 000 loge-ments en réhabilitation lourde par an, et parvenir à rénover un quart des ré-sidences principales d’ici 2023. Cela devrait permettre de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de presque 30% par rapport à 1990, l’année de référence.

Sans compter que les tra-vaux de rénovation per-mettront de créer 10 000 emplois !

Renouvelables : il est temps que le vent tourne !Photovoltaïque, énergies marines, éolien... l’Aquitaine possède un potentiel important et diversifié d’énergies renouvelables.

La Région Aquitaine, sous l’impulsion des écologistes, a lancé durant cette man-dature plusieurs projets de soutien aux énergies

renouvelables: plusieurs appels à projets pour le photovoltaïque, afin de soutenir financièrement des installations de qualité et innovantes (notamment pour l’autoconsommation), un soutien renforcé à la méthanisation, ainsi que des études sur les énergies marines renouvelables (hy-droliennes).

Le Schéma régional éolien, voté en 2012, montre que

les territoires favorables à l’implantation d’éoliennes représentent 45 % de la su-perficie de la région.

Aujourd’hui encore, il n’y a aucune éolienne en Aqui-taine, alors que l’énergie éolienne est devenue une technologie mature et com-pétitive.

Sous l’impulsion des écolo-gistes, la Région Aquitaine doit s’orienter vers des

projets d’éolien public et participatif, avec du maté-riel produit par l’industrie locale. Ce doit également être l’occasion de décentraliser la production d’énergie. Le projet de SEM de pro-duction d’énergies renou-velables en Haute Lande, porté par les écologistes, est une illustration de ce nou-veau mode de pensée.

T R A N S I T I O N E N E R G E T I Q U E

Des territoires à énergie positive

La transition énergétique ne peut pas être imposée d’en haut : elle doit aussi émaner des territoires, par la décentralisation de l’énergie, en favorisant la production locale d’énergies renouvelables.

Dans le cadre de l’initiative «Territoires à énergie posi-tive», 7 territoires regrou-pant 10 communautés de communes s’engagent, en partenariat avec la Région, à réaliser une autonomie énergétique complète d’ici 2050. La Région intervient pour aider ces territoires, financièrement bien sûr, mais aussi par un accompa-gnement technique.«Le but est de réussir l’ex-périence dans ces 7 échan-tillons, pour montrer que c’est possible, pour inspi-rer les autres territoires » explique Peggy Kançal.

Approfondir aussi les expériences existantes en les mettant en lien avec les zones urbaines et périurbaines proches : les territoires ruraux engagés dans la démarche «énergie positive» peuvent devenir des producteurs nets d’énergie et, à terme, alimenter leurs voisins.

Page 10: Bilan de mandat 2010-2014

Une coopération transnationale repenséeMarie Bové, présidente de la Commission Action européenne et internationale : « la gestion de la coopération transnationale a été considérablement améliorée, avec des critères d’éligibilité clairs et une vraie transparence»

«La dimension du déve-loppement durable est aujourd’hui intégrée dans l’action internationale de la Région, avec également un volet d’éducation au déve-

loppement». Ce volet consiste à sensibi-liser les acteurs aquitains sur les inégalités Nord-Sud et les impacts des relations commerciales ou du chan-gement climatique sur les pays en développement, afin « d’agir ici pour chan-ger les choses là-bas ».

Au travers d’appels à pro-jet, avec des critères d’éli-gibilité stricts ainsi qu’une audition préalable des por-

teurs de projet, les actions internationales subven-tionnées par la Région sont sélectionnées de manière transparente.

Les projets soutenus sont de meilleure qualité, ils permettent d’améliorer réellement le bien-être des populations et leur éman-cipation. Les zones concernées ont été élargies, pour ne pas se cantonner aux anciennes

colonies françaises. Des rencontres régionales de la solidarité internatio-nale sont régulièrement organisées pour mettre en avant le travail de la Région et des associations. Le dia-logue continu avec ces der-nières permet de travailler en bonne intelligence.

Conserver le lien avec les acteurs de la société civile, c’est aussi cela, gouverner autrement !

