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Broyage des végétaux à domicile

Broyage des végétaux à domicile - BUGEYSUD TRIMAX › wp-content › uploads › ... · en symbiose avec les racines des autres plantes. Ils accèdent à des pores trop petits

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Broyage des végétaux à domicile

Le broyage consiste à réduire, sous forme de copeaux, les végétaux issus de la

taille et de l’élagage. Ces copeaux peuvent être utilisés pour le paillage et le

compostage.

Une véritable action de développement durable :

Un geste économique

En broyant vos végétaux, vous contribuez à la réduction des tonnages des

végétaux transportés en déchetterie et donc à la réduction des coûts de transport

et de traitement des déchets. Il faut savoir que chaque année, c’est plus de 2 000

tonnes de végétaux qui sont déposées dans les 3 déchetteries de Belley, Culoz

et Virieu-le-Grand.

Bon à savoir ! Le broyage peut contribuer à la baisse du taux de la Taxe

d’Enlèvement des Ordures Ménagères (baisse des tonnages en déchetterie =

baisse de la TEOM).

Un geste écologique

Broyer ses branchages chez soi,

C’est moins de transport de déchets et de fertilisants

C’est moins de feux en plein air et moins de nuisances

C’est produire un broyat végétal « gratuit » pour pailler votre sol et ainsi

maintenir l’humidité et limiter la propagation de mauvaises herbes ou pour

former un compost avec un bon rapport de déchets azotés et carbonés.

Un geste social

Le SIVOM du Bas-Bugey propose ce service en partenariat avec « Les brigades

vertes », association qui emploie du personnel en réinsertion.

Les conditions nécessaires pour bénéficier de ce service :

> Etre un particulier

> Résider dans une commune adhérente au SIVOM du Bas-Bugey

> Regrouper au moins 1m3 de rameaux fraîchement coupés (moins d’un mois)

> Respecter les consignes suivantes : les branchages doivent être regroupés,

rangés, ne contenir ni ferraille, ni plastique et être d’un diamètre inférieur à 15 cm.

> Avoir un terrain accessible par un camion avec une remorque (demi-tour) et

avec une surface plane.

Pour vous inscrire, il suffit de prendre contact avec le SIVOM du Bas-Bugey

Tél. 04 79 81 01 99

E-mail : [email protected]

Horaires d’ouverture de nos bureaux : 85 avenue Livet - 01300 Belley

du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00,

sauf le mercredi : de 9h00 à 12h00

Pour finaliser votre inscription, une convention sera signée.

Malgré son apparence peu ragoûtante, ce

lombric sait se montrer très utile : Il participe à l’aération des sols en creusant des galeries... Il mélange le sol, en se déplaçant de bas en haut et de haut en bas. Il apporte ainsi au sol en profondeur des éléments présents en surface, comme de la matière organique, et remonte du sous-sol des oligo-éléments comme le fer ou le souffre... De la même façon qu’ avec la matière organi-que et les oligo-éléments, il dissémine les micro-organismes en les ingérant pour les rejeter plus loin.

Avec le carbone, l’azote est un des deux principaux

composant de la croissance des plantes. Cependant,

95% de l’azote présent dans le sol est sous forme

organique et ne peut être utilisé que par une poignée

d’organismes. Pour être utilisable, il doit être “digéré”

puis libéré sous forme minérale, par des micro-

organismes. Avec un apport de BRF (Bois Raméal

Fragmenté, résultat du broyage de rameaux de bois

frais), on procure de la matière fraiche à digérer et

on stimule l’activité et le développement de ces

organismes.

Le développement des champignons se fait à 95% sous forme de fils. Ce sont les filaments

mycéliens. Ils dégradent la lignine et e x p o s e n t l e s a u t r e s com posants du bo is , assimilables. Ils fonctionnent en symbiose avec les racines des autres plantes.

Ils accèdent à des pores trop petits pour les racines. Ils peuvent ainsi multiplier par 10 le volume occupé par les racines. Les mycéliums sont très performants pour mobiliser des nutriments peu mobiles, car peu intéressants pour la faune, comme le phosphore ou le souffre.

En "infectant" une plante, le mycélium la protège des champignons parasites et des insectes.

L a p l u p a r t d e c e s champignons produisent une substance : la glomaline, qui structure le sol alentour, le rendant ainsi plus favorable au développement de la

Les feuilles, les bourgeons, les fleurs et les fruits

se forment au niveau des rameaux.

Contrairement aux troncs des arbres composés

exclusivement de cellules lignifiées (mortes), et

de cellulose, les jeunes branches sont riches

en protéines, vitamines et oligo-éléments. Une

fois transformées en broyat puis en contact avec

le sol, ces branches vont rapidement être

colonisées et dégradées par des champignons.

