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Bonjour à tous, L’automne est là et avec lui le temps des dernières récoltes. Les vendanges ont com- mencées et les premières petites gelées blanches nous ont surpris. C’est pour nous, organisateur, la dernière ligne droite qui nous mène à la 6ème Foire Bio de Bergerac les 26, 27 et 28 novembre. Plus que jamais, à l’heure où la demande en produits certifiés bio progresse fortement, il est nécessaire de se faire connaître locale- ment. Les producteurs Bio de Dordogne, fidèles depuis la 1ère édition, l’ont bien com- pris. Cette vitrine de nos savoir-faire man- quait dans le paysage et aujourd’hui on s’y presse pour découvrir les nouveautés. Et pour ce qui est des nouveautés, vous allez être gâtés. Notre apiculteur préféré, Hervé Poirier, nous a d’une main de maître et d’un œil expert, redes- siné la disposition des stands : une pure mer- veille ! Et qu’entends je? C’est la crise Denise? Et bien soit, vendredi après-midi, entrée à 1/2 tarif ! Qu’on se le dise, nous ne reculerons devant aucun sacrifice… Pour le reste, je laisse le soin à Stéphanie, en page intérieure, de vous dévoiler le programme en détail , expo et conférences…. Eh bien? Quoi? Qu’ouïe-je? Ha oui ! Il semble- rait que cette manifestation donne des idées et qu’un projet similaire sur Périgueux soit en gestation, à suivre…. En attendant, bonne continuation à tous et à bientôt. Edito de Christian DAVID DANS CE NUMÉRO : Vie de l’Asso. P.2-3 Portrait P.4 Communication– Promotion P.5-7 Resto Co P.7 Techniques P.8 L’Aquitaine cultive la Biodiversité P.9-17 Actualités P.17-19 Agenda- Annonces P.19-20 AgroBio Périgord Info AgroBio Périgord Info Le Bulletin de liaison des adhérents Septembre-Octobre 2010 INFO Qu’est ce que Bio Cohérence ? Marque privée, créée par des acteurs du Bio souhaitant pouvoir identifier des produits biologiques répondant à la démarche globale que constitue le « projet de société » de l’agriculture biologique, Bio Cohérence c’est « une éthi- que, un engagement, une marque ». En agriculture, comme en transformation ou en distribution Bio, au delà des méthodes respec- tueuses de l’environnement, l’agriculture biologique, en tant qu’alternative au modèle domi- nant, s’est donné depuis son origine, des objectifs plus larges et durables. Plus qu’un mode de production l’agriculture biologique est un mouvement sociétal qui englobe également le volet social : liens directs producteurs / consommateurs, création et maintien d’emplois ; et le volet économique : proximité et équitabilité des échanges. Pour cela, nous avons crée cette marque qui vise à compléter les cadres réglementaires bio officiels en y ajoutant d’autres dimensions et dans une démarche de progrès constante. Si vous partagez cet engagement, Si vous voulez l’appuyer et le transmettre, Adhérez et devenez porteur de la marque Bio Cohérence.

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Bonjour à tous,

L’automne est là et avec lui le temps des dernières récoltes. Les vendanges ont com-mencées et les premières petites gelées blanches nous ont surpris. C’est pour nous, organisateur, la dernière ligne droite qui nous mène à la 6ème Foire Bio de Bergerac les 26, 27 et 28 novembre.

Plus que jamais, à l’heure où la demande en produits certifiés bio progresse fortement, il est nécessaire de se faire connaître locale-ment. Les producteurs Bio de Dordogne, fidèles depuis la 1ère édition, l’ont bien com-pris. Cette vitrine de nos savoir-faire man-quait dans le paysage et aujourd’hui on s’y presse pour découvrir les nouveautés. Et pour ce qui est des nouveautés, vous allez être gâtés.

Notre apiculteur préféré, Hervé Poirier, nous a d’une main de maître et d’un œil expert, redes-siné la disposition des stands : une pure mer-veille !

Et qu’entends je? C’est la crise Denise? Et bien soit, vendredi après-midi, entrée à 1/2 tarif ! Qu’on se le dise, nous ne reculerons devant aucun sacrifice…

Pour le reste, je laisse le soin à Stéphanie, en page intérieure, de vous dévoiler le programme en détail , expo et conférences….

Eh bien? Quoi? Qu’ouïe-je? Ha oui ! Il semble-rait que cette manifestation donne des idées et qu’un projet similaire sur Périgueux soit en gestation, à suivre….

En attendant, bonne continuation à tous et à bientôt.

Edito de Christian DAVID

D A N S C E N U M É R O :

Vie de l’Asso. P.2-3

Portrait P.4

Communication– Promotion

P.5-7

Resto Co P.7

Techniques P.8

L’Aquitaine cultive la Biodiversité

P.9-17

Actualités P.17-19

Agenda-Annonces

P.19-20

AgroBio Périgord InfoAgroBio Périgord Info Le Bulletin de liaison des adhérents

Septembre-Octobre 2010

INFO

Qu’est ce que Bio Cohérence ?

Marque privée, créée par des acteurs du Bio souhaitant pouvoir identifier des produits biologiques répondant à la démarche globale que constitue le « projet de société » de l’agriculture biologique, Bio Cohérence c’est « une éthi-que, un engagement, une marque ».

En agriculture, comme en transformation ou en distribution Bio, au delà des méthodes respec-tueuses de l’environnement, l’agriculture biologique, en tant qu’alternative au modèle domi-nant, s’est donné depuis son origine, des objectifs plus larges et durables. Plus qu’un mode de production l’agriculture biologique est un mouvement sociétal qui englobe également le volet social : liens directs producteurs / consommateurs, création et maintien d’emplois ; et le volet économique : proximité et équitabilité des échanges.

Pour cela, nous avons crée cette marque qui vise à compléter les cadres réglementaires bio officiels en y ajoutant d’autres dimensions et dans une démarche de progrès constante.

Si vous partagez cet engagement,

Si vous voulez l’appuyer et le transmettre,

Adhérez et devenez porteur de la marque Bio Cohérence.

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Pourquoi Bio Cohérence ?

Petit rappel:

A l’origine, un enjeu réglementaire

La baisse prévisible du niveau d’exigence de la réglementation bio en vigueur en France est à l’origine de cette réflexion sur l’éventualité d’une marque, depuis l’AG FNAB de mars 2007. Les craintes se sont confirmées de-puis, et l’objectif d’une réglementation bio cohérente n’a pas été atteint en France avec le règlement européen qui est entré en vigueur en 2009.

Certaines de nos exigences sont perdues :

∗ Il n’y a plus de règles supplémentaires ou plus strictes au niveau national, c’est le seul règlement européen qui s’appliquera, avec l’obligation d’utiliser le logo européen ;

∗ Le système de flexibilité permettra d’appliquer des règles différentes d’un Etat membre à un autre ;

∗ Les OGM sont tolérés en bio en-deçà de 0,9% (0,01% pour les semences) ;

∗ Le système de contrôle est moins exigeant ;

∗ Les traitements vétérinaires allopathiques sont beaucoup moins restreints contrairement à ce que nous avions en France ;

∗ La définition d’un âge minimum d’abattage serait fortement remise en cause pour les volailles, inexistante pour les porcs ;

∗ Plusieurs règles concernant les bâtiments sont peu exigeantes (élevage des volailles en étages autorisé, nombre d’animaux plus important, peu de limitation des caillebotis…).

En 2008 une consultation référendaire a été réalisée ainsi que des réunions locales auprès des producteurs bio pour proposer différents scénarios et vous donner la possibilité de vous exprimer sur la mise en place ou pas d’une nouvelle marque.

L'objectif de ce projet est d'aller plus loin que la seule réglementation européenne, de couvrir un domaine plus large et d’attirer, quand ils le souhaiteront, tous ceux intéressés par une démarche de progrès.

Aujourd’hui la marque existe mais son avenir est en jeu.

L'objectif pour Bio Cohérence est d'obtenir 650 adhésions d'ici la fin 2010 en France, soit environ 7 adhésions par département. Aujour-d'hui, seule une cinquantaine d'adhésions est enregistrée (20 pro-ducteurs, 20 magasins et 10 consommateurs). On est donc très loin de l'ob-jectif et on peut se demander si cet objectif est atteignable.

Alors utilisons la pour faire valoir les valeurs que nous portons !

