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Principales mesures de prévention des pollutions industrielles et ménagères des eaux superficielles et souterraines Autor(en): Bosset, Eric Objekttyp: Article Zeitschrift: Bulletin technique de la Suisse romande Band (Jahr): 91 (1965) Heft 13: Epuration des eaux usées - Sauvegarde des eaux naturelles - Incinération des ordures, fascicule no 1 Persistenter Link: http://dx.doi.org/10.5169/seals-67662 PDF erstellt am: 18.06.2015 Nutzungsbedingungen Mit dem Zugriff auf den vorliegenden Inhalt gelten die Nutzungsbedingungen als akzeptiert. Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die angebotenen Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungshinweisen und unter deren Einhaltung weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://retro.seals.ch

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  • Principales mesures de prvention despollutions industrielles et mnagres des eauxsuperficielles et souterraines

    Autor(en): Bosset, Eric

    Objekttyp: Article

    Zeitschrift: Bulletin technique de la Suisse romande

    Band (Jahr): 91 (1965)

    Heft 13: Epuration des eaux uses - Sauvegarde des eaux naturelles -Incinration des ordures, fascicule no 1

    Persistenter Link: http://dx.doi.org/10.5169/seals-67662

    PDF erstellt am: 18.06.2015

    NutzungsbedingungenMit dem Zugriff auf den vorliegenden Inhalt gelten die Nutzungsbedingungen als akzeptiert.Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte anden Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern.Die angebotenen Dokumente stehen fr nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie frdie private Nutzung frei zur Verfgung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot knnenzusammen mit diesen Nutzungshinweisen und unter deren Einhaltung weitergegeben werden.Das Verffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigungder Rechteinhaber erlaubt. Die Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderenServern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverstndnisses der Rechteinhaber.

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  • PRINCIPALES MESURES DE PREVENTIONDES POLLUTIONS INDUSTRIELLES ET MNAGRESDES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINESpar ERIC BOSSET, Dr es sciences, inspecteur des eaux du canton de Vaud

    Parmi les grands problmes de notre civilisation,celui de la pollution des eaux revt une acuit croissante. En modifiant, en jjerturbant de faon souventprofonde les caractristiques physiques, chimiques oubiologiques de l'eau, la pollution progressive tant deseaux superficielles que de celles souterraines, provoquepar la dcharge de rsidus liquides, solides ou gazeux,rend ces eaux dangereuses pour la sant publique, nuisibles pour l'abreuvage du btail et la vie du poisson, impropres aux usages domestiques, agricoles et industriels.

    Cela tant, comment remdier une situation djcritique, pour ne pas dire alarmante dans certainesrgions fortement industrialises Tout naturellement,on peut se demander si les procds de traitementconnus l'heure actuelle sont suffisants pour lutterefficacement contre les pollutions dues aux eaux usesdomestiques, industrielles et agricoles, aux dpts d'ordures mnagres et de rsidus industriels, au stockageet au transvasement des produits ptroliers, etc. D'emble, il faut reconnatre qu'il n'existe pas de jorocdsmiracles , conomiquement dfendables.

    Dans ces conditions, n'existe-t-il pas d'autres moyenssusceptibles de prvenir la pollution des cours d'eau,des lacs et des nappes aquifres, ou mieux, de supprimerles causes de pollution Ceci nous amne exposer lesdispositions techniques permettant de rsoudre de faonsatisfaisante les principaux cas de pollutions tant chroniques qu'accidentelles. Souvent, il s'agit de mesuresqui, prises individuellement, contribuent dans une largemesure l'assainissement recherch.

    La prsente communication ne traite que les pointsessentiels ; elle n'a donc pas la prtention d'puiser levaste et complexe problme de la lutte contre la pollution des eaux. Par ailleurs, il ne sera pas question desmesures de dfense prises par les distributeurs d'eau,visant la protection de leurs captages d'eaux souterraines.

    Avant tout, il importe d'attirer l'attention sur le faitque la protection des eaux souterraines et lacustres doits'appliquer non seulement aux eaux dj captes oupour lesquelles des captages sont l'tude, mais aussiaux eaux susceptibles d'tre captes dans un avenirplus ou moins loign. Sinon, le problme de l'apjjro-visionnement en eau potable el en eau d'usage risquedans maintes rgions de se heurter des difficultsquasi insurmontables, en raison des besoins sans cesseaccrus ncessitant des prlvements d'eau toujours pluslevs. Protection contre la pollution et conservationdes eaux sont troitement lies

    Dans col ordre d'ides, la lgislation vaudoise du20 mai 1958 sur la protection des eaux, avec rglementd'application du 26 dcembre 1958, vise protgertoutes les eaux, sans exception, contre la pollution outoute autre altration. Quelques dispositions mritentd'tre soulignes. Sont interdits :

    le dversement de substances toxiques (notamment lepurin, les eaux rsiduaires de silos fourrage, lesrsidus solides de distillation, etc.) dans les eauxpubliques ou prives, ainsi que dans tout collecteurd'gout ou de drainage aboutissant directement ouindirectement dans ces dernires ;

    la dcharge d'ordures, de rsidus industriels et autresmatires solides de nature polluer l'eau, aussi biensur les berges d'un cours d'eau ou sur les rives d'unlac que dans les excavations naturelles ou artificiellespouvant tre en relation avec les eaux souterrainesutilises ou utilisables.

    Les matires qui, par leur nature, leur tempratureou leur concentration, prsentent un danger pour laconservation des canalisations d'gout et autres ouvrages, ou entravent le bon fonctionnement de l'installation d'jiuration, doivent tre pralablement soumises un traitement approjjri ; les ouvrages et mesuresncessaires sont la charge du jjropntaire.

    Enfin, le dversement dans une eau publique ou prive, dans le sous-sol par l'intermdiaire de puits perdusou de tranches absorbantes, d'eaux uses ou autresrsidus liquides ou gazeux, est soumis l'autorisationdu Dpartement des travaux publics (Service des eaux),qui en fixe les conditions.

    Ces dispositions gnrales impliquent, aussi bien pourles communes que pour les jnarticuliers, l'obligation derespecter certaines conditions de dcharge de leurs eauxuses. Plus exactement, aussi bien les eaux rsiduairesdverses que les eaux rceptrices doivent satisfaire certaines normes j:diysiques, chimiques et bactriologiques.

    En fait, malgr plusieurs essais de classification deseaux de surface, en fonction de leurs usages, il n'existepas d'unit de doctrine dans ce domaine. Aussi, sur leplan suisse, l'Association des limnologues cantonauxpour la protection des eaux met actuellement au pointdes normes de base, jjlus exactement des directivesstandardises concernant les conditions fixer pour leseaux uses et les missaires (cours d'eau, lacs, sous-sol).Pour l'instant, il est jjrpatur d'indiquer les concentrations admissibles et les limites de pollution tolrables.

    II convient nanmoins de signaler que dans le cantonde Vaud, eu gard l'tat pollutif du milieu rcepteur,dans la plupart des cas les critres suivants sont fixspour les eaux uses de toute nature, avant leur dcharge :

    Demande biochimique d'oxygne en cinq jours, 20C : moins de 20 mg/1 en moyenne, 30 mg/1 enpleine charge.

    Matires sedimentables : moins de 20, respectivement30 mg/1, dans les mmes conditions que ci-dessus.

    pli compris entre 7,0 et 8,0 units.

    Substances toxiques (recommandations de l'EAWAG,pour les produits les plus courants dans l'industriedes mtaux) :

    ; cm\ n i n - il suivant les condi-cyanures en (,N : 0,1-0,. mg/1 I;o a - n \ lions de dilutionchromtes en Cr : 0,2-0,a mg/1

    ..._1 Dl [ dans 1 missaire ;cuivre (en Cu) : 0,1 mg/1 ;zinc (en Zn) : 2,0 mg/1 ;nickel (en Ni) : 2,0 mg/1.

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  • Examinons maintenant les conditions gnrales etparticulires appliquer pour la prvention des principales pollutions industrielles et mnagres (eaux usesurbaines exceptes, celte question tant traite dansune autre communication).

    I. Etablissements industrielsEn raison de la grande varit des produits fabriqus

    de nos jours, partir de matires premires trs diverseset par des procds plus ou moins complexes, la qualitdes effluents industriels est minemment variable ; elledpend surtout de la nature des industries. Les eauxrsiduaires provenant des industries alimentaires engnral : laiteries, brasseries, distilleries, fabriques deconserves, etc., sont riches en matires organiques ; aucontraire, les industries mtallurgiques, notamment lestrfileries, laminoirs et ateliers de galvanoplastie, librent des eaux caractre minral dominant ; mais dansbeaucoup de cas, en jaarticulier dans les industriestextiles, de la cellulose (papeterie et cartonnerie), ducuir, etc., les eaux uses sont charges de produits fer-mentescibles et de matires minrales.

    Les diffrents types dT effluents industriels peuvent treclasss comme suit :

    Eaux de refroidissement n'ayant servi qu'une fois,dont les caractristiques sont inchanges, l'exceptionde la temprature. En gnral, elles ne donnent paslieu des inconvnients, sauf lorsque l'lvation de latemprature au point de dversement dpasse plusieurs degrs, influant alors dfavorablement sur lesconditions de vie du jjoisson.

    Condensais, eaux de purges de chaudires et de systmes de refroidissement en circuit ferm, plus oumoins chauds, qui accusent en outre une notable concentration en sels dissous.

    Eaux de fabrication uses qui, entrant dans les processus de fabrication ou servant au lavage des appareils, rcipients et locaux, renferment des quantitsvariables de produits rsiduaires, dont certains sontconomiquement rcuprables. Ces impurets peuventtre : des substances en solution (produits acides oubasiques, sels divers) ; des matires solides en suspension (lments grossiers ou fins, produits collodaux) ;des emulsions diverses, des liquides non miscibles ;des produits organiques ou inorganiques caractreoxydant ou rducteur (consommateur d'oxygne) ;des substances antiseptiques ou nocives jiour le poissonet la vie aquatique.

