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Mémoire et Avenir 11 rue St Médard, 75005 Paris Contact : [email protected] Site internet de MACS et Musée Virtuel: www.memoireetavenir.fr Bulletin MACS VOYAGE A SOEST 11 SEPTEMBRE 2010 SUPPLEMENT au Bulletin n°6 Octobre 2010

Bulletin MACS - MEMOIRE ET AVENIR

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Mémoire et Avenir 11 rue St Médard, 75005 Paris

Contact : [email protected] Site internet de MACS et Musée Virtuel:

www.memoireetavenir.fr

Bulletin MACS

VOYAGE A SOEST 11 SEPTEMBRE 2010

SUPPLEMENT au

Bulletin n°6 Octobre 2010

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MACS

Paris - Soest, un peu plus de 600 km,. Une quarantaine de membres de MACS sont arrivés à Soest en autocar, d’autres en train ou en voiture, le vendredi 10 septembre pour assister, répondant ainsi à l’invitation du GFK, son partenaire allemand, à la commémoration du 70ème anniversaire de la campa-gne de mai-juin 1940 et de l’entrée en captivité des of-ficiers français.

Cette commémoration a eu lieu dans le cadre de la deuxième fête internationale de la caserne Adam, an-cien OFLAG VIA. Plus d’un millier de Belges, anciens de la caserne Adam et leurs familles y étaient également présents.

Presque arrivés, enfin " Au fond, les clochers de la ville de Soest

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MACS

Auteurs français : Belle, Jacques : La défaite française, un désastre évitable Tome 1 : le 16 mai, il fallait rester en Belgique; Tome 2 : le 16 juin 1940, NON à l’Ar-mistice (Economica, 2009 et 2007) Bloch, Marc : L’étrange défaite, Folio Histoire, 1990 (téléchargeable sur internet)

Cauvy, Gérard : Le drame de l’Armée Française (Pygmalion, 2010) Lormier, Dominique : Comme des lions, Mai-Juin 1940, le sacrifice héroïque de l’armée française (Calmann-Lévy, 2005) Lormier, Dominique : La bataille de France, jour après jour, Mai-Juin 1940 (Le Cherche Midi, 2010) Quétel, Claude : L’impardonnable défaite (JC Lattès, 2010) Richard, Lucien : D’Anvers à Dunkerque. Souvenirs de guerre, 1940 (B. Giovanageli, 2010) Collectif, sous la direction de M. Vaisse : Mai-Juin 1940, défaite fran-çaise, victoire allemande, sous l’œil des historiens étrangers (Autrement, 2000)

Auteurs étrangers : Frieser, Karl-Heinz : Le mythe de la Guerre-Eclair : la campagne de l’Ouest de 1940 (Belin 2008) Horne, Alistair : Comment perdre une bataille - France mai-juin 1940 (Texto/Tallandier, 2010) Sir Liddle Hart, B. : Histoire de la seconde guerre mondiale (Fayard, 1973) Shirer, William L. : Les années du cauchemar, 1934 - 1945 (Texto, 2009)

BIBLIOGRAPHIE Campagne de France mai-juin 1940

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MACS

La journée s’est terminée joyeusement par un dîner avec nos amis du GFK au Pilgrim Haus, un ancien relai des pèlerins de St Jacques de Compostèle, datant du XIVème siècle.

M. Romain, Ph. Legaret, S. Depondt, J-F. Legaret, D. Romain, J-L. Billard, C. Guérin, J-C. Le Parco

Marie Vignolles et Edith Engelbach

Noëlle Rerolle et Véronique Ruiz-Poupart

Familles Rapilly et de Froissard

Avant de terminer ce récit , nous remercions tous très chaleureu-sement Kari et Jean-Christophe Kling qui, depuis Soest, nous ont tant aidés pour organiser notre séjour à Soest !

Vous pouvez voir toutes les photos du voyage en vous connectant sur http://picasaweb.google.com. Puis taper soestoflag dans la case email.

