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Danielle Touré-Roberget Présidente d’Eau Vive Eau Vive Actualités, publication semestrielle à 5 000 ex. éditée par Eau Vive , 27 rue Léon Loiseau 93102 Montreuil Cedex tél. : 33 (0)1 41 58 50 50 fax : 33 (0)1 41 58 50 58 Email : [email protected] Site : www.eau-vive.org. Directrice de la publication Danielle Touré-Roberget Rédactrice en chef Sophie Bouan Comité de rédaction Laurent Chabert d’Hières, Jean Bosco Bazié, Sophie Tolachides, Christian Houdus Secrétariat de rédaction, graphisme Atelier Chévara etc. Photographies Eau Vive Dessin de couverture Fabrice Holbé Impression Édips (papier recyclé / encres végétales). ISSN 1622-0846. Eau Vive bénéficie d’un partenariat privilégié avec le Groupe Développement et la SNCF. ÉDITORIAL Notre plaidoyer Influencer des décideurs, des experts et praticiens du développement, du secteur public ou du privé, gouvernemental ou non gouvernemental… Est-ce nécessaire pour servir la cause des plus démunis en Afrique ? En quoi cette activité communément appelée “plaidoyer” concerne-t-elle les dona- teurs et adhérents d’ Eau Vive en Afrique et en France ? Si la construction d’équipe- ments sociaux, les forma- tions, l’organisation des communautés, améliorent les conditions de vie d’hommes et de femmes en Afrique, ces actions ne suffisent pas à changer durablement les choses. Eau Vive apporte certes des solutions immé- diates aux problèmes rencontrés par les villageois pour s’approvisionner en eau potable, lutter contre l’insécurité alimentaire, mais elle doit aujourd’hui peser sur les causes des problèmes. Des citoyens peu ou mal représentés dans les espaces de décision, de mauvaises conditions de planification au niveau des États, une insuffisance voire une absence de dialogue entre ces États et la société civile, des usagers de l’eau qui ne sont pas associés à la gestion du service, une aide internatio- nale qui n’est pas à la hau- teur des promesses ou qui est mal adaptée aux besoins : autant d’enjeux qui nécessitent des actions spécifiques d’influence, de lobbying incluant la négo- ciation, la pression, voire l’appui auprès des décideurs et acteurs parties prenantes. C’est faire du plaidoyer. Cela complète les équipements sociaux réalisés au bénéfice des villages et contribue à la prise de bonnes décisions politiques au niveau local, national, voire international. Bien menées, les actions de plaidoyer peuvent avoir un impact concret. Dans ce numéro spécial, je vous invite à découvrir quelques-uns des volets du plaidoyer mené par Eau Vive. Ils illustrent les combats que nous menons aujourd’hui au profit des communautés africaines et d’un développement humain mieux partagé à l’échelle planétaire. Actualités HORS-SÉRIE N°01 Eau Vive NOVEMBRE 2 0 1 0 I N F L U E R S U R L E S L O I S PAGE 2 Une loi au service de la solidarité A D A P T E R L E S I N S T R U M E N T S F I N A N C I E R S PAGE 3 Le poids des ONG M O B I L I S E R L A S O C I É T É C I V I L E PAGE 4 Vers une émergence de la participation des usagers E N T R E T I E N PAGE 5 Nouradine Zakaria Touré D O N N E R D U P O I D S A U X É L U S L O C A U X PAGE 6 Des élus font campagne pour lutter contre la désertification Élus et leaders d’opinion burkinabè font entendre leur voix A R G U M E N T E R A U P R È S D E S D É C I D E U R S PAGE 7 Livre bleu : une expertise citoyenne reconnue A P P E L A U X D O N S PAGE 8 Afrique : un atelier pour soutenir la société civile africaine...

Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

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Le message d'Eau Vive et ses actions sont relayés dans notre bulletin d'informations disponible sur demande auprès de l'association. Cette revue semestrielle traite les différents projets et activités de Eau Vive, tant au Sahel qu'en France. Il propose aussi un dossier plus approfondi de sujets divers. Il s'adresse tant à nos donateurs, autres partenaires qu'aux décideurs et à tous ceux qui s'intéressent aux actions d'Eau Vive.

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Page 1: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

Danielle Touré-RobergetPrésidente d’Eau Vive

Eau Vive Actualités, publication

semestrielle à 5 000 ex. éditée par

Eau Vive , 27 rue Léon Loiseau

93102 Montreuil Cedex

tél. : 33 (0)1 41 58 50 50

fax : 33 (0)1 41 58 50 58

Email : [email protected]

Site : www.eau-vive.org.