    Eaux de surface qui, ruisselant sur les cours et voiesde communication, sur les dpts ciel ouvert dematires premires et de dchets, peuvent tre charges de produits varis plus ou moins polluants, caschant toxiques, mme de faibles concentrations.

    Eaux uses provenant des installations sanitaires,buanderies et cantines.

    De ce bref aperu, il rsulte que l'puration des eauxrsiduaires industrielles implique, du point de vue technique et conomicjue :

    une implantation judicieuse des tablissements industriels, permettant leur raccordement au rseau d'goutsd'une importante agglomration, en vue d'une pura-lion collective des eaux uses domestiques et des eauxrsiduaires industrielles, aprs prtraitement physiqueou chimique appropri de ces dernires, voire encoregalisation du dbit et de la composition des effluentscomplexes. L'exprience montre qu'en gnral leseffluents industriels melanges aux eaux uses domestiques brutes peuvent tre purs plus efficacementet meilleur compte dans de grandes stations queseuls l'usine ;

    une collecte spare des eaux propres (eaux de refroidissement en circuit ouvert, eaux des toitures) et deseffluents pollus, cas chant en vue d'une dilutionultrieure ;

    un emploi surveill de la consommation d'eau danstous les procds el oprations annexes de lavage, demanire diminuer le volume et la charge jiolluanledes effluents.

    Lorsque les conditions ci-dessus ne peuvent tre ralises, notamment en raison de la configuration deslieux, le dversement des effluents industriels doit tresubordonn un degr d'puralion ou de dilution suffisant et une surveillance serre de leur qualit. Dansce cas aussi, il est avantageux, lorsque tout ou partied'un effluent chimique est pur par oxydation biologique, d'y incorporer une eau use domestique, commesource de micro-organismes et de nourriture pour cesderniers.

    Avant de recourir des traitements sjiciaux dansl'usine, il convient de rechercher si moyennant unedilution avec des eaux propres, dans des conditions dtermines, et un dversement progressif, les eaux rsiduaires peuvent tre rejetes sans prsenter de toxicitj)our le poisson ou engendrer de phnomnes de joollu-tion secondaire. Cette pratique n'carte cependant pasdfinitivement tous risques de pollution, en cas devidange massive ou de nettoyage de cuves en fin d'opration. Par ailleurs, lorsque le dbit des eaux de rfrigration est insuffisant pour atteindre le degr de dilution minimum, qu'il faut par consquent faire appel d'autres eaux propres (de puits, de distribution, etc.),elle ne prsente plus d'intrt.

    Les prtraitements et traitements ncessaires, quidpendent de la nature et de la charge polluante deseffluents, peuvent tre raliss soit en continu, au moyend'installations automatiques avec appareils d'enregistrement et de rglage, soit de manire discontinue, dansdes cuves o les oprations sont ralises manuellement,pour une quantit donne d'eaux rsiduaires. Ils seramnent des mthodes physiques, chimiques et biologiques.

    Les prtraitements courants, qui onl pour but d'liminer les substances nuisibles tant pour les gouts quej^our les eaux uses domestiques dont elles compromettent l'puration biologique, sont :

    refroidissement, par ruissellement ou evaporation surtours ;

    enlvement des matires flottantes : huiles minrales,goudrons, cumes, etc., par passage dans des sparateurs par gravit ou des bassins spciaux ; flottationfacilite, suivant ies cas, par une injection d'air souspression, voire combine un cumage ;

    dcantation en bassin, cas chant filtration, des eauxtrs charges de matires en suspension, avec ou sansaddition de floculant ;

    neutralisation sur place des acides et des alcalis, dansun bassin tampon suffisant ; neutralisation de l'acidit au moyen de chaux teinte, de chaux magnsienne, ou encore de pierraille calcaire, etc. ; neutralisation des eaux rsiduaires alcalines avec des acidesminraux bon march ; suivant les cas, neutralisationrciproque des effluents acides et des effluents alcalinsdloxiqus ;

    limination spciale des substances toxiques (cyanures,chromtes, hydrogne sulfur, phnols, etc.).

    Quanl aux traitements assurant une puration gnrale des effluents industriels et permettant, suivant lescas, d'utiliser les eaux en circuit ferm, il s'agit deprocds varis faisant appel aux techniques suivantes :floculation, dcantation, filtration, absorption sur charbon actif ou sur rsines changeuses, extraction par lavapeur, strilisation par le chlore ou l'ozone, puration

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  • biologique sur lits bactriens ou par boues actives,pandage, etc.

    Quelles que soient les techniques mises en uvre, lesproduits polluants doivent tre limins aussi prs quepossible du lieu de production, en vitant le mlangeavec d'autres eaux rsiduaires et les eomjflications quien rsulteraient. Par exemjfle, les eaux acides chromi-ques et celles alcalines cyanures d'une industrie mtallurgique, seront collectes sparment, les premires envue d'une rduction chimique des chromtes, par lebisulfite de soude ou le gaz sulfureux, pH 2-2,5 aujflus, les secondes aux fins d'une oxydation galementchimique des cyanures, au moyen d'hypochlorite desoude ou de chlore gazeux, pli d'au moins 11 ; l'limination des mtaux lourds sera ensuite ralise par neutralisation et ajustage du pli, cas chant moyennantune floculation.

    Pour les traitements discontinus, les eaux rsiduaires(eaux de fabrication et de rinage) seront recueilliesdans des fosses ou bassins d'une caj^acit gale laconsommation journalire d'eau d'usage ; fosses sansouverture de trop-plein, mais pourvues d'une vidangeprs du fond, avec vanne glissire maintenue normalement ferme. Les inconvnients d'une fausse manuvrede vanne peuvent tre vits en procdant la vidangeau moyen d'une pompe ou d'un giffard.

    Les bains usags (dcapage acide, dgraissage alcalin,passivation, chromage, zingage, nickelage, cuivrage,etc.) seront dverss dans ces fosses, en vue de leurdestruction sous contrle. Par contre, leur dversementdans les cuves de neutralisation continue sera {progressif,de manire ne pas surcharger l'installation.

    La condition prliminaire la dcharge d'effluentstraits est le contrle de l'innocuit de ces eaux rsiduaires, par des dterminations analytiques spcifiqueset sensibles aux faibles concentrations tolres pour lesproduits toxiques rencontrs. Les boues fluides dtoxi-ques seront vacues la dcharge, au moyen d'uncamion-citerne.

    Dans le cadre de la prvention des pollutions industrielles, les dispositions suivantes doivent tre galementprises :

    Localisation et isolation des pertes et des fuites de produits polluants ou toxiques par des murets de retenue,des bacs ou des fosses de scurit, etc., aussi bienpour les installations intrieures que celles ciel ouvert.

    Canalisation de ces coulements dans les bassins deI raitement.

    Suppression des grilles de sol dans les ateliers et dptso des dbordements ou des fuites de prodoits particulirement nocifs sont craindre; cas chant,raccordement de ces locaux une fosse de scurit,voire de dtoxication et de neutralisation.II n'est pas inutile de souligner l'intrt de ces mesures,qui cartent dfinitivement toutes les difficults quel'industriel pourrait redouter et permettent utilementde rcuprer des matires premires ou des produitsfinis.

    Collecte cl destruction des produits non dgradables ouinflammables : huiles le trempe ct de coupe, solvantsusags, etc. qui, recueillis par atelier, dans tics bidonset tonneaux en mtal ou en matire plastique, serontincinrs avec la sciure d'imprgnation des fonds, lesdchets d'toupe, etc.

    -Utilisation de matriaux rsistant

  • viter les pertes au maximum;

    dlecter les fuites possibles, obligatoirement dans lesrgions terrains aquifres ;

    collecter les panchements invitables au cours destransvasements.

    Les moyens mettre en uvre cet effet ne manquent jias. Laissant de ct les prescri]}lions concernantla construction des rservoirs, examinons les disjjosi-lions techniques prendre pour la jjrotection des rservoirs, la dtection des fuites et le contrle priodiquede l'tanchil des rservoirs.

    La plupart de ces dispositions permettent de s'op-]30ser efficacement aux effets dsastreux de la pollutiondes eaux par les produits ptroliers. Elles sont cependant d'un cot parfois lev. Aussi certains milieuxcontestent le bien-fond des mesures de protection dictes par les services responsables de la qualit des eauxct de la conservation des rserves aquifres. Seuls cesservices sont mme d'apprcier les consquences detout atermoiement et de prescrire en connaissance decause les mesures appropries.

    Il n'est pas ncessaire que des volumes importantsd'hydrocarbures soient rpandus en une fois : des fuitesrptes lors du remplissage des rservoirs ou des suintements des citernes sont de nature imprgner le sol.La lente progression des produits infiltrs, mme dansdes terrains pratiquement impermables l'eau, permetque de cette faon fa pollution atteigne la longue undegr quivalent celui d'une fuite massive.

    Par ailleurs, toute citerne d'hydrocarbures, quelle quesoit sa contenance, ]5eut constituer, suivant les conditions locales, un srieux risque de pollution pour leseaux souterraines ou pour les eaux sujierficiellcs.

    Le stockage en sous-sol des produits ptroliers implique une connaissance approfondie des conditions gologiques et hydrologiques locales : nature du sol et du sous-sol, prsence d'eau souterraine, j^rofondeur du niveaud'eau maximum, proximit de sources ou de captagespar puits filtrants, de drainages, d'un cours d'eau oud'un lac. il faut eu outre tenir compte des facteurs suivants : dimensions el type de rservoir, situation durservoir par rapport au sol et l'eau souterraine, conditions topographiques locales, possibilits de captage deseaux souterraines, en fonction de leurs caractristiquesphysico-chimiques et bactriologiques.

