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PERCEPTUM

Blue Orange Wires Technology Science Fair Poster · 2020. 12. 4. · Perceptum Collège Jean-de-Brébeuf 3200, chemin de la Côte-Sainte-Catherine Montréal, QC No 5, Automne 2020

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PERCEPTUM

ÉDITION AUTONME 2020, NO 5

Magazine scientifique du Collège

Jean-De-Brébeuf

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Perceptum

Collège Jean-de-Brébeuf

3200, chemin de la Côte-Sainte-Catherine

Montréal, QC

No 5, Automne 2020

Deux numéros de Perceptum sont publiés chaque année, sur papier et en ligne

Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Canada

ISSN 2562-6345 (Imprimé)

ISSN 2562-6051 (En ligne)

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Table de matières Bienvenue! .....................................................................................................................................1

Remerciements ............................................................................................................................2

Biologie ............................................................................................................................................4

Médecine .....................................................................................................................................4

La pandémie du SRAS-CoV-2 ...................................................................................................4

L’intelligence artificielle au service des diagnostics médicaux ........................................... 12

La pandémie du SRAS-CoV-2 ................................................................................................ 21

L’inflammation : coupable des maladies de société ............................................................ 35

Sciences du sport ................................................................................................................... 41

Les facteurs qui influencent le développement de l’athlète à long terme ......................... 41

Environnement ..................................................................................................................... 59

Environnement : Mise au point sur les empreintes de CO2 ................................................ 59

Bibliographie .............................................................................................................................. 64

La pandémie du SRAS-CoV-2 .................................................................................................... 64

L’intelligence artificielle au service des diagnostics médicaux ............................................... 65

La pandémie du SRAS-CoV-2 .................................................................................................... 66

L’inflammation : coupable des maladies de société ................................................................ 69

Les facteurs qui influencent le développement de l’athlète à long terme ............................. 69

Environnement : Mise au point sur les empreintes de CO2 .................................................... 71

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1

Bienvenue! Chères lectrices et chers lecteurs,

Le comité exécutif du journal scientifique Perceptum vous présente, avec grand plaisir, le fruit de

l’effervescence intellectuelle de la communauté étudiante du Collège Jean-de-Brébeuf sous forme

d’une édition épistémique regorgeant de passion admirable. Certes, admirable, car, en temps de

chaos académique insolite, la contribution au journal ne demande rien de moins qu’un

dévouement hors pair de ceux qui daignent coopérer au nom de sa survie. À vous, chers

rédacteurs et réviseurs, nous tenons à exprimer notre gratitude la plus sincère. Viam veritatis

elegi. Vous avez choisi le chemin de la vérité puisque tel est le rêve de tous ceux œuvrant pour

une meilleure compréhension de l’Univers.

Il est parfois difficile de se rappeler ce rêve. Dans le maelström d’intérêts divergents et

d’obnubilations irréfléchies de notre société, il est parfois facile même de céder aux biais dont

nous nous dotons en absence de vérité. Nous sommes les enfants gâtés du temps; nous héritons

une prospérité matérielle sans égale, pourtant notre patrimoine le plus précieux réside dans le

savoir, un patrimoine qu’il faut protéger à tout prix contre de ces biais. Encore est-il difficile de ne

pas capituler à la peur et surtout à l’ignorance qui l’accompagne, car rien n’est aussi destructif

que l’inconnu. À Brébeuf, nous luttons contre cet inconnu, contre cette peur, contre l’ignorance

et pour la vérité. La valorisation de cette lutte, et de ceux qui y participent, telle est la mission de

Perceptum. Ainsi avons-nous lancé une nouvelle initiative, en cette année de pandémie, pour

mettre en lumière ceux qui luttent pour nos vérités : la baladodiffusion mensuelle Dissertum. Par

l’entremise de ce nouveau projet, nous espérons suppléer nos efforts éditoriaux en offrant à la

communauté étudiante une nouvelle porte au partage critique de savoirs.

Bien que les pages de cette publication automnale soient pleines de belles recherches, la tâche

de remplissage a été difficile : votre journal a besoin de vous, chers rédacteurs indécis.

Maintenant, plus que jamais, il faut participer au discours scientifique, alors que le journal est

menacé d’oubli en raison de la bulle d’ignorance qu’engendrent les cours à distance. Prenez vos

plumes, prenez vos claviers, prenez votre Diapason et écrivez! L’isolement que nous vivons, aussi

dure qu’il soit, foisonne de questions et notre mission, en tant qu’étudiants, est d’y répondre.

Nous étudions pour l’amélioration de nous-mêmes et du monde. Nous érigeons notre propre

avenir. Pour citer les éditrices en chef de notre première publication imprimée, « qui sait, un futur

récipiendaire du prix Nobel pourrait se retrouver parmi vous! »

Louis Friedland-Yust, éditeur en chef de Perceptum

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2

Remerciements Un gros merci à…

Nos membres du comité exécutif 2020-2021

Rafidah Chowdhury -

Correctrice et adjointe aux

activités

Louis Friedland-Yust –

Éditeur en chef

Sheila Razavi –

Responsable des activités

Rime Diany –

Éditrice des médias

Meriem Hamel –

Éditrice des médias

Anna Voia –

Correctrice et adjointe au

trésor

Inès El Adib –

Correctrice et adjointe à

l’édition

Selma Ouali –

Trésorière

Jamie Wallis –

Graphiste

Nos professeurs-superviseurs

Dorin-Narcis Ghisovan

Louis-Philippe Précourt

Nos auteurs pour l’édition d’automne 2020

Vanessa Debay

Rami Ghantous

Hannah Nguyen

Olivier Desjardins

Reda Goudrar

Johannie Victoria Piché

Elie Fadel

Dora Kremastiotis

Amélie Vachon

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Équipe de professeurs pour la correction scientifique et linguistique

Daniel Beauregard

Christine Denis

Dorin-Narcis Ghisovan

Nathalie Loignon

Antoine Boisclair

Alexandre Desfossés

Pierre-Luc Gilbert-

Tremblay

Louis-Philippe Précourt

Nicolas Bony

Anne Gagnon

Louis-Philippe Giroux

François Raymond

Redha Samet

Maryse Touzin

Contact

Courriel : [email protected]

Facebook : @perceptumbrebeuf

Site web : journalperceptum.wordpress.com

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4

Biologie Médecine

La pandémie du SRAS-CoV-2 Par : Vanessa Debay

Révision scientifique : Louis-Philippe Précourt

Biologie moléculaire

Il est important d’établir une

distinction entre le terme SRAS-CoV-2,

qui désigne le virus, et le terme COVID-

19, qui désigne la maladie que le virus

cause. En effet, le SRAS-CoV-2 est un

nouveau coronavirus, de la famille

Coronaviridæ, c’est-à-dire un syndrome

respiratoire aigu sévère (SRAS), ce qui

fait de la COVID-19 (« CO » pour

corona, « VI » pour virus, « D » pour

disease) (1) la maladie infectieuse causée

par ce coronavirus. Le coronavirus est un

parasite intracellulaire obligatoire : il ne

possède aucune information génétique

concernant les enzymes du métabolisme

énergétique. Il doit donc se servir des

structures d’une cellule hôte spécifique

afin de se multiplier. Ainsi, suite à sa

pénétration dans la cellule hôte, le SRAS-

CoV-2 prend contrôle des mécanismes de

biosynthèse de la cellule pour se

multiplier et libérer de nouveaux virions

(Figure I) : il s’agit d’une interaction de

type productif (2). Le SRAS-CoV-2 a un

génome d’ARN monocaténaire de

polarité positive (3).

Figure I : RÉPLICATION DU GÉNOME DU

SRAS-CoV-2

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5

Le brin monocaténaire positif du génome

du virus, soit le brin codant, permet de

produire un brin complémentaire négatif,

soit un brin anti-codant, qui sera transcrit

afin de former l’ARNm. La traduction de

cet ARNm, possible par la fixation de

ribosomes, produit alors les protéines

virales de structure et non structurales en

plus de répliquer l’ARN viral (Figure I)

(4). Le principe de séquençage, dans le

cas de ce virus, consiste à déterminer

l’ordre des bases azotées de son simple

brin d’ARN. Il fut donc séquencé le 29

janvier 2020 à l’Institut Pasteur, en

France, grâce à la Plateforme de

microbiologie mutualisée (P2M)

(Figure II) (5).

Figure II : SÉQUENCE COMPLÈTE DU

GÉNOME

Le taux de mutation du SRAS-

CoV-2 est inférieur à celui de l’influenza.

En effet, ces derniers sont respectivement

d’environ 10-6 s/n/c (substitution de

nucléotide par cellule infectée) et

d’environ 3x10-5 s/n/c (3). Par

conséquent, même si ces deux virus sont

constitués d’ARN et sont ainsi dotés

d’une grande capacité d’adaptation,

l’influenza possède un taux

particulièrement élevé de mutation. Cela

l’entraîne à muter chaque année (6).

Afin de combattre de virus, la

compréhension de quatre concepts clefs

est essentielle : la distanciation sociale, le

confinement, le dépistage des personnes

infectées et le développement d’un

vaccin. Premièrement, la distanciation

sociale consiste à s’éloigner

physiquement d’autrui et ainsi, limiter la

propagation exponentielle du virus. Cela

permet de ne pas surcharger les centres

hospitaliers et alors de rendre possible

l’accès aux ressources médicales pour

ceux dans le besoin. Le confinement,

quant à lui, concerne plutôt une restriction

des activités usuelles dans le but, encore

une fois, de limiter la propagation du

virus (1). Pour dépister les personnes

infectées, il est possible de faire appel à

deux types de dépistage : un dépistage par

analyse génomique et un dépistage

sérologique. Le dépistage du coronavirus,

en ce qui a trait l’analyse génomique, se

fait par le test RT-PCR. Il s’effectue par

un prélèvement nasal, du nasopharynx ou

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6

de l’oropharynx, et détecte le génome du

virus. Le simple brin d’ARN du virus sera

transcrit en un brin d’ADN

complémentaire à l’aide de l’enzyme

transcriptase réverse. La réaction de

polymérase en chaîne (PCR) s’entame

alors : l’ADN est amplifié. Le second test

possible est plutôt un dépistage

sérologique qui détecte les anticorps

associés au SRAS-CoV-2 trouvés dans le

sang, contrairement au dépistage

génomique qui analyse le génome de ce

dernier. Il est toutefois important de

mentionner que les anticorps prennent

généralement quelques jours avant d’être

détectables. Ainsi, un test sérologique ne

devrait pas être le seul test utilisé afin de

déterminer si la personne en question est

infectée ou non (7).

Pour ce qui est des vaccins, ils

agissent en entraînant le système

immunitaire à reconnaître et à combattre

les agents pathogènes, et ce grâce à la

mémoire immunitaire. En effet, le

principe de vaccination consiste à

introduire les antigènes présents sur le

virus ou la bactérie visés afin de

déclencher une réponse immunitaire de la

part de l’organisme par les lymphocytes

B et T, en plus des macrophages (8).

Ainsi, face à ces antigènes, dans le cas

d’une attaque future, le système

immunitaire sera en mesure de les

reconnaître et de les combattre

agressivement avant que l’agent

pathogène ne se propage (9). Il n’y a

actuellement pas de vaccin afin de contrer

la COVID-19, mais plusieurs études à ce

sujet ont lieu. Premièrement, on envisage

la possibilité d’un vaccin recombinant, tel

le vaccin constitué du vecteur adénoviral

recombiné au gène S du SRAS-CoV-2,

qui contient des fragments d’agents

pathogènes. Les nanotechnologies

permettent de produire des vaccins à base

de protéines virales recombinantes, ce qui

permet de stimuler la productivité des

lymphocytes B et T. Les vaccins à base

d’ARNm, comme le TR-ARN, consistent

quant à eux à injecter le gène codant pour

la protéine virale à l’individu, afin qu’il

puisse lui-même la produire. Il y a aussi

des études entamées sur les vaccins

vivants atténués où l’on injecte le

microbe tout en ayant atténué sa virulence

pour provoquer la réponse immunitaire

chez l’individu. Finalement, on retrouve

des vaccins inactivés qui contiennent

l’agent pathogène cible fragmenté (10).

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Biochimie

Le SRAS-CoV-2 est un virus

enveloppé : sa nucléocapside est protégée

par une enveloppe lipoprotéique. Or, si

cette enveloppe est détruite, le virus perd

ses antirécepteurs, l’empêchant de

pouvoir infecter une cellule (2). En se

basant sur la structure du savon, soit une

tête polaire hydrophile et une queue non

polaire hydrophobe, il est possible

d’affirmer que la molécule de savon est

soluble dans l’eau et peut dissoudre les

graisses. Ainsi, en se lavant les mains à

l’eau savonneuse vigoureusement (durée

recommandée de 20 secondes), il est

possible de neutraliser le virus. Un gel

désinfectant à base d’alcool n’est, quant à

lui, efficace que si la concentration

d’alcool est assez élevée : une

concentration de 60 à 80% permet de

dissoudre le virus. Il ne s’agit toutefois

pas de la fonction antibactérienne du gel

désinfectant qui agit, puisqu’on souhaite

neutraliser un virus et non une bactérie

(11). Le masque est aussi un moyen

d’éviter la transmission du virus en raison

de la protection qu’il apporte au niveau du

nez et de la bouche pour les gens qui ne

sont pas infectés. En effet, il empêche

l’inhalation de gouttelettes émises

lorsqu’une personne parle, tousse ou

éternue—gouttelettes qui peuvent

contenir le virus. Il agit aussi en tant que

protection pour autrui lorsqu’un individu

infecté en porte un. Si ce dernier parle,

tousse ou éternue en portant un masque, il

contribue à la protection de ceux qui

l’entourent. Lors du port du masque, il ne

faut toutefois pas négliger l’importance

de la distanciation sociale et du lavage des

mains à l’eau savonneuse. Le masque

peut effectivement offrir une fausse

sensation de sécurité alors que l’efficacité

de son utilisation n’est pas encore

supportée par suffisamment de preuves

(1). La Santé publique recommande

toutefois le port du masque pour tous afin

d’offrir un maximum de protection contre

les gouttelettes qui peuvent circuler; mais

elle insiste aussi sur la fausse sécurité que

le masque peut procurer et demande donc

à chacun de prendre les précautions

nécessaires.

Se trouvent sur le SRAS-CoV-2

des antirécepteurs viraux CoV spike (S)

qui ont pour fonction de se fixer aux

récepteurs membranaires ACE2 des

cellules des muqueuses du système

respiratoire lors de l’adsorption virale. Le

virus pénètre alors par endocytose par

récepteurs interposés : ACE2, le

récepteur membranaire spécifique, assure

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8

le transport de la protéine S à l’intérieur

de la cellule, et ce à l’aide d’énergie (2)

(12). Une multitude d’études cliniques

tentent présentement de démontrer

l’efficacité de médicaments existants afin

de trouver un traitement. Tout d’abord, le

remdesivir et le favipiravir ont la capacité

d’inhiber l’ARN polymérase virale, soit

l’enzyme responsable de la réplication du

virus. Ces médicaments agissent en tant

qu’analogues à des nucléosides, pouvant

donc s’ajouter à l’ARN en cours de

réplication et bloquer l’action de l’ARN

polymérase virale pour cesser la

multiplication du virus. Il est

recommandé de traiter les patients

hospitalisés avec des symptômes sévères

de la COVID-19 avec le remdesivir, mais

il est important de ne pas utiliser ce

médicament avec de la chloroquine ou de

l’hydroxychloroquine en raison des

interactions nocives que ceux-ci

pourraient engendrer (13). Selon les

données recueillies par de maintes

recherches, le remdesivir ne semble pas

réduire le taux de mortalité au sein de

l’ensemble des patients, mais plutôt avoir

des avantages au niveau de la mortalité

des patients qui ne requièrent qu’un

approvisionnement d’oxygène à bas débit

(14). Ensuite, selon des essais in vitro, il

semble que la chloroquine et

l’hydroxychloroquine peuvent inhiber la

fusion de l’enveloppe virale avec la

membrane plasmique, ce qui bloquerait la

fixation du virus à la surface de la cellule.

