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ANDRIARIMALALA Radonirina Sombiniaina BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE HANCHE AU CENTRE HOSPITALIER DE SOAVINANDRIANA Thèse de Doctorat en Médecine

BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

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Page 1: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

ANDRIARIMALALA Radonirina Sombiniaina

BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE HA NCHE

AU CENTRE HOSPITALIER DE SOAVINANDRIANA

Thèse de Doctorat en Médecine

Page 2: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2013 N : 8485

« BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE HANCHE

AU CENTRE HOSPITALIER DE SOAVINANDRIANA »

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 11 Septembre 2013 à Antananarivo

Par

Monsieur ANDRIARIMALALA Radonirina Sombiniaina

Née le 02 Octobre 1983 à Befelatanana

Pour obtenir le grade de

« DOCTEUR EN MEDECINE »

(Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : ProfesseurRAZAFIMAHANDRY Henry Jean Claude

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAZAFIMAHANDRY Henry Jean Claude

Juges : Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Professeur RAVELOSON Jean Roger

Rapporteur : Docteur RANDRIAMBOLOLONA Veromboahangy H.

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DEDICACES

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« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine»

Corinthiens 15 : 10

Je rends grâce à Dieu qui m’a guidé, fortifié durant ces années d’études et qui

m’a permis de mener à terme ce travail.

Je dédie cette thèse :

A mes très chers parents,

Je vous suis très reconnaissant pour tous les sacrifices que vous avez consentis pour

mon éducation et pour vos encouragements. Merci pour tout Neny; Puisse Dieu vous

accorder une bonne santé et une longue vie.

A mes frères et sœurs, pour vos aides et vos encouragements. Que Dieu soit toujours

avec vous.

A Onja Fitiavana, pour ton amour, ta patience et ta compréhension; « Vivement la

suite mon amour!». Merci pour tout. 123!

A la mémoire de ma grand-mère Mama, qui aurait été émerveillée en ce moment. Tu

resteras toujours dans nos cœurs.

A mon grand-père maternel DadaRamose, Tu as été toujours là, même pendant les

moments les plus difficiles, tu m’as toujours guidé depuis mon enfance. Mes meilleurs

vœux de grâce et de bonheur. Merci pour tout Dada.

A Dadafara Albert, Nenifara Lalatiana, et Dadatoa Dadah pour vos soutiens depuis

ma Première année de Médecine. Que Dieu plein de bonté vous récompense. Merci

infiniment.

Aux ainés du STORF et du SCGD CENHOSOA, pour vos conseils, vos

encouragements et votre aide qui m’ont été précieux. Toutes nos reconnaissances.

A mes cousins et cousines, toute ma famille.

A la promotion N’Iavo, Aux amis musiciens du Club CCHA, A toutes les

personnes ayant contribué à la réalisation de ce travail.

Page 10: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

A NOTRE MAITRE, PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE,

Monsieur le Docteur RAZAFIMAHANDRY Henri Jean Claud e

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Orthopédie-Traumatologie à

la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Directeur du Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo – Hôpital Universitaire

Joseph Ravoahangy Andrianavalona.

Chef de Service de traumatologie Orthopédie du CHU Andravoahangy Andrianavalona

« Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider cette thèse malgré vos

multiples occupations. Que ce travail soit l’occasion de vous exprimer notre profonde

gratitude, notre respect et nos remerciements pour l’accueil chaleureux que vous nous

avez réservés dans votre service ».

Page 11: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Doyen de la faculté de Médecine d’Antananarivo.

Président du collège des enseignants de la faculté de Médecine d’Antananarivo.

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie Pédiatrique à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de Service da la Chirurgie Pédiatrique au CHU Andravoahangy Andrianavalona

Monsieur le Médecin Général RAVELOSON Jean Roger

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie générale et

digestive à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de département de Chirurgie du CENHOSOA

Chef de service de Chirurgie Générale et Digestive du CENHOSOA

« C'est un honneur que vous nous faites en acceptant de siéger parmi les membres du

jury malgré vos multiples occupations.

Nous vous prions d’accepter nos sentiments de sincère reconnaissance et de profond

respect ».

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Madame le Médecin Capitaine RANDRIAMBOLOLONA Veromboahangy H.

Spécialiste en Chirurgie Générale,

Praticien hospitalier au Service de Traumatologie Orthopédie et Rééducation

Fonctionnelle du CENHOSOA

« Pour votre accueil bienveillant et sympathique, pour la spontanéité avec laquelle vous avez

accepté de diriger ce travail malgré vos nombreuses occupations. Pour vos conseils, votre

disponibilité ; veuillez recevoir notre gratitude. »

Page 12: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO.

Monsieur le Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatian a

« Nous vous exprimons nos hommages les plus respectueux ».

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES

HOPITAUX D’ANTANANARIVO.

Qui nous ont donné les meilleurs d’eux-mêmes pour faire de leurs élèves de bons

praticiens.

« En témoignage respectueux pour les précieux enseignements qu’ils nous ont

généreusement prodigués. Veuillez trouver ici l’expression

de notre vif reconnaissance ».

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE L A

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO.

A TOUT LE PERSONNEL DU SERVICE DE TRAUMATOLOGIE

ORTHOPEDIE ET REEDUCATION FONCTIONELLE DU CENHOSOA.

« Nos très vifs remerciements ».

Page 13: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

SOMMAIRE

Page 14: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS 2

I. RAPPELS ANATOMIQUES DE LA HANCHE 2

I.1. ARTHROLOGIE 2

I.2. RAPPORTS ANATOMIQUES 7

I.3. VASCULARISATON 9

I.4. INNERVATION 10

I.5. ANATOMIE FONCTIONNELLE 12

II. INDICATIONS DE LA PROTHESE TOTALE DE HANCHE 14

II.1. COXARTHROSES 14

II.2. FRACTURES DE L’EXTREMITE SUPERIEURE DU FEMUR 19

II.3. SEQUELLES D’ARTHRITE 21

II.4. NECROSE ASEPTIQUE DE LA TETE FEMORALE 23

II.5. AUTRES INDICATIONS 24

III. ARTHROPLASTIE TOTALE DE LA HANCHE 24

III.1. HISTORIQUE DE LA PTH 24

III.2. TYPES DE PTH 25

III.3. TECHNIQUE DE POSE 29

III.4. RESULTATS 33

III.5. COMPLICATIONS DE LA PTH 33

III.6. SUIVI ET REEDUCATION

42

Page 15: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE

I. MATERIELS ET METHODE 44

I.1. TYPE D’ETUDE 44

I.2. LIEU D’ETUDE 44

I.3. PERIODE D’ETUDE ET DUREE DE L’ETUDE 47

I.4. CRITERES D’INCLUSION 47

I.5. CRITERES DE NON INCLUSION 47

I.6. VARIABLES ANALYSES 47

I.7. TYPE D’ANALYSE 48

I.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 48

II. RESULATS 49

II.1. FREQUENCE 49

II.2. AGE 49

II.3. SEXE 49

II.4. LIEU DE RESIDENCE 52

II.5. STATUT SOCIO-PROFESSIONNEL 52

II.6. ANTECEDENTS DES PATIENTS 54

II.7. INDICE DE MASSE CORPORELLE 58

II.8. INDICATIONS DES PTH 60

II.9. TYPES DE PTH UTILISES 63

II.10. TYPES D’ANESTHESIE 66

II.11. LES DIFFERENTS TEMPS DE L’INTERVENTION 68

II.12. DUREE DE L’INTERVENTION 74

II .13. DUREE D’HOSPITALISATION 74

Page 16: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

II.14. EVOLUTION 76

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

I. DISCUSSION 84

I.1. FREQUENCE 84

I.2. AGE ET SEXE 84

I.3. LIEU DE RESIDENCE ET STATUT PROFESSIONNEL 85

I.4. ANTECEDENTS 85

I.5. INDICATIONS OPERATOIRES 86

I.6. TYPES DE PTH UTILISEES 87

I.7. TYPES D’ANESTHESIE 88

I.8. DUREE DE L’INTERVENTION 89

I.9. DUREE D’HOSPITALISATION 89

I.10. EVOLUTION 92

II. SUGGESTIONS 95

II.1. A L’ENDROIT DE LA POPULATION 95

II.2. A L’ENDROIT DU PERSONNEL DE SANTE 95

II.3. A L’ENDROIT DE L’ETAT 96

CONCLUSION 97

BIBLIOGRAPHIE

Page 17: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

LISTE DES FIGURES Pages

Figure 1 : Acétabulum 3

Figure 2 : Extrémité proximale du fémur 3

Figure 3 : Articulation de la hanche 6

Figure 4 : Capsule et ligaments de la hanche 6

Figure 5 : Rapport anatomique de l’articulation coxo-fémorale 8

Figure 6 : Vascularisation artérielle de la hanche 11

Figure 7 : Nerfs du membre inférieur 11

Figure 8 : Biomécanique de l’articulation coxo-fémorale 13

Figure 9 : Image radiographique caractéristique de la coxarthrose 17

Figure 10 : Classification de Garden 22

Figure 11 : Classification selon Ramadier 22

Figure 12 : Historique de la PTH 28

Figure 13 : Tige autobloquante 28

Figure 14 : Voie d’abord postéro-latérale de MOORE 31

Figure 15 : Classification en zones des descellements 40

Figure 16 : Radiographie d’une prothèse de hanche descellée 40

Figure 17 : Centre Hospitalier de Soavinandriana 46

Figure 18 : Salle du bloc opératoire d’orthopédie traumatologie 46

Figure 19 : PTH bilatérale 50

Figure 20 : Répartition selon le lieu de résidence 53

Figure 21 : Répartition selon le statut socioprofessionnel 53

Figure 22 : Répartition selon l’indice de masse corporelle 59

Figure 23 : Coxarthrose bilatérale 61

Page 18: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

Figure 24 : Fracture cervicale gauche Garden IV 61

Figure 25 : Répartition selon les indications de PTH 62

Figure 26 : Types de prothèse totale de hanche 64

Figure 27 : Répartition selon les types de PTH 65

Figure 28 : Répartition selon les types d’anesthésie 67

Figure 29 : Installation du malade 69

Figure 30 : Incision cutanée 69

Figure 31 : Luxation postérieure de la tête fémorale 70

Figure 32 : Section de la tête fémorale 70

Figure 33 : Préparation du cotyle 71

Figure 34 : Préparation du fémur 71

Figure 35 : Insertion de l’implant fémoral 72

Figure 36 : Mise en place de la tête prothétique 72

Figure 37 : La fermeture des plans musculo-aponévrotiques 73

Figure 38 : Fermeture cutanée 73

Figure 39 : Répartition selon la durée d’hospitalisation 75

Figure 40 : Bonne cicatrisation de la plaie opératoire 77

Figure 41 : Reprise de la marche 77

Figure 42 : Radiographie d’une PTH droite 78

Figure 43 : Radiographie de perforation de l’acétabulum 80

Figure4 4: Radiographie de fracture per opératoire du grand trochanter 80

Figure 45 : Radiographie de luxation postérieure sur une PTH 81

Page 19: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Classification radiologique des coxarthroses 15

Tableau II : Répartition selon les tranches d’âge 51

Tableau III : Répartition selon le sexe 51

Tableau IV : Antécédents orthopédiques et traumatologiques 55

Tableau V : Antécédents médicaux 57

Tableau VI : Répartition de l’ensemble des complications 83

Tableau VII : Tableau comparatif du séjour d’hospitalisation 91

Tableau VIII : Tableau comparatif des complications 94

Page 20: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

− AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien

− AMPI : Assurance Maladie Professionnelle Indispensable

− CENHOSOA : Centre Hospitalier de Soavinandriana

− CHU : Centre Hospitalier Universitaire

− Cm : Centimètre

− HTA : Hypertension artérielle

− IMC : Indice de masse corporelle

− Jrs : Jours

− Lig : Ligament

− M : Muscle

− Mm : Millimètre

− N : Nerf

− PASF : Patients payant à ses frais

− PTH : Prothèse totale de hanche

− SOFCOT : Société Française de la Chirurgie Orthopédique et Traumatologie

− STORF : Service de Traumatologie Orthopédie et Rééducation fonctionnelle

− % : Pourcent

− ° : Degré

Page 21: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

INTRODUCTION

Page 22: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

1

INTRODUCTION

La prothèse totale de la hanche (PTH) est une articulation artificielle destinée à

remplacer l’articulation coxo-fémorale endommagée. Elle a pour but de redonner une

articulation stable, mobile, indolore, ainsi que d’améliorer la qualité de vie et l'entretien

de ces résultats pendant plusieurs années (1, 2).

L’arthroplastie de la hanche est une intervention fréquente, bien aboutie et en

progression constante (3). Avec ses grands progrès sur le traitement des pathologies de

l’articulation coxo-fémorale, elle est étiquetée comme « opération du siècle » (4).

Le nombre annuel de prothèse de hanche en France est en constante

augmentation: 73 000 cas pour coxarthrose en 2001, 135 000 cas en 2009, ce qui la

place au deuxième rang des interventions les plus fréquentes (5).

Dans les pays en voie de développement, la prise en charge des pathologies liées à

l’articulation coxo-fémorale nécessitant une arthroplastie connaît toujours des

difficultés.

La première PTH à Madagascar a été posée en 1995. Mais à notre connaissance,

aucune étude n’a été faite sur le bilan de l’utilisation de ces PTH, ce qui a motivé notre

travail.

Notre objectif est d’analyser le profil des patients, les indications et les types de

PTH ainsi que l’issue de l’arthroplastie totale de la hanche, vue au Centre hospitalier de

Soavinandriana du premier Janvier 2007 au 31 Décembre 2011.

