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Bulletin d’ information des membres de l’association de randonneurs T e f e t i a o t e m a u m a t o JANVIER 2003 Numéro 9 Le temps fort de la première partie de notre saison 2002 / 2003 a été incontestablement la journée de randonnée organisée le 24 novembre dernier dans le cadre de la semaine de la solidarité. ( Reportage pages 2 à 4 ) B o n n e e t h e u r e u s e a n n é e 2 0 0 3 Sommaire - Mot du président page 1 - Randonnée d’ailleurs pages 17 § 18 - Semaine de la solidarité : pages 2 à 4 - Bibliothèque du randonneur page 19 - Echo des randonnées : pages 5 à 7 - Actualités : page 20 § 20 bis - Champignons : pages 8 à 16 - Informations : pages 21 à 26

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Bulletin d’ information des membres de l’association de randonneurs T e f e t i a o t e m a u m a t o

JANVIER 2003 Numéro 9

Le temps fort de la première partie de notre saison 2002 / 2003 a été incontestablement lajournée de randonnée organisée le 24 novembre dernier dans le cadre de la semaine de lasolidarité. ( Reportage pages 2 à 4 )

B o n n e e t h e u r e u s e a n n é e 2 0 0 3

Sommaire

- Mot du président page 1 - Randonnée d’ailleurs pages 17 § 18 - Semaine de la solidarité : pages 2 à 4 - Bibliothèque du randonneur page 19 - Echo des randonnées : pages 5 à 7 - Actualités : page 20 § 20 bis - Champignons : pages 8 à 16 - Informations : pages 21 à 26

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En ce début d'année, permettez-moi de vous présenter à tous, adhérents et lecteurs, mes meilleurs vœux de bonheur ainsi que la réalisation de tous vos souhaits, mais aussi, pour pouvoir pleinement apprécier les sorties du Club, une excellente santé et une pêche d'enfer pour crapahuter jusqu'au fin fond de nos vallées ou pour caracoler sur les cimes du Fenua. Côté sorties, que souhaiter de plus ? Un programme étoffé (36 sorties au 1er semestre, une quarantaine prévue en 2003) que l'on cherche à équilibrer au niveau des difficultés et des étoiles. Le temps exceptionnel que nous avons connu d'août à novembre nous a permis de randonner dans d'excellentes conditions; les amateurs de baignade ont rencontré des vasques avec des températures atteignant bien souvent 23 ou 24 degrés. Seule la période de pluie du début du mois de décembre a contrarié quelques projets. Notre souhait est que le second semestre soit pleinement réussi, sans accident et sans perturbation météorologique. Les caprices de El Nino épargneront-ils à la Polynésie d'être sur la trajectoire des cyclones? En 1983, outre les énormes dégâts matériels, ceux-ci avaient détruit l'harmonie de multiples vallées, et ils avaient été aussi à l'origine de la dispersion et de la prolifération du miconia dans toute l'île de Tahiti. Côté adhésions ? A ce jour 398 licenciés, et la barre des 400 sera largement dépassée au cours de semaines à venir. Bien sûr, si l'on ne peut que se réjouir de l'engouement pour notre activité, le nombre de demandes pour chaque sortie ne cesse d'augmenter, ce qui pourrait nous contraindre à refuser plus fréquemment des participants. Heureusement, nos animateurs sont toujours aussi actifs et présents, soit pour proposer plusieurs sorties à la même date, soit pour être très nombreux sur une même rando et pouvoir ainsi constituer plusieurs groupes indépendants les uns des autres. Le prochain stage du Brevet fédéral permettra sans nul doute d'élargir encore le nombre de nos « encadrants ». Par ailleurs, certains adhérents sont actifs pour donner un sérieux coup de main aux participants moins à l'aise; ils facilitent ainsi la tâche des animateurs et la gestion de la sortie et confèrent à la randonnée un esprit "Club" où entraide et bonne humeur sont des valeurs des plus appréciées. Côté Territoire ? A part quelques réalisations ponctuelles concernant la sécurité (au Pari, à l'Aorai, et au Mou'a Puta), l'activité randonnée ne semble toujours pas être une priorité des autorités locales dans le cadre du développement du Tourisme, et les projets de balisage et d'aménagement de sentiers sont au point mort, sauf peut-être à Moorea sous l'impulsion des guides de l'île sœur. Côté administratif ? Rarement un club a connu une telle participation et un tel investissement de la part de ses animateurs (une vingtaine de personnes). Tous sont présents aux réunions de bureau et tous sont des bénévoles qui ne comptent pas leurs heures: c'est vraiment le travail d'une équipe efficace et soudée et je tiens à remercier très chaleureusement chacun de ses membres. Petit à petit, chaque adhérent a bien compris que pour la bonne marche du Club, il suffisait de suivre quelques règles simples : tous ceux qui sont présents à une sortie doivent être licenciés et à jour de leur cotisation, les âges pour la participation des enfants sont à respecter... Je me permets cependant de préciser à nouveau un point important qui n'a pas été bien compris par quelques adhérents: une inscription à une randonnée est un engagement. Une défection de dernière minute doit être exceptionnelle, et bien entendu, le responsable de la sortie doit en être informé dans les meilleurs délais. Que penser de l'attitude de ceux qui font attendre, longuement et sans raison, tout un groupe sur le départ à 5 heures du matin (Mou'a Puta en décembre), ou de ceux qui désorganisent une randonnée et privent de sortie des adhérents en attente sur la liste complémentaire (Te Pari début janvier) ? A tous, Ia ora na i te matahiti api, et que 2003 soit propice à votre participation à de nombreuses randonnées à la découverte de notre Fenua pae uta. Amicales salutations. Pierre Leyral

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Le m o t d u P r é s i d e n t

