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Boris Charmatz / Musée de la danse 10000 gestes 19 – 21 octobre 2017 DANSE

Boris Charmatz / Musée de la danse

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Boris Charmatz / Musée de la danse10000 gestes19 – 21 octobre 2017danse

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• PRODUCTION MUSÉE DE LA DANSE / CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE RENNES ET DE BRETAGNE – DIRECTION BORIS CHARMATZ. ASSOCIATION SUBVENTIONNÉE PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE (DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES / BRETAGNE), LA VILLE DE RENNES, LE CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE ET LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL D’ILLE-ET-VILAINE.

• COPRODUCTION VOLKSBÜHNE BERLIN / MANCHESTER INTERNATIONAL FESTIVAL (MIF)/THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE-RENNES / FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS / CHAILLOT – THÉÂTRE NATIONAL DE LA DANSE / WIENER FESTWOCHEN/SADLER’S WELLS LONDON/TAIPEI PERFORMING ARTS CENTER.

• CORÉALISATION CHAILLOT – THÉÂTRE NATIONAL DE LA DANSE / FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS.

• REMERCIEMENTS JULIE CUNNINGHAM / MARLÈNE SALDANA / CHARLEROI DANSES - CENTRE CHORÉGRAPHIQUE DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES / P.A.R.T.S. / ARCHIVIO ALIGHIERO BOETTI AND FONDAZIONE ALIGHIERO E BOETTI / CHIARA OLIVERI BERTOLA ,CASTELLO DI RIVOLI MUSEO D’ARTE CONTEMPORANEA

• AVEC LE SOUTIEN DE L’ADAMI

• PHOTOS © TARNISH VISION, TRISTRAM KENTON, MIF 17

10000 gestes

19 – 21 octobre 2017 Durée 1h Salle Jean Vilar

Première en FranceAvec le Festival d’Automne à Paris

• CHORÉGRAPHIE Boris Charmatz• ASSISTANTE Magali Caillet-Gajan

• LUMIÈRES Yves Godin • COSTUMES Jean-Paul Lespagnard• TRAVAIL VOCAL Dalila Khatir• RÉGIE GÉNÉRALE Fabrice Le Fur• RÉGIE SON Olivier Renouf• HABILLEUSE Marion Regnier• MATÉRIAUX SONORES Requiem en ré mineur K.626 de Mozart, par l’Orchestre Philharmonique de Vienne (direction Herbert von Karajan) ; enregistrements par Mathieu Morel à Mayfield Depot, Manchester

• AVEC Djino Alolo Sabin, Salka Ardal Rosengren, Or Avishay, Régis Badel, Jessica Batut, Nadia Beugré, Alina Bilokon, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Dimitri Chamblas, Olga Dukhovnaya, Sidonie Duret, Bryana Fritz, Alexis Hedouin, Kerem Gelebek, Rémy Héritier, Samuel Lefeuvre, Johanna-Elisa Lemke, Noé Pellencin, Maud Le Pladec, Mani Mungai, Jolie Ngemi, Solene Wachter, Frank Willens

Pour ce spectacle j’imagine une forêt chorégraphique dans laquelle aucun geste n’est jamais répété par aucun des danseurs en présence. 10000 gestes qui ne seront visibles qu’une seule fois, disparus aussitôt que tracés, comme une ode à l’impermanence de l’art de la danse. Cette pluie de mouvements, qui pourrait être un data-projet généré par des listes de paramètres numérisés seront au contraire générés artisanalement, à même le corps des interprètes, de manière absolument subjective. À l’hypnose visuelle de la boulimie de mouvement correspondra un versant méditatif, voire mélancolique : le « don » de mouvements condamnés à la disparition symbolique.

BORIS CHARMATZ

Un principe important dans cette pièce, au niveau de son invention, tient au fait que les 24 danseurs inventent eux-mêmes leurs gestes.