Directrice de la publication Danielle Touré-Roberget

Rédactrice en chef Sophie Bouan

Comité de rédaction Laurent Chabert d’Hières,

Jean Bosco Bazié, Sophie Tolachides, Christian Houdus

Secrétariat de rédaction, graphisme Atelier Chévara etc.

Photographies Eau Vive

Dessin de couverture Fabrice Holbé

Impression Édips (papier recyclé / encres végétales).

ISSN 1622-0846. Eau Vive bénéficie d’un partenariat privilégié avec le Groupe

Développement et la SNCF.

É D I T O R I A L

Notre plaidoyerInfluencer des décideurs,des experts et praticiens du développement, du secteur public ou duprivé, gouvernemental ou non gouvernemental…Est-ce nécessaire pour servirla cause des plus démunisen Afrique? En quoi cetteactivité communémentappelée “plaidoyer”concerne-t-elle les dona-teurs et adhérents d’EauVive en Afrique et en France ? Si la construction d’équipe-ments sociaux, les forma-tions, l’organisation descommunautés,améliorent les conditions de vie d’hommes et defemmes en Afrique, cesactions ne suffisent pas à changer durablement leschoses. Eau Vive apportecertes des solutions immé-diates aux problèmes

rencontrés par les villageoispour s’approvisionner eneau potable, lutter contrel’insécurité alimentaire,mais elle doit aujourd’huipeser sur les causes des problèmes. Des citoyens peu ou mal représentés dans les espaces de décision, de mauvaises conditions de planification au niveaudes États, une insuffisancevoire une absence de dialogue entre ces États etla société civile, des usagersde l’eau qui ne sont pasassociés à la gestion du service, une aide internatio-nale qui n’est pas à la hau-teur des promesses ou quiest mal adaptée auxbesoins : autant d’enjeux qui nécessitent des actionsspécifiques d’influence, delobbying incluant la négo-

ciation, la pression, voirel’appui auprès des décideurs et acteurs parties prenantes.C’est faire du plaidoyer. Celacomplète les équipementssociaux réalisés au bénéficedes villages et contribue à la prise de bonnes décisionspolitiques au niveau local,national, voire international. Bien menées, les actions de plaidoyer peuvent avoir un impact concret. Dans ce numéro spécial,je vous invite à découvrirquelques-uns des voletsdu plaidoyer mené par Eau Vive. Ils illustrent les combats que nous menonsaujourd’hui au profit descommunautés africaines et d’un développementhumain mieux partagé à l’échelle planétaire.

ActualitésH O R S - S É R I E N ° 0 1Ea u Vive

N O V E M B R E 2 0 1 0

I N F L U E R S U RL E S L O I S P A G E 2

Une loi au service de la solidaritéA D A P T E R L E S I N S T R U M E N T SF I N A N C I E R S P A G E 3

Le poids des ONG

M O B I L I S E RL A S O C I É T É C I V I L E P A G E 4

Vers une émergencede la participation des usagers

E N T R E T I E N P A G E 5

Nouradine Zakaria Touré

D O N N E R D U P O I D SA U X É L U S L O C A U X P A G E 6

Des élus font campagne pour lutter contre la désertification

Élus et leaders d’opinion burkinabè font entendre leur voix

A R G U M E N T E R A U P R È S D E S D É C I D E U R S P A G E 7

Livre bleu : une expertise citoyenne reconnue

A P P E L A U X D O N S P A G E 8

Afrique : un atelier pour soutenirla société civile africaine...

Page 2: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

Avant 2005, les agences et syndicats d’eau françaisétaient contraints à utiliserleurs fonds, parfois impor-tants, uniquement sur leur territoire. Pendant plus de cinqans, des agences de l’eau, dessyndicats, des parlementaires,des maires et des ONG (dont Eau Vive), se sont mobilisés pourobtenir une loi qui permette l’affectation d’une partie de ces fonds à des projets dansles pays en développement. Pour obtenir cet engagement,un long et patient travail est

entrepris dès les années 2000.Il a fallu étudier les contrainteset opportunités juridiques existantes, convaincre des éluslocaux et des parlementaires de porter le dossier et maintenirla pression pour qu’il aboutisse.Il a fallu également augmenterle nombre d’élus et de servicesimpliqués pour construire unlobby plus puissant, développerdes argumentaires qui mon-trent l’impact de la mobilisationfrançaise et prônent une solidarité intelligente entre le Nord et le Sud.