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Quelle semaine! La Solidarité a joué puisque 400 enfants du fenua, venant soit de foyers soit de quartiers défavorisés, se sont retrouvés en piscine autour du Bload Bowl, au cinéma ou en montagne : Grâce à la quasi-totalité des accompagnateurs du club "Te Fetia o te mau mato", ainsi que quelques membres, 120 enfants, accompagnés de leurs moniteurs ou éducateurs, ont pu découvrir, dimanche 24 novembre 6 de nos belles vallées réputées pour leur facilité et leurs baignades : Te Faaiti, parc naturel dans la Papenoo, la Mateoro à Papara, la Vaipohe au départ du Marae Arahurahu, la Vaiumete à Papeari, l'Orofero à Paea, la Puahine (rivière Vaitaara à Mahaena). Au programme, découverte de Tahiti côté montagne, des oiseaux et de la flore, baignades, petits sauts, échanges, convivialité et beaucoup de tendresse. Une « météo sympathique », échanges de douceurs, des pauses, des sauts, des petits qui se collent à nous et en redemandent, de la bonne humeur, de l’humour et de la tendresse, des petits bonshommes tout réjouis, et des guides qui disent avoir passé un beau dimanche, en étant même un peu fiers d'avoir donné un peu de soleil à ces petits anges si charmants »... voilà ce qui ressort des différents comptes-rendus écrits et oraux post rando. A l'issue de cette journée, les échanges avec les enfants et adolescents ont été si intenses que certains en redemandent et les guides se proposent d'encadrer d'autres sorties en montagne!! C'est pour cette raison que vous verrez sur le calendrier une proposition de sortie avec les 2 foyers "Uruai a tama" et "Bon Pasteur". Le Droit aux loisirs de tous les enfants ne s’arrêtera donc pas à une journée ou à une semaine! Encore une fois un grand merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette semaine, et particulièrement à tous les guides de "Te feria" qui ont encadré et animé la journée du dimanche. Puisque plusieurs personnes souhaitent exprimer leur solidarité sur notre venue et / ou dans le Tiers-Monde, vous pouvez téléphoner à Michèle et Pierre Leyral au 45 34 16 Mail <[email protected]> BP 51 152 Pirae; ils sont bien impliqués dans le milieu associatif local et international et pourront vous informer afin que votre souhait se concrétise enfin. Il vous est possible de manifester votre solidarité de différentes façons : - soit, vous souhaitez soutenir les actions de l'association "écoliers du monde" et vous adhérez

(2000 FCP/an); vous serez ainsi informés de tous les projets de l'antenne polynésienne de cette association;

- soit vous souhaitez parrainer la scolarité primaire d'un enfant, d'une classe ou un projet dans un pays du tiers-Monde, et vous décidez de verser 2364 FCP ou 130 FF ou 20 euros; en échange, vous recevrez le dossier et la photo de votre filleul ou d'une classe et une correspondance s'établira entre vous et lui ou eux.

- soit vous préférez donner un peu de votre temps et vous offrez une randonnée ( il n’y a

aucun engagement à long terme) à un (ou deux) enfant placé dans l’un des foyers de Tahiti un samedi ou un dimanche de votre choix : un moniteur du foyer amène l'enfant sur le lieu de départ; vous êtes son référent durant la rando, vous le gâtez un peu par des petites douceurs et vous le ramenez en fin de journée dans son foyer.

- soit vous offrez une activité sportive annuelle à un enfant placé dans un foyer (par exemple

une adhésion au Bload Bowl 1000 FCP/an).

Michèle Leyral

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La Semaine de la Solidarité :

Un partenariat de l'association « TE FETIA O TE MAU MATO » avec "ECOLIERS DU MONDE - AIDE et ACTION"; une réussite!

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L’ a l b u m p h o t o s. . .

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« Dans un monde où l’enfant peut devenir une marchandise, l’école est le chemin de sa liberté ».

C'est pour cette raison que 57 000 personnes (dont 300 en Polynésie) ont décidéde parrainer la scolarité primaire d'un enfant en Asie, en Afrique ou en Haïti. Savez-vousque 140 millions d'enfants sont privés d'école? Depuis 20 ans, Ecoliers du Monde / Aide etAction agit pour la scolarisation de tous les enfants des pays les plus défavorisés, enpartenariat avec les groupements villageois des pays concernés.

Le parrainage est une formule originale et attachante, qui vous permet de soutenirconcrètement la scolarisation d'un enfant ou un projet éducatif; c'est un lien de solidaritéunique en parfaite adéquation avec la mission éducative de l'association. Ecoliers du monde est la seule association à avoir reçu, à deux reprises, le prix Cristal dela transparence financière, décerné par la Compagnie nationale des Commissaires auxComptes. Sur les 20 euros versés, 85% sont destinés aux actions sur le terrain et 15% seulement aux frais de gestion. Pour plus d'informations, prendre contact avec Michèle Leyral, marraine depuis plusieurs années et responsable de l'antenne polynésienne d'écoliers du Monde / Aide et action depuis 1996. Chaque année, depuis 6 ans, l'antenne polynésienne d'écoliers du monde mène des projets sur le territoire pour que les enfants défavorisés du Fenua aient conscience de leursDroits (à la protection, aux loisirs) et soient ouverts à d'autres réalités concernant les enfants des pays du Tiers-monde (droit à l'école pour tous).

Les enfants de Papara

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Ascension du Mont Duff (Mangareva) Père Caret (1834) et Te fetia (Noël 2002)

Après l’excellent article écrit par Jeanot et publié dans un tout récent numéro de Tahiti-Pacifique, il est inutile de décrire à nouveau les particularités de l’Archipel des Gambier, chapelet d’îles hautes et de motus découverts par 15 personnes du Club Te Fetia lors de la semaine comprise entre Noël et le Jour de l’An. Notre groupe, grâce à une météo très favorable, a pu apprécier la beauté des lagons et leurs richesses, tant au niveau de la variété des coraux que de la taille des différents poissons rencontrés au cours de nos multiples baignades. Quelques brèves excursions dans les îles hautes nous ont permis de découvrir quelques-uns des plus fabuleux paysages que puisse offrir la Polynésie. Nos hôtes Bianca et Benoît, tout en nous présentant une table unanimement appréciée, ont su nous faire partager leur passion pour leur lointain archipel. Je ne peux m’empêcher de rapporter le savoureux récit écrit en 1834 par le Père Caret, l’un des premiers prêtres bâtisseurs des Gambier, propos relevés dans le livre de J.P. Delbos intitulé « la Mission du bout du monde » paru cette année et illustré par des photos de J. Dellenbach. C’est sans nul doute la première narration de l’ascension du Mont Duff (441 mètres), le point culminant de l’île de Mangareva.