Notre travail comprendra trois grandes parties :

- une première partie consacrée aux rappels

- une deuxième partie concernant les patients et méthodes ainsi que les résultats

obtenus

- une troisième partie sur la discussion et les suggestions.

Une conclusion clôturera notre étude.

Page 23: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

Page 24: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

2

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I. Rappel anatomique de l’articulation coxo-fémorale

L’articulation coxo-fémorale ou l’articulation de la hanche est une diarthrose de

type énarthrose. Elle unit deux surfaces articulaires de forme sphérique l’une concave

représentée par la cavité cotyloïde de l’os iliaque, l’autre convexe, correspondant à la

tête fémorale ; située profondément sous d’épaisse masse musculaire (6, 7).

I.1. Arthrologie

Elles sont représentées par la cavité cotyloïde agrandie par le bourrelet cotyloïdien

et la tête fémorale (6).

I.1.1. Surface articulaire

I.1.1.1. Cavité cotyloïde ou acétabulum

La cavité cotyloïde est placée sur la face externe de l’os iliaque au dessus du trou

ischio-pubien. Elle est orientée en avant en bas et en dehors (6) (Figure 1).

I.1.1.2. Bourrelet cotyloïdien (labrum acétabulaire)

C’est un anneau fibro-cartilagineux situé sur le pourtour de la cavité cotyloïde

dont il augmente la superficie est la profondeur réalisant ainsi une meilleure congruence

entre les surfaces articulaires (8).

I.1.1.3. Tête fémorale et l’extrémité supérieure du fémur

L’extrémité supérieure du fémur est composée de la tête fémorale, le col fémoral

et la région trochantérienne (Figure 2).

Page 25: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

3

Figure 1: Acétabulum (vue postéro-latérale) [Richard L, Drake, WAyane V,

Adam W, Mitcell M] (9)

Figure 2 : Extrémité proximale du fémur (vue postérieure) [Putz R, Pabst R] (10)

Page 26: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

4

La tête fémorale est située à l’extrémité interne du col anatomique, elle

représente les 2/3 d’une sphère de 490 à 500 mm de diamètre, recouverte de cartilage.

Orientée en dedans, en haut et en avant, son axe forme avec celui de la diaphyse, un

angle de 130° et avec celui de l’extrémité inferieure, un angle de déclinaison ouvert en

avant, de 30°. Au niveau de son quadrant postéro-inferieur se situe la fossette du

ligament rond.

Le col fémoral relie la tête à la diaphyse fémorale. C’est un cylindre aplati d’avant

en arrière, rétréci en dedans et élargi en dehors. Il forme avec la diaphyse un angle de

130°.

La région trochantérienne est interposée entre le col et la diaphyse fémorale,

comportant le grand trochanter et le petit trochanter (8).

Destinée à transmettre le poids du corps au membre inferieur dans la marche et la

station débout, l’extrémité supérieure du fémur est formée d’une lame de tissus osseux

compact entourant une masse de tissus spongieux dont les travées s’ordonnent selon les

ligne de force (7).

I.1.2. Capsule articulaire

La capsule articulaire et les ligaments constituent les moyens d’union (7).

La capsule est un manchon fibreux fixé d’une part sur le pourtour de la cavité

cotyloïde et d’autre part sur le col fémoral (7) (Figure 3).

I.1.3. Ligaments

Ils sont au nombre de quatre : le ligament de la tête fémorale ou ligament rond et

les trois faisceaux renforçant la face superficielle de la capsule (les ligaments : ilio-

fémoral, ischio-fémoral et pubo-fémoral) (7) (Figure 3 et 4).

Ils sont au nombre de quatre : le ligament rond et les 3 faisceaux renforçant la face

superficielle de la capsule (les ligaments : ilio-fémoral, ischio-fémoral et pubo-fémoral)

(7).

Page 27: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

5

Le ligament rond prend son origine de la fossette du ligament rond de la tête

fémorale, il se termine en trois faisceaux qui se fixent sur le croissant cotyloïdien et le

ligament transverse de l’acétabulum (6).

Le ligament ilio-fémoral ou ligament de Bertin se fixe en dedans, sur le sourcil

cotyloïdien, puis se porte en dehors pour se terminer sur la ligne inter trochantérienne

antérieure (6).

Le ligament ischio-fémoral recouvre la face postérieure de l’articulation ; il prend

naissance au niveau du sourcil et du bourrelet cotyloïdien, puis se porte en bas et en

dehors, et se termine en trois faisceaux : sur la face postérieure du col, le grand

trochanter et la capsule (6).

Le ligament pubo-fémoral s’étend du pubis au petit trochanter (6).

I.1.4. La synoviale

Elle comprend deux parties : la synoviale proprement dite et la tente du ligament

rond.

La synoviale proprement dite tapisse la face profonde de la capsule. Au niveau de

sa réflexion à la partie externe de l’articulation, elle est soulevée par les fibres

récurrentes de la capsule et forme des replis : Frenula Capsulae (freins de la capsule).

La membrane synoviale de l’articulation coxo-fémorale double la face profonde

de la capsule fibreuse (7).

Un cul de sac synovial fait protrusion sous le bord libre de la capsule fibreuse à la

face postérieure du col du fémur (7).

Page 28: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

6

Figure 3: Articulation de la hanche (vue latérale) A : Ligament transverse acétabulaire

B : Ligament de la tête fémorale [Richard L, Drake, Wayane V, Adam W, Mitcell M]

(9)

Figure 4: Capsule et ligaments de la hanche A : capsule, B : ligament ilio-fémoral et

pubo-fémoral, C : ligament ischio-fémoral [Richard L, Drake, Wayane V, Adam W,

Mitcell M] (9).

Page 29: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

7

I.2. Rapports anatomiques

Les rapports de la coxo-fémorale en font une articulation profonde et d’abord

chirurgicale difficile (7, 11) (Figure 5).

I.2.1. En avant

A l’avant se trouvent les muscles pectinés et ilio-psoas, la bourse iliaque

subtendineuse, l’artère fémorale et le nerf fémoral.

I.2.2. Latéralement

Il y a le muscle droit antérieur de la cuise appliqué sur le ligament ilio-fémoral ; le

tractus ilio-tibial (bandelette de Maissiat) et le muscle petit fessier.

I.2.3. En bas

Le muscle obturateur externe croise la face inferieure de la tête fémorale puis

poursuit son trajet au contact de la face postérieure du col du fémur.

I.2.4. En haut

Les muscles petit et moyen fessier sont plus superficiels.

I.2.5. En arrière

Il y a les muscles : piriforme ou pyramidal, obturateur externe, obturateur interne et

jumeaux, le bord supérieur du muscle carré fémorale et le nerf sciatique.

Page 30: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

8

Figure 5 : Rapport anatomique de l’articulation coxo-fémorale, coupe verticale dans le

plan de l'angle d'antétorsion (vue antérieure) [Putz R, Pabst R](10)

Page 31: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

9

I.3. Vascularisation

I.3.1 Artérielle

La vascularisation artérielle de l’articulation coxo-fémorale et des pièces osseuses

qui la constituent provient de plusieurs sources (Figure 6).

L’artère circonflexe antérieure ou artère circumflexa fémoris lateralis et l’artère

circonflexe postérieure ou artère circumflexa fémoris medialis sont des branches de

l’artère fémorale profonde destinées à la face antérieure et postérieure du fémur et de

l’articulation coxo-fémorale.

La banche postérieure de l’artère obturatrice se distribue à la cavité cotyloïde, au

ligament rond et à la tête fémorale.

L’artère ischiatique est en arrière.

L’apport sanguin le plus important à l’articulation de la hanche est assuré par les

branches de l’artère circonflexe de la cuisse (surtout la circonflexe médiale) (7, 11).

I.3.2. Veineuse

La vascularisation veineuse a une disposition calquée sur celle de la

vascularisation artérielle (7).

I.3.3. Lymphatique

Le drainage lymphatique s’effectue d’une part vers les ganglions retro-cruraux

externes, d’autre part vers les ganglions retro-cruraux internes et les ganglions

inguinaux profonds, et enfin par l’intermédiaire des lymphatiques de l’acétabulum vers

les ganglions obturateurs et iliaques externes (7).

Page 32: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

10

I.4. Innervation

Les nerfs de l’articulation coxo-fémorale sont originaires :

- du nerf fémoral ou de ses branches musculaires, du nerf obturateur

accessoire (en avant),

- du nerf obturateur supérieur (en bas),

- du nerf glutéal supérieur (en haut et en arrière),

- du nerf du Muscle carré fémoral (en arrière) (11) (Figure 7).

Page 33: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

11

Figure 6 : Vascularisation artérielle de la hanche (Vue postérieure) [Richard L, Drake,

Wayane V, Adam W, Mitcell M] (9)

Figure 7 : Nerfs du membre inférieur (vue postérieure) [Putz R, Pabst R](10)

Page 34: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

12

I.5. Anatomie fonctionnelle

La hanche est une articulation solide et bien adaptée à la station debout par le

verrouillage en rectitude assuré par le système capsulo-ligamentaire. Elle est aussi une

articulation particulièrement mobile (7).

Les mouvements les plus courants sont la flexion-extension, l’abduction

adduction, les rotations médiales et latérales et la circumduction (11) (Figure 8).

Les mouvements de flexion-extension s’effectuent autour d’un axe horizontal et

transversal. Ils ont une amplitude globale de 235° dont 120° pour la flexion et 15° pour

l’extension. Les muscles moteurs da la flexion-extension sont : pour l’extension les

ischio-jambiers, pour la flexion les adducteurs, le psoas, le couturier, le tenseur du

fascia lata et le droit antérieur (7).

Les mouvements adduction et abduction s’effectuent autour d’un axe horizontal

antéro-postérieur. Ils ont une amplitude globale de 90° dont 60° pour l’abduction et 30°

pour l’adduction. Les muscles moteurs de l’abduction sont le moyen et petit fessier plus

accessoirement le pyramidale, l’obturateur externe et interne ; pour l’adduction, avant

tout le moyen adducteur, plus accessoirement le grand et le petit adducteurs, le pectiné,

le droit interne et le couturier (7).

Quant aux mouvements de rotation interne et externe, ils s’effectuent autour d’un

axe mécanique vertical passant par le centre de la tête fémorale et par le bord interne du

condyle interne. Leur amplitude globale est de 60° quand la hanche est en rectitude et

peut atteindre 90° quand l’articulation est en flexion. Les muscles rotateurs pur de la

rotation externe sont le psoas, les adducteurs, tous les pelvi-trochanteriens, le grand

fessier, les faisceaux postérieurs du petit et moyen fessier et accessoirement le tenseur

du fascia lata. Pour la rotation interne, les faisceaux antérieurs du petit et du moyen

fessier (7).

Page 35: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

13

Figure 8 : Biomécanique de l’articulation coxo-fémorale [Putz R, Pabst R](10)

A : Mouvement dans le plan sagittal

B : Mouvement dans le plan frontal

C : Mouvement dans le plan transversal

Page 36: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

14

II. Indications de la prothèse totale de hanche

L’arthroplastie totale de la hanche est le procédé reconstructif le plus exécuté

chez l’adulte (12).

II.1. Coxarthroses

L’arthroplastie totale de la hanche représente un moyen moderne pour le

traitement des maladies dégénératives de l’articulation coxo-fémorale (13).

La coxarthrose est l’arthrose de l’articulation coxo-fémorale. Il s’agit d’une

atteinte dégénérative de la hanche caractérisée par une détérioration structurale du

cartilage articulaire. Elle est plus fréquente chez les sujets âgés (14, 15).

Le diagnostic dépend du critère clinique et anamnestique très simple.

La sémiologie de la coxarthrose repose sur la triade : douleur, raideur et limitation

de la marche. Le symptôme cardinal est la douleur classiquement mécanique

qu’inflammatoire (15).

L’examen clinique, à la palpation, recherche surtout les points douloureux

articulaires dans le creux inguinal et dans la région fessière, limitation douloureuse lors

de la mobilisation de la hanche, au début, uniquement sur l’abduction et la rotation

interne et amyotrophie du muscle quadriceps ( 16).

L’évaluation fonctionnelle de la coxarthrose repose sur : l’indice fonctionnelle de

Lequesne qui prend compte de la douleur, la marche, et les difficultés de la vie

quotidienne et l’indice fonctionnel de Postel-Merl d’Aubigné basé sur la douleur, la

mobilité et la marche (17).

La radiographie standard reste l’examen paraclinique de choix. Composée d’un

bassin de face et d’une axiale de hanche, le bilan radiologique permet de poser le

diagnostic d’arthrose, d’apprécier son stade et son origine (15).

La classification de Kellgren et Lawrence met en évidence les stades

radiologiques de la coxarthrose (Tableau I).

La coxarthrose peut être primaire ou secondaire.

Page 37: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

15

Tableau I : Classification radiologique des coxarthroses (18)

Stade Signes radiologiques

Stade 0 Radiographie normale

Stade 1 Pincement articulaire, ostéophytose

péricapitale douteuse

Stade 2 Pincement articulaire, ostéophytose, sclérose

osseuse modérée

Stade 3 Pincement articulaire net avec discrète

ostéophytose, sclérose osseuse avec kyste,

déformation de la tête fémorale et de

l’acétabulum minime

Stade 4 Disparition de l’espace articulaire avec sclérose

osseuse et kyste, importante déformation de la

tête fémorale et de l’acétabulum, avec

ostéophytose majeure.

(Stade 1 et 2 : coxarthrose débutante, Stade coxarthrose modérée, Stade 4 : coxarthrose

avancée)

Page 38: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

16

II.1.1. Coxarthrose primaire

C’est une atteinte du cartilage sans cause décelable, localisée dans les zones de

contrainte maximale de l’articulation, c'est-à-dire supérieure ou supéro-externe (17).