En janvier 2005, la loi Oudin est votée. Cette loi autorise les agences et syndicats d’eau à prélever jusqu’à 1% de leurs ressources consacrées à l’eaupour financer des programmesd’accès à l’eau et à l’assainisse-ment à l’international. Ce dispositif génère aujourd’huiplus de 17 millions d’euros, il peut et doit augmenter. En effet, si les six agences del’eau sont engagées, elles sont loin d’atteindre ce plafond de 1%. Et la grande majorité des syndicats d’eau français ne mettent pas encore ce dispositif en œuvre. Le tsunami de 2004 s’est révéléêtre un véritable détonateurpour le vote de cette loiIl aura fallu que cette catas-trophe humanitaire occupe tousles médias, pour sensibiliser lesFrançais et leurs élus à la situa-tion sanitaire dramatique dansles pays en développement et à la nécessité pour la Francede répondre à cette situation. Ce raz-de-marée fut le déclen-cheur final pour que cette loisoit adoptée à l’unanimité. •

E A U E T A S S A I N I S S E M E N T

Une loi au servicede la solidarité

M O B I L I S A T I O N L O C A L E F R A N Ç A I S E

Pour une loi plus appliquée

2

I N F L U E R S U R L E S L O I S

Plaider etconvaincre pour le changement Qu’il s’agisse de choix politiques ou de pratiques au niveau local,national ou international, le plaidoyer est un moyen efficacepour être entendu et pour obtenirdes changements. Eau Vive, déterminée à peser sur les causes du mal-développement, s’est posée 3 questions simples :

Qui décide ? Comment et où les décisions

sont prises ? Qui permet d’exercer de l’influence ?

Elle a identifié les organismes,institutions ou individus responsablesde l’élaboration, du choix et de la mise en œuvre des politiques enmatière d’eau et d’assainissement.Aujourd’hui, forte de ses 30 ans de travail en Afrique, l’association est engagée, seule ou avec despartenaires, dans de nombreusesactions pour mobiliser la société civile, donner du poids aux élus et argumenter auprès des décideurspour que des changements de fonds’opèrent au profit des populationsdémunies .

Partenaires du plaidoyer d’Eau Vive :Coalition Eau (France)www.coalition-eau.org

Coalition WASH (Burkina Faso) www.wsscc.org/en/what-we-do/networking-knowledge-management/national-level-activities/burkina-faso/index.htm

CONGAD (Sénégal)www.congad.sn

Coordination SUD (France)www.coordinationsud.org

End Water Poverty (Angleterre)www.endwaterpoverty.org

FONGEM (Mali)www.fongem.org

Groupe de Travail Désertification (France) www.atdesertification.org

Global Water Partnership (Afriquede l’Ouest) www.gwp.org

pS-Eau (France) www.pseau.org

SIE - Secrétariat International de l’Eau (Canada)www.sie-isw.org

Aujourd’hui, cette loi donnedes résultats encourageants.

Avec des financements venusdes agences de l’eau, des syndicats d’eau en France, des communes ou communau-tés urbaines, Eau Vive aéquipé et formé plus de 400communautés rurales africaines et plus de 300 000personnes ont enfin accès à de l’eau potable et à des systèmes d’assainis sementadéquats. Mais le combat n’est pasgagné, le nombre de syndicats d’eau engagés doit augmenter. Et nousdevons convaincre les distri-

buteurs d’eau privés en Francequi ne rejoignent que margi-nalement la mobilisation. Et que dire de l’aide publique au développement ! Si les citoyens, les collectivitéslocales, les agences, les syndicats d’eau, les distribu-teurs font croître les subven-tions pour l’accès à l’eau et l’assainissement pour tous,l’État restera-t’il pingre ? Lui qui diminue d’année enannée les subventions del’aide publique au développe-ment, pour l’eau et l’assainis-sement. •

Campagne Coalition Eau, Mars 2008.

PLAIDOYER

Page 3: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

Pour une APD françaiseefficaceEn 2003, pour contribuerà l’atteinte des OMD dans le domaine de l’eau et de l’assainis-sement, la France s’engageait à doubler son Aide Publique auDéveloppement (APD).Qu’en est-il en 2010 ?

Pour mesurer l’avan-cée de cet engagement,la Coalition Eau a réalisé une étude del’APD française dans ce secteur. Conclusion:l’aide de la France a augmenté via un recoursmassif aux prêts ban-caires, alors que les subventions ont chuté.

Mais cet instrumentfinancier qu’est le prêt,accessible aux pays“émergents”, condamneles pays les moins avan-cés (PMA) car leurs capa-cités d’emprunt sont trèsfaibles. Pourtant, c’estdans ces PMA, situés par-ticulièrement en Afriquesubsaharienne, que seposent de façon cruciale les problèmes d’accès à l’eau et à l’assainisse-ment.

Face à ce constat,la Coalition Eau a présenté aux décideursfrançais sept proposi-tions pour une contribu-tion plus efficace del’APD en mettant l’accentsur la nécessite de cibler les pays ayant les plus forts besoins etd’augmenter l’enveloppede subventions.

www.coalitioneau.org/spip.php?article140

La Coalition Eau : groupe d’ONG françaises dont Eau Vive est chef de file, mobilisées pour l’accès de tousà l’eau et à l’assainissement.