« Une convenance veut que l'étranger accepte la femme que lui propose le chef de l'île ou du village en guise de cadeau de bienvenue. Arrivés vers le coucher du soleil dans un endroit assez peuplé de Mangareva, nous sommes engagés avec insistance à rester pour la nuit. Nous acceptons I'offre, mais avec I'intention de nous retirer un peu plus tard dans le bois voisin pour ne pas coucher dans une case. Nous commencions en effet à connaître les habitudes et les méthodes de séduction par le vice. Le repas terminé, on ne manque donc pas de nous faire des

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Les deux monts de Mangareva : Mokoto (439 m) et Duff (441 m)

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propositions opposées à la plus sainte de toutes les vertus, ni d'employer tous les moyens possibles pour nous faire tomber dans le piège tendu à notre innocence. Profitant d'un moment où la foule s'est queIque peu retirée, nous commençons à nous éloigner en grand silence en récitant notre chapelet. Mais un grand jeune homme nous interpelle alors que nous n'avions pas fait dix pas et nous engage à retourner. Malgré ses menaces, nous nous enfonçons dans le bois en profitant des ténèbres. Assez heureux pour gagner le rivage en peu de temps, nous prenons la résolution d'aller passer la nuit au milieu des roseaux, croyant que nous y serions hors d'état d'être découverts. Hélas ! tout à coup des cris sauvages se font entendre ! Une bande considérable est à notre poursuite. Nous ne bougeons pas. Nos poursuivants écoutent un instant, puis mettent le feu aux roseaux à une très petite distance de l'endroit où nous nous trouvons. Voyant le danger approcher, nous récitons le "Sub tuum" à la Sainte Vierge... Le feu s'éteint... Mais il reprend un peu plus loin et gagne avec une rapidité étonnante. Pressés par cette nécessité impérieuse, nous prenons notre bréviaire d'une main et notre chapeau de I'autre et commençons à fuir. Heureusement que le feu fait plus de bruit que nous, car les sauvages respectaient un profond silence pour nous épier. Sans être aperçus, nous gravissons une pente puis, pour nous mettre entièrement hors de danger, nous cherchons à atteindre le sommet du mont Duff. Accablés par la chaleur et la soif, nous montons sans nous retourner; nos montres indiquent minuit. Les pierres nous manquent à chaque pas sous les pieds ou nous entraînent avec elles. Enfin après bien des détours et des peines, nous arrivons au sommet; nous étions au milieu d'un nuage et nos habits étaient remplis d'humidité, mais nous avions échappé à nos poursuivants. II ne nous restait plus qu'à gagner le rivage opposé, de I'autre côté de la montagne et à repartir en barque, secrètement, pour Aukena. » Quelques 168 années plus tard, une équipe de neuf membres de Te fetia o te mau mato se lance elle aussi à l’assaut de ce sommet. Point de soutane et de bréviaire, ni d’impérieuses raisons de fuir, de nuit, les zones habitées, c’est équipé d’un bon sac à dos contenant tout le matériel du parfait randonneur, et en toute liberté que nous attaquons les pentes des deux monts programmés pour la même sortie: en effet, l’île de Mangareva est dominée par deux sommets d’altitude voisine, mais séparés par une profonde échancrure. Le chemin d’accès est commun jusqu’à la côte 150 mètres. Nous sommes en terrain familier, un peu d’humidité et de boue dans les sous-bois du départ, des raidillons, quelques lantanas agressifs qui encombrent un sentier peu fréquenté, mais cependant bien tracé et facilement repérable. A l’embranchement, nous obliquons vers la gauche vers le mont Mokoto (439 mètres). Pilotés par Christophe et Teva, le fils de nos hôtes, nous progressons à l’ombre parmi des champs de framboisiers. Brusquement les arbres disparaissent et font place à une maigre prairie parsemée de touffes d’herbes sèches jaunies par le soleil. Le terrain n’est pas facile, la pente est raide, le sol glissant, les prises incertaines... Un peu à l’écart, quelques chèvres sauvages bêlent: peut-être protestent-elles contre la venue de ces intrus sur leur territoire, mais je crois plutôt qu’elles ricanent en voyant notre progression maladroite. Au sommet, le 360 degrés est fabuleux sur toute l’île et les mille et une couleurs du lagon. Une bonne halte, quelques photos souvenirs pour immortaliser notre premier « 400 ». Le retour par la crête bordant une falaise vertigineuse est plus facile, puis nous retrouvons des chemins bien marqués par le passage des troupeaux.

A l’embranchement, nous grimpons à nouveau, mais cette fois sous les pins. Quelques belles pentes un peu raides, entrecoupées d’autant de haltes réparatrices. L’accès au Mont Duff est plus fréquenté que le précédent sommet et le sentier bien entretenu. Casse-croûte au sommet, après quelques courts passages impressionnants sur une arête étroite. Longue halte pour admirer à l’infini toutes les îles hautes et les multiples motus de l’Archipel.

Descente rapide, puis un peu d’auto-stop pour éviter quelques kilomètres de route

bétonnée, et la rando se termine devant un petit magasin du village à siroter selon les goûts de chacun, un jus de fruit ou la traditionnelle Hinano.

Pierre Leyral

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Dans la soirée du 4 janvier quelle ne fut pas la surprise des participants au 1er « Te

Pari » de l’année de voir un drôle d’animal « autochtone » pas tout de suite identifié s’approcher du campement installé dans la baie de Taapeha plus connue sous le nom « des jumelles » !

La grande question était posée comment cet animal famélique et épuisé a-t-il pu débarquer au fin fond de Tahiti Iti ?

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Randonneurs et père Noël : même démarche « ni hotte ni sac à dos ».

E c h o T e P a r i ... L e r e s c a p é de T a a p e h a

Rapidement prise encharge, passablementrequinquée, la nouvellemascotte de « Te Fetia o teMau Mato » s’est montréeparticulièrement digne entant que nouvelle recrued’un club de randonneurs. Parfois bien « encadré » parDidier le rescapé a achevésans encombre sa premièrerando ***. Blotti contre le sac de notreprésident, sur le bateau deMarie il ne pouvaitqu’attendrir cette dernière quil’a recueilli.

jeandesiles.

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Nombreux sont ceux qui ont eu la chance de randonner avec Annette plus connue sous

le pseudonyme de Miss Mushroom. Certains d’entre nous ont même parfois apporté leur contribution au remplissage de sa boîte à champignons. Beaucoup de randonneurs attendaient qu’elle lève un peu le voile sur une passion qu’on imaginait difficile à assouvir dans nos îles.

