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BILAN DU CINQUANTENAIRE DES

INDEPENDANCES AFRICAINES

Le musée du quai Branly a organisé plusieurs activi tés à caractère culturel et scientifique dans le cadre du Cinquantenaire des Indépendances Africa ines, notamment l’exposition « Fleuve Congo, Arts d’Afrique Centrale », des spectacles mu sicaux, des conférences ainsi que des débats et rencontres avec des personnalités africai nes. Ce bilan présente les activités réalisées, la fréqu entation, la couverture médiatique. Un grand nombre de conférences et de spectacles ont été enre gistrées et sont disponibles sur le site du musée : www.quaibranly.fr

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I. L’EXPOSITION FLEUVE CONGO, ARTS D’AFRIQUE CENTRALE Du 22 juin au 3 octobre 2010, le musée du quai Branly a présenté, à travers 170 œuvres majeures et quatre-vingt documents , une importante exposition consacrée aux traditions artistiques d’Afrique Centrale, à savoir le Gabon, la République populair e du Congo et la République démocratique du Congo . Véritable voyage initiatique menant le visiteur des forêts du Nord aux savanes du Sud, l’exposition a démontré les liens existant entre les œuvres produites dans les régions bordant le majestueux fleuve Congo, par diverses populations de langue ba ntoue . Derrière la variété des masques et sculptures fang, hemba, kwélé ou kota, l’exposition a mis en lumière les œuvres majeures d e l’Afrique Centrale, dans leur conception, leurs str uctures et les liens artistiques qui les rapprochent . Les trois thèmes de l’exposition, fondamentaux communs à ces peuples iconophiles, sont complémentaires : - les masques et statues ayant le « visage en forme d e cœur » , et qui assurent l’unité et l’identité des groupes respectifs ; - l’importance de l’ancêtre fondateur et des membres éminents de son lignage ; - la représentation de la femme dans les royaumes de la savane , équilibrant l’autorité des hommes, liée au mystère de la régénération de la terre, de l’agriculture, de la vie humaine. Commissaire de l’exposition : François Neyt Collaboration scientifique : Angèle Martin Scénographe : Gaëlle Seltzer

Masque à six yeux, dit « Masque Lapicque » © musée du quai Branly, photo Patrick Gries Statuette de gardien de reliquaire © musée du quai Branly, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado Masque Ikwara, Gabon, Punu, XIXe siècle © musée du quai Branly, photo Michel Urtado, Thierry Ollivier

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BILAN DE L’EXPOSITION

1. Fréquentation de l’exposition L’exposition Fleuve Congo a reçu 184 378 visiteurs , ce qui, en termes de fréquentation, la place en tête des expositions temporaires organisées sur la mezzanine Est depuis l’ouverture du musée du quai Branly, en 2006.

2. Profil et satisfaction des visiteurs Au cours de l’été, une étude de réception de l’expo sition a été menée. Les visiteurs déjà venus au musée y ont été plus nombreux que les primo-visiteurs (55,5% contre 44,5%) ; 84% des visiteurs déjà venus au musée étaient venus pour visiter l’exposition Fleuve Congo . Conformément aux usages des visiteurs déjà venus, ceux de Fleuve Congo, pour 12%, étaient accompagnés d’enfants, proportion conforme à celle usuellement observée sur le plateau des collections. 51% des répondants avaient plus de 50 ans. 85% des visiteurs interrogés dans l’exposition étaient français, la proportion de visiteurs étrangers s’élevant donc à 15%. Parmi les français, une moitié est originaire de province, tandis que l’autre se partage également entre Parisiens et Franciliens. 12% des visiteurs déclarent se reconnaître un lien avec la région du monde présentée dans l’exposition Fleuve Congo. Plus des trois-quarts des visiteurs de l’exposition Fleuve Congo ont fait des études supérieures (licence ou plus). Les visiteurs aux revenus les plus élevés (cadres supérieurs, professions libérales, professeurs à l’université) représentent 26% des visiteurs. Le taux de satisfaction est très important, 97% des visiteurs se disant satisfaits ou très satisfaits de leur visite. Les quelques points d’insatisfaction portent sur l’orientation dans l’exposition et les explications apportées autour des œuvres (notamment matériaux employés, datations des œuvres et contexte de leur utilisation originale). A l’inverse, les commentaires positifs plébiscitent le choix, la qualité et la diversité des œuvres présentées.