Comment êtes-vous devenupartenaire d’Eau Vive ?Nous avons demandé uneaide alimentaire au Servicede Coopération de l’Ambas-sade de France au Niger.Avant de nous répondre, ils ont demandé conseil à Eau Vive. Après une étude,l’association a élaboré unprogramme qui prenait encompte toutes nos difficultés(eau, sécurité alimentaire,

capacité des acteurs à pren-dre en charge les questionsde développement…). Comment ce programmea-t-il été développé ?En 2001, l’appui d’Eau Vive acommencé par une collabo-ration avec une cinquantainede villages du canton de Kor-naka. En 2004, la communali-sation a divisé le canton en 5 communes. Eau Vive a donccentré ses actions au niveaude l’instance communale etbâtit un programme «eau etassainissement» plus ambi-tieux. Elle a obtenu des fondsde la CE. Nous avons suivi desformations pour comprendreet maîtriser notre dossier

eau et assainissement. En quoi les fonds de la CEont répondu à vos attentes ? Certes, nous avons construitdes points d’eau, deslatrines... 16 500 personnesvivent aujourd’hui décem-ment. Mais ce qui a vraimentchangé, c’est que la com-mune est structurée, formée,informée. Nous avons un service de l’eau et de l’assai-nissement, son système de recouvrement qui assurela pérennité des installations,et nous échangeons entreélus pour progresser. Il est là le vrai changement !Et c’est sur ces bases solidesque nous avançons. •

3 Q U E S T I O N S À …

Moustapha Janjouna, ancien mairede la commune de Kornaka (Niger)

A D A P T E R L E S I N S T R U M E N T S F I N A N C I E R S

Le Conseil européen a approuvé en mars 2004 l’engagement

de 500 millions d’euros pour le financement de programmes

spécifiques à l’eau et l’assainissement : la Facilité Eau*.

La mise en place de ce fondsest une réponse à la mobili-sation de la communautéinternationale, des ONG etde l’Initiative Européennede l’Eau, dès le Forum mon-dial de l’eau de Kyoto en2003. Il vise à mobiliser denouveaux financements pouratteindre les Objectifs du Mil-lénaire pour le Développe-ment (OMD) dans le secteurde l’eau et de l’assainisse-ment. Pour les ONG, l’enjeude la Facilité Eau est double :que ce fonds soit pertinentet adapté aux réalités localeset qu’il devienne un fondspérenne de la CommissionEuropéenne (CE).En 2005 et 2009, la contribu-tion de nombreux acteurs,dont les ONG, aux réunions

de consultation de la CE,visant à définir les critèresd’éligibilité à la Facilité Eau,permet d’aboutir à un outilfinancier en adéquation avecles réalités du terrain. Ce dis-positif reconnaît le caractèreautonome des collectivitéslocales, et permet de renfor-cer les capacités et respon-sabilités locales dans la for-mulation et la mise en œuvrede stratégies d’accès et degestion de services d’eau etd’assainissement.Mais si le fonds perdure,puisque la CE a lancé début2010 un premier appel à pro-jets pour sa seconde FacilitéEau, nous déplorons que l’en-veloppe financière soit dimi-nuée de moitié. Le nombre et la qualité des

propositions envoyéesdepuis le lancement de laFacilité Eau, démontrent qu’ilexiste une réelle demandedes partenaires locaux, etque cet instrument fait levierpour faire progresser le sec-teur de l’eau et de l’assainis-sement au niveau local.Cela traduit la pertinence dudispositif, et la nécessité del’instituer comme un outilpermanent de la CE, doté d’unfinancement à la hauteur del’enjeu, pour accompagner etmême dépasser la réalisationdes OMD. C’est le défi du plai-doyer qu’il reste à relever. •

* La Facilité Eau a été créée sur un reli-quat du 9e Fonds Européen de Déve-loppement, instrument principal del’aide communautaire à la coopéra-tion au développement avec les ÉtatsACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

3

Financement européen

Le poids des ONG

PLAIDOYER

Page 4: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

Vers une émergencede la participation d

e partage des ressourcesnaturelles, notammentl’eau, à l’échelle d’un bas-sin versant, impose une soli-

darité entre l’amont et l’aval, unerépartition des coûts et desbénéfices entre pays partageantce bassin.