Pour plus d’info ou pour adhérer :

Cécile Guyou au 09 66 80 29 91 ou [email protected]

L’avenir de Bio Cohérence

est entre vos mains

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Journées d’Automne de la FNAB les 16 et 17 novembre

Pour la première fois Bio d’Aquitaine reçoit les journées d’Automne de la FNAB (Fédération Nationale de l’A-griculture Biologique). C’est l’entité nationale à laquelle AgroBio Périgord et Bio d’Aquitaine adhèrent.

Les journées d’automne 2010 seront un espace d’informations sur les dossiers portés par le réseau, un espace d’échanges pour débattre de leurs évolutions et enfin un moment de prospective pour inventer ensemble les stratégies et outils dont nous aurons besoin pour faire du réseau FNAB le réseau de référence des nouveaux producteurs bio.

Mardi 16 novembre

8h30 Accueil Dominique Leconte (Bio d’Aquitaine) et Dominique Marion (FNAB)

Thématique « faire face à l’explosion des demandes de conversion : les défis du réseau FNAB »

8H45-10H30: Flash d'actus: perspectives stratégiques et politiques du développement de l'agriculture biologique

10H30 -11H: Débat avec la salle

le réseau FNAB et les nouveaux « convertis »: quel dévelop-pement pour quelle représentativité?

11H15-12H45 : début des ateliers (cf. détail ci-dessous)

12h45 – 14h Repas collectif

14H – 18H 30 : Ateliers

Mercredi 17 novembre (matinée)

Restitution des ateliers 1, 2 et 3 autour d'une même problématique : solutions locales pour un désordre global ?

Synthèse générale : « le rôle du politique pour faire de l’agriculture biologique un acteur du changement so-cial ».

Débat sur les politiques régionales en faveur de la bio : constats et perspectives à l’aube de la réforme des col-lectivités.

Si vous souhaitez participer à ces journées vous pouvez vous inscrire en contactant directement Bio d’Aquitaine

05 56 81 37 70 Fax 05 56 01 29 70 - e-mail : [email protected]

En fonction du nombre d’inscrits nous pourrons mettre en place un bus

Celle-ci a pour objectif de fournir des repères en début de campagne aux producteurs de fruits à pépins et à leur organisation économique. Elle reprend de façon synthétique et globale les informations issues de la réunion de bilan de début de campa-gne fruits à pépins qui a eu lieu le 6 septembre dernier. N’hésitez pas à nous la demander.

La FNAB a édité une lettre info filière "fruits à pépins"

Atelier n°1 : agriculture biologique et biodiversité

Atelier n°2 : L’agriculture biologique, des nouvelles formes d’organisations qui en font un acteur de l’économie sociale et solidaire ?

Atelier n°3: Enjeux environnementaux : la plus-value de l’agriculture biologique ? état des lieux et perspectives à la veille de la réforme de la PAC à 2013

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ble de se guérir elle-même et qu’il est nécessaire de redonner au sol sa vitalité féconde indispensable à la santé des plantes, des animaux et des Hommes.

Regard sur l’avenir

L’agriculture biologique trouve ses raci-nes dans les paysans et les consomma-teurs. C’est seulement ensuite qu’un cadre législatif et réglementaire a été ajouté.

Le GAEC d’Eyssal n’est pas inquiet par rapport à la nouvelle réglementation qui, pour eux, a été voulue par l’industrie. En effet, les gens avertis ne se feront pas avoir mais pour les autres, ils devront être curieux et chercher le vrai.

La bio n’a pas eu besoin de la politique pour exister depuis des dizaines d’an-nées : elle réussira donc à passer cette nouvelle étape.

Cependant, les marques alternatives (régies par des cahiers des charges plus stricts) sont nécessaires pour continuer à assurer la qualité des produits.

L’association AgroBio Périgord

Pour le GAEC, AgroBio Périgord est un réseau important d’échanges et permet de ne pas se sentir seul. L’association a un rôle de mise en relation et permet aux producteurs de se connaitre entre eux. Ils trouvent aussi les conseils tech-niques dont ils ont besoin. Ils sont atten-tifs aux informatisons diffusées, notam-ment via le bulletin qui les tient au cou-rant de l’évolution des différentes filiè-res, des actions menées, des change-ments législatifs…

sins et de la vente sur place un soir

par semaine. La transformation laitière à la ferme

Dès 2008, Hugues et Fanny démar-rent la transformation du lait de vache en fromages, fromage blanc et yaourt. Ils sont arrivés à Eyssal avec ce projet qui les tenait à cœur : leur intérêt pour cette activité passe avant l’inté-rêt économique. La première année a été très bonne en comparaison de la suivante : des ajustements techniques sont encore à faire.

Leur objectif est de produire des ma-tières premières suffisamment bonnes pour ne nécessiter qu’un encadre-ment technique (et non technologi-que) ; concrètement, ils veulent « laisser le produit s’exprimer ». Pour le moment, ils transforment 15 000 litres de lait mais souhaitent à terme en transformer 65 000 litres. Cela devrait être permis par les travaux engagés dès 2010 : nouveaux bâti-ments pour l’élevage, le stockage et le séchage du foin, la transformation laitière et une cave pour la conserva-tion et l’affinage du fromage.

L’Agriculture Biologique

Plus que l’agriculture biologique, le GAEC d’Eyssal a choisi la biodynamie. Il s‘agit d’une agriculture assurant la santé du sol et des plantes pour pro-curer une alimentation saine aux ani-maux et aux Hommes. Elle considère que la nature est actuellement telle-ment dégradée qu’elle n’est plus capa-

La ferme

L’histoire d’Eyssal remonte à 1985 lors-qu’une initiative collective de cinq ou six agriculteurs biodynamiques se crée : ils montent plusieurs ateliers (plantes aromatiques, pain et élevage bovin lait et allaitant). Jusqu’en 2003, plusieurs associés se succèdent sur la partie élevage et c’est vraiment avec Jean-Claude Jobard puis avec l’arrivée de Christian et de Laurence sa compa-gne que le GAEC démarre avec une activité de bovin viande en vente di-recte. La ferme s’étend sur 40 hectares avec une vingtaine de vaches. Des in-vestissements permettant la remise en état de l’outil de travail sont réalisés. En janvier 2007, Hugues et sa compa-gne Fanny intègrent le GAEC. Cette rencontre est due au hasard puisqu’il s’agit d’une annonce qu’ils ont trouvée dans une revue agricole. A l’origine, ils souhaitaient travailler dans une ferme en biodynamie et faire de l’élevage lai-tier avec de la transformation.

Progressivement, ils modifient la com-position du troupeau en remplaçant les vaches allaitantes par des laitières. Ils conservent cependant un nombre de bêtes stable (une vingtaine). En 2011, ils souhaitent avoir constitué un trou-peau uniquement laitier.

Aujourd’hui, le GAEC compte trois activi-tés : plantes aromatiques, vaches allaitan-tes et vaches laitières avec transformation.

Concernant la vente, le système est très local avec un marché, deux asso-ciations de vente au panier, deux maga-

Christian DAVID - Hugues DOCHE GAEC d’Eyssal – 24520 Lamonzie Montastruc

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LA FOIRE BIO DE BERGERAC,

J- 2 mois… Pour la 6ème fois, le comité d’organisation s’est mo-bilisé afin de vous proposer un programme tou-jours aussi riche et varié. Du 26 au 28 novembre, dans la salle Anatole France à Bergerac, vous pour-rez découvrir l’Agriculture Biologique et l’éco-habitat au travers d’exposants locaux pour la grande majorité, de conférences et d’animations, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Vous trouverez toutes les informations pratiques et les détails de la manifestation sur notre site In-ternet www.foire-bio-bergerac.fr. N’hésitez pas à aller y jeter un œil !

Au programme cette année :

∗ des conférences

Le samedi (16h), grande nouveauté, une confé-rence contée et dansée sur le thème de la mare qui comprend contes, danses, poésie, science de la terre, projection de photos, débats avec le public. Une autre manière de sensibiliser le public au rôle que tiennent les mares dans la biodiversité (rappel : 2010 est l’année de la biodiversité). Une conférence tout public, pédagogique mais ludique.

Le dimanche (15h) nous évoquerons la rénovation écologique car souvent, devant un tel chantier, on se demande comment s’y prendre …

∗ des expositions

Comme en 2009, redécouvrez l’exposition de photographies et de témoignages « Regards de paysans bio » réalisée à l’occasion des 20 ans d’A-groBio Périgord. Vous trouverez aussi l’exposition « Matières et couleurs du bois » prêtée par l’asso-ciation Pour les Enfants du Pays de Beleyme ; il s’agit d’une exposition ludique et sensorielle pour découvrir nos espèces locales (boîtes à toucher, reportage sonore…).