En effet, de leur nature basique, ils

seraient en mesure d’augmenter le pH de

la membrane cellulaire, inhibant ainsi la

fusion virale. Étant incapable de se fixer

à la cellule, le virus ne peut alors pas

entamer son processus de multiplication

pour se rendre au stade d’infection (15).

Cependant, selon les données recueillies

dans les essais cliniques, la chloroquine et

l’hydroxychloroquine ne semblent pas

offrir des effets bénéfiques aux patients

souffrant de la COVID-19. Il n’est ainsi

pas recommandé d’utiliser ces

médicaments en tant que traitement pour

cette maladie en raison du manque de

bénéfices clairs et de la potentielle

toxicité que pourrait engendrer la

mauvaise utilisation d’un médicament

(16). Il existe ensuite d’autres

médicaments qui inhiberaient plutôt

l’endocytose du virus, soit sa pénétration

dans la cellule pour entamer la réplication

de son génome. C’est le cas du baricitinid

qui inhibe la protéine-kinase 1, celle-ci

ayant pour rôle de promouvoir

l’endocytose. Ainsi, son inhibition réduit

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9

considérablement l’endocytose, ce qui

interrompt le passage du virus dans la

cellule (17). Le ritonavir et le lopinavir

ont aussi été des médicaments étudiés en

raison de leur capacité à inhiber les

protéases du SRAS-CoV-2. Cette enzyme

est essentielle à la réplication virale, car

elle divise les protéines fonctionnelles et

structurales de la polyprotéine virale

initiale (18). Cependant, une multitude

d’essais cliniques ont montré que ces

médicaments sont inefficaces : il n’est

alors pas recommandé de les utiliser en

tant que traitement pour la COVID-19. La

colchicine pourrait réduire les

complications liées à la COVID-19 en

réduisant la réponse inflammatoire

causée par la libération de cytokines dans

le sang. Une réaction inflammatoire

incontrôlée peut en effet entraîner des

complications dangereuses, et ce jusqu’à

la mort. L’hespéridine, un autre

médicament à l’étude, pourrait non

seulement inhiber la fixation des

antirécepteurs CoV spike (S) du SRAS-

CoV-2 aux récepteurs ACE2 des cellules,

empêchant donc le virus de se fixer à la

cellule pour la pénétrer et débuter sa

multiplication, mais elle serait aussi en

mesure de réduire l’inflammation (19).

On étudie également la transfusion de

plasma convalescent afin de traiter la

COVID-19. Cette méthode se base sur le

principe de la sérothérapie, soit l’emploi

des sérums sanguins d’une personne

guérie ayant les anticorps nécessaires afin

de contrer la maladie (20). Ces anticorps

spécifiques agissent directement au stade

d’opsonisation, soit la fixation des

anticorps à l’agent pathogène, ce qui

permet sa neutralisation et sa destruction

par les cellules phagocytaires. Plusieurs

essais cliniques ont lieu en ce qui a trait

l’évaluation de cette technique sur le

SRAS-CoV-2 (21). Finalement, des

articles montrent présentement les

résultats préliminaires des essais

cliniques concernant l’utilisation

d’anticorps monoclonaux afin de traiter

les patients atteints de la COVID-19; ces

patients se verraient alors traités et guéris

grâce à la bonification de leur réponse

immunitaire par l’administration

d’anticorps monoclonaux (22). Il est

toutefois nécessaire d’entamer des

recherches plus poussées sur le sujet afin

de déterminer la véritable efficacité de

ces anticorps.

Cytologie

Une infection par le SARS-CoV-

2, soit l’endocytose du virus par ses

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10

antirécepteurs viraux CoV spike (S) qui

se fixent au récepteurs membranaires

ACE2 (enzymes de conversion de

l’angiotensine de type 2) des cellules du

système respiratoire, peut causer une

pneumonie, soit une infection respiratoire

qui cause de l’inflammation au niveau des

poumons. ACE2 se trouve sur plusieurs

membranes plasmiques des cellules de

l’organisme telles celles des poumons, du

cœur, des vaisseaux sanguins, du rein et

du foie. Cette enzyme est un élément vital

dans l’un des systèmes de régulation les

plus importants des fonctions autonomes,

cardiovasculaires et pulmonaires que l’on

nomme le système rénine-angiotensine-

aldostérone (SRAA). Ce système permet

de préserver, entre autres, l’homéostasie

du muscle cardiaque. Ce récepteur est

aussi celui qui permet l’adsorption virale

du SRAS-CoV-2 dans la cellule, étant le

récepteur membranaire auquel se fixe

l’antirécepteur spike du coronavirus (23).

Ce récepteur membranaire viral, étant une

protéine membranaire, se synthétise par

les liaisons peptidiques formées entre les

acides aminés qui le composent. Il se fixe

ensuite sur la membrane cellulaire,

structure cytologique de la cellule, et fixe

un ligand spécifique qui modifie le

fonctionnement cellulaire (2). Le virus

entame son processus de multiplication

par adsorption virale grâce à sa

glycoprotéine S, qui agit en tant

qu’antirécepteur viral. Il pénètre ensuite

la cellule par endocytose par récepteurs

interposés, soit par fusion de la cellule à

l’aide de récepteurs membranaires ACE2

(24). La cellule hôte entame alors la

décapsidation du virus qui, alors entré

dans la cellule et ayant accès au

cytoplasme, pourra commencer à se

multiplier. En effet, une fois dans le

cytoplasme, l’ARN viral est traduit et

répliqué. Ces particules virales sont

ensuite encapsidées par la protéine N, soit

la protéine de la nucléocapside du SRAS-

CoV-2, et transportées vers l’appareil de

Golgi, organiste qui module la circulation

entre le milieu intracellulaire et

extracellulaire, où les virions quittent la

cellule par exocytose (Figure III) (2) (4).

Ayant pris contrôle des mécanismes de

biosynthèse de la cellule infectée pour

produire et libérer de nouveaux virions, il

s’agit d’une interaction de type productif.

Le virus est donc incapable de croître et

de subir des divisions binaires. En fait,

suite à l’infection, le coronavirus

monopolise les voies métaboliques des

voies respiratoires, et ce en bloquant la

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11

division mitotique des cellules

somatiques (2).

Figure III : CYCLE DE MULTIPLICATION DU

SRAS-CoV-2

L’environnement et la pandémie

En conclusion, il est intéressant de

noter les effets positifs entraînés par le

confinement sur l’environnement. La

période de confinement a engendré une

réduction notable de pollution

atmosphérique, et ce en raison de l’arrêt

brusque des industries et du transport,

qu’il soit terrestre, maritime ou aérien.

Une panoplie d’espèces animales se

voient également de retour dans leur

environnement naturel en ces temps de

pandémie. Cependant, comme le

mentionne Miriam Diamond, professeure

en sciences de l’environnement à

l’Université de Toronto, ces résultats ne

sont que temporaires sans changement

dans les activités de nature polluante. Il

ne faut donc pas négliger

l’environnement à la suite de cette

pandémie en pensant que le confinement

nous aura sauvés de la crise

environnementale à laquelle nous faisons

face (25).

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12

L’intelligence artificielle au service des diagnostics

médicaux Par : Rami Ghantous et Reda Goudrar

Révision scientifique : Louis-Philippe Précourt

Révision linguistique : Nicolas Bony

Introduction

La ville de Montréal est une des

plaques tournantes de l’intelligence

artificielle (IA). En effet, l’Université

McGill et l’Université de Montréal

regroupent près de 250 chercheurs et

doctorants en IA, formant ainsi la plus

grande communauté universitaire du

genre au monde (1). Mais que désigne

cette technologie dont on entend souvent

parler ? En règle générale, l'IA désigne un

domaine de l'informatique consacré à la

création de systèmes effectuant des

tâches qui requièrent généralement

l'intelligence humaine, en imitant des

fonctions cognitives telles que

l’apprentissage et la résolution de

problèmes (2). Face à cet essor de l’IA,

on peut se questionner sur ses

applications possibles dans le domaine

médical, afin de venir épauler les

professionnels de la santé. Dans cet

article, nous présenterons différentes

innovations visant à intégrer l’IA dans le

diagnostic médical. Tout d’abord, nous

présenterons l’utilisation possible de l’IA

dans les analyses d’imagerie en radio-

oncologie. Ensuite, nous verrons

comment elle peut être intégrée pour

prédire les crises d’épilepsie chez les

patients à risque. Enfin, nous discuterons

de son application dans le triage des

patients aux urgences.

L’intelligence artificielle utilisée

dans les analyses d’imagerie en

radio-oncologie

Le besoin de l’intelligence artificielle en

radio-oncologie pour analyser des

imageries médicales

Aux États-Unis, les examens de

tomodensitométrie (CT-scan), soient les

techniques d’imagerie médicale

employées en radiologie pour détecter

des anomalies ou des maladies (p. ex.

cancer), ont plus que doublé au cours de

la dernière décennie. Ils croissent à un

taux disproportionné lorsque comparé au

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13

nombre de radiologues et de

professionnels de la santé disponibles

pour analyser ces imageries médicales

(3). Des études démontrent qu’en

moyenne, un radiologue qui interprète

des imageries médicales doit maintenant

interpréter une image toutes les 3-4

secondes pour répondre à cette demande

(4). À la lumière de cette problématique,

l’IA peut s’avérer grandement utile. Mais

avant de nous lancer corps et âme dans le

monde de l’IA ainsi que de ses

applications en radio-oncologie, il est

nécessaire de définir plusieurs concepts et

méthodes servant de base au reste de cet

article.

Autrefois, le Machine Learning

Le Machine Learning (ML), dit

aussi apprentissage automatique, est une

catégorie de l’IA qui est définie comme

un ensemble de méthodes qui étudie, à

partir d’une grande base d’exemples, des

motifs récurrents afin de prévoir des

données futures ou de permettre une prise

de décision dans certaines conditions (5).

Pendant des décennies, la construction

d'un système d'apprentissage automatique

a nécessité une étape de sélection

ultérieure des données brutes par une

intervention humaine pour s'assurer que

seules les caractéristiques les plus

pertinentes sont utilisées. Les données

brutes sont transformées en une

représentation interne appropriée à partir

de laquelle un algorithme pouvait

détecter des motifs récurrents dans

l'ensemble de données (6).

Le Deep Learning et les réseaux de

neurones

Les nouvelles recherches en IA

ont donné naissance à une nouvelle

approche beaucoup plus performante et

autonome: le Deep Learning. Le Deep

Learning, ou l’apprentissage profond, est

une sous-catégorie du Machine

Learning. Le Deep Learning repose sur

plusieurs types de systèmes, mais les

typologies d'architecture les plus

répandues en imagerie médicale sont les

réseaux de neurones convolutifs (RNC).

Un RNC est un type de réseau de

neurones artificiels qui comprend une

série de couches de connexions

informatiques simulant l’organisation du

cortex cérébral du lobe occipital du

cerveau, le lobe qui intègre et mémorise

l’information visuelle (7). Les couches du

réseau détectent les éléments visuels

distinctifs, soit les bords ou les lignes

d’une image. Mais, avant tout, pour

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14

apprendre à identifier une image, le RNC

doit passer par le même processus qu’un

humain. Par exemple, lorsqu’un

scientifique veut répertorier une nouvelle

espèce de plante, il doit étudier son

anatomie en premier : sa grandeur, ses

graines, ses racines, ses feuilles, etc. Bref,

l’anatomie végétale décrit la plante en

particulier, et en apprenant cette

représentation, le scientifique serait

capable de reconnaitre une autre plante de

la même espèce. En fait, les couches du

RNC sont formées par un algorithme

d'apprentissage grâce à une grande base

de données. Ces données servent

d’exemples où des paires de signaux

d'entrée et de décisions de sortie

souhaitées sont présentées à l’algorithme

(8). En d’autres mots, le RNC reçoit en

entrée une image, soit la photo d’une

plante, et sa représentation en sortie, son

espèce. C’est au RNC de trouver ce qui

identifie cette plante, soit les

caractéristiques visuelles de l’image pour

reconnaitre une autre image de la même

espèce ou pour la différencier d’une autre

plante.

Applications cliniques des RNC en

radiologie

En radiologie, les tâches de

détection visent à prédire l’emplacement

de potentielles lésions. Dans le cadre de

ce processus, les radiologues s'appuient

sur leurs compétences perceptives pour

identifier les anomalies possibles et sur

leurs compétences cognitives pour

confirmer ou rejeter leurs résultats. Se

basant sur leur expertise, leurs

évaluations peuvent être considérées

comme subjectives. Dès lors, des

évaluations radiologiques plus précises

pourraient être effectuées en intégrant

l'IA dans le milieu médical (8) (9).

Maintenant, analysons quelques

exemples d’applications cliniques des

RNC en radiologie. Dans la routine

clinique actuelle, les microsaignements

cérébraux (MC), c’est-à-dire les petites

hémorragies à proximité des vaisseaux

sanguins, sont identifiés manuellement

par les radiologues. Malheureusement, la

procédure de détection est laborieuse,

longue et sujette aux erreurs. Une étude a

proposé une nouvelle méthode

automatique pour détecter les MC à partir

d’imagerie par résonance magnétique,

soit les imageries médicales qui utilisent

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15

un champ magnétique et des

radiofréquences pour générer des images

précises. Cette méthode utilise deux

RNC : le premier réseau a pour tâche de

récupérer les candidats ayant de fortes

probabilités d’avoir des MC et le

deuxième réseau trie les candidats du

premier RNC en éliminant les

échantillons faussement positifs, soit les

anomalies ressemblant à des MC. La

combinaison de cette stratégie à deux

étapes a permis d’atteindre une sensibilité

élevée de 93,16 % avec un nombre moyen

de 2,74 faux positifs par sujet (10).

Un logiciel d’analyse d’images

basé sur des RNC peut aussi s’avérer utile

dans la détection du cancer du sein (8).

Une étude de la société néerlandaise,

Wolters Kluwer Health, a examiné des

patientes ayant subi une mammographie

dans leur établissement en 2012. Dans un

premier temps, le RNC a été formé à

l'aide de 143 sujets contrôles appariés en

termes de densité mammaire et d'âge. À

partir de l'ensemble des données du dépôt

numérique sur le cancer du sein,

accessible au public, 35 patientes

atteintes du cancer du sein et une cohorte

de 35 témoins appariées ont été

sélectionnées. La performance du RNC

ainsi que trois radiologues ont été testés

avec cet ensemble de données externes.

Dans un deuxième temps, le RNC a été

formé avec des cas de janvier à septembre

et testé avec les cas d'octobre à décembre

2012. Les radiologues ont également

évalué ce deuxième ensemble de données

de cas. L’aire sous la courbe de la

fonction d’efficacité du récepteur a été

utilisée pour comparer la précision des

radiologues et du réseau neuronal. L’aire

sous la courbe de la fonction d’efficacité

du récepteur, dit aussi courbe ROC, est un

outil qui évalue la performance des tests

diagnostiques médicaux. Une aire de 0,5

signifie que le test diagnostique est

aléatoire et une aire de 1 signifie que le

test est parfaitement précis. En

conclusion, dans la première étape, l'aire

sous la courbe ROC du RNC était de 0,81

et les radiologues ont obtenu des résultats

plus élevés (0,81; 0,91; 0,94). Dans la

deuxième étape, la performance du réseau

neuronal (0,82) n'était pas

significativement différente de la

performance humaine (0,77-0,87) ;

cependant, les radiologues étaient plus

spécifiques dans leurs diagnostics (11)

(12). Bref, dans cette étude, la

performance des spécialistes était

légèrement supérieure à la performance

des RNC. D’emblée, pour répondre à la

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16

forte demande d’analyses d’imagerie

médicale, le radiologue en est réduit à être

un analyste d'images. Des chercheurs

radiologues démontrent que lorsqu’un

radiologue n’a plus le temps

d’entreprendre d’autres évaluations

cliniques, la signification finale des

examens radiologiques sera laissée à des

non-experts en imagerie médicale. Cette

décision s’annonce critique pour les

patients et démontre la nécessité d’une

collaboration entre l’IA et le radiologue

(2).