L’évolution est progressive, habituellement lente.

Les premières manifestations sont des douleurs d’allure mécanique qui

augmentent avec le temps en fréquence, en durée et en intensité (17).

Les signes radiologiques regroupent : l’ostéophytose, le pincement de l’interligne,

l’ostéocondensation, et les géodes qui peuvent être associés ou isolés (Figure 9).

Le traitement de la coxarthrose comprend des moyens médicaux mais aussi

chirurgicaux.

Le traitement médical est avant tout un traitement symptomatique et de confort

fondamental dans les coxarthroses primaires. On peut citer : les antalgiques et les anti-

inflammatoires non stéroïdiens, les traitements symptomatiques à action lente

(traitement de fond symptomatique), les infiltrations de corticoïde, la rééducation de la

marche, les règles hygiéno-diététiques (port de canne du coté sain, régime

amaigrissant…) (16).

Le traitement chirurgical n’est envisagé qu’après échec du traitement médical,

pour une gêne notable. Les indications chirurgicales formelles de la coxarthrose sont les

coxarthroses primitives invalidantes et les dysplasies luxantes de la hanche

douloureuses (16).

Le traitement chirurgical en plus de l’arthroplastie totale de hanche peut faire

appel à des techniques conservatrices. Elles sont effectuées surtout en cas d’anomalie

anatomique sous jacente, lorsque la coxarthrose est peu évoluée ou bien localisée. Elles

comprennent : la butée cotyloïdienne qui corrige l’insuffisance cotyloïdienne externe et

antérieure, l’ostéotomie de Chiari qui corrige également l’insuffisance cotyloïdienne en

cas de coxarthrose évoluée et enfin l’ostéotomie de valgisation, de varisation (Pauwels)

ou de dérotation, qui est utile pour augmenter la congruence tête-cotyle. L’ostéotomie

de translation interne est abandonnée (16, 17).

Page 39: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

17

Figure 9: Image radiographique caractéristique de la coxarthrose

(Photo archive du CENHOSOA)

Page 40: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

18

II.1.2. Coxarthrose secondaire

Elle représente plus de 60% des coxarthroses. La recherche du facteur anatomique

favorisant permet d’envisager des mesures visant à empêcher l’évolution et préserver

l’articulation controlatérale (16).

II.1.2.1. Malformation subluxante ou dysplasie luxante

C’est une anomalie constitutionnelle du cotyle ou de la tête fémorale, souvent

bilatérale et plus fréquente chez le sexe féminin. Elle doit être dépistée à la naissance

par la recherche du ressaut, voire une échographie (16).

Il existe 3 stades : la dysplasie simple avec respect du cintre cervico-obturateur,

puis la subluxation caractérisée par la rupture du cintre cervico-obturateur, enfin la

luxation complète avec formation d’un néo-cotyle au dessous du cotyle normal (16).

Le diagnostic de dysplasie se fait par analyse radiographique de l’extrémité

supérieure du fémur au niveau de laquelle on cherche : une coxa valga (lorsque l’angle

d’inclinaison dépasse 127°) et une coxa anterosa (lorsque l’angle d’inclinaison dépasse

10°). Mais on recherche également, sur le cotyle, une insuffisance de couverture externe

ou une insuffisance du couverture antérieure du toit de l’acétabulum (19, 20).

Toutes ces arthroses s’évoluent en trois stade selon Mourgue : stade de dysplasie

correspondant au stade 0, stade de chondrose correspondant au stade I et stade

d’arthrose post dysplasique correspondant au stade II et III (19, 20).

II.1.2.2. Protrusion acétabulaire

C’est une anomalie congénitale qui consiste en une pénétration excessive de la

tête fémorale dans l’acétabulum (16).

La coxarthrose est habituellement tardive.

Radiologiquement, on observe un débord de l’arrière fond du cotyle sur la ligne

ilio-ischiatique supérieure à 5 cm avec pincement interne et postérieur associé

fréquemment à une coxa vara et un angle de couverture externe de la tête supérieure à

35°(16).

Page 41: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

19

II.1.2.3. Coxarthrose post-traumatique

C’est une coxarthrose qui survient après une fracture de l’acétabulum ou une

fracture du col fémoral ou une luxation de la hanche. Il faut citer également les

traumatismes de l’articulation coxo-fémorale sans fracture : c’est la coxopathie par

contusion (19, 20).

II.1.2.4. Autres coxopathies secondaires

Les coxites infectieuses de l’enfance peuvent après la guérison, laisser des

surfaces articulaires déformées et non congruentes, donc prédisposées à l’arthrose

(19, 20).

Un raccourcissement du membre inférieur, une dystrophie de la croissance,

une arthrodèse de hanche ou de genou entraînent à chaque pas une bascule du

bassin génératrice d’hyperpression et d’arthrose du côté opposé (19, 20).

II.2. Fractures de l’extrémité supérieure du fémur

Il existe deux grands types de fracture de l’extrémité supérieure du fémur, les

Fractures cervicales vraies et les fractures trochantériennes (21).

Le mécanisme est le plus souvent celui d’une chute de sa hauteur chez une

personne âgée ostéoporotique. Les autres mécanismes se résument aux accidents de la

voie publique violents et aux fractures pathologiques, en particulier métastatiques (21).

L’examen clinique met en évidence une impotence fonctionnelle absolue du

membre, une douleur vive au niveau du pli de l’aine et une déformation caractéristique

du membre inferieur, qui apparait raccourci, en rotation externe, en adduction, excepté

pour les fractures non déplacées et en coxa valga (21).

Une radiographie du bassin de face et de la hanche concernée de face et de profil

chirurgical sont les examens clés (21).

Page 42: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

20

II.2.1. Fractures cervicales vraies

Le trait de fracture peut être : sous capitale à la base de la tête fémorale ; trans-

cervicale, en pleine milieu du col fémoral ; basicervical, à la jonction col-massif

trochantérienne (21).

Le déplacement est évalué à partir de la classification de Garden (21) (Figure

10) :

GARDEN I : fracture en coxa valga (ouverture de l’angle cervico-diaphysaire

avec engrainement postéro-supérieur et travées osseuses céphaliques verticalisées) ;

GARDEN II : fracture non déplacée ;

GARDEN III : fracture en coxa vara (fermeture de l’angle cervico-diaphysaire

avec engrainement postéro-superieur et travées osseuses céphaliques horizontalisées) ;

GARDEN IV : fracture en coxa vara représentée par la fermeture de l’angle

cervico-diaphysaire avec absence de contact osseux entre les deux fragments et travées

osseuses céphaliques obliques.

La PTH peut être indiquée dans le traitement des fractures cervicales du fémur

surtout chez le sujet âgé. Elle garantit le retour au niveau d’activité pré traumatique et

une récupération rapide de l’autonomie (22).

II.2.2. Fractures trochantériennes

Le trait de fracture peut être simple, en pleine massif trochantérien, réalisant alors

un fracture pertrochantérienne, ou plus complexe, réalisant alors une fracture cervico-

trochantérienne ou trochantéro-diaphysaire (21) (Figure 11).

Le déplacement s’effectue le plus souvent en coxa vara, avec rotation externe et

engrainement postérieur (21).

La plupart des fractures per et sous-trochantériennes sont traitées avec

succès par ostéosynthèse. Néanmoins, dans certaines circonstances, un échec de

la fixation peut survenir, qu’il s’agisse d’un démontage, d’une pseudarthrose ou

d’un cal vicieux. L’arthroplastie totale de hanche est une technique fiable pour

traiter ces complications chez le sujet âgé (23).

Page 43: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

21

II.3. Séquelles d’arthrite

Le traitement est la conversion de l’arthrodèse de hanche en arthroplastie totale.

C’est une intervention à risque dans le contexte d’une articulation anciennement

infectée. Il s’agit d’une « désarthrodèse-prothèse » (24).

Les antécédents septiques anciens au niveau de l’articulation ne doivent pas

contre-indiquer l’arthroplastie chez ces patients, dont les articulations de voisinage se

dégradent progressivement (24).

.

Page 44: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

22

Figure 10 : Classification de Garden. [Richard L, Drake, Wayane V, Adam W, Mitcell

M] (9)

Figure 11 : Classification des fractures de la région trochantérienne selon Ramadier. a :

cervico-trochanterienne, b : pertrochantérienne simple, c : pertrochanterienne complexe,

d : pertrochantérienne en coxa valga, e : pertrochantérienne à trait inter-trochantérinne,

f : trochantéro-diaphysaire, g : sous-trochantérienne. [Vannineuse A, Fontaine] (25)

Page 45: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

23

II.4. Nécrose aseptique de la tête fémorale

L’ostéonécrose peut se définir comme la mort cellulaire des différents composants

de l’os, conséquence de la nécrose ischémique des divers contingents cellulaires d’un

secteur osseux.

La cause directe en dehors de l’origine traumatique est difficile à établir mais il

existe des facteurs de risque notamment : la corticothérapie au long cours, l’alcoolisme,

la drépanocytose, les dyslipidémies, les ostéonécroses.

Les signes cliniques sont des douleurs de la hanche de type mécanique avec

limitation des mouvements de la hanche chez un patient ayant des facteurs de risque.

La radiographie standard met en évidence une densification au sein de la tête

fémorale, une dissection sous-chondrale, le classique « coquille d’œuf » ou la perte

de la sphéricité de la tête fémorale.

Les signes radiologiques évoluent en quatre stades d’Arlet et Ficat :

Stade I : radiographie normale

Stade II: ostéocondensation segmentaire céphalique isolée, sans modification des

contours de la tête fémorale ni de l’interligne articulaire

Stade III: perte de la sphéricité de la tête qui correspond à l’affaissement de la

zone nécrosée séquestrée

Stade IV: stade d’arthrose avec pincement de l’interligne articulaire et

développement des ostéophytes.

L’imagerie par résonance magnétique permet un diagnostic précoce. Elle met

en évidence le liseré de démarcation qui est le signe spécifique de l’ostéonécrose, la

zone de nécrose, l’épanchement articulaire, l’œdème de la zone périnécrotique et du

col fémoral. Elle permet également d’apprécier les contours de la tête fémorale.

Outre l’arthroplastie totale, le traitement chirurgical conservateur peut consister

en un forage simple ou associé soit à une greffe spongieuse prélevée de

l’épiphyse fémorale, une greffe de moelle ou un greffon vascularisé à partir du

péroné. Il peut consister encore en une ostéotomie inter trochantérienne de flexion

(26, 27) .

Page 46: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

24

II.5. Autres indications

On peut citer :

-Les fractures associées du cotyle et de la tête fémorale,

-Les coxites inflammatoires tels que spondylarthrite ankylosante, polyarthrite

Rhumatoïde,

-L’ankylose de la hanche (28).

III. Arthroplastie totale de la hanche

III.1. Historique de la PTH

Les premières prothèses articulaires sont apparues en 1888 à Berlin avec Gluck et

en 1894 à Paris avec Péan. Ces premières prothèses en ivoire ou en platine irradiée

n’ont pas été couronnées de succès.

Smith-Petersen, de Boston, autour de 1930, réalisent des moules interposées entre

cotyle et tête de fémur en verre qu’ils enlèvent puis des cupules ajustées en vitalium de

la tête de fémur qui sont déjà des prothèses définitives recouvrant la tête du fémur.

Dès 1938, avec Hey-Groves, puis au tour de 1940 avec Bolhman-Moore, la tête et

l’extrémité supérieure du fémur peuvent être remplacées par un métal, le vitalium

(alliage chrome-cobalt molybdène).

Jean et Robert Judet, en 1946, remplacent la tête du fémur par une tête en

acrylique avec des succès immédiats remarquables mais une dégradation de matériau

assez rapide. La prothèse fémorale de Moore, de 1950, est une immense étape pour le

choix de matériau (vitalium) et la forme da la prothèse fémorale.

Les années 1950 voient l’idée de réunir une cupule métallique placée dans le

cotyle et une prothèse fémorale, depuis l’idée remarquable de Wiles en 1940 jusqu’à la

réussite de Mc Kee en 1951.

La dernière étape permettant d’obtenir des prothèses totales de hanche avec plus

90% de bon résultat, est due à John Charnley avec introduction de la fixation des deux

pièces de la prothèse totale de hanche par le ciment métacrylate de métyle.

Page 47: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

25

La première prothèse totale de hanche qui était régulièrement utilisée était celle de

Charnley. Elle comprenait le couple tête fémorale en métal contre prothèse du cotyle

constituée par une cupule en polyethylène, avec la tête métallique de 22mm pour la

friction le plus basse possible.

Après les idées en 1890 de Gluck et Péan, l’histoire de la prothèse totale de

hanche s’est fait essentiellement grâce à six personnes :

1938 : Smith Petersen avec une cupule récouvrant le fémur ou le cotyle en

vitallium

1946 : Jean et Robert Judet (et collaborateurs) avec la prothèse du fémur en

acrylique.

1950 : Moore avec « sa » prothèse de fémur en métal (vitallium) avec une tige

bien dessinée bloquée dans le canal du fémur ;

Mc Kee, après Wiles, réunit rapidement en 1951, cupule de Smith et tige fémoral

de Moore modifiée (de Thompson)

1960 : Charnley avec l’idée de fixer à l’os les deux prothèses du fémur et du

bassin par un ciment déjà utilisé par les dentistes (4, 29).

III.2.Types de PTH

Il existe deux types de PTH: les PTH cimentées et les PTH non cimentées.

III.2.1. Prothèse cimentée

Le moyen de fixation de l’implant fémoral et cotyloïdien est le ciment.

III.2.1.1. La prothèse de Mac Kee et Watson Farrar

C’est une prothèse utilisant deux pièces métalliques, la pièce cotyloïdienne

possède des points d’ancrage en dent de scie (Figure 12 A).