∗ des animations

Un spectacle pour tous, le samedi à 14h30 intitulé « Késako, Késakoi : conte des pourquoi et des comment », présenté par Eva de l’association Sur le Bout des Mots. Evidemment le pôle enfants fonctionnera toujours avec cette année encore des activités manuelles qui raviront les créateurs en herbe.

∗ une soirée musicale,

Le samedi soir, le Restaurant Epicurius de Berge-rac nous concoctera un menu à partir des produits des producteurs présents sur la foire. Le groupe girondin Scène de Ménage déambulera entre les tables pour animer cette soirée. Réservation au-près d’AgroBio Perigord.

Et toujours de beaux partenariats, car la foire c’est bien mais la foire avec les partenaires, c’est mieux : citons le SMBGD pour le tri des déchets, Jef VI-VANT, notre dessinateurs de pressse préféré pour l’affiche, Pour les Enfants du Pays de Beleyme pour la décoration et le prêt de mobilier en châtai-gnier…

Comme toujours, vous pourrez vous restaurer sur place, sur les stands des producteurs et profitez de la buvette bio.

La foire c’est donc tout cela à la fois. Une belle manifestation, un comité d’organisation qui y tra-vaille depuis février, des bénévoles indispensa-bles…

Au plaisir de vous y rencontrer…

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Guide des producteurs bio de Dordogne : sortie prévue pour le Printemps Bio 2011 Un seul outil pour connaître toutes les bonnes adresses bio de Dordogne : producteurs, magasins, associations de paniers, mar-chés…

Ce guide qui sera mis à jours tous les 2 ans, n’aura pas la vocation d’être exhaustif car la parution se fera sur la base du volonta-riat. Nous enverrons, fin décembre ou début janvier, la proposition et les modalités d’insertion dans le guide à tous les adhé-rents d’AgroBio Périgord ainsi qu’à tous les notifiés de l’Agence bio.

Cet outil sera principalement destiné aux consommateurs et viendra en complément de notre site Internet sur lequel figurent déjà nos adhérents pratiquant la vente directe. Il sera aussi mis à disposition dans les magasins bio, les Offices de Tourisme …10 000 impressions sont prévues afin de pouvoir le diffuser massivement.

Contact Stéphanie Bomme-Roussarie

Une nouvelle association de pa-niers bio verra bientôt le jour à Tocane Saint-Apre (entre Périgueux et Ribérac)

Ce projet récent résulte de la rencontre entre 2 parties : d’une part la municipalité de Tocane qui réfléchit depuis quel-ques temps à comment s’impliquer dans la bio locale et d’au-tre part un groupe de producteurs bio qui s’est constitué afin de répondre à cette demande.

Une 1ère rencontre a eu lieu : la mairie de Tocane a accepté de mettre à disposition du groupe de producteurs un local, tous les jeudis soir afin d’y organiser les distributions de paniers. Le système retenu est proche de celui des AMAP mais sans réfé-rence à la charte Alliance. Pour le moment la gamme de pro-duits offerte est : légumes, porc, fromage de chèvres, poulets, fraises, viande bovine, œufs, miel, pain.

Le groupe cherche un viticulteur pour livrer 1 fois par mois ou 1 fois tous les 2 mois Avis aux amateurs...

Le projet est en train de se mettre en place ; le démarrage des livraisons est prévu pour mars 2011 mais en attendant il y a du travail pour créer l’association et bien construire le projet : définition de l’offre, des modalités de livraison, travail sur la charte, les statuts, le fonctionnement de l’association.

Cette nouvelle structure répond à un besoin car il n’y a pas de concurrence sur ce territoire (magasin bio à Ribérac, associa-tions de paniers bio à Annesse et Beaulieu, AMAP sur Péri-gueux et agglomération).

La foire Bio de Périgueux, un

projet qui verra le jour au

printemps 2011 Dans le dernier bulletin, nous vous avions parlé de ce projet. Une réunion a eu lieu avec plusieurs producteurs qui sont prêts à accorder de leur temps afin de créer ce nouvel événe-ment. Un nom a d’ailleurs été trouvé : Fête bio, Faites écolo-gique.

La 1ère rencontre a permis de faire le point sur les attentes de chacun concernant cette manifestation et d’ébaucher le dé-roulé de la foire bio de Périgueux. A priori, la manifestation se tiendrait sur un week-end, en mai ou juin à la salle de la Fila-ture, dans le quartier du Toulon. L’idée n’est pas de repro-duire exactement le modèle de la foire bio de Bergerac mais bien de créer une nouvelle manifestation avec sa propre iden-tité. Par exemple, le volet éco-habitat n’a pas été jugé priori-taire, contrairement au volet écologique. Pourtant, l’expé-rience acquise avec la foire bio de Bergerac nous sera bien utile pour gagner en efficacité.

Le comité reste bien évidemment ouvert à d’autres volontai-res, qu’il s’agisse d’agriculteurs ou de consom’acteurs. Si tel est le cas, vous pouvez contacter Stéphanie à AgroBio Péri-gord ou Laurent GREGOIRE.

Appel à bénévoles….

« Foire Bio de Bergerac »

Et oui, comme chaque année, nous recher-chons des volontaires pour nous donner un coup de main :

• avant la foire pour le tractage et l’affichage près de chez vous

• pendant la foire aux différents postes (buvette, billetterie, tombola, accueil, aide en cuisine, service du repas…)

Si vous avez un peu de temps à nous consa-crer, contactez Stéphanie à AgroBio Péri-gord.

Merci d’avance et faites passer le message autour de vous.

Faites passer le message…et mobilisez-vous pour l’assemblée générale constitutive

le jeudi 2 décembre à 20h30

à la salle des fêtes de Tocane Saint Apres

Contact : Stéphanie Bomme-Roussarie

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Mise à jour du site internet www.agrobioperigord.fr

Ce site existe depuis maintenant 5 ans et constitue un très bon outil de communication, bien référencé et bien fréquenté (environ 20 000 visiteurs par an). Il contient une foule d’informations mais qui demande à être triée et mise à jour. Ce travail va être engagé d’ici la fin de l’année avec notamment la création d’une page sur la restauration collective, la page biodiversité qui sera enri-chie, l’actualisation des outils de communication…

Nous souhaitons également mieux mettre en valeur les actualités. L’objectif est d’aller à l’essentiel.

AgroBio Périgord change de look Un nouveau logo ainsi qu’une nouvelle charte graphique vont progressivement être mis en place afin de donner plus de cohérence à nos documents (courriers, dépliants, site Internet …). Le choix s’est porté sur des couleurs orange, vert et chocolat ainsi qu’une police plus moderne. Vous les verrez apparaître d’ici peu…

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Après

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Sous l'impulsion de la FNAB, du MEEDDM (Ministère de l'Ecologie de l’Energie du Développement Durable et de la Mer) et de l'IFORE (Institut de Formation de l’Environne-ment), un réseau de formateurs (cuisiniers, diététiciens, chargés de mission restauration collective) s’est constitué sur le territoire aquitain.

Un cahier des charges avec des propositions de forma-tions modulables a été créé pour permettre de répondre à la forte demande en formations. Nous avons rencontré la Préfecture de Région pour lui soumettre ces offres de formation car, selon les accords, les préfectures de Région doivent en priorité travailler avec le réseau FNAB. Le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Ter-ritoriale), nous a contacté pour réaliser une formation se déroulant à Bordeaux. C’est ainsi que nous avons pu concrètement nous lancer dans l’opérationnalité de la formation. Jean Marc Mouillac (notre cuisinier référent) et le réseau Bio d’Aquitaine ont pu s’y essayer le 30 septembre et le 1er octobre à Bordeaux. Deux jours de formation avec alternance de pratiques culinaires et d’apports théoriques sur le mode de produc-tion qu’est l’agriculture biologique, et l’accompagnement de projet sur l’introduction des produits biologiques.

L’objectif est maintenant de réaliser des formations dans tous les départements d’Aquitaine. En Dordogne, beau-coup de cuisiniers sont demandeurs.

A l’occasion de ces formations, des visites d’exploitation seront organisées afin de faire se rencontrer le monde des cuisiniers et celui des agriculteurs.