L’intelligence artificielle pour

améliorer la prédiction des crises

d’épilepsie chez les patients à

risque

Le besoin de l’IA pour les épileptiques

L’épilepsie est une maladie

d’ordre neurologique qui touche 1% de la

population mondiale. C’est le résultat

d’une hyperactivité électrique qui débute

dans un point du cerveau et qui, selon le

type d’épilepsie, peut se propager dans

d’autres aires cérébrales (13). Les

manifestations peuvent ainsi aller d’un

arrêt des activités jusqu’à une perte de

conscience et des convulsions (13). À

cause de l’imprévisibilité des crises,

couplée à un environnement non

sécuritaire, une personne perd la vie en

moyenne toutes les sept à neuf minutes

(14). Plusieurs équipes travaillent sur le

développement d’algorithmes de

prédiction de crises. L’intelligence

artificielle permettrait ainsi d’informer le

patient d’une possible crise, lui laissant le

temps de se mettre en lieu sûr, mais aussi

d’obtenir l’aide nécessaire.

Recherche de l’Université de Melbourne

en collaboration avec IBM

L’analyse de l’activité électrique

de cerveaux épileptiques a déjà été faite

par le passé, grâce à des électrodes

placées sur le crâne de patients et

d’électroencéphalogrammes (EEG).

Avec les tracés obtenus, trois phases ont

été relevées : l’état inter-ictal (état

normal), l’état pré-ictal qui débute

généralement quinze minutes avant une

crise, et l’état ictal (état de crise) (15). Les

chercheurs Isabell Kiral-Kornek et

Subhajit Roy en Australie travaillent sur

le développement d’un algorithme de

prédiction de l’atteinte de l’état pré-ictal

(16), durant lequel l’activité cérébrale

commence déjà à subir des modifications

(17). Ils ont continuellement enregistré

l’activité cérébrale de dix patients

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17

pendant deux ans à l’aide d’un EEG, leur

permettant d’avoir accès à 2817 crises

d’épilepsie. Les chercheurs ont par la

suite fait appel au Deep Learning. Le but

est d’entraîner l’algorithme à distinguer

l’état inter-ictal de l’état pré-ictal (16).

Les chercheurs avaient besoin d’une

technologie mobile pour supporter

l’algorithme, afin de créer un appareil de

prédiction pratique pour le patient. Ils ont

ainsi opté pour la puce TrueNorth

Neurosynaptic System, développée par

IBM (16). Tenant dans la paume de la

main, cette puce est capable de réaliser

des opérations complexes sans être

énergivore (0,07 watt comparativement à

la majorité des systèmes de Deep

Learning consommant environ 150 watts)

(18).

Après la phase d’entraînement,

des essais ont été effectués. Des données

provenant d’enregistrements EEG ont été

continuellement transmises à la puce

TrueNorth. L’algorithme entraîné

classifiait les signaux entrants comme

faisant partie soit de l’état inter-ictal, soit

de l’état pré-ictal. Lorsque plusieurs

prédictions de l’atteinte de l’état pré-ictal

étaient faites dans une courte période de

temps, alors une alarme se déclenchait.

L’algorithme développé par l’équipe de

recherche a réussi à prédire 69% des

crises d’épilepsie chez les sujets de

l’expérience, ce qui est très prometteur

compte tenu de l’imprévisibilité des

crises (16).

La théorie du chaos au service de

l’épilepsie : recherche du professeur

Robin Gras de l’Université de Windsor

Il a été remarqué qu’avant une

crise d’épilepsie, le tracé de l’activité

électrique cérébrale obtenu par l’EEG

devenait de plus en plus chaotique. Face

à ce constat, l’équipe du professeur Robin

Gras de l’Université de Windsor a

cherché à prédire l’évolution de cette

courbe en s’appuyant sur la théorie du

chaos (19). Cette théorie stipule que

derrière les comportements chaotiques se

cachent en réalité un ordre et des lois (20).

Un exemple de ce « désordre ordonné »

est la météo, influencée par une multitude

de facteurs (rotation de la Terre,

humidité, vitesse du vent, etc.), mais que

l’on parvient tout de même à prédire avec

une certaine précision (20). Un moyen

d’exprimer le déterminisme de ce type de

comportements est le Poincarré and

Higuchi chaoticity value (P&H chaoticity

value), obtenu par des calculs complexes

faits par des algorithmes (21). Ainsi,

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18

l’équipe du professeur Gras a recueilli les

tracés EEG de 21 patients présentant

plusieurs formes d’épilepsie. Les

données ont par la suite été traitées par

leur algorithme GenericPred. Ils ont

remarqué que lorsque le P&H chaoticity

value du tracé EEG dépassait le seuil de

2,80 (±0,05), la crise d’épilepsie

commençait. L’algorithme GenericPred

étant aussi capable de prédire l’évolution

du niveau de chaos du tracé EEG, il alerte

qu’une crise est proche lorsque le P&H

chaoticity value est censé dépasser 2,80

(22). Des essais ont été accomplis sur 21

échantillons positifs, et 210 échantillons

négatifs. L’algorithme a été capable de

prédire une crise 17 minutes avant qu’elle

n’ait lieu, avec un taux de réussite de 100

% (22). Cela laisse entrevoir un avenir où

les patients porteraient en permanence un

appareil mesurant leur activité cérébrale,

et l’algorithme prédisant les valeurs

futures de ce tracé.

L’intelligence artificielle pour

favoriser une meilleure prise en

charge des patients aux urgences

Le besoin d’un algorithme de triage aux

urgences

Le triage est une étape

fondamentale dans le domaine de

l’urgence médicale. Non seulement

permet-il de déterminer une liste de

priorités de patients, mais il a un impact

sur le flux des patients, les temps

d'attente, l'utilisation des ressources et la

stratification des risques (23). Au

Canada, l’Échelle canadienne de triage et

de gravité est l’outil de référence pour

établir cette liste de priorité. Ainsi, les

infirmières posent une série de questions

aux patients, en plus de relever certains

signes vitaux. Un niveau de priorité est

alors attribué au patient, allant de 1

(menace pour la survie de la personne) à

5 (maladie mineure ne présentant aucun

risque d’empirer) (24). Il a été démontré

qu’à cause de la pression d’une prise de

décision rapide, certains biais humains

pouvaient influencer cette classification

(25). Ainsi, l’utilisation d’un algorithme

de triage pour supporter les infirmières

dans leurs décisions semble être une

solution pour accélérer le processus et

diminuer l’impact de ces biais.

Fonctionnement et précision de

l’algorithme

Plus concrètement, l’algorithme

est un système de Machine Learning qui

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19

utilise l'âge, le sexe, le mode d'arrivée,

l’état actuel, les antécédents médicaux et

les signes vitaux d'un patient pour prévoir

ses besoins d’hospitalisation, de chirurgie

d'urgence et d’admission aux soins

intensifs. Cet outil peut aussi aider à

classer une population plutôt hétérogène

existant souvent dans les catégories de

triage de l’Échelle canadienne de triage et

de gravité (26).

En Iran, une étude réalisée en

2015 sur 215 patients souffrant de

douleurs abdominales aiguës admis en

urgence démontre qu’un algorithme de

triage développé avec des réseaux de

neurones artificiels s’est montré précis à

73,44 %, lorsque comparé à la précision

considérée parfaite (100%) d’un médecin

urgentiste ayant une formation spéciale et

une longue expérience dans la notation

ESI-4, l’indice de triage utilisé en Iran

(27).

L’IA combinée avec une méthode de

simulation

Pour préparer les départements

d’urgence à un tremblement de terre, des

chercheurs d’Istamboul ont présenté un

framework, soit une plateforme qui

fournit les grandes lignes nécessaires à la

conception de programmes. Dans cette

étude, le framework utilise des réseaux de

neurones artificiels pour estimer le

nombre de patients admis en urgence

(28). Ensuite, les données prédites par

l’intelligence artificielle peuvent être les

données d’entrée des méthodes de

Discrete-Event Simulation (DES), dite

aussi « simulation à événements discrets

». Le DES est une méthode de simulation

qui, dans ce contexte, reproduit le

département de l’urgence pour ensuite

étudier les chaines de causes-

conséquences produites par des

changements apportés au département

(26) (29). À la suite du tremblement de

terre, le DES peut être utilisé pour

analyser l'effet de l'augmentation de la

demande des patients dans les services

d'urgence (28). L’équipe médicale peut

ainsi observer les effets produits par

l’ajout d’un lit ou par le retrait d’un

membre du personnel. Bref, grâce aux

algorithmes de triage relevant de l’IA,

l’équipe médicale du département de

l’urgence peut se concentrer davantage

sur la prise en charge des patients.

Conclusion

À la lumière des différents points

abordés, on remarque qu’il y a un effort

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20

collectif mondial visant à allier

l’intelligence artificielle et la médecine.

En ce qui concerne le diagnostic médical,

d’importantes avancées ont été faites.

Ainsi, en radiologie, les algorithmes de

détection de diagnostic permettent

d’obtenir dans certains cas une précision

similaire à un diagnostic de radiologue.

Cela est possible en s’appuyant sur une

importante base d’imageries médicales,

puis en faisant appel à un algorithme qui

utilise des réseaux de neurones

convolutifs. En ce qui concerne la

prédiction des crises d’épilepsie, un outil

mobile, durable et pratique pour le patient

a été développé, et cela se trouve possible

en s’appuyant sur le Deep Learning et sur

l’utilisation de puissantes puces pouvant

supporter cet algorithme. Finalement,

l’IA peut être utilisée pour épauler le

personnel infirmier lors du triage des

patients aux urgences, avec un algorithme

analysant les antécédents du patient, et

l’infirmière statuant sur son état actuel.

Les nouvelles technologies font partie

intégrante de notre société, et

l’intelligence artificielle occupe déjà un

rôle important dans le réseau de la santé.

Le corps médical doit tirer avantage de

ces puissants outils, au plus grand

bénéfice des patients. Des questions se

posent alors : quels sont les moyens à

mettre en œuvre pour être sûr que les

données médicales recueillies soient

utilisées à bon escient? Comment

s’assurer que la confidentialité des

patients est respectée?

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21

La pandémie du SRAS-CoV-2 Par : Hannah Nguyen

Révision scientifique : Christine Denis

Révision linguistique : Anne Gagnon

Biologie moléculaire

Pour éviter toute confusion entre

les termes, SRAS-CoV-2 désigne le virus

causant la maladie COVID-19 (1), dont le

nom inclut la cause du pathogène (2). Le

nom complet du virus est le coronavirus 2

du syndrome respiratoire aigu sévère.

Nommé selon sa structure génétique, il

est lié au coronavirus responsable de

l’épidémie de SRAS en 2003 (1).

Ce coronavirus est un virus à

ARN monocaténaire de brin positif.

D’une longueur de 29811 nucléotides, il

est fait à 29,86% d’adénosines, 18,39%

de cytosines, 19,63% de guanines et de

31,12% de thymines (3). Composé d’une

coiffe 5’ et d’une queue 3’ poly-A, il fait

partie de l’ordre des Nidovirales, de la

famille des Coronaviridae et de la sous-

famille des Coronavirinae. Quatre

protéines permettent sa structure : le

spicule, la membrane, l’enveloppe et la

nucléocapside (4), tels que schématisés

dans la figure 1.

Figure I : Schéma des protéines structurales du

SRAS-CoV-2

Chaque groupe de trois

nucléotides constitue un codon codant

pour un acide aminé spécifique. Par

exemple, la séquence AUG indique le

codon d’initiation, c’est-à-dire la

synthèse du premier acide aminé. Les

séquences UAA, UAG et UGA, quant à

elles, indiquent les codons de

terminaison, donc la fin de la synthèse de

la protéine. Par conséquent, l’ordre de

chaque base azotée permet de connaître

quelles protéines sont synthétisées durant

la traduction de l’ARN (5).

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22

Figure II : Représentation du génome du SRAS-

CoV-2 et des protéines synthétisées

Comme le démontre la figure 2,

deux tiers du génome du coronavirus

code pour deux polyprotéines non-

structurales, pp1a et pp1ab, lors de la

traduction de l’ARN. Ces polyprotéines

contiennent des protéinases virales les

coupant en enzymes nécessaires à la

transcription (6), telles que la réplicase et

l’hélicase. Durant la transcription d’un

brin négatif d’ARN complémentaire, ces

enzymes forment des complexes

réplications-transcription (RTC) qui se

fixent sur les vésicules à double

membrane (7). Dans la polarité de 5’ à 3’

du brin positif, ces complexes participent

à l’élongation d’un brin négatif en liant

des nucléotides complémentaires au brin

positif. À la guanine s’apparie la cytosine

et à l’adénine, l’uracile (8). Par la suite,

ces complexes synthétisent soit des brins

positifs d’ARN par le même principe

d’appariement pour répliquer le génome

du virus, soit de l’ARN subgénomique

pour le codage (traduction) des protéines

structurales et accessoires grâce à l’autre

tiers du génome (7). Le processus de

réplication mentionné ci-dessus se trouve

dans la figure 3.

Figure III : Principales étapes de la réplication du

génome du SRAS-CoV-2

Le SRAS-CoV-2 a un taux de

mutation d’environ 10-6 mutations par

site par cycle. Ce taux est 30 fois moins

élevé que celui de l’influenza, ayant

environ 3x10-5 mutations par site par

cycle (9).

Pour identifier la présence de ce

virus chez les humains, d’une part, le test

de dépistage par RT-PCR analyse le

génome en se basant sur les acides

nucléiques. Ce test prélève d’abord un

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23

échantillon du nasopharynx ou de

l’oropharynx de l’individu, puisque le

virus attaque les voies respiratoires (10).

Après l’isolement de l’ARN, les amorces

oligonucléotides s’y attachent, et

l’enzyme rétrovirale, la transcriptase

inverse, synthétise de l’ADN

monocaténaire complémentaire à l’ARN

(ADNc) (11). L’ADN polymérase ADN

dépendante forme ensuite de l’ADN

bicaténaire (12). Par la suite, un processus

d’amplification génique se déroule,

générant un signal fluorescent et

indiquant un résultat positif sur la

présence du virus chez l’individu (13).

Toutefois, ce test n’est pas complètement

fiable : un résultat négatif ne signifie

pasque l’individu en question n’est pas

infecté. Parmi ceux ayant initialement

testé négatif, 12,2% d’entre eux étaient

positifs après un deuxième test. Plusieurs

individus ne sont confirmés positifs

qu’après deux à cinq tests (14). Il y a

présentement peu de connaissances quant

aux patients asymptomatiques. De plus,

le matériel disponible, tel que les

écouvillons nasopharyngés ainsi que les

instruments et les réactifs d’extraction

d’ARN, est en forte demande par rapport

à sa disponibilité (10). D’autre part, il

existe le test sérologique, qui peut

détecter les immunoglobulines M, A et D

ou les anticorps, ce qui permet

d’identifier les individus ayant développé

les anticorps contre le coronavirus, autant

pendant qu’après l’infection. La présence

d’anticorps dans le sang indique une

exposition au virus (15). Cependant, ce

test n’est pas précis dans les premiers

stades d’infection étant donné que le

corps nécessite du temps (des jours, voire

des semaines) pour développer ses

anticorps. En outre, il n’y a aucune

connaissance sur la relation entre la

présence d’anticorps et l’immunité totale

ou partielle à toute infection virale future

(16).

Les vaccins imitent une infection,

permettant au système immunitaire de

produire les globules blancs sans causer

de maladie. Une fois l’agent pathogène

éliminé, les lymphocytes T gardent en

mémoire ce processus d’élimination, et

les lymphocytes B se rappellent la

méthode d’élimination par production

d’anticorps (17). Parmi les vaccins à

l’étude, il y a le vaccin à vecteur

adénoviral recombiné au gène S du

coronavirus (18). Non contagieux, le

vecteur viral pénètre la cellule hôte, avec

le gène d’intérêt (ici, celui de la protéine

S) dans le plasmide, pour former un ADN

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24

recombiné et pour produire des antigènes

(19). Le vaccin à base d’ARNm (18)

remplace les gènes des protéines

structurales par les gènes d’intérêt tout en

gardant les gènes non-structurales, ce qui

provoque le système immunitaire (19). Le

vaccin à pseudo-particules virales (18)

injecte des particules non contagieuses

dont la conformation structurale de la

protéine est similaire à celle du virus,

mais sans matériel génétique.