Une vraie place pour les langues régionales3 questions à David Grosclaude, délégué aux langues régionales

Soutenir les langues ré-gionales, est-ce dépassé à l’heure où tout le monde doit se mettre à l’anglais ?

Heureusement que non !

D’abord, les deux ne sont pas incompatibles, au contraire : plus on est confronté à différentes langues, mieux on sera préparé à en apprendre de nouvelles.

Les classes bilingues fran-çais-anglais, c’est du « hors sol » : les élèves n’en-tendront pas cette langue dans la rue, en dehors de la salle de classe. Tandis que pour l’occitan ou le basque, il y a des locu-teurs locaux.

Les parents veulent que leurs enfants apprennent la langue de leurs grands-parents. La demande est bien là, où que ce soit, les classes bilingues sont pleines, et le nombre de cours pour adultes ex-plose !

Qu’en est-il de l’ensei-gnement des langues régionales aujourd’hui ?

Il existe depuis 10 ans un Office public de la langue basque, et la moi-tié des enfants au Pays Basque sont scolarisés en bilingue.

En ce qui concerne l’occi-tan, nous avons fait beau-coup de progrès durant cette mandature : création prochaine d’un Office de la langue occitane, ou-verture d’environ 5 sites bilingues par an, aides accordées aux écoles en immersion, ainsi qu’aux organismes de formation pour adultes qui pro-posent aujourd’hui une petite centaine de cours, contre une trentaine seu-lement il y a 5 ans.

Il y a un besoin important de former les professeurs : nous avons ainsi mis en place une bourse pour les étudiants qui souhaitent enseigner l’occitan, ainsi que des formations pédagogiques pour les enseignants qui le parlent déjà.

Comment évolue la place des langues régionales dans l’espace public ?

Nous offrons un soutien à l’audiovisuel, afin de dé-velopper un paysage mé-diatique qui fasse vivre les langues régionales.

La chaîne de télévision par internet OCTélé a été créée, qui diffuse des émissions doublées par une entreprise régionale, nous encourageons aussi les radios.

Enfin, nous travaillons avec la SNCF pour déve-lopper les panneaux bilin-gues dans les transports, et avec l’institut occitan pour faire vivre le patri-moine et le tourisme lié aux langues régionales.

Conditionnement de l’indemnité des élu/es : pour un Conseil régional exemplaire !

Le groupe écologiste peut se féliciter d’avoir fait évoluer le Conseil régional vers plus d’exemplarité. L’absentéisme de certains élus nuit à la qualité des débats poli-tiques, affaiblit l’élaboration de la politique régionale et détruit le lien de confiance entre repré-sentants et citoyens.

Face à cette situation, les ab-sences injustifiées lors des séances de travail (en Commis-sion, en GIA) et de vote (en plé-nière et en commission perma-nente) sont enfin sanctionnées : 40 à 60 % d’absences non jus-tifiées donnent lieu à une sup-pression de 30 % de l’indemnité mensuelle, voire de 50% au-de-là de 60% d’absences.

Cette décision permet à la fois de valoriser le rôle de l’élu/e et de renforcer leur responsabi-lité devant les citoyens. C’est également un signal fort contre le cumul des mandats, source importante d’absentéisme : être partout à la fois conduit à n’être vraiment présent nulle part.

David Grosclaude participait aux discus-sions sur la charte des langues européennes à l’Assemblée Nationale en janvier 2014.

G O U V E R N E R A U T R E M E N T

Page 11: Bilan de mandat 2010-2014

Agriculture

Coopération internationale

Notre action a été déterminante pour...Nous avons permis d’améliorer...

Nous sommes bloqués sur...

Economie Sociale et SolidaireLancement du schéma de l’économie solidaire en concertation avec tous les acteurs concernés.Règlement d’intervention pour soutenir les entreprises de l’ESS. Doublement du budget consacré à l’ESS.