Dans le bassin du fleuve Niger(troisième plus grand fleuved’Afrique), Eau Vive a conçu etappuyé la mise en place d’unmécanisme de participation desusagers aux instances décision-nelles afin de faire entendre leurvoix sur les projets majeurs d’amé-nagement et de développement

durable. C’est ainsi que les usa-gers ont pu peser sur le proces-sus d’élaboration du Plan d’Ac-tion de Développement Durable.Son programme d’investissementa pris en compte leurs préoccu-pations: accès aux services sociauxde base, mesures de compensa-tion pour les populations dépla-cées dans le cadre des grands pro-jets structurants, garantie d’accèsà la ressource foncière pour lespopulations locales...

Dans le bassin du fleuve Séné-gal, ce sont les États qui ontrecherché des moyens financierset mobilisé l’expertise d’Eau Vive,

pour accompagner la vulgarisa-tion du Schéma Directeur d’Amé-nagement et de Gestion des Eaux(SDAGE) auprès des populationsafin qu’elles se l’approprient etdonnent leur avis sur les scéna-rios d’aménagement proposés. À travers des supports de com-munication adaptés, Eau Viverend accessible l’information par-fois trop scientifique et techniquepour le niveau de compréhensiondes populations.La finalité de ce travail d’appuiaux usagers est de préserver aumieux la paix et la stabilité cardès lors qu’il y a partage, lesrisques de conflits existent. •

M O B I L I S E R L A S O C I É T É C I V I L E

4

Le fleuve Niger

Il est long de 4 200 km.

Son bassin actif couvre près de 2 000 000 km2 sur 9 pays(Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad).

C’est le plus grand bassin d’Afrique de l’Ouest.

La population vivant sur ce bassin est estimée à 150 millions de personnes.

Le fleuve Sénégal

Il est long de 1 790 km.

Il couvre 337 000 km2 sur 4pays (Guinée, Mali, Mauritanie etSénégal). Il sert de frontière à ces deux derniers pays.

Le nombre de personnes vivant sur ce bassin est estiméà 3,5 millions.

Dans ces deux bassins, la majorité des habitants viventessentiellement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et autresactivités de production en lien avec la ressource en eau.

Depuis 2005, Eau Vive apporte son appui et son expertiseà plusieurs organismes de gestion de bassins versants de grands fleuves africains. Elle mobilise et renforce les capacités de participation des usagers des ressources naturelles, aux processus de décision qui les concernent.

L

PLAIDOYER

Page 5: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

es usagers

E N T R E T I E N

5

I N T E R V I E W

Eau Vive, le SIE et le GWP,participent à la naissance de lacoordination régionaledes usagers des ressources naturellesdu bassin du Niger.

Monsieur le président,qu’est-ce que la coordination régionale des usagers ?C’est avant tout unespace de dialogue, deconcertation et de mobi-lisation permanent desusagers et usagères desressources naturelles du bassin en vue de leurparticipation à la prisede décision relative auprocessus de développe-ment durable du bassin. La coordination régio-nale réunit les coordina-tions nationales du bassin des neuf payspartageant le fleuve et ses affluents.

Comment ces coordinationssont-elles nées ?En avril 2004 à Paris, la conférence des chefsd’États et des gouverne-ments, sous le parrai-nage de la France, a reconnu l’importanceet la nécessité d’une

meilleure implicationdes parties prenantes,notamment les usagers,au processus de la “Vision Partagée” des ressources en eau de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN).Suite à cette orientationmajeure, une étuded’identification et de caractérisation desacteurs a abouti à latenue du forum régionaldes usagers des ressources de l’eau(FOREAU) à FadaN’Gourma, au BurkinaFaso en février 2006, en présence de 150 délégués d’usagers de ressources naturellesvenant des neuf portions nationales du bassin.

Quelle suite a été donnée au forum ?Par la suite, plusieursRésolutions ministé-rielles ont été adoptéespar les instances del’ABN, notamment, laRésolution n°2 lors de la 25e Session Ordinairedu Conseil des ministresde l’ABN à Niamey auNiger en septembre 2006.Cette résolution met éga-lement en avant lebesoin d’identification et de mise en œuvre desmécanismes de partici-pation de la société civileet sa reconnaissancecomme partie prenantepour le développementdurable du bassin.

Quand ces organesont-ils été reconnusstatutairement ? En juillet 2007, à Niamey, la mise en placedes coordinations natio-nales et régionale a étéadoptée par les Résolu-tions N° 4 et 5 en Session Extraordinairedu Conseil des ministres.La mise en place d’unecoordination nationales’est faite, progressive-ment dans les pays, àtravers des rencontresnationales des usagersentre novembre 2007 et mai 2008. La coordina-tion régionale s’est miseen place en août 2008 aucours d’une rencontrerégionale des neuf coor-dinations nationales.