© musée du quai branly, photo Cyril Zannettacci

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3. Activités autour de l’exposition * Week-end anniversaire – 4 ans ! (Gratuité les vendredi 25 et samedi 26 juin, de 11h à 21h ; le dimanche 27 de 11h à 19h). A l’occasion de ses 4 ans, le musée du quai Branly a proposé un week-end anniversaire autour de l’exposition Fleuve Congo et du Cinquantenaire des indépendances africaines. Les 25, 26 et 27 juin 2010, le plateau des collections et tous les espaces des expositions temporaires étaient en accès libre et gratuit pour tous. De nombreuses activités gratuites ont également été proposées tout au long du week-end – projections de films, actualités cinématographiques et documentaires en partenariat avec Gaumont Pathé archives, visites guidées, jeux de piste, ateliers, diffusion des matchs de la coupe du monde de football en Afrique du Sud… - pour un anniversaire festif et convivial, ouvert à tous. * Un audioguide de l’exposition était disponible pour les visiteurs (accessible dès 7 ans) et téléchargeable sur le site Internet du musée. * Atelier - Les globe-trotters au Congo : Au cœur d es masques Dans l’exposition et les salles d’atelier - Enfants à partir de 6 ans - durée 1h30 Après l’écoute d’un récit et l’observation d’un objet de l’exposition Fleuve Congo, les jeunes aventuriers s’initient à une pratique artistique d’un des peuples de cette région.

* Rencontre avec l’écrivain Emmanuel Dongala , animée par Nathalie Carré, critique littéraire Dimanche 16 mai - 16h - Au salon de lecture Jacques Kerchache - Rencontre-débat de 1h30 A l'occasion de la parution de son nouveau roman, Photo de groupe au bord du fleuve, chez Actes Sud. Elles sont quatorze. Quatorze femmes, jeunes ou âgées, d'horizons divers, avec leur histoire, leurs secrets. Quatorze femmes qui cassent des pierres au bord du fleuve, vendent leur gravier pour assurer le quotidien. Chacune singulière et solidaire pour se battre et défendre leur travail et leur dignité. Avec ce nouveau roman, Emmanuel Dongala signe un vibrant hommage aux femmes africaines, ces héroïnes du quotidien , et rappelle l'importance des luttes communes dans la construction du monde.

* Concert - Rumba acoustique Jeudi 15 juillet à 19h ; Samedi 17 juillet à 17h et 19h - Dans le théâtre de verdure Gratuit dans la limite des places disponibles En partenariat avec le Palais des Beaux-arts de Bruxelles A l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance du Congo, le musée du quai Branly propose de revivre l’histoire du Congo de manière festive à travers une rumba qui, depuis le début des années 50, commente le quotidien dans les dancing bars de l’époque. La naissance en 1953 de l'African Jazz de Kalle Jeff (Grand Kalle), Nico, Dechaud, Roger, Tino Baroza...) ainsi que celle en 1956 de 1'OK Jazz du légendaire Franco, révolutionne la musique populaire d’Afrique. Diffusée par la Radio Congo Belge, cette nouvelle musique aux accents jazz et latino d ans une sorte de retour aux sources d’une grande invention, donne naissance à la musiqu e congolaise moderne. Puisant aux sources des riches traditions musicales de ce pays, la rumba congolaise a su tirer parti de toutes les influences rencontrées au gré de son histoire. Cette musique raconte l’histoire du Congo : Indépendance Cha-cha du Grand Kallé, Congo nde Mboka (Congo Avenir) de Tabu Ley Rochereau, Affaire d’Etat de Koffi Olomidé, et plus récemment Associé de Fally Ipupa….

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Aujourd’hui, cette musique diffusée originellement de Léopoldville (Kinshasa) par la Radio Congo Belge se prolonge grâce à une nouvelle génération d’artistes comme Simaro, Papa Noel, Koffi Olomide, Papa Wemba, JB Mpiana ou Werrasson.

* Installation - Les Animaux du Congo Du 12 juin au 3 octobre Dans le jardin du musée - Accès libre et gratuit dans le jardin du musée Les plasticiens Sandrine Granon, Albert Lemant et Kiki Lemant installent dans la végétation un jeu de piste autour des animaux qui vivent dans le bassin du fleuve Congo. Ces animaux sont fabriqués en matières végétales et seront dissimulés dans des endroits évoquant leur habitat naturel.