Les champignons figurent parmi les organismes vivants les plus répandus sur la terre, et

les quelques poignées que l'on peut trouver dans les bois ne représentent en nombre qu'une partie négligeable de cette vaste famille. Plus de 120 000 espèces sont d'ores et déjà identifiées et recensées ( la plupart, il est vrai, visibles uniquement au microscope). Tous les ans on en découvre un millier de nouvelles. Et les experts estiment aujourd'hui qu'il existe de 250000 à 300000 espèces différentes de champignons, c'est à dire presque autant que de plantes à fleurs. ..

UTILlTE DES CHAMPIGNONS Les champignons occupent des positions clés insoupçonnées dans l'écosystème de la planète. Véritables bienfaiteurs de I 'humanité dans certains cas, ils peuvent a contrario, être à l'origine de graves maladies. Certaines espèces éliminent les déchets répandus dans la nature, aident à garder la terre dans un état habitable. Transformant en humus les végétaux morts, les cadavres d'animaux, les excréments, elles préservent la fertilité des sols. D'autres espèces apportent leur concours dans la fabrication du pain (levure ), du vin, du fromage (moisissures). Il en est aussi qui produisent des vitamines, des enzymes, des antibiotiques suivant des méthodes que l'industrie pharmaceutique s'empresse de reproduire en laboratoire. L'importance des espèces symbiotiques, essentiellement écologique, a également des retombées économiques favorables quand il s'agit de régénération forestière par des mycorhizes adaptées, de culture de certains champignons comestibles très convoités (la truffe par exemple) en association avec une essence adéquate. Mais il y a également les champignons qui causent des dégâts incalculables en s'attaquant au bois, au cuir, aux textiles, au papier, aux produits alimentaires. A l'origine de la plupart des maladies des plantes, ils sont responsables de la perte d'une grande partie des récoltes partout dans le monde. Chez l'homme et les animaux, enfin, ils provoquent des allergies, des infections et sont le véhicule de substances toxiques dont certaines ont des effets cancérigènes. Sans compter les victimes d'empoisonnements par ingestion.

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C O N N A I S S A N C E D U M I L I E U :

LES CHAMPIGNONS,

DES ORGANISMES STUPEFIANTS !

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LES CHAMPIGNONS SUPERIEURS

Les connaissances actuelles permettent de diviser les êtres vivants en 5 règnes: les procaryotes, les protistes, les végétaux, les animaux et les champignons.

Ce n'est que depuis l'invention du microscope que les champignons sont étudiés sérieusement et séparés en 2 groupes : • .les champignons inférieurs, tous microscopiques, ayant une reproduction asexuée- • .Les champignons supérieurs, microscopiques ( certains ascomycètes) ou macroscopiques, ayant la capacité d'avoir une reproduction sexuée.

ORGANISATION INTERNE

L'organisme fongique supérieur est constitué d'un thalle, ensemble de cellules végétatives allongées, cloisonnées et articulées bout à bout, appelées hyphes. Les hyphes s'associent pour former des filaments très ténus, sorte de feutrage plus ou moins dense: le mycélium, presque toujours enfoui dans les profondeurs du substrat colonisé.

Lorsque les conditions d'humidité et de température sont favorables, des phénomènes de reproduction sexuée surviennent, faisant intervenir une fusion de noyaux cellulaires avec brassage génétique. Le champignon produit alors des cellules particulières, les spores, grâce à un appareil reproducteur : le sporophore, visible à la surface du substrat.

Ce sont donc ces appareils reproducteurs que l'on ramasse lorsque l'on « cueille des champignons », lesquels sont infiniment variés en forme, taille, couleur, consistance, odeur, saveur et complexité.

MODE DE VIE

Hétérotrophes vis-à-vis du carbone, les champignons doivent impérativement trouver une source de carbone organique dans leur environnent, ainsi que de l'eau, divers sels minéraux et vitamines qu' ils ingèrent par absorption. Leur richesse enzymatique leur confère la capacité de digérer la cellulose, la chitine ( carapace des insectes ), la lignine ( contenue dans le bois ), la kératine (plumes d'oiseau, ramures de cerf).

Des paramètres thermiques et lumineux interviennent également dans leur physiologie. Selon les espèces, les champignons sont : • saprophytes: ils utilisent la matière organique morte, végétale ou animale. • parasites: ils exploitent alors la matière organique vivante, portant préjudice à son

«propriétaire » qui peut être animal, végétal ou même fongique, provoquant des parasitoses. • symbiotes: ils s'unissent à un autre organisme autotrophe. C'est une association à bénéfices

réciproques. Les meilleurs exemples sont les lichens (association algue / champignon donnant un être nouveau ), et les mycorhizes (association végétal autotrophe / champignon, ex chêne / truffe). Les champignons peuvent pousser isolément, en touffes, en colonies, et même en ronds de

sorcière !

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On distingue 2 types d'intoxications dues à l'ingestion de champignons : • les intoxications intrinsèques, l'organisme humain présentant des intolérances à des

substances toxiques produites par certains champignons. • les intoxications extrinsèques sont dues non pas au champignon lui-même mais à des

produits toxiques accumulés par celui-ci : métaux lourds (plomb, mercure ), éléments radioactifs, pesticides. ..Ainsi les champignons peuvent constituer des témoins efficaces de l' état sanitaire de leurs biotopes. La consommation de champignons récoltés près des routes, des sites industriels, des champs traités. ..est à proscrire.

En tout état de cause, les champignons sont à consommer avec discernement et

modération.

MAIS ALORS: lesquels sont « des bons », lesquels sont « des mauvais » ???

vaste programme d'étude!!! Notamment à Tahiti et à Moorea, on constate une augmentation du nombre des

espèces rencontrées. Depuis les dernières décennies, les échanges de marchandises avec les pays extérieurs se sont intensifiés. De même les touristes venus d'horizons divers apportent à leur insu des spores qui finissent par « germer » et s'adapter au fenua. D'où l'importance des mesures de protection sanitaire afin d'éviter que des champignons inférieurs ou supérieurs, pouvant être nocifs pour la faune ou la flore locale, les cultures, les élevages... ne viennent perturber l'équilibre écologique des îles.