Et aujourd’hui ? Nous progressonschaque jour un peu plusavec une société civileactive et reconnue. Les coordinations sontun véritable relais pourtransmettre les observa-tions de la société civileauprès des États mem-bres de l’ABN. La défensedes intérêts des usagers(agriculteurs, éleveurs,pêcheurs, exploitants de sable ou de bois, artisans, transporteursfluviaux, associations de femmes et de jeunes,chefferies tradition-nelles…) est assuréegrâce à ces coordina-tions et à leur reconnaissance. •

Nouradine Zakaria Touré Président de la coordinationrégionale des usagers du bassin du Niger

Eau Vive et le Secrétariat Interna-tional de l’Eau (SIE), lancent la campagne « L’appeldu professeur Hippopotamus ! » À l’occasion du 8e

sommet des chefsd’État membresde l’ABN en avril 2008, l’Émérite profes-seur Hippopotamus a lancé un appel invitant chaque paysmembre à suivre les 6 recommanda-tions, is sues de con -

sultations des partiesprenantes au développement durable du bassin. •

C A M P A G N E

L’appel du professeurHippopotamus

PLAIDOYER

1. Réexaminer collective-ment les aménagementsconcernant de nouveauxbarrages, au regard de leurimpact sur les cours d’eau.

2. Adopter une Charte de l’eau, dans le cadre de la Vision Partagée, quidevienne un cadre de réfé-rence pour l’ensemble desprojets du bassin du Niger.

3. Poursuivre le soutiendu Secrétariat exécutif de

l’ABN, dans le renforcement de son expertise technique,juridique, économique, sociopolitique,

nécessaire à la gestion de grands projets.

4. Faire respecter le Cadre de coopération par les financeurs.

5. Intégrer pleinement la participation des usagers aux processus de décisions, et la considérer comme une force et un atout pourl’avenir.

6. Planifier les nouveaux aménagements agricoles en harmonie avec les capacités et compétenceslocales.

Les Six recommandations du Professeur Hippopotamus

Page 6: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

Le 22 mars 2010, à Dori, chef-lieude la région du Sahel burkinabè,Eau Vive a saisi l’opportunité de ce rendez-vous mondial pourinviter les élus locaux et leadersd’opinion à se faire entendredans leur région. Cette journée2010, sous le thème “de l’eau

propre pour un monde sain”, a été l’occasion d’accentuer la mobilisation de ces différentsacteurs locaux autour des défis à relever pour que les popula-tions accèdent, de façon durable,aux services d’eau et d’assainis-sement. En effet, devant une situationde décentralisation, où destransferts de compétences nesont pas toujours accompagnésdes moyens humains et finan-ciers nécessaires à leur bonneconduite, Eau Vive a soutenu lesélus de Dori pour lancer un appel

aux pouvoirs publics nationaux. Cet appel, largement relayé par les médias nationaux, a présenté un état des lieux del’accès à l’eau et l’assainissementdans la région. Il a conforté également la responsabilité et l’engagement local, tout endemandant le transfert desmoyens nécessaires pour unebonne gouvernance. Il a cherchéune plus grande mobilisation del’État et des partenaires sur lesmoyens à fournir pour atteindreles Objectifs du Millénaire pourle Développement. •

D O N N E R D U P O I D S A U X É L U S L O C A U X

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S A H E L

Des élus font campagne pour lutter contre la désertification

Pour agir à grande échelleet compléter les capacitéslocales, les élus peuvent aussimener un plaidoyer auprès des services publics régionauxet nationaux chargés de l’envi-ronnement. Dans le cadre du Groupe de TravailDésertification (www.gtde-sertification.org) Eau Viveaccompagne certains de cesélus dans des conférencesinternationales sur l’eau

A P P E L

B U R K I N A F A S O

Élus et leaders d’opinion burki nabè font entendre leur voix

et l’environnement. Ils y apportent leur témoi-gnage et plaident pour que la coopération internationaleconsacre davantage demoyens à préserver l’environ-nement dans les zones arides.Car c’est la conjugaison de l’action locale et du plaidoyerauprès des décideurs à tous les niveaux qui permettra de stabiliser et de restaurerl’environnement au Sahel. •

Au Sahel plus qu’ailleurs, la protection de l’environne-ment est une nécessité, car l’avenir des communautéshumaines qui y vivent endépend. L’eau, la terre arable, la végétation, sont desressources fragiles et menacéespar des facteurs climatiques et les activités humaines.Et cependant, des techniquessimples, connues et peu coû-teuses permettent de limiter l’érosion et de restaurer l’envi-ronnement. La réussite de cesactions demande l’engagementde tous : éleveurs, exploitantsagricoles, forestiers, agentstechniques de l’État et bien sûrélus locaux. Le rôle de ces derniers est primordial pourmobiliser la population, inscrireces projets d’action dans les plans de développement communaux, promouvoir le reboisement et apporter leur médiation sur les questions foncières.