Les deux pièces en cobalt-chrome sont fixées à l’os par du méthacrylate de

méthyle (30).

Page 48: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

26

III.2.1.2. La Prothèse totale de J. Charnley

C’est une prothèse métallo-plastique, avec la pièce cotyloïdienne en polyéthylène

RCH 1000, aux cannelures concentriques et cavité articulaire de 22,2mm. La pièce

fémorale est en acier inox ou en alliage chrome-cobalt, la sphère céphalique a un

diamètre de 22,5mm (Figure 12 B).

Elle impose une grosse tête fémorale et donc un cotyle de grande taille (30).

III.2.1.3. Prothèse de CERAVER-OSTEAL

La tige fémorale est en alliage de titane, deux fois plus souple que l’acier ou le

chrome-Cobalt. Le couple de frottement comporte une tête et un cotyle en céramique

d’alumine (31).

III.2.1.4. Autres :

Prothèse d’Aufranc-Turner

Prothèse de Muller

III.2.2. Prothèse non cimentée

La fixation de la prothèse est assurée par le remplissage optimum de la

cavité osseuse par l’implant, tant au niveau du cotyle que du fémur (32).

III.2.2.1. Les cupules vissées :

Elles comportent un filetage sur leur face externe. Elles progressent comme une

vis au contact intime de l’os. On distingue : la cupule de Zwey-Muller qui offre la

possibilité d’un emboîtement automatique lors du positionnement et la cupule d’Endler

faite de polyéthylène.

Page 49: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

27

III.2.2.2. Les cupules impactées

Le principe de fixation primaire repose sur l’encastrement en force d’une cupule

légèrement surdimensionnée. Les anglo-saxonnes parlent d’effet « pressfit» qui décrit la

nécessité d’une parfaite adaptation à la cavité acétabulaire. Elles sont constituées d’un

insert en polyéthylène encliqueté dans une coque métallique périphérique.

III.2.2.3. Les cupules à vis

Ce sont des cupules dont le diamètre correspond à celui de la dernière fraise

passée. La stabilité primaire est obtenue par la compression de l’implant contre l’os,

exercée par les vis posées dans les nombreux orifices perforant l’implant (32).

III.2.2.4. Les cupules à double mobilité

Elles se distinguent des autres cupules par la mobilité de l’insert en polyéthylène

dans la cupule.

III.2.2.5. Au niveau du fémur

Il existe :

- Les tiges autobloquantes utilisées dans la prothèse Zwey-Muller, qui ont un

mode de fixation primaire reposant sur le blocage diaphysaire par effet de coin, et

assurent également un remplissage métaphysaire suffisant pour réaliser, lors de

l’implantation, un blocage de type « press-fit » (Figure 13).

- Les tiges anatomiques comme dans les prothèses OWMEDICA

- Les tiges vissées

Page 50: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

28

A B

Figure 12 : Historique de la PTH [Kerboull M] (30)

A : Prothèse de Mac Kee et Watson Farrar

B : Prothèse totale de J. Charnley

Figure 13. Tige autobloquante [Setiey L] (33)

Page 51: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

29

III.3. Technique de pose

III.3.1. Planification

C’est la première étape incontournable et déterminante de la mise en place

programmée de l’implant afin de prévoir la taille de la prothèse, son type, son niveau

d’implantation fémorale donc de la cupule cervicale, la longueur du col prothétique…

Elle est réalisée sur un cliché radiologique complet et fiable, et un calque de

bonne taille.

La navigation, en pleine développement actuellement, est à la fois un outil de

planification et de contrôle opératoire du geste réalisé (31).

III.3.2. Installation du malade

L’importance de l’installation du patient pour obtenir des repères de

positionnement fiable est soulignée (1).

L’anesthésie est soit générale, soit locorégionale (rachi-anesthesie) (32).

Le patient est installé en décubitus latéral, c’est à dire sur le côté opposé. Il est

maintenu par des appuis spéciaux fessier et pubien.

III.3.3. Choix de la voie d’abord

Les chirurgiens utilisent habituellement les voies d’abord qu’ils ont apprises et

dont ils ont l’habitude. « La meilleure voie d’abord est celle que l’on possède

parfaitement » (1).

Il est impossible de toutes les présenter tant les variantes sont nombreuses. Mais il

est globalement possible de décrire : les vois postéro-externes, les voies antéro-externes,

les voies antérieures pures les voies d’abord mini- invasives et la PTH par navigation

(27).

La voie d’abord postéro-externe de Moore est la plus pratiquée des voies d’abord.

L’incision se situe sur le côté externe de la hanche en regard du grand trochanter et

Page 52: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

30

s’incurve en arrière vers la fesse. Elle mesure environ 15 cm mais peut être

considérablement réduite en cas de mini abord (27, 32) (Figure 14).

III.3.4. Dissection

Apres incision des plans sous cutanés et hémostase parfaite, le muscle grand

fessier est incisé dans sa longueur.

On récline le muscle moyen fessier qui permet d’exposer les tendons des muscles

pelvi-trochantériens et la capsule articulaire postérieure.

III.3.5. Capsulotomie

Après désinsertion de ces tendons, on incise en L la capsule qui laisse souvent

échapper du liquide synovial qui pourra être prélevé pour examen bactériologique.

III.3.6. Luxation et extraction de la tête

Grâce à cette ouverture articulaire, par un mouvement d’hyper flexion et de

rotation interne de la hanche, celle-ci va pouvoir être luxée en arrière et exposer la tête

fémorale usée. C’est alors que la coupe osseuse au niveau du col du fémur intervient, à

1,5cm au dessus du petit trochanter qui sert de repère.

La tête fémorale ainsi extraite sera soit utilisée comme tête de banque pour des

greffes osseuses, soit utilisée pour une éventuelle reconstruction osseuse lors de

l’intervention, soit examinée ultérieurement par un laboratoire d’anatomopathologie,

soit tout simplement jetée.

Page 53: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

31

Figure 14: Voie d’abord postéro-latérale de MOORE [Masquelet A] (34)

Page 54: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

32

III.3.7. Préparation du cotyle

Une fois le cotyle osseux exposé et nettoyé, il est fraisé par des fraises

hémisphériques en commençant par un diamètre 44 mm jusqu’à obtenir un hémisphère

parfaite dans un os saignant et débarrassé de tout reliquat cartilagineux.

Lorsque ceci est obtenu, un cotyle prothétique d’essai est positionné avec une

obliquité de 45° sur l’horizontale et une antéversion de 15°. La tenue doit être parfaite

avant d’implanter la pièce cotyloïdienne définitive.

III.3.8. Préparation du fémur

Le fémur est donc exposé en maintenant une hyper rotation interne. Le fut fémoral

sera creusé à l’aide de râpes de tailles croissantes jusqu’au blocage contre les parois

corticales de l’os. Apres mesure, on implante également une prothèse d’essai avec une

antéversion de 15° et avec la bonne hauteur de façon à ne pas créer d’inégalité de

longueur des membres inférieurs.

La tige définitive est impactée en force dans le fémur.

Le cône morse de la tige peut alors accueillir la tête prothétique qui s’articulera

avec la pièce cotyloïdienne déjà implantée.

III.3.9. Assemblage des pièces prothétiques

La hanche est remise en place et coaptée puis elle est testée une dernière fois :

mobilité, stabilité, longueur.

III.3.10. Fermeture

La fermeture se fait en plan par plan sur un ou deux drains de Redon ; l’un

antérieur sous les pelvitrochantériens, l’autre postérieur sous le grand fessier.

Page 55: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

33

III.4. Résultats

L’évaluation des résultats après l’arthroplastie totale de la hanche repose sur le

plan fonctionnel ainsi que la survie des prothèses.

Le résultat fonctionnel peut varier considérablement d’un patient à l’autre. La

douleur, la mobilité et la marche sont les paramètres à analyser (27).

La survie d’une prothèse totale de hanche (PTH) dépend principalement du choix

des implants et de leur qualité de pose. Parmi les facteurs dépendant du patient, il faut

souligner le caractère péjoratif de l’âge, du diagnostic initial d’arthrose et du sexe

masculin (27, 35).

III.5. Complications de la PTH

III.5.1. Complications Générales

Le remplacement prothétique de la hanche est une intervention majeure

(Opération relativement longue; pertes sanguines) et peut entraîner des complications

graves voire mortelles.

Des taux accrus de mortalité ont été rapportés chez le sexe masculin, des sujets

âgés plus de 70 ans, et des patients présentant la maladie cardiovasculaire préexistante

(12).

III.5.2. Complications per-opératoires

III.5.2.1. Instabilité de la hanche

On la découvre aux tests de fin d’intervention, le plus souvent instabilité en arrière

en adduction, flexion, rotation interne, parfois en avant en adduction, extension rotation

interne. Devant une instabilité, il faut vérifier le positionnement des pièces, la tension

musculaire, l’absence se raccourcissement et de médialisation par rapport à la

planification et faire les corrections nécessaires (1).

Page 56: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

34

III.5.2.2. Conflit col-bord de la cupule (impingement)

Il peut être lié à un défaut de positionnement des pièces (antéversion excessive de

la cupule cotyloidienne, rebord anti-luxation mal placé, rétroversion fémorale…), et

peut entrainer une luxation, descellement, ostéolyse et métallose (1).

III.5.2.3. Plaies vasculaires

Les atteintes vasculaires lors de l’arthroplastie totale de la hanche sont rares.

Cependant, ils peuvent constituer une menace à la survie du membre, et même au

pronostic vital du patient (12).

Ces lésions sont observées dans le trajet vasculaire intra-pelvien (surtout dans le

quadrant antéro-supérieur et postéro-supérieur de l’acétabulum), lors de différentes

étapes du procédé chirurgical (par lacération, traction sur le membre, écartements,

rétraction sur les tissus mous environnants ou par compression directe par les matériels

prothétiques) (12).

Elles peuvent évoluer vers la thrombose des branches iliaques, une fistule

artérioveineuse et des faux anévrysmes (12).

III.5.2.4. Lésions nerveuses

Elles peuvent toucher le nerf sciatique et en particulier le nerf sciatique poplité

externe, le nerf crural, le nerf fessier supérieur et le nerf obturateur (12).

L’atteinte du nerf sciatique est la plus fréquente lors des voies postéro-externe et

celle du nerf crural ou du nerf obturateur lors des voie antérieures (27).

La cause la plus fréquente est le traumatisme indirect par compression, étirement

ou ischémie, et beaucoup plus rarement un traumatisme direct. L’allongement du

membre inferieur est un facteur de risque (27).

Le diagnostic est clinique et la récupération partielle est fréquente mais les

séquelles sont possibles (27).

Page 57: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

35

Le meilleur des traitements est la prévention, reposant sur un contrôle soigneux de

l’installation est des appuis, du positionnement des écarteurs, de tous les instruments

ainsi que d’un contrôle de l’allongement. La nécessité d’une réintervention est rare (27).

III.5.3. Complications post-opératoires immédiates

III.5.3.1. Infections aigues

L'infection postopératoire est une complication grave et difficile affectant la PTH

(12).

Elles sont assez fréquentes. Le germe en cause est le plus souvent le

Staphylocoque doré (27).

Les infections bactériennes peuvent se produire par un des quatre mécanismes:

contamination directe de la plaie chirurgicale, propagation locale de l'infection

superficielle de la plaie dans la période postopératoire précoce, propagation

hématogène de colonisation ou d'infection bactérienne éloignée d'un emplacement

séparé, ou réactivation de l'infection latente de hanche dans une articulation

précédemment septique (12).

Les facteurs de risque sont le terrain (Immuno-dépression, diabète, polyarthrite

rhumatoïde, corticothérapie), une technique laborieuse, une infection concomitante non

traitée (infection urinaire ou dentaire) (27).

La clinique est souvent bruyante associant signes généraux (fièvre, altération de

l’état générale) et locaux (douleur violente difficilement calmée par les antalgiques,

cicatrice inflammatoire voire écoulement) (27).

L’examen biologique et bactériologique retrouve les signes infectieux et

inflammatoires : élévation des PNN et CRP, positivité des hémocultures et/ou

prélèvement locaux (27).

A part l’infection aigüe sur PTH, il existe deux autres formes cliniques :

L’infection secondaire de la hanche prothétique par voie hématogène à partir d’un

foyer septique primitif. Ce type d’infection se manifeste de façon brutale et

imprévisible sur le même mode que le sepsis aigüe précoce, mais il survient à

distance de l’opération.

Page 58: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

36

L’infection chronique est la variété la plus fréquente. Son origine est

essentiellement per-opératoire, mais elle se développe lentement et de façon

torpide. Le motif de consultation le plus fréquent est la douleur. La présence d’une

fistule ou d’un abcès, sa survenue dans un tableau septicémique affirme le

diagnostic.

Le traitement repose sur une reprise chirurgicale rapide qui permet un nettoyage

large et une excision de tissus infectés et nécrosés. La dépose de la prothèse n’est pas

indispensable dans ce contexte d’infection aigüe postopératoire. L’acte chirurgical est

encadré d’une antibiothérapie large avec prélèvement puis adapté au germe retrouvé

(27).

Il peut aussi y avoir une infection profonde. Les facteurs de risque sont : la

chirurgie de reprise, l’utilisation de la voies postero-externe surtout si aucune suture

capsulaire n’est réalisée, une orientation inadéquate de implant prothétique, une faible

expérience de l’opérateur, la taille de la tête fémorale et des facteurs liés au patient

(alcoolisme, troubles cognitifs, trouble de la coordination motrice) (27).

III.5.3.2. Luxation précoce

La luxation de la PTH est définie comme le positionnement documenté de

la tête fémorale en dehors de son emplacement au niveau du cotyle prothétique

(36).