    En bref, chaque cas prsente des caractres particuliers, qui doivent tre pris en considration lors del'tablissement des mesures de protection contre la pollution. Dans ce domaine, il n'existe pas de solutionsstandards qui, appliques systmatiquement, seraientsuivant les cas, ou insuffisantes ou inutiles.

    A l'heure actuelle, il existe plusieurs procds de prvention des corrosions internes et externes, ainsi quedivers dispositifs de scurit el de dtection des fuites,qui tiennent largement compte des connaissances techniques et mises au point les plus rcentes.

    Ces moyens sont :

    Lutte contre la corrosion d'origine inlerne des rservoirs enacier : aussi bien pour les nouvelles citernes enterrer quepour celles dj enterres et les citernes en cave ou l'airlibre, elle peut tre ralise de manire plus ou moins efficacepar :

    emploi d'inhibiteurs, lels le Chromate de sodium ou lenitrite de sodium (poudres anticorrosives Ilavistol K,liihiliitol tili, etc.), qui, utilises en solution aqueuseel insolubles dans les hvdrocarbures, n'en allrent

    pas les proprits. L'importance des additions dpendde la teneur en eau du produit stock ;

    application de deux ou trois couches de vernis isolant base de rsines synthtiques (Oligol-1, etc.) ;

    revtement intrieur en feuilles de matire jnastiquesoudes par haute frquence (PVC. Ironflex).

    Lutte contre la corrosion d'origine externe des rservoirs enacier et des tuyauteries : divers procds, plus ou moins efficaces, sont applicables :

    pour les rservoirs accessibles de tous cts : application d'une peinture convenable, de prfrence basede brai de houille (lgol-T, etc.) ;

    pour les rservoirs enterres (avant mise en fouille, laciterne tant souleve par les illets de levage) :

    application froid ou chaud de plusieurs couchesde peinture base de goudron de houille ou deproduits bitumineux ;dans les terrains agressifs ou lorsqu'il s'agit de solsdouteux, susceptibles de proprits corrosives :application chaud, sur les surfaces nettoyes durservoir, d'un revtement protecteur continu base de brai de goudron de houille ou de bitumede ptrole (bitume asphaltique), en imprgnationdans un voile ou feutre de fibres de verre, quiconstitue l'armature interne (procds fndarco etWaberit).Actuellement, on emploie toujours plus des bitumes souffls , c'est--dire partiellement oxyds parinsufflation d'air. Les qualits chimiques et mcaniques de ces produits sont nettement suprieures celles du bitume ordinaire. Cependant, les mauxbitumineux drivs de la houille offrent une meilleure rsistance aux chocs, aux acides et aux bases,aux sels en solution plus ou moins concentre, auxhydrocarbures, enfin l'action des bactries dusol, que ceux drivs du ptrole. On se rapj>elleraici que les huiles minrales sont des solvants dubitume classique, oxyd ou non. Aussi, pour vitertoute dtrioration du revtement qui serait provoque par un dbordement au remplissage, il convient

    suivant les conditions locales

    de munir

    la citerne d'une vanne de fermeture automatique(full-slop) ;tanchement par une enveloppe extrieure enfeuilles PVC, aprs application sur les surfacessoigneusement nettoyes, de feuilles antirouillespciales et d'une gaine de caoutchouc mousse synthtique (systme Ironflex).

    De manire exclure toute dtrioration la couchejorotectrice, les rservoirs doivent tre placs dans 15-20 cm de sable fin, puis recouverts de matriaux sainsdbarrasss de toul corps coupant (couverture d'auinoins 1 m pour les citernes benzine et 0,50 m pourcelles mazout).

    Enfin, lorsqu'un risque particulier de corrosion existe,du fait de l'agressivit leve du sol ou de la prsencede courants vagabonds, il est intressant d'associer aurevtement une protection cathodique.

    Quant aux systmes d'tanchement des rservoirs enterrs en bton arm, qui en gnral rsistent mieux la corrosion que les citernes en acier, il s'agit de revtements spciaux, rsistant chimiquement aux hydrocarbures :

    La protection extrieure peut tre ralise par applicationd'une couche de mortier de ciment, puis d'une peintured'un produit bitumineux ou, mieux, base de brai de houille(lgol-T convient aussi pour les surfaces enterres ou immerges).

    Pour l'lanchemenl intrieur des surfaces, y compris dela couverture des rservoirs, divers procds sont appliqus,l'tanchit absolue ct la durabilit du revtement ne pouvant tre garanties que si le travail est excut par uneentreprise spcialise :

    rservoirs mazout l'intrieur des btiments : application de deux ou trois couches de peinture de protection base de rsines synthtiques (Oligol-2, etc.),mieux de rsines poxydes (Colma-Sol, etc.) ; ou rev-tement continu base de rsines polyesters (Colmasyn,

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  • qui convient aussi pour l'tanchement des rservoirsd'essence) ;

    rservoirs enterrs pour huiles minrales : chape impermable spciale (bojacca au plafond) au mortiergras de ciment (Oloplast) ; ou tanchement par feuillesPVC soudes par haute frquence (procd Ironflex),les parois et le fond du rservoir tant pralablementmunis d'une chape lisse au mortier de ciment. Cesecond systme n'assure l'tanchement ni de la couverture, ni d'une marge de 15-20 cm la partie suprieure des parois (ncessaire pour le montage du revtement) ; aussi convient-il de munir la citerne d'un full-stop et d'un trop-plein de scurit raccord un sacextrieur tanche.

    En ce qui concerne les dispositifs de scurit et dedtection des fuites, il existe, pour les rservoirs enterrsen acier ou en bton, diffrents systmes :

    Dans les zones o une protection partielle suffit :

    Sous le rservoir est plac un radier ou cunette concaveen bton arm (I), avec chape tanche aux huiles (Sika ouproduit quivalent) et conduite drainante en ciment canalisant les fuites ventuelles dans un sac ou regard de contrlequi, pourvu d'une paroi plongeante, est raccord un puitsperdu.

    Dans les zones de protection totale o le rservoir setrouve en permanence au-dessus du niveau maximumdes eaux souterraines :

    Le rservoir est plac au-dessus d'un bac ou cuvette enbton arm bords latraux bien relevs (II), avec chapeimpermable et conduite de drainage aboutissant un puitsde contrle situ latralement l'intrieur du bac ; au-dessus de la cuvette, dalle btonne ou tapis bitumineuxavec enduit rsistant aux solvants, empchant toute infiltration d'eaux de surface.

    Dans les zones de plus grands risques, la chape intrieuredu bac de scurit sera double par une feuille de PVC.

    Dans les zones de protection totale o le rservoirpourrait se trouver en contact avec les eaux souterraines :

    Les citernes huile doivent tre places dans une cavespciale visitable, en bton arm (III), avec chape impermable renforce sur le radier et les parois (cuvette d'unecajjacite gale celle du rservoir) ; les citernes benzineseront places dans un bac de scurit type II, l'intrieurd'un remblai de terre suffisamment surlev.

    Les dispositifs II et III, d'une efficacit souvent incertaine, peuvent avantageusement tre remplacs par unrevtement extrieur complet en feuilles PVC (systme Ironflex), avec tube de contrle entre l'enveloppe et le rservoir,qui, aboutissant au point le plus bas du dispositif, permetfa dtection des fuites ventuelles ct l'alarme immdiate,par l'intermdiaire d'une sonde spciale relie un avertisseur optique ou acoustique.

    Pour les citernes mazout, la solution la plus sre estleur installation l'intrieur des btiments, dans un localparfaitement tanche situ au niveau le plus bas du btiment, sans aucune liaison avec les gouts. Un contrle efficace et continu peut tre exerc facilement. Cette cave doittre rserve au rservoir huile. Le seuil de la jjorte serasurlev, pour assurer en cas de fuite la retenue du contenuentier du rservoir. Les tuyaux de remplissage et d'arationdoivent dboucher l'extrieur du btiment.

    Un dispositif de scurit fort judicieux, qui devrait trerendu obligatoire pour les nouvelles citernes et celles existantes, est la vanne de fermeture automatique (full-stop),commande dans la plupart des cas par un flotteur. Cedispositif d'arrt automatique du remplissage lorsque lerservoir est plein carte pratiquement tout risque de dbordement.

    Pour les rservoirs en acier ou en bton au-dessus dusol, les mesures de scurit suivantes sont applicables :

    Etanchement des socles de fondation par un revtement continu base de rsines poxydes (Antrol, etc.),protg par une couche bitumineuse approprie.

    Dtection des fuites :

    si le socle est convexe : par des drains placs dansla fondation la priphrie, tous les 2 m au moins,dbouchant l'air libre dans une goulotte ;si le socle est concave : par une marmite cen

    trale relie par une tuyauterie tanche un sacde contrle extrieur.Dans les deux cas, la pente de la dalle de supportdoit tre de 2 % au moins.

    Dans les zones d'eaux souterraines non exploitableset sans relation directe avec le rseau hydrographiquesuperficiel :

    Amnagement de bassins de rtention au moyen de diguesou d'crans de terres argileuses dames, destins rduireles risques de pollution massive. L'infiltration des fuites seraretarde par le btonnage du fond et des talus.

    Dans les zones troitement surveilles, en raison de laprsence d'une nappe souterraine exploitable ou enrelation directe avec le rseau hydrographique superficiel :

    Construction d'un bassin de scurit en bton arm autourdes rservoirs verticaux, d'une cuvette au ras du sol sousles rservoirs accessibles de tous cts ; bassin ou cuvetteavec chape tanche aux huiles, d'une capacit suffisante pourretenir tes dbordements et autres fuites, jusqu' concurrence de 25 %, 50 %, voire 100 % du contenu du rservoir,selon les conditions locales.