Bio d’Aquitaine est partenaire d’Arbio sur le projet du Conseil Régional d’accompagner les lycées dans l’introduc-tion des produits biologiques. A ce titre les structures ont réalisé des diagnostics d’éta-blissements. Ces diagnostics se termineront à la fin de l’année 2010. Le prochain objectif concerne la partie accompagnement pédagogique. Des sites pilotes vont être choisis et auront valeur d’exemple pour les autres établissements.

Formation « Fournir la restauration collective »

le 10 novembre n’oubliez pas de nous inscrire.

Contact Gaëlle Balligand

Bio D’Aquitaine met le pied à l’étrier sur les formations des cuisiniers

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L’ORTIE

Propriétés :

• Plante liée au fer. Elle est également liée à l’azote et la fermentation.

• Nombreux Composés, dont notamment l’Acide Formique.

• Elle ramène de l’ordre dans les excès de Matière Organique (M.O).

• Dans le compost, elle augmente la rétention de l’azote.

L'ortie s'utilise aussi en pulvérisation sur le feuillage en tisane ou purin

• Evitez la distribution aux plantes en fleurs, car sa forte contenance en azote favorisera le feuillage au détriment de la floraison. • Préférez donc son utilisation pendant le printemps au moment ou la végétation redémarre ou après la fructifica-tion ou la floraison pour aider les plantes à refaire leurs réserves avant l'hiver. • Stimule le développement racinaire, augmente la circulation de sève, régule la croissance, permet par ses effets stimulants une meilleure absorption des éléments disponibles dans le sol, effet fongique et insecticide (araignées rou-ges), anti-chlorose, le produit apporte du fer.

Fiche réalisée par Eric MAILLE

Principales Utilisations : Nom Latin Stade(s)

Effet Engrais / Stimulant (Purin)

Stimulation des échanges (Tisane)

Effet Insectifuge

(Jeune Purin) Urtica Dïoica

PURINS TISANES

En Purin En Tisane

• on met 200 g d’orties sèches pour 10 litres d’eau ou 800 g à 1 Kg d’orties fraîches pour 10 L,

• elle favorise le développement des plantes faibles, s'utilise diluée à 5 – 10 % sur feuillage ou 10 -15 % sur le sol ;

• on remplit un container en Plastique, Inox ou émail avec des orties fraîches ou sèches puis on rem-plit d'eau mini 15 degrés, mélanger 1 fois par jour on laisse macérer autour de 10 jours, et jusqu’à un mois. Un purin de 24 à 48 h a plutôt un effet insectifuge, à 20 %.

• on met 200 g d'orties sèches pour 10 litres d'eau ou 1 Kg fraîches, porter à ébullition, laisser infuser 10-20 mn, puis diluer à 10 %,

• elle régularise la croissance, favorise la résistance contre les champignons comme le mildiou,

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9ème Visite annuelle de la plateforme régionale d’expérimentation

Plus de 70 personnes, dont une classe de Bac Pro de la MFR de Thiviers, ont parti-cipé à cette journée qui a eu lieu cette année le jeudi 16 septembre au Change.

La matinée a démarré avec une brève présentation d’Angela Mallaroni sur le

programme européen REVERSE et sur les actions et rôles de Bio d’Aquitaine au sein de celui-ci.

Les participants se sont ensuite répartis en deux grou-pes afin de découvrir, avec les référents et/ou anima-teurs-techniciens du programme l’Aquitaine cultive la Biodiversité, les variétés paysannes expérimentées sur la plateforme et en plein champ ainsi que les résultats des suivis et les différents travaux de création variétale.

Après le partage du délicieux repas Bio, préparé par Laurence Dessimoulie, une brève présentation de SOLI-BAM, projet européen de recherche participative prévu de 2010 à 2014, a été effectuée par Véronique Chable, chercheuse à l’INRA de Rennes.

Bio d’Aquitaine participe à SOLIBAM sur deux axes : la valorisation du maïs dans l’alimentation humaine et la sélection paysanne et participative.

La visite de la plateforme a alors été l’occasion de lancer officiellement le Programme SOLIBAM avec la réalisa-tion des premières actions dès l’après-midi.

En effet les deux ateliers proposés étaient directement en lien avec les deux axes d’action de Bio d’Aquitaine dans SOLIBAM.

La moitié des visiteurs a participé aux ateliers d’analyse sensorielle sur la valeur gustative des maïs population (cf. Article suivant détaillé sur la dégustation). L’autre moi-tié des personnes a pu échanger son expérience et dé-battre sur les pratiques d’autoproduction de semences et plus précisément de sélection massale.

Cette journée a été appréciée de tous. Les nouveaux visiteurs ont pu découvrir nos actions et méthodes et être sensibilisés aux intérêts des variétés paysannes. Pour les personnes déjà inscrites dans le programme depuis plus d’une année, la visite de la plateforme reste toujours un moment convivial de rencontres et d’échan-ges sur le thème de la biodiversité cultivée. Elle a été également l’occasion, pour la fondation Nicolas Hulot, partenaire financier du programme, de filmer de nom-breuses images. Ceci en vue de réaliser un court film de présentation de nos actions en faveur du développe-ment et de la sauvegarde de la biodiversité cultivée et des variétés paysannes.

Enfin la participation de la classe de Thiviers a été très positive avec une ouverture concrète pour ces élèves sur l’agriculture biologique et les variétés paysannes.

Présentation générale du programme l’Aquitaine cultive la biodiversité et du

Programme REVERSE en début de journée

Repas bio à midi

Présentation des variétés paysannes cultivées en plein champ

Le rapport annuel 2010 est disponible auprès d’AgroBio Périgord.

Vous y trouverez les résultats des expérimentations 2009 et toute l’actualité du programme.

N’hésitez pas à le commander.

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Ateliers de dégustations de maïs lors de la visite de la plateforme

Programme SOLIBAM

A l’occasion de la journée consacrée à la visite annuelle de la plateforme d’expérimentation au Change, le lance-ment du programme européen SOLIBAM a été formalisé par Véronique CHABLE. Dans le cadre de ce programme, AgroBio Périgord a lancé une étude du potentiel gustatif des maïs de populations pour l’alimentation humaine. Cette étude, qui s’étend sur 3 ans, a pour but de déterminer si certaines populations sont gustativement et technologiquement plus aptes à la transformation pour l’alimentation humaine que d’autres, et si tel est le cas, d’engager une réflexion quant à leur sélection au champ par les producteurs. Nous avons profité de cette journée pour lancer une première action : des dégustations de produits à base de fa-rine et/ou de semoule de maïs de différentes variétés. Les objectifs de ces dégustations sont multiples : dans un premier temps, comparer d’un point de vue gustatif une variété hybride du commerce et un mélange de variétés locales, les deux en mode de production biologique puis dans un second temps, essayer de classer selon un ordre de préférence quatre variétés de maïs. Pour chacun des deux ateliers, le maïs se décline sous la forme de pain (farine et semoule) et de polenta (semoule uniquement).

Chaque variété de maïs donne un type de semoule différent, influant donc sur le rendu en polenta

Pour la polenta, c’est Laurence DESSIMOULIE, cuisi-nière engagée de Gironde (Réseau Semences Paysan-nes, SLOW FOOD…) qui a préparé le jour même les bouchées de polenta. Eau et semoule de maïs comme seuls ingrédients afin de faire ressortir le goût, parfois subtil, du maïs.

A vos marques, prêt, dégustez !

Près de 35 personnes ont participées aux deux ateliers. Muni d’une assiette nu-mérotée et d’un coupon à remplir, chacun des consommateurs a goûté tour à tour les différents produits.

Dans le premier atelier dit « test discriminatif », le but était de déceler parmi trois échantillons visuellement identiques, lequel était différent des deux autres. L’un des échantillon était fait avec une farine/semoule différente des deux autre (deux hybrides pour une population ou inversement). L’analyse des résultats permet d’observer si une réelle différence est ressentie entre un produit à base de variété hybride et de variété paysanne. Pour le deuxième atelier dit « test analytique », il s’agissait d’un exercice de clas-sement par préférence. Quatre variétés par assiette ont pu être appréciées et jugées par chacun des participants, sous forme de pain, puis sous forme de po-lenta.

En ce qui concerne le pain, c’est Jean-Marie COULBEAUT, paysan boulanger en biodynamie de Dordogne qui s’est prêté au jeu de transformer 7 farines issues de variétés de maïs différentes. Travaillées séparément, Jean-Marie a pu nous donner ses impressions pour chacune des variétés : capacité d’absorption de l’eau, texture de la pâte, qualité de la fermentation… En coupant la farine de maïs avec un peu d’épeautre, Jean-Marie a réussi à obtenir des pains de belle forme, sans pour autant masquer la saveur de maïs.