Oui tout à fait. C’est très nouveau, je n’avais jamais travaillé de cette manière auparavant. C’est vraiment une pièce faite par les danseurs eux-mêmes. Je crée très peu de choses au final, mon rôle se situe plus à un niveau structurel : au niveau du concept et de la conception d’ensemble. J’ai également préparé une séquence gestuelle de 400 gestes, qui est disséminée, reprise différemment par chacun des danseurs. C’est une sorte de solo fantôme qui se promène dans la pièce : personne ne le fait exactement, mais tout le monde fait quelque chose qui en dérive. C’est ma contribution en terme

de geste. Nous créons les gestes, les uns après les autres : on en crée vingt, plus dix, plus cinq, et on les accumule. Il m’arrive de donner quelques directions : des impulsions, des indications d’espace, d’énergie.

Cette pièce se prête aux projections imaginaires, aux tests : c’est presque une cosa mentale. Comment passer de cet exercice conceptuel, de ce jeu pour l’esprit à une vraie pièce de danse ?

J’ai l’impression que les deux clés pour que ce projet ne soit pas seulement une idée, sont d’une part la vitesse et d’autre part le don. Dépense et don. Il y a quelque chose d’un peu mélancolique là-dedans. Chaque geste serait porteur d’une charge, du fait de n’être fait qu’une fois. Ça démultiplie le fond éphémère de la danse, le fait que ça se passe, et qu’immédiatement après, c’est passé. On pourrait se dire qu’il s’agit d’un projet « positif », qui repose sur une énorme production. Mais le revers, le négatif de cette production, c’est la dépense, la perte, le fait que chaque geste a lieu et qu’il ne reviendra pas. C’est un monument élevé à la disparition en un sens : un « tombeau pour 10000 gestes ». Pour autant, cette idée de « don », je ne la pense pas dans un sens… dramatique… sacralisé… Le don est une opération sociale élémentaire. Le processus « production / don / disparition » est un peu le schéma à partir duquel cette pièce peut être plus qu’une idée.

ENTRETIEN AVEC BORIS CHARMATZ (EXTRAITS) PAR GILLES AMALVI, 27 AVRIL 2017

Évanescence chorégraphique

Autour du spectacle

• Bord de plateau Rencontre avec Boris Charmatz et l’équipe artistique, animée par Jérôme Lèbre du Collège international de philosophie. 20 octobre à l’issue de la représentation

Revenez à Chaillot !

• Mathilde Monnier / Alan Pauls El Baile (danse) Porté par douze danseurs argentins, un voyage au cœur de Buenos Aires, sa musique, ses danses et son histoire populaire. Du 22 au 25 novembre 2017

• Tatiana Julien / Pedro Garcia-Velasquez Initio[LIVE] – Opéra chorégraphique (danse, musique) Un spectacle hybride et intense qui met en scène cinq danseurs, deux chanteurs lyriques, un orchestre de chambre et un chœur. Du 29 novembre au 2 décembre 2017

Infos et réservations 01 53 65 30 00 / www.theatre-chaillot.fr

Le choix de la libraire• Boris Charmatz et Jérôme Bel,

Emails 2009-2010, Les presses du réel Danseur, chorégraphe et directeur du Musée de la danse / CCN de Rennes et de Bretagne, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. D’Aatt enen tionon (1996) à 10000 gestes (2017), il a signé une série de pièces qui ont fait date, en parallèle de ses activités d’interprète (récemment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker et Tino Sehgal). Associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, il crée enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs et Une école d’art. D’autres projets voient le jour dans des musées notamment : Musée de la danse : Three Collective Gestures au MoMA à New York en 2013, et If Tate Modern was Musée de la danse ? à Londres en 2015. La même année, il ouvre la saison de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et présente à Rennes Fous de danse, invitation à vivre la danse de midi à minuit sous toutes ses formes et ses pratiques.

Né d’un croisement entre le musée, la danse et le centre chorégraphique, le Musée de la danse est une institution-laboratoire qui articule vivant et réflexif, art et archive, création et transmission. Sa conception et ses activités en font un espace expérimental pour penser, pratiquer et repousser les frontières de ce phénomène qu’on appelle danse et élargir le point de vue posé sur le monde.

Repères