Energies renouvelables

Environnement

Environnement

Gouvernance / Transparence

Gestion rationnelle de l’eau

Parcs naturels régionaux

Grands projets inutiles et imposés

Rénovation énergétique

Changement climatiqueRelance du Plan Climat avec plus de 300 nouvelles mesures Commande de l’ouvrage «Prévoir pour Agir», rapport d’un GIEC Aquitain.

Langues et cultures régionalesCréation de l’Office Public de la Langue Occitane.Soutien à l’enseignement et à l’audiovisuel en langues régionales.

Eco-socio conditionnalités ses aides économiques

Transports

G O U V E R N E R A U T R E M E N T N O T R E B I L A N E N U N C O U P D ’ O E I L

Page 12: Bilan de mandat 2010-2014

Le groupe Europe Ecologie - Les Verts au Conseil régional d’Aquitaine14 rue François de Sourdis - 33077 Bordeaux Cedex - 05 57 57 80 95

Adresse contact : [email protected] site des élu/es : www.elus-aquitaine.eelv.fr

Les élu/es sur facebook : Elu-es Ecologistes Conseil Région AquitaineLes élu/es sur twitter : @eelvcraquitaine

David GrosclaudeDélégué aux langues et cultures régionales.

Marie BovéPrésidente de la Commission Coopération interrégionale, actions européennes et internationales.

Martine AlcortaVice-Présidente en charge de la politique de l’habitat et du logement social.

Michel DaveratDélégué au patrimoine naturel et à la biodiversité.

Peggy KançalDéléguée au Plan Climat.Présidente de l’AIRAQ (Association Agréée pour la Surveillance de la Qua-lité de l’Air en Aquitaine).

Monique De MarcoVice-présidente en charge de l’environne-ment et adaptation au changement climatique.

Bérénice Delpeyrat-VincentVice-Présidente en charge de l’innovation sociale et de l’économie solidaire.

Alice LeiciagueçaharMembre de la Commission Education - Jeunesse - Formation - Apprentissage.

Pour que l’écologie soit au coeur de la politique du Conseil régional ! - Per que l’ecologia sia au còr de la politica regionala ! - Ekologia Akitaniako politikaren bihotzean izan dadin !

Ce bilan 2010-2014 fait figure de fin de cycle car de nombreux projets sont arrivés à maturité. Dès la rentrée va s’accentuer la pression de la future campagne des élections régionales. Cependant, le groupe va consolider son travail et se fixe plusieurs priorités pour les derniers mois :

Consolider les politiques publiques mises en place

L’Office Public de la Langue Occitane et l’Agence régionale pour la biodiversité créés, le schéma de l’économie solidaire lancé, les Territoires à énergie positive validés, le plan RENOVAQT finalisé... il s’agit maintenant pour les élu/es du groupe de suivre ces dossiers afin qu’ils s’ancrent durablement dans la politique du Conseil régional.

Réussir la décentralisation

Un projet de réforme territoriale a été présenté par le gouvernement. Les élu/es du groupe défendent depuis longtemps une vision réellement décentralisatrice, où les Régions auraient davantage de compétences et une véritable autonomie financière, afin de pouvoir mener des politiques ambitieuses de reconversion écologique. Le projet actuel ne semble pas aller dans ce sens, mais le groupe continuera à donner de la voix pour une réforme digne de ce nom !

Anticiper et préparer la suite

Les élu/es du groupe ont dépensé beaucoup d’énergie dans l’institution régionale. Pas toujours visible, ce travail institutionnel prépare très souvent les fondations du futur mandat : CPER, FEDER-FEADER en sont des exemples précis. Les futurs budgets seront également un point clé de la fin de mandature.

Il nous reste une dernière année pour « Gagner l’Aquitaine à l’écologie » ! - « Ganhar l’Aquitània a l’ecologia » ! - « Akitania ekologiaren alde ezartzeko » !

Dernière ligne droite !

Bernard PéréPrésident du GroupePrésident de la Commission Agriculture - Agroalimentaire - Forêt - Mer - Montagne.

V O S E L U S / E S M O B I L I S E / E S P O U R L ’ A Q U I T A I N E