Jean Marie Coulbeaut présentant ses créations à la sortie du fournil

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Au terme de chaque atelier, les participants ont mis en commun leur analyse. Pour le premier atelier, une fois les résultats annoncés, une discussion sous forme de forum s’installa. Idem pour le deuxième atelier, où, après avoir collecté tous les avis des participants, les noms et l’histoire des variétés étaient dévoilés.

Pour clôturer chacun des ateliers, Jean-Marie et Laurence sont intervenus, afin de livrer leurs impressions et leur res-senti lors du travail de transformation des différentes varié-tés : facilité du façonnage, odeurs particulières ressenties …

Les résultats de la dégustation sont disponibles. Se référer au contact en fin d’article.

Le but d’Agrobio Périgord dans le programme SOLIBAM est de développer l’utilisation courante du maïs en alimen-tation humaine, par la création d’un réseau dynamique de transformateurs et d’agriculteurs sur le département de la Dordogne. Les moyens mis en œuvre sont une mise en place de tests gustatifs, d’analyses nutritionnelles, d’essais de transformation, de création de recettes originales, traditionnelles ou revisitées…

Nous recherchons des personnes intéressées par ce projet qui interviendraient à leur niveau dans le déroulement de l’étude : agriculteurs produisant/transformant du maïs pour l’alimentation humaine, transformateurs, cuisiniers, bou-langers… Si vous êtes intéressés, contactez-nous rapidement : nous projetons d’organiser une réunion de concerta-tion avec les différents acteurs afin de mettre en place les objectifs et les actions.

Contact

Rémy LEBRUN Au 05.53.35.88.18 ou [email protected]

La Question juridique du jour Question : Peut-on vendre librement les produits is-sus de semences de variétés non inscrites ou de varié-tés inscrites au catalogue "variétés anciennes pour jardiniers amateurs" sur le marché ?

OUI, rien n'empêche de vendre les produits issus des varié-tés non inscrites et même des variétés dites "amateurs" bien que l'on entende parfois le contraire. Les obligations qui s'im-posent au vendeur de semences se limitent à l'information qu'il donne au consommateur concernant les caractéristiques de la semence (usage amateur par exemple), mais il n'a au-cune responsabilité de vérifier l'usage qu'en fera l'acheteur, et l'acheteur n'est pas contraint par les règles de commercialisa-tion des semences. Il n'y a pas non plus d’obligation contrac-tuelle (écrite ou morale) entre le vendeur et l'utilisateur pour obliger ce dernier à utiliser les semences uniquement pour sa

propre consommation, c'est-à-dire en vue d'une exploitation non commerciale.

Les produits issus de semences de variétés amateurs peuvent donc en toute légalité se retrouver sur le marché. Le seul litige peut éventuellement porter sur l'utilisation du nom de la variété : si la variété a subi plusieurs multiplications à la ferme sans sélection conservatrice, il est plus prudent de revendiquer une sélection paysanne plutôt qu'un nom de variété amateur. L'indication du nom de la variété lors de la commercialisation de la récolte n'est, à ce jour, une obliga-tion que pour certains agrumes, les pommes, poires, raisins et pommes de terre.

Source www.semencespaysannes.org

Appel à partenaires

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Sélection et évolution des populations de maïs :

l’avis des producteurs 80 entretiens ont été effectués, l’analyse qui suit est le résultat du dépouillement de 50 entretiens de producteurs cultivant du maïs

de population dans le programme l’Aquitaine cultive la biodiversité.

La plupart des producteurs (80%) effectue une sélection positive manuelle. 10% effectuent une sélection négative manuelle

au champ suivi d’une récolte mécanique.

Le reste des agriculteurs (10%) effectue une sélection après récolte mécanique au corn-picker (ou cueilleur-épanouilleur : récolte sous forme d’épis). La sélection est donc faite sur l’allure de l’épi seul, et le plus souvent avec ce type de sélec-tion sur le critère de la facilité à l’épanouillage.

De nombreux autres critères ont été énoncés, mais repré-sentent une faible part des réponses. Ce sont des critères spécifiques à chaque agriculteur qui répondent à une problé-matique ou une sensibilité spéciale : Sélection au ressenti per-sonnel, précocité de la population, choix dans les extrêmes, épis longs, bonne vigueur au départ, une hauteur de tige moyenne, résistance à la sécheresse, grain corné, facile à dépouiller, tolé-rance à la pyrale, plant de faible taille, forte hauteur, couleur de la rafle, plants homogènes, sélection de quelques extrêmes.

Voici comment les producteurs-sélectionneurs perçoivent l’effet de leur sélection sur leur population de maïs :

D’après le tableau ci-dessus, la majorité des producteurs n’a pas observé d’évolution, qu’elle soit positive ou négative. Il est vrai que ces dernières années ont toutes été très différentes et qu’il est difficile de s’apercevoir réellement en si peu de temps de l’impact de la sélection effectuée sur les populations de maïs. De plus, 60% des personnes enquêtées n’ont pas plus de 3 années de culture de maïs population, ce qui est peu à l’échelle de leur évolution. Pour confirmer cela, j’ai analysé l’ancienneté des 64% des personnes qui disent ne pouvoir se positionner sur cette question. En effet, il en ressort que 73% n’ont pas plus de 3 ans d’expérience.

Critères de sélection Part

Bonne tenue de tige 40%

Bel épi 36%

Pied sain 22%

Dans la moyenne 18%

Beau pied 18%

Conforme à la population initiale 14%

Bonne fécondation 14%

Hauteur d’insertion basse 12%

Couleur de l’épi 10%

Gros grain 8%

Pas de charbon 8%

Evolution positive de la population ? Part

Oui

24%

Homogénéisation de la précocité, floraison moins étalée 16%

Moins de « hors-types » 4%

Moins de charbon, verse moins fréquente, moins de petits épis, hauteur de tige plus homogène, moins de petits pieds sans épis, meilleure adaptation au climat.

2% cha-cun

Ne peuvent se positionner

64%

Pas assez de recul 40%

Surface trop petite 10%

Trop de facteurs extérieurs 10%

Non

12%

Volonté de conservation 6%

Culture encore trop hétérogène 4%

Dégénérescence de la population, sélection inefficace sur charbon 2% cha-cun

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Pour ceux qui ont perçu une évolution, il s’agit principalement d’une florai-son moins étalée dans le temps et donc une homogénéisation de la précoci-té. En effet, il est courant d’observer une différence de plusieurs semaines (voire plus d’un mois) entre l’apparition des premières et des dernières pa-nicules chez les populations de maïs. Ce phénomène est la conséquence de l’évolution naturelle de la population qui s’adapte peu à peu à son nouveau biotope, mais surtout de la sélection des agriculteurs. La sélection d’épis sur des plants à maturité équivalente (précoces ou tardifs) au champ permet d’accélérer cette adaptation naturelle. De plus, certains producteurs élimi-nent lors de l’égrainage les deux extrémités des épis : en éliminant ces grains qui ont été fécondés par un pollen et un pistil trop précoce, ou trop tardif, ils réduisent l’étalement des floraisons.

Une personne a observé la dégénérescence de sa population. Cela est très curieux car personne d’autre n’a fait remon-ter un tel problème. Arrivée en bon état, la population s’était au fil des sélections dégradée. Cela est sans doute la conséquence d’une trop faible quantité d’épis récoltés lors de la sélection, et/ou d’une mauvaise sélection géographique dans la parcelle. En effet, le maïs étant une plante allogame, la fécondation répétée entre du pollen et des ovules d’une même plante entraînera un phénomène de consanguinité et provoquera une dégénérescence progressive de la descen-dance. C’est d’ailleurs la méthode utilisée pour isoler des caractères en vue de créer des hybrides. Il est conseillé aux agriculteurs de récolter un minimum de 600 épis semences géographiquement répartis dans la parcelle de sélection afin de conserver un bon brassage génétique. Si moins d’épis sont prélevés, alors il y a un risque de dégénérescence pour la population. Rémy LEBRUN

Parution de l'exposition et du journal :

"La biodiversité, ça se cultive aussi"

Dans le cadre de l’année in-ternationale de la Biodiversi-té, le Réseau Semences Paysannes (RSP) a réalisé une exposition grand public desti-née à faire connaître la biodi-versité cultivée et à donner à tous des outils pour la préser-ver. La biodiversité, ce sont des mil-liers d’espèces animales et végéta-les sauvages, quelquefois en voie de disparition, qu’il est urgent de

préserver. Mais, la biodiversité ce n’est pas que des fleurs rares ou des animaux exotiques. C’est aussi notre patri-moine cultivé : légumes, céréales, fruits, fleurs qui poussent dans nos champs et nos jardins. Ce patrimoine, créé et entretenu par des générations de paysans et de jardiniers est, depuis une centaine d'années, appauvri par des prati-ques agricoles, commerciales et juridiques qui tendent à réduire la diversité de ce que l’on sème à quelques variétés industriel les, de plus en plus brevetées. Pour aborder ce sujet qui peut sembler ardu, le Réseau Semences Paysannes a réalisé une exposition grand public. En 8 panneaux, elle raconte simplement – et si possible avec humour – l'histoire des semences paysannes, de la diversité des plantes cultivées, des règlements, brevets et autres tracasseries qui mettent en danger la biodiversité

cultivée, et en appelle aux citoyens et consommateurs pour agir aux côtés des paysans et artisans semenciers pour défendre la biodiversité cultivée et le droit à l'alimen-tation.