Journée mondiale de l’eau 2010Extrait de l’Appel des Maires de la région du Sahel à Dori (Burkina Faso)

Nous, Maires de la région du Sahel,lançons un appel solennel au gouvernement et à l’ensemblede ses partenaires pour:

La réalisation, réhabilitation et la valorisation d’infrastructureshydrauliques et d’assainissement en quantité et en qualité pourl’amélioration des conditions de vie des populations de la régiondu Sahel.

Promouvoir des actionsd’accompagnement en matièred’eau, d’hygiène et d’assainissement.

Soutenir la création d’un fondscommunal de l’eau pour garantir la durabilité des ouvrages d’Approvisionnement en EauPotable et Assainissement.

Accompagner les communes dans le suivi de la potabilité de l’eau afin de garantir une eausaine à leurs populations.

Rendre effectif le transfert desressources en matièred’approvisionnement en Eau Potableet d’Assainissement aux communespour garantir une autonomie dans la maîtrise d’ouvrage.

Réaliser des études dereconnaissance des potentialités des nappes de la région pour assurer une disponibilité suffisante de la ressource en Eau potable.

PLAIDOYER

Page 7: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

A R G U M E N T E R A U P R È S D E S D É C I D E U R S

7

Au regard du manque d’accès àl’eau et à l’assainissement dansde nombreux pays africains, ilest primordial d’assurer un suiviet une analyse par la sociétécivile des politiques nationalesmises en œuvre dans cedomaine pour atteindre lesObjectifs du Millénaire pour leDéveloppement. Partant de ce constat, un certain nombre de partenairesdu Nord et du Sud, réunis dès2003 autour du Secrétariat Inter-national de l’Eau (SIE), a jugénécessaire de présenter une ana-lyse indépendante, émanant dela société civile pour témoignerdes progrès accomplis et desefforts à faire en termes d’accès à l’eau et à l’assainissement danschaque pays. Cette idée a fait sonchemin et a donné naissance aupremier Livre Bleu. Solidementancré au niveau local et dans unedémarche citoyenne, chaqueLivre Bleu permet une évaluationau niveau national et porte unregard critique sur les politiqueset stratégies sectorielles. Il estune force de proposition et une

plate-forme pour l’action, en vue d’assurer à tous les citoyensun accès équitable et pérenne à l’eau potable et à l’assainisse-ment. Élaboré par des personnesressources du secteur, cetouvrage est un outil d’ouvertureet de dialogue avec les décideursnationaux. Il propose un état deslieux, définit les principaux défis à relever et les chantiers priori-taires à engager (techniques, politiques et financiers), pour

que les populations accèdent à l’eau potable et à un systèmed’assainissement de base defaçon durable. Le Livre Bleu, dont l’utilité et l’analyse qu’ilapporte sont reconnuesaujourd’hui par les décideurs et les bailleurs dans les pays où il a été édité, est devenuun outil national de plaidoyerde référence pour faire avancer la cause de l’eau et de l’assainissement. •

Historiquement, la plupart des projetsconduits par les ONG

étaient tournées vers leterrain, là où les États n’intervenaient pas. Or, avec le temps, elles se sont rendues compteque la pérennité de leursactions pouvait être mise à mal du fait de politiquespubliques non favorables.C’est pourquoi ces 10 der-nières années, de plus enplus d’organisations de la société civile se sonttournées vers le plaidoyerauprès des pouvoirspublics tant au niveau

national, qu’européen (UE) ou international (ONU, OMC).Aujourd’hui, les ONG ga gnent en crédibilité à être regroupées et structurées en collectifs,devenant ainsi des interlo-cuteurs mieux considéréspar le gouvernement. Le plaidoyer mené en coali-tion d’ONG avec des parte-naires des pays en dévelop-pement en devient plusefficace. Nous constatonségalement que les acteurs

institutionnels sont eux-mêmes de plus en plusouverts à ce dialogue avecles citoyens organisés. La France est l’un des pays les plus récemmentouverts à ce type de dialogue entre les pouvoirspublics et les ONG. Et si les ONG sont aujourd’huiconsultées, il reste uneétape à franchir pourqu’elles soient entendues. •

Coordination Sud est une plate-forme d’ONG françaises dédiée engrande partie à ce plaidoyer collectif.

T É M O I G N E R

Nathalie Dupont,Responsable du Pôleanimation du plaidoyer de Coordination Sud

Livre bleu : une expertisecitoyenne reconnue !