    Cas chant, les bassins en bton peuvent tre remplacspar des bassins en terre dame dont le fond et les talus sonttanchs par des feuilles spciales de PVC qui, loges entredeux couches de sable fin, offrent une trs bonne rsistanceaux intempries et la pourriture.

    La construction d'un mur de ceinture souterrain, en btonou, mieux, en bentonite (argile collodale), jusqu' une profondeur dpassant de deux trois mtres le sommet de lanappe phratique, peut tre ralise, pour autant qu'il soitpossible, en cas de danger, d'lever le niveau de la nappepar un important apport d'eau.

    N. B. : D'une manire gnrale, l'installation de grandsrservoirs pour essence ou huile minrale, etc., qu'il s'agissede tanks au-dessus du sol ou de rservoirs enfouis dans lesol, doit tre proscrite dans les zones de captages d'eausouterraine, existants ou futurs.

    A noter qu'une zone de protection troitement surveilledu point de vue de l'hygine n'est pas ncessairement identique celle accpiise en vue de la ralisation du ou descaptages ; elle dpend des conditions gologiques et hydrologiques dans le secteur considr.

    Evacuation contrle des eaux pluviales, par l'intermdiaire d'un sparateur d'essence et d'huile conformeaux normes de l'ASPEE (Association suisse des professionnels de l'puration des eaux), pour un dbitd'eau admissible de 0,02 1/s par mtre carr :

    Les bassins de scurit doivent tre pourvus d'une vanne glissire maintenue normalement ferme, qui sera manu-vre suivant les besoins.

    Quant aux aires de dpotage pour les grands rservoirs,o sont dchargs ou chargs les wagons et camions-citernes, et aux emplacements des postes de distribution,ils doivent tre pourvus d'une dalle btonne tancheprsentant une pente uniforme vers un simple sac avecgrille de sol, c'est--dire un dpotoir sans coupe-ventdestin retenir le sable et les autres dchets lourds.Ce sac sera raccord un sparateur d'essence et d'huilecalcul pour un dbit d'eau de 0,02 1/s par mtre carr.

    Lgrement concave si le sac est plac au centre, ladalle sera de dimensions suffisantes pour rcolter lesfuites et dbordements d'essence, d'huile, etc., lors desdiverses manipulations. Suivant l'importance des transvasements et les risques de pollution tant pour les eauxsouterraines que celles de surface, l'aire en question seraraccorde non un simple dpotoir, mais une fosse descurit pourvue d'une vanne de vidage du type prmentionn, puis un sparateur comportant une sriede parois plongeantes obliques, qui assurent efficacement l'limination des hydrocarbures entrans.

    D'aucuns estimeront qu'il s'agit l d'exigences quiconduisent des dpenses leves. On ne peut toutefoisoublier qu'il n'y a aucune commune mesure entre cesfrais indispensables et ceux inestimables qu'entranerait

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  • pendant des annes la pollution d'une nappe d'eau djutilise ou exjfloitable. Quant aux cours d'eau et auxlacs, ils ne sauraient indfiniment servir d'exutoires auxpertes combien importantes d'essence et de mazout quise produisent au cours des transvasements.

    Le remplissage des rservoirs de particuliers exigesimplement un minimum de prcautions :

    une surveillance permanente des oprations ; l'installation de bidons sous les vannes et raccords,

    pour recueillir les pertes, si minimes soient-elles.Dernier point : les inhibiteurs de corrosion, les pein

    tures et revtements de protection l'intrieur desciternes, ne dispensent pas de procder tous les quatreou cinq ans une revision des rservoirs de carburantset combustibles liquides. Cette vrification priodique,qu'il convient de rendre obligatoire (comme cela estdj le cas dans le canton de Soleure) et de confier des entreprises spcialises garantissant une revisionimpeccable, doit comprendre les oprations suivantes :

    Nettoyage complet de l'intrieur de la citerne (limination des dpts de fond, de la rouille, des rsidusde vernis, etc.).

    Inspection minutieuse des parois et rparation desendroits corrods.

    Application d'une double couche de peinture de protection.

    Contrle et nettoyage des tuyauteries et vannes, del'indicateur de niveau, de la fermeture du troud'homme, etc.

    Les rsultats de la vrification et toute indicationutile concernant les travaux excuts doivent tre consigns dans un rapport, l'intention des services intresss.

    Tout rservoir dont les tles sont fortement attaquessera purement el simplement dsaffect, soit enlev,soit rempli de chaille (trou d'homme btonn ensuite).

    Quant aux sondes de dtection des fuites et les installations lectriques d'alarme, elles doivent faire l'objetd'une revision annuelle au moins.

    III. Exploitation des graviresL'ouverture de chantiers de gnie civil de plus en

    plus importants, ainsi que le dveloppement constantde la construction, ncessitent la fourniture de quantits considrables de matriaux, notamment de sableset de graviers. Aussi de vastes projets d'exploitationde gravires se font jour toujours plus, trop souventdans des zones de nappes acjuifres, c'est--dire dansune plaine alluviale dont les djsts reclent des rservesd'eaux souterraines. Gisements de graviers et nappesd'eau sont, en effet, souvent troitement lis.

    Malgr l'intrt conomique que prsentent les dptsalluviaux constitus de sables et graviers, les nappesutilises pour l'alimentation des collectivits et les ressources encore exploitables d'eaux de qualit prsentent une importance conomique considrable, telle quedes mesures conservatoires sont indispensables poursauvegarder aussi bien le dbit que la qualit de ceseaux.

    Il est clair que certaines eaux souterraines ne mritentpas d'tre protges, en raison de leur mauvaise qualitchimique (minralisation leve, caractre slnilcuxou ferrugineux, etc.), pour autant toutefois que l'exploitation des graviers aquifres ne perturbe pas les

    conditions hydrologiques, lorsque ces eaux sont en relation avec le rseau hydrographique superficiel par l'intermdiaire de canalisations et fosss de drainage.

    Les risques crs par l'exploitation de graviers dansune nappe d'eau souterraine ne sont pas ngligeables.Une extraction inconsidre comporte de profondesperturbations dans les mcanismes naturels complexesd'puration et d'emmagasinage des eaux infiltres dansla masse graveleuse, enfin de rgulation du rgimehydrographique ; des dommages importants peuventtre causs tant l'alimentation de la nappe qu' sescaractres chimiques et bactriologiques.

    On ne peut sans autre extraire des graviers immergs,puis remblayer les excavations avec des gadoues oud'autres rsidus polluants, y dverser des matriauximpermables (glaise ou marne) qui modifieraient lesconditions d'coulement des courants d'eau souterrains,enfin y conduire des eaux uses, mme dcantes. Parailleurs, l'extraction de graviers au petit bonheur ,en ordre disjsers, risque fatalement de conduire ladvastation de belles terres cultivables, une atteinteregrettable au paysage, par une multitude de trous plusou moins bants.

    En ce qui concerne les caractres et les rles des nappesde graviers aquifres, il est bon de souligner les pointssuivants. On peut distinguer quatre zones, soit de hauten bas :

    une zone humide superficielle, le sol cultiv, dont lateneur en eau dpend essentiellement des conditionsatmosphriques et de la vgtation qui s'y alimente ;

    la zone are, caractrise par une faible teneur eneau qui est fixe aux points de contact des galets etdes sables (eau par consquent peu mobile). Son rleest double : c'est d'abord celui d'un filtre ; ensuite, dufait de la lenteur de percolation des infiltrations, elleattnue les fluctuations de la nappe souterraine ;

    la frange capillaire, qui prsente une teneur en eauintermdiaire entre la zone are et celle sature dela nappe sous-jacente. Lorsqu'elle atteint la surfacedu sol, elle aspire et vapore l'eau de la nappe. Cettefrange fait office de rservoir potentiel immdiat de lanappe, fonction lie la permabilit du terrain ;

    enfin, la nappe proprement dite (phratique lorsqu'elleest relativement proche de la surface), retenue parune couche de fond faite gnralement de moraineargileuse.

    La masse des graviers joue ainsi un triple rle dansl'hydrologie tant de surface que de profondeur :

    mise en rserve des prcipitations locales et des infiltrations des cours d'eau. En raison de leur pouvoir d'absorption lev, les graviers et sables peuvent emmagasiner des quantits d'eau considrables, qui assurentl'alimentation de la nappe ;

    rgularisation du dbit de la nappe, partant des puitsfiltrants et des cours d'eau, par l'effet de freinage rgulateur des graviers ; protection de la nappe contre les pollutions de sur/ace,

    grce au pouvoir filtrant et auto-purateur de la couchegraveleuse-sableuse, voire encore sablo-limoneuse.

    En bref, les graviers sont la roche-magasin, le rgulateur ct la couverture protectrice de la nappe, constituant par consquent un rservoir naturel d'eau potabledont l'importance ne saurait tre sous-estime.

    C'est dire que leur exploitation ne peut se fairequ'avec prudence, dans certains secteurs seulement et des profondeurs limites. Il importe donc de dterminer dans quelles conditions elle est compatible avecla sauvegarde des eaux souterraines, dans certains casde la fort, enfin du site.

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  • A cet effet, une lude hydrogologique est indispensable pour tout jorojet d'ouverture ou d'extension degravires dans le primtre d'alimentation de nappesaquifres. Elle comportera une srie de travaux dereconnaissance :

    Sondages au trax et la dragueline, forages sans apportd'eau (type rotatif sec).

