-
Te voilà arrivé(e) à l’entrée de l’exposition «L’envers du
décor».Tu vas te glisser dans la peau non pas d’un simple
spectateur, mais d’un invité privilégié. Avance jusqu’à l’entrée
des artistes et laisse-toi transporter dans un monde qui d’habitude
est caché, celui des coulisses. C’est là que se trouve l’étonnante
machinerie qui permet, à l’abri des regards des spectateurs,
d’actionner les décors et de réaliser des trucages étonnants.
Comment fait-on, par exemple, le bruit du tonnerre ? Comment
réussit-on à faire apparaître et briller des étoiles ? D’où
viennent les acteurs qui surgissent par miracle du plancher de la
scène ? Qui peint les immenses toiles de fond qui permettent de
planter le décor ? Autant de secrets de théâtre qui vont t’être
dévoilés tout au long de la visite !De nombreux décors de pièces de
théâtre ou d’opéras célèbres du 19e siècle, joués essentiellement à
l’Opéra de Paris et à la Comédie-Française, ont été restitués au
Centre national du costume de scène de Moulins. Alors bienvenue
dans les coulisses ! À toi de jouer maintenant…
Voici un plan pour te repérer :
Bonjour !
N’oublie pas de jeter un coup d’œil dans l’œilleton (petit trou
dans le rideau de théâtre) pour regarder le public comme le
fait un artiste sur scène avant le lever du rideau, puis
continue jusqu’à la salle 2. Tu repasseras plus tard salle 1 !
1 12
11
13
7 84 9
10
5
236
Dans les coulisses de l'Opéra Garnier, illustrations P. Renouard
dans M. Paul Renouard et l'Opéra de Jules Claretie (La Gazette des
Beaux-Arts, mai 1881).
-
Salle 2 : AntiquitéLe rideau de scène, appelé aussi la toile ou
familièrement «le torchon», sépare la scène de la salle où se
trouvent les spectateurs. Il existe déjà dans l’Antiquité. C’est
lui qui accueille les spectateurs avant le début de la
représentation. Il est traditionnellement relevé quand cette
dernière commence ; les changements de décors se font ensuite sous
les regards des spectateurs.
L’Incendie de la ville de Corinthe est le décor du dernier acte
d’un opéra d’un compositeur très célèbre du 19e siècle, Rossini,
qui raconte le siège de cette ville grecque. Malheureusement la
maquette a aussi brûlé. Retrouveles détails manquants.
L’Incendie de la ville de Corinthe pour Le Siège de Corinthe,
1826, Auguste Caron d’après Cicéri. © BnF/BMO.
Tu ne t’es pas brûlé(e) au passage ? Alors poursuis la visite en
remontant le temps jusqu’au Moyen Âge,
mais attention où tu mets les pieds…
Jeu : Incendie !12
4
5 3
G
A B
F
I
D e
H
C
-
Au théâtre, il existe de nombreux appareils, dispositifs et
machines qui permettent d’effectuer le déplacement des décors et
les changements de scène pendant le spectacle : c’est ce qu’on
appelle la machinerie. Bien cachés, les machinistes actionnent des
leviers, tirent sur des guindes* pour créer des effets et
surprendre ainsi les spectateurs.
Salles 3 : Triomphe du gothique
Jeu : Trappe à l’anglaise !
Trappe ascendante en étoile, dite trappe à
l’anglaise,illustration de Georges Moynet dans l’ouvrage Trucs et
Décors, 1893.
*Au théâtre, certains mots portent malheur et, comme chez les
marins, il est interdit de les prononcer. Sur scène, ils sont
remplacés par d’autres comme «guinde».Déchiffre le code secret pour
trouver ce que veut dire guinde ! indice A = 1
code 3 15 18 4 5
_ _ _ _ _ déchiffrage
Aide le machiniste à remettre ces illustrations dans le bon
ordre afin qu’il puisse tester ce système de trappeen étoile, dite
«trappe à l’anglaise»,capable de faire apparaître oudisparaître un
acteur !
1
2
3Tu es toujours là ? Repose-toi en salle 4 dans un décor de
chambre ou de salon... avant de continuer jusqu’à la salle 5 où
tu vas découvrir les différentes étapes de fabrication des décors :
le croquis, la maquette agrandie (mise aux carreaux)
et enfin la peinture à l’échelle réelle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9corhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Sc%C3%A8ne
-
Des toiles peintes tendues sur des châssis en bois composent le
décor de la scène. Elles appartiennent au théâtre qui les a fait
réaliser en atelier par des peintres décorateurs. Pour les peindre,
ils doivent les poser à même le sol en raison de leur grande
taille. Puis, pour fignoler certains détails, ils les redressent à
la verticale, et grimpent parfois sur un escabeau pour atteindre
les parties hautes !
