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JANVIER 2015 Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer. —— —— mercredi 07 20h Le Havre Le Volcan vendredi 09 20h30 Calais Théâtre mardi 13 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle (Avant-concert “Portrait d’Henri Dutilleux” : mardi 13 à 19h) mercredi 14 20h Louvroil Espace Culturel Jean-Claude Casadesus Arthur Honegger (1892-1955) Pacific 231 (7’) Henri Dutilleux (1916-2013) Symphonie n°1 (32’) ENTRACTE Johannes Brahms (1833-1897) Concerto pour piano et orchestre n°1 (43’) Direction Jean-Claude Casadesus Piano Philippe Bianconi Violon solo Fernand Iaciu Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté Diffusion vendredi 23 janvier à 14h BRAHMS VERSION CONCERTO

BRAHMS VERSION CONCERTO - · PDF filemardi 13 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle ... est fasciné par le travail de l’École de Vienne, ... Violon solo Fernand Iaciu

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JANVIER 2015

Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables.

Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.

—— ——mercredi 07 20h Le Havre Le Volcan

vendredi 09 20h30 Calais Théâtremardi 13 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle(Avant-concert “Portrait d’Henri Dutilleux” : mardi 13 à 19h)

mercredi 14 20h Louvroil Espace Culturel Jean-Claude Casadesus—

Arthur Honegger (1892-1955)Pacific 231 (7’)

Henri Dutilleux (1916-2013)Symphonie n°1 (32’)

ENTRACTE

Johannes Brahms (1833-1897)Concerto pour piano et orchestre n°1 (43’)

Direction Jean-Claude CasadesusPiano Philippe Bianconi

Violon solo Fernand Iaciu

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté

Diffusion vendredi 23 janvier à 14h

BRAHMSVERSION

CONCERTO

ARTHUR HONEGGERPacific 231

Une locomotive avec “2” petites roues latérales avant, “3” grandesroues centrales et “1” roue arrière, voici la description de la fameuse “Pacific 231”, qui inspire à Honegger, en cette année 1923, le premier de ses trois mouvements symphoniques (avant Rugby en 1928 et le Mouvement n°3 en 1932).

Si le compositeur, dans une interview, avoue “aimer passionnémentles locomotives”, il s’est toujours défendu d’avoir écrit une œuvre “à programme”, cherchant “non pas l’imitation des bruits de la locomotive, mais la traduction d’une impression visuelle et d’une jouissance physique par une construction musicale”. Il s’éloigne ainsi volontairement des compositions “bruitistes” et imitatives des compositeurs italiens “futuristes” tels que Russolo ou Balilla. Tout comme un Monet ou un Turner qui évoquent par touches colorées les géantes d’acier, Honegger suggère la machine plus qu’il ne la décrit. Au moyen de procédés rythmiques complexes, il donne l’impression de l’accélération (en passant progressivement de valeurs longues à des valeurs brèves), puis utilise le système inverse pour évoquer le ralentissement. Par ailleurs, l’orchestre est au plus fort de son intensité et de sa puissance lorsque le train atteint sa vitesse maximale.

Mais en parlant de “respiration de la machine” et de “son état lyrique”, Honegger affirme le caractère avant tout poétique de sa pièce, et à l’instar d’un Zola et de sa Bête humaine, tend vers une incarnation de la machine en un être vivant, si ce n’est humain. Ne rajoute-t-il pas qu’il aime les locomotives “comme d’autres aiment les femmes ou les chevaux” ?

HENRI DUTILLEUXSymphonie n°1

Rares furent les compositeurs, qui, comme Henri Dutilleux, surent fédérer autour de leur œuvre les musiciens de tous courants, depuis les plus fervents défenseurs de la “tradition” jusqu’à l’avant-garde la plus radicale. Figure majeure de la musique contemporaine, Dutilleux s’est cependant toujours tenu à l’écart des “modes”, refusant tout dogmatisme, mais appréciant néanmoins les nouveautés de la création musicale. Ainsi, s’il est fasciné par le travail de l’École de Vienne, et de Berg en particulier, il n’utilisera jamais le langage dodécaphonique.Il ne nie pas l’héritage traditionnel français, et notamment une certaine attirance pour l’impressionnisme musical, mais son écriture se veut avant tout le reflet de la quête d’un idéal sonore : le compositeur dit lui-même donner la primauté à ce qu’il nomme “la joie du son”.

Perfectionniste et rigoureux jusqu’à l’obsession, le musicien avoue composer lentement, retravaillant sans cesse sa musique et remaniant ses manuscrits après leur création. Aussi exigeant envers lui-même qu’envers les autres, il détruit la plupart de ses œuvres de jeunesse et refuse que certaines de ses compositions soient jouées “hors contexte” (comme ses musiques de scènes ou de film par exemple). La première de ses deux symphonies voit le jour en 1951, créée à la Maison de la Radio par Roger Désormière et l’Orchestre National. Malgré sa structure en quatre mouvements, la Symphonie n°1 se dégage du cadre formel de la symphonie “classique”, Dutilleux ayant “le souci de répudier les cadres préfabriqués avec un attachement évident à l’esprit de variation”. Avec une musique qui semble partir du silence pour y retourner, le musicien nous emmène dans un monde onirique, où tout est couleur et lumière.