« Les champignons sont si fugaces, si polymorphes

qu'avec eux nous devons nous contenter de connaître nos incertitudes ».

Georges BECKER.

Divers ouvrages de Régis COURTECUISSE, mycologue professionnel, actuellement Maître de Conférence à la faculté des Sciences pharmaceutiques et biologiques de l'université de Lille II, m' ont guidée pour rédiger ses quelques pages.

MISS MUSHROOM,

Annette Romagne-Clévers.

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ATTENTION DANGER !

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La solution paraîtra dans la prochaine édition de l’ écho des montagnes.

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Du 2 au 16 mars dernier, Roger, qui a déjà usé ses semelles sur pas mal de sentiers aux quatre coins du globe, a effectué une randonnée un peu insolite. Il a bien voulu nous faire partager son expérience.

Réflexions sur un trek en Jordanie ( 2 au 16 mars 2002 ).

La mer Morte : On a beau être prévenu, l’expérience d’un bain où il faut lutter (oh combien) pour arriver à mettre les pieds au fond de l’eau, pour rétablir la position verticale est étonnante et réserve de nombreuses surprises: pieds au dessus du niveau de l’eau lors des mouvements. La présence de détritus de toutes sortes au bord de l’eau nous renvoie immédiatement à des souvenirs plus « pacifiques ». Quatre jours de marche sur le site de Petra : avec camps de base où il faut lutter contre le vent glacial du soir pour arrimer les tentes et arriver à la conclusion qu’il vaut mieux supprimer le double toit pour éviter le claquement des toiles qui vous empêche de dormir. Huit heures de marche par jour pour gravir vallons, canyons de toutes sortes et visiter le djebel Aaron où l’on pense que se trouve la tombe du frère de Moïse. Marches loin des sentiers battus et loin des hordes de touristes ( rares il est vrai, en cette période de troubles et d’après 11 septembre 2001). Le dernier jour, le site pour nous seuls : merveilles des tombeaux creusés dans les roches friables et beauté du site dans un calme quasi absolu. Avoir le temps d’apprécier et de ne pas être dérangé :situation idéale qu’il convient d’apprécier. Huit jours de marche dans le Wadi Rum: Cheminement à travers les dunes, les étendues immenses et les sables aux couleurs changeantes : du jaune à l’ocre le plus foncé. Merveilles des roches sculptées par l’érosion, les vents et les pluies. Chaque canyon a sa beauté particulière et on arrive à oublier la chaleur, le soleil toujours présent et le sable qui a la fâcheuse tendance à s’enfoncer sous nos pas. Tout cela pour en arriver à la supériorité des nouilles polynésiennes sur toutes les autres chaussures. Quels sourires lorsque je les ai sorties pour la première fois ! Et ensuite, l’envie, le désir de se les approprier car avec elles plus d’ennuis… ni de soucis de se perdre : les traces gravées sur le sable étaient facilement repérables à distance. Pour enfoncer le clou, elles m’emmenèrent même jusqu’au sommet (modeste 1830m) du Djebel Um Aadani sur la frontière saoudienne. Feux de camps le soir et concerts nocturnes de nos guides : instruments locaux et chants bédouins sous le ciel non pollué et scintillant d’étoiles. Akaba : Location d’un bateau à fond de verre pour admirer les légendaires coraux de la mer rouge. Déception profonde. Le fond est recouvert d’une couche de phosphate grisâtre qui tapisse uniformément le sol marin. Et là un véritable spectacle d’apocalypse : des pneus de toutes tailles du plus petit à celui des tracteurs, trucks énormes, une véritable galerie sous marine où il est aisé de faire son marché et de choisir les dimensions voulues. Parfois un petit miracle : des coraux, des éponges, des algues nous rappellent que ces fonds étaient autrefois renommés pour leur beauté et la symphonie des couleurs. Akaba c’est aussi une opportunité de réfléchir sur certains lagons polynésiens que nous devrions mieux protéger. A cette occasion les nouilles polynésiennes ont continué à démontrer leur supériorité. Après le premier bain, j’étais le seul à ne pas avoir les pieds transformés en pelote d’épingles : les oursins tapissant la place et ce tout près de la rive. D’un commun accord, tous les membres du groupe ( 6 ) ont juré que cet accessoire peu encombrant aurait désormais une place privilégiée dans leur sac.

Roger BIASON

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Période favorable :

Certains articles préconisent le printemps : mars – avril – mai. Mais de fil en aiguille, on arrive à la fin du texte à ce que tous les mois de l’année soient cités. Personnellement je pense qu’il faudrait éviter les mois les plus chauds : juillet à septembre et surtout profiter de cette période ou la situation politique du secteur a fait fuir les visiteurs.

E C H O D E S R A N D O N N E E S D ‘ A I L L E U R S

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Randonnée entre sites archéologiques etbeautés minérales. ( Monastère El Deir et arche al Azara

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Le n° 8 de « Passion rando » avait présenté le « très beau livre » de Henri Viaux pour nous inviter à partir « Sur les traces des grands marcheurs de tous les temps » ( 1 )

La rédaction de l’EDM n’a pas résisté au plaisir de partager un bout de ces chemins parcourus par les « écrivains voyageurs marcheurs » invétérés dont la plupart figurent au Panthéon des illustres arpenteurs de la planète de Marco Polo à Malaurie en passant par Caillet, David -Néel ou Théodore Monod. Mais fréquenter les moins connus comme Aymeri Picaud, Claude-François Denecourt, faire plus ample connaissance avec Rodolphe Toeffer ou Wilfred Thésiger, être un instant le compagnon de route d’Agricol Perdiguier s’avèrent des moments riches de découvertes et d’évasions. l’EDM se devait de livrer à ses lecteurs un petit condensé consacrée au « randonneur sentimental » dont le nom est étroitement associé à la Polynésie: Robert Louis Stevenson. (Edimbourg 1850 – Vailima 1894)