L’atelier des décors de l’Opéraaux Menus-Plaisirs (rue
Richer),
vers 1840. © BnF/BMO.
Salle 5 : Atelier defabrication des décors
Jeu : Le compte est bon
5
1014
8
4
Près d’une cinquantaine de peintres peuvent s’activer dans les
ateliers de décors. Ici il y en a moins : combien en comptes-tu
?
Tu entends ? Quelqu’un appelle au secours ! Rendez-vous salle 1
car tu vas devoir affronter
de terribles guerrières.
-
Salle 1 : La nature
Jeu : À l’enversRemets les mots à l’endroit pour découvrir qui
est le dieu qui commande les walkyries. Si elles lui
désobéissent,elles redeviennentdes femmes ordinaires !
La Walkyrie est un opéra célèbre du grand compositeur allemand
Richard Wagner. Dans la mythologie scandinave, les walkyries sont
de terribles guerrières qui volaient au-dessus des champs de
bataille, distribuaient la mort parmi les guerriers et
recueillaient leurs âmes ! Comme tu peux le voir sur ces dessins,
de nombreux trucages sont mis au point pour reconstituer une
chevauchée effrenée.
Tu ne t’es pas fait embarquer, ni envoûter ?
Alors maintenant, place à l’exotisme et à l’humour…poètes
Wotan,dieu
dusavoir,dela
magieetdes
À gauche, vue depuis la salle et à droite, vue depuis les
coulisses, illustrationsde Georges Moynetdans l’ouvrageTrucs et
décors, 1893.
Ci-contre, illustrationd’A. de Vaulabelleet Ch. Hémardinquerdans
La Scienceau Théâtre, 1908.
-
Au 19e siècle, au théâtre, tout est faitpour que les spectateurs
aient des sensations fortes, comme plongerdans un piano et
disparaître la tête la première ! Il ne s’agit pas d’un piano
magique, mais d’un faux piano : il a été représenté sur une toile
peinte en trompe-l’œil avec, derrière, une sorte de tube arrondi
dans laquelle le pianiste peut se glisser et disparaître !
Salle 9 : Exotisme
Jeu : La bonne ombreParmi toutes ces ombres chinoises, quelle
est celle qui correspond à ce pianiste ? Attention, deux ombresse
ressemblent vraiment...
Piano truqué et coupe de piano, illustrations de Georges
Moynet
dans Trucs et Décors, 1893.
1 2 3 4
Oh la la ! Le sol tremble ! Allons voir…
-
Regarde bien ces illustrations et retrouveà quel opéra célèbre
elles correspondent :
1/ Samson et Dalila, du Français Camille Saint-Saëns : l’opéra
est célèbre pour l’épisode où Samson ébranle les deux colonnes du
temple de Dagon.2/ Robert le Diable, de l’Allemand Giacomo
Meyerbeer : dans la fameuse scène du cloître, des nonnes sortent de
leurs tombes pour danser.3/ Moïse, par le compositeur italien
Giuseppe-Luigi Balloco et le Français Etienne de Jouy : les Hébreux
réussissent à franchir la mer Rouge dont les flots s ‘écartent
devant eux ! Du jamais vu !
Salle 10 : Les destructions
Jeu : Quelle destruction !
AvAnT
APRèS
Tu as trouvé ? Dirige-toi jusqu’à la place de Constance en
Allemagne !
Les moments les plus spectaculaires des spectacles sont les
tremblements de terre, éruptions volcaniques, incendies… Parfois la
scène se transforme en un champ de ruines : tout le décor est
détruit sous les yeux des spectateurs, sans que personne ne soit
blessé, car tout a été prévu par les machinistes et les
décorateurs. Avant la représentation et la réalisation des décors à
l’échelle réelle, ils ont testé leurs effets spéciaux sur des
maquettes en carton.
Illustrations de Georges
Moynet dans Trucs et Décors,
1893.
-
Dépêche-toi, une princesset’attend salle 12.
Que de monde sur cette place ! Au 19e siècle, les grands opéras
ont tous des décors représentant des places qui s’étirent en
largeur et permettent des mouvements de foule. Les places sont
bordées de constructions imaginaires ou inspirées de la
réalité.
Salle 11 : Les places publiques
Jeu : un intrusLe commissaire de l’exposition s’est un peu
mélangé les maquettes, et a introduit par erreur une intruse. Parmi
ces maquettes, laquelle ne correspond pas à l’opéra de Scribe La
Juive.