Elle peut survenir à des moments variables après la pose de la prothèse (37).

La luxation est une des complications les plus redoutées des prothèses totales de

hanche (38).

C’est la troisième cause de révision derrière le descellement et l’infection

profonde.

Elle survient dans des délais assez variables : elle peut être précoce, souvent

due à un faux mouvement simple, comme elle peut être tardive et survient dans

ce cas, le plus souvent à l’occasion d’un traumatisme violent.

Elle peut être postérieure ou plus rarement antérieure, et rester unique ou

récidiver.

Page 59: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

37

Le diagnostic de la luxation est évident cliniquement et une confirmation

radiologique est toute fois indispensable (27).

La luxation doit être réduite en urgence et la stabilité de la hanche évaluée (27).

Le traitement orthopédique après réduction est le traitement de la luxation

précocement après mise en place de la PTH avec mise en traction pendant 6 semaines

ou mise en place d’une genouillère ou l’utilisation d’un Hémi-bermuda.

III.5.3.3. Inégalité de longueur des membres

En post opératoire, il est possible de définir deux types d’inégalité de longueur :

L’inégalité de longueur fonctionnelle : due à la position de la hanche opérée qui,

en post opératoire, se déplace souvent en abduction alors que la hanche non opérée se

place an adduction. Ce positionnement crée une inégalité de longueur ressentie par le

patient sans que celle-ci soit mesurable (27).

L’inégalité de longueur vraie peut être mesurée par la distance entre l’EIAS et de

la pointe de la malléole interne (27).

III.5.3.4. Hématome compressif

C’est une complication rare qui peut être due à un surdosage, une mauvaise

maîtrise des anticoagulants, ou à une hémostase chirurgicale insuffisante (27).

La paralysie du sciatique poplité externe est la manifestation clinique la plus

habituelle. Elle est associée à une déglobulisation, à une douleur importante et à un

gonflement local (27).

La constatation de la paralysie progressive doit inciter à la reprise chirurgicale

rapide après contrôle de l’hémostase (27).

III.5.3.5. Phlébite et embolie pulmonaire

Cette chirurgie orthopédique majeure est la plus thrombogène des chirurgies. Ce

risque, qui est maximal jusqu’au dix septième jour est nettement diminué par

l’administration des héparines de bas poids moléculaire (27).

Page 60: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

38

III.5.4. Complications tardives

III.5.4.1. Descellement aseptique

Le descellement est défini par une perte de la fixation entre os et implant (27).

Le descellement fémoral et acétabulaire est la complication à long terme la plus

sérieuse de l’arthroplastie totale de la hanche et constitue une indication de la reprise.

C’est la cause principale d’échec de la PTH (12, 27).

Le descellement septique est un diagnostic d’élimination dans le sens où il est

nécessaire de documenter l’absence d’infection (27).

Plusieurs facteurs participent au descellement aseptique. Ces facteurs sont

intriqués à la fois d’origine mécanique et biologique. Les facteurs mécaniques sont liés

à la fixation et aux contraintes mécaniques entre l’implant et l’os. Les facteurs

biologiques sont en rapport à la réaction à débris d’usure provenant du couple de

frottement (27).

Le diagnostic rassemble des éléments cliniques et paracliniques.

La réapparition d’une symptomatologie de rythme mécanique après un intervalle

libre est le maitre symptôme (27).

Les radiographies du bassin de face et de la hanche de profil permettent le plus

souvent d’affirmer le plus souvent le diagnostic et d’évaluer les changements des

composants de l’implant prothétique (l’acetabulum, la tige, le ciment, l'os et les

interfaces entre eux) (12, 27).

Le composant fémoral et les interfaces associées sont divisés en sept zones. Le

composant acétabulaire et l'os environnant sont divisés en trois zones (12) (Figure15 et

16).

Il existe de nombreux classifications de dégâts osseuses, pour la plupart très

complexes. Celle de la SOFCOT distingue quatre stades de dégradation au cotyle,

commun au fémur (27).

Le traitement de descellement est la reprise chirurgicale qui est toujours

difficile.

Le traitement chirurgical des descellements aseptiques cotyloïdiens d’une

prothèse totale de hanche pose de nombreux problèmes techniques. Le choix de la voie

Page 61: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

39

d’abord, l’extraction des pièces prothétiques, le traitement des pertes de substance

osseuse, la nature et le mode de fixation de la prothèse de reprise représentent les points

principaux et souvent controversés (39).

III.5.4.2. Luxation tardive

Elle est l’une des complications les plus redoutées des prothèses totales de hanche

(40) .

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce risque : une histoire de chirurgie

précédente de hanche ou remplacement total de hanche de révision, une approche

chirurgicale postérieure, positionnement défectueux d’un ou des deux composants,

impact du fémur sur le bassin ou ostéophytes résiduels, impact du cou du composant

fémoral sur la marge de la douille, tension insatisfaisante de doux-tissu, muscles

abducteurs insuffisants ou faibles, avulsion du trochanter, et non compliance ou des

extrémités du positionnement dans la période péri opératoire. L'âge, la taille, et le poids

ne semblent pas être des facteurs causaux. Cependant, dans beaucoup de séries, la

dislocation s'est produite plus souvent chez les femmes que chez les hommes (12).

La luxation peut survenir à tout moment après la pose de la prothèse (37).

Le diagnostic est basé sur l’analyse de la prothèse en place. Elle comprend un

examen des mobilités et un examen radiographique qui permet une analyse de

l’architecture de la hanche prothésée et une mesure des implants (27).

La radiographie permet d’apprécier : le diamètre de la tête fémorale, le rapport

diamètre de la tête/diamètre du col, le changement de l’architecture provoquée par la

mise en place de la PTH en analysant l’angle cervico-diaphysaire, la longueur du col

prothétique et le niveau du coupe ; elle permet aussi d’analyser la position des implants

prothétiques (27).

Le traitement de l’instabilité est discuté. Il est d’abord orthopédique par

réduction sous anesthésie générale suivie d’une traction collée jusqu’à reprise du

plein contrôle musculaire. Le recours à la réduction chirurgicale s’impose en cas

d’irréductibilité. Le remplacement prothétique est la solution de choix (27).

Page 62: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

40

A B

Figure 15: Classification en zones des descellements [Ziza J, Valerie Z,

Desplaces N, Mamoudy P] (41)

Figure 16: Radiographie d’une prothèse de hanche descellée [Ziza J, Valerie Z,

Desplaces N, Mamoudy P] (41)

Page 63: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

41

III.5.4.3. Fractures osseuses sur PTH

Les fractures du fémur ou de l'acétabulum peuvent se produire pendant et après

l’arthroplastie totale de la hanche. Les fractures fémorales sont les plus communes, les

ruptures acétabulaires ne sont pas rares, mais ne sont pas souvent médicalement

évidentes (12).

Les fractures fémorales sur PTH peuvent survenir des mois ou des années après

chirurgie (12).

Il existe plusieurs facteurs de risque notamment le sexe féminin, la prothèse non

cimentée, une chirurgie antérieure de la hanche, les fractures d'effort, les traumatismes

de la hanche sous prothèse (12, 27, 42).

La classification la plus utilisée de ces fractures est la classification de

Vancouver qui repose sur la localisation de la fracture. On distingue les fractures

de A qui sont confinées à la métaphyse proximale, les fractures du type B impliquant la

diaphyse proximale, les fractures du type C se prolongent au delà de la plus longue tige

de révision et pouvant inclure la métaphyse fémorale distale (12).

Chaque type est subdivisé en fractures simples (le sous-type 1), non déplacées (le

sous-type 2), ou déplacées (sous-type 3) (12).

Les options de traitement incluent greffe osseux, cerclage, longue révision de tige,

ouverture de la réduction et fixation interne selon le niveau et le déplacement de la

fracture (12).

III.5.4.4. Ossification péri-articulaire

La classification la plus utilisée est la classification de Brooker basée sur

l’aspect des ossifications sur une radiographie de face de la hanche:

Grade 0 : pas d’ossification

Grade 1 : ilots d’ossification dans les tissus mous de la hanche

Grade 2 : masses d’ossifications importantes sur le sourcil cotyloïdien et le grand

trochanter avec une distance entre les deux dépassant 1 cm

Grade 3 : écart entre les deux masses d’ossification inférieur à 1 cm.

Grade 4: ankylose totale de la hanche en rapport avec les ossifications (27).

Page 64: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

42

Le traitement est avant tout préventif et basé actuellement sur l’utilisation de

l’AINS et de la radiothérapie (27).

III.6. Suivi et rééducation

III.6.1. Le suivi après pose de PTH

En postopératoire immédiat, le patient est laissé libre dans son lit, les

pieds légèrement surélevés, les genoux fléchis. Il faut effectuer une surveillance

postopératoire de : température, tension artérielle, pouls, fréquence respiratoire,

drain de Redon qui est enlevé le deuxième ou le troisième jour post-opératoire (43).

Le lever est à 24 ou 48 heures après l’opération ainsi que la reprise de la marche.

L’appui total est donné sous couvert de deux cannes canadiennes à conserver 45

jours. La station monopodalique est stable entre le trentième et le quarante cinquième

jour et l’abandon des cannes peut se faire à la fin du deuxième mois postopératoire

(31).

L’évolution d’une prothèse totale de hanche est habituellement rapportée en se

référant aux résultats cliniques qui tiennent compte de la douleur, de la mobilité

articulaire et de la capacité de déambulation du patient (17).

Des visites de suivi sont faites à 3 mois, 6 mois, et 1 an et périodiquement

ensuite. Des radiographies courantes sont faites tous les deux ans et comparées aux

clichés précédents (12).

La radiographie du bassin de face associée à un cliché, centré sur la hanche, de

face et de profil, apprécie la qualité de la reconstruction architecturale globale, le

positionnement des implants et la qualité de l’ostéoconduction au contact de l’implant

(31).

III.6.2. Suivie et rééducation de la prothèse totale de hanche

La rééducation après la pose d’une PTH est guidée par l ’histoire de la

maladie, l’état clinique préopératoire et le choix des techniques chirurgicales (17).

Page 65: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

43

Il n’y a aucun protocole post opératoire universel pour la rééducation de la PTH

(12).

La rééducation débute précocement par un simple entretien articulaire mais,

avec un lever précoce dès le deuxième jour (17).

Dans les jours qui suivent, après l’ablation des drains et des perfusions, la

marche va progressivement être reprise (17).

Au terme de la première semaine, la rééducation s’oriente vers les gestes

simples de la vie courante : toilette, habillage avec utilisation d’aides techniques.

Il est fondamental de rappeler régulièrement les précautions à prendre concernant

l’appui et les gestes interdits car cette période est la plus favorable au

descellement et à la luxation (17).

Vers le dixième jour postopératoire : Pour une coxarthrose simple le patient

qui a acquis un début d’autonomie peut regagner son domicile. Pour les hanches

complexes, il est préférable de débuter la rééducation dans un centre spécialisé (17).

Les techniques spécifiques de rééducation débutent à la troisième semaine

lorsque la cicatrice des parties molles est débutée et que les complications

postopératoires précoces ont été éliminées.

Page 66: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE

Page 67: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

44

DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE

I. MATERIELS ET METHODE

I.1. Type d’étude

Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et analytique sur le bilan

de l’utilisation des prothèses totales de hanche au Service de Traumatologie

Orthopédique et de Rééducation Fonctionnelle (STORF) du Centre Hospitalier de

Soavinandriana (CENHOSOA), Antananarivo sur une période de cinq ans.

I.2. Lieu d’étude

Cette étude a été réalisée au STORF du CENHOSOA, Antananarivo (Figure 17).

Ce service est composé de treize salles d’hospitalisation dont :

-deux salles individuelles,

-cinq salles pour deux personnes,

-six salles communes d’une capacité de remplissage de trois personnes, totalisant

ving- huit lits d’hospitalisation.

Il n’y a pas de nette séparation entre post-opérés immédiats, patients

préopératoires et patients sans indication chirurgicale.

Par contre, les patients opérés ont été isolés des patients présentant une infection.

Les admissions sont des cas référés ou des patients venant de leur domicile après

un bref transit aux urgences. Comme le STORF est articulé avec d’autres secteurs du

CENHOSOA, ceci est à l’origine des transferts venant du service des urgences, de

réanimation, du bloc opératoire ou des autres secteurs de spécialité chirurgicale ou

médicale.

Le secteur opératoire de l’unité STORF est attenant au bloc opératoire général

disposant d’un seul accès emprunté par tous les utilisateurs du bloc. On y effectue des

actes à foyer fermé grâce à un amplificateur de brillance et/ou des actes à ciel ouvert

(Figure 18).

Page 68: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

45

Il existe une salle opératoire utilisée pour les interventions aseptiques, et une autre

salle destinée aux interventions septiques.

L’équipe technique est composée de :

− Ressources médicales, avec deux chirurgiens (un chef de service, traumatologue

orthopédiste et un spécialiste en chirurgie générale), assistés par trois autres médecins

généralistes et internes de présence inconstante et de nombre variable.

− Cadre administratif : le major est chargé de gérer le service sur le plan

administratif et ressources humaines. Il veille au respect des règles et des procédures.

− Ressources paramédicales : sept infirmier(e)s, les stagiaires infirmiers sont de

nombre et de présence inconstants.

− Trois aides-soignants et trois personnels d’appui (agent de surface, coursier,

brancardier).

Page 69: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

46

Figure 17 : Centre Hospitalier de Soavinandriana (Archive photo du CENHOSOA)

Figure 18 : Salle du bloc opératoire d’orthopédie traumatologie, équipée d’un

amplificateur de brillance (Archive photo CENHOSOA)

Page 70: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

47

I.3. Période d’étude

Cette étude a été effectuée durant une période de cinq ans. Elle concerne tous les

malades hospitalisés et opérés pour prothèse totale de hanche, dans le service, du

premier Janvier 2007 au 31 Décembre 2011.