* Parcours - La piste des animaux Du 7 juillet au 27 août, les mercredis et vendredis à 15h - Dans le jardin du musée A la recherche des lions, pangolins, éléphants…et autres animaux en danger du bassin du Congo. 4. Publications * CATALOGUE : Fleuve Congo, Arts de l’Afrique Centrale Par François Neyt Une coédition musée du quai Branly - Fonds Mercator - 400 pages – 300 illustrations - format 29,7 x 24,5 cm - Français Edition brochée : 49 € ; Edition reliée : 60€ Cet ouvrage, tout comme l’exposition, met en lumière les relations qui unissent la production artistique des peuples de l’Afrique Centrale. Des forêts situées au nord du fleuve Congo jusqu’aux savanes du sud, le parcours souligne les liens artistiques existant entre les œuvres produites par les diverses communautés de ces régions, porteuses de cultures et de traditions bien distinctes, mais ayant toutes en commun la langue bantoue. * HORS-SERIE : Connaissance des Arts, Fleuve Congo 36 pages - 9€

© musée du quai Branly, photo Pomme Célarié

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5. Retombées médiatiques Nombreuses ont été les retombées presse pour l’exposition Fleuve Congo, que ce soit en France ou à l’international :

France Etranger TOTAUX PAR TYPE DE MEDIA

Agence de presse 4 4 8

Quotidiens 21 27 48

Hebdomadaires –Bimensuels 49 6 55

Mensuels – Bimensuels – Trimestriels – Semestriels 58 21 79

Presse régionale 8 - 8

Sites Internet 49 15 64

Radios 25 2 27

Télévisions 19 2 21

TOTAUX PAR ZONE 233 77 310

QUELQUES EXEMPLES DE CES RETOMBEES :

• Quotidiens nationaux

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• Radios nationales

• Télévisions nationales

• Quotidiens internationaux

• Radios internationales

• Télévisions internationales

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II. Conférences Dans le cadre de l’Université populaire, le cycle dédié à l’Histoire mondiale de la colonisation développe un nouveau volet, consacré aux « Archétypes ». L’une de ces conférences a porté sur l’Afrique : le Jeudi 27 mai 2010, 18h30, « Y’a bon Banania », Pap Ndiaye : 215 personnes / conférence à écouter et podcaster sur le site internet du musée : http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/l-universite-populaire-du-quai-branly/conferences-2009-2010-en-ligne.html La période septembre / décembre 2010 a de plus été l'occasion d'un focus sur des personnalités africaines, invitées en tant que Grands Témoins, qui sont venus partager leur expérience et leurs témoignages sur la période indépendances et post indépendances africaines : Samedi 2 octobre 2010, 14h30, Béchir Ben Yahmed : 75 personnes Samedi 4 décembre 2010, 14h30, Mamadou Diouf : 110 personnes Samedi 8 janvier 2011, 14h30, Patrice Leconte : 102 personnes Samedi 6 novembre 2010, 14h30, Françoise Héritier : 226 personnes Les conférences de Mamadou Diouf et Françoise Héritier sont écoutables et téléchargeables sur le site internet du musée : http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/l-universite-populaire-du-quai-branly/conferences-2010-2011-en-ligne.html

Conférence du 4 décembre 2010 avec Mamadou Diouf

© musée du quai Branly, photo Cyril Zannettacci

III. Salons de musique En 2010, trois salons de musique ont mis en avant des pays africains : Samedi 22 mai 2010 à 18h, Vamar et Tuia , Cap Vert. Ce duo de guitaristes acoustiques puise sont inspiration dans la diversité des rythmes de l’archipel capverdien, baigné de nuances atlantiques, africaines et lusophones. 110 personnes (salle pleine) / concert enregistré par le musée et à visionner sur le site internet Arte Live Web http://liveweb.arte.tv/searchEvent.do;jsessionid=48676A5798AA83196B4728F714245B38.tc6l?method=displayElements Samedi 11 septembre 2010 à 18h, Damily , Madagascar. Depuis les années 80, Damily est le groupe emblématique du Tzapiky, musique du sud ouest de Madagascar. Le guitariste fondateur est considéré comme le maître du genre, sur scène comme en "bal poussière".