Conséquemment, en présence

d’antigènes, le système immunitaire est

activé (19).

Biochimie

Dans les environnements aqueux,

les lipides du SRAS-CoV-2 forment une

enveloppe circulaire où les queues

hydrophobes sont protégées et entourées

par les têtes hydrophiles. C’est sa

membrane bilipidique fluide sous l’effet

hydrophobique. Pour neutraliser ce virus,

les molécules de savon (amphiphiles),

dont la forme ressemble à celle des lipides

et dont la queue est hydrophobe,

s’insèrent auprès de la membrane et la

brisent. Les particules du virus, alors

entourées par les amphiphiles, sont

éliminées en présence de l’eau. Le

désinfectant à base d’alcool, quant à lui,

perturbe l’effet hydrophobique de sorte

que la membrane bilipidique perd sa

structure et ses protéines S. Le lavage des

mains est la meilleure option pour

neutraliser le virus, car l’eau élimine

davantage toute saleté sur la main, et il est

plus facile de couvrir la main en entier

avec du savon plutôt qu’avec un gel

désinfectant (20).

La maladie du coronavirus est

transmise après avoir inhalé de l’aérosol,

avoir été directement contact avec une

personne infectée ou avec des objets

contaminés. Le port du masque permet

donc une certaine protection contre une

infection en limitant l’inhalation

d’aérosol (21). Les masques respiratoires

de type N95 protègent contre les aérosols

infectieux et filtrent à 95% d’efficacité

des particules de 0,3 microns. Ils offrent

ainsi une meilleure protection que les

masques procéduraux ou non médicaux.

Les masques chirurgicaux filtrent

efficacement les gouttelettes de 0,5

micron et plus, mais les capacités de

certains modèles sont limitées pour la

filtration d’aérosols (22). Les masques

non médicaux limitent en partie la

projection de gouttelettes et contribuent à

la diminution des risques de transmission

du virus par les personnes

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25

asymptomatiques. L’Agence de la santé

publique du Canada et les Centers for

Disease Control recommandent de porter

un couvre-visage en public alors que les

masques N95 et chirurgicaux sont

réservés aux professionnels de la santé et

à ceux fournissant des soins directs aux

patients infectés (23).

Étant un virus, le SRAS-CoV-2

est un parasite intracellulaire obligatoire.

Il doit se multiplier à l’intérieur d’une

cellule pour produire les protéines

essentielles à leur métabolisme. En

pénétrant la cellule, la voie métabolique

de l’hôte est monopolisée, car ses

protéines codent à partir du génome viral

pour synthétiser les protéines virales et

pour répliquer l’ARN. Puis, de nouveaux

virions se forment et sont relâchés hors de

la cellule (8).

L’antirécepteur viral S est

constitué de deux sous-unités : S1 sert à

lier le virus au récepteur membranaire de

la cellule hôte, et S2 est responsable de la

fusion de l’enveloppe virale avec la

membrane plasmique (24). Grâce à

l’antirécepteur, le SRAS-CoV-2 se fixe

sur le récepteur membranaire ACE2 de la

cellule hôte. Après des interactions entre

eux, le virus pénètre la cellule par

endocytose. Quand les endosomes se

retrouvent dans une région où le pH est

assez bas, la protéase cellulaire

cathepsine L coupe l’antirécepteur,

exposant ainsi sa sous-unité S2 nécessaire

à la fusion membranaire (6).

Plusieurs médicaments traitent

potentiellement la COVID-19 tels que la

chloroquine et l’hydroxychloroquine.

Très similaires, elles élèvent le pH dans la

cellule pour réduire l’activité des

endosomes et interfèrent avec la

glycosylation des récepteurs ACE2 pour

réduire tout attachement à la cellule hôte.

De plus, la chloroquine inhibe

possiblement la cathepsine L, ce qui mène

à la formation d’autophagosomes qui

brisent la protéine S du virus (25).

L’hydroxychloroquine, quant à elle,

modifie la réponse immunitaire, car

l’inhibition de l’acidification

d’endosomes affecte la présence

d’antigène et la réponse des lymphocytes

T et B (26). Pour continuer, l’endocytose

du virus est régulée par des protéines

telles que l’AAK1 et la GAK. Puisque le

baricitinib inhibe efficacement ces deux

protéines, l’accès du virus aux cellules

pulmonaires et l’assemblage

intracellulaire des particules virulentes

sont arrêtés (27). Le remdesivir, de

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26

conformation similaire aux nucléotides,

inhibe l’ARN polymérase ARN

dépendante virale. Une fois qu’il est

incorporé au nouveau brin d’ARN, les

enzymes ne peuvent ajouter que trois

nucléotides. Puis, la synthèse de ce brin

cesse, donc la réplication du génome est

arrêtée (28). Le favipiravir inhibe

également la même enzyme. Dans la

cellule, sa forme activée est reconnue

comme un substrat par l’ARN

polymérase virale, ralentissant ainsi son

activité (29). La protéase virale 3CLpro

joue un rôle crucial dans le cycle de

réplication du virus : elle coupe les

polyprotéines en protéines non-

structurales participant à la transcription

de l’ARN (6). Le ritonavir et le lopinavir

sont des médicaments qui inhibent

l’action de la 3CLpro, perturbant alors la

multiplication du SRAS-CoV-2 (30).

L’agent anti-inflammatoire, la colchicine,

est un inhibiteur de la polymérisation des

microtubules. En perturbant l’activité des

microtubules, composantes essentielles à

l’endocytose du virus, l’infection virale

des cellules est décélérée (31). En outre,

l’hespéridine, se trouvant dans les

oranges, inhibe de façon compétitive les

interactions entre l’antirécepteur S du

virus et le récepteur ACE2 des cellules,

car elles possèdent un fort potentiel

d’affinité à ces mêmes récepteurs (32).

Finalement, le traitement par plasma de

convalescents consiste à administrer des

anticorps de patients guéris de la COVID-

19 pour prévenir ou traiter chez d’autres

individus vulnérables. Grâce au transfert

d’immunoglobulines, ils peuvent être

protégés par la neutralisation virale

durant des semaines, voire à des mois

(33).

Cytologie

Une pneumonie est une infection

causant une inflammation dans les

alvéoles. En effet, ces alvéoles se

remplissent de fluides ou de pus, ce qui

bloque les échanges d’oxygène dans les

poumons. Il existe trois types de

pneumonies, chacune due à des facteurs

différents : virale, bactérienne et causée

par une moisissure. Les symptômes sont

sensiblement les mêmes (fièvre, toux,

douleur à la poitrine, maux de tête,

fatigue, etc.) alors que les traitements

diffèrent selon chaque cas (34). Pour

toute pneumonie virale, il est

recommandé de boire des fluides pour

diluer le mucus dans la poitrine ainsi que

d’utiliser un anti-inflammatoire non

stéroïdien (comme l’ibuprofène) ou de

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27

l’acétaminophène pour diminuer la

douleur, et des médicaments antiviraux

(35). Une pneumonie due à une bactérie

est traitée par des antibiotiques (34). Bien

sûr, ces deux types peuvent être évités

grâce aux vaccins (36). Enfin, les agents

antifongiques permettent le traitement

des pneumonies causées par une

moisissure (37).

En plus d’être un récepteur de la

glycoprotéine S du SRAS-CoV-2,

l’ACE2 joue principalement un rôle dans

la régulation des fonctions

cardiovasculaires et rénales ainsi que

dans la fertilité en catalysant la

conversion d’angiotensine I à

l’angiotensine 1-9 et d’angiotensine II à

l’angiotensine 1-7 (38). Pour ce faire, il

enlève le résidu de phénylalanine au

terminal C de l’angiotensine II, ce qui

produit l’angiotensine 1-7, un peptide

agissant comme une molécule

vasodilatatrice (39).

Après sa traduction, la protéine

synthétisée est transférée par les

ribosomes dans le réticulum

endoplasmique granulaire. Un

phénomène de glycosylation se produit :

des enzymes lient de l’oligosaccharide à

la protéine pour former la glycoprotéine.

Une vésicule de transition du réticulum

endoplasmique la transporte ensuite vers

la face cis de l’appareil de Golgi. Après la

fusion de cette vésicule, la glycoprotéine

subit encore la glycosylation jusqu’à ce

qu’elle soit libérée dans une vésicule de

sécrétion de l’appareil de Golgi qui se

fusionne à la surface extérieure de la

membrane plasmique (8) (40).

La protéine S du virus s’attache à

ces récepteurs glycoprotéiques pour qu’il

se fusionne avec la membrane plasmique

et pénètre la cellule par endocytose.

Décapsidé, son génome viral est relâché

dans le cytoplasme, donc l’ARN se

multiplie par transcription et les protéines

virales sont synthétisées. Enfin, les

virions sont relâchés dans des vésicules

par exocytose (41).

Il existe plusieurs points

communs entre les cellules animales et

végétales. Par exemple, toutes deux

possèdent la mitochondrie, responsable

de la production d’adénosine triphosphate

(ATP) à partir du glucose des aliments

digérés, chez les humains, et de l’énergie

solaire, chez les végétaux. Leur

membrane plasmique suit également le

modèle de mosaïque fluide où la matrice

bilipidique est principalement faite de

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28

phospholipides avec des protéines

extrinsèques et intrinsèques. De plus, leur

noyau contient une enveloppe nucléaire à

double membrane bilipidique, un

nucléole, qui synthétise les ribosomes, et

la chromatine, composée d’ADN associés

à des histones. Enfin, leurs composantes

intracellulaires, telles que le réticulum

endoplasmique, le cytosquelette (avec les

microtubules et les filaments

intermédiaires) ainsi que l’appareil de

Golgi sont plutôt similaires. En revanche,

les cellules animales et végétales

diffèrent sur quelques aspects. On

retrouve notamment les lysosomes chez

la cellule animale pour dégrader des

macromolécules. Ses petites vacuoles

servent de stockage et de transport alors

que la vacuole centrale du végétal régule

la concentration d’eau et maintient la

forme de la cellule. Il y a uniquement,

chez les végétaux, le chloroplaste,

responsable de la photosynthèse, et la

paroi cellulosique. Cette dernière se situe

à l’extérieur de la membrane plasmique.

Elle a pour but de donner la forme de

cellule et de la protéger (8).

Chez l’humain, il existe différents

types de cellules souches. Les cellules

totipotentes, comme le zygote, possèdent

un potentiel de transdifférenciation très

élevé (42), car il peut produire un

organisme complet. En d’autres mots, il

peut se différencier et se diviser pour

produire n’importe quelle cellule du

corps (43). Les cellules pluripotentes,

elles, ont le potentiel de se différencier

pour produire plusieurs types de cellules.

Un exemple serait les cellules souches

embryonnaires. Quant aux cellules

multipotentes, elles ont aussi le potentiel

de se différencier, mais ne produisent

qu’un nombre limité de cellules. Les

neurones et les cellules hématopoïétiques

de la moelle osseuse sont des cellules

souches multipotentes (44). Enfin, bien

que les cellules unipotentes soient

capables de se différencier, elles ne

produisent qu’un seul type de cellule. On

retrouve les cellules souches notamment

dans les muscles et dans le sang (43).

Génétique

La COVID-19 est une maladie

causée par le virus SRAS-CoV-2 qui se

transmet par des gouttelettes de la toux ou

de l’éternuement (45) contrairement à la

malaria, qui est une maladie causée par un

parasite. Transmis par les moustiques, cet

agent pathogène croît et se multiplie

d’abord dans les cellules du foie, puis,

atteint les globules rouges (46). Il existe

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29

des vaccins pour prévenir la

malaria ainsi que des médicaments pour

empêcher toute multiplication possible

(47).

Un homozygote possède une paire

d’allèles identiques pour un caractère

donné, donc produit une lignée pure.

L’homozygote récessif n’a pas d’effet sur

le phénotype tandis que le dominant en a,

déterminant l’apparence de la prochaine

génération. Au contraire, un hétérozygote

possède deux allèles différents pour un

caractère donné. Il produit donc des

gamètes dont les allèles diffèrent (48).

La dominance consiste en le

transfert de l’allèle d’une génération à

une autre pour que le phénotype soit le

même que le parent. L’incapacité d’un

gène à être observé, selon le phénotype,

s’appelle la récessivité. Souvent, le

phénotype de cet allèle est dominé par le

génotype de l’allèle dominant, il n’est

donc pas affecté par l’allèle récessif. Par

contre, le phénotype de l’allèle récessif

peut être observé si les deux parents sont

porteurs de cet allèle (48). Cela est illustré

dans la figure 4.

Figure IV : Loi de la ségrégation mendélienne

démontrée dans des échiquiers de Punnett

La drépanocytose est l’anémie

falciforme de l’hémoglobine S. Cette

maladie, affectant les globules rouges, est

développée si un individu possède un

homozygote, c’est-à-dire qu’il a hérité ce

gène de chacun des parents. Un individu

hétérozygote n’en est pas affecté, car

l’allèle dominant d’un parent domine sur

l’allèle récessif pour la drépanocytose.

C’est pourquoi le porteur sain de la

drépanocytose est protégé contre la

malaria (49).

L’hémoglobine est faite de quatre

groupements : deux chaînes

polypeptidiques α et deux chaînes

polypeptidiques β, où chaque chaîne est

attachée à un groupe prosthétique hème,

tel qu’illustré dans la figure 5. Servant de

transport de l’oxygène des poumons aux

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30

tissus et du dioxyde de carbone des tissus

aux poumons, cette protéine contient le

fer dans les globules rouges

(érythrocytes) du sang (50).

Figure V : Structure de l’hémoglobine

À travers la membrane plasmique,

les molécules hydrophobes (O2, CO2, N2

et benzène), l’eau, et les petites molécules

polaires non chargées (urée et glycérol)

traversent alors que les molécules

chargées (ions) ne peuvent pas. Le

transport passif ne nécessite aucune

énergie. Par exemple, les molécules non

polaires se déplacent vers les régions

moins concentrées par diffusion simple.

Les protéines permettent aussi le

transport passif d’ions, de glucose et

d’acide aminés. Les canaux protéiques

forment des pores aqueux à travers la

membrane bilipidique alors que les

protéines transporteuses (perméases)

s’attachent au soluté et subissent des

changements conformationnels afin de

traverser la membrane. En outre, le

transport actif nécessite l’ATP comme

source d’énergie. Les pompes protéiques

pompent les solutés à travers la

membrane contre le gradient

électrochimique de concentration, donc

vers les régions plus concentrées (51).

Quant aux grosses molécules,

l’endocytose sert de transport de

substances à l’extérieur de la membrane

vers l’intérieur au moyen de vésicules. La

cellule absorbe, grâce à ses phagosomes,

les particules solides selon le processus

de phagocytose. Les primosomes

ingèrent les fluides par pinocytose. Au

moyen de la formation de vésicules

excrétées de l’appareil de Golgi,

l’exocytose transporte les substances de

l’intérieur de la cellule vers l’extérieur

(52).

Parmi les hémoglobines

normales, l’HbA est faite de deux chaînes

α et de deux β (α2β2); l’HbA2, de deux

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31

chaînes α et de deux δ (α2δ2); et l’HbF, de

deux chaînes α et de deux γ (α2γ2) (53). Il

existe également une pléthore de

variations d’hémoglobines dont

l’HbS. La glutamine y est substituée par

la valine comme sixième acide aminé de

la chaîne β, ce qui altère la structure à une

forme allongée. La diminution d’affinité

avec l’oxygène cause donc la

drépanocytose. La glutamine est

substituée par la lysine comme 26e acide

aminé de la chaîne β de l’HbE. La

synthèse de transcrits est réduit

(thalassémie), provoquant alors la

microcytose (50). De même, la glutamine

est substituée par la lysine pour le sixième

acide aminé de la chaîne β de l’HbC,

diminuant ainsi la solubilité

d’hémoglobines oxygénées et

désoxygénées. Devenus hydratés et

rigides, les érythrocytes causent l’anémie

hémolytique (54). Bref, la substitution

d’un seul acide aminé engendre un

changement structural ou fonctionnel

chez l’hémoglobine.