De cette exposition ont été tirés des livrets qui en repren-nent le contenu et permettent de diffuser l'information au plus grand nombre.

Exposition : 8 panneaux sur bâche - 80/120 cm -370 € Journal : 10 pages couleur, 3,50 € + port ; ou téléchargeable en PDF sur le site du RSP. L'affiche : 50x70 cm. Disponible au réseau - 2,40 € port com-pris. Les badges et autocollants de soutien à la campa-gne :

Les autocollants : 0,30 cts Et les badges : 1 €

Outils disponibles auprès de Bio d’Aquitaine et/ou du RSP

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Le 19 août 2010 s’est déroulé à Eygurande-et-Gardeuil une formation sur l’autoproduction des semences potagères à la ferme et au jardin. C’est Philippe CATINAUD, du GIE ‘LE BIAUGERME’ et Réseau Semences Paysannes, qui est interve-

nu.

C’est près de 35 personnes qui ont participé à cette formation où discours théoriques et observations sur le terrain ont rythmés cette journée.

La matinée

Après l’accueil des participants autour d’un café, et une rapide présentation de Philippe, c’est dans une ambiance studieuse et attentive que les bases théori-ques de la production de semence sont abordés : la taxonomie botanique et son intérêt dans la production de semence, les grands principes des comporte-ments de reproduction végétale, exemple sur quelques espèces bien connues, … Très vite les premières interrogations apparaissent et l’envie d’aller obser-

ver sur le terrain se fait ressentir. Juste avant le repas, c’est une visite du jardin qui s’improvise à la demande des partici-pants. Olivier DEVAUX qui nous accueillait sur sa ferme, nous présente ses cultures et son travail sur ses plantes : toma-tes, haricots, laitues et chicorées, betteraves, melons…

Mais l’heure du repas se fait rapidement sentir, et c’est avec plaisir que tout le monde s’attable.

Le repas

Le repas, véritable temps informel de cette formation, a permis à tous les partici-pants de partager leurs connaissances et leurs interrogations, entre eux mais aussi avec Philippe et Olivier.

Les plats défilent sur la table : tomates et melon en entrée, pommes de terre nou-velles accompagnées de ratatouille en provenance directe du jardin bien entendu ! A cela s’ajoute de l’houmous (purée de pois chiches) et diverses spécialités culi-naires apportées par les participants : vin, fromages de chèvre…

L’après-midi

C’est encore sous l’influence de la digestion que Philippe reprend la parole. Une réflexion sur les méthodes de sélection et de multiplication est engagée : les hybrides F1, les CMS (Stérilité Mâle Cytoplasmique), OGM, mutations induites… C’est sous un soleil de plomb que nous décidons de retourner dans le champ de courges. Olivier nous explique comment effectuer une pollinisation manuelle. Nous en profitons aussi pour récolter quelques hampes florales de laitue, betteraves et quelques tomates afin d’effectuer une démonstration d’extrac-tion.

De retour à l’ombre, tamis et enveloppes sont au rendez-vous : Olivier montre com-ment il extrait, nettoie, tri et stocke ses semences.

Pour finir cette journée, Philippe aborde un thème important qui lui est cher : la notion de réseau. En effet, la biodiversité ne peut se conserver et évoluer que si un réseau se créé autour d’elle, et si les initiatives et les actions se

combinent et se complètent. Philippe nous rappelle que la biodiversité est fragile, et qu’elle se perd plus vite qu’elle ne se régénère. Plus il y aura de personnes enga-gées dans l’autoproduction de semences, ne serais-ce d’une ou deux variétés, plus l’érosion de la biodiversité sera freinée.

Cette troisième édition de la formation « Produire ses semences potagères» a encore été une réussite et prouve bien l’intérêt grandissant pour la biodiversité cultivée et l’autoproduction des semen-ces. A la vue du nombre important de participants cette année, nous allons réfléchir à l’organisation pour l’année à venir afin d’assurer un meilleur confort (circulation dans le jardin, accessibilité de l’intervenant pour répondre à toutes les interrogations…). Une grande demande en faveur d’un système de mise en relation pour du covoiturage a été évoqué, une idée à développer pour l’an prochain, et plus généralement pour toutes nos autres formations et rendez-vous !

Formation « Produire ses semences potagères à la ferme et au jardin » 19 août 2010

Philippe développant le procédé de sélection massale négative devant une planche de hari-

Olivier dans son champ de courges

Olivier et Philippe : démonstration de triage de semence de laitue

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Partage d’expériences avec des agriculteurs Guatémaltèques et Indiens

Des représentants d’organisations paysannes du Guatemala et d’Inde ont séjournés en France durant trois semaines dans le cadre du programme « Pays en échanges » piloté par le CO-MACE (Collectif Massif Central) et la MRJC.

Le COMACE regroupe des personnes présentes sur les terri-toires du Massif Central et engagées dans des projets de coo-pération internationale.

Sept paysan(ne)s Guatémaltèques représentaient la structure CCDA (Comité Campesino Del Altiplano – Comité Paysan du plateau). Cette organisation agit notamment pour l’accès à la terre, pour la défense des droits de l’homme, pour l’éducation des enfants et des jeunes, l’organisation d’une meilleure valori-sation des produits agricoles locaux. Elle est composée en majorité de producteurs de café qui mettent en place des ateliers coopératifs de transformation de la production.

Deux Indiens, un paysan et une architecte, représentaient la structure IRDS (Integrated Rural Developpement Society – Société de Développement Rural Integré). Cette organisation présente dans le sud-est de l’Inde, créée par et pour les intou-chables, milite et agit notamment pour leur droit à la terre, pour le développement et l’éducation à l’Agriculture Biologi-que et plus généralement pour les droits de l’Homme, le droit et l’éducation des femmes et des enfants.

Différents thèmes ont été abordés durant ces rencontres : accès à la terre, organisations paysannes, pratiques agricoles, égalité homme femme…

La problématique des semences, thème apparu comme parti-culièrement fédérateur pour les agriculteurs Français, Guaté-maltèques et Indiens, est venu clore ces rencontres. Deux journées ont été organisées sur ce thème en partenariat avec Bio d’Aquitaine, le Réseau Semences Paysannes et l’ARDEAR Limousin.

Le dimanche 5 septembre au Hameau de Busseix, près de Ladignac-Le-Long (87), un forum sur les variétés paysannes, les savoir-faire associés et modes d’organisation a réuni plus de 70 personnes.

Le lundi 6 septembre, les participants du programme d’é-change se sont rendus sur la plateforme d’expérimentation du Change pour partager les expériences sur les techniques de sélection et d’autoproduction de semences.

Après une présentation de chacune des délégations ainsi que des actions du programme « L’Aquitaine cultive la Biodiversi-té », tout le groupe est parti visiter la plateforme d’expéri-

mentation (présentation des variétés paysannes et des diffé-rents travaux réalisés, dont le protocole Brésilien de création variétale).

L’idée était ensuite de partager les connaissances et compé-tences sur les techniques de sélection de la semence, ceci de manière concrète, dans le champ. Pour cela le groupe a été scindé en trois afin de pouvoir mieux échanger sur les savoir-faire de chacun.