    Pose de tubes pizomtriques assez longs, permettantde suivre les variations de niveau de la nappe. Lesmesures pizomtriques doivent tre faites mensuellement, cas chant mme deux fois par mois, durantune anne au moins.

    Jaugeage contradictoire, dans les mmes conditions,du dbit des sources captes la priphrie de la zoned'exploitation sollicite ; contrle des variations deniveau d'eau dans les puits en exploitation.

    Dans tous les cas douteux, analyses chimiques el bactriologiques des eaux captes et de celles atteintespar les sondages.

    L'tude portera sur les points suivants :

    nature du sol et du soos-sol ; teneur en eau des diffrentes couches rencontres ; position de la frange capillaire ; position de la nappe souterraine ;

    variations de niveau de cette dernire, en fonctiondes conditions mtorologiques ;

    exploitabilit du terrain.Dans l'tablissement des conditions d'exploitation,

    certains principes doivent tre respects, pour vitertoute atteinte fcheuse la qualit et au dbit deseaux souterraines :

    La nappe doit tre considre comme intangible etdoit continuer jouer librement.

    A aucun moment, la surface de la nappe ou sa frangecapillaire ne doit atteindre le sol.

    Une paisseur suffisante de la zone are doit tremaintenue, pour assurer une filtration adquate deseaux d'infiltration.

    Ce qui revient dire que l'autorisation d'exploiterdes graviers aquifres doit tre subordonne desmesures de scurit :

    Cote limite d'exploitation, fixe de manire excluretoute extraction dans la zone de fluctuation de lanappe, en maintenant une couche rgulatrice el protectrice non noye, dont l'paisseur dpend de la naturect de la permabilit des matriaux.Dans certains cantons, la couche de scurit est fixe 1,5-2 m au-dessus du plan d'eau maximum; cettepaisseur n'est pas ncessairement suffisante dans tousles cas.Rgle gnrale: la profondeur exploitable doit tredtermine en fonction des conditions hydrogologiques.Enfin, pour viter toute contestation ultrieure, unecote de rfrence sera donne par une borne fixe parle gomtre.

    -Pente des talus, fixe 1 : 1, ou 2:3 (2 verticalementet 3 horizontalement), etc., suivant la hauteur de labulle d'exploitation et la stabilit du terrain, de manire assurer la scurit des fonds voisins, des routes,chemins et lignes ferroviaires, elc, permettre enfin unboisement ultrieur'.

    Le long des cours d'eau et voies de communication,maintien d'une bande intacte large de 20 50 m,suivant les conditions locales.

    Zone de protection totale autour des sources et puitsfiltrants, dans un ravon minimum de 200 m, mieux

    250 m.

    .Surveillance pizomtrique, le cas chant analytiqueaussi, par des tubes placs la priphrie du primtred'exploitation.

    Mise en rserve des terres de dcouverte, en dptsd'une paisseur maximum le 2,5 ni, afin d'viler unestrilisation (par1 echauffement) de la terre vgtale.

    Remise eu tal des lieux par secteurs successifs, assurepar une garantie bancaire suffisante: dans les zonesaquifres, remblayage intgral avec des matriaux

    poreux, sinon rtalement des terres de dcouverte,puis engazonnement ou pandage d'humus, de bouesdigres de stations d'puration, en vue du boisementde l'excavation.Seront interdits : les gadoues, les rsidus industrielspolluants, les vieilles carrosseries et dchets ferreux,les dblais bitumineux de chausses, les matriaux dedmolition (dont le triage est exclu et qui contiennentpresque toujours des pltras), enfin les dblais d'excavations argileux ou marneux, ainsi que la tourbe.Enfin, si l'excavation ne peut tre intgralement remblaye, la zone de gravires sera dclare inconstructible, vu que la nappe souterraine est devenue plusaccessible aux pollutions.

    L'autorisation d'exploiter ne sera dlivre qu'aprsprsentation d'un plan de situation de la graviere etdes installa lions annexes, de j^rofils du terrain la finde l'exploitation et aj^rs remise en tat, ainsi que d'unrajiport technique sur les conditions d'exploitation etde remise en tat des lieux, ceci de manire en permettre le contrle.

    Quant au lavage des matriaux extraits, il ne doitjias tre autoris sans lude pralable, afin d'excluretout risque de turbidit pour l'missaire (cours d'eau,lac ou najipe souterraine).

    D'une enqute effectue en 1903 par l'Association deslimnologues cantonaux pour la protection des eaux, ilrsulte qu'en raison de leur charge en matires minrales en suspension, les eaux de lavage des graviers prsentent une srie d'inconvnients :

    forte altration de la limpidit et de la coloration dumilieu rcepteur ; d'o aspect dplaisant, voire inesthtique de l'exutoire ;

    colmatage progressif du lit des cours d'eau, par envasement ;

    de ce fait, suppression des changes (infill rat ions) entrele cours d'eau et la nappe souterraine ;

    pour la mme raison, destruction des couvertures biologiques nutritives du jioisson (larves d'insectes, vers,mollusques, etc.) ; dgts en gnral peu importantsdans les secteurs de coors d'eau rapides :

    intoxication du poisson, par fixation de fines particules de limon dans les branchies. Les cas de mortalitconnus sont rares ;

    enfin, dsagrments pour les baignades.

    II est clair que toutes les matires en suspension nesauraient tre considres comme un critre de contamination d'une eau. Il faudrait alors condamner toutesles eaux, mme celles de rivires qui, aprs une fortechute jiluviale, sont temporairement troubles par desmatires minrales. Toute crue provoque un balayageet empche le colmatage du lit.

    Par contre, l'vacuation d'eaux brutes de lavage desgraviers, charges de produits dcantation relativement rapide, doit tre proscrite. Il s'agit l d'une causepermanente de pollution, dont l'importance jieut treapprcie jiar dcantation d'un chantillon d'eau dansun cne ou un cylindre gradue, ou mieux, jjar filtrationsur un papier-filtre ou une membrane filtrante, en vuede peser le dpt aprs dessiccation.

    L'autorisation de dverser ces eaux dans un coursd'eau ou un lac doit tre subordonne aux conditionssuivantes :

    - dcantation suffisante, de manire exclure tout dptvisible au point de dversement ;

    -effluent pratiquement limpide :absence d'huile, essence, etc., ainsi que d'eaux-vanuesnon pures (cabinets d'aisance, etc.).

    L'installation de dcantation doit comporter deuxgrands bassins fondionnani alternativement, vidangs

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  • priodiquement, aprs repos durant une semaine aumoins, plus le cas chant un bassin de scurit servantau recyclage des eaux dcantes. Ces bassins serontamnags de manire qu'en aucun cas, mme lors decrues exceptionnelles ou de priodes fortement pluvieuses, le limon extrait ne puisse tre entrane et atteindreles eaux publiques.

    Le dversement d'eaux de lavage des graviers dansles gouts doit tre interdit.

    Enfin, lorsqu'il s'agit de petites installations de lavage,l'infiltration souterraine des eaux dcantes peut treexceptionnellement autorise, bien entendu en dehorsdes zones de protection de cajDlages d'eau potable.

    Rgle gnrale : le lavage des matriaux se fera encircuit ferm, par souci d'conomie, en tenant comptedes ressources disponibles. Un pompage la nappe souterraine, jjour compenser les pertes (rtention des produits lavs et evaporation), ne doit tre autoris ques'il n'est pas de nature jiorter prjudice aux captagesexistants ou futurs d'eaux destines la collectivit.

    En conclusion, l'exploitation des gravires impliquedes mesures strictes, tant pour la conservation des eauxsouterraines que pour la protection contre la pollutiondes eaux en gnral. L'extraction de graviers immergsnotamment, qui constitue une solution de facilit, nesaurait tre admise partout.

    Dans cet esprit, une revision partielle de la loi fdraledu 16 mars 1955 s'impose bref dlai, les dispositionsde l'article 4 (al. 2 et 3) tant notoirement insuffisantes.

    IV. Fosses purin, fumires et silos fourrageIl n'est pas inutile de rappeler que les excreta ani

    maux, purin et fiente, constituent des matires minemment jDolluanles pour les eaux de surface, comme d'ailleurs pour les eaux souterraines, lorsqu'ils pntrentprofondment dans des terrains fissurs, leur dcomposition librant des produits intermdiaires nocifs, notamment de fortes quantits d'ammoniaque (1,0 4,5 gpar litre de purin) et d'hydrogne sulfur (100 mg/1en moyenne). De mme, les jus d'coulement des silos fourrage prsentent au dbut de la fermentation undanger pour l'quilibre biologique des lacs et cours d'eau,en raison de leur charge leve en matires organiquesen suspension et en putrfaction, et des substancestoxiques, en particulier l'acide lactique, qu'ils contiennent. Ce danger n'est pas moins grand pour les eauxsouterraines, utilises ou susceptibles de l'tre pourl'alimentation humaine.

    Parmi les empoisonnements de poissons enregistrsces dernires annes, ceux rsultant d'un dversementde purin ont cl les plus frquents ; de 1957 1961,435 cas (27,5 %) furent signals l'Inspection fdralede la pche. Durant la mme priode, les empoisonnements provoqus par des coulements rsiduaires desilos fourrage ont t au nombre de 86 (5,5 %).

    Aucun systme d'puration ne permettant de lesneutraliser, hormis l'action puralrice du sol, les purinsct jus d'ensilage ne doivent en aucun cas tre dverssdans les rseaux d'gouts (cette prescription est aussivalable si l'on construit une installation collectived'puration, car la prsence de purin en perturberaitle fonctionnement) et, bien entendu, dans les eauxpubliques ou prives, mme indirectement par l'intermdiaire d'un collecteur de drainage. Quant l'vacua

    tion de ces rsidus dans des puits perdus, elle peut

    suivant les conditions hydrogologiques locales prsenter des risques de contamination pour les eauxsouterraines. A noter que les puits perdus recevant desjus d'ensilage se colmatent en gnral trs rapidement.