Dans toute région où il y a de la

malaria, on retrouve des individus

résistants à cette maladie mortelle étant

donné la mutation du gène β de

l’hémoglobine. Les humains s’adaptent à

la malaria et survivent en portant l’allèle

qui leur est avantageux, dans ce cas, celui

de la drépanocytose.

Figure VI : Illustration d’un arbre généalogique

sur la transmission de l’allèle récessif de la

drépanocytose selon le génotype

Bien qu’il existe plusieurs

mutations d’hémoglobines, cet allèle

domine sous pression sélective (55). Un

arbre généalogique sur la transmission de

l’allèle de la drépanocytose se trouve

dans les figures 6 et 7.

Figure VII : Illustration d’un arbre généalogique

sur la transmission de l’allèle récessif de la

drépanocytose selon le phénotype

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32

Figure VIII : Illustration d’un arbre généalogique

sur la transmission d’un gène récessif lié au

chromosome X

Si le gène récessif est

complètement lié au chromosome X, la

transmission se fait obliquement.

Puisque la femme possède deux

chromosomes X, tout gène de cette sorte

est dominé par l’autre chromosome X de

sorte que le phénotype ne soit pas affecté.

Toutefois, l’homme est doté d’un

chromosome X et d’un Y donc, si la mère

est porteuse de ce gène, l’homme a 50%

de chances d’être affecté (56). Une

illustration d’une hérédité croisée peut

être observée dans la figure 8.

Un gène létal dominant cause la

mort de l’organisme, durant le stade de

l’embryon ou peu après la naissance en

affectant sa croissance et sa survie. Il est

rarement détecté à cause de l’élimination

rapide des populations affectées, mais

peut être transmis si sa manifestation est

lente (par exemple, la maladie de

Huntington). Un gène létal récessif, lui,

cause la mort si un individu porte deux

copies de l’allèle létal. Généralement,

l’individu ne serait qu’affecté

physiquement par le gène létal récessif

(57).

Selon ses prédispositions, un

individu peut être à risque de certaines

maladies. Souvent, la présence d’au

moins un gène mutant en est la cause. Par

exemple, les communautés africaines

sont à risques d’accident vasculaire

cérébral alors que les populations d’Asie

du Sud sont à risque de crise cardiaque.

Bien que le mode de vie affecte le risque

de maladies cardiovasculaires, les gènes

mutants peuvent les causer aussi (47).

Écologie

La pandémie du SRAS-CoV-2 est

directement affectée par les changements

climatiques. La déforestation et le

réchauffement climatique causent la perte

d’habitats de la faune mondiale. Les

animaux sont forcés à migrer, entrant

ainsi en contact avec d’autres animaux et

humains, ce qui facilite la transmission de

pathogènes (58).

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33

La pollution affecte grandement

l’apparition de la pandémie. Selon une

étude nationale aux États-Unis, une

augmentation de 1 μg/m3 de PM2.5 (type

de particule en suspension) mène à une

augmentation du taux de mortalité de la

COVID-19 de 8%. La pollution de l’air

augmente donc le risque de mortalité

(59).

Les spicules du SRAS-CoV-2

s’attachent efficacement aux récepteurs

membranaires ACE2 étant donné une

mutation (adaptation) optimisant sa

multiplication. Cette mutation se

déroulerait soit avant soit après sa

transmission chez les humains. Si le

coronavirus s’était adapté chez une autre

espèce, il risque d’y avoir de nouvelles

mutations. Au contraire, si cela était

arrivé une fois chez l’humain, il est peu

probable que le virus se mute de nouveau

(60).

Durant cette pandémie, la qualité

de l’air s’est améliorée grâce à la quasi-

cessation des vols d’avions : les niveaux

de NO2 dans l’air ont baissé sur l’échelle

mondiale (61), telle qu’observée dans

l’annexe 9. Les plages sont aussi

nettoyées, et le niveau de bruit est réduit.

Cependant, les déchets augmentent

pendant que le recyclage diminue,

contaminant davantage les eaux, les sols

et l’air (62). Les discussions sur

l’environnement ne sont pas non plus

possibles puisque de tels rassemblements

sont impossibles lors de cette pandémie

(63).

Figure IX : Visualisation de la variation des

niveaux de dioxyde d’azote à cause de la

pandémie de la COVID-19

Région observée : Sud-Ouest des États-Unis

d’Amérique (2015-2019 vs. 2020)

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34

Région observée : Inde (2015-2019 vs. 2020)

Région observée : Floride, États-Unis

d’Amérique (2015-2019 vs. 2020)

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35

L’inflammation : coupable des maladies de société Par : Amélie Vachon

Révision scientifique : Louis-Philippe Précourt

Révision linguistique : Nathalie Loignon

Introduction

Diabète de type 1, cancer, obésité,

AVC, arthrite, et j’en passe, ces noms

vous sont fort probablement familiers.

Vous avez certainement déjà entendu

parler de ces maladies ; peut-être que

vous connaissez quelqu’un atteint de

l’une d’entre elles ou encore en êtes-vous

vous-même la cible… Ce sont toutes des

maladies à caractère inflammatoire

chronique récentes dans l’histoire de

l’humanité (1).

En 2004, l’Organisation mondiale

de la Santé (OMS) a démontré dans son

rapport « Stratégie mondiale pour

l’alimentation » que nous faisions face à

une situation de santé publique

alarmante : le nombre de maladies

chroniques ne cesse de croître. Qui plus

est, des mesures d’urgence devaient être

prises pour alerter les citoyens face aux

risques que peuvent entraîner de

mauvaises habitudes alimentaires. Sept

ans plus tard, la situation ne s’est pourtant

pas améliorée. La déclaration a été faite le

20 septembre 2011 lors de l’Assemblée

générale de l’ONU à New York : « Nous,

chefs d’État et de gouvernement […]

reconnaissons que le fardeau et la menace

que les maladies non transmissibles

représentent à l’échelle mondiale

constituent l’un des principaux défis pour

le développement au XXIe siècle », défi

qualifié « d’ampleur épidémique » (2).

De plus, Margaret Chan, directrice

générale de l’OMS, a reconnu, lors de cet

évènement, « l’augmentation des

maladies chroniques non transmissibles

comme une catastrophe imminente pour

la santé, pour la société et surtout pour les

économies nationales » (2).

Cet article a pour but d’expliquer

l’importance de l’inflammation dans les

maladies chroniques en abordant les

principes biologiques qui la sous-tendent

et l’implication de notre système

immunitaire dans ce processus.

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36

L’inflammation:.principes

biologiques

L’inflammation est souvent

caractérisée par une rougeur, une enflure

ou des démangeaisons. Ces symptômes

sont dus à la réaction dite inflammatoire

produite par notre système immunitaire

qui se déroule dans notre organisme (1).

C’est une réaction normale et saine au

sein de nos cellules qui active le système

immunitaire, détruit les agents

pathogènes et transmet l’oxygène et les

nutriments nécessaires aux endroits qui

en ont besoin dans notre organisme. Plus

précisément, ce sont les macrophages—

un sous-type de globule blanc tentant

d’éliminer les agents pathogènes

envahissant notre corps—qui sont

responsables de cette irritation (1). Cette

réaction de courte durée est essentielle au

bon fonctionnement du corps, notamment

à la récupération suite à des blessures

comme des coupures et des ecchymoses.

Cependant, lorsqu’elle perdure, elle cause

généralement beaucoup de douleur et

devient néfaste pour le corps; c’est ce

qu’on nomme inflammation chronique.

L’agent irritant continue d’agir sur le

corps, contre son propre système

immunitaire, de façon continue, et résulte

en une maladie auto-immune (3).

L’impact des radicaux libres sur

notre système immunitaire

Une maladie auto-immune

apparaît lorsque le système immunitaire,

qui a pour rôle de nous protéger contre les

agents pathogènes, commence à attaquer

ses propres tissus, ce qui entraîne

l’inflammation et la destruction des

cellules (4). En effet, l’American

Autoimmune Related Diseases

Association estime que plus de 50

millions de personnes vivant aux États-

Unis souffriraient de maladie.s auto-

immunitaire.s, faisant d’elles l’une des

plus importantes problématiques liées à la

santé à laquelle fait face la société

actuelle (5). Les quatre principaux types

de maladies chroniques (auto-immunes)

sont les maladies cardiovasculaires

(accidents vasculaires cardiaques ou

cérébraux), les cancers, les maladies

respiratoires chroniques et le diabète (6).

Le stress oxydatif, également

appelé stress oxydant, contribue au

développement d’une maladie auto-

immunitaire chronique. En effet, il

participe à la genèse et/ou à l’entretien de

l’inflammation et des lésions qui en

résultent (7). Le stress oxydant est un

déséquilibre entre la production

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37

d’espèces oxygénées réactives (EOR) et

la défense antioxydante lors de la

respiration cellulaire (8). En temps

normaux, la production de EOR reste

faible et ne représente qu'un faible

pourcentage de l'oxygène capté par la

respiration (9). Elle est alors

indispensable à l'organisme en participant

à divers processus vitaux, tels que la

régulation des gènes et le fonctionnement

de certaines enzymes, la défense

immunitaire contre les agents pathogènes

et la destruction par apoptose de certaines

cellules tumorales (9). Néanmoins, une

production de EOR amplifiée engendre

un excès d’espèces chimiques réactives,

soit des radicaux libres, tels que le OH et

le O2, et des produits non radicaux

comme le H2O2 (7). Ainsi, si le nombre

d’espèces chimiques réactives dans

l’organisme dépasse les capacités des

antioxydants à neutraliser ces substances

toxiques, des dommages seront créés sur

les macromolécules biologiques, soit

l’ADN, les protéines et les lipides

membranaires (9). Le corps accumulera

ces dommages oxydatifs, qui peuvent

perturber le bon fonctionnement

cellulaire, et causera potentiellement de

nombreuses maladies et un vieillissement

prématuré (10). Ce déséquilibre peut

avoir des origines diverses, à la fois

endogènes et exogènes. Le premier cas

implique différents mécanismes

physiopathologiques comme une

surproduction endogène d’agents

prooxydants d’origine inflammatoire, un

déficit nutritionnel en antioxydants ou

une dysfonction des enzymes

participantes à la réaction

d’oxydoréduction à l’intérieur du corps

(9). Les origines exogènes, dues aux

éléments extérieurs, peuvent être causées

par une exposition environnementale à

des facteurs pro-oxydants (tabac, alcool,

médicaments, rayons gamma, rayons

ultraviolets, herbicides, ozone, amiante,

métaux toxiques) (9). Bref, le stress

oxydant est un déséquilibre de la balance

pro-oxydant/antioxydant.

Les habitudes de vie au cœur du

problème

Chose certaine, ces maladies de

société n’apparaissent pas au même

moment fortuitement ; le plus grand tueur

de l’humain, c’est lui-même. Nos

habitudes de vie influencent notre santé et

ces maladies dites auto-immunes sont le

résultat de l’inflammation induite en

partie par notre alimentation. À cet égard,

le livre blanc publié à l’occasion de la

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troisième conférence « Programmation

prénatale et toxicité », organisée à Paris

en mai 2012 par la Society of Toxicology,

conclut : « Beaucoup des grandes

maladies et des atteintes fonctionnelles

dont la prévalence a augmenté

substantiellement au cours des quarante

dernières années apparaissent être liées

[en] partie à des facteurs de

développement consécutifs à des

déséquilibres nutritionnels ou [à] des

expositions environnementales aux

substances chimiques : obésité, diabète,

hypertension, maladies cardiovasculaires,

asthme et allergies, maladies immunes et

auto-immunes, maladies

neurodéveloppementales et

neurodégénératives, puberté précoce et

infertilité, certains types de cancer,

ostéoporose, dépression, schizophrénie et

sarcopénie » (2).

L’état actuel

Encore à ce jour, les maladies

auto-immunitaires sont peu comprises par

les scientifiques; les traitements ne sont

qu’en mesure de contrôler les symptômes

inflammatoires chroniques et de ralentir

l’évolution de la maladie sans toutefois

l’éradiquer complètement (1). Les

principaux facteurs influençant le

développement d’une maladie chronique,

également appelée maladie non

transmissibles (MNT), sont : les

caractères génétiques, l’environnement,

les habitudes de vie et l’alimentation (6).

D’ailleurs, les caractères dits modifiables

ont un rôle décisif lorsqu’il est question

de développer une maladie chronique.

Louise Pelletier, la conseillère médicale à

l’Agence de santé publique du Canada,

affirme que « la population en général est

en bonne santé, mais environ un adulte

sur cinq est atteint d’au moins une des

maladies chroniques majeures » et que

« les principales maladies chroniques qui

affligent les Canadiens, comme le cancer

et les maladies du cœur, seraient en

grande partie évitables si ce n’était pas

des mauvaises habitudes de vie » (11).

Elle ajoute aussi que les mauvaises

habitudes de vie sont des facteurs de

risque supplémentaire dans le

développement des maladies

neurodégénératives, dont l’Alzheimer,

qui est présentement à la hausse (11).

C’est pourquoi nous poursuivrons en

tentant d’énumérer quelques aliments

bénéfiques à la réduction de

l’inflammation dans notre organisme.

Bien évidemment, une alimentation riche

en aliments anti-inflammatoires ne peut à

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elle seule éradiquer toutes les maladies

évoquées. Elle peut toutefois permettre

d’établir un environnement sain et

équilibré qui favorise l’activité cellulaire,

et ainsi ralentir l’évolution et réduire les

symptômes, les effets et les risques de

développer une maladie chronique (12). Il

va de soi que la pratique régulière

d’activité physique devrait être ajoutée au

régime anti-inflammatoire pour

maximiser les résultats. En effet, Doug

Manual, chercheur à l’hôpital d’Ottawa,

suggère que l’inactivité physique, la

mauvaise alimentation, la consommation

abusive d’alcool et le tabagisme ont un

impact majeur sur la santé (11).

Des aliments pro-inflammatoires :

quelques exemples

Certains aliments ont un impact

néfaste sur notre corps : ils participent à

la réaction inflammatoire. En effet, une

diète dite « anti-inflammatoire » consiste

à minimiser, voire éviter, certains

aliments ou types de cuisson qui sont

reconnus pour augmenter l’inflammation

; c’est ce qu’on appelle le caractère pro-

inflammatoire (5). Ainsi, la diète

méditerranéenne suggère de diminuer

l’apport de certains aliments, comme les

viandes et les produits laitiers, afin de

rétablir l’équilibre pro/anti-inflammatoire

dans notre organisme (13).

Les acides polyinsaturés, dont

font partie les omégas 3 et 6, ont une

structure particulière d’où proviennent

leurs bénéfices. En effet, ils sont

considérés comme essentiels puisque

notre corps ne peut pas les fabriquer lui-

même et qu’ils doivent donc être fournis

par l’alimentation (13). Or, cette structure

est détruite lorsqu’ils sont hydrogénés par

des procédés industriels, comme dans

l’huile de palme (13). On parle alors de

gras trans qui n’ont pas du tout les mêmes

propriétés ; ils n’existent pas dans la

nature. Ce sont des gras pro-

inflammatoires qui peuvent contribuer à

un climat irritant dans l’organisme et

causer des dommages aux cellules (12).

Les produits transformés

contiennent beaucoup d’ingrédients qui

peuvent contribuer à l’inflammation, tels

que les préservatifs, les additifs et les

aliments artificiels et synthétiques (13).

Ces derniers sont tous des composés qui

ne proviennent pas de la nature et

auxquels notre corps n’est pas adapté ; il

ne peut donc pas les absorber (1). De plus,

les produits transformés sont souvent

remplis de sucre raffiné et de gras pro-

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inflammatoires comme les gras trans (3).