I.4. Critères d’inclusion

Ont été inclus dans l’étude tous patients ayant bénéficié d’une PTH à tout âge et

pour toutes indications confondues.

I.5. Critères de non inclusion

Ont été exclus de l’étude :

− les patients dont le dossier est incomplet ainsi que

− les patients perdus de vue

I.6. Variables analysées

Ont été analysées les variables suivantes :

→ Fréquence

→ Age

→ Sexe

→ Lieu de résidence

→ Statut socio-professionnel

→ Antécédents

Page 71: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

48

→ IMC

→ Indications des prothèses totales de hanche

→ Types de PTH utilisés

→ Type d’anesthésie

→ Temps opératoires

→ Durée de l’intervention

→ Durée d’hospitalisation

→ Evolution

I.7. Type d’analyse

Les données ont été traitées à l’aide du logiciel Word pour le texte, le logiciel

Excel pour les tableaux et le logiciel « R » pour les graphes.

Le test de chi2 a été utilisé pour les études analytiques.

I.8. Considérations éthiques

L’étude a été réalisée avec l’autorisation du chef de service.

L’identité des patients était gardée anonyme tout au long de l’étude.

Page 72: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

49

II. RESULTATS

II.1. Fréquence

Durant notre période d’étude, nous avons colligé 39 patients ayant bénéficié la

PTH dont 1 patient porteur de prothèse bilatérale (Figure 19).

Sept patients ont été exclus pour dossier incomplet.

Au total, nous avons enregistré 33 poses de PTH parmi les 2219 patients

hospitalisés dans le service, ce qui correspond à une fréquence de 1,48%.

II.2. Age

La moyenne d’âge de nos patients a été de 49 ans avec des extrêmes allant de 14 à

81ans.

Il y avait deux enfants de moins de 15 ans, soit 6,06 % et trente adultes dont 9

femmes ménopausées soit 28,12%.

La répartition des patients selon l’âge est résumée dans le tableau II.

II.3. Sexe

Durant l’étude, nous avons observé 17 femmes soit 52,52 % et 16 hommes

soit 48,48 %. Ainsi, le sex-ratio a été de 0,94 (Tableau III).

Page 73: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

50

Figure 19 : PTH bilatérale (Archive photo CENHOSOA)

Page 74: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

51

Tableau II. Répartition selon les tranches d’âge

Age (ans) Effectif Pourcentage (%)

[10-15] 2 6,06

[16-50] 17 51,52

[51-81] 14 42,42

TOTAL 33 100

Tableau III : Répartition selon le sexe

Sexe Effectif Pourcentage (%)

Masculin 16 48,48

Féminin 17 51,52

TOTAL 33 100

Page 75: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

52

II.4. Lieu de résidence

Vingt patients habitaient à Antananarivo soit 66,61% des cas.

La répartition selon le lieu de résidence est ainsi représentée par la figure 20.

II.5. Statut socio-professionnel

Parmi nos 32 patients :

- quinze (soit 45,45%) sont des fonctionnaires,

- neuf (30,30%) payant à ses frais (PASF)

- six conventionnés (18,18%)

- un militaire (3,03%) et

- un non précisé (3,03%).

La répartition selon le statut socio-professionnel est représentée par la figure 21.

Page 76: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

53

Figure 20: Répartition selon le lieu de résidence

Figure 21: Répartition selon le statut socio-professionnel

Page 77: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

54

II.6. Antécédents

Huit patients (soit 25%) n’avaient aucun antécédent particulier.

Pour le reste, les antécédents ont été les suivants :

II.6.1. Antécédents chirurgicaux

Parmi nos 32 patients, 16 soit 48,48% ont présenté des antécédents orthopédiques

et traumatologiques (Tableau IV).

Les antécédents viscéraux et gynécologiques ont été observés chez 7 patients soit

15,15%.

Page 78: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

55

Tableau IV : Antécédents orthopédiques et traumatologiques

Antécédents effectif Pourcentage

Coxarthrite 5 cas 15,15%

Prothèse de Moore 2 cas 6,06%

Traumatisme de la hanche opérée 2 cas 6,06%

PTH controlatérale 1 cas 3,03%

Biopsie de la hanche opérée 1 cas 3,03%

Fracture capitale de la hanche opérée 1 cas 3,03%

Ostéosynthèse de l’avant bras 2 cas 6,06%

Ostéosynthèse de la jambe 1 cas 3,03%

Allongement fémoral 1 cas 3,03%

Page 79: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

56

II.6.2. Antécédents médicaux

Dix-huit patients soit 54,54% avaient des antécédents médicaux, l’HTA étant

l’antécédent médical le plus fréquemment retrouvé (Tableau V).

Les études statistiques n’ont pas montré de relation significative entre la présence

de HTA et coxarthrose (p=0,45).

Par contre il y avait une relation significative entre goutte et coxarthrose (p=0,04).

Par ailleurs, dix avaient des antécédents médicaux et/ou chirurgicaux en

association :

− Un cas d’association de traumatisme de la hanche opérée avec

ostéosynthèse de l’avant bras,

− Un cas d’antécédent d’ostéosynthèse de membre inferieur avec

kyste dorsal,

− Un patient ayant un antécédent de biopsie de la hanche opérée et un

rétrécissement urétral,

− Sept hypertendues avec, respectivement, deux antécédents

gynécologiques, une prothèse de Moore de la hanche opérée, deux diabétiques et deux

cas de polyarthrite.

Page 80: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

57

Tableau V : Antécédents médicaux

Antécédents Effectif Pourcentage

Hypertension artérielle 11 cas 33,33%

Diabète 2 cas 6,06%

Polyarthrite 2 cas 6,06%

Ictère 1 cas 3,03%

Arthropathie goutteuse 1 cas 3,03%

Trouble psychiatrique 1 cas 3,03%

Page 81: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

58

II.7. Indice de masse corporelle

L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est donnée par le rapport poids (kg) au carré

sur la taille (cm).

Il s’agissait de patients :

- de poids normal dans 14 cas (48,48%),

- inferieur à la normal trois cas soit 9,09 %,

- en surcharge pondéral six cas (18,18%),

- obèse dans cinq cas (15,15%) (Figure 22).

Les paramètres étaient incomplets chez quatre patients (12,12 %).

La moyenne des IMC est de 23,10 avec des extrêmes allant de 15,45 à 30,76.

Page 82: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

59

Figure 22: Répartition selon l’indice de masse corporelle

Page 83: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

60

II.8. Indications des PTH

Dans notre série, les indications sont représentées par :

- la coxarthrose dans vingt cinq cas (soit 75,36%),

- les fractures dans six cas (18,18%),

- les réinterventions sur prothèse de Moore dans deux cas (6,06 %),

- la séquelle de coxarthrite chez un patient (3,03%).

La coxarthrose avancée a été retrouvée dans 57,58% des cas.

Nous avons recensé trois cas de coxarthroses bilatérales et un cas de porteur de

prothèse totale de hanche bilatérale (Figure 23).

Toutes les fractures cervicales vraies ont été classées Garden IV (Figure 24). Le

côté gauche a été opéré dans 17 cas soit 51,52% et le coté droit dans 48,48%.

Les études statistiques n’ont montré de relation significative entre l’IMC et

l’apparition de coxarthrose (p=0,06).

La figure 25 représente la répartition selon les indications de PTH.

Page 84: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

61

Figure 23: Coxarthrose bilatérale (photo Archive du CENHOSOA)

Figure 24: Fracture cervicale gauche Garden IV (photo Archive du CENHOSOA)

Page 85: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

62

Figure 25: Répartition selon les indications de PTH

Page 86: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

63

II.9. Types de PTH utilisées

Trois types de prothèses ont été utilisés :

- la prothèse métallo- plastique, avec implant cotyloïdien en polyéthylène

cimenté et implant fémoral en acier non cimenté à tête fémorale chrome cobalt

- la prothèse métallo-métale à cupule vissée et

- la prothèse à tige diaphysaire autobloquante (Figure 26).

La prothèse métallo-polyéthylène a été utilisée chez 27 patients, soit 81,81% des

cas.

La répartition selon le type de prothèse est représentée par la figure 27.

Les études statistiques ont montré une relation significative entre l’âge et le type

de prothèse utilisé (p=0,03) :

- la prothèse cimentée étant plus fréquemment utilisée chez des patients plus

âgés,

- la prothèse non cimentée à cupule vissée plus utilisée chez les patients plus

jeunes.

La moyenne d’âge de nos patients a été de 49 ans avec des extrêmes allant de 14

à 81ans.

Par contre, elles n’ont pas montré une relation significative entre la pathologie

initiale et le type de prothèse utilisé (p=0,41).

Page 87: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

64

Figure 26: Types de prothèse totale de hanche :

A : PTH à cupule cimentée, B : PTH non cimentée à cupule vissée, C : PTH à tige

diaphysaire autobloquante (photo archive du CENHOSOA)

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65

Figure 27: Répartition selon les types de PTH

Page 89: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

66

II.10. Types d’anesthésie

Dans notre étude, trois types d’anesthésie ont été utilisés, avec par ordre de

fréquence :

− la rachis anesthésie,

− l’anesthésie générale et

− l’anesthésie péridurale.

La figure 28 montre la répartition selon les types d’anesthésies.

Les études statistiques ont montré une relation significative entre l’âge du patient

et le type d’anesthésie (p=0,04) :

- anesthésie loco-régionale plus fréquente chez les patients âgés avec un âge

moyen à 53,56 ans et des extrêmes allant de 18 à 81 ans,

- anesthésie générale chez les patients plus jeunes âgés de 31,14 ans en moyenne,

et des extrêmes allant de 14 à 50 ans.

Page 90: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

67

Figure 28: Répartition selon les types d’anesthésie

Page 91: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

68

II.11. Les différents temps de l’intervention

La voie postéro-latérale de Moore a été la voie d’abord utilisée chez tous nos

patients.

Les temps essentiels de l’intervention comprennent :

- L’installation du patient qui se fait en décubitus latéral

- L’incision cutanée qui est arciforme centrée sur le sommet du grand trochanter

sur une quinzaine de centimètres ;

- L’incision du fascia lata en bas et discision du grand fessier en haut ;

- L’exposition des pelvitrochanteriens : du pyramidal en haut au carré crural en

bas et section sur leur insertion trochantérienne ;

- L’exposition de la capsule à sa partie postérieure et ouverture longitudinale en

partant au-dessus de la cotyle jusqu’à son insertion sur la ligne intertrochantérienne ;

- La luxation de la hanche qui est obtenue en flexion - rotation interne ;La section

du col fémoral à 1,3cm du petit trochanter ;

- La préparation du cotyle jusqu’à la mise en place de la cupule prothétique ;La

préparation du fémur jusqu’à l’insertion de l’implant fémoral ;La réduction et les tests

de stabilité ;

- La fermeture capsulaire avec mise en place d’un drain de redon intracapsulaire ;

- La réinsertion des muscles pelvitrochantériens ;

- La fermeture des plans musculo-aponévrotiques avec mise en place d’un second

drain de redon ;

- Fermeture cutanée par des points séparés ;

L’ensemble de ces différents temps opératoire est résumé par les figures 29 à 38.

Page 92: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

69

Figure 29: Installation en décubitus latéral pour une voie postérieure de Moore (photo

archive du CENHOSOA)

Figure 30: Incision cutanée arciforme (photo archive du CENHOSOA)

Page 93: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

70

Figure 31: Luxation postérieure de la tête fémorale (photo archive du CENHOSOA)

Figure 32: Section de la tête fémorale (photo archive du CENHOSOA)

Page 94: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

71

Figure 33: Préparation du cotyle (photo archive du CENHOSOA)

Figure 34: Préparation du fémur : calibrage du canal médullaire (photo archive du

CENHOSOA)

Page 95: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

72

Figure 35: Insertion de l’implant fémoral (photo archive du CENHOSOA)

Figure 36: Mise en place de la tête prothétique (photo archive du CENHOSOA)

Page 96: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

73

Figure 37: Fermeture des plans musculo-aponévrotiques (photo archive du

CENHOSOA)

Figure 38: Fermeture cutanée (photo archive du CENHOSOA)

Page 97: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

74

II.12. Durée de l’intervention

La durée moyenne de l’intervention a été de 148 minutes, avec des extrêmes

allant de 100 à 200 minutes.

I1.13. Durée d’hospitalisation

Le délai moyen d’hospitalisation de nos patients a été de 18 jours avec des

extrêmes allant de cinq à 45 jours.

La répartition selon la durée d’hospitalisation est résumée par la figure 39.

Les études statistiques ont montré une relation significative entre la durée de

l’intervention et la durée d’hospitalisation (avec p=0,01).

Par contre, elles n’ont pas montré de relation significative entre la pathologie

initiale ayant motivé la mise en place de PTH et la durée d’hospitalisation (p=0,71).

Page 98: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

75

Figure 39: Répartition selon la durée d’hospitalisation

Page 99: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

76

II.14. Evolution

II.14.1. Evolution à court terme

II.14.1.1. Evolution favorable

L’évolution à court terme a été favorable dans 81,81% des cas, avec cicatrisation

de la plaie opératoire et reprise de la fonctionnalité articulaire (Figure 40).

La stabilité articulaire a été jugée cliniquement par :

− la disparition de la douleur de l’articulation coxo-fémorale,

− la reprise de la marche avec ou sans appui,

− le maintien de la trophicité musculaire (Figure 41).

Radiographiquement, elle a été jugée par :

− la qualité de la reconstruction osseuse et articulaire,

− le bon positionnement de l’implant,

− le renforcement de la trame osseuse.