Sur le sentier de Stevenson : Après avoir usé ses premières semelles en forêt de

Fontainebleau qu’il ne juge « jamais monotone » sur les « chemins fléchés en bleu » ( 2 ) qu’il décrit dans des textes peu connus, Stevenson entreprend ce voyage hors des standards de l’époque. R.L.S. est en effet un précurseur et il entend à la fois retirer de ce périple pédestre les bienfaits de l’activité physique en plein air, pour le corps et l’esprit mais aussi s’assurer une meilleure découverte de la France rurale et une véritable rencontre avec ses habitants. Cette escapade est aussi pour lui le moyen de combler la solitude sentimentale dans laquelle le laisse sa séparation momentanée avec Fanny. R.L.S qui n’est pas un novice de la randonnée a bien préparé son expédition qui pour l’époque représentait une réelle aventure dans une région à la cartographie incertaine où, rôdait le souvenir de la bête du Gévaudan et dont certains villages n’avaient pas la réputation d’être très accueillants. Il a pris la résolution « sinon de camper, du moins d’avoir les moyens de le faire » et de se faire accompagner par un animal de bât, la célèbre « Modestine ». Celle-ci pourtant, lorsqu’il tentera de « surcharger sa mule » « ruera dans les brancards » et l’obligera à porter lui-même une partie sur son dos, après avoir sacrifié quelques impedimenta. Réflexions … du promeneur solitaire : « Pour jouir vraiment d’une promenade à pied il faut aller seul. En groupe ou même à deux ce n’est plus une promenade à pied que de nom; c’est autre chose et cela tient plutôt du pique nique. C’est seul qu’il faut entreprendre une promenade à pied parce que la liberté lui est inhérente, parce que vous devez pouvoir vous arrêter et poursuivre, aller de ce côté et de cet autre au gré de votre fantaisie; parce que vous devez garder votre propre allure, et ni trotter à côté d’un champion de la marche, ni faire des petits pas à côté d’une jeune fille » ( Journal de route en Cévennes ) …du voyageur pédestre : « Celui qui est vraiment membre de la confrérie, ne voyage pas en quête de pittoresque mais pour éprouver certaines humeurs joyeuses…Il est incapable de dire s’il éprouve plus de plaisir à mettre le sac au dos ou à s’en décharger ». ( Journal de route en Cévennes ) ( 1 ) qui n’a pas encore trouvé le chemin du fenua - Editions « Ouest – France » ( www.amazon.fr - 27 Euros ) ( 2 ) Hommage à Denecourt le « baliseur » de Fontainebleau.

Célèbre pour ses romans à succès, Stevenson est un peu moins connu dans ses œuvres de « randonneur ». Son fameux « trek » de 1878: du Monastier sur Gazeille jusqu’à Saint -Jean du Gard est devenu un classique à effectuer en une dizaine de 10 jours… avec ou sans âne. L’édition de 1879 de « son voyage avec un âne à travers les Cévennes » était illustré par un bois gravé qui ne pouvait pas mieux rendre hommage à celui qui a inventé le sac de couchage imperméable, doublé de peau de mouton…

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Remises des diplômes de randonneurs

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A C T U A L I T E S.

Pour marquer la fin de la saison 2001 / 2002, Michèle Leyral a procédé, finjuin, à la remise des diplômes de randonneurs aux jeunes des foyers « Uruai a tama »et du « Bon Pasteur » qui avaient participé aux activités du club au cours de l’annéeécoulée. Ainsi, 12 filles du Bon Pasteur ont eu un diplôme de randonneuse : Aude,Laydicia, Haidi, Stéphanie, Vaitiare, Brigitte, Blanche, Emilienne, Alice, Heinui,Marie-Louise, Vanina et 15 garçons d'Uruai a tama ont reçu leur diplôme : Pierre,Mapu, Alexis, Tehaurai, Moana, Jean-Baptiste, Eugène, Nelson, Matarani, Timera,Teheiarii, Hans, Jimmy, François, Tepeva.

Michèle L e y r a l

L’un des 27 diplômes

décernés : celui de Moana Vincent qui nous l’espérons tous

décrochera un jour celui d’accompagnateur de randonnée pédestre.

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I n f o r m a t i o n s d i v e r s e s.

Réunion de bureau du Mardi 17 décembre 2002 chez Michèle et Pierre Leyral à Hamuta. avec la participation de : Bernard, Christophe, Danielle, Didier, François, Françoise, Joël, Josette, Jérôme, Isabelle, Jean-Marc, Jeanot, Lolita, Mon Pierre. - Excusés : Eric, Francis, Rodrigue, Joëlle, Jean-François. L’ordre du jour portait sur les points suivants: - Informations, bilan des premiers mois et le point des différentes actions en cours – l’organisation du Brevet fédéral en mars 2003, la préparation du calendrier du second semestre et les inévitables questions diverses. - Les commandes de matériel auprès de la société Expé, prévues lors de la dernière réunion de bureau sont toutes arrivées. Distribution d’un Tibloc pour chacun des membres du bureau. Si le nombre de mousquetons est suffisant, il faut déjà commander de nouveau de la sangle. Des cordes seront également commandées pour équiper chaque sortie (une douzaine de mètres de gros diamètre et une trentaine de mètres de petit diamètre), toutes de type statique. - Le pont de la Fautaua est entré dans sa phase de réalisation sous l’impulsion de Mon Pierre. Les matériaux sont achetés, certains sont déjà sur place, d’autres sont en cours de préparation. Le pont devrait être achevé dans les semaines à venir et inauguré le 1er février 2003. - Le refuge du Te Pari (la baie de Pierere): la réfection du toit a été commandée à Guillaume Dor qui entreprendra ce travail dans les prochaines semaines. - État des inscriptions: à ce jour, 187 inscriptions. En 2002, il y a eu 171 inscriptions et 362 licenciés. En 2003, nous devrions, au rythme actuel, dépasser largement la barre des 400 licenciés. - Semaine de la Solidarité: ce fut une réussite totale avec plus de 120 adolescents dans nos vallées (encore un grand merci à tous les guides et les accompagnateurs qui se sont investis dans cette journée!). Le Journal de l’Association Ecoliers du Monde (Tirage de 50000 exemplaires) cite notre action en exemple. Une autre sortie est prévue pour deux foyers de Papeete en avril 2003. - Relations extérieures : un courrier a été adressé à Madame la Ministre du Tourisme pour présenter notre Club qui a reçu de sa part une lettre de félicitations et d’encouragements. - Courriers avec la FFRP: Par lettre en date du 4/12, cette dernière a pris en compte les arguments présentés par notre président pour restituer au club, en fin d’exercice, la part dévolue aux comités (régionaux et départementaux) des cotisations relatives aux licences. La Fédération a ainsi procédée au versement de la somme de 162000 FCFP au titre de l’année 2002. D’autre part, un courrier confirme qu’un organisateur de randos en dehors du Club n’est pas couvert au niveau de sa responsabilité en tant qu’encadrant. Pour les randos dites hors club, (reco, ouverture, explo,…) mais proposées à des licenciés FFRP, le Président interroge la Fédération, mais pour l’instant il vaut mieux les inscrire au programme avec une mention du type « réservé aux animateurs ». Les randonnées effectuées lors de la semaine de la Solidarité ont été assurées ponctuellement (c’est prévu dans les clauses de nos assurances pour une manifestation exceptionnelle) par le règlement d’une surprime très modique (30 Euros), à la fois pour la responsabilité civile des animateurs et pour l’assurance individuelle des participants pour la plupart non licenciés. - Brevet fédéral: Pierre Wrobel va finaliser le programme dans les prochains jours. Pour l’instant sont envisagés le week-end préparatoire les 8 et 9 février, 7 jours consécutifs (du 3 au 9 mars) puis un week-end complémentaire plus tard dans l’année. - Fête de la Randonnée. A la question relative à l’organisation en Polynésie d’une manifestation à l’occasion de la Fête de la Randonnée (autour du 20 juin) à l’instar de la métropole, il a été admis que cette date, trop tardive ne permet pas de mobiliser les énergies à cette période de l’année à Tahiti. - Le programme élaboré à cette occasion propose environ 35 randonnées entre février et juin 2003.