D’ailleurs, les sucres raffinés sont un

autre grand fléau dans notre société

industrielle. Présents dans presque tous

les produits préfabriqués, même les

produits salés, ils ont tendance à nous

rendre accros, comme vous le savez

probablement (13). Ces derniers

participent à la réaction inflammatoire

puisqu’ils favorisent la sécrétion d’une

molécule inflammatoire nommée

cytokine, un messager chimique impliqué

dans la cascade inflammatoire de notre

système, et qu’on retrouve surtout dans

les graisses abdominales (12). Le sucre

produit également des advanced

glycation end products (AGEs), des

substances qui endommagent les cellules

et qui jouent un rôle dans le vieillissement

et dans la maladie.

En bref

Comme nous l’avons vu, les

maladies inflammatoires chroniques sont

liées à une déficience du système

immunitaire et entraînent des souffrances

persistantes (3). Ce sont des maladies non

transmissibles d’une personne à l’autre,

de longue durée et qui évoluent en général

lentement (6). Le chercheur Janusz

Kaczorowski, du Centre de recherche du

Centre hospitalier de l'Université de

Montréal, exprime un constat évident :

« La prévalence des maladies chroniques

est en augmentation de façon très

importante; les personnes sont plus âgées

mais plus malades, avec même plus d’une

maladie » (11). L’inflammation est donc

un problème majeur qui mérite d’être

étudié.

L’inflammation est due à des

facteurs non modifiables comme le

vieillissement et la prédisposition

génétique, mais également à plusieurs

facteurs modifiables comme la

sédentarité, le tabagisme et le régime

alimentaire (11). Bien qu’une partie des

causes soit hors de notre portée, nous

avons le pouvoir de faire pencher la

balance favorablement.

Finalement, selon l’OMS, les

maladies chroniques seraient à l’origine

de 88% des décès en 2014 au Canada et

aux États-Unis (6). Pourtant, elles sont en

partie dues à notre mode de vie, alors

qu’attendons-nous pour prendre soin de

notre santé ?

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Sciences du sport

Les facteurs qui influencent le développement de

l’athlète à long terme

Par : Olivier Desjardins, Dora Kremastiotis et Johanie Victoria Piché

Révision scientifique : René LeBuis et Louis-Philippe Précourt

Introduction

Au début des années 2000, les

Centres canadiens multisports (CCM) ont

noté une « régression des performances

des athlètes canadiens dans certains

sports au niveau international. » (1)

Effectivement, aux Jeux olympiques

d’été de 1996 à Atlanta, le Canada a

remporté 22 médailles. Par la suite, aux

Jeux olympiques d’été de 2000 à Sydney,

il n’a remporté que 14 médailles, soit 8

médailles de moins qu’aux Jeux

olympiques d’été précédents (2). Pour

améliorer les performances des athlètes

canadiens sur le plan international, les

Centres canadiens multisports ont alors

créé le modèle de développement à long

terme de l’athlète (DLTA) en 2005 (1).

L’objectif du DLTA est de favoriser le

développement complet de l’athlète en

tenant compte de plusieurs aspects tels

que le développement physique, mental,

émotionnel et cognitif des enfants ainsi

que la création de meilleurs programmes

d’entrainement, de compétition et de

récupération pour les athlètes (3). Les

CCM ont regroupé dix facteurs qui

influencent le développement de l’athlète

à long terme, soit la littératie physique, la

spécialisation, l’âge de développement,

les périodes critiques, le développement

psychologique, la périodisation, la

compétition, l’atteinte de l’excellence à

long terme, l’alignement et l’intégration

du système et l’amélioration continue (3).

Les principes défendus dans le

DTLA ne sont pas originaux. En effet, les

créateurs du DLTA se sont grandement

inspirés du modèle d’entrainement de

Tudor Bompa (1999). Selon le modèle de

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Bompa, le développement de l’athlète se

divise en deux grandes phases : la phase

d’entrainement général, qui vise à

développer les habiletés motrices de base

chez les athlètes âgés de 6 à 14 ans, et la

phase spécialisée où l’athlète se

spécialise dans un sport de l’âge de 15 à

18 ans. C’est durant cette phase de

spécialisation que Bomba insiste sur

l’importance d’éviter le surentrainement

(4).

Le but de ce travail est d’analyser

en profondeur trois facteurs qui

influencent le développement de l’athlète

à long terme. Pour ce faire, nous

étudierons en détail deux des dix facteurs

qui influencent le développement de

l’athlète à long terme selon le modèle du

DLTA, soit la spécialisation et le

développement psychologique. Nous

étudierons ensuite le surentrainement, un

facteur important selon le modèle du

développement de l’athlète selon

Bompa.

Section 1 : Les avantages et les

désavantages liés à la

spécialisation hâtive et à la

diversification sportive sur les

performances de l’athlète

Les activités physiques pratiquées

dès un jeune âge influencent grandement

la performance sportive des athlètes à

l’âge adulte. Il y a deux options qui

s’offrent aux jeunes qui désirent atteindre

un niveau sportif d’élite: la

spécialisation hâtive ou la

diversification sportive. Un enfant qui

choisit de se spécialiser dans une seule

discipline dès son bas âge en s’entrainant

rigoureusement et régulièrement adhère

au principe de la spécialisation hâtive (qui

a lieu avant l’âge de 10 ans). Au contraire,

un enfant qui pratique plusieurs sports

adhère au principe de la diversification

sportive. Une fois que l’athlète atteint

l’âge de l’adolescence (14 à 16 ans),

celui-ci pourra, par la suite, décider de se

spécialiser dans une seule discipline de

son choix. C’est ce que l’on nomme la

spécialisation tardive. Chacune de ces

options comporte des avantages ainsi que

des inconvénients sur la performance

sportive de l’athlète.

Les inconvénients de la

spécialisation hâtive et les

avantages de la diversification

sportive

Le développement moteur de l’athlète

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La spécialisation hâtive

s’accompagne de conséquences

physiques, psychologiques et sociales qui

auront une influence sur la pratique

sportive à l’âge adulte. Tout d’abord,

cette spécialisation nuit au bon

développement moteur des enfants. Pour

les jeunes de 3 à 8 ans, il est important de

diversifier leurs aptitudes motrices car le

développement des habiletés motrices est

plus accessible en bas âge qu’après la

puberté (5) (6). La diversification

sportive est alors une meilleure option

puisqu’elle permet le meilleur

développement d’une variété d’habiletés

motrices fondamentales (motricité,

proprioception, coordination et équilibre)

qui sont indispensables à l’acquisition des

mouvements sportifs plus complexes. En

effet, selon le modèle pyramidal de

Seefeldt, une faible base motrice n’est

pas souhaitable parce que cela nuit au

passage d’un sport à un autre et aux

apprentissages futurs. L’atteinte du

sommet de la pyramide sera donc

difficile.

Figure I. La pyramide de Seefeldt (7)

La prise de décision de l’athlète

En outre, une pratique d’activités

physiques diversifiée pendant l’enfance

améliore la prise de décision de l’athlète.

Il est capable de prendre une décision

appropriée en analysant l’information

critique de l’environnement physique,

comme par exemple passer un ballon de

soccer à un joueur libre. Ceci a été

démontré par une étude comparant les

historiques des athlètes et leurs capacités

de prendre des décisions. Ils en ont conclu

que les 15 joueurs qui avaient participé à

plusieurs sports jusqu’à l’âge de 12 ans

avaient de très bonnes capacités de prise

de décisions en comparaison avec 13

joueurs qui ne partageaient pas le même

historique. Ces derniers avaient donc de

mauvaises prises de décisions lorsqu’ils

pratiquaient leur sport (8).

Les risques de blessures chez l’athlète

La spécialisation hâtive augmente

aussi les risques de blessures, tandis que

la diversification sportive permet la

prévention de celles-ci (9). Les structures

telles que les muscles, les os, les tendons

ainsi que les ligaments, faisant partie du

système musculosquelettique, croissent

pendant l’enfance (10). Le manque

d’activités diversifiées nuit alors au

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développement des compétences

neuromusculaires qui sont nécessaires

pour prévenir les blessures. De plus, un

volume d’entrainement trop élevé chez

un jeune ne permet pas un repos adéquat

de ses groupes musculaires, qui sont

utilisés de façon répétitive. Il existe

également un stress supplémentaire qui

est exercé sur les articulations ainsi que

sur les autres tissus à cause des

changements constants au niveau du

poids, de la grandeur et de la composition

corporelle (11). Ce repos inadéquat ainsi

que ce stress intense causent des blessures

d’usures (tendinites, apophyses, fractures

de fatigue, etc.) qui sont le type de

blessures le plus communément trouvé

chez les jeunes sportifs (12). En effet, une

étude a démontré que les jeunes qui

appliquent la spécialisation hâtive ont

36% plus de chance de développer des

blessures d’usures et 27% plus de chance

d’avoir une blessure aigüe (déchirures,

cassures, etc.) que ceux qui ne sont pas

spécialisés (13).

Répercussions psychologiques chez

l’athlète

Un surentrainement dans un sport

spécifique pendant l’enfance a aussi des

répercussions négatives sur la santé

mentale de l’athlète. Les jeunes

développent plus fréquemment un

burnout dû aux grands volumes de temps

et d’intensité d’entrainement (14). Le

plaisir lié à la participation diminue à

cause du stress chronique qu’apporte

l’activité pratiquée dans des conditions

désagréables. La conséquence de cette

mauvaise santé mentale, causée par

l’épuisement professionnel, les blessures,

ainsi que l’incapacité de s’améliorer,

consiste souvent en l’abandon du sport

(15). Une étude, souhaitant démontrer

que le surentrainement mène à l’abandon

du sport, a comparé l’historique de 50

nageurs ayant 18 ans. Parmi ces 50

nageurs, la moitié avait abandonné le

sport, tandis que l’autre moitié avait

continué de pratiquer celui-ci. Ceux ayant

abandonné la pratique de leur sport

avaient consacré moins de temps à se

reposer entre et durant leurs saisons et

avaient participé à des camps impliquant

des entrainements de musculation et de

force dès l’âge de 11 ans. En revanche,

ceux ayant continué à pratiquer la

natation ont commencé ces

entrainements, qui étaient mieux répartis

par l’entraineur en fonction des capacités

des athlètes, de force et de musculation

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trois ans plus tard, soit à partir de l’âge de

14 ans (11).

Les jeunes qui se spécialisent

hâtivement sont donc plus à risque

d’abandonner leur sport dès un jeune âge,

comparativement aux jeunes qui

pratiquent la diversification sportive. En

pratiquant une multitude de sports, le

jeune fréquente différents milieux, ce qui

contribue à un plus grand épanouissement

social. L’enfant, ayant ainsi du plaisir à

pratiquer plusieurs activités physiques,

n’abandonnera pas le sport (16). La

confiance en soi des jeunes s’améliore

également.

Quelques avantages de la spécialisation

hâtive

Malgré les nombreux

inconvénients liés à la spécialisation

hâtive, celle-ci pourrait être avantageuse

dans certains cas dépendamment de la

discipline que l’enfant désire maitriser

(17). En effet, les jeunes qui aimeraient

apprendre des disciplines artistiques et

acrobatiques (ex. la gymnastique, le

plongeon ou le patinage artistique)

devraient commencer à s’initier à ce sport

en s’entrainant dès un jeune âge (11).

Cette option est recommandée pour ces

sports parce qu’ils nécessitent une

maitrise d’habiletés motrices complexes.

Par exemple, pour atteindre un niveau

élevé en gymnastique, il est suggéré de se

spécialiser dès l’âge de 4 ans (18) parce

que la morphologie infantile rend les

acrobaties plus faciles (19). En revanche,

33% des gymnastes féminines

professionnelles subissent une

aménorrhée plus tard, qui est une

interruption des menstruations. Cela est

dû à une diminution excessive de la masse

graisseuse des gymnastes. Ce

changement ne permet pas l’envoi de

bons signaux aux ovaires, ce qui se fait

par les glandes du cerveau. En

conséquence, la femme n’aura pas ses

règles à cause d’une absence de sa

période d’ovulation (20). De plus, la

croissance de celles-ci semble ralentie

(21) (22).

Figure II. La srie athlète du photographe

Howard Schatz (23)

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Les avantages de la spécialisation

tardive

Au contraire, la spécialisation

tardive, un principe qui stipule que

l’athlète ne devrait se spécialiser qu’à

partir de l’adolescence, est préconisée

pour la plupart des sports puisque ceux-ci

ne nécessitent pas l’apprentissage

d’habiletés très complexes avant

l’atteinte de la maturité (24). Par

exemple, les joueurs de tennis doivent

apprendre à évaluer la trajectoire de balle.

Pour ce faire, pratiquer des sports de

ballon, comme le handball, le football, le

basketball et le rugby, avant l’âge de 12

ans, s’avère efficace pour stimuler

l’apprentissage des trajectoires de balles,

améliorer la vision périphérique ainsi que

la représentation de l’espace (25). Par la

suite, vers l’âge de 16 ans, les jeunes qui

choisissent de se spécialiser, par exemple,

dans la discipline du tennis pourront

transférer leurs acquis en matière

d’évaluation de la trajectoire de balle au

tennis. Cela fait du tennis un bon exemple

de sport à spécialisation tardive.

La solution optimale pour un jeune qui

désire devenir un athlète d’élite est la

pratique de plusieurs activités sportives

pendant l’enfance.

Figure III. Le type de spécialisation adapté en

fonction du sport pratiqué (23)

En ayant cette expérience sportive, le

jeune aura ainsi plus de chance de trouver

le sport qui lui convient. Ensuite, vers la

fin de son adolescence, il devrait se

spécialiser dans le sport qu’il désire

maitriser.

Une expérience faite auprès de 83

médaillés internationaux (38 Olympiques

et champions du monde) et 83 non-

médaillés a révélé que les sportifs

médaillés ont en moyenne commencé à

s’entrainer de manière exclusive dans

leur discipline plus tardivement que les

non-médaillés. Les médaillés ont aussi

pratiqué un nombre considérable de

sports qui diffèrent de leur sport principal

à l’âge de 10 à 18 ans. En comparaison,

ceux qui n’ont pas gagné aux Olympiques

ont opté principalement pour la

spécialisation hâtive. De plus, les

médaillés se sont aussi investis plus

longtemps dans d’autres sports durant

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leur âge adulte (18 à 25 ans), même s’ils

avaient amorcé une pratique plus

importante dans leur sport principal. En

outre, il est possible de constater par

l’observation des graphiques ci-dessous

que les médaillés n’ont pas pratiqué un

volume de leur sport aussi important que

les non-médaillés. Ils ont donc évité le

surentrainement et priorisé le

développement d’autres habiletés en

pratiquant d’autres sports. Cette

expérience démontre que la spécialisation

tardive dans un sport avec la pratique

précoce d’autres sports facilite

l’obtention de médailles internationales

(26).

Figure IV. Les données de l’expérience de

Güllich (23)

Sur la figure 4, les estimations des

volumes des types d'activité sont

exprimées en heures

(pratique/entrainement du sport

principal) ou nombre de séances de

pratique / formation (autres sports)

accumulées dans chaque catégorie d'âge

en multipliant le temps hebdomadaire

moyen ou le nombre de séances de

pratique/formation par les semaines

annuelles d'implication et les années

d'implication dans une catégorie d'âge.

Section 2 : Le développement

psychologique de l’athlète

Tel que mentionné dans le modèle

du DLTA, le développement

psychologique de l’athlète est un facteur

déterminant de son développement à long

terme (3). Comme la psychologie

sportive est un champ d’études étendu,

deux aspects du développement

psychologique des athlètes seront

analysés en profondeur, soit la motivation

et la régulation de l’anxiété.

La motivation

Selon Ryan et al. (2002), la

motivation est définie comme « l'un des

facteurs qui amènent les individus à

activer leurs capacités selon leurs

préférences » (27). Une bonne motivation

se manifeste par une augmentation de

l’attention de l’athlète sur la tâche à

exécuter, par la persistance face aux

difficultés, par l’intensité des efforts

fournis et par l’amélioration des

performances de l’athlète (28).