JOHANNES BRAHMSConcerto pour piano et orchestre n°1

Le Concerto n°1 de Brahms est le fruit d’une longue gestation.En 1854, le jeune homme de 21 ans, fortement ébranlé par la tentative de suicide de son maître et ami Robert Schumann, entreprend la composition d’une pièce symphonique, encouragépar le violoniste Joseph Joachim ainsi que par Clara Schumann, avec laquelle il entretient une relation ambiguë. Peu familiarisé avec l’orchestre, il esquisse la partition au clavier et lorsqu’il s’attelle à l’orchestration, aidé par son ami Julius Grimm (alors directeur de la Société Chorale de Göttingen) la présence du piano s’impose à lui. Ce sont tout d’abord ses nouvelles fonctions de maître de chapelle à la cour de Detmold qui accapareront son énergie, puis ce sera la lente agonie de son mentor Schumann,qu’il veillera, en compagnie de Clara, jusqu’à sa mort en 1856.Le Premier Concerto pour piano ne sera achevé qu’en 1858.

Créé le 22 janvier 1859 à Hanovre sous les doigts du compositeur lui-même et dirigé par Joachim, le concerto ne remporte qu’un succès mitigé, désorientant une bonne partie du public de par son côté très symphonique. Si Clara Schumann parvient peu à peu à imposer l’œuvre, Brahms ne reviendra au genre que 20 ans plustard. L’inscription notée par le compositeur au début du deuxième mouvement “Benedictus qui venit in nomine Domini” suscite encore de nombreuses interrogations, certains pensant à un hommageposthume à Robert Schumann, d’autres y voyant une dédicace à la chère Clara.

Laure Lalo

Grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais et à l’appuide l’État, Jean-Claude Casadesus crée en 1976 l’orchestre national de lille, reconnu depuis comme une formation de référence rayonnant au coeur de sa région, en France et à l’étranger.Plus de trente pays sur quatre continents les ont accueillis, à l’instarde la Chine où ils se sont rendus pour la troisième fois en septembre 2014 pour 3 concerts dans le cadre de France-Chine 50. Parallèlement, Jean-Claude Casadesus se produit sur les grandes scènes internationales à l’invitation des prestigieux orchestres de Paris, Tokyo, Séoul, de l’Orchestre National de France, de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg ou du Symphonique de Berlin. Ses prochains engagements le mènentà Moscou, Tokyo, Kyoto ou encore Haïfa.

Il a déjà gravé une trentaine d’enregistrements salués par la critique et écrit deux livres remarqués, Le plus court chemin d’un cœur à un autre (publié chez Stock en 1997) et La partition d’une vie (paru aux éditions Écriture en 2012). Compositeur pour le cinéma et le théâtre à ses débuts, il est un ardent défenseur de la musique contemporaine qu’il promeut activement avec les résidences de compositeurs initiées à l’o.n.l. en 2001 et en présidant l’association Musique Nouvelle en Liberté.

Jean-Claude Casadesus est également directeur artistique de“lille piano(s) festival”.

Jean-Claude Casadesus Direction

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Au cours des dernières saisons, Philippe Bianconi a donné des récitals au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, ainsi qu’à Pékin et Shanghai et a joué entre autres avec l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre de Melbourne et l’Orchestre du Capitole de Toulouse, tout en poursuivant une carrière active aux États-Unis. Médaille d’Argent au Concours International Van-Cliburn en 1985, il se produit depuis dans le monde entier, du Kennedy Center de Washington à la Philharmonie de Berlin en passant par le Wigmore Hall de Londres et le Concertgebouw d’Amsterdam. Il est l’invité d’orchestres prestigieux comme l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre national de France ou encore l’Orchestre symphonique de la radio de Berlin, et joue sous la direction de chefs tels que Lorin Maazel, Kurt Masur, Georges Prêtre ou James Conlon. Il participe à des festivals comme le festival de la Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, ou encore la Folle Journée de Nantes.

Passionné de musique de chambre, il a collaboré avec Jean-Pierre Rampal, Gary Hoffman, Tedi Papavrami ou le Quatuor Talich, et s’est produit aux côtés d’Hermann Prey entre 1983 et 1990. Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour son enregistrement des Préludes de Debussy, il assure désormais la direction musicale du Conservatoire Américain de Fontainebleau.

Philippe Bianconi Piano

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Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux deJean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avecla volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”. Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècleà Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en régionNord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il rentre de sa troisième tournée en Chine (septembre 2014).

Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre tempsgrâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence(Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts“Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et“lille piano(s) festival”.

Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en développant une large palette d’actions participatives.

Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de nombreux prix.

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les musiciens de l’orchestre national de lilleViolon solo Fernand IaciuViolons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar KurkowiakFrançois Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine BouinBenjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der AvedisyanHélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo MaranoSylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-AmaviscaJean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille ViaudVioloncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon •Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei MilovanovJohanna Ollé / Jacek Smolarski / N.Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching HoKevin Lopata / Julia Petitjean / Christian PottiezFlûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)Raymond Maton (clarinette basse)Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson)Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia MelleretTrompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)Frédéric Broucke (cornet)Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse)Tuba Hervé BrisseTimbales Laurent FraichePercussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko MiyamotoHarpe Anne Le Roy Petit

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .orchestre national de lille Ivan Renar Présidentassociation subventionnée par :le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,Lille Métropole et la Ville de Lille.