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Expé - ZA d'Auberives - BP 5 38680 PONT- EN - ROYANS

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Commande de matériel :

L’acquisition de matériel spécifique à la randonnée et à la montagne n’est pas chose très aisée sur le territoire tant au regard du choix, des qualités techniques et du coût. Le président du club rappelle qu’une solution à ce problème existe : un établissement spécialisé dans le matériel "Sports de montagne", un peu l'équivalent du "Vieux Campeur" Voici ses coordonnées:

Tél: 33 4 76 36 02 67 - e-mail: <[email protected]> site: http://www.expe.fr

Cette société édite chaque année un catalogue de 160 pages très fourni qui vous sera

adressé sur simple demande par téléphone, courrier, par mail ou via le site. Ce catalogue permet de passer des commandes, et il est également possible de le consulter sur le site, d'imprimer les bons de commande ou de commander par le Net. Nous venons de passer plusieurs commandes, soit personnellement, soit pour le Club par Expé, et après quelques mises au point, cela fonctionne très bien et le matériel est arrivé rapidement et sans problèmes (radios, corde, lampes frontales, sangles, mousquetons, pitons....) Quelques détails pour commander:

Un article est repéré dans le catalogue; sur le bon de commande, vous diminuez son prix TTC de 16,4 % (ce qui correspond à la TVA de 19,6 %), puis vous ajoutez le transport: Expé (ou moi) peut vous fournir les tarifs postaux; il y a trois vitesses de transport: prioritaire, économique et maritime. A titre d'exemple, pour un kilo, les prix du transport pour ces trois catégories sont respectivement: 12,80 euros, 8,9 euros et 4,6 euros pour des délais de quelques jours, une à deux semaines, un à deux mois. Par contre, Expé n'accepte pas les chèques en francs pacifiques (trop de problèmes d'après leur secrétaire qui m'a joint par téléphone!) et il faut donc régler, soit par chèque en euros, soit avec une carte bancaire.

De plus, il vaut mieux faire des petites commandes, quitte à les fractionner, pour éviter les problèmes à la douane: plusieurs commandes, entre 10000 et 20000 FCP (ou plutôt l'équivalent en euros) sont arrivées par la poste sans supplément de taxes douanières. C'est un peu compliqué la première fois (je peux vous donner un coup de main) mais cela permet d'acquérir du matériel introuvable ici et à un prix moins élevé qu'en métropole. A titre d'exemple, je peux vous recommander une paire de chaussures provenant de chez Expé. Ci- jointes photo et description. Ce modèle a été choisi par un certain nombre de moniteurs de canyoning que j'ai rencontrés l'été dernier dans le Vercors. Après plusieurs mois d'utilisation à Tahiti, je la mets largement en tête de tous les types de godasse que j'ai pu utiliser auparavant pour sa polyvalence, la cheville protégée, son très grand confort et surtout son exceptionnelle tenue sur les roches glissantes. Un petit bémol cependant relatif à sa résistance dans le temps: après une trentaine de randos, j'ai déjà du recoller plusieurs fois certaines parties de la semelle. D'autre part, pas de modèle pour les pieds taille Cendrillon.

Pierre L e y r a l

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A propos des chaussures :

Si ma chaussure est étroite, que m'importe que le monde soit vaste. ( Proverbe turc )

La culture du pas apaise les tourments de l’éphémère. Dès que l’on met son sac à

dos et que la chaussure butte sur les cailloux., l’esprit se désintéresse des dernières nouvelles . (Régis Debray )

Sur un autre ton : Pour la marche, le plus beau chapeau du monde ne vaut pas une bonne paire de chaussures. (Pierre Dac)

Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche ! (Raymond Devos)

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( 23 ) Ce n’est pas encore pour tout suite, mais peut-être, si vous êtes intéressé, serait-il judicieux de penser à budgétiser cette superbe rando dès maintenant. Pour la 4ème fois, Mon Pierre vous propose la descente intégrale du Grand Canyon en rafting en juillet / août 2005. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une des sept merveilles du