    La seule solution compatible avec les exigences del'hygine et de la salubrit publiques est l'purationbiologique naturelle, de ces eaux rsiduaires, combine une utilisation agricole.

    Le purin doit tre recueilli dans des fosses tanches,de prfrence en bton arm et d'une capacit suffisantepour viter de trop frquentes vidanges ; il sera utiliscomme engrais, par pandage. De manire excluretout dbordement accidentel, les trop-pleins qui pourraient exister (raccords ou non l'gout ou touteautre canalisation) doivent tre cancells par une obturation dfinitive (bouchon de ciment) et les eaux detoiture drives l'gout ; enfin, toutes mesures utilesseront prises pour empcher qu'un coulement de purin la surface du sol ne puisse rejoindre les bouches d'gout.

    A cet effet, les fumires doivent tre places, soit surla dalle de couverture de la fosse purin, soit sur unedalle btonne indpendante, borde dans l'un et l'autrecas par un muret tanche haut de 50 cm au moins. Lescoulements de purin seront canaliss dans la fosse pardes tuyaux en ciment avec joints soigneusement btonns.

    En ce cjui concerne les porcheries industrielles, o lesquantits d'eau utilises pour le lavage des stalles sonten gnral leves, la solution adopter reste la mme :fosse tanche, dont les dimensions doivent tre fixesen fonction des possibilits de vidange.

    Quant aux eaux rsiduaires rsultant de la mise ensilos de fourrages verts, le problme de leur vacuationdoit tre rgl de la manire suivante : ces jus serontcanaliss dans une fosse ci purin et utiliss comme engrais,par pandage. Par ce mlange, en effet, le purin estenrichi notablement en matires fertilisantes. Il convienttoutefois de ne pas diriger les coulements de silos dansune losse vide ou peu prs, car ils ne se dilueraientpas d'une manire suffisante et risqueraient d'attaquerles parois de la fosse.

    Sur le jflan vaudois, cette solution a t arrte enjanvier 1955, d'entente avec la Centrale cantonale d'ensilage et le Service de l'agriculture, et recommande tous les possesseurs de silos.

    Dans plusieurs cas cependant, faule de pente suffisante, il n'est pas possible de conduire les jus de silosdans une fosse purin. Aussi, lorsqu'il s'agit de prolger des eaux souLerraines ou superficielles menaces, laconstruction d'une fosse btonne tanche avec revtement anti-acide, pour recueillir ces rsidus, doit treprescrite.

    Il est difficile de formuler des normes quant lacontenance de la fosse, le volume des coulements rsiduaires dpendant du mode d'ensilage et surtout dugenre de fourrage ensil.

    D'une enqute faite en 1962 par l'Association deslimnologues cantonaux pour la protection des eaux, ilressort que la quantit de jus vacu peut varier, enmoyenne, de 7 43 1 par 100 kg de fourrage vert (10 30 % de substance sche), alors que le pli peut oscillerentre 3,0 ct 5,6 units. Plus exactement, pendant etaprs remplissage d'un silo de 30 m3, par exemple, le

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  • volume de jus acide coul peut varier de 4 12 m3,selon les conditions ei-dessus.

    Pour viter tout accident par dbordement, la contenance de la fosse en cjuestion devrait correspondre 20 % au moins de celle du silo. Sinon il faudra procder des vidanges rptes pendant la priode critiqued'coulement, de courte dure il est vrai. Enfin, les jusbruts doivent tre neutraliss avant pandage, aumoyen de chaux teinte.

    Il est clair que les intrts de l'conomie agricole etde l'levage doivent tre sauvegards dans toute lamesure du possible, dj en tirant parti des installations existantes. Cependant, la lutte contre la pollutiondes eaux due au dversement de purin et de jus d'ensilage implique, comme pour les autres causes, des mesuresefficaces. Sinon la situation empirera rapidement. Malgrmaints appels la prudence, trop de grossires ngligences sont dplorer.

    V. Abattoirs, cidreries et distilleriesLes dbits d'eaux rsiduaires de ces exploitations

    peuvent tre trs variables au cours du travail, surtoutdans les abattoirs et cidreries, selon les soins apportsau lavage. Pour les abattoirs, la consommation d'eauest de l'ordre de 600 1 en moyenne, par tte de grosbtail abattu.

    En raison de l'abondance de matires organiques pu-trescibles (sang, dchets de graisse, matires fcales,urine, etc.), les eaux rsiduaires d'abattoirs sont caractrises par une charge polluante considrablement plusleve que celle des eaux uses ordinaires ; elles peuventen outre tre porteuses de micro-organismes pathognes.Aussi une simple dcantation est insuffisante ; seuleune puration biologique permet de supprimer toutenuisance dans l'exutoirc.

    Pour les cas d'imjjortance restreinte, lorsqu'un raccordement un rseau d'gouts avec centrale d'puration n'est pas possible, le traitement peut tre ralisjjar une fosse digestive trois compartiments au moins,avec une rtention des eaux durant 12-15 jours.

    L'addition d'un floculant appropri (sel de fer plusventuellement chaux), combine une dcantation ouune filtration, permet d'liminer une partie des matiresputrescibles. Par consquent, dans ce cas aussi un traitement biologique de l'efflucnl, voire son pandage surdes prs, est encore ncessaire.

    Sauf circonstances spciales, l'puration de ces eauxrsiduaires dans une installation collective, avec deseaux uses domestiques, demeure la solution la plusintressante du point de vue conomique et la plus sresur le plan de l'hygine.

    En tout tat de cause, les locaux d'abattage, commed'ailleurs les laboratoires de boucheries, doivent tremunis d'installations permettant la rtention des grosdchets et des graisses. Il faut veiller ce que le, sparateur de graisse, construit selon les directives del'ASPEE, ne fonctionne pas simplement comme dpotoir. A cet effet, les sacs pour l'coulement des eauxde lavage seront pourvus d'une grille scelle. Un systme efficace, c'est le sac de retenue avec siphon spcialpour aballoir, type Riniker (Rupperswil), suivi d'unsparateur avec regard inodore, dont l'orifice de sortieest muni d'une grille scelle.

    Le sparateur de graisse se justifie surtout pour leseaux de la boyauderie, moins qu'une fosse digestivene soit utilise. Dans ce cas et pour autant qu'il s'agissed'une petite exploitation, il est admissible de conduireles eaux de la boyauderie directement dans le deuximecompartiment de la fosse.

    Alors que les gros dchets doivent tre incinrs ouenfouis (clos d'quarrissage ou dcharge contrle), lesgraisses peuvent tre rcupres, par exemple pour lafabrication de savons.

    Bien que toute vacuation d'eaux rsiduaires d'abattoirs dans les eaux publiques exige une puration biologique par fosse digestive ou autre procd, un dversement en rivire, aprs sparation des gros dchets etdes graisses, jeut la rigueur tre tolr pour uneexploitation de peu d'importance, pour autant qu'unedilution d'au moins 1 : 50 soit possible en tout temps.Cette pratique ne saurait toutefois tre admise si, lepouvoir auto-puratcur de l'cxutoire s'avrant insuffisant, elle risquait d'engendrer des phnomnes de pollution secondaire.

    Les eaux rsiduaires de cidreries et distilleries, quirenferment une forte proportion de matires organiquesputrescibles, sont susceptibles, suivant les conditionslocales (dbit, tat pollutif, pouvoir auto-purateur ducours d'eau rcepteur), de donner lieu de graves inconvnients pour l'conomie piscicole, dj en raison de laprsence d'acides organiques. En outre, elles favorisentun dveloppement massif de bactries filamenteuses dugenre Sphaerotilus, micro-organismes des plus frquentsdans les eaux d'gout, et, partant, contribuent renforcer la jjollution locale. Les jus de distillation notamment, par suite de leur fermentation, ainsi que les rsidus de rectification, sont trs nocifs.

    En ce qui concerne l'puration de ces eaux, une distinction s'imjjose entre les exploitations industriellesfixes et les installations mobiles. Si pour les premires,qu'il s'agisse de cidreries ou de distilleries, il existe dessolutions techniquement ralisables, on ne peut gure,par contre, exiger un traitement compliqu pour leseaux rsiduaires provenant de distilleries ambulantesou d'exploitations agricoles, c'est--dire de cidreries etde distilleries particulires. Il n'en demeure pas moinsque certaines mesures doivent tre prises afin d'excluredes perturbations dans le milieu rcepteur.

    Les procds gnraux de traitement consistent en unesparation des rsidus solides (drches, tourteaux, pulpes et noyaux) et, pour l'eflluent, en une lgre neutralisation au moyen de chaux, ralise le cas chant parune installation automatique avec contrle du pH, puisune puration biologique naturelle (pandage par irrigation ou arrosage, dans des conditions dment dfinies).Une jxiration par boues actives est possible, moyennant dilution d'au moins 1 : 100 avec des eaux d'gout.Sur lit bactrien, le traitement ne serait pas toujourssatisfaisant.

    Quant aux eaux uses provenant de cidreries et distilleries particulires, elles doivent tre rcoltes dansdes fosses tanches sans trop-plein et utilises en mlangeavec le purin.

    Enfin, pour les distilleries ambulantes, les dispositionssuivantes sont pour l'instant prescrites dans le cantonde Vaud : les rsidus liquides de distillation et les eauxde lavage des ajjpareils peuvent tre dverss dans les

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  • eaux publiques ou dans le rseau d'gouts, moyennantqu'ils soient au pralable fortement dilus avec de l'eauclaire (trop-plein de fontaine, coulement de borne-hydrante, etc.) ; une dilution d'au moins 1 : 100 estindispensable. Les rsidus solides (pulpes et noyaux),par contre, doivent tre retenus dans un dpotoir adhoc, puis vacus la dcharge ou brls ; leur dversement dans le rseau d'gouts, dans un cours d'eau ouun lac, est formellement interdit.