Dans chacun des trois groupes, des paysan(ne)s Guatémaltè-que ont échangé sur leur manière de sélectionner les épis de maïs et les graines pour la semence. Les Indiens se sont répar-tis dans deux groupes et ont expliqué leur technique de sélec-tion et de stockage des semences de riz (techniques qui sont intéressantes à mettre en parallèle avec celles effectuées sur les céréales en général chez nous).

De nombreux autres sujets ont encore été abordés au champ.

Ensuite une rapide cueillette d’épis de maïs avec quelques paysans Guatémaltèques a permis a tous de savourer les épis de maïs grillés lors du déjeuner. Les Guatémaltèques n’en avaient pas mangés depuis leur arrivée en France trois semai-nes auparavant et en avaient plus qu’envie !

Pour terminer cette rencontre, tout le monde a pu visiter la Maison de la Semence.

Ces échanges se sont avérés très riches et confir-ment l’impor-tance pour les agriculteurs de se réapproprier les savoir-faire en matière de se-mences et de sélection.

Pour plus de détails sur cet échange :

http://paysenechange.wordpress.com/a-propos/

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Inscrivez-vous pour aller à la Fête de la Biodiversité -

Le Samedi 30 octobre 2010 à Préchacq-les-Bains dans les Landes

Depuis 2006, chaque année, à l’époque de la récolte des maïs, paysans et consommateurs venus d’Aquitaine et de plus loin, se réunissent pour fêter la biodiversité cultivée.

La Fête de la biodiversité cultivée est un événement régional, qui a pour vocation d’être itinérant sur toute l’Aquitaine. La cinquième édition de la Fête de la Biodiversité aura lieu cette année dans les Landes.

Après les 2 premières éditions en Pays Basque (2006-2007) puis les 2 suivantes en Dordogne (2008-2009), la fête a donc migré pour 2010 dans un département tout nouvellement inscrit dans le programme « L’Aquitaine cultive la Biodiversi-té » : Les Landes.

Au cours de cette journée, paysans et citoyens de tous hori-

zons peuvent toucher du doigt l’énergie déployée par les paysans et les techniciens de Bio d’Aquitaine pour la sauve-garde et le développement de la biodiversité cultivée et dé-couvrir les intérêts et enjeux des semences paysannes.

La Fête de la Biodiversité cultivée s’inscrit dans le pro-gramme régional « L’Aquitaine cultive la biodiversité »

Cette manifestation a pour objectif d’informer et de sensibiliser paysans et citoyens à la biodiversité culti-vée.

Dans un contexte où les enjeux environnementaux et la questions des OGM sont au centre des débats, les intérêts de la biodiversité cultivée sont plus que d’actualité. D’autant plus que cette année 2010 est l’année de la Biodiversi-té !

Comme chaque année, au programme de la journée : initia-tion à la sélection massale, cueillette festive de maïs de population, grand repas bio et animations festives en tous genres (voir tract joint au bulletin).

Un comité local d’organisation, composé de producteurs et d’adhérents du Civam Bio des Landes, de l’équipe d’anima-teurs du programme « L’Aquitaine cultive la biodiversité » et de volontaires, est chargé de l’organisation, de la gestion et de la mise en œuvre de la Fête au niveau départemental.

Besoin de coups de main :

Un évènement de cette ampleur demande toujours l’aide de nombreuses personnes. Comme tous les ans un coup de main est le bienvenu tant pour éplucher les pommes de terre, ...que pour accueillir les participants, servir le repas, tenir le bar, organiser le parking, faire la vaisselle, préparer les talos, etc etc !

Mais rassurez-vous, vous ne serez pas sollicité pour toute la journée ! Les créneaux de participation des bénévoles sont de 3 h et il est bien sûr possible de choisir son créneau.

Si vous êtes motivé n’hésitez pas à renvoyer la fiche bénévole ci-jointe au bulletin au Civam Bio 40 ou à vous inscrire par téléphone : 06 77 52 41 45.

Un transport en commun au départ de la Dordogne :

Si vous êtes intéressé pour venir, nous pouvons réserver un bus (si une cinquantaine de personnes se manifeste) ou organiser du covoiturage.

Contactez Elodie au 05.53.35.88.18 avant le 22 octobre. Modalités sur place :

L’hébergement est prévu sur place au centre Equiland de Cassen à 3 km de Préchacq (Nuitée : 15€)

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Fête d’automne au Moulin du Duellas Dimanche 17 octobre 2010 à Saint Martial D’Artenset

Chaque année, est organisée une fête pour célébrer la nature en Automne par la Communauté de Communes Isle et Double. Cette dernière a chaleureusement accueil-li la Fête de la Biodiversité Cultivée durant deux années, tant du point de vue hu-main, logistique que finan-cier.

De plus celle-ci est mo-teur sur le projet de Res-tauration Collective Bio-logique sur le territoire du Pays de l’Isle, avec la création d’une association « Isle mange Bio » pour approvisionner les restau-rants scolaires avec des produits issus directe-ment des producteurs

Cette année, la Fête de la Biodiversité cultivée, fête

régionale, est organisée dans Les Landes.

La Communauté de Communes a tout de même souhaité continué à faire le lien avec la Biodiversité cultivée et

l’Agriculture Biologique. Ainsi aura lieu un fo-rum sur les semen-ces potagères à 16h, animé par Olivier De-vaux et Francis Rouleau, un stand AgroBio Péri-gord et Maison de la Semence sera tenu et à 17h00 aura lieu la cueillette festive du labyrinthe de maïs population.

Deux ans de retard …. ou com-ment dilapider les deniers pu-blics sans tenir compte des ré-alités

La Coordination Nationale des Collectifs FCO et les organisations partenaires se félicitent, après deux ans de conflit, de la décision présentée le 21 juillet par le Ministère de l’Agriculture de ne pas reconduire l'obligation vaccinale pour l'année 2011. Ce subventionnement massif et déguisé des labora-toires est un gaspillage d'argent public. Permettre l'em-ploi de méthodes « naturellement » économes aurait évité ce gaspillage. Contrairement à ce qui a pu être écrit ce n'est pas la seule vaccination qui a fait diminuer le nombre de foyers, mais également l’immunisation naturelle des animaux après in-fection. L’éradication a toujours été et reste illusoire : • Les moucherons (cullicoïdes, présents dans toute la

nature !), sont le seul vecteur naturel important de la FCO, qui n'est pas une infection permanente des ru-minants : de ce fait, la survie du virus dans l'environne-ment dépend de l'insecte (Organisation Mondiale de la Santé Animale, janvier 2010).

• Les ruminants sauvages et les chevaux, non soumis à la vaccination, sont des réservoirs naturels du virus.

A l’automne 2009, contre l’avis majoritaire du Comité

national de suivi FCO, le Ministre décide de reconduire l’obligation vaccinale, en promettant la gratuité pour faire passer la pilule auprès d’éleveurs conscients de l’inutilité de cette mesure et de plus en plus récalcitrants. En effet, en 2009 et 2010, malgré les procès, les brimades, les me-naces, et la gratuité, les éleveurs refusant de vacciner ont représenté environ 12 % des élevages de bovins, et bien plus en ovins. Face à cette détermination qui ne fait que

s’amplifier, et dans l’incapacité de financer une nouvelle campagne, le gouvernement capitule. La Coordination et les organisations res-tent vigilantes et demandent à nouveau aux pouvoirs publics de s'engager sur qua-

tre points essentiels : • Déclassement de la FCO de la liste des maladies

réputées contagieuses (MRC) en France ; • Abandon des poursuites engagées contre les

éleveurs pour les campagnes passées, le comité recon-naissant implicitement que la FCO est avant tout un problème d’export ;

• Reconnaissance et mise en place de réels pro-grammes de recherche sur l'immunité natu-relle et les protocoles « alternatifs » préventifs et curatifs ;

• Arrêt de la désinsectisation qui empoisonne l’en-vironnement et les abeilles et indemnisation par l’Etat des dégâts sur les troupeaux occasionnés par la vaccination obligatoire.