Les contrôles radiologiques ont été réalisés le jour de l’opération et à un mois

post opératoire, tous les mois jusqu’au sixième mois puis tous les trois à six mois

(Figure 43).

La première levée a été aux vingt - quatre à quarante huitièmes heures post

opératoire avec port de cannes, béquilles ou déambulateur.

L’appui monopodalique a été aux trente à quarante cinquième jours.

Les patients ont pu se libérer de leurs cannes au soixantième à quatre vingt

dixième jours.

Tous nos patients ont bénéficié d’une kinésithérapie motrice.

Page 100: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

77

Figure40: Bonne cicatrisation de la plaie à J15 post-opératoire (photo archive du

CENHOSOA)

Figure 41: Reprise de la marche avec appui aidée de deux cannes anglaises (photo

archive du CENHOSOA)

Page 101: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

78

Figure 42: Radiographie d’une PTH de la hanche droite au troisième mois d’évolution

(photo archive du CENHOSOA)

Page 102: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

79

II.14.1.2. Complications

Des complications sont survenues chez cinq patients, soit 15,15% :

− Trois cas de perforation per opératoire de l’acétabulum qui se traduisent à

la radiographie post-opératoire par la fuite de ciment dans le bassin, mais sans

retentissements fonctionnels ou organiques, avaient nécessité la proscription de l’appui

de la hanche intéressée pendant 45 jours.

− Un cas de fracture trochantéro-diaphysaire per opératoire qui avait

nécessité un cerclage,

− Un cas de luxation précoce sur PTH ayant nécessité une réduction

orthopédique (figures 43, 44, 45).

Page 103: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

80

Figure 43: Radiographie post opératoire d’une perforation de l’acétabulum avec fuite

pelvienne du ciment (Photo Archive du CENHOSOA)

Figure 44: Radiographie post opératoire d’une fracture per opératoire du grand

trochanter traitée par cerclage (Photo Archive du CENHOSOA)

Page 104: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

81

Figure 45: Radiographie de face d’une luxation postérieure sur une PTH

(photo archive du CENHOSOA)

Page 105: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

82

II.14.2. Evolution à moyen et à long terme

Dans notre série, l’évolution à moyen et à long terme a été favorable dans

93,93%.

Parmi les complications, nous avons recensé :

− Un patient qui a présenté un descellement et qui a été évacué en France

pour remplacement prothétique,

− Un raccourcissement du membre inferieur homolatéral d’environ deux

centimètres, compensé par le port de semelle orthopédique.

L’ensemble des complications observées est résumé par le tableau VI.

Les études statistiques effectuées n’ont montré de relations significatives entre les

pathologies initiales qui ont poussé à l’indication de la PTH et l’évolution post

opératoire que ce soit :

- à court terme (avec p=0,28),

- à moyen terme (avec p=0,31) ou

- à long terme (avec p=0,38)

Page 106: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

83

Tableau VI: Répartition de l’ensemble des complications à court, moyen et long

termes.

Complications Effectif Pourcentage

Perforation de l’acétabulum 3 9,09

Luxation 1 3,03

Fracture trochantéro-diaphysaire 1 3,03

Descellement 1 3,03

Raccourcissement du membre inferieur 1 3,03

TOTAL 7 21,21

Page 107: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

Page 108: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

84

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

I. DISCUSSION

I.1. Fréquence

Le nombre de PTH posées par an est en perpétuelle augmentation dans les pays

industrialisés (5).

Il s’agit d’une opération très fréquente. Dans les pays scandinaves et aux Etats

Unis, plus de 100 PTH pour 100 000 habitants sont posées tous les ans (44, 45).

D’après Nizard et al., la PTH représente environ 100 000 actes par an en France.

Elle est de 100 actes par deux ans lors d’une étude réalisée à la clinique orthopédique à

l’université de Gènes en Italie (27, 46).

Durant cette étude, nous avons enregistré trente trois poses de PTH sur 32 patients

parmi les 2219 patients hospitalisés, ce qui correspond à une fréquence de 1,4%, soit

140 actes en cinq ans, ce qui est loin des résultats des pays développés. Ceci est

prévisible du fait des difficultés au point de vue matérielle, du plateau technique et

socio-économique.

I.2. Age et sexe

Une étude de 78 cas de pose de PTH effectuée sur une période de huit ans au

CHU Ibn Rochd, Casablanca au Maroc a retrouvé une prédominance féminine dans

55,12% avec un âge moyen de 43 ans (47) .

Il en est de même que l’étude menée par O. Dallière en France en 2004 qui

retrouve 82% de femmes sur ses 55 patients (48, 49).

La série de Si Selmi au CHU Lyon a également retrouvé un âge moyen de 54,3

ans avec un pic de fréquence entre 20 et 83 ans (50).

Nos données concordent avec celles de la littérature puisque nos patients ont été

essentiellement à prédominance féminine (51,52%) avec un âge moyen de 49ans, et un

pic de fréquence entre 16 et 81 ans.

Page 109: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

85

Cette prédominance féminine peut être expliquée par la fréquence des

coxarthroses chez les femmes et les sujets âgés (15).

Ces deux catégories confondues occupent en effet 75,5% des indications de notre

série. Mais aussi, il faut noter que la population malgache est à prédominance féminine

avec une espérance de vie aux environs de la soixantaine (64 ans) (51).

C’est l’âge de prédilection de la coxarthrose, souvent diagnostiquée au stade

avancé dans notre série.

I.3. Lieu de résidence et statut socioprofessionnel

Lors d’une évaluation réalisée au niveau des cliniques privées en France incluant

3 943 interventions, l’AMPI a rapporté que 80 % des interventions ont été réalisées dans

le département de résidence du patient (52).

Ce qui concorde avec notre étude car 66,61% sont en provenance d’Antananarivo.

Ceci peut être lié à la proximité du centre hospitalier réalisant l’intervention ainsi qu’à

la sensibilisation lors des consultations médicales spécialisées.

Mise à part notre hôpital, il existe deux autres centres sur Antananarivo qui

effectuent la pose de PTH.

Sur le plan socioprofessionnel, notre série a comporté une prédominance des

fonctionnaires (45,45%). Cette situation est expliquée, entre autre par le fait que l’étude

a été réalisée au CENHOSOA où la prise en charge est assurée par l’état pour ces

catégories professionnelles.

Pour les autres cas, il s’agit essentiellement de patients pris en charge

partiellement ou totalement par l’entreprise privée qui les emploie.

I.4. Antécédents

En Amérique, S. Lustig et al. ont recensé 17% des PTH pour arthrodèse de la

hanche sur séquelles d’arthrite septique (24).

Dans notre série, cinq patients (15,15%) ont un antécédent de coxarthrite comparable

aux données de la littérature.

Page 110: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

86

D’après C. Blum-Buasgard et al., 56 % des patients, parmi 3 888 opérés de PTH

en France, avaient un ou plusieurs facteurs de co-morbidité. Il s’agissait d’un facteur

neurologique, principalement des séquelles d’accidents vasculaires cérébraux, une

maladie de Parkinson évoluée ou une sclérose en plaque chez 54,5 % d’entre eux. Le

facteur neurologique concernait 68 % des patients âgés de 90 à 99 ans. Par contre, le

diabète était la maladie la plus fréquemment retrouvée parmi les patients âgés de 70 à

79 ans (38,1 % des cas) (52).

Concernant notre série, l’hypertension artérielle a été retrouvée chez 33,33% des

patients. Il n’y avait que deux patients diabétiques (6,06%) et un cas de trouble

psychiatrique.

Les données ne sont pas superposables à la littérature du fait de l’effectif plutôt

restreint de nos patients ne permettant pas de retrouver une relation significative.

L’IMC paraît un indicateur intéressant à prendre en compte lors de la réalisation

d’une PTH. La population à risque de luxation sur PTH ainsi que le raccourcissement

du membre comporte les sujets âgés avec un IMC élevé. De plus, l’un des facteurs de

risque de la coxarthrose, qui est la principale indication de l’arthroplastie totale de la

hanche, est le surpoids (53, 54).

Par contre dans notre étude, nous n’avons pas retrouvé une relation significative

entre IMC et apparition de coxarthrose.

Nous avons eu un cas de luxation sur PTH et un cas de raccourcissement chez des

patients présentant un IMC normal.

I.5. Indications des prothèses totales de hanche

Les principales indications de la prothèse de hanche sont la coxarthrose et

certaines fractures du col du fémur.

La coxarthrose constitue la première indication de PTH dans notre série (72,73%),

rejoignant les données de la littérature.

Dans la série de Charnley, 70 % des prothèses sont implantées pour une

coxarthrose (55).

Page 111: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

87

Ce pourcentage rejoint également celui de Callaghan en Amerique (72 %), et de

Timo en France (78 %) (56, 57).

Cette fréquence augmentée de la coxarthrose peut être expliquée par le

vieillissement de la population et le retard de prise en charge des affections évoluant

vers la coxarthrose.

C .Blum Bouissard et al. ont publié qu’il n’y a pas d’indication de PTH dans les

fractures non déplacées du col du fémur. Pour les fractures en coxa vara, au-delà de 70

ans, une PTH peut être utilisée alors qu’avant 50 ans, l’ostéosynthèse doit être

privilégiée. L’ostéosynthèse doit également être préférée dans les fractures

transcervicales déplacées en coxa valga. Aucun accord professionnel n’a été dégagé sur

le traitement des fractures trochantériennes (52).

Dans notre étude, trois fractures cervicales classée GARDEN IV, une per

trochantérienne et sous capitale, ont bénéficié la pose d’une PTH, les patients étant tous

âgés de plus de 50 ans.

M. Benabid en Afrique, a trouvé parmi ses 23 cas un antécédent de prothèse de

MOORE sur le membre homolatéral soit 4,35% et un cas de prothèse totale de la

hanche pour coxarthrose (58).

Nos résultats concordent avec les siens car notre étude a retrouvé deux cas soit

6,06% de pose PTH pour fracture sur prothèse de MOORE et un cas de PTH bilatérale.

I.6. Types de PTH utilisés

Dans notre série, 81,81% des PTH étaient à cupules cimentées, ce qui à rejoint

celle de M. El Idrissi, en Egypte, dans 83,83% des cas. Cependant, ces chiffres semblent

dépasser largement ceux retrouvés par Delaunay (28,46 %) (59).

Ameziane L et al. avaient utilisé une prothèse fémorale cimentée chez 31% des

patients, avec un cotyle prothétique vissé dans 37% cas (60).

Page 112: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

88

Lors d’une étude menée par C. Trojani à Hôpital de l’Archet II Nice 100% des

patients ont bénéficié de cupules non cimentées (61).

Dans notre étude nous avons eu 15,15% de prothèse à cupule visée et aucune tige

fémorale n’a été cimentée.

L. Setiey, en Amérique, a mis au point l’utilisation des tiges fémorales

modulaires verrouillées de reconstruction. La principale indication était la reprise pour

descellement de PTH (80%) puis la tumeur osseuse et la fracture sur tige. La tige

fémorale autobloquante a été utilisée dans 15 % de la reconstruction. L'âge moyen des

patients était de 75,2 avec des extrêmes de 18 à 90 ans (33).

Un de nos patients (3,03%) âgé de 66 ans qui avait présenté une fracture

diaphysaire fémorale sur prothèse de MOORE avait bénéficié une PTH avec tige

autobloquante.

I.7. Types d’anesthésie

Les deux modalités d’anesthésie utilisées dans la chirurgie prothétique de la

hanche sont : l’anesthésie générale et l’anesthésie locorégionale (rachis anesthésie,

anesthésie péridurale).

L’anesthésie générale est préférée dans les interventions longues car elle permet le

confort de l’opéré et peut être maniable en fonction des différents temps opératoires.

Cependant, elle est greffée de complications, parfois difficiles à accepter dans une

chirurgie fonctionnelle.

L’anesthésie locorégionale permet la réduction du saignement en per-opératoire

de 30 à 50% du fait de son action sympatholytique, et permet une alimentation et levée

précoces. L’anesthésie péridurale a été largement utilisée, cependant elle connaît des

limites (62, 63).

Dans la série de G.R. Klein, France, 12 des patients ont été opérés sous anesthésie

générale soit 14%, et 73 patients ont été opéré sous anesthésie locorégionale soit 86%

(64).

Page 113: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

89

Il est en est de même dans notre étude où 75,76% des patients ont été opéré sous

anesthésie locorégionale (69, 70% sous rachis anesthésie et 6, 06% sous anesthésie

péridurale) et seulement 24,24 % sous anesthésie générale.

Nos données sont ainsi comparables aux données de la littérature du fait du

balance bénéfice/risque au profit de l’anesthésie loco-régionale et du coût élevé de

l’intervention sous anesthésie générale.

I.8. Durée de l’intervention

Pour Roué, Institut Mutualiste Montsouris, Paris, la durée moyenne des

interventions a été de 90,4 minutes avec des extrêmes allant de 61 à 135 minutes (53).

Pour celle de Mouilha, CHU de Rouen, elle était de 108 minutes avec des extrêmes

allant de 80 à 210 minutes) (35).

Quant à notre série la durée moyenne de l’intervention était plus longue : de 148

minutes et 33 secondes avec des extrêmes de 100 et 200 minutes.

Cet écart peut être expliqué par l’insuffisance de plateau technique et le manque

de personnel qualifié et formé pour l’acte en soi.

I.9. Durée d’hospitalisation

Selon R. Nizard en France, la durée d’hospitalisation est très variable selon le

centre, mais le mouvement général se fait vers une diminution du séjour et une durée de

six à sept jours semble raisonnable (27).

La durée moyenne d’hospitalisation dans notre série était de 18 jours.

Cette prolongation de la durée d’hospitalisation est liée à notre système de santé.