Carrefour de la ville de Constance, acte I, La Juive, opéra de
Scribe, musique de Jacques-Fromental Halévy, 1835, lithographie en
couleurs d’après le décor de l’atelier Séchan, Feuchère et Cie. ©
Bnf/BMO.
1 2
34
-
La Tour enchantée, ballet imaginé par le compositeur Antoine
Dauvergne en 1770, a eu beaucoup de succès au théâtre du Châtelet à
Paris en 1880. Elle compte un grand nombre de trucs et effets. Par
exemple, pour représenter la mer en mouvement, des enfants étaient
allongés sous une toile en tenant des arceaux pour simuler les
vagues !
Salle 12 : Grotteset souterrains
Jeu : Le bon ordre
À présent, c’est le clou de la visite !Découvre les dessous
d’une scène de théâtre…
L’effet de la tour dans La Tour enchantée, illustration tirée de
La Science au théâtre d’A. de Vaulabelleet Ch. Hémardinquer,
1908.
1/ La tour laisse place à un escalier d’argent
2/ Une tour en pleine mer avec une princesse
qui se désespère
3/ La princesse peut rejoindre son prince
charmant
4/ Une colombe porteuse d’une lettre pleine
de poudre de perlimpinpin arrive et fait
s’écrouler la tour
5/ Elle fait signe à un navire qui passe
au loin sans la voir avec à son bord un
prince charmant
Regarde bien ces deux images de La Tour enchantée et remets les
phrases dans le bon ordre pour comprendre l’histoire :
-
Si tu ne t’es pas perdu(e) dans la forêt de poutres qui soutient
le plancher de la scène, tu vas trouver facilement à quoi sert
cette machine. Active-la et tu entendras la réponse !
Salle 13 : Premier dessous de la scène
Jeu : exploration
Coupe de l’Opéra Garnier à Paris. ©D.R.
Illustration de P. Renouard tirée de M. Paul Renouard et L’opéra
de Jules Claretie (La Gazette des Beaux-Arts, mai 1881)
Avant de terminer ta visite, promène-toi dans les dessous de la
scène mais n’oublie pas de monter les escaliers pour
découvrir la scène et ses dessus (ou cintres).Replace les mots
en vert sur le schéma ci-contre.
Eclairs, tonnerre, pluie, grêle, vent, soleil,arc-en-ciel… tout
est possible au théâtre grâceà l’ingéniosité des décorateurs et
machinistes.
La salle de spectacle
-
Salle 2 : 1F - 2C - 3D - 4A - 5G.Salle 3 et 4 : Le bon ordre est
: 2-3-1.Le mot codé est CORDE.Salle 5 : Il y a 14 peintres.Salle 1
: La réponse est Wotan, appelé aussi Odin, dieu du savoir, de la
magieet des poètes.Salle 9 : La bonne ombre est la 2.Salle 10 : 1,
Samson et Dalila.Salle 11 : La maquette intruse est la 3.Salle 12 :
Une tour en pleine mer avec une princesse qui se désespère.Elle
fait signe à un navire qui passeau loin sans la voir avec à son
bord un prince charmant. Une colombe porteuse d’une lettre pleine
de poudre de perlimpinpin arrive et fait s’écrouler la tour. La
tour laisse place à un escalier d’argent. La princesse peut
rejoindre son prince charmant. (2 - 5 - 4 - 1 - 3).Salle 13 : La
machine à tonnerre.
L’envers du décorà la Comédie-Françaiseet à l’Opéra de Paris au
XIXe siècle
du 28 janvier au 20 mai au Centre national du costume de scène
et de la scénographie, Quartier Villars, route de Montilly, 03000
Moulins.Tél. 04 70 20 76 20Ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Fermé le 1/05.
Des visites guidées et des ateliers pour petits et grands,
groupes et individuels, pendant et hors vacances scolaires.
Renseignements par téléphoneau 04 70 20 76 20, par mail
à[email protected] ou [email protected] sur notre site internet
www.cncs.fr
Informations pratiques :Solutions des jeux
Le Petit Léonard, le magazine d’initiation à l’art des plus de 7
ans. Pour t’abonner ou commander d’anciens numéros
www.lepetitleonard.comBlog : leblog.lepetitleonard.com
Livret jeux réalisé par Le Petit Léonard, le magazine
d’initiation à l’artpour les enfants. Editions Faton BP 71769 21017
Dijon Cedex. www.faton.fr [email protected] — Imprimé par Loire Offset
Titoulet à Saint-Etienne.