Communiqué de presse du 26 juillet de la Coordination des Collectifs FCO contre l'obligation de vacciner. Avec le soutien de : Syndicat d'agriculture Biody-namique; Confédération Paysanne; Fédération Nationale d'Agriculture Biologi-que; Nature et Progrès)

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16 octobre : journée d’action internationale pour un monde débar-rassé de Monsanto et de l’agrobusiness

À l’occasion de la réunion de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies en octobre à Nagoya, au Japon, et pour marquer la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre, La Via Campesina appelle à des actions dans le monde entier pour dénoncer le rôle des entreprises de l'agro-industrie comme Monsanto dans la destruction et la privatisation de la biodiversité et de la vie. Bien que l’ONU ait déclaré 2010 An-née internationale de la biodiversité, la CDB se réunit dans une période de destruction de la biodiversité sans pré-cédent. En plus des animaux, des insec-tes et des oiseaux, la planète voit aussi la disparition de milliers de variétés végétales. L'agro-industrie détruit, contamine et privatise le patrimoine de l’humanité emmagasiné dans les se-mences que des générations de paysans et de paysannes ont dévelop-pées pendant des millénaires. Depuis 1900, près de 90% de la diversité géné-tique agricole a disparu des champs. De sucroit, la biodiversité souffre de l'actuelle vague d’accaparement des terres qui déplace les communautés qui la protège. Les multinationales de l'agro-industrie tentent de monopoliser les semences à travers l’usage d'hybrides, de brevets et de lois qui rendent illégales les se-mences paysannes. Des régimes de droits de propriété intellectuelle main-tenus ou appliqués par des institutions comme l’Organisation mondiale du

Commerce et les Accords Internatio-naux sur les Droits de Propriété Intel-lectuelle (ADPIC) font passer la nature aux mains du privé. Monsanto est de-venu un vrai géant – l’entreprise dé-tient près du quart du marché mondial des semences brevetées et continue à racheter des entreprises semencières notamment en Europe. Globalement, les dix entreprises les plus grandes contrôlent presque 70% des semences mondiales. De surcroit, Monsanto se lance maintenant dans le « business de la charité», en vendant par exemple ses semences en Afrique avec la Fon-dation Bill et Melinda Gates, par le truchement de « l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) ». Ces entreprises fournissent non seule-ment les semences, mais également des produits chimiques toxiques aux effets dévastateurs. D’immenses mo-nocultures traitées avec des cocktails agrochimiques vont détruire encore davantage la biodiversité de la planète ainsi que les communautés paysannes. Dans le monde de Monsanto, Syngen-ta, Bayer et les autres, la place est à l’uniformité, les biotechnologies et les profits. Dans les enceintes de décisions sur le changement climatique, l'agro-industrie promeut de façon agressive des tech-nologies destructrices de biodiversité telles que les plantations d'arbres transgéniques ou les semences OGM sensées être mieux adaptées aux nou-veaux climats.

Pour La Via Campesina, notre avenir sur la planète dépend de notre apti-tude à protéger, cultiver et promou-voir l’agrobiodiversité. Paysans et paysannes, nous proposons de déve-lopper la richesse et la diversité de nos exploitations agricoles, de nos variétés végétales, de nos cultures et de nos traditions. Les semences font partie du patrimoine de l'humanité, elle doivent dépendre de l'usage public et commu-nautaire, et non de la propriété privée. L'agriculture paysanne, dans sa diversi-té, est également celle qui nous per-mettra de nous adapter aux change-ments démographiques et climatiques qui se font déjà ressentir. Alors même que nous nous opposons à l’agro-industrie dans nos champs en cultivant nos alternatives, nous refu-sons de reconnaître la domination de ces multinationales sur la biodiversité de la planète, et nous leur ferons face par l’action politique dans les semaines à venir lors des rencontres officielles à la FAO, la CBD et lors des négocia-t ion s c l ima t i ques de l ’ONU (CCNUCC). Nous appelons à des actions dans le monde entier autour du 16 octobre pour protéger la biodiversité et affron-ter les entreprises multinationales comme Monsanto!

Source www.viacampesina.org

Moratoire sur les OGM

Depuis avril 2010, Avaaz.org propose de signer une pétition appelant à une recherche scientifique indépendante et à un moratoire sur le développement des OGM.

Le 29 septembre dernier, la barre des 1 million de signatures nécessaires a été franchie et la proposition de loi sera donc présentée prochainement à la Commission Européenne. En attendant, Avaaz,org continue de recueillir toujours plus de signatures, l'objectif étant d'arriver à1,5 million d'ici la présentation de ce moratoire sur les OGM.

Pour signer la pétition http://www.avaaz.org/fr

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Agenda Les prochains RDV :

21 octobre la Maison des Paysans organise un café installation « Etre agriculteur à plusieurs » à 20h00 au bar les Couleurs, 7 place du 8 mai 1945 à Périgueux.

30 octobre Fêtes de la Biodiversité Cultivée Préchaq les Bains (40)

8 novembre 2010 réunion maraichage à partir de 14h salle de la Filature à Périgueux.

Du 30 novembre au 2 décembre 2010 Vinitech-SIFEL Parc des expositions Bordeaux Lac

u 26 au 28 novembre 6ème Foire Bio de Bergerac

Jeudi 2 décembre Assemblée Générale constitutive de l’association de Tocane St Apre à 20h30 à la salle des fêtes

Du 11 au 13 janvier 2011 SIVAL Parc des Exposition Angers

Formations en Dordogne

4 novembre 2010 : « Savoir apprécier et organiser une ration adaptée » St Aquilin

10 novembre 2010 “fournir la restauration collective” à Périgueux

23 novembre et 7 décembre 2010 « Fixer ses prix en productions végétales biologiques» Périgueux

30 novembre 2010 « Les médecines alternatives sur les volailles en agriculture biologique» Montagrier

14 décembre 2010 « la taille guyot-poussard » secteur Bergerac

Inscriptions Séverine ALFIERI

Les AMAP contrôlées par les services de l’Etat Une note de service du 7 avril 2010, de la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) précise et rappelle les règlementa-tions sanitaires relatives aux points de vente collectifs. Cette note provoque une activité de contrôle sur les points de vente collectifs, mais aussi sur les lieux de distribution des AMAP par des contrôleurs des DSV (Direction des Services Vétérinai-res). Parallèlement, une étude nationale de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) est menée en direction des AMAP et des ventes directes de paniers qui se traduit par des enquêtes et des visites d’inspecteurs, sur les lieux de distributions ou directement chez le producteur. La DGCCRF s’assure de la traçabilité des produits, et lutte contre la publicité menson-gère. Ce qu’il faut faire … par précaution

Par précaution, c'est aux AMAP de vérifier dans le cadre de la Charte, si les producteurs partenaires ont bien leurs agré-ments DSV pour leur exploitation et leur matériel. Les consé-quences pour les AMAP sont indirectes, à savoir que si elles n’ont pas fait ces vérifications au préalable, elles devront éven-tuellement se séparer de ces producteurs ou les aider à se mettre en conformité minimale. Les consommateurs ont en effet un rôle à jouer, pour éviter que leurs producteurs ne se retrouvent dans l’illégalité, ils peuvent demander aux organis-mes agricoles de mettre en place des actions de formation sur ces thèmes urgents (les financements sont disponibles au fonds de formation VIVEA financé par les agriculteurs eux-mêmes)

plus d’info sur http://www.reseau-amap.org/controles-AMAP.pdf

Oignon : une nouvelle variété résistante au mildiou

Lauréat du Sival d’Argent 2010 pour cette innovation, le semencier Bejo présente une nouvelle variété d’oi-gnon résistante au mildiou (Péronospora destructor), qui peut intéresser de près les producteurs bio : Hy-lander F1, non produite encore en bio, mais disponible en non traitée. Résultat de 20 ans de recherche, cette variété offre l’avantage de réduire les risques d’attaques de mildiou que les bio peinent à endiguer. Bejo propose aussi son nouveau catalogue de semences potagères bio 2010-2011, riche d’une collection de choux bio la plus large du marché, ainsi que de carottes de saison et de conservation, d’oignons, de poi-

reaux, de betteraves, de chicorées, de fenouils et de persils. En nouveauté espèce, le cresson et la coriandre font leur entrée. À noter que Bejo entame une nouvelle tranche de conversions à la bio, sur une surface de 10 ha supplémentaires en semences. Le semencier cherche toujours des partenaires multiplicateurs. www.bejo.fr

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Conception, mise en page et coordination de ce numéro : Séverine ALFIERI Rédaction : Jennifer KENDALL, Elodie GRAS, Eric MAILLE, Gaëlle BALLIGAND, Stéphanie BOMME-ROUSSARIE, Rémy LEBRUN, Séverine ALFIERI.

Tirage : 300 exemplaires

Prochain numéro mi décembre

Pour proposer un article, un thème, annoncer une manifestation (foire ou marché), passer une annonce dans le prochain AgroBio Périgord Info, n’hésitez pas à nous contacter par téléphone, fax ou e-mail.

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