Le mot de passe est 11092010. Ensuite « Connexion »

SOIREE du SAMEDI

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MACS

70ème ANNIVERSAIRE de la Campagne de Mai-Juin 1940

et du début de la captivité

Soest, 11 septembre 2010

10:00 : Dépôt d’une gerbe devant la stèle en mémoire du Lt M. Vantelot

10:30 : Cérémonie œcuménique célébrée par Monseigneur Stenger, Evêque de Troyes, avec les Chœurs de l’Eglise Ste Marie des Prés

11:10 : Accueil par Barbara Köster, présidente du GFK

11:15 : Accueil officiel par le Dr Ulrike Gilhaus, représentant l’arrondisse ment de Soest du Land de Westphalie-Rhénanie du Nord 11:20 : Allocution de l’adjointe au Maire de Soest

11:25 : Allocution du Commandant D. Saegerman, dernier commandant belge de la Caserne Adam, puis du représentant du consul de Bel- gique 11:45 : Concert de l’ensemble « Soester Madrigal Syndikat »

12:15 : Allocution du Général Marcel Guérin, président d’Honneur de MACS 12:20 : Lecture d’un message du Secrétaire d’Etat à la défense et aux An- ciens Combattants par le Commandant Samson, représentant le gouvernement français 12:30 : Inauguration du Musée de la captivité et visite de la Chapelle Fran- çaise 13:00 – 14:00 : déjeuner 14:00 : Conférence du Dr Roland Götz sur le poète allemand Ferdinand Freili- grath (1810-1876) et ses liens avec Soest et la France 14:30 : Visite de la ville de Soest 16:30 : Conférence et discussions avec la participation de Valentin Schneider.

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MACS

Message du Secrétaire d’Etat Message du Secrétaire d’Etat Message du Secrétaire d’Etat Message du Secrétaire d’Etat à la défense et aux anciens combattants,à la défense et aux anciens combattants,à la défense et aux anciens combattants,à la défense et aux anciens combattants,

Monsieur Hubert FalcoMonsieur Hubert FalcoMonsieur Hubert FalcoMonsieur Hubert Falco « La chapelle française de Soest est un mémorial de notre histoire européenne.

Comme de nombreux autres camps de prisonniers de la Seconde Guerre mon-diale, l’OFLAG VIA de Soest fut un lieu de captivité et de souffrances. A la dou-leur de la défaite, l’éloignement, pareil à un exil, fut, pour tous les soldats déte-nus et notamment pour les 30 000 officiers de l’armée française faits prison-niers, une terrible peine. Nous honorons la mémoire de tous les officiers prisonniers de guerre, détenus ici comme dans les autres OFLAG d’Allemagne. Ils avaient fait leur devoir. Ils avaient porté les armes pour défendre leur patrie. Ils se retrouvaient ici, loin de chez eux et de ceux qu’ils aimaient.

Mais le nom de Soest représente aujourd’hui bien plus encore. Grâce à la coo-pération de deux associations, l’une française - Mémoire et Avenir, Chapelle de Soest -, l’autre allemande - Geschichtswerkstatt Französiche Kapelle -, l’excep-tionnelle Chapelle française de Soest est devenue un lieu qui appelle chacun d’entre nous à raffermir l’Europe de la paix et de l’amitié entre les peuples.

Ce ne sont pas ceux qui ont oublié ce qui s’est passé durant la Seconde Guerre mondiale qui ont construit l’Europe qui est la nôtre aujourd’hui : les femmes et les hommes qui ont donné son sens en même temps que son élan à la cons-truction européenne avaient, eux-mêmes, souffert de cette guerre, parfois jus-que dans leur chair.

On ne fait jamais rien avec l’oubli et l‘amnésie. On peut tout faire, en revanche, avec la conscience de l’histoire, la mémoire et la volonté de construire l’avenir. Notre mémoire ne nous enferme pas dans le passé ni ne nous condamne à la nostalgie des temps anciens : elle est le roc sur lequel nous pouvons choisir notre propre destin. Et le destin de la France et de l’Allemagne, celui que nous avons choisi et au-quel nous sommes appelés est un destin européen.