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Un des facteurs déterminants de la

motivation est le climat motivationnel,

soit l’ambiance générale qui règne entre

l’entraineur et les membres de l’équipe

(29). En effet, il existe deux types de

climats motivationnels, soit le climat de

performance et le climat de maîtrise. Le

climat de performance incite les athlètes

à vouloir surpasser les autres athlètes,

incluant leurs coéquipiers, tandis que le

climat de maîtrise incite les participants à

travailler pour améliorer leurs habiletés

personnelles (29). Le climat de maîtrise

favorise donc le développement d’une

motivation intrinsèque (29), liée aux

bénéfices directs que l’athlète obtiendra

par la pratique de son activité sportive. Ce

type de motivation permet de renforcer

les sentiments d’efficacité personnelle et

de compétence d’un individu (30). Par

opposition, le climat de performance

favorise le développement d’une

motivation extrinsèque, soit un type de

motivation lié aux récompenses obtenues

par la pratique sportive, telles que le

salaire (30).

Une étude menée par Gillet et al.

(2013) montre l’importance qu’a le

développement d’une motivation

intrinsèque sur la performance des

joueurs de tennis au niveau national. Dans

cette étude, les chercheurs ont

premièrement classé les sujets en trois

groupes. Le premier groupe, « modéré-

élevé », se caractérise par des niveaux

modérés de motivation intrinsèque et des

niveaux élevés de régulation externe,

c’est-à-dire de motivation extrinsèque. Le

deuxième groupe, « élevé-élevé », se

distingue par des niveaux élevés de

motivations intrinsèques et de régulation

externe. Le troisième groupe, « élevé-

faible », se caractérise par des niveaux

élevés de motivation intrinsèque et des

niveaux faibles de régulation externe. Par

la suite, les chercheurs ont évalué la

performance en compétition de chacun

des joueurs appartenant à ces trois

groupes. Les joueurs du profil « modéré-

élevé » ont moins bien performé que ceux

des deux autres profils. Effectivement, les

joueurs de ce profil n’ont obtenu qu’un

pourcentage de victoire de 32%

comparativement aux joueurs des deux

autres profils motivationnels qui eux ont

obtenu un pourcentage de victoire de 56%

(31). Ainsi, un niveau plus élevé de

motivation intrinsèque entraine de

meilleures performances chez les joueurs

de tennis ayant participé à cette étude. On

peut donc conclure qu’afin d’améliorer

les performances sportives d’un athlète à

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long terme, il s’avère crucial pour

l’entraîneur de former un climat de

maîtrise afin de favoriser le

développement d’une motivation

intrinsèque chez ses athlètes.

Selon les études de Locke et

Lerner., la fixation de buts

motivationnels endoréférencés, ne

relevant pas de la comparaison sociale,

mais plutôt d’un sentiment d’efficacité

personnelle, s’avère une technique

adéquate afin d’accroître la motivation

intrinsèque des athlètes (32). D’ailleurs,

plusieurs études de Locke et Latham ont

montré que des buts spécifiques, «

exprimés en durée [et] en charge » (33),

et des buts difficiles permettent

d’améliorer la performance sportive.

Toutefois, trois conditions limites

s’imposent à la fixation de buts difficiles

et spécifiques. Premièrement, l’athlète

doit avoir les habiletés et les

connaissances suffisantes pour réaliser

l’objectif à atteindre. Deuxièmement, il

doit accepter le but et s’engager à

l’atteindre. Troisièmement, il doit

recevoir des rétroactions qui lui

permettent d’évaluer son progrès (33). De

ce fait, en se basant sur les études de

Locke et Latham, Sarrazin et al. ont mené

une étude auprès de 52 garçons d’âge

moyen de 13,8 ans qui devaient grimper

sur un mur vertical de 7,50 mètres (33).

Leur étude a montré que la fixation de

buts spécifiques et difficiles permet

d’augmenter le sentiment d’efficacité

personnelle et la performance, plus que

celle de buts faciles, moyens ou vagues

« Faites au mieux ».

Figure V. Évolution de la performance et

du sentiment d’efficacité personnelle au

cours des sessions (33)

En somme, la fixation de buts

motivationnels permet d’augmenter le

sentiment d’efficacité personnelle, ce qui

favorise le développement d’une

motivation intrinsèque chez l’athlète, car

avec l’efficacité personnelle, ce sont deux

concepts directement liés.

L’anxiété

Selon le modèle du DLTA

de l’Institut canadien du sport, à partir de

15 ans, pour les filles, et de 16 ans, pour

les garçons, c’est la période idéale

pour le début de l’entrainement à la

compétition. La compétition est une des

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sources principales d’anxiété chez les

athlètes (3).

L’anxiété est une « réponse

émotionnelle négative à un stresseur,

caractérisée par un sentiment

d’appréhension qui survient en absence

d’un réel danger » (34). Selon le modèle

multidimensionnel de l’anxiété élaboré

par Martens et al. en 1990, deux types

d’anxiété sont observés chez les athlètes,

soit l’anxiété cognitive et l’anxiété

somatique. L’anxiété cognitive est

caractérisée « par des sensations

subjectives conscientes d’appréhension et

de tension, causées par des expectations

négatives de succès ou des auto-

évaluations négatives » (35). L’anxiété

somatique renvoie plutôt à des «

manifestations physiologiques perçues de

l’expérience d’anxiété, telles une

augmentation de la fréquence cardiaque,

des tensions musculaires, ou encore une

moiteur des mains » (35). Selon le modèle

multidimensionnel de l’anxiété, les

anxiétés somatique et cognitive

influencent la performance d’une manière

distincte. D’une part, selon Martens et al.

(1990), il existerait une relation linéaire

négative entre le niveau d’anxiété

cognitive d’un athlète et sa performance.

En d’autres termes, plus le niveau

d’anxiété cognitive de l’athlète

augmente, plus la qualité de sa

performance décroît. Martens et al.

défendent cette hypothèse en s’appuyant

sur la théorie de l’attention de Wine

(1971) qui stipule que lorsque les facultés

cognitives sont comblées par des pensées

négatives, les facultés cognitives

deviennent alors indisponibles pour

effectuer des tâches motrices (36).

D’autre part, selon Martens et al. (1990),

il existerait une relation quadratique (en

forme de U inversé) entre le niveau

d’anxiété somatique et la performance.

Martens et al. s’appuient sur les

recherches de Weinberg (1978) qui

affirment qu’une trop grande tension

musculaire pourrait induire une

détérioration de la performance. Or, cette

hypothèse de Martens et al. a été critiquée

par plusieurs chercheurs, car Martens et

al. ont omis d’expliquer clairement la

théorie derrière la relation quadratique

entre le niveau d’anxiété somatique et la

performance (36).

En psychologie sportive,

plusieurs approches sont couramment

utilisées pour apprendre aux athlètes à

réguler leur anxiété. Selon les recherches

de Borkovec (1976) et de Davidson et

Schwartz (1976), l’anxiété cognitive et

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51

l’anxiété somatique se régulent par des

approches distinctes. Pour réguler

l’anxiété cognitive, des stratégies de

préparation mentale, comme la fixation

de buts motivationnels, une technique

présentée précédemment, s’avèrent

efficace. Pour réguler l’anxiété

somatique, les méthodes les plus

efficaces sont le biofeedback ou des

méthodes de relaxation progressive

musculaire (37).

Le biofeedback

Le préfixe « bio » fait référence

aux fonctions biologiques de l’organisme

et le terme « feedback » fait référence à

des mécanismes de rétroaction qui sont

présents dans les systèmes biologiques.

Dans un organisme vivant, il existe

plusieurs mécanismes de rétroaction

permettant de maintenir l’homéostasie ou

de s’adapter aux changements. (38). Les

techniques de biofeedback employées

dans le domaine du sport « reposent sur

des boucles de rétroaction similaires,

mais extérieures à l’organisme et rendues

perceptibles par un appareil de mesure

biologique. » (38) Le biofeedback

musculaire est souvent utilisé pour

entrainer l’état de relaxation générale

puisqu’il induit une « baisse de l’activité

musculaire et de l’activité du système

nerveux sympathique, un ralentissement

respiratoire, cardiaque, […] une baisse de

l’acide lactique sanguin et de la

consommation d’oxygène. » (38) Le

biofeedback enseigne aussi aux athlètes à

améliorer leur capacité de régulation

cognitive et émotionnelle (39).

D’ailleurs, une étude menée par Perry,

Shaw et Zaichkowsky en 2011 montre

l’impact du biofeedback sur le rythme

respiratoire de joueurs de hockey âgés

entre 18 et 21 ans lors des tirs de pénalités

(39). Pour ce faire, les chercheurs ont

utilisé le système de biofeedback

FlexComp Infinity (Thought Technology

Ltd, Montréal, Canada) afin de mesurer le

rythme respiratoire en plaçant les

senseurs autour de l’abdomen des

joueurs. Les joueurs ont ensuite effectué

8 entrainements de biofeedback d’une

durée de 12 minutes chacun leur

permettant d’apprendre à contrôler leur

rythme respiratoire en fonction des

rétroactions données par l’écran d’un

ordinateur connecté à leur senseur.

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52

Figure VI. Résultats comparant le rythme

respiratoire des joueurs de hockey lors de

tirs de pénalités avant la pratique du

biofeedback et après l’usage du

biofeedback, lorsque A) la rondelle est

stationnaire et B) la rondelle est en

mouvement (39)

Les résultats de l’étude sont

satisfaisants et montrent que, grâce aux

entrainements de biofeedback, les joueurs

ont pu réduire leur rythme respiratoire

jusqu’à environ 6 respirations par minute.

Cela témoigne de l’efficacité du

biofeedback afin de contrôler l’anxiété

somatique.

Toutefois, un défaut de l’étude est

que l’échantillon n’était que de 4 joueurs

de hockey. Une amélioration à apporter

serait d’augmenter la taille de

l’échantillon pour vérifier l’impact du

biofeedback sur le contrôle de l’anxiété

somatique sur un plus grand nombre

d’athlètes.

La relaxation progressive musculaire

La méthode de relaxation

musculaire progressive (RMP) de

Jacobson en 1938 est une méthode qui

consiste à identifier la tension musculaire

pour soulager le muscle squelettique

tendu dans l’objectif de diminuer les

niveaux d’anxiété somatique d’un

individu (40). Effectivement, une hausse

de l’anxiété somatique, qui est

caractérisée par une activité excessive des

muscles squelettiques, est principalement

due à une suractivation de la branche

sympathique du système nerveux

autonome (41). En induisant l’état de

relaxation musculaire et de tension

musculaire de manière cyclique, la RMP

permet de réduire les manifestations de

l’anxiété somatique comme la tension

musculaire. L’état de la relaxation se

définit comme l’état où les fibres

musculaires sont allongées, ce qui

élimine la sensation de tension. L’état de

tension correspond plutôt à la contraction

de la fibre musculaire squelettique, ce qui

génère de la tension (42). Une session de

RMP consiste à inspirer et à contracter un

groupe musculaire spécifique pour une

A)

B)

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durée approximative de 7 à 10 secondes.

Ensuite, le sujet détend le groupe

musculaire ciblé et induit l’état de

relaxation pour une durée de 15 à 20

secondes (40).

D’ailleurs, Naveethan et Soundara

Raja ont utilisé ce protocole de RMP pour

mesurer l’impact des sessions de RMP

sur le niveau d’anxiété somatique de 24

joueurs de volleyball inter-collégiaux

âgés entre 18 et 25 ans. Un groupe

témoin, composé de 12 joueurs, a réalisé

un programme d’entrainement régulier

alors que le groupe expérimental,

composé de 12 joueurs, a ajouté 3

sessions de RMP par semaine pour une

durée de 6 semaines à leurs entrainements

réguliers (40). Durant les sessions de

RMP, les groupes musculaires ciblés

étaient les suivants : les mains, les

poignets, les avant-bras, les épaules, le

front, les yeux, la mâchoire, la langue, la

bouche, le cou, la poitrine, l’abdomen, le

dos, les cuisses, les ischio-jambiers, les

mollets et les pieds. Les chercheurs ont

mesuré les degrés d’anxiété somatique à

l’aide du test Competitive Sport Anxiety

Inventory – 2 (CSAI-2), qui consiste en

une auto-évaluation faite par les 24

joueurs de volleyball qui répondent à un

questionnaire de 27 questions, 10 minutes

avant chaque compétition. Les résultats

de l’étude sont satisfaisants et montrent

une diminution significative (p<0,05) de

l’anxiété somatique chez les joueurs de

volleyball. Selon l’échelle de CSAI-2, le

niveau d’anxiété somatique des joueurs

est passé de 22,08 à 22,05 après 6

semaines de RMP.

Bref, une meilleure régulation de

l’anxiété cognitive, par la fixation de buts

motivationnels, et de l’anxiété somatique,

par la pratique du biofeedback ou des

méthodes de relaxation musculaire

progressive, mène à l’amélioration des

performances d’un athlète à moyen et à

long terme.

Section 3 : Le surentraînement

Le surentraînement peut se décrire

comme étant une série d’entraînements

successifs entre lesquelles les périodes de

récupération sont insuffisantes Le

surentraînement correspond à un long

processus, alors que le syndrome du

surentraînement englobe toutes les

conséquences liées à ce surentraînement.

Ce processus de surentraînement se

manifeste par un athlète désirant suivre

un entraînement qui dépasse ce qu’il peut

supporter sur le plan physique ou moral

(43). Voyons maintenant comment cela

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se manifeste d’une manière plus concrète,

c’est-à-dire à l’aide d’un schéma.

Figure VII. Schéma simplifié du

surentraînement (44)

En observant la Figure 7, il est

possible de constater que si la période de

repos est incomplète ou insuffisante entre

chaque entraînement effectué par un

athlète quelconque, son niveau de

condition physique initial ne cessera de

décroître avec les entraînements

ultérieurs. On qualifie ce phénomène par

le terme de « surentraînement ». Les

effets du surentraînement sont

majoritairement néfastes pour

l’organisme. En effet, le surentraînement

peut créer des perturbations sur le plan

biologique (elles seront détaillées

ultérieurement), engendrer des

symptômes cliniques, tels que la fatigue,

des troubles du sommeil, des troubles de

l’humeur ainsi que des troubles de

l’appétit et finalement et également

diminuer les performances d’un athlète

(45). Toutes ces conséquences

s’apparentent au syndrome du

surentraînement, qui se manifeste de

façon fort néfaste pour l’organisme. La

diminution des performances est cruciale

à observer pour le diagnostiquer.

Plusieurs causes du surentraînement sont

possibles. Que l’on pense à une intensité

et des volumes trop élevés des charges

d’entraînement, une nature et une durée

des récupérations inadaptées, des

contenus d’entraînement peu variés et

trop monotones (le corps étant déjà

adapté à ces contenus d’entraînement, les

performances ne pourront jamais être

avantagées dans la mesure où elles ne

pourront être meilleures), des aberrations

nutritionnelles, un stress de la vie sociale

et professionnelle ou bien une

accumulation d’autres stress de la vie

courante, toutes ces causes du

surentraînement jouent sur la

performance de l’athlète et sur sa santé,

bien sûr (46).

Le surentraînement sympathique et

parasympathique

Plus spécifiquement, le

surentraînement se divise en deux types :

le surentraînement sympathique et le

surentraînement parasympathique. En

effet, le surentraînement sympathique

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peut être observé dans le cadre

d’entraînements comportant des efforts

intenses et brefs. Il s’exprime par un

déséquilibre entre intensité inappropriée

de l’entraînement et récupération

insuffisante. On peut alors penser à un

entraînement qui sera très intense

physiquement à cause d’un stress de bien

performer, d’où les périodes de

récupération insuffisantes entre chaque

entraînement. Ce stress poussera un

individu à se « surpasser » physiquement,

et ce au-delà de ses limites. Un autre type

de surentraînement est le surentraînement

parasympathique, qui est souvent associé

à des efforts de longue durée, notamment

des efforts d’endurance. Il résulte d’un

déséquilibre entre volume inapproprié

d’entraînement et récupération

insuffisante (47). Donc, le stress est

beaucoup moins présent chez le

surentraînement parasympathique, car les

efforts sont de longue durée (efforts

d’endurance) et par conséquent moins

intenses, comparativement à celui

sympathique.