    Ces dispositions ne sont malheureusement souventgure satisfaisantes, il faut le reconnatre. Aussi unetude est en cours pour trouver avec les intresss unsystme permettant d'exclure les dsagrments constats.

    De toute faon, la solution ci-dessus ne saurait treapplique aux distilleries dont les eaux rsiduaires sedversent constamment au mme endroit. Par ailleurs,lorsque le rseau d'gouts est dj raccord une centrale d'puration, elle n'est pas de nature compromettre le fonctionnement de cette station.

    Le systme consistant pandre sur un pr les eauxuses de distilleries, par irrigation ou aspersion, n'estpas toujours heureux. La distillation des fruits noyauxet jopins s'effectue non seulement l'arrire-t, maisaussi en automne et au dbut de l'hiver, c'est--diredurant une priode de vgtation ralentie.

    Enfin, il faut veiller en temps utile viter la contamination d'une zone sourcire. Les intresss ne sontpas toujours conscients des risques de pollution, pourun captage d'eau potable, que comporte le rejet sur lesol d'eaux rsiduaires de distilleries ambulantes. Ons'assurera donc, pratiquement par un essai de colorationau moyen de Iluorescine, cju'il n'y a pas d'inconvnients redouter pour les eaux souterraines qui s'coulent dans le voisinage.

    VI. Dcharges d'ordures mnagres et de dchetsindustriels

    Comme dj signal, le dversement sur les bergesdes lacs et cours d'eau, tant d'ordures mnagres(gadoues) que de dchets de l'industrie et du btiment,est rejeter formellement. L'vacuation par jet dansun torrent ou une rivire courant rapide doit, elleaussi, tre interdite.

    La mise en dcharge de ces rsidus divers et leur utilisation pour combler les excavations du sol, l o desterrains sont encore disponibles, impliquent certainesjorcautions.

    Tout d'abord, tenant compte des conditions gologiques, hydrologiques et topographiques locales, il fauts'assurer que les eaux d'infiltration ne puissent pas polluer une nappe d'eau souterraine exploite ou exploitable, voire encore un cours d'eau ou un lac voisin. Acet effet, une enqute hydrogologique comportant touteprospection utile est indispensable. Elle portera sur lespoints suivants : nature et pouvoir filtrant du sol, constitution du sous-sol, prsence d'eau souterraine, caractristiques physico-chimiques et bactriologiques decette eau, profondeur du plan d'eau maximum de lanappe, jiroximil de captages d'eau potable, de drainages ou de fosss en relation avec le rseau hydrographique superficiel.

    Rgle gnrale : le dversement de gadoues et de

    rsidus industriels dans les excavations naturelles ouartificielles ne doit tre autoris que si tout risque decontamination est exclu. En outre, seule une mise endcharge contrle, c'est--dire effectue selon des rglesstrictes, permettra d'viter ou tout au moins d'attnuercertains inconvnients, tels que mauvaises odeurs, prolifration de mouches et de rats, risques d'incendie, etc.

    En tout tat de cause, l'amnagement de dchargesd'ordures doit tre proscrit dans les zones de prisesd'eau souterraine, existantes ou futures. Le critre dterminant en l'occurrence, c'est le primtre de jjrotectiondfini en fonction des conditions prmentionnes.

    Dans les zones d'eaux souterraines non exploitables,les dcharges doivent tre amnages de manire qu'enaucun cas, mme lors de crues exceptionnelles, les gadoues et autres dchets ne puissent tre entrans parles eaux.

    Les mesures de scurit suivantes seront prises :

    A l'intrieur et la priphrie de la jdace de dcharge,mise hors service, ou, mieux, dmontage des canalisations de drainage aboutissant un cours d'eau ou un lac.

    Remblayage par secteur de l'excavation ou de ladpression, premirement avec des dblais marneuxou argileux, des limons jirovenant du lavage de graviers, voire encore des matriaux de dmolition, jusqu' 1,5 m au moins au-dessus du plan d'eau maximum.

    Au bord de la plate-forme ainsi cre, rection avecles mmes matriaux d'une digue destine retenirles ordures.

    Surlvation de cette digue au fur et mesure dudversement des gadoues et autres matires solides.

    Mise en dcharge de ces dernires joar couches successives, d'une paisseur de 1,5 2 m au plus.Une nouvelle couche de gadoues ne doit tre dposeque lorsque la temprature de la couche prcdentes'est abaisse pratiquement la temprature du sol.Ces deux conditions, comme d'ailleurs les suivantes,sont valables pour toute dcharge d'ordures mnagres.

    Nivellement et tassement mcanique des dpts, deprfrence avec un engin sur chenilles, afin de sujjpri-mer les vides formant chemines entre les bouteilles,botes et autres rcipients.

    Recouvrement de chaque couche avec 20-30 cm deterre, limon, dblais d'excavations ou matriaux dedmolition.Cette couverture doit tre tale dans le plus brefdlai aprs compactage, aussi bien sur le dpt, aucours de l'avancement, que sur les talus, de manireque les ordures ne soient pas envahies par des ratsou dlaves par les pluies.

    Les matires suivantes seront prohibes sur le frontde la dcharge :

    Produits inflammables provenant tant de l'industrie(huiles de trempe ou de coupe, solvants, etc.) que desparateurs ou de citernes (huiles moteur, mazout,benzine, ptrole, etc.).Ces rsidus peuvent tre brls sous surveillance surle remblai, dans un vieux tonneau ou autre rcipient,le cas chant mlangs de la sciure, des copeaux, etc.

    Effluents industriels difficilement ou non dgradables(eaux d'puration du circuit d'air des cabines de peinture au pistolet, eaux de purges forte charge saline,ainsi que boues fluides dtoxiqoes d'installations industrielles d'puration, etc.).Ces rsidus, en quantits limites toutefois, peuventtre dverss dans le remblai, par l'intermdiaire d'untrou profond de 50 cm au moins pratiqu distanceconvenable du front de dcharge ; ils seront fixs par1' ponge que constitue lu masse plus ou moinscompacte de gadoues.

    Dchets d'abattoirs, enfouir galement dans le rem-blai.

    Il esl clair, pour des raisons d'hygine ct de salubrit, qu'une dcharge d'ordures doit tre place loin

    189

  • des lieux habiles, en outre une distance suffisantedes forts, eu gard aux risques d'incendie.

    Solution souvent critique, la mise en dcharge desgadoues et autres rsidus solides est nanmoins possiblepour de pelites agglomrations, condition de prendreles prcautions mentionnes plus haut.

    VII. Installations particulires d'purationNcessaires pour les immeubles dont les eaux uses

    ne peuvent tre diriges sur la centrale d'puration,ainsi que pour ceux par trop loigns pour permettreune concentration, les installations individuelles sontde jflusieurs types :Fosse fixe vidange ordinaire

    Amnage pratiquement sous les cabinets, la conduitede chute de ces derniers devant tre aussi directe que possible, cette simple fosse n'est admissible que l o les lieuxd'aisance n'ont pas de chasse d'eau. D'une contenance dequelques mtres cubes, elle doit tre parfaitement tancheet .sans trop-plein, munie par contre d'un tuyau d'ventdbouchant sur le toit, pour donner issue aux gaz de fermentation.

    Comme tous les procds de conservation long dlai,cette fosse prsente des inconvnients, dus notamment de mauvaises odeurs. Aussi l'addition trs rgulire de sulfate de fer, dont l'action dsodorisante est non ngligeable,ainsi que de lait de chaux, voire encore de matires absorbantes (poudre de tourbe, poussire de foin, etc.) est reeom-mandable.Fosse seplicpte

    Fosse septique ou deux compartiments, sans chambrespciale de digestion des boues : de forme normalement rectangulaire, les compartiments communiquant par une l'entepratique au tiers de la profondeur de l'eau, partir dela surface, cette fosse est la rigueur admissible en tted'un puits perdu, pour autant que le terrain possde unpouvoir d'absorption convenable et qu'il n'y ait pas dedanger jiour les eaux souterraines.

    Ce systme prsente lui aussi des inconvnients. Les bouescpii s'accumulent au fond se dcomposent et contaminentl'eau traversant la fosse. Aussi l'effluent, charg de matiresen putrfaction, accuse une charge jjolluante considrable,interdisant tout dversement dans de petits cours d'eau.En outre, beaucorqj de puits perdus recevant l'effluent d'unefosse septique tendent se colmater la longue, par suitede la remise en suspension et de l'entranement de matiresdposes, rsultant d'un fort dversement d'eau.

    Pour ces raisons, la fosse septique n'est plus admise dansle canton de Vaud, mme comme solution toute provisoire.Fosse de dcantation

    Eusse de dcantation deux tages, comprenant unechambre de dcantation ouverte vers le haut (dcanteur)et une chambre de digestion des boues place au-dessous(digesteur). La chambre suprieure est cloisonne par desparois plongeantes, du ct de l'entre et de la sortie. Dansces conditions, les matires lourdes tombent automatiquement dans la chambre de digestion, les matires flottantessont retenues et les boues en dcomposition n'entrent pasdirectement en contact avec l'eau traversant la fosse.

    De modle cylindrique (avec dcanteur circulaire), telqu'on en trouve dans le commerce en divers types prfabriqus, ou de forme rectangulaire (dcanteur rectiligne), construire sur place, la fosse de dcantation est le, systmele plus courant, o les boues subissent dj un dbut d'puration biologique. Elle est admissible dans les cas suivants :avant un puits perdu ; dversement dans un rseau communal o une puration centrale est envisage dans unavenir assez loigne ; dversement dans un cours d'eau dbit minimum suffisant, o des chutes et remous assurentune bonne oxygnation, par consquent nue auto-purationsuffisante.