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105 personnes / concert enregistré par le musée et à visionner sur le site internet Arte Live Web http://liveweb.arte.tv/searchEvent.do;jsessionid=48676A5798AA83196B4728F714245B38.tc6l?method=displayElements

Damily © Musée du quai Branly, photo Cyril Zannettacci Samedi 16 octobre 2010 à 16h, Ishango , Mali/Cameroun/France . En collaboration avec le festival "Villes des musiques du Monde". Création de Camel Zekri, avec les pygmées Aka et le collectif hip hop Kanou. 93 personnes / concert enregistré par le musée et à visionner sur le site internet Arte Live Web http://liveweb.arte.tv/searchEvent.do;jsessionid=48676A5798AA83196B4728F714245B38.tc6l?method=displayElements IV. Débats et rencontres avec des personnalités Pour le 4ème anniversaire du musée consacré aux Cinquantenaire des Indépendances africaines, le salon de lecture a notamment proposé une conférence par Amzat Boukari-Yabara , historien (Les écoles de pensée des indépendances africaines) et un concert du musicien burkinabé Désiré Sankara . De nombreuses manifestations ont exploré cette période et ses prolongements aujourd’hui, cinquante ans après, grâce à des historiens, géopoliticien, chercheurs, journalistes, musiciens, artistes… et un financier. Conférences, tables rondes, journée d’étude, séance d’écoute, projections de films, concert, présentation de livre, émissions enregistrées, 816 personnes y ont participé. Certaines manifestations sont mises en ligne sur le site internet du musée. Séance d’écoute avec Simha Arom sur les musiques des Pygmées de République centrafricaine Question de documentaire : La danse des Wodaabe (Niger) Conférence sur L’importance géostratégique du fleuve Congo et projections de films documentaires

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Rencontre avec Sophie Leclerc pour son livre : La rançon du colonialisme, Les surréalistes face aux mythes de la France coloniale (1919 – 1962) Sorties d’objet : Journées européennes du patrimoine : Masque gelede, la statuaire dite « colon » et découverte d’un objet tactile dans le noir Matinée du patrimoine en collaboration avec la BnF (CNLJ-JPL) sur la littérature coloniale pour la jeunesse, de la fin du XVIIIe au XXe siècle Le cinéma des Indépendances : Carte blanche à la Cinémathèque Afrique de Cultures France autour des films de l’époque des Indépendances africaines jusqu’à aujourd’hui La sono des indépendances africaines par Bintou Simporé , journaliste à radio Nova Trois conférences sur l’art contemporain au Cameroun et en RD Congo par un chercheur canadien et avec la participation de l’artiste Sammy Baloji . Une journée d’étude : Cinquante ans après – Les paradoxes des décolonisations africaines Avec Jean-François Bayart, Hélène d’Almeida Topor, Achil le Mbembé, Amzat Boukari-Yabara, Lionel Manga

Journée d’étude au salon de lecture Jacques Kerchache – Cinquante ans après – Les paradoxes des décolonisations africaines

Rencontre avec Lionel Zinsou : Perspectives économiques et culturelles au Bénin Une conférence de l’historien Elikia M’Bokolo (qui a donné trois émissions retransmises sur RFI)

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V. Visites officielles dans le cadre du Cinquantena ire • A l’initiative de l’Ambassade de France au Bénin et dans le cadre du cinquantième anniversaire des indépendances, le roi Béhanzin est venu visiter le musée le 7 avril 2010. A cette occasion, une présentation d’objets d’Abomey a été organisée. Le roi Béhanzin lors de sa visite au musée

• 15 juillet : Soirée privée organisée par le Président Denis Sassou Nguesso , à l’occasion du lancement du livre Le Congo, un rêve d’avenir. Des visites de l’exposition ont été organisées à cette occasion. • 16 juillet : visite de Son Altesse royale des Palais des Rois Bamoun, Abdoulaoye Sehou au musée du quai Branly. • 30 septembre : Visites de l’exposition, organisée par les Délégations permanentes de la France et de la Belgique auprès de l’UNESCO.

VI. Itinérances d’expositions (2010/2011)

Fleuve Congo L’exposition est présentée à l’Asian Civilisation Museum de Singapour du 9 décembre au 11 avril 2011. Ciwara Dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire du Ministère des affaires étrangères «les musées au service du développement », l’exposition Ciwara sera présentée au Musée national de Bamako du 26 janvier au 30 avril 2011. Présence africaine Grâce au soutien de la Fondation Total, l’exposition « Présence Africaine » sera présentée à la bibliothèque de l’université Cheikh Anta Diop, à Dakar, du 11 mars au 26 juin 2011.