C’est exactement le sens des mots qu’employa le Général de Gaulle dans le discours à la jeunesse allemande qu’il prononça, en 1962, à Ludwigsburg : « L’avenir de nos deux pays, la base sur laquelle peut et doit se construire l’u-nion de l’Europe, le plus solide atout de la liberté du monde, c’est l’estime, la confiance, l’amitié mutuelles du peuple français et du peuple allemand. »

La chapelle de Soest fut un îlot d’expression artistique et donc d’humanité au cœur d’une guerre terrible. Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui ont œuvré ensemble à faire de ce lieu unique un symbole pour l’Europe et son avenir. »

Hubert Falco

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MACS

Le groupe s’est rassemblé en fin d’après-midi pour écouter une confé-rence de Valentin Schneider, jeune historien allemand, doctorant à l’Uni-versité de Caen, sous la direction du Pr Quellien.

Valentin Schneider a commenté des passages du livre de Karl-Heinz Frieser (Le mythe de la guerre-éclair. La campagne de l’Ouest de 1940 / Blitzkrieg-Legend. Der Westfeldzug 1940, publié en Allemagne en 1995 et ré-édité récemment en français par les Editions Belin).

CONFERENCE et DISCUSSIONS

L’auteur y rend hommage à l’hé-roïsme des combattants français lors de nombreux engagements qui au total feront 92 000 morts ou disparus du côté français et 49 000 morts allemands. On est bien loin de l’image d’une guerre-éclair sans pertes pour le vainqueur.

Une discussion s’en est suivie, sous la présidence de Marcel Gué-rin. Les différentes actions à met-tre en œuvre au lendemain de ce voyage à Soest ont été évoquées, et notamment la constitution de groupes de travail sur les thèmes suivants :

• La médiatisation,

• Les contacts avec l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse,

• Les contacts avec des uni-versitaires susceptibles de diriger des thèses,

• L’exploitation des interviews de prisonniers,

• Une nouvelle vague de re-cueil d’archives familiales sur la campagne de France et la captivité.

Toutes les bonnes volontés seront bienvenues car MACS a décidé-ment encore beaucoup à entre-prendre !

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MACS

VISITE DE SOEST

La Mairie (Rathaus) et ,au fond, la puis-sante tour romane de l’église St Patrocle

Les toits de Soest, ses belles maisons à co-lombages entourées par les clochers de St Patrocle et de celui de l’église St Pierre dite « la vieille église » dont l’origine remonte au VIIIème siècle

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La journée a commencé par le dépôt d’une gerbe au pied de la stèle en mémoire du Lieutenant M. Vantelot, abattu à l’intérieur du camp par une sentinelle le 10 juin 1942. Puis les honneurs militaires ont été rendus par l’armée belge en souve-nir des combats tragiques de mai et juin 1940.

Extraits du discours de bienvenuel de Madame Barbara Köster, présidente du GFK :

« Je souhaite à toutes et à tous la bienvenue dans la caserne Adam ! (9)

Camp de prisonniers de guerre, camp de travailleurs forcés, héberge-ment de réfugiés de l ‘Est puis caserne belge, voilà ce que fut l’histoire de ce lieu.

Pour le GFK que je représente, cette fête est très importante : nous commémorons aujourd’hui le 31 juillet 1940, date à laquelle il y a un peu plus de 70 ans, les premiers officiers français furent amenés à l’OFLAG VIA de Soest. (9)

Une rétrospective n’est pas seulement un regard vers le passé mais c’est aussi une manière de « se souvenir pour construire l’avenir ».

Ce « souvenir pour l’avenir » est la raison pour laquelle en ce lieu au-thentique, nous nous consacrons à la construction d’un lieu de mémoire et de rencontres, en commémoration du sort des officiers français.

Je suis surtout très heureuse de saluer ici aujourd’hui Marcel Guérin, ancien prisonnier de l’OFLAG VIA et Monsieur Marc Vignolles, ancien prisonnier de l’OFLAG IVD à Hoyeswerda. Je suis très heureuse du soutien solide de nos amis français pour notre travail de mémoire. (9)

Bonne journée à tous ! »

CEREMONIE DU SAMEDI MATIN

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MACS

Un service religieux oecuménique, présidé par Monseigneur Marc Sten-ger, évêque de Troyes, assisté du Pasteur W. Vedder de l’église St Pierre de Soest et de Monsieur le Curé J. Heers, de l’Eglise St Patrocle de Soest a été célébré sous une tente dressée sur la Place des « Appels », devant le Grand Hall. Les Chœurs de Santa Maria zür Wie-ser sous la direction de K. Haffke ont accompagné ce moment de re-cueillement.