    Les normes appliques dans le canton de Vaud sonl cellesde l'ASPEE : contenance minimum de 1,1)5 m3, pour 10 habitants (dcanteur: O/i m3; digesteur: 1,0 m3; chambre desboucs flottantes: 0,25 ni3; soil, respectivement 40, 100 et25 I par habitant). Le nomlur d'habitants est gal au nombrede pices habitables (chambres, salons el halls, l'exception

    des cuisines, salles de bains et W.-C), plus une unit Jiarappartement.

    Pour les maisons locatives, coles, btiments administratifs et commerciaux, htels et fabriques (sans eaux rsiduaires industrielles), l'installation doit tre tudie de cas encas, en tenant compte des normes ci-dessus.

    Fosse digestiveFosse digestive ou trois compartiments, dans laquelle

    l'eau use sjourne assez longtemps pour que le processusde digestion soit pratiquement termin. Construite de faonanalogue la fosse septique, mais de plus grandes dimensions et subdivise en trois compartiments au moins (dontle premier est pourvu d'un tuyau d'aration dbouchant au-dessus de la toiture), cette installation doit tre exige danstous les cas non mentionns plus haut, notamment pour :dversement dans des cours d'eau faible pouvoir auto-purateur (coulement tranquille, faible dbit, etc.) ; dversement direct dans un lac ou un tang.

    Les prescriptions vaudoises sont les suivantes : volumede la fosse : 1,0 m3 par habitant, minimum 4,0 m3 (dont2 m3 pour le premier compartiment et 1- m3 pour les suivants, selon normes ASPE). De caractre dfinitif, la fossedigestive doit tre utilise en permanence ; elle ne convientdonc pas jnour des chalets de vacances. Au-del de 20 m3,son fonctionnement est souvent alatoire. Enfin, avantdcharge dans les eaux publiques, l'effluent doit satisfaireaux exigences indiques au dbut de la prsente communication (demande biochimicpie d'oxygne et matires sdiment aides).Dpotoir

    Sac destin clarifier sparment les eaux de buanderieset de cuisines. De l'orme gnralement circulaire (volumeminimum : 0,2 m3 pour une buanderie, avec une profondeurd'eau d'au moins 70 cm ; 0,7 m3 pour une cuisine, avec uneprofondeur utile de 90 cm, selon normes ASPEE), il doittre muni, l'entre et la sortie, de parois et de coudesplongeants de 20 cm au moins.

    Dans les buanderies, l'entre de l'eau se fera par unegrille siphode place latralement.

    Sparateur d'huile ou de graisse, et d'essenceAu contraire des installations de dcantation usuelles, il

    ralise la sjjaration des matires lgres, par l'intermdiaired'une ou plusieurs parois plongeantes ayant pour effet decouper le courant et de rpartir les filets d'eau d'une manireuniforme.

    Tout garage priv muni d'une grille d'vacuation des eauxde lavage doit tre pourvu d'un sparateur de graisse etd'essence, d'un modle correspondant aux directives del'ASPEE. La capacit de cette installation sera calcule entenant compte du nombre moyen de vhicules lavs parjour.

    Pour les garages industriels, il faut aussi prendre en considration le nombre de robinets de lavage ct la surfacede parc ciel ouvert (dbit d'eau pluviale : 0,02 1/s parmtre carr).

    Le passage des eaux purer par un dpotoir prliminairesans coupe-vent, pour les dbarrasser du sable et des autresdchets lourds, est indispensable chaque fois qu'un lavagergulier de vhicules est prvu oo que l'apport de boue parles eaux de pluie risque de provoquer un engorgement dusparateur. Les dimensions de ce sac seront dtermines enfonction des conditions locales.

    Pour assurer le fonctionnement normal d'une installation particulire d'puration, il est ncessaire de sparer les eaux uses d'un immeuble selon leur nature. Lesdispositions suivantes doivent tre prises pour les raccordements :

    -Eaux de toiture el de drainage canalises en aval dela fosse de dcantation ou digestive.

    Eaux de lavage des garages branches sur le mmecircuit, aprs passage dans un sparateur de graisseet d'essence.

    Fosse de dcantation : eaux uses mnagres passanten totalit par l'installation.

    Fosse digestive : eaux des W.-C. et de cuisine canalises dans le premier compartiment, celles de la sallede bains dans le second, enfin les eaux de buanderiedans le troisime.

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  • Au point de vue exjloitation, les installations jiarti-culires d'puration doivent tre places en un endroitpermettant une vidange facile et tre pourvues de regards de contrle (avec couvercle mtallique tanche)accessibles en tout temjDS. La rglementation vaudoiseinterdit de recouvrir de terre lesdits regards.

    A moins de prescriptions spciales, les fosses digestives et de dcantation doivent tre vidanges au moinsune fois par an, jusqu' concurrence des quatre-cinquimes du volume dcant, le solde servant ensemencer les boues fraches. Elles sont ensuite rempliesd'eau claire, avant leur remise en service. Une fossequi n'est jamais vide a une efficacit nulle.

    Quant aux dpotoirs et sjjarateurs, ainsi que lesfosses sans eau, ils seront vidangs suivant les besoins.

    Les boues extraites doivent tre enfouies ou utilisescomme engrais, sous forme liquide ou de poudre. Enaucun cas, elles seront dverses dans un cours d'eauou un lac, ou djooses sur les berges, ou encore pan-ducs proximit d'une prise d'eau potable.

    L'infiltration souterraine de l'effluent d'une installation d'puration, par l'intermdiaire d'un puits perduou d'une tranche absorbante, doit tre interdite :

    quand le raccordement un gout public peut treexcut sans frais excessifs ;

    quand une source ou une nappe souterraine utiliseou utilisable risque d'tre souille ;

    quand le terrain n'est pas suffisamment absorbant ouque sa stabilit est menace.

    Lorsque ce mode d'vacuation jiaral de nature jsrscnter un danger pour des installations d'alimentation en eau potable, une expertise gologique s'impose,jjour dterminer si et dans quelles conditions le dversement envisag peut tre effectu.

    Inversement, si les circonstances locales le justifient,notamment pour les constructions sises au bord d'unlac, le dversement de l'effluent d'une installation d'pu

    ration dans un puits perdu ou une tranche absorbantejseut tre exig, sous rserve que tout risque de pollutionpour les eaux souterraines soit exclu.

    Excavation verticale parois el fond permables,remplie de grosses pierres, le puits perdu est admissiblesurtout pour l'vacuation d'eaux de surface et derefroidissement. Lorsque le sous-sol est plus ou moinspermable, il convient de remplacer ce systme jiar latranche absorbante.

    Longue de x m, selon la quantit d'eau vacuer,large de 1 m, profonde de 1,5 m environ, remplie deboules ou galets de 4-5 cm de diamtre jusqu' 30 cmde la surface, puis remblaye jusqu'au niveau du sol,la tranche absorbante fonctionne comme un drainage rebours . L'effluent est distribu par des tuyauxde ciment perfors et non jointoys, jooss sur au moins30 cm de boules, avec une pente de 1 % environ.

    Dans les terrains sablo-limoneux, faible permabilit, le systme absorbant sera ralis en forme de Amieux au moyen de deux tranches, avec en tte unsac pourvu d'un dispositif de partage (jeu de vannes glissire, par exemple) permettant d'envoyer l'eauuse dcante alternativement sur chaque tranche. Enpriode de forte utilisation des installations sanitaires(camping, etc.), l'coulement de l'eau sera chang chaque semaine.

    Enfin, la traverse de zones soureires, l'effluent desinstallations d'jjuration doit tre canalis par destuyaux parfaitement tanches (eternit, avec joints Tri-jflex, ou bton centrifug, avec embotements cloche,etc.), de manire exclure tout danger de contamina-lion.

    Il est vident que si dans des zones d'eaux souterraines exploites ou exjfloitables, le problme de l'vacuation des eaux rsiduaires ne peut lre rsolu demanire satisfaisante, une interdiction le btir doit treapplique.

    STATION D'EPURATIONDES EAUX USES DE LA VILLE DE LAUSANNE

    Avant-proposLa station d'purai ion des eaux uses de Lausanne

    intresse, dans son stade dfinitif, 440 000 habitants, soilla saturation du bassin gographique qui peut tre concentrconomiquement sur les terrains de Vidy. Ds que les communes concernes se seront raccordes la stalion, ellesreprsenteront, selon le recensement actuel, le 41 % de lapopulation du caillou. C'est assez dire F importance decette construction qui assainira, dans une notable proportion, les rives du Lman, entre Pully et Morges.

    Au moment o les besoins en eau potable pascal auxcommunauts des problmes difficiles rsoudre, les lacsqui sont nos plus sres rserves doivent tre protgs. Si leprincipe de lu protection des eaux contre la pollution

    n'est plus contest, le montant des capitaux ncessaires cette ralisation effraie quelque peu les responsables dutrsor publie, mais nous pensons que la protection de nosrserves d'eaux douces n'a pas de prix.

    L'conomie doit tre recherche dans la constructiond'amnagements collectifs, de grandes concentrations, (pupermettront en outre de mieux rsoudre les problmes techniques. Iai destruction intgrale des boues, la rcuprationde l'nergie ne peuvent tre judicieusement ralises quedans le grands ensembles.

    L. liiilml. municipalDirecteur des Travauxde la ville de Lausanne

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    Principales mesures de prvention des pollutions industrielles et mnagres des eaux superficielles et souterraines