Les conséquences du surentrainement

Le surentraînement amène

plusieurs conséquences, notamment au

niveau de l’immunité, des réserves

énergétiques, hormonal et

hématologique. Dans le cadre de cet

ouvrage, seules les conséquences sur le

plan hormonal (système endocrinien)

ainsi qu’une hypothèse au niveau d’un

neurotransmetteur, la sérotonine, du

système nerveux seront abordées.

Dans un premier temps, l’effort

intense entraîne un déséquilibre entre

BCAA, c’est-à-dire des acides aminés à

chaînes branchées, et le tryptophane,

c’est-à-dire un acide aminé, libre dans le

sang, ce qui se caractérise par une

augmentation du rapport tryptophane/

BCAA. Cela aura pour conséquence de

favoriser l’entrée de tryptophane dans le

cerveau. Cet acide aminé (tryptophane)

sera transformé, dans le cerveau, en

sérotonine, c’est-à-dire un

neurotransmetteur (messager chimique)

essentiel qui joue un rôle dans l’induction

du sommeil, la sensation de fatigue et

l’excitabilité des neurones moteurs

(neurones induisant une réponse au

niveau des muscles dans la plupart du

temps). La fatigue et la diminution de

l’appétit sont deux symptômes du

surentraînement qui apparaissent en

raison de la présence accrue de

sérotonine. Une hypothèse serait donc

que l’augmentation de tryptophane au

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niveau du cerveau engendre des

symptômes liés au surentraînement.

Encore là, aucune variation significative

du rapport tryptophane/BCAA n’a pu être

associée à un état de surentraînement

(47).

Dans un deuxième temps,

abordons les conséquences hormonales.

Un état de surentraînement, caractérisé

par une récupération insuffisante et un

stress constant pour l’organisme, peut

perturber le fonctionnement

hypothalamo-hypophysaire et entraîner

des dérèglements en cascade de

l’ensemble du système hormonal. La

première constatation qui a été faite

auprès d’athlètes d’endurance dans un

état de surentraînement est une baisse de

concentration de l’hormone lutéinisante

(LH). Cependant, ce marqueur n’est pas

très fiable dans la mesure où cette baisse

est uniquement associée à des sports

d’endurance. Si les modifications des

taux d’hormonaux en folliculostimuline

(FSH), et en hormone lutéinisante (LH)

induites par le surentraînement sont

amples, les synthèses de la testostérone et

de la progestérone seront modifiées. Des

conséquences s’en suivent

inévitablement. En effet, chez la femme,

cela peut provoquer une anovulation, des

oligoménorrhées, voire des aménorrhées

et chez l’homme, cela peut entraîner une

baisse de la production de

spermatozoïdes ainsi qu’une baisse de

libido, un symptôme caractéristique. De

plus, une moindre synthèse de

testostérone et de progestérone en

interaction avec une moindre production

de l’hormone de croissance (GH) -

consécutive à un excès d’entraînement

et/ou à une récupération insuffisante -

modifie l’équilibre

anabolisme/catabolisme de telle sorte que

le catabolisme sera le processus

métabolique préconisé. Par conséquent,

ceci peut entraîner une perte de masse

musculaire, une augmentation de l’urée

(substance présente dans l’urine) et de

l’acide urique sérique traduisant un

renouvellement protéique déficitaire.

Aussi, une concentration déficiente en

GH dans l’organisme perturbe les

régulations des substrats, en particulier de

la cétogenèse, de la régulation de la

glycémie et du métabolisme des acides

gras libres. Finalement,

l’adrénocorticotrophine (ACTH) est le

premier régulateur de la sécrétion de

cortisol. Plusieurs athlètes d’endurance

surentraînés montrent une diminution du

contrôle de la sécrétion de cortisol par

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l’ACTH. Cette diminution est

directement en lien avec l’importance des

volumes d’entraînement (nombre de

séries total). Les réponses de l’ACTH aux

exercices intenses diminuent, ce qui

indique que le dysfonctionnement

hypothalamique (au niveau de

l’hypothalamus) contribue, en quelques

sorte, à l’état de surentraînement. Bref, la

symptomatologie hormonale peut être

résumée par les symptômes suivants :

augmentation des concentrations sériques

en cortisol, baisse de la testostérone libre,

baisse de plus de 30% du rapport

testostérone cortisol, augmentation de

cétostéroïdes dans les urines, atrophie

musculaire, hausse des allergies, hausse

des maladies auto-immunes et hausse des

infections virales /bactériennes. Chez les

hommes, une baisse de production de

spermatozoïdes et une baisse de libido

sont présentes, alors que chez la femme,

des aménorrhées et des oligoménorrhées

peuvent être provoquées (46).

En somme, nous constatons que

les nombreux effets néfastes du

surentraînement peuvent nuire au

développement à long terme de l’athlète.

Il s’avère donc important pour les

entraîneurs de conscientiser leurs athlètes

quant à l’importance de la récupération

entre les entraînements, tout en s’assurant

une bonne gestion de la charge

d’entraînement.

Conclusion

En conclusion, le développement

complet d’un athlète à long terme est un

phénomène complexe qui dépend de

plusieurs variables. Dans ce travail, nous

avons analysé trois éléments importants

influençant tant la santé psychologique

que physique et sociale des athlètes, soit

la spécialisation, le développement

psychologique et le surentrainement. Au

sujet de la spécialisation, nous avons

conclu qu’à cause des multiples

inconvénients de la spécialisation hâtive,

un enfant devrait favoriser la pratique

d'activités diversifiées durant sa jeunesse.

S’il le désire, le participant peut se

spécialiser plus tard dans le sport qui lui

convient. Cette méthode s’est avérée

efficace chez plusieurs athlètes de haut

niveau. Pour ce qui est du développement

psychologique des athlètes, d’une part,

nous avons vu l’importance de se fixer

des buts motivationnels, afin

d’augmenter le sentiment de compétence

personnelle et la motivation intrinsèque

de l’athlète, ce qui est bénéfique pour ses

performances sportives. D’autre part,

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nous avons vu les bienfaits de la

régulation de l’anxiété des athlètes,

notamment par la technique du

biofeedback ou de la relaxation

musculaire progressive. Finalement, nous

avons présenté les nombreux effets

néfastes du surentraînement, soient une

baisse des réserves énergétiques, un

dysfonctionnement neuroendocrinien,

une perturbation hématologique et une

déficience immunitaire, pouvant nuire au

développement à long terme de l’athlète.

Dans ce travail, comme nous ne

nous sommes concentrés que sur trois

facteurs qui influencent le développement

de l’athlète à long terme, mais il aurait été

intéressant d’analyser plus en profondeur

d’autres facteurs qui jouent aussi un rôle

important dans le développement de

l’athlète tels que l’effet de la

périodisation. La périodisation peut se

définir comme la gestion et la

planification des entrainements qui sont

prévus pour les séances, jours et semaines

à venir. L’objectif de la périodisation est

de prévoir certains aspects des

entrainements comme l’intensité, le

volume, la fréquence et la récupération à

court et à long terme (3). Ainsi, lorsqu’un

athlète est spécialisé dans un sport, avoir

des outils de périodisation lui permet non

seulement de garder une meilleure

motivation et une meilleure santé

psychologique, mais aussi d’éviter le

surentrainement. Donc, les facteurs qui

influencent le développement de l’athlète

à long terme sont interreliés et c’est en

maintenant un équilibre entre toutes ces

composantes que l’athlète obtient la

chance de s’épanouir à long terme.

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59

Environnement

Environnement : Mise au point sur les empreintes

de CO2 Par : Elie Fadel

Révision scientifique : Dorin-Narcis Ghisovan

Tout ce que l’on utilise a une

empreinte carbone. Qu’est-ce que cela

veut dire? L’empreinte carbone est le taux

de CO2 émis par une certaine source, que

ce soit un être vivant, un objet, ou encore

une action quelconque (1).

C’est un sujet de grande tendance

actuellement, en raison de l’urgence du

réchauffement climatique; l’émission de

CO2 augmente la quantité de gaz à effet

de serre dans l’atmosphère, ce qui

contribue considérablement à la

pollution. Elle est la plus importante dans

les domaines du transport, de l’industrie,

de l’agriculture et de la production

d’énergie comme l’électricité.

Québec

Le dioxyde de carbone est le gaz à

effet de serre le plus émis dans le monde.

La Figure 1 montre qu’au Québec, celui-

ci représentait 78.3% des émissions de

GES en 2016, d’après le gouvernement de

la province. Durant la même année, les

secteurs qui ont émis le plus de GES et de

CO2 dans la province étaient ceux du

transport et de l’industrie. On retrouve

aussi, parmi les secteurs présents, le

secteur résidentiel, agricole, de la gestion

des déchets et de l’électricité (2).

Figure I. Répartition des émissions de GES au

Québec, en 2016, selon le type de gaz.

Électricité

La production d’énergie a une

empreinte carbone très importante, mais

elle dépend de la source d’énergie

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60

utilisée. Pour mettre cela en relief, la

production d’électricité et de chaleur était

responsable d’environ 41% des émissions

mondiales de carbone en 2012 (3).

Cependant, au Québec par exemple,

l’empreinte carbone de la production

d’électricité est très faible par rapport aux

autres secteurs en raison de l’emploi de

l’hydroélectricité, qui produit un nombre

médian de 24 g de CO2 par kWh.

Mondialement, l’émission de CO2 en g

par kWh est la plus importante pour les

centrales de charbon, avec un nombre

médian de 820 g de CO2 par kWh, d’après

le GIEC. Parmi les sources avec les plus

faibles d’émission, on retrouve les

centrales nucléaires, n’émettant que 12 g

de CO2 par kWh (4).

Figure II. Émissions de CO2 par le transport

passager, en g de CO2/km/passager.

Transport

L’empreinte carbone des moyens

de transport est très importante,

notamment en raison du nombre

important de voitures sur Terre.

Cependant, comparativement aux avions,

aux trains et aux grands navires

commerciaux, les voitures ont une

empreinte carbone qui peut paraitre

minime. Il faut tout de même prendre en

compte le nombre de passagers : si un

train émet beaucoup plus de CO2/km

qu’une voiture, son émission de

CO2/km/passager est de 4 à 5 fois plus

petite que celle d’une voiture avec 4

passagers. Ainsi, pour apporter un bon

jugement sur l’empreinte carbone des

moyens de transport, il est conseillé de

considérer l’émission de CO2 par

passager plutôt que celle de l’ensemble

du moyen de transport.

D’après l’agence européenne pour

l’environnement, un avion avec 88

passagers émet 285 g de

CO2/km/passager alors qu’une voiture

avec 4 passagers émet, dépendamment de

sa taille, entre 42 et 55 g de

CO2/km/passager. Cependant, une

voiture avec 1,5 passagers, soit la

moyenne de passagers dans un voiture,

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émet entre 104 et 158 g de

CO2/km/passager, ce qui est 2 à 3 fois

plus significatif qu’une voiture avec 4

passagers (5). Cette dernière

comparaison, si appliquée aux avions

passagers, permet de mettre à la lumière

la quantité énormissime de CO2 qui serait

émise par km/passager par un avion privé

ne contenant pas plus de dix passagers.

Pour réellement comprendre ce

qu’est une empreinte carbone, il faut

savoir la calculer. Il existe une manière

spécifique permettant de calculer

l’empreinte carbone d’objets tels que les

produits commerciaux. Pour cela, il faut

faire l’analyse du cycle de vie d’un

produit, allant de sa manufacture à sa fin

de vie, en prenant en compte la pollution

et les GES émis ainsi que l’énergie et

l’eau utilisées. Le calcul de l’empreinte

carbone d’un produit consiste de

l’addition de l’ensemble des entrées et

sorties effectuées dans le cadre du cycle

de vie du produit. Cependant, les valeurs

reliées aux GES sont souvent uniquement

estimées par des ressources tels que le

Conseil mondial des affaires pour le

développement durable (WBCSD) et

l’IPCC (6).

Un exemple d’approche afin de

calculer les émissions totales d’un produit

est de suivre un modèle mathématique

dérivé du modèle économique de

l’analyse entrée-sortie, prenant en compte

les différentes étapes de production d’une

unité de produit :

Bi = RiX

Où B représente le vecteur des émissions

du produit dans l’environnement, R est

une matrice contenant l’effet sur

l’environnement par dollar versé des

différents processus de formation du

produit pris en compte, et X représente les

émissions économiques du produit (7).

Le calcul ci-dessus peut prendre en

compte l’entrée de ressources utilisées

pour fabriquer des produits tels que

l’électricité et l’eau ainsi que les sorties

environnementales tels que des polluants

et des émissions toxiques.

Enjeu de l’empreinte carbone de

nos jours

Le 12 mai 2019, l'observatoire de

Mauna Loa à Hawaï a enregistré une

concentration record de CO2 dans

l'atmosphère de la Terre : 415,26 parties

par million (ppm), soit un taux record des

3 derniers millions d’années (8).

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62

Aujourd’hui, le GIEC encourage très

fortement de limiter le changement

climatique à 1,5 °C au-dessus des niveaux

préindustriels. Pour cela, il faut chercher

à réduire les émissions de carbone

atmosphérique de 40% à 50% d’ici 2030

(9). Il existe de nombreuses manières de

réduire les émissions de carbone

atmosphérique. Toutefois, il faut

commencer à agir dès maintenant, pour

éviter que les changements que subit

l’environnement deviennent

irréversibles.

L’Institut de la Terre de

l’université de Columbia présente

plusieurs initiatives que chaque citoyen

peut prendre pour contribuer à baisser

l’empreinte carbone, dont notamment des

initiatives liées aux infrastructures

d’habitation et aux moyens de

transportation (10).

En remplaçant les ampoules de

lumière de la maison par des ampoules

DEL, le citoyen contribue à réduire ses

émissions de carbone, puisque les lampes

DEL utilisent 4 fois moins d’énergie que

les lumières incandescentes et ont une

durée de vie jusqu’à 25 fois plus

importante. De plus, en baissant la

température du chauffe-eau de la maison

à une température d’environ 50°C, des

émissions totalisant jusqu’à 227 kg de

CO2 sont économisés.

Au niveau des modes de transport,

il est encouragé de s’engager dans des

moyens de transport commun comme les

bus et le métro. Cependant, il est aussi

possible pour les conducteurs de

véhicules de contribuer à la cause,

notamment en évitant de freiner et

d’accélérer inutilement ainsi qu’en

vérifiant régulièrement que le véhicule

conduit n’ait pas de problèmes techniques

concernant l’efficacité du carburant. En

effet, en réduisant l’efficacité du

carburant, plus de carburant est alors

nécessaire pour une même distance, donc

le taux de gaz à effet de serre émis par le

véhicule augmente.

Par ailleurs, il est logiquement

conseillé de réduire le nombre et la durée

des voyages en avion. Toutefois, pour

ceux qui sont contraints de voyager, il est

encore possible de contribuer à la

réduction de l’empreinte carbone en

faisant notamment de la compensation

carbone. Cette initiative consiste à

contrebalancer ses propres émissions

de dioxyde de carbone en finançant des

projets qui agissent directement pour la

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réduction des émissions de carbone ou

pour la séquestration de carbone. Ce

dernier terme se réfère à une des mesures

envisagées par les gouvernements de

chaque pays pour atteindre les

engagements climatiques de la

communauté internationale, d’après

l’Accord de Paris (11). Il est d'ailleurs

possible de trouver des projets auxquels

contribuer pour réduire son émission

carbone sur le site Carbonfootprint.com

(12).

Conclusion

En conclusion, l’empreinte

carbone est la quantité de CO2 émise par

un individu, un objet ou une activité

quelconque. Elle se caractérise par

l’émission de dioxyde de carbone dans

l’atmosphère qui contribue

considérablement à la crise climatique de

notre époque. Ainsi, pour achever

l’objectif fixé par le GIEC, il faut que tous

agissent, individuellement ou en

communauté, pour réduire les empreintes

de carbone, et ce en unissant des efforts

au quotidien avec, entre autres, la

compensation carbone.

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