Extraits de l’homélie de Monseigneur Stenger

« (9) Dans la lumière des Béatitudes, ce 70ème anniversaire prend une dimension nouvelle. Nous célébrons la mémoire d’hommes qui ont peiné, qui ont lutté, dont la vie a un grand prix dans le regard de Dieu, même s’il n’a pas un juste prix dans le regard des hommes. Ceux-ci, nous dit le Christ, sont remplis de la plus belle des reconnais-sances qui puisse être, l’amour de Dieu. En s’efforçant de faire connaî-tre la vérité historique à leur propos, de leur rendre hommage et justice, on ne fait rien d’autre que de mettre en lumière l’œuvre de bénédiction de Dieu en eux, et de nous permettre ainsi de découvrir comment Dieu habite notre propre vie et notre histoire, la vie et l’histoire de chaque être au monde. En faisant mémoire avec justesse, on rend évidente la trace de Dieu dans l’histoire de toutes ces générations et l’on se met ainsi au service de l’espérance. Puissions-nous être tous des prophètes de l’espérance dans un monde qui a tant de raison de ne pas en avoir. »

Après les allocutions des représentantes respectives du Land de West-phalie-Rhénanie du Nord et de la municipalité de Soest, Madame Ulrike Gilhaus et Madame Christiane Mackensen, celui du Colonel Didier Sae-german, dernier commandant du quartier général des forces d’occupa-tion belges stationnées pendant plus de 40 ans dans la caserne Adam, et celui du représentant du consul de Belgique, un magnifique concert

CEREMONIE DU SAMEDI MATIN

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MACS

VISITE DE SOEST

Après le déjeuner, guidé par Edith Engelbach, membre du GFK et qui a

tant de passion pour sa ville au passé si ancien, le groupe a pu décou-

vrir et admirer la ville de Soest.

Au temps de La Hanse (association des villes marchandes d’Europe du

Nord, ayant existé du XIIème au XVIIème siècles), Soest a été au nombre

des villes de Westphalie les plus importantes, ce dont témoignent une

série de bâtiments majestueux, tels l’église Ste Marie - des - Prés

(1313) qui compte parmi les plus belles églises-halles d’Allemagne. Les

remparts de la ville sont presque entièrement conservés mais des dix

anciennes portes, il n’en reste plus qu’une, la porte Ostenfentor.

Mais que regardent-ils tous avec tant d’attention ?

La maquette de la ville commentée savamment par Edith ".

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MACS

LE MUSEE DE LA CAPTIVITE

Patiemment consti-tué par le GFK qui a, pendant des an-nées, collecté des objets, des docu-ments, interrogé les témoins, observé des dessins, de fa-çon à pouvoir re-constituer deux sal-les le plus fidèle-ment possible, ce musée doit être uni-que au monde !

MACS y a contribué par plusieurs dons, Madame Rose Gillet a offert de nom-breuses aquarelles de son mari, faites à l’OFLAG.

On peut également visiter des salles consacrées à la période où des réfu-giés de l’Est ont occupé la caserne après le départ des officiers français.

Marcel Guérin commente la maquette de l’OFLAG, pré-sentée dans le musée.

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MACS

« a capella » a été donné par l’ensemble « Soester Madrigal Syndikat ». Furent particulièrement applaudis quelques ma-drigaux français, assez coquins, tel celui de Pierre Certon (XVI

ème siècle) : « La, la

la, je ne l’ose dire ... ».