En effet l’hospitalisation à domicile comprenant essentiellement les soins infirmiers et

la kinésithérapie n’est encore courante. Ainsi, les patients restent souvent à l’hôpital

jusqu’à cicatrisation de la plaie opératoire et pour les premières étapes de la rééducation.

Cependant ce chiffre est largement inférieur à celui retrouvé par certains auteurs

(54, 58).

Page 114: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

90

Le coût de l’arthroplastie de la hanche est d’un côté lié au séjour d’hospitalisation,

ce qui explique que beaucoup de patients sont prêts à la décharge trois à quatre jours

après la chirurgie (12).

Le prix d’une prothèse est incontestablement plus élevé que celui d’une

vis-plaque (au moins une fois et demie). Il faut nuancer ce problème de coût de

l’implant.

Dans une analyse très précise, réalisée dans un service hospitalier en Russie,

pour l’année 1995, concernant le coût total des fractures du massif trochantérien,

Chambertin et al. concluent que le seul facteur statistiquement valable en terme du coût

de l’opération est la durée de séjour du patient (65, 66).

Le tableau VII représente la comparaison de la durée d’hospitalisation.

Page 115: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

91

Tableau VII : Tableau comparatif du séjour d’hospitalisation

Etudes Durée moyenne

d’hospitalisation (jrs) Extrêmes (jrs)

Asie (54) 29 12 à 60

Egypte (58) 24 11 à 49

Paris (67) 35 14 à 32

Notre étude 18 5 à 45

Page 116: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

92

I.10. Evolution

I.10.1. Evolution à court terme

L’évolution à court terme a été favorable dans 81,81% des cas dans notre étude.

La définition même de la mobilisation précoce est discutée. Elle correspond aux

premières 24 heures pour certains et aux quatre premiers jours pour d’autres (3).

Dans de nombreuses études effectuées en France, Froehlig a retenu qu’elle doit

être réalisée lors des trois et quatre premiers jours. Pour Aimard, la levée et mise au

fauteuil se font au deuxième jour, la marche avec déambulateur ou 2 cannes anglaises se

fait à partir du troisième jour (3, 32).

C. Nourissat et Cartilier, en Amerique, ont rapporté que l’appui totale est donné

d’emblée sous couvert de deux cannes canadiennes à conserver pendant 45 jours et

l’abandon des cannes peut se faire à la fin du 2è mois post opératoire (31).

Pour Terry, Université de Tennessee en Amérique, les béquilles peuvent être

utilisées pendant trois mois ou plus et le patient sera autonome au sixième ou au

huitième semaine post opératoire (12).

Notre démarche concernant la rééducation fonctionnelle est semblable à celle de

la littérature avec mise au fauteuil se faisant au deuxième jour, première levée au

troisième ou quatrième jour et marche sous couvert de béquilles jusqu’au deuxième ou

troisième mois.

La luxation est une des complications les plus redoutées des prothèses totales de

hanche (40).

En France, Huten estime la fréquence des luxations à deux pourcent après avoir

fait une large revue de la littérature (68).

Ce chiffre est de trois pourcent pour Terry en Tennessi (12).

Leiber quant à lui a trouvé une luxation vraie survenue au trente cinquième jour

postopératoire (40).

Dans notre série, nous avons eu un cas, soit 3,03%, de luxation sur PTH qui était

survenue précocement au deuxième jour postopératoire, traité par une réduction

orthopédique.

Page 117: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

93

Les fractures fémorales per opératoires surviennent généralement dans les

arthroplasties sans ciment et peuvent se produire pendant le brochage ou l'insertion du

composant fémoral.

La fréquence de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur sur PTH est

estimée à 5,4% (12).

Miravet et De Vernejoul admettent que les patients hospitalisés pour ce type de

fracture occupent 20 % des lits de chirurgie orthopédique en France (66).

Dans notre étude nous avons eu un cas soit 3,03 % de fracture trochantérienne

préopératoire qui a été traité par un cerclage et dont l’évolution a été favorable.

I.10.2. Evolution à moyen et long terme

L’évolution à moyen et long terme a été favorable dans 93,93%.

Les complications observées étaient le descellement et l’inégalité des membres.

La perception de l’inégalité après une prothèse totale de hanche est une source

d’insatisfaction.

En France, Hernigou et al. ont conclu lors de leur étude sur un an portant sur 100

patients opérés de PTH, que la perception de l’inégalité de longueur est fréquente en

postopératoire mais rare à un an même avec une inégalité de longueur radiologique

allant jusqu’à 15 mm (69).

Dans notre étude, une patiente opérée pour coxarthrose avancée avait présenté à

cinq ans post-opératoire un raccourcissement clinique et radiologique du membre de 20

mm.

Le descellement constitue la complication la plus fréquente des PTH.

Terry, dans une étude américaine, a publié que l’incidence des descellements

après pose de PTH était de 70% (12).

Un patient soit 3,03 % de nos patients avait un descellement en cours à partir de

trois ans d’évolution, ce qui se rapproche des résultats trouvés par Lachraf en France

(77).

Le détail est représenté par le tableau VIII.

Page 118: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

94

Tableau VIII : Tableau comparatif des complications

Complications

France (70) Amérique (12) Notre série

Fuite de ciment 9,09%

Infections 3,7% 2%

Luxation 15% 3% 3,03%

Fracture du grand

trochanter

1,1% 5,4% 3,03%

Descellement 5% 71% 3,03%

Raccourcissement 3,03%

Page 119: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

95

II. SUGGESTIONS

II.1. A l’endroit de la population

L’éducation et l’information de la population est primordiale.

Il faudrait ainsi l’informer sur :

− le fait que la PTH est un moyen thérapeutique de choix et qui se pratique à

Madagascar pour la prise en charge des pathologies invalidantes de la hanche,

− la nécessité de se rendre immédiatement en consultation spécialisée

orthopédique ou rhumatologique en cas de douleur de l’articulation coxo-fémorale pour

une prise en charge précoce et adaptée,

− la nécessité de poursuivre consciencieusement et régulièrement les contrôles et

suivis post- opératoires pré établis par le chirurgien,

− la nécessité de suivre rigoureusement la planification de la rééducation

fonctionnelle après pose de PTH afin de permettre une récupération au maximum de la

fonction de son membre et éviter au maximum la survenue de complications.

II.2. A l’endroit du personnel de santé

− Il est nécessaire d’assurer la formation continue des orthopédistes sur la pose de

PTH, afin qu’ils puissent mettre à jour leur technique au profit de nos patients.

− La formation d’infirmiers de bloc spécialisés en matière d’orthopédie

traumatologie est également indispensable pour aider efficacement le chirurgien dans le

bon déroulement de l’intervention.

− Une formation régulière pour les paramédicaux en salle sur la prise en charge en

pré, per et post opératoire est également primordiale afin de prévenir les complications

évitables (mesures d’asepsie, nursing…).

Chaque service est tenu d’établir un protocole de suivi régulier des patients afin

de pouvoir éviter les perdus de vue et d’évaluer les résultats à court et à long terme. Il

s’agit d’un outil d’auto-évaluation des performances chirurgicales.

Page 120: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

96

La collaboration entre le service de traumatologie et le service de rééducation

fonctionnelle est évidente afin de bien planifier ce suivi.

II.3. A l’endroit de l’Etat

La bonne santé de la population est indispensable pour le bon développement du

pays.

Les pathologies de la hanche sont incluses dans les facteurs d’invalidité.

La PTH améliore la reprise fonctionnelle de la hanche permettant la poursuite des

activités socio-économiques des individus actifs.

En sachant les difficultés à la réalisation de l’intervention, il est important de :

− créer des centres de référence pour le PTH au niveau de chaque centre

hospitalier,

− créer une assurance santé pour alléger la prise en charge financière des patients,

− organiser un programme de formation pour l’arthroplastie totale de la hanche.

Par ailleurs, il est intéressant de développer les coopérations et partenariats car ils

constituent une aide précieuse dans la dotation de matériels médicaux ou le financement

de l’amélioration des infrastructures des différents centres de santé.

Tout ceci va nous permettre :

− de travailler dans de meilleures conditions,

− de se rapprocher des normes des pays industrialisés et ainsi

− d’améliorer nos résultats.

Page 121: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

CONCLUSION

Page 122: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

97

CONCLUSION

Malgré les diverses alternatives thérapeutiques (ostéosynthèse par vis plaque,

DHS ou clou gamma) en pathologie traumatologique de la hanche, la PTH est devenue

l’opération de choix avec des risques finalement peu importants, une nette amélioration

de la qualité de vie et un rapport coût/utilité tout à fait raisonnable (12) .

L’arthroplastie totale de la hanche est un moyen efficace pour le traitement des

pathologies de l’articulation coxo-fémorale car elle permet de redonner une articulation

stable, mobile, indolore. Il s’agit d’une pratique courante dans les pays développés.

Dans notre série, elle a été utilisée à tout âge mais principalement chez les sujets

âgés, la plupart de nos patients ayant bénéficié d’une prise en charge financière.

Les indications ont été principalement les coxarthroses suivies des fractures de

l’extrémité supérieure du fémur.

La durée de l’intervention et la durée du séjour hospitalier sont encore

importantes.

Malgré les résultats satisfaisants, quelques complications avaient été rencontrées.

Mise à part la chirurgie, la rééducation fonctionnelle occupe une place primordiale

dans la reprise fonctionnelle de l’articulation de la hanche.

Dans notre pays, la réalisation des PTH connaît encore des limites liées surtout aux

problèmes socio-économiques.

Page 123: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

BIBLIOGRAPHIE

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PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de Thèse

Signé : Professeur RAZAFIMAHANDRY Henri Jean Claude

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé: Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Page 133: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

VELIRANO

« Eto anatrehan’i ZANAHARY, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy sy ireo

mpiara-nianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eo anoloan’ny sarin’i

HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory, ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho

mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka ho tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako

tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitan-

keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelanana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany ».

Page 134: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

Name and first name: ANDRIARIMALALA Radonirina Sombiniaina

Title of the thesis: ASSESSMENT ON THE USE OF TOTAL HIP ARTHROPLASTY

AT CENHOSOA

Heading: ORTHOPEDIC SURGERY AND TRAUMATOLOGY

Number of pages: 97 Number of figures: 45

Number of tables: 08 Number of bibliographic references: 70

SUMMARY

Hip arthroplasty is one of the most frequent surgical intervention in developed

countries although its difficulties in developing countries such as Madagascar.

Our aim is to analyse the profile of the patients, the indications, the types and the

issue of THA seen at CENHOSOA during the period of five years, from 2007 to 2011.

We have done a retrospective, descriptive and analytic study concerning all the

patients with THA for any indications.

Thirty two patients and thirty three Total Hip Arthroplasty interventions were

enrolled with a frequency rate about 1, 48%. Sex ratio is 0,94 with a mean age about 49

years. More than 50% of our patients came from Antananarivo and were functionaries.

The BMI was above the reference in 33, 33%. The indications were hip arthritis in

75,36%. The metal polyethylene prosthesis was the common prosthesis used. The mean

duration of the intervention was 148 minutes and the hospitalisation lasted 18 days. The

level of complications was 21, 21%. The physical therapy is essential to complete the

treatment.

Although the cost and the risk of surgery, total hip arthroplasty can be realized in

our country.

Key-words : Complications - Hip arthritis - Metal polyethylene prosthesis -

Physical therapy - Total Hip Arthroplasty

Director of thesis: Professor RAZAFIMAHANDRY H. Jean Claude

Reporter of thesis: Doctor RANDRIAMBOLOLONA Veromboahangy H.

Author’s address: Lot III V 3 Ter Anosizato Est, Antananarivo 101

Page 135: BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE …

Nom et Prénoms : ANDRIARIMALALA Radonirina Sombiniaina

Titre de la thèse : BILAN SUR L’UTILISATION DES PROTHESES TOTALES DE

HANCHE AU CENHOSOA

Rubrique : CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE

Nombre de pages : 97 Nombre de figures : 45

Nombre de tableaux : 08 Nombre de références bibliographiques: 70

RESUME

L’arthroplastie de la hanche est l’une des plus fréquentes interventions réalisées

dans les pays développés alors qu’elle connaît encore des difficultés dans notre pays.

Notre étude rétrospective, descriptive et analytique a pour but d’analyser le

profil des patients, les indications, les types de PTH et l’issue de l’arthroplastie totale de

la hanche vue au CENHOSOA sur cinq ans, allant de Janvier 2007 à Décembre 2011.

Trente deux patients ont été colligés, avec 33 poses de PTH correspondant à une

fréquence globale de 1,48%. Le sex ratio était de 0,94 et la moyenne d’âge des patients

de 49 ans. Plus de la moitié de nos patients étaient originaire d’Antananarivo et étaient

des fonctionnaires. L’IMC était au dessus de la normale dans 33,33% des cas. La

principale indication était la coxarthrose dans 75,36% des cas. La prothèse métallo-

polyéthylène a été la plus utilisée. La durée moyenne de l’intervention était de 148

minutes et la durée moyenne d’hospitalisation de 18 jours. Nous avons recensé un taux

de complications de 21,21%. La rééducation fonctionnelle est primordiale dans la

poursuite de la prise en charge.

Malgré le coût et l’importance de l’intervention, la PTH est réalisable dans notre

pays.

Mots clés : Complications - Coxarthrose - Prothèse métallo-polyéthylène - PTH -

Rééducation fonctionnelle

Directeur de thèse : Professeur RAZAFIMAHANDRY Henri Jean Claude

Rapporteur de thèse : Docteur RANDRIAMBOLOLONA Veromboahangy H.

Adresse de l’auteur : Lot III V 3 Ter Anosizato Est, Antananarivo 101