Chaque “ Livre Bleu ” est le fruit d’une enquête de terrain, menée par des consultants dans chacun des pays. Il est rédigé en collaboration avec des experts africains et internationaux sous la supervision d’un Comité National du Livre Bleu, qui rassemble des personnes reconnues pour leur indépendance, leurs compétences et qui ne représentent aucune institution en particulier. Un « label » (vision, principes, cadre conceptuel, etc.) est garanti par un Comité International de Pilotage.

Eau Vive, en tant que membre du comité de pilotage international, est très impliquée dans la réalisation de ces publications.

Entre 2004 et 2005, le “ Livre Bleu ” du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont publiés. Cette première génération de “ Livres Bleus ” a confirmé l’intérêt de la démarche et engendréla parution des “ Livres Bleus ” du Bénin en mars 2009 lors du 5e Forum Mondial de l’Eau à Istanbul en Turquieet celui du Sénégal en 2010.

L I V R E B L E U

Les garanties d’un travail sérieux 

PLAIDOYER

Le SecrétariatInternational de l’Eau (SIE)Le SIE, organisation

internationale non-

gouvernementale,

basée à Montréal,

a été créée en 1990

dans le cadre de

la Décennie de l’eau

potable et de l’assai-

nissement. Ce secréta-

riat, partenaire d’Eau

Vive depuis le début,

a pour mission de

faciliter l’application

des 4 principes énon-

cés dans la Charte

de Montréal à savoir:

L’accès à l’eau est

d’abord une question

politique.

Toute action dans

le domaine de l’eau

doit être conçue

en appui aux popula-

tions concernées.

L’accessibilité

à l’eau doit être

intégrée dans une

approche globale

du développement.

Tout programme

lié à l’eau doit

miser sur l’éducation

et la formation

des populations.

SIE : www.sie-isw.org

Livre Bleu en ligne :

http://www.eau-

vive.org/plaidoyer

/plaider-pour-un-

acces-a-leau-et-a-

lassainissement.html

Page 8: Bulletin d'actualités d'Eau Vive Hors Série Plaidoyer

A P P E L A U X D O N S

Montant dufinancement recherché :

6 000 ¤1er atelier des collectifs de la société civile africainepour faire progresser le secteur de l’eau et de l’assainissement

Quand ? 2 jours en décembre 2010

Où ? Ouagadougou au Burkina Faso

Avec qui ? Membres des collectifs de la société civile du Mali, Sénégal, Niger, Burkina, Bénin, Cameroun, Togo et la Coalition Eau

Objectif ? Définir des pistes d’action propresaux collectifs, afin de faire progresser le secteur de l’eau et de l’assainissement dans les différents pays, sur les plans de l’accès aux services, des politiques sectorielles, de la gouvernance, du financement du secteur.

Eau Vive, chef de file de la Coali-tion Eau, est engagée aux côtésde collectifs africains de la sociétécivile, et associée à leur mobi-lisation pour faire progresserl’accès à l’eau et à l’assainisse-ment dans leurs pays.C’est en Afrique subsaharienneque le défi de l’eau est le pluslourd à relever dans le monde.Cette région subit de plein fouetles effets du réchauffement cli-matique. Elle souffre de la fai-blesse des Etats et des institu-tions publiques et privées. Ellemanque de ressources financièrespour les investissements néces-

saires pour l’eau et l’assainisse-ment. Sans compter le faibleniveau de formation des usagerset des opérateurs de gestion desservices d’eau et d’assainisse-ment et une forte croissancedémographique.Malgré le poids de ces défis, lasociété civile africaine est volon-taire pour les relever. Elle estdécidée à jouer pleinement sonrôle pour mettre les décideurspolitiques, techniques et finan-ciers, devant leur responsabilitéde rendre effectif l’accès à l’eauet à l’assainissement de tous lescitoyens d’une nation.

Au-delà d’une mobilisation enFrance pour que les financementsde la coopération dans ce secteursoient à la hauteur des engage-ments pris, la Coalition Eau ren-force sa mobilisation au côté deces collectifs africains.Très concrètement, un atelierde travail se prépare entre cescollectifs et se déroulera enAfrique. L’objectif de cette ren-contre est de déterminer, pourchaque pays, les actions de plai-doyer à mettre en œuvre. Ce tra-vail permettra de faire progres-ser le secteur de l’eau et del’assainissement au niveau del’accès aux services, de son finan-cement, de ses politiquespubliques.Avec vous à nos côtés, nous pou-vons accompagner ces hommeset ces femmes dans leur dé -marche de mobilisation et d’alliance. Ils pourront ouvrir ledialogue avec les autorités natio-nales de leurs pays, et devenirune société civile africaine experteet force de proposition, à mêmed’influencer les politiques natio-nales pour l’eau potable et l’as-sainissement. •

Grâce à votre soutien, c’est possible !

Afrique: un atelier pour soutenir la société civile africaine en marche

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