Extraits du discours de M. Guérin, Président d’Honneur de MACS

« Mes Chers Amis, (9) Les évènements qui nous réunissent aujourd’hui ne marquent pas, comme c’était le cas il y six ans, l’anniversaire heureux de la fin d’une époque dramatique pour l’Europe. Ils veulent évoquer cette période de notre vie et de celle de nos familles que l’on nomme « la captivité », qui commença en juin 1940 pour s’achever le 8 mai1945. Mais cette com-mémoration serait incomplète si elle n’était accompagnée d’un rappel historique des 47 jours des dramatiques combats qui l’ont précédée im-médiatement et qui ont peuplé « nos » camps. Qui aurait pu prévoir il y a soixante dix ans qu’une délégation française viendrait avec une délégation belge, à l’invitation de nos partenaires allemands perpétuer le souvenir de la captivité dans cet îlot de culture française que constituent désormais la Chapelle et son environnement ? Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre, à ceux grâce à qui ce pont émouvant a pu être jeté entre les combattants d’hier. (9) Je me tourne maintenant vers Monseigneur Stenger dont la participation à notre réunion constitue pour moi, par l’exemple qu’il nous offre, un encouragement précieux dans la tâche rude et à contre-courant que je partage encore avec la Présidente et les animateurs de MACS en coo-pération avec le GFK. Et c’est au GFK tout entier que j’exprimerai, au nom de la délégation française, la gratitude que nous ressentons pour cette équipe qui au long de plusieurs mois d’organisation, de contacts divers, de loisirs sacrifiés a assuré notre accueil. Je ne suis pas en me-sure de personnaliser ces remerciements. Permettez moi cependant de mentionner ici le nom de Jean Christophe Kling qui au prix d’innombra-bles ordres et contre-ordres à réussi a résoudre tous les problèmes de logistique soulevés par notre visite. Au total, bien sûr, c’est d’abord sur Barbara que je fais peser le poids de nos mercis pour avoir conçu l’idée de cette fête originale et d’avoir réus-si à l’organiser.

Je passe maintenant la parole au commandant SAMSON, qui repré-sente la France à Berlin au ministère allemand de la Défense et a été chargé par le ministre français de Anciens Combattants de le représen-ter parmi nous. Il va nous donner lecture du message de Monsieur H. Falco. »

CEREMONIE DU SAMEDI MATIN

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MACS

Pour terminer la cérémonie, Marie Mayer a offert à Madame Bar-

bara Köster un fragment symbolique d’un drapeau français

confectionné avec des tissus bleu, blanc et rouge que les prison-

niers, à l’arrivée des troupes américaines, en avril 1945, s’étaient

procurés avec des moyens de fortune. Il aura une place d’hon-

neur dans le musée de la captivité.

CEREMONIE DU SAMEDI MATIN

Avant que l’assistance ne quitte la tente pour aller visiter la cha-pelle française et le musée de la captivité situés dans le block 3 de la caserne, la presse allemande a fait de nombreuses photos. Ci-dessous, de gauche à droite : Marc Vignolles, Marie Mayer, Vincent Samson, Marcel Guérin, Barbara Köster, Didier Saeger-man, le Pasteur Werner, Monseigneur Marc Stenger, le Père Heers, Madame Mackensen et Madame Gilhaus.

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LA CHAPELLE FRANCAISE

Magnifiquement restaurée par le GFK, la Chapelle Française a re-trouvé ses couleurs initiales. En septembre 1940, les officiers fran-çais prisonniers catholiques deman-dent à utiliser une petite pièce dans les combles, pour l’exercice du culte. Sa conception fut confiée au Capi-taine René Vieillard, aumônier de la Maison de la Légion d’Honneur, et la décoration aux Lieutenants Guil-laume Gillet, futur Grand Prix de Rome d’Architecture et René Coulon, tous deux anciens élèves de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Les thèmes suivants furent choisis pour les peintures murales :

• Au Sud : les Saints prisonniers autour du Christ captif

• Au Nord : la Vierge de douleur

• A l’Est : la France et ses saints

• A l’Ouest, les métiers La porte d’entrée fut décorée par le Lieutenant André Bonduelle, père dominicain. Une poutre porte sur une face la dé-dicace de la Chapelle (« A nos cama-rades ») et sur l’autre, une évocation des officiers tués au combat. La chapelle fut consacrée le 25 dé-cembre 1940 et dédiée à Sainte Ma-rie et à Saint Pierre aux liens. La présence inhabituelle d’une carte de France sur les murs d’une cha-pelle était un message destiné aux officiers prisonniers et à leurs gar-diens, affirmant l’identité française en cette terre ennemie.