Les champignons ont un rôle clé dans ce

processus. En digérant le broyat, ils le rendent

accessible à la micro faune, qui consommera

directement les champignons. Par ailleurs, ce

broutage stimule l’activité lignivore des

champignons en activant la prolifération du mycé-

lium ainsi rajeuni. Les déjections de cette

pédo-faune devient ensuite le repas de bactéries

qui seront à leur tour celui d’autres micro-

organismes, puis de décomposeurs comme les

vers de terre. A ce stade, l’ensemble des élé-

ments non solvables du broyat est disponible

pour les plantes cultivées.

Un autre effet particulièrement prolifique des BRF

pour les cultures est indirect. La plupart des

acteurs, attirés par la dégradation du broyat et

nécessaires pour le processus, ont une action

bénéfique sur les plantes. La pédo-faune aère et

draine le sol, tout en le mélangeant. Tandis

que les filaments mycéliens créent une symbiose

avec les racines des plantes cultivées et leur

offrent une meilleure surface d’absorption.

Un peu d’histoire…

Le terme BRF (Bois Raméal Fragmenté, résultat du broyage de rameaux de bois

frais) désigne également un procédé agricole du XVIIIe siècle qui, par

l’introduction du broyat dans la couche supérieure du sol ou en paillis, cherche à

recréer un sol riche, aéré et “vivant”, comme on en trouve en forêt. Il favorise la

formation d’humus et permet de limiter, voire de supprimer l’apport

d’engrais, le travail du sol et l’arrosage.

C’est en 1983 que l’utilisation des BRF s’est développée au Québec grâce

notamment aux recherches de l’équipe universitaire du Professeur Lemieux. Et

c’est seulement depuis près de 10 ans que nous les utilisons en Europe, bien que

leur utilisation reste marginale et fait l’objet de critiques du fait de leur utilisation

simple et récente qui remet en cause certaines pratique agricoles traditionnelles.

Essences de feuillus : Pour

fabriquer des BRF, on se sert

de rameaux et de branches

vertes de 12 cm de diamètre

au maximum. Idéalement, le

broyat doit être composé

exclusivement d’essences de

feuillus. Néanmoins, les

conifères sont tolérés jusqu’à

20% du volume total. Au-delà,

le BRF n’agirait plus comme un

aggradant mais plutôt comme

un herbicide.

A NE PAS BROYER : les

écorces, bois morts ou autre

bois de palette sont à proscrire.

Ils ne présentent aucun intérêt !

Epaisseur: La quantité de broyat à apporter

varie selon les cultures. Pour les arbres et

arbustes, un paillage de 10 cm d’épaisseur

est nécessaire, soit 80 à 100 litres par plan. Il

est important de ne pas recouvrir le collet.

Pour les jardins d’ornement, les plantes

vivaces et les potagers, un paillis de 3 ou 4cm

est suffisant. Il doit être complété

régulièrement par de nouveaux apports, en

petite quantité, de BRF.

Stockage: Le broyat doit être mis en place

dans la semaine qui suit sa fabrication.

Au-delà, il commence à se déshydrater et à

composter.

Faim d’azote: Dans les semaines qui suivent

la mise en place du broyat, la croissance des

plantes est ralentie et les feuilles peuvent se

mettre à jaunir. C’est parce que l’azote

minérale, qui vient à manquer dans le sol, est

détourné par les champignons nouvellement

installés. Ce phénomène s’appelle la faim

d’azote et disparait par la suite. Il est conseillé

d’apporter une couche de fumier ou de

compost en dessous du broyat pour

contrecarrer ce problème.

Incorporation: l’incorporation de BRF se fait

de la même façon que pour du compost et

agit de la même manière. Toutefois, si le sol

n’est pas massif et assez humide, auquel cas

l’incorporation éviterait une saturation en eau,

il est préférable d’utiliser ce broyat en paillis

et de le laisser s’incorporer “tout seul”.

Le BRF présente de nombreux

intérêts pour un sol en bonne santé,

plein de vitalité et gage d’une grande

productivité :

Le BRF permet la mise en place de

processus biologiques et biochimiques

semblables à ceux observés en forêt :

> un couvert permanent : comme

une litière forestière, le BRF garantit

un couvert permanent à vos cultures.

> un amendement organique : le

BRF nourrit directement les plantes en

accélérant les cycles et les processus

de formation du sol.

> des sols vivants : par sa décompo-

sition, le BRF relance l’acticité

biologique du sol. La pédo-faune et la

pédo-flore nouvellement installées

structurent le sol. Il produit de l’humus

et, mieux aéré, il peut stocker plus

d’eau. On obtient un sol en bonne

santé.

> Apport d’éléments nutritifs

> Conservation de l’humidité du sol

> Protection contre les ruissellements

> Activation de la vie dans le sol

> Protection des cultures contre la

concurrence des herbacées

> Biodégradable

> Issu de votre jardin

Le BRF peut aussi être intégré dans

votre compost et ainsi établir un bon

rapport de déchets azotés et carbonés

Le BRF, un bon complément aux

déchets de cuisine , déchets de maison

et déchets de jardin pour votre compost.

Pour information, nous vous rappelons

que des composteurs sont à votre

disposition dans les déchetteries de

Belley, Culoz et Virieu le Grand (25 €).