monde, aux Etats Unis d’Amérique, dans l’état d’Arizona, entre le lac Powell et le lac Mead (proche de Las Végas). C’est 240 miles (360km) sur l’eau, avec des rapides partout, des petits, des gros et même des très très gros. A leur abord, la gorge se noue, les fesses se serrent, l’angoisse vous gagne, …… mais pendant, c’est l’extase, le bonheur à l’état pur ! Pour ceux qui me connaissent, mon aversion pour l’eau, surtout froide, leur est familière. Alors si moi j’ose, si les Américains le programment, c’est que le risque est proche de zéro. C’est seulement déconseillé aux plus jeunes ; mon fils avait 13 ans lorsqu’il nous a accompagnés dans notre deuxième participation. Et quand nous ne sommes pas sur l’eau, nous nous promenons dans des sites, inaccessibles autrement que par le Colorado, sur les traces des vieux cow boys et des indiens, entre les scorpions et les serpents à sonnettes. C’est gigantesque, et même plus encore. Dans un désert brûlant (température parfois supérieure à 45° à l’ombre quand il y en a), sous une lumière aveuglante, (soleil dans un ciel bleu qui cogne sur une roche rouge), la fraîcheur d’une cascade, la verdure qui l’encadre vous confine dans un cocon de douceur d’où il est bien difficile de s’extirper. Et ça dure comme ça pendant des jours, des jours, des jours, … On souhaiterait que cela ne s’arrêtât jamais. Mais hélas, jamais à aussi une fin, qui arrive au bout de 13, 14, 15, 16 voire 17 jours selon notre désir. Le seul point noir, le coût. Ce n’est hélas pas donné, mais le dollar semble enfin vouloir baisser, alors pourquoi ne pas en profiter. Pour vous donner une idée du prix, en 2000, lors de notre dernière expédition, la prestation auprès de Moki Mac s’élevait à 3000US$ par personne (adulte ou enfant, c’est le même tarif). Je sais, c’est cher et c’est pourquoi il faut commencer à économiser dès maintenant ! Ce prix comprend : notre prise en charge à l’aéroport de Las Végas, notre transport en bus puis avion jusqu’à Lees Ferry, notre point de départ près du lac Powell, notre hébergement (gîte et couvert) à Marble Canyon la première nuit en motel, puis 17 jours et 16 nuits sur le Colorado, ensuite notre récupération par un hydrojet le 17ème jour sur le lac Mead jusqu’à Pearce Ferry puis notre retour en bus jusqu’à Las Végas. L’hébergement sur le Colorado, c’est sous les étoiles ! Libre à chacun d’emporter ou non sa tente. La cuisine, c’est la cuisine cow boys, avec chaque matin, à 5h00, l’incontournable :

café chauauauaud ! Restent à notre charge, nos bières, qui seront maintenues fraîches pendant tout le voyage, nos apéros, et les frais de bar, de téléphone et de cartes postales le 5ème jour à Phantom Ranch, la seule fois où nous toucherons un semblant de point de civilisation, et bien sur notre transport jusqu’à Las Végas (il y en a qui arrivent à financer leur voyage dans les casinos, mais nous ne les connaissons pas !). Nous pouvons être au maximum 20 ou 25, mais déjà à 12, nous partons quand même. A ce jour, nous sommes déjà près d’une dizaine à nous être engagés. Notre licence FFRP nous couvre en cas d’accident. Je prends dés maintenant les candidatures éventuelles, qui devront devenir sures à partir du 1er janvier 2004. Pour me contacter : Mon Pierre, 77 02 22, les mardis, mercredis et jeudis de 13 à 18h, jusqu’en juillet prochain. Après je pars en vacances et à partir de septembre j’informerai des nouveaux créneaux horaires. Comme il n’y a pas le feu, ne m’appelez pas en dehors de ces créneaux, et si vous rencontriez le répondeur, essayez de me rappeler plus tard. En attendant ces jours merveilleux, bonne année à tous et belles randos !

Mon Pierre

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Te Fetia O Te Mau Mato sur la toile.

Un des membres du Club déjà bien connu des adeptes de sorties « très étoilées », Frédéric Laure, a mis en place un site internet consacré à la randonnée.

Voici son adresse : http://orohena.free.fr (ne pas mettre www).

« Orohena » propose, dès à présent, des récits de randonnées, , des informations générales, le programme des sorties, des reportages photographiques avec des clichés d’excellente qualité permettant des tirages très satisfaisants … Vous pourrez prochainement consulter de nouvelles rubriques au centre des préoccupations de tous les amateurs d’activités de pleine nature. (Présentation des membres, connaissance du milieu, faune, flore…) Vous aurez accès en ligne aux derniers numéros de l’Echo des Montagnes et vous pourrez ainsi bénéficier au mieux « du choc de belles images ». Dans un futur proche, il sera également mis en place une « mailing liste » permettant aux différents membres du club (et autres randonneurs…) de rester en contact, de faire passer des messages… D’ores et déjà, vous pouvez apporter votre contribution à l’enrichissement d’un site attrayant et particulièrement intéressant pour tous les passionnés de la randonnée, en contactant le webmaster, Frédéric, par l’intermédiaire du site à l’adresse: [email protected] ou directement via : [email protected].

J. D.

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T E F E T I A O T E M A U M A T O B. P. 9 3 0 4 - 9 8 7 1 5 P A P E E T E –

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Voici pour l’information de chacun des adhérents, la composition du bureau deTe fetia o te mau mato et le rôle de chacun au 10 janvier 2003:

Président d¹honneur: Pierre WROBELTél. / fax : 43 04 64 G.S.M. 77 02 22

Email : <[email protected]> Président: : Pierre LEYRAL Tél. : 45 34 16 Email : <[email protected]>

Vice-présidents:

Françoise ARNOULD Tél. : 48 18 62 Fax : 45 34 45 Email : <[email protected]> François COLLIN Tél. : 81 09 19 Email: <[email protected]>

Francis GOODING Tél. : 82 60 29 et 73 18 69 Jean Marc HAAPII Tél. : 45 59 68 Email: [email protected]

Trésoriers: Joël HOUDOUX Tél. : 45 28 50 Email : <[email protected]>

Didier OHLMANN Tél. : 45 09 44 et 50 35 11 Email : <[email protected]> Secrétaires:

Eric BAUDRY Tél. : 41 39 19 Fax : 43 03 31 Email : <[email protected]> Isabelle PAILLOT Tél. : 73 34 89 Email : <[email protected] >

Membres: Jean-François BUTAUD Email: <[email protected]>

Lolita CHEVRIER Email: [email protected] - Jeanot DELLENBACH Joëlle GAIFFE Email: [email protected] Josette KUNG -

Christophe LEROSIER Email : <[email protected]> - Danielle MAGRYS Jérôme VIALLON Email: [email protected] - Bernard VIGNERON Email :

<[email protected]> Rodrigue YEE KUI CHOI Email: [email protected]

Les jeunes filles du « BonPasteur » dans la vallée de la Faraura,guidées par Danièle et François

Pour contacter la rédaction: Jeanot –Tél./fax 426236 <[email protected]>